Alejandro était heureux de retrouver sa femme et leurs querelles. Elle était bien plus que son épouse, elle était aussi devenue sa meilleure amie depuis longtemps, son âme sœur. Il adorait l’avoir à ses côtés, entendre sa voix, ressentir ses caresses et parler avec elle pendant des heures. Ce petit moment dans la voiture resterait graver dans sa mémoire pour de nombreuses années et il était bien heureux que son alliance ait retrouvée son doigt, tout comme celle d’Elena qui avait retrouvé sa place. Tout était en train de rentrer dans l’ordre et Alejandro profitait de son bonheur. Il avait eu la chance de retrouver sa femme. Qui sait ? Peut-être auraient-ils pu être vraiment séparé… Il préférait ne même pas penser à cette éventualité tant elle lui pensait impossible. Mais maintenant qu’il y réfléchissait, il avait déjà entendu parler de gens qui cherchaient leurs proches. Cela ne l’avait jamais vraiment intéressé jusqu’à aujourd’hui, mais maintenant il comprenait que certaines personnes étaient peut-être dans leur situation, que certains avaient atterris ici sans comprendre pourquoi. Si ça avait été son cas, s’il s’était réveillé sans Elena à ses côtés, il l’aurait cherché. Il aurait remué ciel et terre pour retrouver celle qu’il aimait… et l’idée de ne pas l’avoir retrouvé le terrifiait. Heureusement, elle se trouvait avec lui, et malgré les nouveaux souvenirs, ils avaient réussi à retomber dans les bras l’un de l’autre. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres en se rappelant des premiers moments qu’il avait passé avec elle dans leur maison actuelle, quand il était encore Esteban et elle Esperanza. En vérité, cela ressemblait assez à leur semaine de noces, comme quoi les choses ne changent jamais vraiment. Pas pour eux en tout cas. Le brun était impatient de retrouver leur cocon familial, ce n’était plus l’hacienda mais il se sentait chez lui dans cette nouvelle maison et l’aurait été dans n’importe quel lieu ou Elena se trouvait. Elle était sa maison, mais il y avait aussi son petit garçon : Joaquin dont il avait attendu la naissance avec une grande impatience. Dire qu’il l’avait mis au monde, il avait encore du mal à le réaliser, mais c’était bien lui qui avait eu cette chance, même si a ce moment là il ne le savait pas. Dans leur monde, il n’aurait jamais pu approcher sa femme, l’accouchement n’était pas une affaire d’homme et il se serait retrouvé à attendre devant la porte en faisant les 100 pas. Ici, il avait eu une chance extraordinaire de pouvoir être là et de donner la vie à son fils.

« Peut-être que demain on pourra continuer ton entrainement d’escrime » lui glisse t’il à l’oreille alors qu’ils descendent tout deux de la voiture, bien loin de s’attendre à ce que Joaquin ne soit plus dans son lit à dormir paisiblement. Alejandro s’attendait à des représailles, mais pas aussi rapidement et pas en utilisant un bébé de même pas un mois. La simple idée de savoir cet homme en sa compagnie lui hérisse le poil et réveille une peur vieille comme le monde, elle est viscérale et l’empêche de respirer convenablement. « Non, tu restes là ! » ordonne t’il à sa femme avant de reprendre tout doucement contenance. Il inspire un bon coup pour se souvenir de son entrainement et de tout ce qu’il a appris. Il ne faut pas qu’il agisse sur un coup de tête, il doit se montrer réfléchi. « D’accord » finit-il par dire, sachant parfaitement qu’il ne pourra jamais empêcher Elena d’intervenir en ce qui concerne leur petit garçon. « Je peux essayer de m’infiltrer dans sa maison pendant que tu l’occupes… » Il est tellement idiot que ça pourrait le faire. « Oh … » dit-il en saisissant le costume que lui tend Maria. « Merci… » Il se retourne ensuite vers sa femme. «Je reviens. » Il siffle et part en direction de l’écurie suivit par son étalon noir.

« Alors mon vieux, toi et moi, c’est reparti, comme au bon vieux temps. » dit-il à l’adresse de son cheval qui porte à nouvelle sa selle et sa bride, alors qu’Alejandro a revêtu son costume de Zorro. Il lui va encore bien et cela est étrange de le reporter après avoir passé du temps dans la beau d’Esteban. Il monte rapidement sur l’étalon avant de sortir de l’écurie pour se diriger devant la maison ou se trouve Elena. « On se retrouve la bas, j’ai trouvé l’adresse sur internet, je devais y arriver aussi vite par les bois… » Délicatement, il pose ses lèvres sur celle de sa femme. « Tu fais attention à toi, tu lui fais juste perdre son temps et je m’occupe de récupérer notre fils ! »

@Elena De La Vega

Alejandro était heureux de retrouver le costume de Zorro. Il ne pouvait nier qu’il prenait énormément de plaisir à se promener sous le masque tout en défendant les personnes dans le besoin. Le brun savait désormais qu’il n’avait pas œuvré pour rien et que la Californie avait réussi à faire partie des Etats-Unis. C’était avant tout pour ça qu’il se battait, mais aussi pour tout ceux qui n’en avaient pas la force. Il n’était pas certain d’être très utile sur cette île, mais s’il pouvait aider, il ne reculerait pas devant la tâche. Tornado grattait nerveusement le sol, il était tout aussi excité à l’idée de partir en mission que son cavalier. Cela avait dû lui manquer à lui aussi qui n’avait pas dû comprendre ce qui arrivait à son cavalier. Il flatta l’encolure sombre et douce avant de reporter son regard sur sa femme. Elena ne l’aurait jamais laissé partir sauver Joaquin seul, il le savait et n’insista pas. Il avait même été stupide de lui demander de rester chez eux, elle ne l’aurait jamais fait. Autant donc trouver le meilleur moyen de faire sans trop éveiller les soupçons d’Armand. « Tu m’as toujours aimé en Zorro. » répondit-il tout en se rapprochant d’elle. « Je fais toujours attention. » rajoute t’il avant de poser ses lèvres sur celle d’Elena, bien décidé à régler rapidement cette affaire pour qu’ils puissent retrouver leur fils et leur vie.

Il ne lui faut pas longtemps pour monter sur l’étalon noir qui au son de la voix de son cavalier s’élance au galop. Cela lui rappelle des souvenirs, mais ce monde est différent et son cheval, bien qu’un fidèle allié ne lui était pas aussi précieux qu’à l’époque. Tornado avait beau être l’étalon andalou le plus rapide de la Californie, il était incapable de rivaliser avec les voitures et les motos qui existaient sur cette île. Qu’importe, même si Zorro changeait de monture, il n’oublierait pas son plus fidèle allier et continuerait à profiter de longues balades en sa compagnie. Alejandro remarqua rapidement que Tornado manquait de conditions physiques, tout comme lui. Ils allaient devoir reprendre sérieusement le travail pour que l’étalon noir retrouve sa forme d’avant, comme Alejandro. Il arriva au bout de 15 minutes près de la maison d’Armand. Elena y était déjà et Alejandro grimaça en voyant la main d’Armand s’abattre sur le doux visage de sa femme. Il prit sur lui pour ne pas y aller et lui sauter au cou, mais il savait que pour le moment ce n’était pas la meilleure des choses à faire. Alejandro se dirigea vers l’arrière de la maison et se hissa sans trop de difficulté à l’étage. Il trouva par chance rapidement Joaquin qui pleurait dans une chambre d’enfants triste et maussade. « Alors mon fils, comment tu vas… » laissa t’il échapper tandis que le bébé l’observait en gazouillant. Il ne l’attrapa pas et sortir de la maison en direction de la voiture d’Elena ou se trouvait le siège bébé. Il n’aimait pas l’idée de le laisser tout seul ici, mais c’était la meilleure solution. Délicatement, il referma la porte derrière lui et siffla, comme l’aurait fait une chouette. C’était un signal entre lui et Elena pour dire que tout allait bien, il espérait qu’elle s’en souvienne et comprenne que Joaquin était en sécurité. Alejandro repartit rapidement vers la maison et s’engouffra de nouveau à l’étage. « Non non… » Il donna un coup derrière la tête du bras droit d’Armand qui s’écroula, évanoui et l’attrapa pour ne pas qu’il tombe au sol. « Stupido… » laissa t’il échapper avant de descendre sans un bruit vers le salon ou la situation entre Armand et Elena continuait à s’envenimer.

« On ne vous a jamais appris les bonnes manières… » dit-il alors que le bout de son fleuret se retrouvait sous le cou de Armand. Pile à l’endroit où se trouvait sa carotide. Visiblement le comte ne s’attendait pas à ça… Il s’immobilisa tandis que Zorro se déplaça pour lui faire face sans que jamais son fleuret ne quitte sa place. « Madame…. Je pense que votre présence n’est plus requise. » dit-il, sans jeter un coup d’œil à Elena. Armand ne le connaissait pas, il ne connaissait qu’Esteban, mais pas Zorro… « Si vous cherchez votre chien de garde, il dort à l’étage ! » lacha t’il acerbe, bien décidé à ne pas laisser Armand s’en tirer comme ça.


@Elena De La Vega

Le plus difficile quand on est Zorro s’est de rentré chez soi en un seul morceau mais aussi et surtout de ne pas se faire reconnaitre. Alejandro tient à son anonymat, c’est ce qui lui a permis de survivre jusqu’ici et surtout de protéger sa famille. Il ne peut pas s’empêcher d’éprouver de la haine et l’envie de mettre Armand dans un cercueil. Pourtant, malgré son envie de lui trancher la carotide, Alejandro sait que ce n’est pas le chemin à suivre, que la mort n’amène jamais rien de bon et qu’il ne faut jamais tuer un homme par simple sentiment de vengeance. Zorro avait du sang sur les mains, il tuait, parce que dans son monde c’était un peu comme cela que sa fonctionnait, mais il ne tuait jamais sans raison… et encore moins par plaisir. S’il pouvait, il se contenter d’envoyer les gens en prison, parfois cependant, il n’avait pas vraiment eu le choix, comme pour le capitaine Lloyd… Disons qu’il l’avait bien cherché. Pour ce qui était d’Armand, il avait osé s’en prendre à la seule personne qui fallait mieux évider de toucher : Joaquin. Le problème c’est Alejandro ne voulait pas envenimer les choses, pas avec son fils au milieu de ses querelles d’adulte, lui n’avait rien demander et se retrouvait mêlé à tout ça, alors qu’il n’était même pas encore âgé d’un mois. Dire que cet abruti avait osé le prendre pour l’amener chez lui, alors qu’un nourrisson est encore très fragile à cet âge. L’envie de le tuer demeurait bien présente, mais il voulait la jouer plus fine… Raison pour laquelle il passa dans le bureau d’Armand avant de descendre. Il y trouva pas mal de papiers compromettants, des pots de vin en nombres, assez pour faire tomber cet abruti et lui faire finir ses jours en prison… Surtout pour un avocat de sa carrure. Alejandro attrapa les papiers pour les cacher dans une poche bien utile de son costume avant de descendre en bas pour confronter Armand et permettre à Elena de regagner au plus rapidement sa voiture et leur fils. « Madame.. » dit-il poliment en laissant Elena prendre congés tandis que son regard se colle dans celui d’Armand qui tente de saisir une chaise pour se défendre. « Non non.. » la pointe de son épée s’enfonce un peu plus dans la peau du coup de l’homme, juste assez pour faire perler une goutte de sang. « Alors comme ça on reçoit de l'argent de certaines entreprises pour leur faire perdre le procès à d'autres. » Armand le dévisage, visiblement surpris que quelqu’un est comprit ce petit stratagème. En vérité, il a juste eu de la chance, mais il est bien décidé à en profiter. « Qui vous envoi? » Il ne répond pas et se contente de retirer son épée pour la ranger dans son fourreau. Bien décidé en à découdre avec ses poings. 5 minutes plus tard, Armand est écroulé par terre, évanoui, après un bon cou placé par Alejandro derrière la tête. Il n’est pas mort, il dort et va finir par se réveiller. Alejandro en profite pour sortir de la maison et retrouver sa femme et son fils sur le parking. « Vous allez bien ? » demanda t’il en la serrant tendrement contre lui, tout en faisant attention au petit Joaquin. « Tu ferais mieux d’y aller, je vous rejoins à la maison… » Mieux vaut ne pas s’attarder ici… et rentrer en sécurité à la maison. «Il est assommé» précise t'il pour ne pas qu'elle s'inquiète trop quand à leur avenir... Ici, la vie est différente de leur ancienne, et Alejandro n'a pas envie de finir en prison, et surtout pas pour cet abruti. « Tiens, visiblement, il recevait pas mal de pot de vins...» Avec ça elle devrait reussir à le faire tomber. « Allez vas-y» dit-il en posant ses lèvres sur le front de la jeune femme puis de son fils. « Faudrait pas qu'il attrape froid» Il est tard, il commence à faire froid et Joaquin est encore fragile.
@Elena De La Vega

Alejandro se serait bien passé de remettre son masque aussi rapidement, mais il n’avait pas eu le choix. Il aurait très bien pu se rendre chez Armand en compagnie de sa femme, sauf qu’au vue des relations qu’il entretenait avec le français mangeur d’escargots, il  y avait bien peu de chance pour que celui rende Joaquin en sa présence. Il fallait la jouer plus fine et Alejandro commença à respirer une fois son fils mis en sécurité dans la voiture. Il craignait cependant qu’il prenne peur ou froid et décida donc de se dépêcher pour que Elena le retrouve rapidement. Heureusement qu’il avait pris le temps de fouiller la maison de cet abruti avant d’avoir récupérer Joaquin. Alejandro n’était pas stupide, Armand n’aurait jamais touché un cheveu de son fils, parce qu’il savait qu’il s’agissait de son seul moyen pour faire céder Elena. Le brun demeura à son aise face à Armand, il avait l’habitude, mais le plus dure restant de faire comme si de rien était au contact de sa femme. Il y avait toujours une telle étincelle entre eux qu’il ne lui était pas toujours facile de faire comme si elle était une femme lambda. C’était parfois plus difficile de se battre que d’ignorer sa femme. Heureusement pour Zorro, il regagna rapidement l’extérieur laissant Armand dans les vapes et pas près de se réveiller avant quelques heures.

C’est avec un large sourire aux coins de ses lèvres qui retrouva Elena et put mettre fin à son inquiétude. « Je te l’ai dis, je reviens toujours. » C’était un pacte qu’ils s’étaient fait entre eux et jusqu’à aujourd’hui, il ne l’avait pas brisé. La route qu’il avait choisie été dangereuses et semait d’embuches, rien ne lui disait qu’il ne trouverait pas la mort lors d’un duel …  Cela ne lui était jamais arrivé mais il avait eu de la chance et parfois il lui arrivait de craindre qu’elle ne se mette à tourner. « J’ai pas perdu la main… » dit-il avec un regard fier tout en observant sa femme installer Joaquim dans son siège bébé. Tornado s’était rapproché d’eux, il observait la scène de son air intelligent, attendant que son cavalier ne le rejoigne pour regagner la maison, son écurie et surtout les granulés qu’il avait gagné après cette longue chevauchée. C’était un ventre sur patte qui ressemblait assez à son cavalier. « Quoi ? » demanda t’il intriqué, avant de répondre à son baiser en l’attrapant par ses fesses pour la poser sur le capot du véhicule. « ça te suffit comme réponse … » lui glisse t’il à l’oreille avant de mettre un terme à leur baiser  bien malgré lui, mais Joaquin s’est remis à pleurer. Le pauvre doit être exténué. « Juste le temps de revenir, de m’occuper de Tornado et je suis tout à toi. » lui glisse t’il à l’oreille avant de la laisser pour monter sur Tornado. L’étalon répond a la pression des jambes et s’élance au galop en direction du chemin forestier.


Il faut 20 minutes à bonnes allures pour qu’Alejandro retrouve la maison. Il s’occupe de Tornado en lui faisant les soirs puis le libère dans le pré pour qu’il aille conter fleurette à sa jument. Par précaution, le prend retire son costume pour enfiler ce qui reste de son smoking, mais il ne met pas sa veste et ferme a moitié sa chemise. Ce n’est pas comme s’il allait assister à un mariage. Quand il arrive dans la maison, il se dirige directement dans la cuisine ou Elena se fait chauffer de l’eau pour prendre un thé. Il ne met pas longtemps pour l’attraper et la monter sur le plan de travail. « Bonjour madame, vous m’avez demandé me voilà » dit-il avec un sourire amusé, très heureux d’avoir retrouver sa femme, sa maison et enfin de la tranquillité.

@Elena De La Vega