« Elle va me rendre fou ! » Alors qu’il pensait que les choses étaient en train de s’arranger, Esteban avait du mal à avaler la pilule. Dire qui lui avait demandé de sortir avec lui et qu’elle ne trouvait rien d’autre à faire que d’aller à cette stupide soirée avec ses amis avocats en compagnie d’Armand. Rien que l’idée de la voir lui toucher le bras lui donner envie de vomir. Dire qu’il allait devoir passer la soirée à s’occuper de Joaquin, pendant qu’elle se baladerait au bras de cet homme, ça lui donnait envie de vomir. Le simple fait de l’imaginer se faire des idées lui étaient insupportable et Esteban commençait tout doucement à monter en pression, alors qu’il n’était pas encore arrivé. Il essayait de se raisonner, de se dire qu’elle était une femme libre et qu’il ne s’agissait que d’une soirée entre collègue, le genre de trucs ou il ne se passerait rien, si ce n’est des discours ennuyeux sur tel ou tel article du code civil. En fait, il n’y avait pas sa place et quand elle avait énoncé le sujet, il n’avait même pas cherché à y assister, même si Esperanza lui avait parler d’un costume qu’il l’attendait dans son armoire au cas ou… il ne l’avait même pas regardé, refusant d’être habillé comme un pingouin. Il n’avait jamais porté ce genre de truc et ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer. Et puis franchement, qu’est-ce qu’il aurait pu y faire à cette soirée ? Rien… ce n’est pas comme s’il s’intéressait à ceux qu’ils pouvaient raconter. Esteban était loin d’avoir les mêmes centres d’intérêts que les collègues d’Esperanza, il était franchement loin de leur monde… Non, non, il préférait rester ici devant un bon match de basket, des chips et une bonne bière. Voila, ça c’était le genre de soirées qui valaient le coup, plutôt qu’un truc d’avocats planplan.  Il n’avait pas à être jaloux. Esperanza avait juste accepté qu’Armand l’amène, passerait la soirée tranquillement et rentrerait pour le retrouver. Il l’attendrait bien gentiment en s’occupant du petit Joaquin et tout irait bien…

Il était en train de regarder les informations s’amusant de la guéguerre entre les deux journalistes quand la voix de la belle l’interpella et il détourna son regard de l’écran pour le poser sur elle. Il entendit à peine les coups frappés à la porte. La bouche grande ouverte, il observait la jeune femme qui était particulièrement divine dans cette robe… « Heuu… » Il était sans voix et ça ne lui arrivait jamais… En fait le problème, c’était justement ça, elle était trop belle dans cette robe, trop séduisante, trop tout et toutes ses craintes lui remontèrent à la gorge. Le simple fait de penser qu’Armand lui tiendrait le bras et laisserait son regard descendre vers son décolleté, lui donnait envie de rhabiller Esperanza. « Tu peux pas sortir comme ça… » dit-il tout en s’approchant. « C’est trop sexy... Tu veux pas aller te mettre un pull… » Ou la sortir juste pour lui, c’était une bonne idée, non ? Armand frappa de nouveau à la porte et il soupira avant de hurler. "on est occupé!!!" Bordel, qu'est-ce qu'il pouvait le saouler ce type... Puis il reporta son attention sur la brune. "Je te promets, si tu sors comme ça, ce soir je dors dans ma chambre! Ou avec Quiero!" Et il le ferait, parce que là, c'était juste pas possible

@Elena De La Vega

Elle allait le faire défaillir avec cette robe longue, rouge et tellement échancrée qu’il avait envie de fondre sur sa poitrine. A croire qu’elle avait fait exprès pour jouer avec ses nerfs. Si c’était le cas, l’effet était réussi. Cette robe appelait à bien des choses, mais surtout pas à lui laisser sur le dos. Il aurait pu accepter de la voir sortir comme ça, s’il avait été là pour veiller au grain, mais là il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle risquait de donner une mauvaise information à cet abruti d’Armand. Il était bien capable de croire qu’elle s’habillait comme ça pour lui et puis pareil que ce passerait-il si un type la croisait… Non non c’était mieux qu’elle reste là, avec lui, et qui lui enlève cette robe, cela allait de sa sécurité… Sauf que bien évidemment, il la connaissait et qu’elle ne lui ferait pas ce plaisir, non elle appréciait trop jouer avec ses nerfs et sa jalousie et elle savait pertinemment qu’il ne supporterait pas de la voir partir comme ça avec Armand. Raison pour laquelle, il avait décidé de trouver un autre moyen de la dissuader. « Mais soirée mondaine, ça veut pas dire soirée sexy, y a une différence quand même » Il était peut-être pas doué en truc de riches, mais il voyait ce qu’était une soirée mondaine et on y allait pas habillé comme ça. Il soupire quand elle lui dit qu’il sera incapable de lui résister, déjà que c’est difficile en temps normal, alors dans cette robe, il ne va pas résister longtemps, à part si… « La douche ne ferme pas à clé, mais la porte de ma chambre très bien. » Et ça il pouvait le faire…

Ils n’ont pas vraiment le temps de continuer la discussion, qu’Armand apparait. Les deux hommes se jugent et Esteban ne se gène pas pour le foudroyer du regard. Une fois de plus, Armand l’observe avec dédain avant de laisser son regard glissé le long d’Esperanza. Bordel, il va le tuer… Esteban inspire un grand coup avant de poser un regard accusateur sur Esperanza, mais elle ne lui en tient pas rigueur et se colle à lui. Evidemment, il ne cherche même pas à résister, bien trop aimanté par son contact pour faire preuve d’une quelconque résistance. Il l’embrasse avec plaisir, prenant possession de ses lèvres, tout en l’entourant de ses bras protecteurs. Il aurait bien continué à l’embrasser toute la journée, mais elle met fin à ce petit moment de plaisir. « Je suis pas sur qu’il le sache vraiment… Allez reste… » il est presque suppliant, mais Esperanza l’abandonne sur le palier de la porte pour partir au bras de cet abruti qui lui dédicace un sourire victorieux en fermant la porte derrière lui.

Une heure plus tard, après avoir fait dix fois le tour de la maison, en racontant à Joaquin ses déboires sentimentaux, ce qui semble particulièrement intéressé le petit qui finit par s’endormir. Esteban finit par composer le numéro de la nounou pour qu’elle vienne s’occuper de Joaquin. Il est hors de question qu’il laisse la brune avec cet abruti, non, il allait la chercher et la ramener à la maison, voilà ! Et s’il devait supporter une soirée avec des abrutis en costards, et bien il le ferait, ça devait pas être si difficile que ça. Tout en attendant la nounou, il enfila le costume qu’Esperanza lui avait commandé. « Oh non… » laissa t’il échapper en se regardant dans le miroir. « Je ressemble à Alfred, le majordome de Batman… » Il soupire tout en allant ouvrir à Maria qui vient tout juste d’arriver. « Monsieur, dit donc, qu’est ce que vous êtes bien habillé ! » « Sérieux, vous trouvez ? Je ne ressemble pas à un pingouin ? » Elle se met à rire, visiblement amusé avant de rajouter. « Dépêchez-vous allez la récupérez. »

« Non mais vous allez me laisser passer, mais si je suis sur la liste là, entre là et là… » dit-il devant le vigile qui le repousse une énième fois. « Rha mais vous êtes stupide ! » Il râle, soupire, avant de faire machine arrière… Il aurait pu partir, renoncer, mais c’était mal le connaitre. A la place, il fait le tour de la grande bâtisse où se trouve la réception et rentre par la cuisine… Quel crétin ce vigile. On ne peut plus fier de lui, Esteban traverse les cuisines et un grand couloir avant d’arriver dans une énorme salle de réception éclairée par de magnifiques lustres. Ok, il n’est clairement pas à sa place, mais il s’en fout. Son regard balaye la piste de danse et il remarque rapidement Esperanza qui s’apprête à danser avec Armand… Il ne lui faut pas longtemps pour la retrouver, traversant à grandes enjambés la salle devant des têtes médusées. Sans gêne, il bouscule Armand pour prendre sa place. « Excusez-moi, j’ai glissé monsieur le Duc de bonnetière » Puis il reporte son regard sur Esperanza avant de lui tendre la main. Il lui dédicace un sourire charmant quoique rempli de sous-entendu avant de poser ses lèvres sur sa main « Vous m’aviez promis une danse ? non ? » En vérité ce n’était pas vraiment une danse, plus un resto, mais ce n’était pas bien différent…

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Il aurait pu rester chez lui, garder Joaquin et profitait du match de basket avec son équipe préférée. Le genre de soirée qu’il appréciait la plupart du temps, mais il était incapable de se concentrer sur le match en imaginant la femme qu’il aimait dans les bras d’un autre. Ce n’était qu’une soirée entre collègues, et même si cela ne regardait qu’Esperanza, il ne pouvait s’empêcher de se dire, que c’était avec lui qu’il aurait dû aller et pas avec ce crétin d’Armand. Se rendre à la soirée sans être invité n’était peut-être pas la meilleure des idées du siècle, mais il s’en moquait. De toute manière, à partir du moment ou il trouverait Esperanza, il n’y aurait plus de problème. En tout cas, il l’espérait… parce qu’il ne voulait pas lui causer de problèmes à son boulot.

En tout cas, ce qui était certain, c’est que son arrivée ne passa pas inaperçu. Il le remarqua aux têtes qui se tournaient à son passage, surement surpris de découvrir un inconnu dans un monde ou tout le monde connaissait tout le monde, mais Esteban n’était pas le genre d’homme à s’occuper du regard des autres. Non ça lui passait bien au-dessus. La seule chose qui l’intéressait, c’était de retrouver Esperanza et de la ramener avec lui. L’idée de l’attraper par la main pour l’amener avec lui dans la land rover lui traversa l’esprit, mais le brun aimait la danse, surtout celle de salon. Allez savoir pourquoi… mais il en avait fait gamin grâce à une des éducatrices de son foyer passionné et il n’était assez doué. Autant donc mêler l’utile à l’agréable… Un petit Tango ça ne fait jamais de mal à personne.

« Tu veux rire ? Je ressemble à un Pingouin mal foutu … Puis ce nœud papillon me sert, comment on peut aimer porter ça ? » Il roula des yeux, franchement pas très passionné par sa tenue, mais elle était secondaire. Il reporta son regard dans celui d’Esperanza et referma ses doigts sur les siens. « Je t’ai déjà dis que cette robe t’allait particulièrement bien ? » Et qu’il avait une folle envie de lui enlever… Quoiqu’il pouvait aussi la lui laisser pour rendre les choses un peu plus palpitante. « Accroche toi » lui murmure t’il avant que la danse ne commence.

Si Esteban pensait mener la danse, il comprit rapidement qu’il n’était pas le seul à être à l’aise sur un parquet et rapidement leur Tango prit un rythme bien plus endiablé que prévu… Ils ne furent bientôt seuls sur la piste, offrant une magnifique démonstration, tout en augmentant la température de la salle, devant les regards médusés de l’assistance. Ils terminèrent dans une position dès plus sensuelles et quand Esteban se retrouva de nouveau face à Esperanza, il l’embrassa passionnément, oubliant totalement qu’ils étaient entouré de ses collègues. Quand il se décolle d’elle, il esquissa un léger sourire sans la quitter du regard. « Hmmm Senorita vous êtes une remarque danseuse, endiablée même… » Et il adorait ça…

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Il avait bien fait de venir, une danse comme ça, on ne danse pas toujours dans sa vie, encore moins avec la femme qu’il aime. Ils n’en avaient jamais parlé entre eux, mais il était certain, qu’Esperanza ne faisait pas ses débuts sur une piste de danse. Visiblement leur petite démonstration marqua les esprits de la foule, qui resta bouche bée quand la musique s’arrêta et avec elle Esteban et Esperanza. Le brun reprenait doucement son souffle, il faut dire qu’il n’avait pas dansé comme ça depuis des années, mais il était heureux de pouvoir partager cette passion avec la brune. Rien ne les empêchait par la suite de trouver un moment de la semaine pour danser… «Vas y , redis le encore… » plaisanta t’il tout en collant son front contre le sien. « Bon la prochaine fois que tu as ce genre de soirées remplis de gens coincés, n’hésite pas à me demander. Je viendrais mettre un peu plus d’ambiance. » L’arrivée d’Esteban avait en effet fait décoller la soirée, ou en tout cas, l’avait rendu bien plus intéressante qu’elle ne l’était déjà. « Tu m’aimes un peu, beaucoup ou passionnément ? » rajouta t’il avec un sourire au coin des lèvres, tout en passant un de ses doigts sous son nœud papillon qu’il rêve d’enlever. « Vivement que tu m’enlèves ce truc… » laisse t’il échapper avant de saisir ses lèvres une nouvelle fois, se moquant bien des regards désapprobateurs. De toute façon vu la manière dont ils ont dansé et le baiser échangé juste avant, il n’y a pas de toute quant à la nature de leur relation. « Je vou… » Il n’a pas le temps de finir sa phrase, que monsieur de la bonnetière machin chose les interromps. « Oh, tu vas te… » Sa phrase meurt entre ses lèvres quand il se rappelle qu’il n’est pas seul mais entourés de collègues d’Esperanza. Il a bien une remarque acerbes en stock, même plusieurs, mais il n’a pas envie de causer des problèmes à la jolie brune qui lui tient le bras. Surtout que celle-ci ne se gène pas pour prendre sa défense. « Outch ça fait mal… » laisse t’il échapper quand elle réduit le peu de dignité qui restait à Armand à néant.

Il ne se gène pas pour lancer un regard assassin à Armand tout en se laissant tirer à l’extérieur par Esperanza. Histoire de lui signifier quand même à ce crétin qui ne semble pas l’avoir compris, qu’il ferait mieux de laisser tomber pour retourner jouer au polo. Il n’a pas vraiment le temps de dire quelque chose qu’elle le plaque contre la porte de la land Rover pour échanger un baiser passionné qu’il ne risque pas de lui refuser. Au contraire, il la soulève, l’approfondit, tout en passant ses mains sous les pans de sa robe, avant de se rappeler qu’ils sont quand même sur un parking. Quand elle se décolle délicatement de lui, il l’observe amusé avant de lui dire . « C’est comme ça que vous voulez procéder princesse ? Ici, devant tout le monde. » Non parce que ce n’était pas que ça le dérangeait, mais bon peut-être qu’ils pouvaient éviter le voyeurisme pour le moment.

« Oh la… » dit-il d'une vois rassurante tout en resserrant son emprise autour de la taille de la brune. « Esperanza, j’ai été traité comme ça très souvent, une fois de plus ou de moins, ce n’est pas très grave. » Il était habitué et avec le temps ça avait fini par lui passer au-dessus de la tête. « Qu’est ce que tu veux, il vit mal le fait que la princesse préfère le paysan… » dit-il avant de poser délicatement ses lèvres contre les siennes. « Et puis avec ce que tu lui as envoyé, à mon avis ça devrait le calmer ou pire… Fais attention avec ce type. » Il ne le sentait clairement pas, encore moins après l’humiliation qu’elle venait de lui faire subir. « On y va ? » lui demanda t’il tout en lui indiquant la voiture d’un geste de la tête. « Parce que là, on est en train de faire l’animation de la soirée. » En effet, la plupart des collègues de la belle sont postés à la baie vitrée pour les observer, sûrement curieux de comprendre ce qui vient de se passer sous leurs yeux.


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« Je vais m’en contenter. » lui répondit-il alors qu’un large sourire est dessiné sur son visage. Esteban est moins expressif qu’Esperanza, il a toujours eu du mal à dire ses sentiments, mais il a toujours sur les exprimer autrement, et la manière dont il la regarde parle pour lui. Il est totalement fou amoureux d’elle, à tel point que cela le dépasse parfois et qu’il ne comprend pas tout, mais ça lui suffit, parce qu’elle lui apporte ce dont il a besoin, ce qu’il a toujours désiré. Il se serait bien passé de l’altercation avec Armand, pas pour lui, non, des types comme ça il en a cotoyé un paquet, mais pour elle, parce qu’elle est quand même dans son milieu, avec ses proches et qu’il n’aime pas l’idée que cette situation lui retomber dessus. Dans une situation différente, il aurait sûrement fait manger sa cravate à Armand, mais là il jugeait plus intelligent de rester à sa place. De toute façon, Esperanza était assez grande pour exprimer le fond de sa pensée et elle le fit avec un verbe des plus acérées. Autant dire qu’il n’en menait pas bien large et resta scotché sur place, tandis que lui et sa la jolie brune s’éloignait en direction du parking.

Il faisait bon dehors, c’était agréable et plaisait et ils auraient pu y rester s’ils n’étaient pas dans un lieu public. Esteban avait envie de rentrer chez eux, de la retrouver, en laissant Armand de côté. Il voulait retrouver son petit cocon, celui qu’ils s’étaient crées juste tout les 3 , mais que le père de Joaquin venait écrasé à chaque fois qu’il rentrait dans la maison. Il comprenait que c’était son père et son rôle, mais le problème c’est qu’il ne s’intéressait pas à son fils justement, tout son intérêt se porter sur Esperanza et ça Esteban avait énormément de mal à l’accepter. Il aurait pu rester ici des heures, accolé contre son véhicule, ses doigts posés délicatement sur sa taille ressentant chaque mouvement de sa peau sous la chaleur de ses mains. «  Me dit pas que je suis riche d’amour, ça va me retirer toute mon côté matcho, ma virilité et compagnie, j’y tiens quand même. » lui avoua t’il amusé, même si Esteban était finalement bien loin d’être ce genre de mec, même si c’est ce qu’on pouvait penser de lui au premier abord. «Ok, va la chercher, je m’occupe de rapprocher la voiture. » Il posa ses lèvres sur le front de la belle et s’apprêtait à rentrer dans la voiture quand le vigile arriva à sa hauteur. « Mais qu’est-ce que vous faites là encore. » « Je compte les marquerites…Vous devriez essayer. » « Non mais vous foutez de ma gueule. ?» « Oui oui on dirait que c’est ça. » « Je vous ai dejà dit que vous n’avez rien à faire là ! » « Mais tu vois pas que j’attends quelqu’un on vient de sortir ensemble y a 5 minutes. » Le vigile tourne la tête, perplexe avant de reporter son regard sur Esteban. « Vous avez réussi à rentrer ? » « Dit dont vous êtes du genre perspicace ! » Alors qu’il discute avec cet idiot, il finit par entendre la voix d’Esperanza. Quand il pose ses yeux sur cette dernière, c’est pour voir la main d’Armand s’abattre sur son visage.

Une colère sourde l’envahit, s’empare de chaque parcelle de son corps et tout lui revint. C’est un véritable raz de marée qui le submerge. Son enfance, la mort de ses parents, Zorro…. Puis la débrouille, les vols et la faim. La mort de son frère et la rencontre avec un vieillard, son futur mentor…L’homme qui l’a fait devenir Zorro, le renard. Le père de cette femme exceptionnelle qu’il a rencontré pour la première fois un soir d’été et qui a fait chavirer son cœur. Tout d’un coup, ses impressions de déjà vues n’en sont plus, il comprend qu’il s’agit de souvenirs, de moments qu’ils ont vécu ensemble… L’image de Don Diego  joignant leurs mains lui revient, ainsi que la tristesse de sa mort…. Le temps passé à rebâtir la villa, leurs ébats sous les Romagnas et Joaquin… Dans ses souvenirs il n’était pas encore là, mais bien en sécurité dans le ventre de sa mère… Son fils !

Ses souvenirs le submergent pendant l’espace de quelques secondes, quand il reprend contenance c’est pour se jeter sur Armand qu’il attrape violemment par les épaules pour le pousser deux mètres plus loin. « Enlève tes mains de ma femme ! » Puis par reflexe et pour s’assurer de sa sécurité, il se rapproche de la brune qui est toujours par terre. « Elena ? Tu vas bien ? » lui demanda t’il alors qu’Armand lui saute au cou pour essayer de l’étouffer. « Laisse moi deux minutes… » glisse t’il à sa femme avant de se retourner pour se lancer dans un combat qu’il sait déjà perdu d’avance pour ce pauvre Armand. Faut dire qu’Alejandro, oui parce que c’est son prénom et surentrainé, il finit par envoyer un coup de poing des plus magistraux dans la machoire de l’avocat qui s’écroule au sol, tandis qu’Alejandro s’approche pour l’attraper par le col. « On va faire une chose toi et moi, tu t’approches plus de ma femme, ni de mon fils… et tu pourras continuer à marcher droit ! » Voilà qui était clair… En tout cas il n’est pas prêt de se relever…. Doucement, il se rapproche de sa femme et la soulève délicatement pour l’amener en sécurité dans la land Rover. « Tu vas bien ? » lui demande t’il une fois les portes de la voiture fermée.


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