« ….Hmmm » dit-il en faisant mine de réfléchir, de peser le oui et le contre. Il faut bien l’avouer, Alejandro a toujours aimé râler. C’est comme ça, c’est sa nature, et c’est peut-être ce qu’il le rend attachant, ou chiant… Enfin tout dépend d’où l’on se place et de la manière dont on vit les choses. « Peut-être qu’on peut faire ça… » finit-il par dire pour clore le sujet d’Armand, même si une partie de lui, c’est parfaitement que ce n’est pas terminé. Ça ne l’ai jamais avec ce genre de personnage, mais ce n’est peut-être pas le plus important pour le moment. Après tout, il vient enfin de retrouver sa femme, même si lui n’a jamais vraiment eu l’impression de l’avoir perdu, ce qui n’est pas le cas pour Elena… Même si visiblement, elle a rapidement compris qu’Esteban n’était rien d’autre que son mari... Qu’importe en tout cas, c’est un peu le moment des retrouvailles pour le couple DE LA VEGA et il semble peut-être plus intéressant pour eux de se retrouver que d’épiloguer toute la soirée sur cet idiot de français.

Alejandro grimace quand il entend parler sa femme des escargots. Il en a presque un haut le cœur dans l’idée le dégoute. « Déjà que le fait de les écraser me dégoute alors les manger. » Non merci, il passait son tour et laissait les escargots vivre leur vie loin de lui. C’était mieux comme ça… « Un mini trident ? » Il la regarde d’un air circonspect… « Ils sont vraiment étrange ces français… » Cela ne lui donnait aucune envie d’y aller. De toute façon Alejandro n’était pas du genre à aimer voyager, il aimait bien rester chez lui, en terres conquises. « Oui ça semblait palpitant… » laisse t’il échapper sans vraiment y croire. Avant qu’il se rencontre la vie d’Elena avait été bien différente de la sienne, elle avait été instruite, elle avait appris les mœurs de la haute société alors que lui et bien… il essayait tout simplement de survivre avec son frère. Ça n’avait pas toujours été facile, mais ils avaient passé de bon moment, en tout cas, jusqu’à que son frère se fasse tuer par le capitaine Lloyd… « Je sais pas, peut-être, en tout cas qu’importe ce qu’il avait en tête, il ne sait pas trompé. » Don Diego avait vu juste, peut-être même avant eux, bien qu’Alejandro ne se fût jamais caché d’être attiré par Elena. Il ne l’avait juste pas imaginé comme sa femme potentielle, parce qu’elle venait d’un autre monde et qu’elle était la fille de son maitre… Le fait que ce dernier ait accepté leur relation avait été un sérieux avantage pour qu’Alejandro se lance. « Moi aussi, il aurait été fier de la femme que tu es devenu. » Il l’était déjà et il avait au moins pu partir avec sa fille à ses côtés, mais Alejandro ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine colère face à ce que tout ce que Rafael leur avait appris… Le brun refusait cependant de s’apitoyer sur son sort, il ne l’avait fait et cela ne commencerait pas aujourd’hui. Surtout qu’Elena s’approchait de plus en plus dangereusement de lui et que cela suffisait pour qu’il oublie toutes ses mauvaises pensées.


@Elena De La Vega

« Bien cuisinés ? On n’est pas prêt d’en manger alors … » dit-il d’une voix amusée en faisant référence à la cuisine d’Elena qui était finalement pire que celle d’Esperanza. Il faut dire que dans son monde, les femmes de son rang ne passaient pas derrière les fourneaux, c’était réservé aux classes inférieures. Elena avait appris bien des choses mais pas la cuisine, ce qui en soit n’avait jamais dérangé Alejandro, habitué à la frugalité. Et puis Lucia leur cuisinière dans leur monde était une véritable pépite. Lui ne mettait jamais les pieds dans la cuisine, elle lui avait interdit après plusieurs vols de gâteaux et autres pots de confiture. « Tu imagines quand même que dans ce monde j’ai failli devenir cuisinier. » Oui c’était surprenant vu ses piètres qualités, mais maintenant les choses avaient changé et c’était un changement qu’il appréciait. « J’aime bien cuisiner à vrai dire, mais je ne ferais jamais d’escargot. » Même s’il savait faire… Esteban avait appris et souvenirs, ses habitudes étaient encore gravées dans la mémoire du brun.

« Faut avouer que cette danse a marqué plus d’une personne. D’ailleurs à mon avis, personne n’a réussi à nous surpasser. » Ce soir-là, Alejandro avait voulu marquer les esprits, trouver une solution pour ne pas que les autres Dons ne quittent la table sans lui. « Quelle bonne idée j’ai eu d’attirer l’attention de ton père, même si j’ai rapidement oublié la raison qui m’avait poussé à t’entrainer dans une danse plus endiablée. » Après quelques pas, tout lui était sorti de la tête, il avait juste apprécié le moment, avec cette femme et leur alchimie indéniable. Il avait rêvé de recommencer et ils en avaient eu plusieurs fois l’occasion après leur mariage et la plupart du temps, c’était toujours aussi intense. « Ma beauté à couper le souffle, mon côté sauvage et indomptable ? dit dont ce n’est pas souvent que tu me fais autant de compliments. » Laisse t’il échapper d’une voix graveleuse de plus en plus soumis au désir qu’elle réveille en lui. « Il savait que je prendrai soin de toi… » ajoute t’il sur de lui. Don Diego avait compris ce qu’Alejandro éprouvait pour Elena et il savait aussi que malgré ses défauts, il était le genre d’hommes à protéger les gens qu’il aimait et c’était ce qu’il avait toujours fait, même si le fait qu’il soit Zorro la mette en danger. Raison pour laquelle, il avait toujours tout fait pour que son identité de justicier masqué reste secrète.


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Alejandro avait toujours apprécié les moments ou il se retrouvait seul à seul avec sa femme. En vérité, cela n’arrivait pas si souvent que ça, parce que sa double vie lui prenait énormément de temps. En plus de sauver des vies, tout en s’entrainant pour maintenir son niveau, Alejandro devait aussi s’occuper de faire bonne figure. Dans la haute société ou ils évoluaient, faire bonne figure était indispensable. Il se rendait donc très souvent à la table d’autres Don pour parler argent et autres investissements. Le plus souvent, c’était Elena qui le briefait, parce que lui, n’y comprenait pas grand-chose. A vrai dire, elle avait bien plus sa place que lui à la table des Dons, mais Elena était une femme et dans leur monde, elle n’avait pas le droit à la parole, elle se devait de se taire. Les femmes ne prenaient pas part à la politique, encore moins à la gestion d’un domaine. Alejandro jouait donc le jeu, mais tout le mérite revenait à sa femme qui tirait les ficelles dans l’ombre. Elle était d’ailleurs bien plus intelligente que la plupart des Dons qu’il côtoyait et qui se moquaient de l’inutilité du beau sexe pour gérer leurs affaires. Le renard, lui, les écoutait d’une oreille, acquiesçait à leur dire, mais n’en pensait pas un mot. Finalement malgré son côté matcho, pour son époque, il faisait preuve de mal de féminisme, laissant sa femme s’exprimait comme elle le désirait tout en prenant les rênes des affaires familiales. Toutes ces obligations, obligées Alejandro à s’absenter très souvent de chez lui, et son activité masquée lui prenait le reste de son temps. Il rendrait souvent tard, mais Elena l’attendait toujours, elle n’arrivait jamais à dormir tant qu’il n’était pas rentré. Souvent, il s’en voulait de l’inquiéter à ce point, de l’obliger à vivre en se demandant chaque jour s’il allait revenir, s’il survivrait, mais c’était leur vie, ce qu’ils étaient… Et Alejandro revenait toujours à la maison, parce qu’elle y était… et qu’il n’y avait finalement que ça qui comptait, elle était son paradis dans un monde rude et souvent inhumain.

Entre eux, il y avait toujours eu cette énergie, ils fonctionnaient comme ça et ne s’ennuyaient jamais, même si parfois, ils allaient trop loin dans leur propos que ce soit l’un ou l’autre, mais heureusement à la fin, ils finissaient toujours par trouver un terrain d’entente. « Non non , c’est bon laisse tomber les escargots, je te ferais des sushis la prochaine fois.. Ou ce que tu veux, que tu ne pouvais pas manger pendant que t’étais enceinte de notre fils, à part les escargots et les cuisses de grenouille ! » Oui voilà, ils allaient rester sur ça…. « Je pourrais toujours me recycler, mais je préfère le masque, ça me va quand même mieux que le tablier. » Il aurait pu essayer de rester dans une vie tranquille, simple, mais Alejandro aimait l’adrénaline, sauver des vies, il savait qu’il ne tarderait pas à remettre le masque et sa femme à lui enlever, ce qui était aussi une des raisons qui le poussait à aimer porter sa tenue de renard. « Je suis pas mal tombé non plus. » dit-il en l’embrassant, ravi de retrouver ses lèvres et leur osmose naturelle. Avant qu’ils ne soient transporté dans leur monde, leur vie de couple s’était compliqué avec la grossesse d’Elena et les activités de Alejandro de plus en plus dangereuse. Entre les hormones et l’inquiétude, d’un côté, le stress et la fatigue de l’autre, le cocktail avait été explosif. Finalement, ce moment qu’ils étaient en train de partager les rapprocher.


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« Ah oui ? » lui demanda t’il d’une voix intéressée quand elle lui parla de sa tenue ou plutôt de l’absence de cette dernière quand il cuisinait. « Je vais garder cette idée dans le coin de ma tête. » Après tout s’il pouvait méler utile et agréable pourquoi s’en passer. Bien qu’en y réfléchissant il craignait de ne pas réussir à vraiment cuisiner si Elena arrivait pour le titiller. Connaissant sa grande capacité à lui résister, il ne mettrait pas longtemps avant de céder et d’oublier son plat sur le feu… Mais bon, il aimait vivre dangereusement, alors pourquoi pas ! Quant au fait de devenir cuisiner, l’idée n’était pas déplaisante, mais il se souvenait des horaires et l’investissement que cela demandé et clairement il n’en avait pas envie, surtout s’il reprenait son activité de Zorro. Il n’était pas encore certain qu’on ait toujours besoin de lui, surtout dans ce monde, mais il pouvait essayer et trouver un moyen d’être utile, il pouvait réussir à se réinventer. En tout cas, avec Elena à ses côtés, il était certain de réussir à faire de grande chose. Elle l’avait toujours tiré vers le haut et elle continuerait encore, comme elle l’avait fait toujours fait.

Alejandro n’avait jamais aimé respecter les règles, que se soit dans son monde ou dans celui-là. Pour preuve, son cassier judiciaire et le fait qu’il soit sous la menace d’une sévère peine de prison. Elle lui semblait assez dérisoire, maintenant qu’il savait que ce n’était pas lui qui avait agis, mais n’était pas certains que ça puisse fonctionner dans un tribunal. Sans oublier que ce gamin n’avait toujours rien demandé… La situation était délicate, mais il faisait confiance à Elena pour régler le problème, même si sa dernière incartade risquait de lui causer bien plus de soucis qu’il ne l’avait imaginé. Frapper un avocat quand on est dans sa situation, c’était tout sauf une bonne idée, mais Alejandro ne regrettait pas son geste. Et si la situation se représentait, il n’hésiterait pas une seconde pour rebalancer son poing dans la figure d’Armand.

« On n’est peut-être pas plus vigoureux, mais on tient la route. » laisse t’il échapper d’une voix amusée. Il n’avait pas la forme de sa jeunesse, mais il avait pris de l’expérience avec les années et maintenant il savait exactement ce qui fallait faire pour faire durer le plaisir, que ce soit pour lui ou pour sa femme. Ils se connaissaient par cœur et cela était aussi un atout, même s’il ne faut jamais s’endormir sur ses acquis. Il referma avec tendresse ses bras autour de sa femme pour la serrer contre lui, appréciant tout autant ces moments que celui qu’ils venaient de vivre. « Tu veux participer à mon entrainement ? » lui demanda t’il amusé… « Je ne suis pas certain qu’on parle du même. » plaisanta t’il en ayant bien compris l’allusion de sa femme. « Mais bon peut-être que je trouvais le temps pour continuer ton entrainement dans les écuries, parce que si je me souviens bien, la dernière fois, tu étais assez rouillée. » Et pour le coup, il parlait uniquement du maniement de son fleuret.

« On dit que les enfants reconnaissent la voix de leurs parents. Avec toutes les histoires que je lui ai racontées lorsqu’il était dans ton ventre, peut-être qua la mienne lui a semblé familière. » Il n’y avait pas beaucoup d’autres explications et celle-ci lui blessait tout particulièrement. « Attends… » dit-il avant qu’elle ne parte pour retrouver la place avant du véhicule. Il attrapa la chaine qui pendait à son cou et la décrocha pour libérer les deux alliances qu’il avait cru être celles de ses parents… En fait, il s’agissait tout simplement des leurs… « Voilà qui est mieux. » dit-il en passant la bague au doigt de sa propriétaire. « Je préfère ça. » dit-il tout en déposant son alliance dans la main d’Elena pour qu’elle lui repasse au doigt.


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« Hmmmm j’ai comme l’impression que tu ne veux pas uniquement me regarder cuisiner… » dit-il du même ton que sa femme. Cette idée lui plaisait autant qu’à elle. Ils étaient du genre à aimer partager de nouvelles choses surtout quand cela signifiait de partager un moment charnel et intimiste dans un endroit original, chose qu’ils ne pouvaient pas vraiment se permettre lorsqu’ils vivaient à l’hacienda ou se trouvait aussi leurs domestiques. Ici, ils étaient plus libres d’une certaine façon, même s’il n’avait pas vraiment envie que Maria, leur nourrice, les retrouve entrain de batifoler dans la cuisine. Heureusement, elle n’était pas là tout le temps et ne risquait pas de débarquer sans qu’ils soient au courant de sa venue. Du coup, maintenant, ils pouvaient profiter pleinement de cette intimité, sans trop se soucier d’être dérangés.

Alejandro aurait pu passer toute la nuit à l’arrière de la range rover en compagnie de sa femme. Il aimait discuter avec elle après leurs petits moments de folies, ça les rapprochait toujours et c’était quand même bien plus intéressant que de s’endormir deux secondes après sans avoir échangé un mot. « Je t’aurais bien embêté toute la nuit comme lors de nos premiers jours, mais je dois bien avouer que je fatigue plus vite. » Même si en vérité, ils avaient passé pas mal de temps l’un contre l’autre. Il n’avait pas regardé sa montre, mais la lune avait tourné dans le ciel et le soleil n’allait pas trop tarder à pointer le bout de son nez. « Je ne sais pas comment je faisais à l’époque pour te faire l’amour toute la nuit et partir au petit matin parcourir la campagne avec Tornado ! » Oui… parce que si c’était à refaire et bien ça serait plus difficile. De toute façon, ils avaient fini par se calmer après leur mariage, parce qu’en vérité, il avait été bien trop pris par son activité masquée pour passer des nuits à faire des galipettes.

« Je te connais mon amour, tu ne te laisses jamais faire, encore moins avec moi. » Depuis qu’ils se connaissaient, ils avaient eu le temps à plusieurs reprises de s’entrainer ensemble. Après la mort de Don Diego, Elena était devenue une partenaire de choix pour son entrainement, même si cela finissait souvent par autre chose que de l’escrime. « Je suis meilleur c’est tout. » dit-il avant de rajouter. « Mais tu es une merveilleuse partenaire. » rajouta t-il en collant ses lèvres contre celles de la brune. « Et si tu veux je continuerais ton entrainement dans les écuries… » Oui, il pouvait faire ça, il avait du temps… beaucoup de temps même. « Tu es la meilleure escrimeuse de l’île et je suis le meilleur escrimeur. » Voila une chose qui était certaine. « Tu as failli, mais si je me souviens bien, tu as fini a moitié nue face à un adversaire très vigoureux. » Et il appuya bien sur le mot vigoureux, histoire de taquiner un peu plus sa femme.

Quand ils arrivent enfin devant la maison, Alejandro et Elena portent chacun leur bague de mariage. Tout est revenu à leur place et ils vont enfin pouvoir profiter de leur vie. Enfin ça c’était avant que Maria ne sorte de la maison dans un état de stress qu’il ne lui connaissait pas. « Maria ? Vous… » Il n’a même pas le temps de lui poser la question qu’elle lâche une bombe. « Pardon ?! » Le sang d’Alejandro ne fait qu’un tour…. Il va le tuer, le réduire en charpie et donner ses restes à manger aux poissons. « Il habite ou ? Je vais aller le chercher. » dit-il avant de siffler Tornado qui arrive au grand galop. « Je comprends pourquoi il comprenait plus son prénom… » L’étalon noir s’arrête à la clôture et se met à gratter le sol, mais dans son empressement Alejandro a oublié quelques petites choses. « Hmmm, c’est peut-être pas la meilleure idée, j’ai plus de costume en fait… » Et si Tornado est là, il n’a ni selle, ni filet… Pas grave, il se passera du costume et il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour seller l’étalon noir. Rapidement Alejandro se retourne pour porter son regard sur sa femme. « Reste ici, je vais aller le chercher… je le ramène vite… » Il allait essayer de le faire sans être remarquer, histoire de ne pas envenimer les choses…



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