Les brochettes de poulet cuisent tranquillement dans la poêle, répandant une douce odeur qui emplit la cuisine. Pendant les dernières minutes de cuisson du riz, Sanji éviscère les dorades, transformant chaque poisson en tranches parfaites. Les morceaux sont rapidement assaisonnés avec soin. « C'est un moulin à épices. » faisant référence au taille-crayon évoqué plus tôt par Miguel. Trois tours de poignet suffisent. Mais il n'a pas le luxe de s'attarder. Le riz est prêt. Sanji le verse dans un récipient vide pour le laisser refroidir, ajoutant immédiatement du vinaigre de riz, un peu de sucre, et une pincée de sel. Avec un éventail, il accélère le processus de refroidissement. « Bien sur que je le connais, il s'assoit toujours à la même table quand il vient manger ici... Et dire que tu étais si proche d'ici depuis tout ce temps! » Il hausse les épaules, Ed sera peut-être même là aujourd'hui. Et en y repensant, c'est vrai que Luffy était proche depuis tout ce temps.
Sanji termine d’éventer le riz, sachant que même légèrement tiède, il offrira une saveur unique au poisson. Pour faire patienter Miguel, il remplit une petite coupelle de riz et y ajoute un morceau de dorade. « C’est juste un échantillon, la suite arrive bientôt » Il préfère préciser car il est conscient que cette maigre portion ne saurait suffire. Un coup d’œil au poulet révèle une cuisson parfaite, et Sanji se tourne vers sa prochaine tâche : le montage des makis. Avec précision il étale une feuille de nori sur le tapis de bambou, y dépose du riz avec une touche de wasabi, puis dispose des morceaux de mangues puis de dorade parsemés de graines de sésame. D’un geste assuré, il roule le maki, répétant l’opération plusieurs fois. Pour varier les saveurs, il concocte un autre rouleau, mêlant dorade, gingembre et zeste de citron vert. Satisfait de la quantité, il s’empare d’un couteau aiguisé pour trancher les makis. Mais alors qu’il exécute ces mouvements, ses gestes ralentissent quand Miguel mentionne les bateaux de son grand-père.
« Une tête de lion... en guise de proue ? » Sanji répète, incrédule, les mots de Miguel. « Tu es sûr ? Et ce bateau... ? » Ses épaules se tendent. Donc le Sunny se trouve bien ici ? Mais dans une bouteille... La pensée semble absurde, mais dans ce monde, l'absurde peut devenir réalité. C'est la seule piste tangible qu'il possède pour envisager un départ. Pourtant, cette découverte soulève plus de questions qu'elle n'apporte de réponses. Cependant, Sanji réalise qu'il a fait un énorme pas aujourd'hui : il a retrouvé Luffy, et peut-être même leur navire ! Ce n'est désormais qu'une question de temps. La révélation le sidère à tel point qu'il en oublie l'autre détail : Miguel passant le plus clair de son temps à nager à la plage. « Ton papi doit vraiment y tenir pour en faire la collection. J'espère qu'il en prend soin, si c'est un passionné. » Oui, Sanji espère que ce bateau à la proue de lion soit bien traité, qu'il ne se sente pas abandonné, car ce navire a une âme, tout comme le Vogue Merry.
Derrière lui, Sanji reconnaît au crépitement distinct que la viande est prête. Il coupe alors le feu et dispose les brochettes de poulet nappées de sauce dans une assiette qu'il tend à Luffy. « Et voilà. » Sanji termine de confectionner les makis qu'il dresse soigneusement dans une autre assiette, accompagnée de sauce, et la tend également à son capitaine. Avec le riz restant et les dernières lanières de poisson, il prépare des sushis et des sashimis qu'il dispose dans une troisième assiette avant de lui donner également. « Prends le temps d'apprécier les saveurs... Si un jour tu as besoin d'un repas, j'habite juste au-dessus. » Il désigne le plafond d'un doigt car son petit appartement est juste là. « Je te ferais un bento tous les jours. »
Sanji se tourne alors vers l'évier, attaquant la vaisselle et le nettoyage de la cuisine. Il s'autorise même une cigarette, profitant de l'absence du vieux grincheux qui n'est pas là pour râler. Après tout, il est encore bien trop tôt pour le commun des mortels. « Tu voulais me montrer quelque chose tout à l'heure. » Il se rappelle de de que Miguel lui a proposé tout à l'heure, avec une une pointe de curiosité dans la voix. C'est vrai qu'il apprécie les poissons !
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Miguel Álvares
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Univers : One Piece
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おれだって海賊になりたいんだよ！ ore datte kaizoku ni naritain da yo.
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Sujet: Re: I wanna go back to the Sunny! ∞ Luffy Lun 22 Juil 2024 - 13:15
BACK TO THE SUNNY.
Un moulin à épice. « Il est tout petit, pour un moulin. » Ce ne sont pas normalement de grandes tours, avec des palmes, ressemblant à s’y méprendre à des éoliennes ? Pourquoi à épice d’ailleurs ? Pourquoi pas à autres choses, comme du sel ou du poivre ? À moins que ces deux condiments soient considérés comme des épices justement. Tu t’en poses beaucoup des questions sur un si petit objet, mais c’est la preuve que tu t’intéresses à son métier. Non pardon ; à sa passion. Tu le sens dans le moindre faits et gestes, il n’aurait pas pu atteindre un tel niveau de maîtrise, s’il n’y avait pas mis autant de cœur. Tu souries. Comme un imbécile pour certains. Comme quelqu’un de toucher pour d’autres. C’est une question de point de vue. Tu souries d’autan plus quand la conversation dérive vers Ed’. C’est drôle, toutes ces coïncidences. C’est frustrant, tout ce temps que tu mets à réaliser. Tu n’as jamais été une flèche. Malheureusement. N’est-ce pas voulu, ce blocage ? Est-ce que cette ville est réellement prête à accueillir un individu comme toi ? Est-ce que au contraire, si tu te réveilles, ça va foutre le bordel ? Sans doute.
C’est sans doute ce qui manque ici, mais personne n’est prêt. « Ça ne m’étonne pas, il a ses petites habitudes bien accrochées. Quand il vient à la maison, il demande toujours la même chose. Un café noir, bien corsé, sans sucre et des biscuits secs. » Le second, c’est quand tu n’es pas passé dans les placards. Il l’a rarement. Quand il l’obtient, cela signifie que tu es parti depuis plusieurs jours et que papy a fait les courses pendant ce temps. Ton ventre criard semble s’être fait suffisamment remarquer pour que tu es un petit bol afin de patienter. Bien entendu, tu ne te fais pas prier pour l’accepter et tu t’en saisies. « Merci ! » Bref instant de politesse, tu goûtes et ; c’est le choc. « C’est tellement bon ! » Tu en pleurerais presque et ça te rend plus pressé encore de goûter à la suite. Tu n’es pas de ses individus qui savourent ses plats. Oh non-non ! C’est si bon que tu as vite-fait d’avaler l’échantillon. Ça ne fait qu’une minute, à peine, mais cette sensation agréable en bouche, elle va marquer ton esprit au fer rouge et durer dans le temps.
« Euh … Ouai ? Au début c’est vrai, j’croyais c’était un soleil, mais en y regardant de plus près, ledit soleil avec une truffe et des yeux. Ce que j’prenais pour un soleil, c’était sa crinière. C’est original, tu n’trouves pas ? D’habitudes les proues, ce sont des trucs saillants pour briser les vagues. »
Tu es sûr et certain de ce que tu as vu. Il a beaucoup ton papy, des bateaux en bouteille, mais c’est celui-ci qui a attiré ton attention pour son originalité. Tu ne sais pas pourquoi, mais en plus tu as de l’attachement. Sans doute parce qu’il a une bouille plus sympathique que tous ces autres bateaux dans son bureau qui seraient des voiliers classiques s’ils n’avaient pas tous leurs histoires. Tu allais souvent dans cette pièce, parce qu’avant que tu grandisses et que tu deviennes ingérables comme maintenant, il t’y emmenait pour te raconter les histoires de tous ses navires miniatures. Il n’y a que celles de ce bateau à tête de lion qu’il ne t’a pas raconté, sous couvert qu’il ne la connaissait pas. Tout comme toi c’est l’originalité qui, petit-à-petit, s’est développé pour devenir de l’attachement et l’avait poussé à l’ajouter dans sa collection. « Oh là-dessus, t’inquiètes pas. C’est notamment pour ça que j’ai plus l’droit de rentrer. Il a peur que je casse des trucs. Ça lui arrive souvent de s’enfermer pendant une heure ou deux, pour tout nettoyer. C’est son trésor à lui, cette collection. Après si tu veux l’voir, ce bateau, y’a toujours moyen que j’te le montre. »
Tu te mets à glousser, car plus on t’interdit quelque chose, plus tu as envie d’atteindre cette chose. Un véritable gamin, mais tu n’y peux rien. C’est tellement plus palpitant de braver les interdits. Plus qu’un train-train quotidien tout tracé.
À raconter cette histoire de collection, le temps s’est écoulé plus vite étrangement et ton repas est enfin prêt. L’odeur de la préparation te détache totalement de tes récits et ton estomac guide à présent ta conscience. Surtout le goût de l’échantillon est toujours gravé dans ta bouche. Il grogne à nouveau, mais cette fois-ci d’empressement. « Wouah ! Tout ça ?! Merci ! » Tu sautes sur Sanji et tu lui fais une accolade, sautillant sur place. Toi qui n’as pas mangé depuis la veille, ton attente est récompensée. Ce cuisinier apparaît alors à tes yeux comme le divin messie de la cuisine, venant à ton secours pour remplir un estomac trop longtemps vidé de ses forces. En somme, c’est Noël avant l’heure et l’envie de manger lui permet d’être vite libéré de ton emprise. À table donc !
Tu essayes sincèrement de prendre ton temps, mais tu n’y arrives pas. C’est tellement bon que ta fourchette revient systématiquement piocher la portion suivante et ainsi de suite. Tu avales presque les makis deux par deux et les brochettes, d’une traite en faisant glisser les morceaux de viandes sur le bâtonnet coincé entre tes dents. Ce qui te fait ralentir, c’est finalement sa proposition. Tu es assez étonné, mais tu ne vas pas cracher sur de la nourriture offerte. C’est juste que tu te sens… Comment dire ? Tu ne sais pas comment lui rendre la pareille. Jusqu’à ce que tu aies une idée qui te fait ricaner : « Je t’apporterais les poissons tous les jours, alors ! Gratuit cette fois-ci. » Tu ne sais peut-être pas cuisiner, mais lui apporter les matières premières, c’est dans tes cordes et tu te sentiras un peu moins coupable à avoir la sensation de le dépouiller. Tu n’aimes pas abuser de la gentillesse des autres. Pas consciemment en tout cas. « Ah oui, c’est vrai ! » Tu te régales tellement avec ton repas, que tu avais complètement oublié cette histoire. « Yep ! Mais va falloir que tu prévoies de quoi plonger et qu’on attende qu’il fasse nuit. Enfin ; C’est plus spectaculaire de nuit. De jour, c’est là, mais sans plus. » L’odeur de la cigarette ne gâche pas le gout en bouche, mais tu remarques assez vite que lui, il ne mange pas. Tu ne tardes pas à lui faire remarquer : « Et toi ? Tu n'manges pas ? » À moins qu’il n’ait pas faim. Ça t’en fera plus pour toi et tu ne craches pas dessus.
Tu n'as pas pris ton temps et finalement, tu termines tout ce qu’il a préparé. Tu es repu et tu n’as aucun scrupule à t’étaler par terre, telle une étoile de mer, parce que tu sens que ça t’a achevé. Une bonne fin cela dit. Une fin délicieuse, qui t’a fait oublier ta faim. À ce rythme, tu vas t’endormir dans la cuisine, allongé sur le carrelage et le vieux patron de Sanji va se poser des questions. Il est frais ce carrelage, s’en est confortable.
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Sanji Vinsmoke
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Sujet: Re: I wanna go back to the Sunny! ∞ Luffy Dim 4 Aoû 2024 - 16:18
I wanna go back to the Sunny!
Hey, Luffy Which version of me do you want around?… What kind of person does the pirate king need by His side?
L'accolade le surprend, mais il lâche ce qu'il tenait dans sa main pour la lui rendre, tapotant amicalement dans son dos. « Tout ça pour toi, oui. Allez, mange, sinon le riz va devenir sec. » Heureusement, Miguel le relâche et Sanji retourne à ses tâches. Il ouvre même une fenêtre pour ne pas trop le déranger avec sa cigarette. Éponge en main, il range et nettoie habilement sa cuisine, histoire que le vieux ne puisse pas lui reprocher un ménage non effectué. Zeff a été très ferme là-dessus : tout bon cuisinier nettoie sa cuisine et ses ustensiles ! Alors il s'y attèle farouchement, un torchon jeté sur l'épaule. « Ton bateau à la tête de lion... J'suis convaincu qu'il brise les vagues et que rien ne l'arrête. » Des frissons agréables traversent son échine à l'idée de revoir leur navire. Il reste soigneusement de dos pour ne pas montrer à Miguel la joie qui illumine son visage. « Si tu me le montres, je pourrais te dire si c'est une tête de lion. » Est-ce que Sanji vient d'envisager de se glisser en douce avec Miguel chez son papi pour voir le bateau, suite à sa proposition ? Oui. Est-ce une mauvaise idée ? Probablement. L'idée de le chaparder lui traverse même l'esprit, et il ricane dans son coin, s'imaginant repartir avec le bateau sous le coude, affublé d'un bandeau de voleur sur les yeux ! Mais il arrête de glousser. C'est une mauvaise idée. Il vient tout juste de retrouver Luffy ; il devrait faire profil bas jusqu'à ce qu'il retrouve ses souvenirs.
Il est ravi de voir que Luffy se régale, même si celui-ci n’a pas écouté son conseil de prendre son temps. Sanji l’observe un moment, un sourire satisfait aux lèvres ; ce genre de scène lui avait vraiment manqué. « Alors ? Ça te plaît ? » Il ne peut s’empêcher de poser la question, bien que la réponse soit évidente. Il rit de bon cœur à la proposition de Luffy de lui apporter des poissons tous les jours. « Ne jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué... Ne jamais offrir des poissons avant de les avoir pêchés, je suppose. » Il hausse les épaules avec amusement. « Mais je suis partant. » Puis il retourne à ses tâches. Parfois, il tapote sa cigarette dans un petit cendrier posé sur le rebord de la fenêtre. Cette fois, il s’attelle à nettoyer rapidement le sol là où il s’est tenu pour cuisiner. Enfin, lorsque tout est impeccable, il se prépare une tasse de thé.
Sanji n’a pas faim, il est bien trop tôt pour ça. Il mangera plus tard, après le service du midi, lorsque le restaurant fermera et que tout le personnel se rassemblera pour partager un repas. « Ne propose pas si tu manges tout ! » Il ajoute une grimace d’indignation à ses mots, tout en soupirant. Il savoure ensuite son thé chaud. « De nuit ? D'accord... Attends, plonger ? » Il éclate de rire, trouvant la situation hilarante. « Toi, plonger dans l'eau ? J'aimerais voir ça ! » Son rire se calme peu à peu et il secoue la tête vigoureusement. C’est impensable. « Non, non, non et non, tu ne sais même pas nager ! » Il tourne alors son regard vers Miguel, qui s'est allongé au sol. « Hé, ne t'endors pas, abruti ! » Il n'y a pas de risque de croiser le patron pour le moment, il n'est que 9 heures, mais quand même... C'est une cuisine !
Mais Miguel semble avoir trouvé Morphée, et Sanji soupire de nouveau. « Franchement... » Il termine son thé avec une dernière gorgée et écrase sa cigarette avant de se lever pour s’occuper de Miguel. Par habitude, il aurait probablement donné un coup de pied pour le réveiller, mais là… il ne se souvient même pas de lui, alors quel intérêt ? Au lieu de ça, il passe un bras derrière ses épaules et l'autre sous ses genoux, le soulevant avec soin. En utilisant son dos pour ouvrir les portes, il accède au restaurant où les tables attendent d’être dressées. Sanji dépose doucement son capitaine, qui semble léger comme une plume, sur une banquette. Il enlève ensuite sa veste de costume pour la placer sur lui comme couverture. Il inspire pour soupirer, mais se ravise et laisse échapper un sourire.
Sanji regagne sa cuisine, remontant les manches de sa chemise. Il espère que la nourriture qu'il s'apprête à préparer pourra peut-être aider à réveiller Miguel, à défaut de lui avoir rendu sa mémoire. Chacun a son propre déclencheur, et Sanji doit se rendre à l'évidence : il n'est pas celui qui aura l'impact nécessaire pour raviver la mémoire de son capitaine.
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