C'est le fil bleu ou le fils rouge qu'il faut choisir?.

feat. Peter et   @Ren Amamiya  

Il y avait une époque où Peter Parker se trouvait à la place des étudiants qui lui faisaient face. Une époque, ou il espérait devenir chercheur ou bien tout autre métier dans le domaine de la science… Mais il n’avait jamais pu y arriver parce qu’il avait fait un choix : celui de porter le costume de Spiderman pour protéger sa ville et ces citoyens. Il lui était parfois arrivé de regretter ce choix, de vouloir raccrocher le costume pour mener une vie normale, mais Peter n’était pas lui s’il n’enfilait pas le costume. Spiderman, c’était sa vie et il ne pouvait pas arrêter. Un jour, peut-être, quand il sera trop vieux pour se lever et que ses douleurs le cloueront au lit. Heureusement pour le moment, Peter était encore dans la fleur de l’âge, même mieux que la plupart des gens de son âge. Il n’était pas vieux, mais il entendait souvent les gens de son âge se plaindre d’une douleur dans une épaule, dans un genou ou au dos. Visiblement, ça commençait tôt, mais le brun lui n’en ressentait pas, sûrement grâce à sa capacité à se soigner. Il ne se faisait pas d’illusions, s’il n’avait pas eu la chance d’avoir des pouvoirs, il serait sûrement déjà en retraite, parce que des coups, il en avait pris un paquet, beaucoup trop pour un humain lambda. Lui s’en remettait toujours, même si parfois cela prenait un peu de temps. Peter avait failli mourir à de nombreuses reprises et il serait mort s’il n’avait pas la chance de posséder une guérison accélérée. Si Peter se soignait rapidement, il n’était pas exempt de douleur… Il la ressentait comme n’importe qui, et il avait appris à faire avec. Disons que ça faisait partie du package quand on a décidé de devenir spiderman.

Peter appréciait sa nouvelle vie, elle était différente, mais pas désagréable. Être prof lui plaisait et ce qu’il aimait encore plus c’était de finir le mois sans être dans le rouge, ce qui ne lui était jamais arrivé depuis le début de sa vie active. Ce n’était pas l’argent que lui filer le patron du Daily Buggle qui lui aurait permis de vivre dignement, quant à garder un boulot quand on est Spiderman, c’est une autre paire de manche. Sur l’île, il n’était pas le seul super-héros. Visiblement, elle en comptait même un paquet, mais pour le moment, il n’en avait rencontré aucun. Il allait devoir se pencher sur le sujet, se rapprocher des autres pour apprendre à les connaître et à taper la discussion avec les autres Spiderman. Il était assez curieux d’en connaître plus sur leur vie, mais pour le moment, il avait encore des choses à faire et n’était pas non plus très pressé de le faire. Ça viendrait en son temps. Peter était devenu plus posé avec le temps, il ne courrait plus pour rien et voyait les choses de manière différente que lorsqu’il avait créé son premier costume de Spiderman. L’île lui offrait la chance de pouvoir profiter pleinement de sa vie en tant que Peter Parker et de celle de Spiderman et il était bien décidé à essayer de profiter sans en privilégier une plus que l’autre. Il se tâtait à rejoindre l’ile des super-héros, mais il était mitigé. Il aimait son boulot, l’université et ses élèves… Partir ne l’enchantait pas vraiment, à part si c’était pour trouver quelque chose d’équivalent.

Peter passa un rapide coup de brosse sur son tableau pour effacer ce qu’il avait écrit lors du cours précédent. Pendant ce temps, il entendait les élèves du cours de 11h s’installer en faisant le plus de bruit possible. Quand il se retourna, le brouhaha continuait et Peter prit la parole. « Allez on se dépêche, j’ai l’impression d’être dans un poulailler qui se fait attaquer par un renard. »  Il prit place sur son bureau, et s’assit sur celui-ci plutôt que sur sa chaise, puis il attrapa une balle qu’il envoya devant lui avant de la rattraper. « Dernièrement, on a parlé de la technologie CRISPR-Cas9. Nous avons maintenant le pouvoir de réécrire le code génétique. Cela ouvre des possibilités incroyables pour la médecine, l’agriculture et la biotechnologie. Mais avec ce pouvoir vient une grande responsabilité éthique. Nous devons nous poser des questions difficiles : jusqu’où pouvons-nous aller ? Quelles sont les limites morales de la manipulation génétique ? » Il axa le cours sur ça, laissant la parole à ses élèves tout en avançant dans les possibilités offertes par la science. « Et la mutation génétique ? » Demanda une élève. Peter haussa les épaules, avant de sourire. « Je vous vois arriver, vous allez me demander si on va tous finir comme les x-mens . » Les élèves se mirent à rire, sans savoir que leur professeur était génétiquement modifié, mais Peter allait le garder pour lui.  « Dans l’univers des X-Men, les mutations génétiques confèrent des pouvoirs extraordinaires, allant de la télépathie à la capacité de contrôler le climat. Bien que cela relève de la science-fiction, il y a une part de vérité scientifique dans cette idée. Les mutations sont des changements dans la séquence de l’ADN qui peuvent entraîner de nouvelles caractéristiques chez un organisme. En réalité, la plupart des mutations sont neutres ou nuisibles, mais dans de rares cas, elles peuvent être bénéfiques et conduire à l’évolution des espèces. C’est le moteur de la diversité biologique et de l’adaptation au sein du monde vivant. » Il marqua une pause avant de rajouter. « Nul ne sait ce vers quoi tant notre évolution, peut-être qu’un jour nos gènes muteront pour qu’on puisse voler ou respirer sous l’eau. » En réalité, ça l’était déjà, mais ils le découvriraient en temps et en heures. La sonnerie sonna la fin du cours et les élèves commencèrent à ranger leurs affaires. Il était 16h, l’heure aussi pour Peter de rentrer chez lui et de faire des trucs chiants… Quoiqu’il eût bien envie de sortir son appareil photo et de partir à la découverte d’une des nouvelles îles... Son sens arachnéen attira son attention et il tourna la tête vers un de ses élèves qui s’était approché de son bureau. « Monsieur Amamiya, y a une façon dont je peux vous être utile ? Des questions? » C’était souvent la raison qui poussait ses élèves à venir le voir plutôt qu’à se précipiter vers la sortie.

C'est le fil bleu ou le fils rouge qu'il faut choisir?.

feat. Peter et   @Ren Amamiya  

Certains des élèves se moquaient totalement de ce que pouvait raconter Peter. D’autres s’y intéressaient, c’était un peu ça d’être professeur, mais il devait avouer que l’être à l’université, ça changeait quand même pas mal par rapport à un prof de lycée ou de collège. Dans l’enseignement supérieur, la plupart des élèves qui entraient dans son amphi, le faisaient par choix et non par obligation. Certains étaient là parce qu’ils avaient choisi son cours un peu à défaut, mais d’autres l’avaient fait avec un réel intérêt, ce qui donnait un dynamisme intéressant au cours. Peter avait eu l’occasion de partir de l’université pour enseigner au lycée de Baiame, mais il avait rapidement décliné l’offre, préférant donner des cours à des élèves vraiment intéressés. C’était peut-être injuste pour les autres et pas très cool de sa part, mais ça lui correspondait. Sans oublier que les élèves de Lycée ou de collège étaient bien moins matures et il n’avait franchement pas envie de gérer des perturbateurs ou autres soucis dans sa classe. Il était là pour apprendre ce qu’il savait à des jeunes, pas pour faire la police et finir la journée sur les nerfs après avoir essayé d’obtenir le calme. Non, ce n’était vraiment pas fait pour lui, sans parler des horaires, il était bien plus libre de son emploi du temps en étant prof d’université que de lycée, ce qui avait pas mal d’importance vu son activité masquée. Il avait besoin de temps libre et pouvoir avoir une matinée de libre ou une aprem régulièrement, ça l’aidait pas mal pour essayer de conjuguer ses deux vies.

Peter adorait quand son cours se dynamisait. Ce n’était pas toujours le cas avec un cours de science qui pouvait parfois devenir long et ennuyeux, écrire des chiffres, calculer des courbes ou des probabilités, c’était bien, mais il finissait toujours par perdre les élèves. Parfois, il cherchait donc à garder leur attention en improvisant des cours où il faisait appel à l’humanité de ses élèves. Après tout, s’ils étaient amenés à devenir scientifiques, Peter se devait de parler de la déontologie, des limites que l’être humain doit se fixer pour ne jamais dépasser la ligne. Cela amenait toujours à des conversations enflammées et c’était ça qui intéressait Peter. Il n’y avait sûrement aucune bonne réponse dans le lot, mais plus des hypothèses, car on ne sait jamais le résultat d’une expérience sans avoir essayé. Parfois cependant, il était bon de s’abstenir, comme aurait dû faire le père de Harry ou même Octavius. Ils étaient allés trop loin et il avait payé le prix. Tout comme lui, quand il avait rencontré le symbiote qui l’avait transformé en Venom… Peter avait réussi à s’en débarrasser, mais il avait failli tout perdre et devenir un monstre… Et sur le coup ça ne lui était pas apparu une si mauvaise idée.

Peter rangeait ses affaires quand son sens d’araignée, toujours aussi aiguisé, le prévint qu’un élève s’approchait de lui. Il appréciait de passer du temps avec ses élèves, c’était important pour lui de prendre le temps nécessaire pour ceux qui le demandaient comme Ren Amamyia. Il lui fallut un peu de temps pour se souvenir de son prénom, parce qu’il avait un paquet d’élèves et il était bien incapable de se rappeler de tout les prénoms et noms de famille de son amphithéâtre. « C’est bien, c’est le but. » répondit-il tout en s’asseyant sur le coin de son bureau. « On ne peut pas répondre à ce type de question en une heure. » Il était ravi que cela l’intéresse en tout cas Ren. « Ta manière, de penser n’est pas mauvaise, mais je pense que tout est une question de ce à quoi on touche. Si on pense aux thérapies géniques, l’évolution à ce niveau-là est phénoménale, c’est un espoir extraordinaire pour tous les gens qui en souffrent… Si on n’avait pas essayé, on n’aurait jamais réussi. Par contre, s’amuser à choisir les yeux de son enfant à naître, ça, c’est autre chose. Et encore cela reste soft par rapport à ce qui peut être mis en place. » Le plus grand défaut de l’homme était, et depuis longtemps, de ne pas se contenter des limites naturelles. Il voulait toujours les dépasser, parfois à raison, mais bien souvent à tort. « C’est là que l’éducation est importante, les gens doivent savoir, pouvoir s’informer, c’est aussi à nous chercheurs ou futurs chercheurs de trouver nos propres limites, ce que l’on peut accepter ou pas. Savoir si l’impact de nos recherches sera positif ou négatif. Regarde, avec Mary Curie, à la base, elle voulait sauver des vies, et elle a fini par découvrir la radioactivité. Elle est morte d’une leucémie, sûrement occasionnée par son exposition aux éléments radioactifs. Aurait-elle dû arrêter avant ? Peut-être, » Elle n’était sûrement pas partie avec cette idée-là de base, mais elle l’avait fait.

Il adorait discuter avec ses élèves et celui qu’il avait en face de lui faisait partie de ses meilleurs éléments, c’était donc avec plaisir que Peter lui répondit à sa seconde question, même s’il se demanda pendant un temps à quoi cela pourrait servir. Il laissa cependant cette question en suspens, se rappelant que jeune, il était du genre à poser la même question quand il avait découvert ses pouvoirs d’araignées et qu’il travaillait encore sur de nouveaux gadgets pour se faciliter la vie. « Oui, ce qui semble le plus probable actuellement, c’est de renvoyer les rayons lumineux pour tromper l’œil humain. Je crois qu’ils commencent à faire ça sur des drones d’ailleurs… et j’ai vu aussi un article avec des capteurs qui analysent les couleurs autour de notre environnement et les reproduisent. On est donc pas invisible, mais on se fond dans le décor, un camouflage en sorte. » Cette question était aussi intéressante, et il savait que cela existait chez certains de ses confrères super héros, sauf que ça il ne pouvait pas le lui dire. « Tu as envie de te promener en homme invisible ? » Lui demande t’il amusé, mais Peter était du genre curieux et il ne pouvait pas s’empêcher de poser la question.

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feat. Peter et   @Ren Amamiya  

Peter prend le temps de s’asseoir sur son bureau, il n’est pas pressé et vu que s’est son dernier cours, il peut prendre le temps de répondre aux questions de son élève. Ce n’est pas toujours le cas et même s’il adore ces moments, il ne peut pas toujours accorder l’attention nécessaires aux élèves qui le demandent. Soit parce qu’ils ont cours juste après et n’ont pas le temps de trop développer leurs idées, soit parce que c’est lui qui n’a pas le temps et doit assurer les cours suivants. Bien sûr, il retrouve ses élèves pour les TP et parfois ça leur laisse le temps de bien discuter, mais les TP sont souvent source de beaucoup de travails et de réflexions ce qui laissent finalement peu de moments à la discussion. Sans oublier que les élèves ne sont jamais seuls, mais toujours en groupe, ce qui souvent ne leur permet pas de s’exprimer comme ils en ont envie. Finalement Ren a de la chance, car aujourd’hui Peter peut lui consacrer du temps. Il n’a personne qui l’attend chez lui et ses activités d’homme araignée ne sont plus ce qu’elles étaient par le passé. Il a bien plus de temps à accorder aux autres et c’est une bonne chose. Il ne saurait dire si Ren est encore maudit ou si comme lui, il se souvient de sa vie passée, mais cela ne le regarde pas. On a tous nos jardins secrets et il est difficile d’ébruiter qu’on n’est pas celui qu’on parait.

Avec les années, Peter a passé pas mal de temps pour comprendre ce qui lui est arrivé. Après tout, entre se faire mordre par une araignée et devenir Spiderman, il y a quand même un beau fossé, parce que sinon un paquet d’hommes araignées ou de femmes auraient parcouru le ciel de New York. Mais non, il n’y avait eu que lui… Pourquoi ? Il n’avait jamais vraiment trouvé la solutio, c’était un scientifique, il adorait trouver des réponses, mais certaines choses demeuraient un mystère et c’était surement mieux comme ça. Si un jour on apprenait la manière de faire pour créer des hybrides entre des animaux et des humains ça serait une porte ouverte à tout. Certaines choses doivent être gardées secrète et c’est le cas de sa mutation.
Ren est un élève intelligent et intéressant et c’est bien pour ça que Peter aime se métier pour pouvoir discuter comme ça, même si les avis ne sont pas les même et divergent, on ne peut pas toujours être d’accord surtout sur des questions éthiques. « Oui c’est vrai et c’est pour ça qu’il faut partir sur de la recherche plus éthique. Certaines personnes ont le droit de vouloir tenter leur chance. Il y a bien un moment ou on doit passer sur des tests humains, même si on commence à trouver des alternatives. On ne peut pas nier que beaucoup d’évolution, surtout pharmaceutique, ce sont fait sur le dos de personnes qui ne l’avaient sans doute pas demandé. » dit-il d’une voix pensive. « C’est bien que tu te poses cette question et que tu aies ressenti, ça montre ton humanité et on en grandement besoin. » On avait souvent tendance à calfeutré cette émotion, comme si elle était honteuse, il s’agissait pourtant d’une des plus belle de l’humanité. « On en revient toujours à la même question à laquelle on cherche toujours à répondre , peut-on accepter la mort de quelques-uns pour la survie de beaucoup d’autres. » Il marque une pause avant de rajouter. « Je n’ai pas la réponse, j’aimerai croire qu’on peut faire autrement, que les choses peuvent changer, mais j’imagine que les gens qui sont en souffrance ou voit leurs proches souffrir ne pensent pas de la même manière… » La vision des choses change bien souvent selon ce qu’on vit ou ce qu’on a vécu. Rien n’est jamais gravé dans le marbre. Peter avait failli tomber du mauvais côté. En fait, il avait sombré du mauvais côté, mais il avait réussi à s’en sortir, pour ne pas se faire contrôler par Venom qui avait trouvé un nouvel hôte et pourtant ces jours passés avec le symbiote avaient été grisants, mais Peter avait compris qu’il se détournait du plus important : des gens qu’on aime, de ce qui nous fait du bien, de toutes ces petites choses qui nous semblent anodines mais qui ont leur importance. Il sourit en écoutant Ren parler de régénération cellulaire, la même qui travaille dans ses veines et qui a permis de survivre un nombre incalculable de fois. « La technologie est une aide qui a son importance, le plus important c’est de ne pas se faire bouffer par cette dernière. » La vie était une question d’équilibre, mais l’humain l’oubliait bien trop souvent. « Le mieux ça serait de mettre la main sur la cape d’invisibilité d’Harry Potter. » dit-il avant de rire. « Désolé, je n’ai pas pu m’en empêcher. » Il reprend son sérieux et continue. « Et pourquoi vouloir devenir invisible ? » demanda t’il, curieux. Peter s’y était déjà intéressé, mais il n’avait pas cherché plus loin. « Y a toujours quelqu’un qui arrivera à contrer une technologie, mais si on y réfléchie, oui ça doit pouvoir se faire, encore faut-il que ce soit léger et pratique, et que ça s’adapte partout… » Laisse échapper Peter pensive. « On pense peu aux éléments extérieurs mais ça joue énormément. » Lui avait mis énormément de temps pour trouver le costume idéal. « Et du coup tu viens d’où. ? » lui demande t’il vu qu’il a lancé le sujet.