« Hey, dans les chicos… » laissa t’il échapper dans son casque à l’attention du groupe avec lequel il s’était lancé dans une partie de red dead redemption quelques heures plus tôt. Ils venaient d’être attaquer par un autre groupe et Ceylan avait réussi un tir magistral dans la tête d’un des joueurs adversaires. Il adorait ce jeu, même s’il y jouait bien plus depuis qu’il était dans cette chambre d’hôpital que lorsqu’il travaillait. A l’époque, il n’avait pas vraiment le temps de passer des heures devant un écran, il s’obligeait à avoir une hygiène de vie assez irréprochable, afin d’être en forme pour ses tournages. Il ne pouvait pas arriver avec un verre dans le nez ou après une nuit blanche, parce que ça l’aurait mis en danger lui, ainsi que ses collègues. Le brun continua à jouer encore pendant quelques minutes et abandonna la partie avec le plus gros des joueurs. Il n’avait franchement pas envie de se coucher, mais il était tard et il n’avait pas grand-chose à faire. Il lui tardait de retrouver sa liberté et de quitter ce foutu hosto. Il allait mieux, utilisé moins souvent son fauteuil et plus souvent ses béquilles, mais ce n’était pas encore gagné et il savait que le chemin était encore long devant lui. Cependant, le seul fait de sortir de l’hopital pour n’avoir que des séances de kinés lui plaisait. C’était une grande étape dans son évolution, plus qu’un mois à tirer ici et il pourrait de nouveau faire ce qu’il voulait, sans devoir rendre des comptes. Le seul truc qui le dérangeait, c’était qu’il ne verrait plus Evangeline… Pourquoi fallait-il qu’il s’entiche de cette fille, ce n’était même pas son type. Elle était trop gentille, trop jolie, trop plein de chose.
Il se redressa sur ses jambes cotonneuses, et partit en direction de son lit… Curieux de nature, il jeta un coup d’œil par la fenêtre, il s’apprêtait à continuer sa route, quand son regard se posa sur une femme.. Elle était étrange, ce qui l’interpella.

Quand elle sauta sur une pauvre fille, il ne put s’empêcher de tressaillir. Ceylan n’était pas du genre à regarder sans agir, mais son instinct lui crier de rester là et de surtout ne pas se faire remarquer. Il resta là, interloqué, à regarder la blonde, le visage collé au cou de la brune qui ne bougeait plus désormais… C’était quoi ce délire, il avait l’impression de se retrouver dans un des films de science-fiction qu’il tournait… Mais non, les vampires et autres conneries ça n’existaient pas… Son visage devint blanc quand il vit la femme balancer l’autre à l’autre bout de la jeté. Bordel, comment avait-elle fait pour se déplacer si vite. Son cerveau tournait à plein régime mais il n’y comprenait rien, par contre il était terrifié et quand elle le remarqua, il se baissa pour ne pas qu’elle le voit… le truc c’est qu’il n’était pas très à l’aise sur ses jambes et qu’il s’étala comme une crêpe sur le sol. « Bordel de… » Il jura avant de ramper pour plus de sécurité, esperant qu’elle ne le remarque pas et regagna son lit… Elle n’allait pas venir… Non non… il était juste fatigué par son jeu, rien de tout ça n’était vrai… Quelqu’un avait du lui mettre quelque chose dans son dessert à la cantine… On avait du le droguer… C’était la seule explication. Il joua avec l’idée d’éteindre la lumière de sa chambre, mais mort de trouille, il préféra ne pas le faire, juste au cas où…

@Margot Fairmont

Zen , il devait rester zen, il avait tout simplement rêver… ou peut-être que non. Parce que Raiponce lui avait bien dit que ce nouveau monde dans lequel ils avaient atterris, avait aussi accueilli des habitants de nombreux autres univers. Alors si dans son monde une jolie blonde pouvait sauver quelqu’un de la mort grâce à ses cheveux et si un cheval pouvait être le chef de la garde, alors pourquoi les vampires, ces buveurs de sang ne pouvaient-il pas exister ? Cette idée le glaça. Franchement, il n’avait aucune envie de le découvrir. Non ça ne l’intéressait pas, il préférait mourir idiot, c’était bien aussi de mourir bête. De toute façon, il n’avait jamais été très intelligent, il avait toujours détesté l’école, non lui il était doué pour voler et raconter des cracks. Et bordel, qu’est ce que c’était difficile de devenir un gentilhomme pour les yeux d’une jolie blonde. Il essayait mais l’envie de passer la frontière n’était jamais loin, surtout maintenant qu’il savait hacker des systèmes. D’ailleurs, en parlant de ça, quelle merveilleuse évolution que l’informatique.
Pendant un instant, il pensa à Raiponce. Elle n’était pas là, et ce n’était pas plus mal, il était toujours incapable de la protéger et même si elle le soignait régulièrement, il avait préféré qu’elle ne le fasse pas d’une traite pour éviter que cela soit trop suspect… En tout cas pas tant qu’il était a l’hôpital. Heureusement cela n’allait pas tarder à arriver, sa sortie était prévue pour dans quelques jours… Il ne savait même pas ou il allait aller. Chez sa mère ? Qui n’était pas sa mère ou chez Raiponce ? Sauf qu’il n’était toujours pas marié… Non, il ne fallait pas qu’il pense à ce qu’il pourrait s’imaginer le jour ou il se retrouverait dans le même lit qu’elle. Un gentilhomme, il devait être un gentilhomme ! .

Trop axé sur ses pensées envers Raiponce qui commençait tout doucement à partir de travers, il avait oublié la femme blonde qu’il avait vu tuer une personne innocente. « Oh putain ! » hurla t’il comme une fille en entendant une voix inconnue. Son corps se vida de son sang en un instant avant de refluer vers ses veines quand il reconnut la personne devant lui. Bordel, il allait être le dessert. Pourtant il était franchement sûr qu’il n’était pas bon à manger… « Heu…bonjour… » dit-il en essayant de ne pas avoir trop l’air d’une fillette apeurée. « Vous cherchez quelque chose ? »

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Il avait survécu à la mort, ce n’était pas mourir bouffer par un vampire. Il imagina sa tombe avec son épitaphe « Ici repose Eugène, dit Flynn Rider le plus grand des voleurs qui a capturé le cœur de la belle Raiponce et qui a été tué par un vampire sanguinaire… » Il prit une grande inspiration. Non ce n’était pas possible, c’était trop terrible, il méritait une fin plus douce avec sa belle Raiponce et il était même capable d’accepter les marmots qui allaient avec, même s’il espérait que ces derniers n’arrivent pas tout de suite, parce qu’il avait clairement envie de profiter de la vie avec la femme qu’il aimait. Pour ça, il fallait encore qu’il passe la nuit et ne finisse pas comme le dessert de cette blonde. Vu comme ça elle ne semblait pas déplaisante, mais Eugène savait ce qu’elle était et il ne risquait pas de baisser la garde. « Je n’ai pas vraiment peur que vous me mangiez… » Non il avait plutôt peur qu’elle vide son corps de son sang, ce qui en l’occurrence finirait par le tuer et Raiponce n’y pourrait rien. Son pouvoir était extraordinaire, mais elle ne pouvait pas ramener les morts à la vie… et il n’avait franchement pas envie qu’en arrivant demain matin, elle le trouve mort. Surtout que son départ était prévu pour dans quelques jours, ce n’était pas le moment de faire n’importe quoi. « Non je crains plus que vous me buviez mon sang, même s’il ne doit pas être très bon vu ce qu’on me file à manger ici… » Bon d’accord, ça n’avait aucun rapport.

« Je dois vous avouer que je ne suis pas très calé en vampire, ce n’était pas très courant dans mon monde, c’était plus du genre cuicui les petits oiseaux, cheval mangeur de pommes et vivre ses rêves. » De ce point de vue, ça semblait clairement ringard. Heureusement, Eugène connaissait certaines choses sur les vampires, grâce à Ceylan et ses nombreux tournages. Il ne savait pas si la règle était valable, mais il savait qu’un vampire ne pouvait pas rentrer dans une pièce sans y être invité… « Ce monde est dingue… » dit-il en soupirant avant se tourner pour mieux observer la femme qui lui faisait face. « Et vous vous venez de quel univers ? Twilight ? Vampire Diaries ? Underworld ? Dracula ? »
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Franchement à choisir, Eugène préférait rencontrer des personnages de dessins animés plutôt que des vampires. Même si cela allait peut-être de pair, après tout il n’y connaissait pas grand-chose et peut être que la femme qui lui faisait face était issu d’un dessin animé pour enfant ? Ils inventaient tellement de choses étranges que ce n’était pas surprenant en soi. Pourtant, lui aurait préférait rencontrer Pampan, Bamby, Rox et Rouky plutôt que cette femme aussi charmante soit elle. De toute façon, Eugène était un homme pris et malgré l’attraction de la vampire, Raiponce était la seule et unique femme qui comptait pour lui… Oui, il en était le premier surpris, parce qu’autant dire qu’avant de la connaitre, il avait passé pas mal de temps à butiner par ci par là. Pas étonnant quand on possède un charme comme le sien. « Ravie pour vous… » dit-il quelque peu dégouté. La conversation lui paraissait totalement improbable, et elle l’était en fait… « La nourriture laisse assez désirer à l’hôpital… » Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pu se faire plaisir et manger quelque chose de vraiment gouteux. Qu’est-ce qui lui tardait de rentrer chez lui pour enfin pouvoir profiter de la vie et de la femme qu’il aimait. Enfin si elle ne le tuait pas d’ici là… Parce que même s’il était un voleur habile, et désormais un très bon cascadeur, il ne pouvait pas échapper à un vampire… « C’est censé me rassurer ? » lui demanda t’il, en la regardant, toujours assis sur son lit, bien décidé à ne pas en descendre.

« Ouais… parait même qu’on se promener et se faire bouffer. » Il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que ça aurait pu être lui. Il aurait pu se retrouver balancer dans l’océan après qu’une folle lui ait pompé son sang. « Ne m’en voulez pas, mais les vampires, ça n’a jamais été ma tasse de thé, je n’ai pas vraiment étudié le sujet. » Et c’était le cas de le dire, cela lui passait au-dessus de la tête. « Et du coup, ça vous donne quoi comme pouvoirs en plus ? » Vu qu’elle ne semblait pas décidé à partir, autant essayer de faire la conversation. « Hmmm pas de chance, c’est une des seules que je connais. » Laissa t’il échapper avec un sourire en coin. « Et du coup pas de régime végétarien pour les vampires héritiers ? » Il avait vu Twilight une fois, enfin pas lui, Ceylan bien sûr, parce qu’Eugène ne se serait jamais abaissé à regarder une connerie pareille. Quoique…

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