Elio détestait les conflits, il ne s’épanouissait pas dedans contrairement à certaines personnes qui cherchaient toujours un moyen de se retrouver dans ce genre de situation. Lui avait plutôt tendance à les fuir pour trouver un lieu paisible. Par contre, quand il avait quelque chose à dire, il le faisait que cela plaise ou non. Il savait qu’il devait faire attention à se montrer plus délicat, mais il le faisait énormément à l’hôpital. Avec la fatigue, il se montrait d’un naturel pour soupe au lait, et la blonde en avait bâti, même si dans le fond avec elle, il était resté assez correct. De toute façon, Elio n’était pas quelqu’un de grossier, il était plutôt du genre bien élevé et attendait donc que les personnes qu’ils croisent le soit tout autant. Raison pour laquelle, il lui était indispensable d’obtenir au moins un bonjour. Il ne demandait pas grand-chose, mais pour lui c’était la base de la politesse, la première chose qu’on apprenait aux enfants quand ils rencontraient quelqu’un. Normal donc d’en entendre autant d’un adulte. Il aurait surement pu continuer à la chercher, et à se montrer désagréable, mais Elio avait pu dormir et son tempérament s’était adouci. De toute façon, il n’aimait pas les conflits et n’avait pas envie de se mettre à dos l’appartement voisin, il préférait qu’ils trouvent juste un arrangement qui conviendrait à tout le monde. Visiblement, la jeune femme commençait un peu à s’apaiser, ce qui était avantageux pour lancer une discussion entre adulte sans finir par se crêper le chignon. Dans le fond, Elio n’avait rien contre elle, il la trouvait même amusante, même si pour le moment, il préférait se garder de lui lancer des petites piques pour jouer de ses réactions. Ce n’était clairement pas le moment, elle avait accepté de lui laisser une petite chance, il allait donc la saisir plutôt que de jouer avec ses nerfs. « Je l’étais aussi. Je travaille à l’hôpital, je sortais d’une semaine de plusieurs nuits de garde, j’étais au bout du rouleau… » C’était peu de le dire… Maintenant, il avait repris du poil de la bête et ça allait bien mieux. « J’ai remarqué et je vous en remercie. » lui dit-il par rapport à la diminution du bruit qu’il avait noté. Il ne demandait pas qu’elles se murent dans le silence, juste quelques fasses plus attention au voisin. « Je crois que les cloisons sont aussi fines que du papier à cigarette, ça n’aide pas à avoir de bonnes relations entre voisins… » Encore un immeuble crée rapidement pour se faire de l’argent sans penser au bien-être des habitants. Ce n’était pas trop grave pour Elio, parce qu’il ne voulait pas faire sa vie ici. Non dès qu’il aurait les moyens, il s’achèterait une maison avec un grand jardin, des arbres fruitiers et peut-être une piscine pour se détendre lors des fortes chaleurs. « Pourquoi vous êtes à cran ? » lui demande t’il curieux avant de rajouter. « Enfin vous n’êtes pas obligé de me répondre si vous ne voulez pas, je suis juste curieux. » Il était peut-être un peu trop, mais vu qu’ils arrivaient enfin à discuter normalement, c’était le moment pour essayer d’en apprendre plus sur elle. Bien entendu cette curiosité n’était en rien en lien avec ce qu’il ressentait quand il se trouvait au côté de la blonde, rien du tout… c’était juste… Bon d’accord si c’était totalement lié à l’effet qu’elle lui faisait. Elle ne ressemblait pas du tout aux filles qui lui plaisaient en temps normal et pourtant, il devait bien avouer que depuis qu’elle lui avait claqué la porte au nez, il n’avait pas réussi à se la sortir de la tête.
« Non… Enfin je sais ce que ça veut dire. » laissa-t’il échapper au sujet de son prénom. « C’est juste que ça me dit quelque chose, sauf que des Bunny on ne doit pas en croiser souvent. » Alors pourquoi, y avait-il dans une partie de son esprit, cette idée qu’il avait prononcé ce prénom plusieurs fois. Encore plus étrange, il était bien incapable de remettre une image sur ce nom, mais ce qu’il savait, ressentait, c’est qu’il aimait le prononcer. Elio se retourna pour essayer de trouver une nouvelle solution avec ce foutu compteur électrique. Il était reparti, mais venait de nouveau de s’étendre, les laissant de nouveau dans le noir. Cette situation commençait à devenir épineuse. Elio posa les mains sur ses hanches tout en observant l’armoire électrique en face de lui. Bien qu’il possédait quelques notions d’électricités, il n’était pas fou non plus et n’avait pas envie de se prendre un arc électrique… Il n’y avait logiquement aucune chance car l’armoire était protégée, mais bon… Si le courant n’avait pas voulu redémarrer, c’était surement parce qu’il y avait un problème sur le circuit… Et c’était plus ça qui l’inquiétait, qu’autre chose. « Mais… » dit-il en sentant la jolie blonde le tirait vers elle. Pendant quelques secondes, il demeure immobile à l’observer, attiré par son regard si pénétrant et ses lèvres charnues. Bordel, mais à quoi il pensait. Le rouge aux joues, il releva la tête pour regarder autour de lui et recula d’un pas, valait mieux qu’il garde une distance de sécurité avec cette fille. Il est presque soulagé qu’elle lui indique le compteur, ça lui permet d’éviter de trop réfléchir à ce qui vient de lui passer par la tête. « Hmmm étrange… » Il regarda le courant qui remontait et par instinct de survie, il poussa légèrement la blonde du compteur tout en reculant lui aussi. « Ce n’est pas normal, ça ne devrait pas être comme ça. » Il sentit une pression désagréable se refermait autour de lui, comme si l’air commençait à se raréfier et ses sens ou plutôt son instinct semblaient vouloir le prévenir d’un danger imminent. « Si, il faut clairement s’éloigner. » Il n’allait pas jouer au mec fort et sans peur, non, quelque chose en lui, lui indiquait de dégager et il n’allait pas se faire prier. « Après vous. » dit-il en la laissant passer, tout en se retournant une dernière fois pour observer l’armoire électrique. « C’est étrange, on dirait que l’atmosphère à changer, qu’il est devenu plus lourd. » Elle allait sûrement le prendre pour un fou, mais bon avec elle, il n’était clairement plus à ça prêt. « Ah oui, c’est vrai, je vois très bien ou il y est. On peut essayer de le lancer, il sert de secours et si on n’y arrive pas, et bien il ne nous restera plus qu’à avoir avec le syndic pour qu’il fasse déplacer l’électricien et peut-être le plombier. » Ce qui signifiait devoir passer pas mal de temps sans électricité. Un peu dommage pour son jour de repos. « Votre chat n’est plus là ? » lui demanda t’il en se rappelant de la présence de l’animal. « C’est étonnant de voir quelqu’un qui se promène avec son chat… » lui fit-il remarquer. Il voyait souvent des gens se promener avec des chiens, mais un chat qui suit une personne, c’est un peu plus étonnant, surtout jusque dans la buanderie. « Ça fait longtemps que vous êtes dans l’immeuble. » Ils avaient encore pas mal de temps pour arriver au local poubelle, autant donc continuer la conversation. KoalaVolant
Usagi Tsukino
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Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Sam 27 Juil 2024 - 23:00
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
Je n’avais pas pu m’empêcher de me mordre les lèvres, à sa question ne serait-ce que pour m’empêcher de dire n’importe quoi comme d’habitude. Soyons honnête, je ne pouvais pas ouvrir ma grande bouche et sortir “Oh bah en fait c’est super simple, je ne sais absolument pas où est passé mon petit ami et c’est bizarre mais vous vous ressemblez énormément limite des jumeaux, hey tiens le nom de Mamoru ça vous dit pas quelque chose ?” Etant donné qu’on avait tout juste enterré la hache de guerre, je n’avais pas vraiment envie qu’il me prenne pour une folle, alors j’essayais de réfléchir à comment je pourrais tourner la vérité sans trop en dire, ou du moins sans la partie où on pensait que ça y est, a force de tourner en rond j’avais complétement craqué et je racontais n’importe quoi :
- Un de mes proches ne m’a pas donné de nouvelles depuis un moment. Je sais que c’est bête de s’en faire, et qu’il est probablement occupé avec ses études à l’étranger, mais je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter et de me demander s’il ne lui serait pas arrivé quelque chose.
Ce n’était ni complètement vrai ni complètement faux, Mamoru était revenu de ses études à l’étranger après l’affrontement contre Galaxia, mais présentement c’était plus facile de parler d’une situation passé qui semblait plus crédible, que le fait qu’il lui ressemble beaucoup, que ça pourrait être lui mais que j’avais pas envie d’avoir d’espoir pour rien et que j’avais aucune idée de comment je pourrais vraiment réagir à ça, donc c’était plus facile de faire comme s’ils étaient deux personnes bien distinctes. Le tout c’était de ne pas gaffer, et c’était la partie la plus compliquée. Encore plus lorsque mon cœur sembla manquer un battement après qu’Elio ait fait remarquer que mon prénom lui avait dit quelque chose. Je ne devais pas m’emballer, il fallait que je reste calme, je pourrais tenter de tirer cette histoire au clair plus tard. Pour l’instant, j’avais une mission à remplir et puis la conversation avait de toute façon dévié sur un autre sujet.
- Luna devait sans doute s’inquiéter pour Artémis, c’est le chat de mon amie Minako, mais c’est le compagnon de Luna en quelque sorte. Ils ont eu un chaton Diana, on l’a donné à ma petite sœur.
Ça faisait toujours aussi bizarre d'appeler Chibiusa comme ça, mais ça faisait tout aussi bizarre de dire que c’était ma fille, et puis c’était pas vraiment le genre de choses à mentionner devant un inconnu, surtout si Chibiusa devait passer à l’appartement, ça se voyait qu’en terme de différences d'âges, elle pouvait être ma soeur mais pas ma fille. Et de devoir expliquer tout le bazar de voyage dans le temps n’aiderait pas, peu importe si c’était Mamoru ou non, j’étais convaincu que le voisin appartenait à la catégorie des gens maudits, je devais donc agir de manière à ne pas paraître trop bizarre ou suspecte à ses yeux.
- Elle est super débrouillarde comme chat, je sais qu’elle aura trouvé un moyen de réussir.
Même si ça ne m’empêchait pas d’être inquiète pour elle, peu importe sa débrouillardise. Cela dit, je devais lui faire confiance, Luna était ma partenaire, celle qui m’avait formée et consolée quand ça n’allait pas. Elle avait cru en moi et en mes capacités alors je devais faire la même chose.
- De toute façon, je préfère la savoir ailleurs qu'ici, moi aussi j’ai la même sensation. C’est comme si j’avais du mal à respirer admis-je.
De toute façon, on était encore loin alors autant répondre à ses questions. Est-ce que ça faisait longtemps que j'étais dans l'immeuble ? Pour être honnête, je n'en savais rien puisque je ne savais pas depuis combien de temps exactement j'étais sur cette ile, mais j'avais le même age que lorsque notre monde s'était effondré alors je supposais que ça ne devait pas faire si longtemps que ça non ?
- Depuis le début de mes études, répondis-je entre deux respirations. C'était plus pratique pour moi comme c'était pas loin de la fac. Et puis, il était temps que je prenne mon indépendance, la maison devenait trop petite pour nous tous.
Était-ce une bonne idée de continuer ? Je n’avais pas spécialement envie de l’impliquer dans quoi que ce soit de dangereux, surtout que pour rejoindre le local poubelle on en avait encore pour un moment. C’était comme si l’air était chargé d'électricité, il y faisait lourd et plus on en avançait, plus il devenait compliqué d’ignorer la sensation de lourdeur qui s’en dégageait. Dans ma tête c’était le bazar, je pesais le pour et le contre de ma décision. D’un côté, je ne voulais pas le laisser se diriger vers le générateur de secours tout seul si le danger venait vraiment de là comme je semblais le penser. De l’autre, je ne voulais pas qu’il se retrouve au milieu d’un affrontement où il risquait d’être blessé ou pire. Alors, ne me restait plus qu’une solution : le convaincre de rester là ou de faire demi-tour, je n’étais pas certaine d’y arriver alors tant pis, il fallait que je sois plus rapide que lui et que je le sème. Si il devait encore s’énerver et si on devait revenir aux voisins qui se crêpent le chignon tant pis. J’aurais fait ce que j’avais à faire en tant que guerrière sailor. Je ne pouvais pas toujours prendre des décisions qui pouvaient me préserver, des fois il fallait aussi que je prenne certains risques. Le cristal d’argent à l’intérieur de ma broche se mit à gagner en intensité, si bien que la lumière du téléphone ne servait plus à rien, ses rayons se diffusaient dans tout l’espace, illuminant complètement le chemin, c’était un signe.
- Elio, je sais que la demande que je vais vous faire va paraître tout sauf raisonnable, et vous aurez parfaitement le droit de penser que je suis complètement folle, ou bien de me crier dessus plus tard et de ne plus jamais m’adresser la parole si vous le souhaitez. Mais s’il vous plaît, restez ici et n’essayez pas de me suivre.
Je lui jetais un regard on ne peut plus sérieux, et sans prévenir je m’élançais dans la direction d’où semblait venir cette électricité, sans regarder s’il était derrière moi. Mon émetteur clignota : Luna !
“Usagi, j’ai identifié la source du problème. C’est bien d’origine surnaturel, ça ressemble beaucoup au Dark Kingdom”
- Ils doivent surement venir d’un autre univers où ils n’ont pas encore été vaincus, si c’est bien eux je devrais régler ça sans trop de problème.
“J’essaye de te rejoindre rapidement, tu sais ce qu’il te reste a faire”
- Silver moon crystal power make up !
Pourvue que j’arrive à temps, même ainsi je n’étais pas immunisée contre l’atmosphère, les filles n’étaient pas là alors cette fois-ci j’allais devoir m’en charger toute seule, comme au début, et comme lors du combat contre Galaxia, mais je demeurais confiante, mes pouvoirs avaient évolués depuis l’époque où j’avais dût affronter le Dark Kingdom de mon monde, s’il y avait une Sailor Moon dans le leur, elle avait encore du chemin à parcourir.
Elio ne s’était surement pas attendu en se levant ce matin, à se retrouver dans un couloir mal éclairé en compagnie de sa voisine de palier. La fameuse avec laquelle, il avait eu une belle altercation quelques jours plus tôt. Il avait désormais pris du recul par rapport à la situation et si elle n’était pas toute blanche, lui non plus. Il était trop fatigué pour supporter le bruit qu’il ne l’aurait sûrement pas dérangé en temps normal. Visiblement, c’était aussi un peu le cas pour la jeune femme. Le jeune médecin n’était pas quelqu’un de rancunier, il possédait du caractère, mais se montrait d’une nature assez placide, voir désintéressé, plutôt que colérique. Cela ne servait à rien de toute façon, et il préférait en apprendre plus sur la blonde que de rester sur sa première impression. Peut-être qu’elle pouvait lui réserver une belle surprise ? Peut-être aurait-il agi différemment, s’il n’y avait pas un petit truc en lui qui lui disait de chercher, de ne surtout pas s’arrêter à la première impression, comme si cette famille avait une importance que les autres n’avaient pas. Cela le dépassait, mais ça l’intriguait assez pour qu’il cherche à comprendre et en apprendre plus sur elle. « Oh.. » laissa t’il échapper en l’entendant parler de la perte d’un de ses amis. Automatiquement, il espéra égoïstement qu’elle ne parlait pas d’un petit ami. Sérieux ? C’était quoi ça ? Il n’allait pas commencer à craquer pour sa voisine de palier, il venait tout juste de la rencontrer. Pourtant, ce n’était pas son genre, avec les filles, il était assez compliqué et le plus souvent il leur trouvait tous les défauts du monde. Et là, il suffisait qu’elle énonce la perte d’un ami, pour qu’il sente son cœur chavirer, comme si on venait de lui annoncer la pire des nouvelles. Il devait franchement être crevé pour réagir comme ça, ou en manque de relations sociales, il allait vraiment falloir qu’il fasse quelque chose, parce que là, ça frôlait le ridicule. « Peut-être qu’il ou elle n’a pas eu le temps, parfois on est tellement pris qu’on oublie des choses essentielles… » Ok, peut-être qu’il essayait de se renseigner pour savoir s’il s’agissait de son petit ami ou d’une amie… Avant qu’il se dise que cela ne pourrait pas l’avancer, parce qu’elle pouvait parfaitement être amoureuse d’une fille. Rha c’est pas possible, il était en train de continuer à se tordre les boyaux pour un truc qui n’aurait dû ne pas l’intéresser. « Et non ce n’est pas bête de s’inquiéter, je dirais même que c’est normal quand on tient aux gens. » rajouta t’il en essayant d’être rassurant. « En fait ça serait plus étonnant et choquant, si cela ne vous inquiète pas… » Cela montrait sa manière de voir les choses et c’était plus agréable de voir une personne comme elle, sensible et à l’écoute de l’autre que ceux se moquant bien de la vie des personnes gravitant autour d’eux.
« Vous avez un chat étonnant… » Il n’avait jamais vu un chat s’inquiéter pour une autre. « Vous en parlez comme s’il s’agissait d’un être humain. » fit-il remarquer sans jugement. Il savait que certaines personnes appréciaient leurs animaux plus que des êtres humains et Elio pouvait les comprendre. Là, le truc c’est qu’elle donnait vraiment des intentions à son animal et Elio qui était d’une nature assez terre à terre, avait du mal à imaginer un chat partir à la recherche d’un autre chat pour le protéger alors que pour le moment, il ne se passait rien de très inquiétant. « Je ne pensais pas que les chats étaient fidèles, mais plutôt que c’était un peu à qui mieux mieux. » dit-il d’un rire amusé en se rappelant des nuits de son enfances dans la campagne, quand les chats se battaient pour séduire les femelles. Sans oublier le miaulement des chattes en chaleur, une horreur pour les oreilles. C’était bien la première fois de sa vie qu’il entendait que des chats pouvaient être en couple, c’était étrange, mais il ne dit rien de plus, il ne voulait pas ramener la conversation sur un chemin glissant, alors qu’ils avaient enfin réussi à trouver un terrain d’entente. Il préféra donc rebondir sur une autre information. « Vous avez une petite sœur ? Elle a quel âge ? » demanda t’il curieux avant de rajouter. « Je ne nous ai pas demandé, mais vous êtes combien du coup dans votre colocation. » Lui n’aurait jamais pu vivre à plusieurs, il était trop maniaque, trop lui, pour supporter de devoir partager son espace avec d’autres personnes.
L’ambiance s’était alourdit et Elio n’aimait pas ça. Visiblement, il n’était pas le seul et cela lui déplaisait encore plus. Le duo décida de faire demi-tour pour essayer de trouver un autre moyen de sortir de là. « Vous êtes issus d’une famille nombreuse ? » demanda t’il avec curiosité tout en continuant à marcher dans l’espoir que ce foutu sentiment d’être pris en étaux le quitte. Elio était fils unique, il n’avait jamais eu énormément d’enfants avec qui jouaient, mais il s’était plutôt assez bien acclimaté à sa vie. « Mais je vous comprends pour l’indépendance. Y a un moment ou on a besoin de quitter le cocon familial. » Et autant dire que dans son cas depuis qu’il l’avait fait, il n’avait aucune envie de faire machine arrière. Non, vivre, seul dans son appartement lui allait très bien et même s’il était heureux de retrouver ses parents, il appréciait toujours de retrouver son cbez lui. Alors qu’ils continuaient à marcher, Elio remarqua bien qu’Usagi ralentissait l’allure, elle semblait hésitante à le suivre et il commençait sérieusement à se demander ce qui était en train de lui passer par la tête. Il s’apprêtait d’ailleurs à lui demander, mais elle le devança. « Quoi ? » lui demanda t’il, circonspect et sans vraiment comprendre. « Je vais pas…. » Et elle tourna des talons pour s’éloigner dans la pénombre. Elio jura avant de donner un coup pied dans le vide, il n’aimait pas ça. Pendant de longues secondes, il joua avec l’idée de rester ici… Après tout, elle lui avait demandé avec une telle intensité qu’au lieu de le rassurer, ça l’inquiétait. Sauf qu’il n’était pas inquiet pour lui, mais surtout pour elle. Il ne lui fallut donc pas beaucoup de temps pour faire demi-tour et s’élancer à grandes enjambées en direction de la jeune femme, dans l’espoir de lui venir en aide, même s’il ne savait pas du tout ce qui était en train de se passer dans ce foutu couloir. C’était juste plus fort que lui, il refusait de rester en arrière.
Quand il arriva à hauteur de la jeune femme, c’est-à-dire dans l’angle de couloir, Elio s’était attendu à tout, sauf à voir briller Usagi d’une lumière éclatante. Elle flottait au milieu du couloir tandis que son corps se recouvrait d’un costume. « Usa… » Une violente déflagration s’empara de la tête d’Elio, puissante, ravageuse mais libératrice. Ses souvenirs disparus se réimplantèrent dans son esprit avec un telle violence qu’il se retrouva projeter vers le sol. Il se rappela de l’accident de voiture de ses parents, de sa rencontre avec Usagi, du costume qu’il endossait bien souvent, de son amour pour la jolie blonde qui rendait bien plus parlantes toutes les émotions qu’il avait vécu juste avant. De sa rencontre avec leur fille et le prince endymion dont il n’est rien d’autre que la réincarnation. Toutes ses aventures avec les sailors lui revinrent en tête, les bonnes comme les mauvaises… Désormais, il était tout a fait en mesure de comprendre ce qu’il se passait, mais bien incapable d’agir, bien trop diminué par son mal de crane qui continuait à sévir.
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Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Sam 10 Aoû 2024 - 21:58
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
J’aurais dû le voir venir, c’était prévisible. Sauf que j’avais espéré voir les choses se passer selon mon souhait cette fois-ci. Alors que je m’étais élancée espérant distancer le voisin pour le dissuader de me suivre, j’avais entendue mon nom ou du moins le début parce que lorsque je me stoppais pour me retourner prête à devoir donner une bonne explication, il semblait être en train de souffrir. Était-ce l’air qui lui faisait cet effet ? Ce ne serait pas étonnant, le Dark Kingdom envoyait ses démons pour voler de l’énergie, utiliser l’électricité d’un immeuble entier pour cela était totalement à leur portée, voilà pourquoi je devais les stopper mais je ne pouvais pas non plus abandonner le voisin dans le couloir. Luna sera bientôt là, elle pourrait s’occuper de lui le temps que je remplisse ma mission.
- Hé ! dis-je en le relevant comme je pouvais, c’est pas le moment de flancher, c’est vous l’apprentie médecin pas moi.
Vu son état je doutais fort qu’il m’entende, c’est dans ces moments là que j’aimerais bien avoir la capacité de guérir les gens, tout irait beaucoup plus vite.
“Usagi !”
C’était la voix de Luna, cette dernière arrivait droit sur moi ayant repris sa forme humaine, je supposais qu’elle avait besoin d’économiser ses forces si elle souhaitait à nouveau se transformer en chat au besoin. Vu la tête que tirait Elio, il semblerait que n’importe quoi pourrait être en train de se passer, il ne ferait aucune remarque, on verra bien quand tout sera fini et qu’on aura un minimum de répit pour l’instant on était beaucoup trop dans le feu de l’action pour ce genre de discussion.
- Luna, occupe toi du voisin il a besoin que quelqu’un reste avec lui vu son état moi je m’occupe du démon comme je l’ai toujours fait.
“Fais attention à toi. J’ai pris ça au besoin”
Elle sortit l’ordinateur qu’elle avait donné à Ami, c’était sûrement comme ça qu’elle avait pu avancer aussi facilement même avec les histoires de portes activées. Grâce à cet ordinateur elle pouvait pirater le système, une tâche clairement à sa portée la connaissant. Je me contentais de hocher la tête et de m’élancer à nouveau plus sereine. Et plus j’avançais, plus l’atmosphère devenait irrespirable, je devais économiser mes forces si je voulais avoir une chance de vaincre le démon qui devait se trouver avec le générateur de secours. Probablement s’il y avait un des 4 généraux qui l’accompagnait était-il du côté du système électrique principal, mais vaincre le démon permettait déjà d’avoir une longueur d’avance et d’attirer celui ou celle qui tirait les ficelles. Car en venant d’un autre univers, les choses pouvaient être différentes, les généraux d’Endymion pouvaient ne jamais être tombés sous l’emprise de Berryl, je n’avais pas le temps de m’en préoccuper il fallait que je reste concentrée.
J’arrivais finalement à destination, pour me rendre compte avec horreur que le générateur de secours, n’avait plus rien à voir avec son état d’origine, très certainement trafiqué par le Dark Kingdom. Le démon n’était pas dans les parages, ce qui devait vouloir dire que ce n’était qu’une seule étape de leur plan. Je ne savais pas ce qu’ils avaient prévu, mais ça ne me disait rien qui vaille. Tant pis. Avant toute chose, je devais détruire ce générateur. Invoquant mon sceptre l’Eternal Tiare, je l’utilisais pour le mettre hors service. Une bonne chose de faite, mais maintenant il fallait trouver un endroit où mettre le voisin en sûreté le temps que je retrouve le démon. Il n’aurait pas déjà filé, ce qui signifie soit qu’il s’était déguisé en humain, soit qu’il préparait autre chose.
- Luna, on y va ! J’ai fait le nécessaire ici mais nos ennemis sont ailleurs. Aide à le transporter dis-je en mettant une main du voisin sur mon épaule.
Elle fit de même de l’autre côté, et a deux nous pûmes servir de béquilles à Elio afin de l’aider à avancer :
- Tu crois que tu pourrais utiliser l’ordinateur en ta possession pour nous permettre de remonter à l’appartement ? Demandais-je à Luna. C’est le seul lieu où peut être en sécurité et penser à la suite pour le moment.
Elle hocha la tête et je la laissais faire pendant que nous remontions le voisin. Une fois à l’intérieur de l’appartement nous installâmes Elio sur le canapé pendant que je me détransformais. Pour l’instant, je n’avais pas besoin d’être Sailor Moon, je n’allais pas courir aveuglément à la poursuite de notre ennemi, Luna toujours sur l’ordinateur m’informait qu’elle ne détectait aucune perturbation depuis que je m’étais occupée du générateur de secours. Soit ils avaient une manière d’agir différente de celle à laquelle nous étions habitués, soit ils étaient plus prudents que ne l’avaient été ceux de notre univers. Impossible de se faire un véritable avis pour l’instant, le mieux était encore de rester sur nos gardes.
- Ne pas se relâcher et rester sur ses gardes j’ai compris dis-je anticipant les conseils de Luna. Tu ferais mieux de reprendre ta forme de chat temporairement, d’ici à ce qu’il aille mieux s’il te voit comme tu es depuis qu’on est ici il risque d’avoir encore plus de questions à poser que maintenant. Je vais voir pour chercher une compresse froide. Si Ami était ici, elle aurait su quoi faire. Soupirais-je
Je filais en direction de la salle de bain pour prendre une compresse, on avait une armoire à pharmacie plutôt remplie étant donné qu’on avait une futur chirurgienne dans la coloc, autant dire qu’elle avait décidé de prendre en main tout ce qui avait trait de près ou de loin à la santé. Après avoir pris la compresse j’en profitais pour lire le mode d’emploi afin de l’utiliser correctement. Je la passais sous l’eau et jetais un coup d'œil à mon reflet, est-ce que c’était le moment de répéter ce que j’allais dire au voisin ? Je grimaçais rien qu'à cette idée, aucune des phrases me venant à l’esprit ne me semblait bien. J’avais au contraire l’impression de passer encore plus pour une folle. Dépitée, je me contentais de prendre la compresse et de l’appliquer sur le front du voisin, avant de m’installer sur le canapé d’en face, un manga dans les mains en attendant qu’il aille mieux et ce même si au bout de 5 minutes j’en étais toujours à la même page sans réussir à vraiment me concentrer.
Mamoru ne s’était pas attendu à ça. Il n’y comprenait rien du tout. Si ce n’est la violence du mal de crane qui était en train de le submerger. Son esprit était en train de se battre entre ses souvenirs et ceux d’Elio. Il était en train de tout remettre en place, mais cela ne se faisait pas sans douleur. Assis dans ce couloir, Mamoru voyait pas Usagi mais il était incapable de partir pour lui venir en aide. Il essaya de se lever à plusieurs reprises, mais ses jambes se dérobèrent sous ses pieds, elles étaient pour le moment incapables de le porter. De toute façon, même si elles avaient pu, son mal de crane était tel qu’il n’aurait pas tenu debout très longtemps. Il sentait au fond de lui la présence du cristal d’or, comme s’il était en train de reprendre sa place, alors qu’il savait parfaitement qu’il ne l’avait pas perdu… Il avait toujours été là, il avait juste oublié sa présence et visiblement son cristal le rappelait doucement à l’ordre. Mamoru luttait contre ses souvenirs, mais il en avait de nombreux, beaucoup trop, et ils se heurtaient les uns les autres, rebondissant en tout sens pour retrouver la place qui était la leur. Il revit l’accident qui avait pris la vie de ses parents et pendant de longues minutes il se recroquevilla sur lui-même, redevenant l’enfant qu’il avait été ce jour-là, lorsqu’il avait attendu les secours dans le froid, assis contre un bout de taule de ce qui restait de la voiture de ses parents. Quand elle s’approche pour le relever, il essaie tant bien de mal de lui dire qu’il se souvient, mais rien n’arrive à sortir de sa bouche si ce n’est son prénom. « Usagi… » Elle le laisse glisser le long du mur et il pose la tête contre le mur, laissant le flot de souvenirs continuaient leur ascension. Malgré la douleur, il arrive à percevoir les voix et à entendre ce que dit Usagi. Alors quand une jeune fille s’approche de lui, alors qu’il s’attendait à voir un chat, il se sent encore plus perdu « Luna ?! » dit-il en réussissant à apercevoir la jeune fille qui arrive près de lui avant qu’une nouvelle crise lui vrille de nouveau la tête et qu’il porte ses mains sur ses tempes pour essayer d’adoucir la douleur. Toujours dans le flou, Elio se laissa porter jusqu’à l’appartement des filles. Il comprenait désormais que l’appartement voisin du sien, n’était pas occupé que par des copines, il regroupait les sailors, mais Elio ou plutôt Mamoru ne l’avait pas compris. Maintenant, c’était un peu plus clair au fur et à mesure que ses souvenirs reprenaient leur place et que son mal de tête commençait enfin à diminuer.
Etendu sur le canapé, il faut du temps à Mamoru pour retrouver la totalité de sa mémoire et remettre les choses dans l’ordre. Désormais, il arrive à saisir quels sont les souvenirs qui lui appartiennent et ceux d’Elio. Au fur et à mesure que tout devient clair pour lui, son mal de crâne s’atténue jusqu’à devenir plus supportable. Tout doucement, il inspire une grande bouffée d’air et rempli ses poumons, bouffée d’air libératrice qui ramène enfin Mamoru dans cet univers qu’il sait ne pas être le sien. Il ne comprend pas tout, mais il sait de nouveau qui il est et là où il se trouve. Sa main se porte à son front et il retire délicatement la compresse qui se trouve sur son front avant de se redresser pour s’asseoir sur le canapé. Il sent que ses jambes sont encore flageolantes, mais cela ne devrait bientôt être plus qu’un lointain souvenir. Il se frotte les yeux avant de porter son regard sur la pièce qui l’entoure. Il se trouve dans un grand salon, bien plus grand que son appartement, mais ce n’est pas vraiment une surprise, parce qu’ils abritent un paquet de personne, alors que le sien est plutôt pour un couple. Cette idée le ramène à une seule et unique personne : Usagi. Il la cherche avant de la voir, assise juste en face de lui et cela le soulage. « Usa… » laisse t’il échapper d’une voix douce avant de rajouter. « Il s'est passé quoi en bas ? Le Dark Kingdom est ici ? » Il est encore un peu dans les vagues, mais les choses lui apparaissent un peu plus clair, même s’il a besoin de réponse. « Qu’est-ce qu’on fait ici… Pourquoi on est plus à Tokyo ? » Les questions sont nombreuses mais il n’a aucune réponse… En fait il ne comprend rien, encore moins pourquoi il a les souvenirs de quelqu’un d’autre. « J’ai de nouveaux souvenirs, mais ce ne sont pas les miens…On s’est fait attaquer ? » Pour lui, c’était la seule réponse possible, il était bien loin de se douter de ce qu’il s’était vraiment passé.
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Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Dim 18 Aoû 2024 - 18:46
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Mamoru & Usagi
Dans ma tête, un millier d’explications sur la situation s’entrechoquaient et aucune ne semblait me satisfaire, alors quand le voisin regagna pleinement conscience et demanda des explications auxquelles je ne m’étais pas attendue, j’eu subitement envie de fondre en larmes. Parce que ce n’était plus juste “le voisin” ou “Elio”. C’était Mamoru, et j’étais à la fois soulagée et anxieuse. Je ne savais pas comment aborder les choses, est-ce que j’étais vraiment la mieux placée pour faire la lumière sur notre situation ? Luna était celle qui s’était rendue en ville et m’avait tout expliqué, de mon côté je n’aurais jamais eu l’idée de me rendre là-bas pour savoir ce qu’il se passait.
“Ah tu vois ! J’avais eu raison de dire que c’était Mamoru, mais tu ne m'écoutes jamais”.
- Oh ça va Luna grommelais-je
De toute façon, on devait avoir une discussion et ce n’est pas comme si je pouvais donner l’impression d’être trop occupée à lire. J’en étais toujours au début de mon manga, tellement il m’était impossible de me concentrer sur autre chose. Et puis, le plus tôt j'éclaircirais la situation, mieux ce serait pour lui. J’avais tendance à l’oublier mais moi aussi quand j’ai retrouvé la mémoire, j’étais perdue, d’un côté il y avait les souvenirs de ma vie maudite et de l’autre, ceux de qui j’étais réellement. Mais contrairement à Mamoru, j’avais eu la chance de garder ma famille, ici aussi, avec en prime l’addition de Chibiusa. Durant la malédiction, nous pensions être des sœurs, je suppose qu’au fond ce n’était pas une si mauvaise manière de décrire notre relation. Elle agissait différemment avec moi, qu’avec Neo Queen Serenity. D’un côté c’était logique, je n’étais pas sa mère, pas vraiment. Je le deviendrais un jour, mais pour l’instant ce n'était pas à l'ordre du jour. Alors, qu’elle me voit différemment, je supposais que c’était normal et ça ne me dérangeait pas.
- C’est euh compliqué. C’est le Dark Kingdom, mais pas “notre” Dark Kingdom, qui a bel et bien été détruit, et je n’ai pas été confronté à un démon alors si ça se trouve ils ont une manière différente d’agir. Il est possible que cette version ne soit pas dirigée par Berryl, et que tes généraux n’aient jamais croisé sa route.
Allez Usagi, du nerf ce n’est pas le moment de se dégonfler, on prend une grande inspiration et on continue. Néanmoins, je me raclais la gorge au cas où des fois que ma voix me fasse défaut.
- Notre monde…Notre monde n’existe plus. A priori, c’est ce qu’on nous a dit du moins. Ah mais euh tout le monde va bien ! M’exclamais-je en secouant mes mains devant moi. Les filles sont ici, et Chibiusa aussi, c’est une adolescente maintenant, elle a changé tu n'arriveras pas à le croire ! Attends, j’ai une photo dis-je en fouillant dans mon téléphone posé de manière négligente sur la table basse. Tiens regarde.
Ma mère l’avait prise le dernier jour d’école, nous étions toute venue car il y avait un festival organisé par les élèves, Chibiusa et Hotaru tenaient un stand, alors ma mère avait pris une photo de groupe. Nous étions toutes réunies dessus, le visage souriant, profitant d’un bref instant de détente dans notre quotidien. Même ici, notre combat ne s’arrêtait pas
- En fait il existe plusieurs mondes, ils appellent ça le “multivers” et ce multivers s’est effondré, notre monde avec lui. Mais ce n’est pas tout, il existe des mondes similaires au nôtre, avec des versions différentes de nous. En arrivant ici, on a tous subi une malédiction qui nous a fait perdre nos souvenirs, et puis un jour on se réveille et on se rend compte qu’on a en quelque sorte vécu deux vies. Enfin, dans notre cas, ça fait trois avec la réincarnation et tout. C’est pour ça que je n’ai rien dit, Luna était persuadée que c’était toi, mais je ne voulais pas trop espérer. Admis-je d’une petite voix. Ça pouvait être une personne qui te ressemblait, on nous a prévenu qu’en ville on pouvait croiser des gens qui nous ressemblent, de parfaits sosies. Et puis, ça pouvait être toi, mais pas vraiment, tu aurais pu venir d’un autre univers. Alors, je ne voulais pas me faire de faux espoirs.
Et voilà, que je sentais les larmes monter, non mais j’étais vraiment irrécupérable. Si je baissais la tête pour les cacher est-ce que ça passerait inaperçu ? Ou si je faisais souvent de regarder dans mon téléphone pour d’autres photos de Chibiusa ? Non, Mamoru l’avait dans les mains je n’allais pas le lui reprendre brusquement ce ne serait pas correct. Reprendre ma lecture, et faire semblant d’être captivée par mon manga ? Je serais démasquée en même pas une minute si je ne tournais pas les pages, et je ne savais pas comment j’étais lorsque j’étais vraiment absorbée par une histoire, alors feindre l’intérêt j’étais certaine de ne pas y arriver.
- Du thé ! M’exclamais-je d’un coup, et des gâteaux. Mako-chan en a fait plein hier, si on doit discuter de tout ça, le mieux c’est d’avoir une collation. Je vais préparer ça, Luna expliquera bien mieux que moi, c’est elle qui est allée chercher les informations. Toutes ces histoires de RVA et TVA, ça me dépasse. Dis-je en forçant un rire.
Ne pas pleurer, ne pas pleurer me répétais-je tel un mantra. Pourtant, à peine le dos tourné, je n’arrivais plus à me retenir. Je ne savais même pas pourquoi je pleurais. De soulagement ? De joie ? De peine ? Ou bien était-ce un mélange des trois, tout ce que je savais c’est que je ne voulais pas qu’on me voit. Alors, je remerciais la cuisine qui même si elle était ouverte sur le salon, me permettait de ne pas montrer mon visage pendant que je m’activais, remplissant la bouilloire d’eau, puis mettant le thé dans des sachets, avant de me hisser sur la pointe des pieds pour prendre la boite en métal. On avait toute décidé de faire des gâteaux hier, pas juste Makoto, et c’était pourquoi on en avait autant. Mais des fois, on avait juste besoin d’une pause, d’agir comme des personnes de notre âge et pas comme des guerrières sailor. D’une oreille distraite, j’écoutais Luna parler du multivers, des différents mondes et ce qu’ils étaient, de ces histoires de sosie, du TVA qui supervisait tout ça, du bureau du RVA en ville qui aidait les personnes réveillés à s’intégrer et retrouver leurs proches.
- Voilà ! Dis-je en posant les tasses et la boîte sur la table basse.
Je devais avoir des yeux de lapin russe, mais tant que j’évitais le regard de Mamoru ou celui de Luna, tout irait bien, pas vrai ?
Mamoru avait du mal à tout saisir, mais il savait à présent qu’il se trouvait dans l’appartement d’Usagi, ce qui était déjà une belle avancée, parce que quelques minutes avant il était incapable de savoir s’il se trouvait vraiment dans ce foutu couloir. La vie d’Elio était paisible, tranquille, il ne se posait jamais de véritables questions sur l’existence, encore moins sur le Dark Kingdom. Autant dire que lorsque la mémoire de Mamoru lui était revenu, le choc avait été rude. Surtout que Mamoru n’avait pas uniquement retrouvé ses souvenirs, il avait aussi retrouvé ceux du prince Endymion. Autant vous dire que revivre sa mort n’était pas vraiment sympathique. Tout comme tout ce qu’il avait pu vivre de négatif dans sa vie. Heureusement pour lui, Mamoru s’était raccroché à d’autres souvenirs, les plus heureux, ceux dans lesquels se trouvait une certaine blonde qu’il surnommait parfois bunny pour la taquiner. Cette fille qui était aussi Sailor Moon et avec laquelle il s’était battu tant de fois. Celle qui possédait ce don ultime pour l’énervait et la seconde d’après le faire fondre. Il n’avait jamais douté sur ses sentiments pour Usagi. Il était fou amoureux d’elle et pendant tout ce temps ou ses souvenirs le submergeait, c’était à elle qui s’était raccroché, elle qui lui avait permis de reprendre le contact avec la réalité. Quand il posa son regard dans le sien, il lui sembla qu’elle était tout aussi perdue que lui. Peut-être qu’il demandait trop de choses en un laps de temps trop court, mais il ne savait pas quoi faire d’autres, parce qu’il avait vraiment besoin de réponses. Il voulait s’assurer qu’il ne rêvait pas ou pire qu’il se retrouvait encore prisonnier d’une réalité alternative. Peut-être ne se trouvait-il pas en face de son Usagi ? C’était une crainte qui se développait peu à peu en lui parce qu’elle demeurait distance. Pourtant quand il la regardait dans les yeux, il la reconnaissait en tout point : sa naïveté, sa bonté, ses peurs, sa joie de vivre et cette petite flamme de témérité qui a toujours brillé dans ses yeux et qu’il a toujours adoré.
Tout en se redressant, Mamoru étend ses jambes pour les réveiller. Il a l’impression qu’elles ont dormi pendant dix ans, alors que cela ne fait pas si longtemps que ça qui les à utiliser pour la dernière fois. S’il se souvient bien, à peine une demie-heure, mais c’était avant qu’ils se fassent attaquer et c’était encore à l’époque ou il pensait être un simple étudiant en médecine. Dans le fond, il avait de la chance, ça correspondait assez à ce qu’il désirait faire quand il était Mamoru. Ça aurait pu être pire et il aurait pu se retrouver à enseigner des choses à une centaine d’Usagi : un enfer. Cette idée le fit sourire, mais il reporta rapidement son attention sur la blonde dont les yeux rivés étaient toujours rivés sur son manga. « Tu sais que si tu le lisais à l’envers ça ferait le même effet… » laissa t’il échapper avant de rajouter pour l’encourager. « Usa, tu peux tout me dire… » Il ne savait pas ce qui la retenait, mais elle avait visiblement besoin d’un peu d’encouragement.
Autant dire qu’il ne s’était pas attendu à ça. Même si les premières paroles d’Usagi n’étaient pas si étranges que ça, le reste était pour le moins déstabilisant. « Quoi ? » Il n’avait pas pu s’empêcher, elle venait quand même de lui avouer que leur monde n’était plus. Qu’il avait été détruit, que tous leurs combats passés n’avaient servi à rien. « D’accord… » dit-il sans grande conviction en écoutant Usagi, il avait l’impression que tout ce qu’elle racontait était lunaire, mais il la connaissait assez pour savoir qu’elle ne lui mentait pas. « Elle est ici ?! » La simple évocation de la présence de leur fille le soulagea, bien sur ce n’était pas vraiment leur fille, mais ça allait le devenir et Mamoru était très attaché à la petite fille. Quand il posa son regard sur le téléphone, ses yeux s’écarquillèrent en voyant Chibiusa. La petite fille n’était plus, elle était adolescente, pas beaucoup plus jeune qu’eux. « Elle te ressemble beaucoup… » laissa t’il échapper avec tendresse, visiblement elle n’avait pas pris beaucoup de lui, même en grandissant, mais ce n’était pas bien grave. « Et les autres ? » demanda t’il « Les autres habitants de la ville, ceux pour qui on s’est battu ? » Il était soulagé de savoir que toutes les sailors étaient en vie, mais il ne pouvait pas s’empêcher de penser aux autres…
Usagi continua son explication… Le multivers. Comme si le fait de devenir roi et d’être l’incarnation d’un prince n’était pas assez. Non il fallait en plus ajouté la notion du multivers… Sa vie venait de se compliquée en l’espace de 5 petites minutes. « Donc si je résume, notre monde faisait partie du multivers, on était un monde parmi tant d’autre et tout ça s’est écroulé. » Dit comme ça, c’était assez délirant, mais il voyait bien qu’Usagi ne lui mentait pas. Au contraire, elle semblait apeurée qu’il ne la croit pas, ou peut-être qu’il parte en courant, ce qui bien entendu il ne risquait pas d’envisager. « Dans ce multivers, certains étaient proches du notre, et du coup on peut rencontrer des sosies ou des personnes avec une vie similaire à la nôtre ... » Heureusement qu’Elio avait lu quelques comics, parce que sinon il aurait été totalement largué. « Usa… » Il voulait lui dire, qu’il l’aurait reconnu entre mille, mais il la regarda partir préparer du thé sans réussir à la rattraper. Ses reflexes étaient encore trop lents et ses jambes bien qu’en meilleur forme, semblaient encore peu coopératives. Il tourna alors son regard vers Luna qui n’était plus aussi poilue qu’avant. « Alors comme ça Luna, tu es devenue humaine. » En attendant Usagi, Luna lui parla de sa nouvelle vie et lui parla du TVA, des gens qui cherchaient leur proche, des dragons qui volaient parfois dans le ciel. Visiblement beaucoup de questions étaient encore sans réponse.
Mamoru tourna la tête en voyant Usagi se rapprochait d’eux. Elle semblait presque dans un état second, consumé par son stress. Délicatement, sa main se referme sur le poignet d’Usagi qu’il tire délicatement vers lui pour la forcer à s’asseoir à ses côtés. « Usagi… » Il s’était toujours montré attentif et ses parles aux coins de ses yeux n’étaient pas passés inaperçus. « Tu as pleuré… » Ce n’était pas une question, mais une remarque. Il passa tendrement ses doigts sur ceux qui restaient de ses larmes et effaça celles qui naissaient aux coins de ses yeux. Il n’avait pas du tout envie de boire du thé, il voulait avant tout comprendre ce qui la mettait dans cet état. Il était bien loin de s’imaginer le temps qu’elle avait passé à le chercher, pour lui ils ne s’étaient quittés que depuis quelques jours. « Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es dans cet état ? Je t’ai toujours dit que tu pouvais tout me dire, si tu veux pleurer fais le devant moi, ne va pas le faire dans la cuisine… »
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Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Dim 1 Sep 2024 - 19:08
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
C’était ridicule, j’étais ridicule. Le temps où j’avais 14 ans et où je pleurais était depuis longtemps passé, c’est vrai que j’avais de tout temps, toujours été une pleurnicharde. Quand Mamoru était parti étudier à l’étranger ou tout du moins c’était ce que je croyais, j’étais constamment triste. Mais après il y avait eu l’histoire avec Galaxia, et il n’avait au final jamais vraiment atteint sa destination, parce qu’il n’avait jamais pris l’avion cette fois-là. Je l’avais mieux supporté quand il était vraiment parti parce que j’avais droit à des nouvelles. Il m’envoyait des lettres, et il m'appelait quand il le pouvait. C'est-à-dire quand il n’était pas trop fatigué et que le décalage horaire le permettait. Pleurer comme je le faisais à présent, je crois que je ne l’avais pas fait depuis la fois où il avait été enlevé par le Dark Kingdom alors qu’il était blessé et avait subi un lavage de cerveau. Surtout que je ne savais même pas pourquoi j’étais aussi émotive sur le moment, il n’y avait pas de raisons particulières. Il allait bien, tout le monde allait bien. J’avais croisé Naru à l’université, ainsi que d’anciens camarades. Je savais donc que les habitants de notre monde avaient survécus, il n’y avait donc pas besoin d’être triste ou quoi que ce soit.
Mais peut-être était-ce un trop plein, trop d’émotions contradictoires, une envie de tout prendre sur moi et de ne rien lâcher, de toujours afficher un sourire et de dire que ça allait quand on me posait la question, de ne pas me montrer vulnérable parce que même dans ce monde, on ne nous ferait pas de cadeau. Parce que je devais continuer mon combat, pour tous les gens qui étaient ici, et parfois c’était lourd à porter même si je ne m’en plaignais pas, et que je ferais toujours tout pour défendre les gens de notre monde ou simplement d’ici s’il le fallait.
- C’est pas… Commençais-je alors qu’un hoquet me prenait, et qu'à nouveau les larmes coulaient.
C’est pas quoi ? C’est pas ce que tu crois, c’est pas grave, honnêtement je ne savais même pas ce que je souhaitais exactement exprimer. Alors, je me mordis furieusement les lèvres frustrée par ma situation, avant de prendre une grande inspiration, et d’utiliser mes deux mains pour claquer mes joues. Radicale, la douleur avait fait complètement cesser ma crise de larmes. Je ne ressemblais à rien, et j’avais vraiment besoin d’un mouchoir étant donné que mes yeux étaient complètement rouges, mais au moins ça s’était arrêté et c’était tout ce qui comptait.
- Je ne peux pas être certaine pour tout le monde, mais j’ai croisé Naru et d’anciens camarades de collège et de lycée. Alors, je pense que les gens de notre monde vont bien et ont pu refaire leur vie ici. Je vais bien, c’est juste…Un trop plein, une accumulation mais ça va maintenant. Tu vois, j’ai arrêté de pleurer.
Bon, d’accord la méthode utilisée n’était peut-être pas la meilleure qui soit, j’avais mal aux joues maintenant. Mais au moins, je pouvais m’exprimer à nouveau normalement maintenant sans risque de fondre en larmes pour n’importe quelle raison. A la place, je m’appliquais à servir le thé à Mamoru et Luna, qui ne pourrait pas maintenir sa forme de chat indéfiniment. Ce ne serait pas la première fois qu'il la verrait en tant que tel, même si c’est vrai qu’on avait tous beaucoup plus l’habitude pour les chats de leur forme féline. Savoir que ce monde-ci les avait rendus totalement humains passait souvent par un temps d’adaptation. J’y étais habituée maintenant, mais pour Mamoru je pense qu’il lui faudrait se faire à l’idée, même si après tout ce qui avait pu nous arriver ce n’était pas grand chose.
[color:894e=##ed75a2]- Tu devrais prendre un peu de temps pour toi. Avec le retour des souvenirs, tout ça, je pense que ça ne doit pas être facile.
Il y a une heure environ, il n’était encore qu’un simple étudiant en médecine, et maintenant le voilà avec les souvenirs de trois vies. Celle qu’il avait vécu en tant qu’Endymion, celle en tant que Mamoru et celle en tant qu’Elio, ça ne devait pas être facile et je ne voulais rien lui imposer. Nous avions promis de protéger notre monde ensemble, mais aujourd’hui il n’en restait rien si ce n’est ses habitants disséminés dans l’Archipel. Enfin, je supposais qu’ils devaient l’être entre Baiame et Novacrest, je n’étais pas encore allé faire un tour à Eldoria, mais je pense que pour des personnes ayant l’habitude de vivre dans une ville moderne comme Tokyo, ce ne serait pas vraiment l’endroit rêvé pour vivre. Enfin, je n’en savais rien, je ne faisais que des suppositions. Je n’y étais encore jamais allé, on avait envisagé la possibilité d’aller faire du shopping sur une autre île avec Minako mais ça ne s’était pas encore concrétisé.
Je me retrouvais subitement fascinée par l’intérieur de ma tasse de thé, ne sachant pas trop comment entretenir la conversation. J’étais heureuse qu’il ait retrouvé ses souvenirs, mais en même temps je me sentais un peu coupable. Et si sa vie en tant qu' Elio lui convenait ? Loin des combats, des transformations et de cet amour qui était quelque part écrit depuis le début. Dans ce cas là, ce serait ma faute s’il ne pouvait plus avoir cette vie, et c’était bien la dernière chose que je souhaitais, lui imposer des choix qu’il n’avait pas envie de faire.
- Si tu veux, j’ai d’autres photos. Tu peux les regarder si tu le souhaites dis-je en désignant mon téléphone.
C’était un peu fouillis, mais il y avait beaucoup de photos de Chibiusa ou des filles, qu’il s’agisse de photos de groupes ou non. Il y en avait aussi de Luna, Artémis et Diana, j’avais voulu avoir le plus de souvenirs avec les gens que j’aimais, que je considérais comme ma famille. Quant à Mamoru, j’avais envie de lui poser tout un tas de questions, mais je préférais au final ne rien faire. Le mieux était encore de lui laisser du temps et de l’espace, ça faisait déjà beaucoup d’informations à encaisser cette histoire de multivers, du fait qu’il pouvait exister plusieurs versions de nous et qu’elles n’avaient pas nécessairement toutes la même histoire que nous. Je m’étais déjà posé la question de comment je réagirais si je rencontrais une version de moi qui ne s’était jamais réincarnée, et qui était resté jusqu’au bout la princesse Serenity ou bien pourquoi pas une version maléfique, ça devait bien exister même si c’était dure de l’imaginer.
Le mal de crâne de Mamoru commençait doucement à s’atténuer. Il ne serait bientôt plus qu’un loin souvenir, tandis que son cristal reprenait sa place. Il le sentait de nouveau, comme s’il se reconnectait enfin à un ami perdu de longue date. Il ne savait pas comment il avait fait pour vivre sans le ressentir. Pourtant maintenant qu’il se souvenait et qu’il ressentait à nouveau la présence du cristal ça lui semblait assez aberrant de ne rien avoir compris plus tôt. Ce qui était sur par contre, c’est qu’Usagi ne l’avait pas laissé indifférent, même si pour le coup, il l’avait pas mal insulté les premiers temps. De toute façon, elle avait toujours eu ce petit effet sur lui, le faisant facilement sortir de ses gonds. Ou peut-être que c’était plus lui qui prenait un malin plaisir à la titiller. Oui ça avait toujours été plus dans ce sens, et Elio avait pris autant de plaisir que Mamoru à le faire. Usagi possédait un sacré caractère et il était aisé de la faire dégoupiller. Aujourd’hui, il la sentait cependant plus fragile qu’à l’accoutumé. Peut-être parce que tout leur monde n’était plus et qu’il fallait repartir sur de nouvelles bases. Sans oublier qu’elle avait dû lui faire face, alors que lui avait tout oublié d’elle. Cela avait dû être difficile pour elle de tout gérer et maintenant que les choses s’arrangeaient ses nerfs lâchés. C’était en tout ce que Mamoru en déduisait.
« Ce n’est pas quoi ? » lui demanda t’il, inquiet, essayant de comprendre ce qui se passait dans la tête d’Usa. Bordel, que c’était compliqué de comprendre les filles. Lui rêvait que d’une chose la prendre dans ses bras, ou qu’elle lui saute au cou, mais visiblement, ce n’était pas pour tout de suite, elle était trop fragile, trop sensible. Aussi étrange que cela puisse paraitre, Mamoru avait une fois de plus retrouvé son calme. C’était une de ses plus grandes qualités, il savait se recentrer pour ne pas être bouffer par tout ce qui l’entourait. Il allait encore devoir digérer toutes ces nouvelles informations, mais il en avait saisi l’essentiel et avait fait une analyse rapide de la situation dans le but de rebondir. Leur monde avait été détruit, ok, comme d’autres, ok. Si cela l’impactait, oui énormément, mais ce n’était pas le moment de flancher. Il aurait le temps de les pleurer après… Il préférait s’accrocher au positif, au fait qu’Usagi soit là, les filles aussi, et bien entendu leur fille. « Oui oui je vois ça… » dit-il totalement conscient qu’elle était loin d’avoir réussi à calmer son inquiétude. Il préférait cependant de pas trop la pousser dans ses retranchements et la laisser venir à lui quand elle en ressentirait le besoin.
« C’est bon ça va… Mon mal de crâne n’est plus aussi intense et je préfère prendre du temps avec toi. » Mamoru avait toujours fait passer Usagi avant, mais cela ne le dérangeait pas, ça ne rentrait même pas en compte. Il avait toujours ressenti le besoin de la protéger, d’être là pour elle et aujourd’hui comme à son habitude il préférait passer son temps en sa compagnie plutôt que seul. Ils avaient vécu trop d’aventures, trop de mauvais moments pour qu’il s’éloigne pour se retrouver seul. Il le ferait ce soir quand il regagnerait son appartement à contre cœur. Il venait de retrouver Usagi, alors non, il n’allait pas prendre du temps pour lui, pas maintenant.
« Usa ? » lui demanda t’il après 5 bonnes minutes à l’observer regarder sa tasse thé. « Tu ne vas pas tarder à te noyer, fais attention… » dit-il d’une voix amusée en se demandant bien ce qu’elle pouvait avoir en tête. « Ok » Il se rapprocha d’elle pour attraper son téléphone er regarder les nombreuses photos contenues sur son téléphone portable. Il voyait bien qu’elle n’était pas comme d’habitude qu’il y avait quelque chose qui clochait. Le truc c’est qu’il n’arrivait pas à saisir ce qui troublait autant la jolie blonde. Soudain une idée lui traversa l’esprit, peut-être avait elle refait sa vie dans son monde et qu’il tombait mal ? Peut-être qu’elle n’avait pas vraiment prévu de le retrouver ? Cette idée le glaça, mais il ne laissa rien paraitre, parce que ça lui paraissait impossible après tout ce qu’ils avaient pu vivre. Et pourtant maintenant qu’il y avait songé, cette idée s’infiltrait insidieusement dans ses pensées. Pourtant, il continua à ne rien laisser paraitre, laissant les photos défilées devant son nez. « Vous avez l’air de bien vous être amusé. » dit-il sans arrière-pensée, tout de même rassurer de ne trouver de photos d’Usagi avec un homme inconnu.
Délicatement, il lui rendit le téléphone et posa sa tasse de thé, tout juste terminé sur la table basse du salon. « Est-ce que ça va ? » lui demanda t’il sérieux. « Tu réfléchis beaucoup, ça te ressemble pas. » dit-il pour la taquiner et essayer de réveiller la Usagi qu’il connaissait.
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Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Lun 14 Oct 2024 - 21:41
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
Comment réussir à faire sortir de manière cohérente toutes les questions que j’avais pour lui ? Mon esprit semblait être un fouilli complet en ce moment, je savais que je devais faire un trie et me concentrer, mais en même temps c’était tellement en bazar là dedans que je n’étais même pas certaine d’y arriver. Pourtant il le fallait, la clé d’une relation c’est la communication d’après Minako, et puis je ne voulais pas l’inquiéter encore plus. A un moment donné il fallait que ça sorte et le mieux c’était encore maintenant, je pense qu’il fallait tout mettre à plat pour pouvoir repartir sur des bases saines autant pour Mamoru que pour moi. Tirer une tête de six pieds de long a longueur de journée et m’inquiéter sans arrêt d’avoir interféré dans son libre arbitre ne résoudrait rien et je n’étais plus une adolescente de 14 ans, il était temps pour moi d’affronter mes soucis au lieu de les fuirs :
- Ça va dis-je par automatisme. Enfin non, ça va pas repris-je. C’est juste…Je me suis rendu compte de certaines choses et je ne sais pas trop comment en parler alors je suis désolée si ça paraît complètement décousu et que tu comprends pas tout au point que t’as l’impression d’avoir besoin d’un décodeur.
Ce n’était pas beaucoup mieux franchement comme manière d’expliquer, j’avais au contraire l’impression de l’embrouiller et déjà que de mon côté c’était pas nécessairement glorieux, je n’avais pas envie qu’il s’imagine des choses même si de nous deux je pensais être la plus à même de me faire des films. Lui il avait toujours été beaucoup plus terre à terre que moi qui avait tendance à tirer des conclusions hâtives sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences.
- En fait, je me sens coupable. J’ai l’impression que tu avais une vie paisible et que d’un coup j’ai débarqué dedans comme une tornade et tout a été bousculé. Tu ne t’en ai jamais plaint et tu m’as toujours soutenue dans tout ce que je faisais mais justement est-ce que ça va pour toi ? Est-ce que tu n’étais pas plus heureux avant ?
Parce qu’il avait fallu qu’il se réveille de sa malédiction, que je me rende qu’il s’agissait bel et bien de lui pour que le déclic se fasse. A chaque fois, je semblais être à l'origine de tout que ce soit pour retrouver les souvenirs de sa vie antérieure, ou bien maintenant. Avait-il seulement un libre arbitre dans tout ça ? Au final même notre futur semblait avoir été écrit d’avance, et pas une seule fois je lui avais posé la question de si tout allait bien pour lui, si tout ceci lui convenait s’il choisissait cette vie comme je l’avais choisie. La culpabilité s’était petit à petit insinuée en moi sans que je ne puisse rien y faire, plus j’y réfléchissais et plus je me trouvais égoïste avec l’impression d’avoir tout prit pour acquis sans jamais lui avoir demandé son avis. Aujourd’hui encore, si ses souvenirs étaient revenus c’était parce que j’avais été là, que j’avais fait quelque chose.
- Je t’aime, que ce soit maintenant ou dans notre vie antérieur, je t’ai toujours aimé mais j’ai l’impression de tout prendre sans jamais te demander ton avis. Tu es toujours là pour moi, tu sais toujours quoi faire quand je doute de moi et de ma mission pour me réveiller et me faire repartir. Mais j’ai cette impression de constamment m’appuyer sur toi sans jamais te demander si toi tu es d’accord pour supporter ce poids, si avant que l’on ne retrouve nos souvenirs ta vie n’était pas plus heureuse.
Sans que je ne m’en rende compte, un flot de paroles se déversait de manière continue. J’avais toujours été quelqu’un de bavard, mais là ça ne semblait pas pouvoir s’arrêter. Comme si toutes mes angoisses, mes doutes et mes insécurités remontaient à la surface. Parce que tout ce que je voulais c’était son bonheur que ce soit avec ou sans moi, et je voulais savoir comment lui vivait tout ça, si à partir du moment où il avait compris pourquoi il volait constamment à mon secours il n’aurait pas mieux valu qu’il décide que maintenant avec toutes les réponses à ses questions, ce n’était pas une idée bien plus raisonnable de revenir à quelque chose de plus stable. Cela lui aurait sans doute valu de ne pas subir d’enlèvement et de lavage de cerveau par le dark kingdom, d’avoir une vie d’étudiant traditionnel sans se demander si la terre allait être envahie par un quelconque alien et comment la préserver de ladite attaque.
- Je sais qu’exprimer clairement ce que tu ressens n’a jamais été ton fort, que tu as toujours prioriser les actions au lieu des mots. Seulement aujourd’hui s’il te plait, je te le demande parce que j’ai besoin de le savoir : est-ce que cette vie te convient vraiment ? Est-ce que tu es certain que tu n’aurais pas préféré quelque chose de plus rangé ?
Je voulais qu’il pense à lui, qu’il prenne ses sentiments uniquement en compte et pas les miens. Depuis tout à l'heure je tournais autour du pot, sans oser me lancer. Maintenant, c’était chose faite et étrangement je n’avais pas d’appréhension ni d’angoisse. Parce que peu importe sa réponse, je saurais ce qu’il ressentait vraiment et pour moi c’était tout ce qui comptait. Je voulais qu’il mette l’accent sur ses sentiments, ses envies et qu’il ne se contente pas d’être mon soutien, mon pilier comme il l’avait toujours été depuis toutes ces années. Parce que notre futur, c’était a nous de le construire de nos propre mains, j’y croyais toujours fermement et c’était une conviction tellement encrée en moi qu’elle ne changerait pas.