Son entreprise commençait tout doucement à trouver son public. Plusieurs sociétés proposaient la même chose que lui, mais Dylan misait sur le respect de l’environnement et des cétacés en proposant une approche non-invasive, permettant aux animaux de choisir si oui ou non, ils décidaient de s’approcher du bateau. Pour le moment, il était loin de pouvoir vivre uniquement de cette activité, mais elle lui permettait tout de même d’arrondir ses fins de mois et ça lui permettait de souffler, d’aider un peu plus sa mère et de pouvoir mettre un peu d’argent de côté, ce qu’il n’avait jamais pu faire. Dylan vérifia avec précautions les points clé de son voilier pour s’assurer que tout était un autre, ce qui était le cas. C’était un garçon prudent, et il ne serait jamais parti en mer sans s’assurer du parfait état du Maverick. Le voilier était rutilant, somptueux, il en prenait soin comme s’il s’agissait d’un être vivant et le bichonner. À ses côtés, son fidèle Ice, second du capitaine, même s’il était un chien observait son maître avec impatience, il lui tardait de voir Dylan enlevait les liens qui raccrochaient le navire au ponton. Pour lui, c’était le signe du départ, qu’il quittait la terre ferme pour partir vadrouiller sur l’océan. Dylan ne savait pas pourquoi son chien aimait autant l’océan, c’était un mystère, comme lui ne pouvait dire pourquoi il s’était autant passionné depuis l’enfance par cette étendue mystérieuse.
Aujourd’hui, il recevait sa première classe et espérait faire bonne impression pour en obtenir d’autres. Il ne voulait donc pas se rater et accueillit les élèves et leurs professeurs avec un large sourire posé sur ses lèvres. Avant de commencer à leur détailler la journée qu’ils allaient passer tous ensemble, il commença par les mesures de sécurité et distribua à chaque personne présente sur le bateau, élèves et professeurs compris des gilets de sauvetage pour assurer leur sécurité. Plusieurs râlés, mais il leur rappela rapidement que l’océan se moquait bien de look et que s’il tombait à l’eau, elle les engloutirait bien plus vite qu’ils ne pourraient l’imaginer.
Une heure plus tard, la plupart des élèves étaient assis et observaient autour d’eux. La grande attente commençait. Certains avaient des jumelles pour tenter de voir une baleine, d’autres tentaient d’avoir du réseau sur leur portable, ce qui a cette distance des côtés était impossible, d’autres encore discuter de leurs problèmes d’ados et puis il y avait cette jeune fille qui lui faisait face. Elle semblait curieuse, depuis le début, elle observait autour d’elle et paraissait bien plus intéressé que le reste de ses camarades.
« Tu veux tenir la barre ? » lui demanda Dylan tout en se déplaçant pour la laisser approcher. Lui laissant la possibilité, si elle le voulait de prendre en main la fameuse barre qui fait tant penser aux bateaux pirates.
@Sandra C. Claus