Les journées d’Elio ne se ressemblaient jamais, mais elles avaient toute un point commun, elles étaient éreintantes. Il adorait ce qu’il faisait, recevoir les gens aux urgences, faire les diagnostics. Son jeune âge surprenait souvent, mais pour le moment Elio ne travaillait pas seul. Il était sous la responsabilité d’un médecin qui connaissait son métier et qui avait rapidement compris que son nouvel interne sortait du lot. Il faut dire que depuis sa plus tendre enfance, Elio n’était pas un gamin comme les autres. Surdoué, il comprenait rapidement les choses, peut-être trop vite même et il avait grandi en décalage de toutes les autres enfants. Ce petit supplément d’intelligence l’avait bien souvent mis à l’écart des autres, et si Elio en avait souffert durant quelques années, il avait fini par s’y habituer et s’adapter à la situation. Il rêvait de devenir médecin depuis qu’il était un gamin, c’était son rêve de gosse, pour pouvoir sauver les enfants qui n’avaient pas la chance de grandir comme les autres. Alors qu’il était en école primaire, une de ses petites camarades de classe était décédée d’un cancer. Elio lui parlait peu, mais cela l’avait assez marqué pour qu’il décide de tout faire pour que cela n’arrive plus. Parce que derrière son côté froid et stoïque, Elio a toujours été un petit garçon sensible. Il a juste rapidement appris que cette sensibilité ne lui causait que des soucis, surtout avec les « durs » de la classe qui profitait de sa gentillesse pour l’écraser comme une pauvre mouche. Elio avait donc rapidement compris qu’il devait affronter ses idiots et les dépasser, ce qu’il avait fait chaque seconde de sa vie, flirtant tous les jours avec l’excellence. Son camarade classe qui l’avait harcelé durant cette période avait fini en prison, pas très étonnant vu le cas et lui et bien s’il continuait comme ça, il ne finirait pas obtenir ce dont il avait toujours rêvé : un poste de chirurgien pédiatrique dans un grand hôpital. Il ne resterait sûrement pas à Baiame, l’hôpital était trop petit pour y voir énormément de cas, mais pour terminer ses études, il faisait très bien l’affaire. Il n’t avait pas énormément d’étudiants comme lui, les cours n’étaient pas surchargés et il avait donc le temps de poser des questions à ses enseignants, même si cela arrivait rarement. Depuis petit, Elio possédait une mémoire photographique hors norme, il retenait tout ce qui lui passait devant les yeux et retenait aussi très bien ce qu’il entendait. A croire que son cerveau était un puit sans fond et qu’il pouvait tout absorber sans déborder.
Le travail d’Elio était assez vaste, mais il appréciait particulièrement travailler avec les enfants, pourtant il n’en avait pas beaucoup dans son entourage et ne se voyait pas vraiment père de famille. Un jour, peut-être, mais pour le moment il était trop jeune et même s’il ne voulait pas profiter de la vie comme certains jeunes gens de son âge, il ne se voyait pas marié avec des enfants. De toute façon, il n’avait pas de petite amie et ne cherchait pas à en avoir. La plupart qu’il avait eu ne lui avait rien apporté de très intéressant, elles étaient toute sans grand intérêt. Le jeune homme laisse ses pensées de côté et reporta toute son attention sur sa petite patiente âgée de 5 ans. « Tu vois, on va juste faire une petite piqure à Teddy ici… » Les yeux larmoyants de la petite fille l’observaient avec curiosité tandis qui lui montrait en quoi consistait une prise de sang sur un petit nounours qui était bien utile pour diminuer la peur chez les enfants. « Et vu qu’on lui a mis de la crème anesthésiante tout à l’heure, il n’a pas mal du tout. » Les enfants stressaient rapidement entre les murs de l’hôpital, les médecins essayaient donc de trouver des solutions pour minimiser l’évènement. « C’est quoi ta chanson préférée ? » lui demanda t’il tandis que la petite qui se calmait dans les bras de sa maman lui avoua de sa petite voix. « Pat Patrouille ! » déclara la petite fille alors qu’Elio essayait de cacher sa déception. A chaque fois il se demandait ce que les enfants pouvaient trouver dans ce dessin animé. Mais bon s’il fallait en passer par là pour calmer la petite Léa… il n’avait pas vraiment le choix. « Ça te dit si on chante la chanson avec maman ? » Elle acquiesça et le jeune homme entama la chanson des chiens super héros. « Pat'Patrouille, Pat'Patrouille, vite ils repartent en vadrouille. Dès qu'il y a un souci dans la grande vallée. Ryder et les chiots, ses amis, viendront s'en occuper » Il profita de la chanson pour faire sa prise de sang et quand il retira son aiguille, Léa ne s’était rendu compte de rien. « Et voilà Léa tu as été très courageuse. » Il observa pendant quelques secondes la tendresse entre la mère et la famille puis il se leva de son tabouret et tendit Teddy à la petite fille qui le sera tendrement contre elle. « On devait avoir rapidement les résultats, je viendrais vous les communiquer. » dit-il poliment avant de prendre congés pour laisser leur intimité à cette petite famille.
8 heures plus tard et après avoir passé plus de 13h à l’hôpital, Elio était exténué. Il arriva dans son nouvel appartement et ferma la porte derrière lui, avant de marquer un temps d’arrêt. Il était 7h du matin et le calme régnait dans l’immeuble… Il savait que la plupart des gens allaient partir travailler, mais ses voisins étaient pour la plupart respectueux des autres. A part l’appartement 201, celui qui se trouvait juste en face du sien. Il était occupé par des jeunes femmes, ou plutôt par des pintades bruyantes et écervelés, incapable de respecter les autres résidents. Cela faisait deux fois qu’il rentrait et qu’elles l’avaient empêché de dormir. S’il passait encore une journée sans dormir, il allait finir par devenir dingue ! Elio prit une bonne douche avant de regagner ses draps qui sentaient bon le propre. Deux heures plus tard, il se réveilla en sursaut en entendant une voix suraiguë retentir dans son appartement. Il se redressa sur son lit comme s’il venait d’être tirer de ses rêves par le pire des cauchemars, tandis que les cris suraigus ne s’arrêtaient pas. Ce n’était plus possible, il allait péter un câble. Ni tenant plus, il enfila son jean et oublia de mettre un tee-shirt pour partir frapper ou plutôt tambouriner à la porte de l’appartement voisin, le regard encore perdu dans le vague, tellement la fatigue s’accumulait. "Excusez moi!!"
Occupation : Etudiante en cuisine & gameuse sous le pseudonyme d'Usako
Illustration :
Messages : 41
Points : 598
Date d'inscription : 09/05/2024
Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Mer 19 Juin 2024 - 14:55
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
J’avais été stressée toute la journée sans vraiment savoir pourquoi, les résultats des examens étaient pourtant déjà tombés et j’avais eu toutes les matières y compris la physique qui d’ordinaire était pourtant ma bête noire. Je ne m’étais pas fait trop de soucis concernant la pratique, j’avais passé les semaines précédant l’examen à faire la cuisine pour la colocation afin d’être bien sûr d’être préparée pour le jour j. J’avais aussi reçu de l’aide pour réviser les matières qui pouvaient me poser problème, alors j’y étais allé plutôt confiante. Les cours d’été avaient commencé, et j’avais demandé à prendre mes options pour 2 semaines afin de pouvoir alléger un peu mon emploi du temps à la rentrée. Elles n’avaient pas grand-chose à voir avec mes études, mais je m’étais dit qu’elles pourraient toujours me servir. Quand j’étais au lycée, j’avais rejoint le club de dessin, à l’origine c’était surtout pour pouvoir lire plein de mangas, mais finalement ça m’avait plutôt plu et le professeur à la tête du club m’avait trouvée douée. Alors, ici à Baiame j’avais décidé de prendre cette option, ça m’aidait à me détendre et à ne penser à rien.
Peut-être mon stress était-il dû au fait que je n’avais toujours pas retrouvé Mamoru, et si je ne voulais pas l’envisager la possibilité qu’il ait disparu en même temps que notre univers faisait son chemin dans mon esprit. Non, je ne devais pas envisager le pire, nous avions vécu tellement de choses ensemble qu’il était forcément quelque part. Luna s’était renseignée sur la raison de notre présence ici quand j’avais retrouvé mes souvenirs et m’avait tout expliqué. Il pouvait exister des personnes qui nous ressemblaient trait pour trait sans pour autant que ce soit nous, demain je pourrais tomber sur quelqu’un qui serait son sosie parfait mais ce ne serait pas lui pour autant. Toutes ces informations se mélangeaient dans ma tête, et il me fallait une distraction.
Me levant de mon lit où je lisais distraitement mon recueil de recettes personnelles afin de voir si je pouvais les améliorer, je tapotais mes joues afin de me donner du courage et m'installais à mon bureau mon casque sur les oreilles, peut-être que je pourrais continuer d’enregistrer pour mon let’s play en cours. J’essayais de faire environ 2 vidéos par semaine pour pouvoir fidéliser mon audience. Jusque là ça marchait plutôt bien, et mes lives du Mercredi soir avaient l’air de décoller. Je m’estimais chanceuse, hormis un ou deux troll je n’avais pour l’instant jamais été confronté à du vrai cyber harcèlement, mais cela ne m’empêchait pas de m’être documenté là-dessus -fortement encouragée par Luna- afin d’être prête si cela devait arriver un jour, parce que statistiquement, les femmes y avaient plus le droit que les hommes ce que je ne trouvais pas normale. Cela dit ce n’est pas comme si j’avais vraiment mon mot à dire là dessus, alors je me contentais d’avoir une communauté bienveillante et j’en étais satisfaite.
La manette en main, j’étais concentrée sur ma partie lorsque quelque chose commença à me chatouiller les doigts. Fronçant les sourcils je jetais un coup d'œil rapide afin de voir de quoi il en retournait et tout sembla se passer au ralenti. Sur ma bague, celle que Mamoru m’avait offerte le jour où je l’avais accompagné à l’aéroport pour lui dire aurevoir le temps de son année d’étude à l’étranger se trouvait une araignée qui commençait à remonter de plus en plus vers mon bras :
- Ouaaaargh ! hurlais-je en envoyant valser la manette et en agitant ma main pour faire partir la bestiole.
Dans mon agitation, je basculais en arrière, emportant ma chaise de bureau avec moi avant de finir ma course parterre. Plus de peur que de mal heureusement, mais cela avait manifestement alerté Luna :
“Usagi ? J’ai entendu crier tout va bien ?”
- Oui, aïe tout va bien rassure toi !
J’allais probablement avoir un bleu, mais rien de bien grave. Cela n'eut pas l’air de satisfaire Luna qui se glissa à l’intérieur de ma chambre avant de sauter sur mon bureau. Ca devait être pratique de pouvoir se transformer en chat à volonté :
“Qu’est qu’il vient de se passer ?”
- Il y avait une araignée, dis-je en me redressant. J’ai eu peur et j’ai paniquée.
“Tu as l’air a fleur de peau en ce moment, et je ne suis pas la seule à l’avoir remarqué”
Aïe, je ne voulais inquiéter personne ni les embêter avec mes états d’âme. Je savais qu’on était amies, mais elles avaient toutes des choses à faire, je n’avais pas envie d’être un poids pour elles. Je n’étais pas dans le même état que lorsqu’il avait été enlevé par le Dark Kingdom, ou lorsque Galaxia en avait fait un Golem à sa mercie, je les avait combattus même si cela m’avait brisé le cœur de le voir avec les filles ainsi manipulés. Mais oui en ce moment, je n’étais pas non plus complètement heureuse, cependant je faisais comme si afin de n'inquiéter personne. Je devais me montrer forte, je n’avais plus 14 ans et nous avions déjà vécu suffisamment d’épreuves pour en rajouter.
Mes pensées s’interompirent au moment où l'on toqua à la porte d’une manière que je qualifierais d’agressive.
- Oh non. Me lamentais-je, il ne manquait plus que ça, à tous les coups c’est un des voisins.
On était pas mal d’étudiants à résider dans l’immeuble, et certains étaient plus tolérants que d’autres. J’essayais de faire attention quand je streamais de ne pas parler trop fort, l’isolation n’était pas géniale et je n’étais pas la seule à l’avoir remarqué. On avait un couple au second étage qui ne cessait de se crier dessus, on les entendait comme si on était à côté, si bien qu’en réponse Michiru avait augmenté le son de son violon quand elle jouait.
- Qu’est que je fais ? Demandais-je d’un ton paniqué
Ça tombait le jour où j’étais toute seule à la coloc le soir en plus. Je n’étais pas douée pour gérer les conflits, quelqu’un comme Ami ou Rei aurait su quoi faire mais moi j’étais en train de paniquer.
“Va ouvrir et dit que tu es désolée”, répondit Luna
- Mais-
“Pas de mais Usagi, il n’y aucune raison pour que ça se passe mal”
Grimaçant, je me dirigeais vers la porte d’entrée avec la hâte d’un condamné à mort. Si je trainais, peut-être que le voisin -peu importe lequel c’était- penserait qu’il n’y avait personne, et retournerait chez lui. Après un soupire, j’ouvris la porte et me figeais immédiatement. Tout mon corps semblait d’un coup peser une tonne et j’avais l’impression de m’être changée en statue.
- Oui ? Demandais-je en reculant et croisant mes bras sur ma poitrine, adoptant une posture défensive.
Je ne voulais pas me faire de faux espoirs, même si une boule prenait place dans ma gorge.
- Si c’est pour le bruit, il y avait une araignée. Dis-je en évitant son regard. Elle est partie maintenant, enfin je crois.
La peur des araignées, c’était quelque chose de très commun après tout.
Elio aimait la stabilité, le calme et appréciait tout particulièrement ses habitudes. Il n’avait pas le temps pour vivre sa vie de « jeune », mais cela ne le dérangeait pas car il n’avait que peu d’attirance pour les centres d’intérêts des jeunes de son âge. L’interne préférait cent fois passer ses nuits à l’hôpital plutôt qu’en boite de nuit. De toute façon, il n’avait jamais aimé le bruit, la musique forte, la danse, tout ce genre de trucs qu’il avait plutôt tendance à fuir. Les nuits à l’hôpital n’étaient pas faciles, elle lui demandait énormément d’énergie et de volonté, mais elles étaient ancrées dans la réalité, celle qui côtoyait la vie, la mort, la joie et le désespoir. Parfois, le calme s’installait dans les couloirs de l’hôpital, il aimait particulièrement ses moments suspendus dans le temps, comme si la peur et la douleur disparaissait de ce monde pendant une brève fraction de secondes. Cela n’arrivait pas souvent, mais il les appréciait. Il se sentait bien dans sa vie, dans ce qu’il faisait, bien dans ses baskets et même si certains s’inquiétaient pour lui, en particulier sa gentille tante « Sofia », Elio ne les écoutait pas. Sofia était la sœur jumelle de sa mère, et si elle en était physiquement le portrait craché, leurs caractères étaient opposés, pourtant elles s’entendaient bien. Depuis qu’il était petit, sa tante adorait s’occuper de lui, elle n’avait pas eu la chance d’avoir des enfants et adorait son premier neveu. Raison pour laquelle, elle était venue s’installer à Baiame, pour vivre une vie un peu plus décontractée que lorsqu’elle travaillait à New-York en tant que Wedding planner. Elle avait travaillé pour de grands noms, mais étaient toujours resté simple et égale à elle-même. Désormais, elle vivait dans une petite maison entourée d’arbres et de plantes qu’elle choyait comme des enfants. Végane, elle vivait avec ses convictions et son amour de la vie et bien souvent, elle disait à Elio qu’il finirait par devenir fou en continuant comme ça. Qu’il avait l’âge pour sortir avec des filles, pas trop quand même, elle ne voulait pas qu’il finisse en mode sérial lover, voyager, faire plein d’expériences plutôt que de rester derrière des bouquins ou dans un hôpital lugubre qui pue l’antiseptique. Elio appréciait sa tante, son soutien et sa manière bien à elle de lui dire ce qu’elle pensait. Il avait passé un an à vivre chez elle, puis il avait décidé de prendre son indépendance et d’avoir son propre appartement. Cela faisait 15 jours qu’il avait emménagé, 15 jours qui luttaient avec l’envie de tambouriner à la porte de l’appartement d’en face pour demander à ses habitantes de baisser d’un ton. Elio n’avait peut-être pas choisi le meilleur endroit. L’immeuble se trouvait près de l’université, du coup, il abritait pas mal d’étudiants, mais la plupart était respectueux. Certains faisaient des soirées, mais le plus souvent, Elio rentrait le matin, trop tard pour être dérangé par la musique et les cris. La plupart des habitants de l’immeuble travaillaient journée, mais manque de chance pour le futur médecin, il fallait que l’appartement en face de lui soit habité par une fille ou plusieurs qui passaient leurs journées à l’intérieur. Ce qui en soit n’aurait pas été un problème pour Elio, si elles avaient le respect d’éviter de faire trop de bruit. Pourtant il était un bon dormeur, mais il était impossible de ne pas se réveiller en entendant ce cri. Pendant un instant il avait même cru qu’on l’égorgeait et se prit à aimer cette identité, au moins après ça aurait été silencieux. Il n’était franchement pas présentable, les cheveux en pétard, torse nu avec juste un jogging en guise de pantalon et qui faisait office de Pyjama, mais il s’en moquait. Il n’avait qu’une idée en tête, obtenir le silence et retourner se coucher. Le manque de sommeil jouait en sa défaveur, il aurait sûrement plus patient, une semaine ou il n’enchainait pas les nuits. Sauf que cela faisait 15 jours qu’il vivait la nuit et son organisme commençait à peiner. Quand la porte s’ouvrit, Elio se retrouva face à une jeune femme blonde. Il la regarda d’un air surpris en remarquant que comme lui elle possédait des traits asiatiques. Elle devait être japonaise, mais il n’en avait jamais vu de filles japonaises blondes. Encore moins avec des cheveux aussi long… Son regard se fixa pendant une seconde sur la bague qui enserrait son doigt. Il avait déjà vu cet anneau en quelque part, mais où ? Il était incapable de s’en souvenir, ce qui ne lui arrivait jamais et ça n’améliora pas son caractère déjà de très mauvais poils. Cette fille… Il ne savait pas pourquoi, mais il y avait quelque chose chez elle qui l’attirait. C’était tellement déstabilisant qu’Elio dressa toute de suite ses défenses, bien décidé à ne pas craquer pour sa voisine plus bruyante qu’une pintade… Elle était jolie, il ne pouvait pas le nier et unique, ce genre de fille ne courait pas les rues, mais heureusement, il avait bien d’autres d’intérêts dans sa vie que de perdre du temps pour ça. En tout cas, si elle était jolie, elle ne semblait pas très fufute…
« Une araignée ? » Elle l’avait réveillé pour une araignée ? Il inspira une grande bouffée d’air avant de passer sa main sur les yeux pour les masser et essayer de contrôler ses paroles acerbes qui tambourinaient contre ses lèvres… Il allait essayer d’être diplomate… « Vu comme vous avez hurler, elle a dû faire une crise cardiaque ! » Pauvre araignée, c’était franchement tragique comme mort… Il marqua un temps d’arrêt avant de rajouter. « Bon écoutez ça fait 15 jours que je me tâte à venir vous voir, vous faites trop de bruits. Entre vos rires tonitruants, vos courses endiablées sur le parquet, la musique qui pète les oreilles et le bruit de votre télé je n’en peux plus. » Il allait pas pouvoir continuer comme ça très longtemps. « Alors si vous pouviez baisser d’un ton et respecter les autres locataires, ça serait parfait tout le monde. » dit-il sans qu’aucun sourire ne se dessine sur ses lèvres. Elio était prêt à partir quand son regard se posa sur l’épaule de la jeune fille. Il lui indiqua d’un coup de tête. « En fait…. Votre araignée, elle est là. » dit-il en pointant du doigt l’arachnide qui se promenait tranquillement sur l’épaule de la blonde.
Occupation : Etudiante en cuisine & gameuse sous le pseudonyme d'Usako
Illustration :
Messages : 41
Points : 598
Date d'inscription : 09/05/2024
Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Ven 21 Juin 2024 - 16:51
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
Luna avait tort, il y avait un millier de raisons pour que ça se passe mal, la première étant que ce type ressemblait trait pour trait à Mamoru et que ça ne pouvait pas être lui. Alors d’accord on s’était souvent chamaillé au début, mais on avait 14 et 16 ans on était des ados et avec le temps et certainement l’aide de nos souvenirs les choses s’étaient calmées. Et je ne voulais pas me défouler sur le voisin, mais il était tombé au mauvais endroit au mauvais moment, déjà avoir peur des araignés c’était la peur la plus “normale” que je connaisse des tas de gens en avaient peurs, de plus si je n’avais pas retenu tout ce qu’Ami avait dit sur les mécanismes psychologiques liés à ça, j’avais tout de même mémorisé que c'était quelque chose que l’on ne pouvait pas maîtriser, généralement notre corps se mettait en auto pilote et réagissait tout seule. Ensuite, oui on riait mais pas plus que n’importe quelle personne normalement constituée, quant à la musique si le couple du dessous arrêtait de se disputer tout le temps Michiru arriverait sans doute mieux à se concentrer. D’ailleurs, est-ce qu’il était aussi allé les voir pour leur dire de faire moins de bruit ou c’était juste tombé sur nous comme ça ? Quant à la télé, on ne la mettait pas si fort que ça, étant donné que nous n’étions pas les seules lui et nous à vivre à l’étage hors personne n’était venue nous faire de reproches parce qu' on regardait la télé, ou parce qu’on riait.
- Aaaaah ! M'écriais-je après qu’il ai montré l’araignée qui se baladait tranquillement sur mon épaule.
C’est pas vrai, pourquoi est-ce qu’il fallait que ça arrive maintenant ? Je gesticulais dans tous les sens afin de faire partir l’insecte qui par miracle tomba de mon épaule, et décida de continuer sa course dans le couloir loin de moi. C’était tout ce que je demandais, rien de plus. Maintenant que c’était fait je fusillait du regard le faux Mamoru, encore tremblante comme si tout était de sa faute. Je n’avais pas l’intention de hausser la voix mais ça ne voulait pas dire que je ne pouvais pas m’énerver :
- J’espère que vous êtes allé dire la même chose aux voisins du second, parce que leurs disputes font beaucoup plus de bruits que nos rires ou notre télé, on les entend comme si on était dans la même pièce. Ensuite, Michiru étudie la musique, elle est obligée de pratiquer peut-être que si vous aviez pris la peine de vous renseigner un minimum vous auriez vu le mot accroché dans l’entrée. Et oui on rit, oui on regarde la télé et alors ? Vous êtes le seul de l’étage à venir vous plaindre, ça veut bien dire qu’on est pas si bruyante que ça, si depuis le temps qu’on est là personne n’est jamais venu nous faire de remarque. Sur ce, bonne soirée. Conclus-je en lui claquant la porte au nez.
Je n’avais pas envie de le revoir, et s’il venait tambouriner à nouveau à la porte ou bien s’escrimer sur la sonnette je ne lui ouvrirais pas. J’espérais ne plus jamais avoir à le croiser, cependant dans les jours qui suivirent j’avais quand même dit aux filles de faire attention parce que Grincheux des 7 nains avait emménagé en face de nous. Et il était hors de question qu’il vienne encore nous mettre sur le dos tous les problèmes de l’immeuble. Comme ça si jamais il osait se pointer je pourrais fièrement lui claquer le bec, et lui dire de s’intéresser à d’autres voisins pour le bruit.
Aujourd’hui, c’était mon tour de faire la lessive, on avait un emploi du temps épinglé sur le frigo pour les courses, la lessive, le ménage et tout ce qui entrait dans la case “vie commune”. Le panier à linge dans les mains, je me dirigeais vers le sous sol où se trouvait les machines, Luna installé sur mon épaule qui ces deux derniers jours ne me parlait que du faux Mamoru, soit disant qu’elle l’avait observé et qu’il y avait quelque chose qui mériterait notre attention :
- Je ne comprend pas pourquoi tu tiens tellement à ce qu’on “garde un oeil sur lui”, c’est impossible que ce soit Mamoru
“En général, je me fie plutôt à ton intuition, cependant sur ce sujet là je sais que ce n’est pas une bonne idée.”
- Je sais ce que je dis, Mamoru n’est pas comme ça
Luna émit un son moqueur
“Usagi, vous passiez votre temps à vous chamailler quand vous vous êtes rencontrés. De ce que j’ai pu voir, ce n’est pas très différent de ce qu’il s’est passé.”
- On avait 14 et 16 ans, et après on ne l’a plus vraiment fait. Me justifiais-je. Et puis Mamoru, n’a pas le caractère de Grincheux dans Blanche Neige. Quand bien même il serait maudit, il ne peut pas être à ce point différent, je ne me souviens pas avoir été une personne si différente quand je l’étais.
“Miaou, miaou”
- Qu’est qu’il te prend tout a coup ? Demandais-je à Luna
Elle ne miaulait jamais pourtant, même quand on était en présence d’autres personnes, elle se contentait soit de rester silencieuse, soit de disparaître. Relevant la tête, pour voir ce qu’il se passait je m’arrêtais subitement. Argh, le voisin était ici. Pourquoi est-ce qu’il était ici, il était pas genre hyper occupé dans la journée, et à rentrer super tard ? Jusqu’ici j’avais pu ne pas croiser sa route de cette manière, et voilà qu’aujourd’hui la chance m’avait abandonné. Bon du nerf Usagi, tu n’as qu'à l'ignorer et même s’il décidait de se plaindre encore je continuerais de l’ignorer. Luna sauta de mon épaule, et s’installa sur la machine à côté de la mienne, observant le voisin comme un chat normal l’aurait fait. J’espérais juste qu’il ne l’avait pas entendue parler, on n’avait pas le droit de faire “cohabiter” le surnaturel avec des gens maudits, mais je ne savais pas si le voisin entrait dans cette catégorie là, au cas où je portait la main à ma broche comme pour me rassurer. Oui, s’il ne l’était pas et qu’il était armé d’intentions malveillantes je pouvais me défendre.
Toujours bien décidée à l’ignorer, je sortis mon téléphone de ma poche après l’avoir entendu vibrer. C’était un message de ma mère, elle me demandait comment je voulais fêter mon anniversaire. C’est vrai qu’on serait bientôt le 30 juin…Je n’en avais pas spécialement envie, mais je m’en voudrais de gâcher la fête de quelqu’un d’autres alors je lui répondis, en petit communauté juste la famille, mes amies et Chibiusa puisque nous partagions la même date d’anniversaire. D’ailleurs…Devrais-je parler du voisin à Chibiusa ? Je glissais un coup d'œil discret à ce dernier par-dessus mon épaule avant de secouer la tête. Non, ce n’était pas une bonne idée, je ne voulais pas lui donner de faux espoirs et qu’elle pense comme Luna.
Elio ne connaissait pas ses voisins, la plupart du temps il les croisait et les saluait poliment, mais cela n’allait pas plus loin. Il apprendrait à plus les connaitre dans quelques semaines lors de la fête des voisins qui était organisée et à laquelle il participerait. Même s’il aimait sa solitude et sa tranquillité, il connaissait aussi l’importance d’entretenir de bonnes relations avec son voisinage et comme lui disait si bien sa tante, il avait un âge ou il était bon de faire des rencontres. A vrai dire, le jeune garçon ne pensait pas qu’il y ait un bon âge pour faire des rencontres, l’être humain était une espèce sociable. Même si lui ne serait jamais entouré d’une multitude de gens, il appréciait quand même de pouvoir discuter avec des gens, d’apprendre à les connaitre. De toute façon, s’il n’aimait pas les êtres humains, il ne se serait jamais lancé dans la médecine. Elio aimait les gens, il approuvait juste des difficultés à se lier à eux dans sa vie, alors qu’il n’en éprouvait aucune difficulté dans le travail. Peut-être parce que ce dernier lui prenait tout son temps et qu’il lui était impossible de développer vraiment des relations sociables, parce qu’à chaque fois qu’on l’invitait, il finissait toujours par ne pas y aller. Soit parce qu’il était à l’hôpital, ou parce qu’il était trop crevé pour pouvoir sortir le soir. En tout cas, il était assez impatient de rencontrer les gens de la résidence, à part les jeunes filles de l’appartement d’en face. Elles ne le dérangeaient pas toujours, comme tous elles dormaient la nuit et leur appartement devenait silencieux à l’approche des heures de sommeil du commun des mortels. Le problème c’est qu’en ce moment, Elio ne dormait pas du tout de la même manière que le reste du monde et qu’il avait besoin de se reposer durant les heures qui lui étaient accordées… Heures à laquelle, la plupart des gens ne faisaient pas particulièrement attention à limiter les nuisances. Elio n’était pas le genre de personne à créer des problèmes, le plus souvent, il préférait les éviter, mais là il n’en pouvait tout simplement plu… Il avait besoin de calme, pas d’hurlements… Encore moins à cause d’une pauvre araignée qui avait dû être bien plus terrifiée que la blonde elle-même. C’était le genre de peur qu’il ne comprenait pas, même s’il savait que c’était les propres des phobies. Il ferma les yeux quand elle hurla de nouveau face à la pauvre bête qui termina sa course dans le couloir et qu’il ramassa sans le moindre mal pour la déposer sur le rebord d’une des fenêtres du couloir. Il ne craignait pas les petites bêtes, surtout pas les araignées. Elio possédait ses failles, comme tout le monde, mais il ne possédait aucune phobie. Il n’en avait jamais eu ou peut-être ne l’avait-il pas encore découverte. Elio se frotta les tempes, le mal de crane le gagnait et le précédent cri de sa voisine retentissait toujours dans sa tête, alors qu’elle avait cessé de crier. La migraine pointait son nez et ça ne lui plaisait pas… Il haussa un sourcil en reportant son regard sur la jeune femme qui lui faisait face et dont le visage n’exprimait rien d’autres que la colère, voir de la frustration. Encore une… ça ne manquait pas les hystériques, il avait même l’impression que ça se multipliait. Il se demanda comment elle faisait pour ne pas reprendre son souffle avec une telle tirade... Visiblement, elle n’avait rien compris, mais elle m’était parfaitement en exemple toutes les blagues sur les blondes. Bien évidemment qu’aucun autre voisin ne s’était plaint d’elle en journée, il était l’un des seuls à dormir à ce moment de la journée… Le seul qui recherchait du calme. Il demandait juste du calme pendant 5 ou 6h, ce n’était pas non plus la mer à boire… Quand elle lui claqua la porte au nez, il haussa les épaules avant de s’étirer comme l’aurait fait un chat. Il n’avait aucune envie de frapper de nouveau pour lui dire ce qu’il pensait d’elle. Visiblement, elle était incapable d’avoir une conversation sans se comporter comme une gamine de 8 ans. Elio en côtoyait bien trop au travail pour avoir envie de vivre ça chez lui. Il laissa donc la blonde s’énervait toute seule dans son appartement et repartit se coucher, satisfait du silence qui régnait désormais dans l’immeuble. Quelques minutes plus tard, il dormait enfin d’un sommeil réparateur et providentiel.
xxx
Assis dans un coin de la buanderie commune de la résidence, Elio avait étendu ses longues jambes sur le banc, attendant que sa lessive se termine. Il ne restait plus que 5min jusqu’à la fin du cycle et il profitait de la musique que diffusait son casque en direction de ses oreilles tout en lisant le tome 2 du seigneur des anneaux. Pris par l’histoire, alors qu’Aragorn, Legolas et Gimli retrouvait enfin Gandalf, il ne vit pas la personne entrée dans la buanderie mais entendit ces pas. Par politesse, il baissa son casque et porta son regard sur la jeune femme qui se trouvait devant lui. Tiens, tiens, la blonde, visiblement toujours aussi vexée. Elle en était presque amusante, elle avait visiblement la rancune tenace ce qui ne le surprenait pas vraiment. « Bonjour !» dit-il en appuyant bien sur chacune des syllabes. Il se moquait qu’elle l’ignore et ne lui parle pas, ça lui passait au-dessus de la tête, par contre, il appréciait la politesse et on lui avait appris depuis l’enfance à dire bonjour aux personnes qu’il croisait, même s’il ne les appréciait pas. Son regard se posa sur le chat gris qui se trouvait juste en face de lui. Il resta immobile, quelques longues secondes à observer l’animal. A priori, c’était un chat comme tous les autres mais il avait une étrange marque sur le front. Une lune blanche qui interpella énormément le jeune homme, presque certain d’avoir déjà vu ça quelque part. Le problème c’est qu’il n’arrivait pas à se souvenir d’où. Puis son regard se déplaça sur l’énorme broche que portait la jeune femme… C’était énorme, mais là aussi, ça lui disait quelque chose, il se détourna presque gêner quand il comprit que son regard appuyé sur sa broche pouvait-être mal interprété. Il ne manquerait plus qu’elle pense qu’il lui matte la poitrine. A la place, il recroisa ses jambes, jeta un coup d’œil à sa machine qui finissait dans 3 minutes et il reprit la lecture de son chapitre.
Occupation : Etudiante en cuisine & gameuse sous le pseudonyme d'Usako
Illustration :
Messages : 41
Points : 598
Date d'inscription : 09/05/2024
Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Jeu 27 Juin 2024 - 11:07
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
Bonjour, bonjour il pouvait se les garder ses “bonjour”, je n’étais pas obligée de le saluer il était un inconnu et un inconnu qui me tapait sur le système en plus de ça. Sans parler de sa manière de fixer ma broche, qui faisait sonner une alarme dans ma tête. Est-ce que ce serait possible qu’il soit un ennemi ? Avec cette histoire de multivers, il se pouvait parfaitement que l’on ai des ennemis qui viennent d’autres univers, au courant pour le cristal d’argent. Je ne voulais pas me montrer trop méfiante ou laisser mon imagination s’emballer mais tout de même, mieux valait rester prudente. Aussi le mieux était encore de prendre un peu de distance, je fit immédiatement mine d’être absorbé par ma machine, et la lessive que j’y mettais. De plus, je sentais le regard désapprobateur de Luna sur moi, et j’étais bien décidée à ne pas céder, quitte à devoir faire ma lessive dans le silence le plus complet qu’importe. De toute façon, nous n’avions rien en commun le voisin et moi, alors je ne me voyais pas lui faire la conversation. Luna qui s’était maintenant tourné vers moi me fixait et articula silencieusement “fait un effort”, comme le voisin ne pouvait pas la voir me parler étant donné qu’elle lui tournait le dos elle en profitait.
Comme toute réponse, je lui fit les gros yeux, continuant d’échanger des messages avec ma mère concernant l’organisation de notre fête d’anniversaire avec Chibiusa. J’avais véritablement prévue de faire ça, mais un bruit qui n’avait rien de normal attira mon attention :
- Euh…Dites, votre machine elle fait un drôle de bruit.
On aurait dit qu’elle semblait prête à exploser d’un moment à l’autre ce qui n’avait rien de rassurant. Et avant que je n’aie le temps d’ouvrir la bouche il y eu un gros “boum” du côté de la mienne qui avait aussi commencé à faire un tapage d’enfer. Le temps de me retourner vers l’engin de l’eau commençait à couler un peu partout, et du côté de la machine du voisin c’était pareil. Et comme pour ne rien arranger, l’ampoule du plafond commença à clignoter avant de s’éteindre complètement. Chouette il ne manquait plus que ça, la journée venait subitement de virer au cauchemar. J’avais les pieds trempés, je ne savais pas si j’allais pouvoir récupérer le linge de la coloc, et en plus il y avait une panne de courant.
- Ben voyons. Dis-je en grommelant, on se croirait dans un mauvais film d’horreur.
Je détestais les films d’horreurs, mais ce n’était pas le moment d’avoir peur. Hors de question de rester là à patauger les pieds dans l’eau dans l’obscurité. Utilisant la fonction lampe torche de mon téléphone, j’ouvris la porte de la buanderie afin de vérifier si c’était juste le sous sol qui était concerné par le souci de lumière ou bien si c’était une autre partie de l’immeuble. Après avoir essayé l'interrupteur du couloir j’eu rapidement ma réponse :
- Ça a l’air d’être une panne généralisée dis-je au voisin. Vous avez un téléphone ?
Je pouvais faire lampe torche avec le mien, et la batterie pouvait encore tenir un peu mais s’il n’y avait plus du tout d'électricité, je ne pourrais pas le brancher pour qu’il charge, alors ce serait mieux d’en avoir deux au cas où le mien finirait par s’éteindre. La lampe torche sollicitait beaucoup la batterie, et le mieux c’était encore d'appeler les numéros d'urgence affichés au sous sol pour les machines et l’électricité. Cependant, la piste du surnaturel restait aussi à employer, j’avais vu de nombreuses choses depuis que j’étais devenue Sailor Moon, un démon voleur d’électricité ne serait pas la chose la plus choquante qui existe. Cela dit, j’ignorais complètement d’où venait le voisin et s’il était maudit ou non, dans le doute une cause normale aurait ma préférence mais il valait mieux s’attendre à tout y compris au pire.
- Il y a les numéros d'urgence à appeler, si on s’y met a deux ça ira plus vite. Si la panne concerne tout l’immeuble je ne pourrais pas recharger mon téléphone lorsque la batterie arrivera a plat. J’en ai encore suffisamment, mais j’éclaire aussi pour éviter que l’un de nous tombe et se casse quelque chose. Le mieux c’est de ne pas rester à patauger les pieds dans l’eau.
Cela dit peut-être qu’il aurait juste envie de regagner son appartement qui devait être dans le noir complet, et me laisser me débrouiller. Si c’était le cas tant pis, j’aurais fait un effort mais s’il ne voulait pas en faire en retour pour enterrer momentanément la hache de guerre, tant pis, je pouvais parfaitement me débrouiller toute seule au besoin. J’avais pris une photo des numéros et j’étais sortie de la buanderie Luna sur mes pas, dans le couloir je composais l’un des deux numéros mais au bout de 5 minutes d'attente cela sonnait toujours occupé. Franchement ils abusaient, de faire attendre les gens pendant aussi longtemps pour ne pas répondre. Cela dit, on n’était peut-être pas les seuls à les appeler. Les autres voisins devaient aussi tenter de les joindre.
“Je vais vérifier si c’est bien une panne normale, on est jamais trop prudents” Dit Luna
- Soit prudente, j’ai toujours mon émetteur si les choses tournent mal.
Je ne voulais pas qu’elle se mette en danger inutilement. Mais si elle voulait partir mieux valait que ce soit tout de suite, tant que le voisin n’avait pas décidé de sortir, une fois qu’il serait là nous n’aurions pas d’autres choix que d’agir comme si elle était un chat normal. S’il venait, je devrais aussi m’isoler pour communiquer via mon émetteur si besoin, je n’étais pas sûr de pouvoir faire passer cela pour un appel sur mon téléphone. Luna fila sans demander son reste, elle avait bien fait puisque Grincheux ne tarda pas à rentrer dans le couloir lui aussi.
- Ils sonnent occupés, je vais voir du côté des autres voisins pour ceux qui sont là, s’ils essayent également de les joindre. Ça ne sert à rien si on s’y met tous.
On ne risquait clairement pas d’avoir une réponse si tout le monde appelait en même temps, c’était même carrément l’inverse.
Rester calme, tranquille, serein… Il n’avait pas envie de s’énerver aujourd’hui, mais pourtant une partie de lui avait envie de lui hurler dessus. Il inspira un grand coup, conscient qu’elle n’appréciait pas sa présence, ce qui était réciproque. Malgré son coup de gueule la fois passée, Elio demeurait poli, parce que c’était la base de la vie en collectivité. Son but n’était pas de se faire haïr de ses voisines, d’aucun de ses voisins d’ailleurs. Il voulait juste qu’on respecte son sommeil, comme il respectait celui des autres. Elio ne faisait pas de bruits, il évitait de déranger et se serait senti confus si quelqu’un était venu frapper à sa porte pour lui dire qu’il faisait trop de bruit. Il aurait sûrement essayé de trouver une solution a l’amiable, pas de lui claquer la porte au nez comme une pauvre hystérique, incapable de faire face à la personne qui se trouvait devant elle. Visiblement, c’était sa manière de réagir, elle préférait l’ignorance à la confrontation. Peut-être que cela aurait pu blesser une autre personne, mais Elio s’en moquait. Ce n’était comme si cette fille l’intéressait, pas le moins du monde. Il ne la trouvait pas moche, elle était jolie, mais son caractère était à fuir, c’était surement une fille à problème, toujours à se plaindre et à voir tout en noir. Non merci, c’était déjà assez chiant d’être en couple alors si en plus c’était avec une chouinarde… Par contre, une chose comptait pour Elio, la politesse. On apprenait aux enfants dès leur plus jeune âge à se montrer poli et à dire bonjour, même lorsqu’ils sont de mauvaises humeurs. Visiblement, elle avait raté quelques cours à ce sujet, mais Elio n’allait pas le lui apprendre, il avait bien d’autres choses à faire. Il tourna la page de son livre qu’il venait de terminer et continua sa lecture passionnante. Il se demandait souvent, comment certains auteurs possédaient une telle imagination. Avec Tolkien ça relevait de l’impensable. Réussir à créer un monde, une langue, des races… C’était une qualité rare, exceptionnelle même, et il était heureux de pouvoir plonger dans ce monde.
Pris par son roman et par son casque qui diffusait une vielle chanson d’Era, Divino, Elio ne remarqua pas tout de suite que quelque chose clochait avec sa machine à laver. Il le fit quelques instants plus tard quand le bruit fut tel qu’il le dérangea durant sa lecture. Sa main droite se porte à son casque qu’il fit glisser jusqu’à son cou alors qu’il observait sa machine se transformer en créature démoniaque. Enfin non, pas vraiment, mais elle faisait un bruit qui aurait pu se trouver dans un nanar d’horreur. Il soupira quand l’eau se mit à jaillir un peu partout dans la buanderie… Super, il n’était pas près de finir sa lessive, lui qui pensait pouvoir enfin profiter d’un peu de calme, visiblement c’était raté. Il se redressa et grimaça quand ses baskets blanches se retrouvèrent trempé en l’espace de quelques secondes. Pendant que la jeune femme cherchait visiblement à fuir la buanderie, il se dirigea vers la tuyauterie et coupa l’arrivée d’eau afin d’éviter que la buanderie ne se transforme en piscine. Ça ne réglerait pas le problème, mais permettrait de minimiser les dégâts. Il attrapa son livre qu’il avait laissé sur le banc et à l’aide de son téléphone portable, il regagna la porte de la buanderie ou se trouvait la jeune femme. « Bonjour » lui dit-il, oui, il insistait, mais il ne se voyait pas entamé une conversation, sans les banalités d’usage. « Vous avez un sens de l’observation aiguisé… » dit-il en pinçant les lèvres, observant autour de lui. « Une vraie Sherlock holmes. » dit-il pour la taquiner. C’était peut-être ça le plus amusant dans l’histoire, la faire sortir de ses gonds. « Oui. » lui répondit-il avec plus de sérieux en agitant son téléphone devant son nez tout en l’aidant à éclairer le couloir sombre. C’était assez lugubre, pas très avenant, mais il n’y avait pas de raison pour que ça soit autrement. Après tout ils étaient dans le sous-sol de résidence et ce n’était pas des lieux connus pour leur charme, même quand on se trouvait en charmante compagnie. Cette fille lui faisait de l’effet même si sa fierté l’empêchait de se l’avouer. « Les plombs ont dû sauter avec l’inondation, surement par mesure de sécurité. » Il suivit la jeune femme dans le couloir et l’observa composait le numéro du gardien tout en marchant le long du couloir pour chercher la porte de l’armoire électrique. Il n’était pas expert en électricité, mais il s’y connaissait assez pour relancer un compteur… Il ne risquait pas grand-chose à faire, soit ça repartait, soit les plombs sauteraient de nouveau et ils n’auraient alors pas d’autres solutions que de trouver de l’aider au près du syndicat et du gardien. « Personne ? » lui demanda t’il quand elle raccrocha. Pas de chance, ils allaient donc devoir se débrouiller seuls. « Oui ne pourrez pas sortir par-là, c’est une porte coupe-feu, elle ne va pas s’ouvrir par mesure de sécurité. » Oui c’était stupide, mais ça permettait de bloquer la propagation du feu en cas de problème. C’était pour ça que plusieurs issues de secours se trouvaient au sous-sol, histoire de permettre aux gens de sortir à l’extérieur, mais pas de remonter dans les appartements.
« Si vous voulez sortir, il va falloir passer par la sortie de secours, par contre après vous ne pourrez plus rentrer dans l’immeuble. » Les portes étaient aussi électriques, elles ne permettaient qu’aux gens de sortir, pas d’y rentrer. « Je crois que y a l’armoire électrique dans un des couloirs, je vais essayer de relancer l’électricité. » Il s’éloigna et tourna dans un autre couloir… Puis pris par des remords de l’abandonner seule dans un couloir sombre, il fit marche arrière pour revenir là ou elle se trouvait. « Vous voulez venir ? » Elio se moquait de se promener dans un couloir sans lumière, mais il se doutait que cela n’était pas le cas de la blonde. Malgré son sacré caractère, il avait toujours été assez sympathique et puis la simple idée de la laisser seule, l’empêcher d’avancer. Il ne savait pas pourquoi, mais une partie de lui refusait de la laisser derrière.
Occupation : Etudiante en cuisine & gameuse sous le pseudonyme d'Usako
Illustration :
Messages : 41
Points : 598
Date d'inscription : 09/05/2024
Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Jeu 4 Juil 2024 - 19:12
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
Rester calme, surtout ne pas s’énerver, ce type était clairement en train de me chercher et il était hors de question que je le laisse avoir gain de cause. J’avais choisi de l’ignorer pour une bonne raison, tout en lui me rappelait Mamoru était c’était suffisamment douloureux pour ne pas en rajouter. Quoi qu’en pense Luna, j’espérais de tout mon cœur que ce n’était pas lui parce que s’il n’avait plus aucun souvenir de nous, je ne savais pas comment je réagirais. La dernière fois avec le Dark Kingdom ce fût suffisamment douloureux, alors cette fois-ci après toutes les épreuves traversées, je ne pouvais pas prévoir ma réaction. Est-ce que j’accepterais de rester une étrangère jusqu’à ce qu’il retrouve la mémoire ? Combien de temps cela pourrait-il prendre ? Et s’il ne la retrouvait jamais ? J’avais des personnes maudites dans ma classe, et devoir faire constamment attention à ce que l’on dit ou fait, c’était parfois épuisant. Alors, quand bien même ce type avait exactement le même visage, et des manières similaires, je ne voulais pas croire que c’était lui. Impossible.
- Bonjour, rétorquais-je sur le même ton, puisqu’il semblait absolument y tenir.
Ce qu’il pouvait m’agacer à commenter tout ce que je disais, parce que lui évidemment avec son air teeellement supérieur et intelligent s’il avait fait la remarque de la panne généralisée, personne n’aurait rien trouvé à redire. J’avais l’habitude que les gens me prennent pour une bonne à rien pleurnicheuse, et je savais que les études ça n’avait jamais vraiment été mon truc, mais tout cela n’avait pas d’importance face au futur qui m’attendait à l’époque. Je devais devenir Neo Queen Serenity, et veiller sur Crystal Tokyo. J’avais encore le temps de gagner en expérience et maturité pour devenir cette futur version de moi, du moins c’était ce que je croyais à l’époque. Aujourd’hui avec la destruction du multivers, ce futur n’était plus qu’un lointain souvenir. Alors, chaque jour je faisais des efforts pour pouvoir en bâtir un nouveau, un dans lequel nous aurions tous droit à notre fin heureuse.
- Vous pouvez garder vos commentaires pour vous ! Dis-je exaspérée, c’est inutile de me prendre de haut, vous pensez que je ne l’ai pas remarqué ? Votre regard en dit long, vous avez exactement le même que tous ceux qui ont un tas de préjugés sur moi.
Tant pis, si je ne pouvais pas rentrer à nouveau dans l’immeuble je pourrais toujours continuer l’enquête avec Luna et oublier ce type. Avec lui, je préférais m’énerver de toute façon il n’attendait que ça pour pouvoir encore plus me juger et faire preuve de condescendance, mais c’était plus facile de montrer de la colère que de laisser les autres voir que l’on vous avait blessé. J’avais quand même ma fierté, et je ne voulais surement pas lui donner satisfaction. Si l’ignorance, et tenter de lui parler comme à une personne normale ne marchait pas, alors il n’y avait plus rien a faire. Je n’avais pas envie de me battre pour une cause perdue d’avance, c’était trop m’en demander. En plus, j’avais les nerfs à vif en ce moment et il n’aidait en rien. Si seulement, je pouvais ne plus le croiser je pourrais retrouver un minimum contenance, mais le destin semblait avoir un sens de l’humour bien à lui. Ou alors, c’était ça qu’on appelait le “karma” même si je ne voyais pas ce que j’avais fait pour en mériter un aussi mauvais. Je m’étais toujours battue pour mes convictions et pour protéger notre monde, après tout si ma mère la Queen Serenity avait choisi de nous donner une seconde chance, en nous réincarnant sur terre, c’était bien que notre destin y était lié.
Évidemment, je n’avais pas l’intention de me transformer devant lui, juste pour lui prouver qu’il avait tort à mon sujet. De toute façon, je ne voyais pas pourquoi cela devrait autant m’affecter juste parce qu’il ressemblait à Mamoru. Il fallait que je prenne de la distance sentimentalement parlant, évidemment si je pouvais ne plus le croiser tout irait mieux dans le meilleur des mondes mais fallait pas trop y compter, il fallait que je fasse avec. C’était quoi l’expression déjà ? “Faire contre mauvaise fortune bon coeur ?” Un truc comme ça en tout cas.
- Il faut bien quelqu’un pour éclairer. Dis-je simplement à sa proposition de l’accompagner
Je le devançais la tête haute, sans rien dire d’autres. De toute façon j’étais certaine que si j’essayais de faire la conversation, j’allais encore me prendre une veste et ce serait user de la salive pour rien. Cependant, ce silence pesant commençait vraiment à jouer avec mes nerfs, j’aurais bien voulu crever l'abcès mais je ne savais pas quoi dire et je n’avais pas envie d’avoir droit à une nouvelle confrontation, parce que je savais ce qui se passerait dans ces moments là, j’allais m’énerver et je commençais à en avoir marre. Ca n’avait rien de drôle d’être constamment dans la confrontation, pour l’instant je me contentais de simplement éclairer sans rien dire. De toute façon, on était arrivé devant la fameuse armoire électrique dont avait parlé le voisin :
- Je vais rester à distance, on ne sait jamais, j’ai pataugé plus longtemps que vous dans l’eau et mieux vaut éviter que je m’approche trop. Ah et moi c’est Usagi, ce sera toujours mieux s’il y a besoin de communiquer que “hey vous là”. Je m’occupe de faire lampe torche pendant que vous essayez de relancer l'électricité.
Avec un peu de chance, il se contenterait juste d’un hochement de tête ou bien s’en occuperait sans un mot. Disons que je n’étais pas spécialement contre essayer de lui parler, mais je n’avais pas non plus envie de me faire envoyer bouler si j’essayais. J’avais fait un effort en me présentant, et en justifiant ça sur le fait que ce serait mieux si on devait communiquer pour essayer de régler un minimum le soucis d’électricité. Je n’avais pas envie qu’il se fasse des idées, et qu’il se montre encore plus condescendant qu’il ne l’avait été tout à l'heure. J’espérais simplement que ce problème se réglerait vite que l’on puisse chacun repartir de notre côté, trop de sentiments contradictoires s’agitaient en moi et je n’avais pas envie de tout lâcher maintenant. Je serais mieux dans mon coin à y réfléchir tranquillement sans autre présence que moi-même.
Il ne put s’empêcher de lui sourire en entendant enfin son bonjour. Voilà ce n’était pas si compliqué. Il fallut à Elio tout sa détermination et sa volonté pour ne pas lui dire, un truc du genre : Vous voyez ce n’est pas si difficile. Sauf qu’il voyait très bien dans son regard qu’elle ne supporterait pas une nouvelle pique. Visiblement, la blonde était à fleur de peau, peut-être qu’elle était à cran dans sa vie ou vivait des choses compliquées. Il n’en savait rien et cela ne regardait pas… Et puis de toute façon s’il lui posait la question, elle ne mettrait pas longtemps avant de lui dire d’aller se faire voir. Ce qu’il pouvait comprendre car ils n’étaient pas partis du bon pied tout les deux. Elio ne se voyait cependant pas s’excuser, ce n’était pas lui qui avait claqué la porte au nez, et même s’il ne s’était peut-être pas montré très agréable, il était resté poli. Il voulait bien qui lui en veuille s’il était venu frapper à sa porte les jours suivants, mais ça n’avait pas été le cas. Malgré son foutu caractère, il n’était pas le genre à emmerder son monde, juste pour le plaisir. Il savait que s’il lui rentrait encore dedans cela ne ferait qu’envenimer les choses et ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Elio préféra donc garder le silence pour se concentrer sur ce qui était en train de leur tomber sur le dos. Sa petite après midi tranquille venait de prendre l’eau, c’était le cas de le dire. Le brun passa sa main droite dans ses cheveux pour essayer de les discipliner, mais c’était peine perdue, ils ne faisaient jamais ce qu’il voulait de toute façon. Suivant la blonde, il se rapprocha de la sortie de la buanderie et ne put s’empêcher, cette fois ci, de lui faire remarquer que rien de ce qu’elle disait n’était vraiment une nouveauté. Oups, visiblement, il venait de heurter la corde sensible… « Heu… » Il demeura quelque seconde interloqué, son but n’étant pas du tout de la blesser. Il avait beau avoir un foutu caractère, Elio n’était pas le genre de personne à aimer taquiner son prochain au point de le faire souffrir. Visiblement, il était allé trop loin, mais sur le coup, il n’en avait tout simplement pas eu conscience. « Je ne vous prends pas de haut… » finit-il par dire poli. « Et je ne voulais pas vous vexer. » rajouta t’il tout en observant par-dessus l’épaule de la blonde ou du moins ce qu’il en distinguait ce qui se trouvait devant eux. Visiblement rien à part le couloir vite et la lumière qui indiquait la sortie. « Visiblement, vous avez aussi des préjugés sur moi. Ce qui ramène la balle au centre. » Après tout si elle ne lui avait pas adressé la parole, ni même dit un bonjour, ce n’était surement pas pour rien. A part si elle était aveugle, mais vu la manière dont elle hurlait en voyant une araignée, il en doutait sérieusement.
La solution pour rétablir le courant fut toute trouver par le grand brun. Il ne savait pas si ça marcherait, mais il savait qu’il y avait une chance pour que ça fonctionne et qu’il ne perdrait rien à essayer. Sa proposition sembla la faire hésiter, mais elle termina par revenir vers lui pour prendre le leadership de leur petite aventure. Il ne put s’empêcher de sourire en la voyant avancé droit devant eux, décidée, visiblement à lui montrer qu’elle n’était pas le genre de fille à se faire impressionner par la pénombre. En tout cas, une chose était sûre, elle avait du caractère et il aimait ça, cela permettait d’avoir des relations bien plus intéressantes avec ce type de personne, qu’avec celles qui acquiesçaient à chacun de vos propos. Ils arrivèrent bon gré malgré devant l’armoire électrique, la blonde marqua un temps d’arrêt pour le laisser passer. « Vous ne risquez rien tant qu’on n’ouvre pas l’armoire, mais on n’en a pas besoin pour essayer de réenclencher. » dit-il sans faire preuve de condescendance, puis il rajouta plus sur le ton de la curiosité. « Vous avez peur de l’électricité ? » Il essayait tant bien que mal de faire la conversation, mais Elio n’était pas très doué pour ça et faisait de son mieux. Il se tourna pour l’observer, son visage a moitié éclairé par la lampe du téléphone. « Usagi… » dit-il avant de le reprononcer. « Usagi… » Il pinça les lèvres et claqua sa langue contre son palais, ça lui disait quelque chose, mais il était bien incapable de mettre un visage sur prénom qu’il avait l’impression d’avoir déjà prononcé. « Je… » Il s’apprêtait à lui dire qu’il avait déjà entendu ce prénom quelque part, mais se ravisa pour se présenter à son tour. « Elio, le voisin relou d’en face… » dit-il avant de se retourner pour faire face à l’armoire. « Je suis désolé si je vous ai brusqué la dernière fois, mais j’étais clairement en manque de sommeil et j’avais vraiment besoin de dormir. » Et voilà, dire qu’il était en train de s’excuser alors qu’il s’était juré de ne pas le faire… Quel crétin parfois.
Son regard balaya l’armoire et les souvenirs de ce qu’il avait pu lire sur l’électricité lui revint en mémoire sans qu’il n’ait vraiment besoin de se concentrer. Elio possédait une mémoire hors du commun, il se rappelait de tout ce qu’il lisait, même des reportages qu’il regardait et bien rapidement il trouva le bouton pour réenclencher l’électricité. « Ah c’est là… » Il se rapprocha un peu plus pour lire grace à son téléphone, ce qu’il y avait marqué en dessous. Il plissa les yeux avant d’acquiescer. « Hmmm c’est bien lui. » Conscient qu’Usagi n’était pas vraiment rassurée, il se tourna vers elle avant de réenclencher le compteur. « J’y vais dans 3, 2, 1 » A la fin du décompte, il appuya sur le bouton, un bruit sourd se fit entendre et la lumière clignota avant de se fixer, puis quelques secondes plus tard, elle s’éteignit de nouveau pour les replonger dans le noir. «Pfff. » Il soupira. « Bon ben il n’y a plus qu’à ressayer. » En espérant que cette fois ci, l’électricité tienne
Occupation : Etudiante en cuisine & gameuse sous le pseudonyme d'Usako
Illustration :
Messages : 41
Points : 598
Date d'inscription : 09/05/2024
Sujet: Re: Il y a comme de l'électricité dans l'air - Usagi Mar 9 Juil 2024 - 18:25
Il y a comme de l'électricité dans l'air
feat. Elio & Usagi
Un partout balle au centre, je pense que ça pouvait résumer notre échange actuel avec le voisin. Au moins, on en était venu à un cessez le feu. Et puisque lui avait fait un effort, je supposais que je devais moi aussi en faire un. On va dire qu’on était tous les deux partis du mauvais pied, et qu’avec un peu de chance on arrêterait de se voler dans les plumes à la moindre occasion. Je demandais pas nécessairement à ce qu’on devienne les meilleurs amis du monde du jour au lendemain, des relations cordiales m’iraient parfaitement et peut-être que je pourrais réussir à tirer au clair qui il était vraiment. Ce n’était pas le moment de me faire de faux espoirs, mais si je pouvais clairement être certaine qu’il s’agissait juste d’un souci, je pourrais empêcher cette partie de moi qui voulait espérer avoir retrouvé Mamoru.
- C’est rien, c’est ma faute. Soupirais-je. Je suis à cran en ce moment. Et de toute façon, j’ai demandé aux filles de faire moins de bruit.
Ce qu’elles avaient accepté au prix de nombreuses taquineries, parce qu' évidemment Luna n’avait pas pu s’empêcher de vendre la mèche à propos du voisin. J’avais eu beau protester, expliquer que ça ne pouvait pas être Mamoru, elles ne m’avaient pas écoutés.
Quant à savoir si j’avais peur de l’électricité, ce n’était pas vraiment ça mais je savais que eau et électricité ne faisaient pas bon ménage, alors je préférais rester à distance. De plus, ce n’était pas moi l’experte avec cet élément et Makoto n’était pas là pour nous aider. De toute façon, je n’avais pas encore pu définir si le voisin était maudit ou non, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle je restais ici à attendre des nouvelles de Luna plutôt que de me lancer à sa poursuite. J’essayais d’agir le plus “normalement” possible.
- Oui, je sais ça veut dire “Lapin”. Dis-je face à sa réaction vis à vis de mon prénom, j’ai l’habitude vous n’êtes pas le premier à réagir de cette manière.
En fait, depuis que j’étais à Baiame et que je donnais mon prénom à des personnes comprenant le japonais, ils ne pouvaient s’empêcher de le répéter en boucle, comme si ça allait changer quelque chose. C’était juste pénible comme réaction au début, mais maintenant que j’étais habituée ça ne me faisait honnêtement plus grand chose. Je haussais les épaules, commentait le fait que oui je savais que ça voulait dire, mais en y réfléchissant bien on avait toutes des jeux de mots en guise de noms. J’ignorais si c’était fait exprès au moment de la réincarnation, je ne m’étais jamais vraiment penchée sur la question, j’évitais de trop vivre dans le passé parce que je savais que ça ne m'amènerait rien de bon à la longue. Et apparemment, notre plan B n’avait pas marché. L’électricité était revenue un quart de secondes avant de s’éteindre à nouveau. Fronçant les sourcils, je remarquais cependant quelque chose qui clochait et qui a mon avis n’avait rien à voir avec un court circuit naturel :
- Attention ! M’exclamais-je en tirant Elio en arrière de toute mes forces.
Ne voulant pas qu’il se méprenne sur mes intentions je levais les mains devant moi, avant de lui indiquer l’armoire électrique :
- Désolée, mais regardez
Un courant électrique semblait remonter de cette dernière, prêt à s’échapper. Et si je n’étais pas calée dans tout ce qui concerne ce domaine -la physique ne m’ayant jamais vraiment intéressée- je savais en revanche reconnaître si quelque chose était de nature naturel ou surnaturel. Dans notre cas, c’était clairement la seconde option, mais étant donné que le voisin semblait plutôt pencher du côté cartésien de la balance, hors de question de le lui dire. Rapidement, je fouillais mon cerveau à la recherche d’une question qui pourrait passer pour une personne lambda s’inquiétant. Comme il semblait penser que je craignais l'électricité, ça pouvait jouer en ma faveur. Il fallait tout de même filer d’ici en vitesse, j’ignorais si c’était un démon ou autre chose qui en était l’origine mais rester plus longtemps face au danger était la pire idée qui puisse être. Ma seule et unique certitude pour l’heure, résidait dans l’idée que si les choses se corsent vraiment, tant pis si je n’avais pas pu vérifier le “statut” d’Elio, réveillé ou maudit qu’importe je n’attendrais pas bêtement qu’il y ai un mort pour me transformer.
- Je ne m’y connais pas bien, en électricité mais est-ce que ce genre de chose est normal lors d’un court circuit ? Demandais-je. On ne devrait pas s’éloigner ? Je crois me souvenir qu’il y a un générateur de secours dans l’immeuble, on devrait peut-être essayer cette solution.
Je voulais surtout qu’on parte le plus loin possible d’ici afin d’éviter tout risque. Jetant un coup d'œil discret à l'émetteur à mon poignet, m'apprit que Luna n’avait pas cherché à me contacter depuis qu’elle avait pris la décision d’enquêter de son côté. Avec un peu de chance, cela signifiait qu’elle allait bien et n’avait pas rencontré de soucis. Quant au reste, il me semblait vraiment qu’il y avait un générateur de secours, le propriétaire l’avait mentionné la première fois que j’avais visité l’appartement. J’étais toujours maudite à l’époque, mais je savais que ce n’était pas une invention de la malédiction.
- Il me semble qu’il est placé dans le local en face des poubelles, le propriétaire de l’appartement l’avait mentionné la première fois que j’ai visité. Je ne m’en suis jamais vraiment préoccupée jusqu’à aujourd’hui, mais on pourrait toujours aller voir. Je vais aussi réessayer de contacter le numéro d’urgence, avec un peu de chance ça marchera cette fois.
Si on pouvait régler ça de la manière la plus “naturelle” possible ou du moins, s’il pouvait y avoir une intervention externe me permettant de filer sans qu’on me remarque je ne dirais pas non. Pour l’instant il fallait faire avec, et ne surtout rien laisser paraître. Heureusement j’avais encore suffisamment de batterie pour continuer d’éclairer le chemin et pouvoir passer un appel. Restait à avoir, l’avis du voisin nous étions deux sur le coup, et puisque l’on s’entraidait je ne pouvais pas non plus décider toute seule. Non pas que ça me dérange particulièrement, j’avais l’habitude de travailler en équipe comme on avait toujours fonctionné ainsi avec les filles.
Accueil
