Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Jeu 12 Sep 2024 - 18:57
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Avançant dans la queue à ses côtés, je ne pouvais pas lui lâcher la main. Même si parfois cela me poussait à adopter des positions improbables, je voulais rester à ses côtés. Garder sa main dans la main pour me permettre de continuer de rêver, ressentir tout ce que mon cœur et le reste me faisait sentir à ses côtés. Cette impression tellement cool d’être sur un petit nuage dont rien ne pourrait me déloger. Ce soir-là, j’étais heureux. Plus heureux que je ne l’avais jamais été auparavant. J’aurais voulu prendre de la distance et me raisonner. Mais je savais que c’était peine perdue. Jamais je ne pourrais faire comme si Stolas avait pas déjà écarté la paroi de mon cœur pour s’y fourrer totalement. En plus, pour être totalement honnête, la raison et moi ça avait toujours fait 40 Si j’avais été raisonnable, j’aurais jamais pu m’échapper de cette maudite prison qu’était ma vie dans la mafia. J’aurais jamais pu trouver un boulot ou j’aurais été fier de moi et je n’aurais jamais pu rencontrer Stolas.
Je pouvais pas m’empêcher de sourire en entendant les paroles de mon beau prince charmant. Savoir que j’étais une si belle surprise pour moi me faisait immanquablement rougir. C’était ça surtout ce que je trouvais magique. Des liaisons et des histoires pas très sérieuses j’en avait eu bien sûr. Hommes comme femmes, j’avais tout essayé et profité à fond. Mais jamais je ne m’étais senti aussi hésitant. A ses côtés, j’avais vraiment peur de mettre les deux pieds dans le plat. De lui dire quelque chose qui pourrait le faire fuir. Je voulais le garder près de moi. Je savais pas d’où ça me venait cette bouffée d’amour soudaine qui m’avait envoyée un claque en pleine gueule. Mais je sentais que je pourrais m’enivrer jusqu’à l’overdose sans en avoir le moindre regret. Je ris légèrement en entendant ses premières paroles.
« Non, tu n’en fais clairement pas partie. Mais tu sais… ça ne me dérangerait pas que tu sois moins sage. »
Cette remarque lancée avec un regard de braise, j’avais pas pu m’empêcher de me mordre discrètement la lèvre. J’avais fini par secouer la tête, refusant de le brusquer davantage. Le voir rougir suffisait largement à mon bonheur… pour le moment. Cela me prouvait au moins que je lui faisais de l’effet et j’adorais ça. Je ris alors légèrement avant de lui sourire tendrement.
« Ne t’inquiète pas, va. Je compte pas te sauter dessus sans prévenir. J’ai bien compris que ta situation était pas des plus simples pour toi. J’attendrais que ça soit toi qui le fasses, Honey. »
J’avais déclaré ça avec assurance, resserrant mon emprise sur sa main. Un jour cela allait arriver. J’en étais certain. Il fallait juste que je sois patient… en tout cas que j’apprenne à l’être pour ne pas effrayer mon bel oiseau de nuit et le voir s’envoler sans moi. Je voyais cependant pas pour quelle raison je me priverais d’une nouvelle remarque. Surtout que là, je faisais que répondre à son joli compliment.
« Je suis heureux que tu te sentes comme ça avec moi. Moi tu sais. Je me sens tellement bien avec toi. C’est comme si… comme on s’était déjà rencontré. Comme si on se connaissait depuis toujours. Ouais, bref laisse tomber. C’est complètement con comme réflexion. »
C’était pourtant bien ce que je pensais en ce moment. Mais si c’était le cas, je devrais forcément le savoir non. Ma vie je la connaissais et je voyais mal comment j’aurais pu rencontrer un type comme lui sans m’en rappeler. Ou alors c’était un soir j’étais vraiment ivre mort. Ce qui m’étais parfois arriver plus jeune. Eh allez pas me juger. On a tous été ado un jour ! Je laissais cependant cette histoire de côté pour aller déposer le précieux trophée en sécurité avant d’aller rejoindre mon compagnon pour cette épreuve périlleuse. Je restais à ses côtés pour le rassurer et je fus plutôt satisfait que cela marcha bien mieux que ce que j’avais espéré. Il s’amusait vraiment et c’était tellement cool de le voir se réjouir à ce point-là. J’aimais bien cette idée que je pouvais lui apporter ça. Lui inspirer une vie qui valait la peine d’être vécue, loin de ses obligations qui semblaient vraiment lui peser. Je m’en sentais très fier et je pouvais pas m’empêcher de rire en l’entendant me parler à la fin de l’attraction. Je lui adressais alors un clin d’œil.
« Fais gaffe, parce que je pourrais finir par y prendre goût. Et tu risquerais de te retrouver à faire du saut à l’élastique ou en vol en parapente avant même d’avoir cligner des yeux. »
Bon en vrai, je pouvais pas encore me permettre ce genre de hobbys qui étaient quand même vachement chers pour moi. Mais l’important c’était juste qu’il puisse comprendre l’idée. Une fois remis de ses émotions, je le suivais jusqu’au stand de confiserie où il voulait s’arrêter. Il était tellement mignon à s’extasier devant ces jolies barbapapa comme si c’était la huitième merveille du monde. Ca faisait partie des choses que j’aimais chez lui, du peu que je connaissais de lui. Cette capacité qu’il avait à s’émerveiller de tout et qui faisait battre mon cœur un peu plus vite. J’en achetais deux jolies avant de lui tendre la sienne et d’arracher un morceau de la mienne.
« C’est vrai que c’est bon. Et il y a tellement de bonnes choses que je pourrais te faire goûter. Les amandes caramélisées, le caramel, les pommes d’amour. Cette fois c’est sûr, t’as plus le choix Honey. Il faudra que tu reviennes souvent pour tout goûter. »
J’étais alors impatient que je lui fasse alors découvrir le feu d’artifice. Pour le coup, il valait vraiment la peine et tout le monde l’adorait. A croire que toutes nos potentielles augmentations de salaire y passaient. On restait quelques instants silencieux. Comme si on devait se remettre d’émotions trop fortes pour nos cœurs. On se contentait de profiter d’être ensemble, regardant la file des passants qui s’amusaient comme des fous dans le parc. Moi j’essayais de faire du tri dans tout ce que nous avions déjà vécus ensemble. Imaginer à quoi pourrait bien ressembler la suite de notre soirée et tous nos projets tirés sur la comète mais qui j’espérais pourraient se réaliser. Une fois l’heure arrivée, je sautais sur mes pieds, à nouveau plein d’énergie. Je saisis alors la main de Stolas dans la mienne, légèrement poisseuse de la barbapapa qu’on venait dévorer. Petit inconvénient dont je me foutais royalement. Il était hors de question pour moi de lâcher la main de Stolas. Je l’embarquais avec moi dans la nacelle qui allait nous monter jusqu’au meilleur point de vue pour observer le feu d’artifice. Les battements de mon cœur s’accélèrent alors que je sentis la tête de mon compagnon se pose sur mon épaule. Légèrement hésitant, je finis par glisser mon bras derrière son épaule pour le serrer légèrement contre moi. Instant parfait de sérénité dont je profite de chaque seconde. Je suis touché par sa confession, me demandant s’il en a déjà parlé à qui que ce soit auparavant.
« Je t’imagine bien. Plongé dans tes bouquins dans ta tour d’Ivoire à découvrir une constellation que personne ne connait. Ou la prochaine météorite qui va nous tomber sur la gueule. »
Bordel, je pouvais pas sortir un truc encore plus minable que ça sérieux ? J’essayais de me reprendre rapidement pour pas passer pour un gros beauf.
« Désolé, je suis plutôt minable quand j’essaie de faire des blagues. Mais je suis sûr que tu t’éclaterais. Si c’est vraiment ton rêve, je te souhaite de pouvoir le réaliser un jour. »
Je tournais ma tête vers lui lorsqu’il parla de son croissant de lune. Je trouvais sa remarque tellement touchante et adorable. Je me demandais l’espace d’un instant s’il était réellement en train de parler de l’astre en lui-même ou alors de… de nous ? J’aimais bien cette deuxième idée mais je ne lui demandais pas plus de précision. J’avais peur de l’entendre me contredire. Je voulais garder mes belles illusions, même si c’était assez naïf de ma part. Laissant Stolas faire, je retins un instant ma respiration en sentant sa main sur mon visage, l’assurance inattendu qu’il mettait dans son geste. Je me noyais dans son regard alors qu’il me fit cette belle déclaration. Des mots tellement choux auxquels je répondis sans attendre. Imitant son geste, je posais à mon tour ma main sur son visage.
« C’est à moi de te dire merci, Stolas. Merci pour tout ce que tu m’as apporté ce soir. »
Un nouveau rêve à réaliser, un nouvel objectif à atteindre. Je relâchais mon emprise sur sa joue pour l’abaisser jusqu’à sa poitrine, au-dessus de son cœur. J’en étais certain. Un jour, il serait à moi. Un jour je n’aurais plus à partager son cœur. Il ne battrait que pour moi. J’étais résolu à l’avoir et je ferais tout pour. Mon rêve éveillé c’était Stolas et mon objectif était de pouvoir vivre avec lui la plus belle, la plus mémorable, des histoires d’amour.
Une fois la roue arrêtée, je jetais un œil en direction de Stolas. J’étais heureux d’avoir réussi à faire mon petit effet. Il avait l’air si heureux et si serein. Tout ce que j’avais pu souhaiter pour lui en cette soirée si particulière. Le feu d’artifice avait commencé mais je ne pouvais pas détourner le regard de mon beau prince. Je le laissais me prendre la main en silence, laissant mon cœur s’affoler à nouveau. Je ne m’en voulais pas de ne pas profiter du spectacle. Pas ce soir. De toutes manières, rien ne pouvait être plus beau et plus merveilleux à mes yeux que l’homme qui se tenait à mes côtés. Je prenais alors le temps d’observer chaque centimètre de son visage. Sa peau d’un blanc éclatant reflétait les lueurs bleues, rouges ou vertes projetées par les feux d’artifice. Je le laissais en profiter à sa guise, ne reprenant la parole qu’après quelques minutes de silence.
« Tu sais, je n’ai jamais rien vu de plus beau que ça. »
Levant alors ma main vers son visage, je le tournais dans ma direction.
« Voir les lumières du feu d’artifice se refléter dans ton magnifique regard rempli d’étoiles. »
Je franchissais alors un nouveau pas, approchant mon visage du sien. Je posais avec douceur mon front contre le sien.
« Je sais que c’est très égoïste de ma part mais je… j’ai une envie folle de t’embrasser, Honey. »
Je fermais alors les yeux, me décollant légèrement je tentais de retrouver mon calme.
« Mais je… je ne veux pas te forcer. Je sais que ton cœur est pas totalement libre et je veux pas avoir l’air de profiter de la situation. Alors je… je te laisse décider. Quoique tu dises, je te promets de ne pas mal le prendre. »
Je restais alors là immobile, mêlant ma respiration à la sienne. Je gardais une main contre son visage, sans pression sans rien. Je lui laissais le choix de m’embrasser ou de s’éloigner de moi.