Sujet: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Mar 21 Mai 2024 - 21:15
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Ouvrant la porte de ma loge à la volée, je paris m’asseoir à la commode où se trouvait mon maquillage. Après avoir brûlé les planches, au sens figuré pour une fois, je n’avais qu’une hâte. Me brûler une cigarette et la consumer jusqu’à ce que la nicotine envahisse chaque cellule de mon corps. Ca avait été un sacré spectacle. J’étais tellement fier de moi. Avoir cette place dans le parc d’attraction de Loo Loo Land avait pas franchement été évident. J’avais dû me battre et pour gagner hors de question d’abattre le moindre de mes concurrents. Eh ouais c’était pas comme à l’époque où je faisais partie de la mafia du paternel. Ici le moindre crime pouvait me conduire tout droit à la case prison. Et j’avais personne pour me défendre où me tirer de la merde où je me mettrais. J’avais donc dû apprendre à faire les choses correctement. En jouant avec les règles d’un monde « civilisé ». J’en avais fait des petits boulots pour en arriver là… certains dont j’étais vraiment pas fier d’ailleurs. Mais maintenant c’était fini. Je pouvais enfin savourer ma victoire et vivre au son des applaudissements des spectateurs. Bon sang qu’est-ce que ça faisait du bien. Personne avait jamais cru à mon rêve. Lorsque j’en parlais la maison, ma famille riait à s’en faire péter les côtes… ouais j’avais pas des proches extras c’est clair ! J’imaginais trop les tronches qu’ils pousseraient s’il me voyait vivre comme une petit star, acclamé et apprécié par des fans venus de toute l’île.
Crevant de chaud sous ma perruque, je décidais finalement de l’enlever. Ca et la tonne de maquillage que je m’étais étalé sur la gueule et qui me faisait un peu trop ressembler à une gonzesse. Eh ouais le prix de la renommée a forcément un coût. Le mien ça avait été de me costumer quand j’étais en scène. Une façon pour moi d’échapper à ma famille qui me poursuivait encore. J’avais fui le milieu pourri dans lequel j’étais né. Il fallait que je paie cet affront, vous voyez le truc ? Ca me dérangeait pas vraiment, j’avais toujours adoré me déguiser et me travestir même parfois. A tel point que mon père, conservateur comme il était, s’était persuadé tout seul que j’étais gay et qu’il fallait que j’aille suivre une thérapie de conversion pour lui pondre une chiée d’héritiers. Bon pour être honnête il avait pas entièrement tort. Mais bon j’allais pas devenir strictement hétéro pour lui faire plaisir non plus. Bref, je devais me planquer et pour le moment le jeu marchait plutôt bien. Les spectateurs n’y voyaient que du feu. Maintenant sur les affiches quand les gens me découvraient, ils pouvaient voir une brunette séduisante. Et comme titre Thunderella : l’incroyable acrobate. La tornade qui vous emportera des ses rêves… ou une connerie du même genre. Ca faisait déjà quelques temps que j’avais arrêté de lire les conneries qu’ils placardaient pour être franc.
Une fois ma perruque enlevée, j’éteignais ma cigarette et me relevais de ma chaise. Je me dirigeais vers la chaîne Hi-Fi et allumais à plein tube et chantais à tue-tête cette chanson qui me boostait toujours à fond. « I'm still standing ». Un cri de révolte face à toutes les sortes d’oppressions que j’avais pu subir dans ma vie par ces connards qui prétendaient m’aimer. Et qui en réalité ne faisaient que me brider et m’écraser. Ma famille notamment.
J’avais mis le volume tellement à fond que je n’avais pas entendu Enrico arriver derrière moins. Le metteur en scène du spectacle. Depuis quand il était là ? « Dimitri, tu peux pas baisser la musique ? On s’entend plus parler. »
Ben peut-être que j’avais pas envie de discuter, hein ! Qu’est-ce que tu dis de ça ? Je finis quand même par lui obéir, soupirant avant d’aller baisser le volume d’un son.
« Qu’est-ce que tu fous-là, Enri ? Laisse-moi deviner. Encore un de ces foutus fans qui veut me rencontrer ? » « Ouais c’est ça… il m’a supplié de venir te voir. Va savoir pourquoi il y tenait tant. »
Oh moi je savais pourquoi. Les pervers qui passaient leur temps à se toucher loin des regards indiscrets, je les connaissais. A croire que j’étais dans une de ces fichus clubs hots.
« OK je vais le recevoir. Mais je te préviens, s’il s’approche de moi je le tabasse. » « T’inquiète pas, je lui ai donné les règles de sécurité. Il te touchera pas. »
Ouais, j’attendais de voir. Mais au moins je savais parfaitement bien me défendre. Je vous rappelle que j’avais buté des gens durant toute mon adolescence.
« Bon je vais aller le chercher. Et Dim… remets ta perruque. »
Gna gna gna… qu’il aille se faire voir ailleurs ! Non je ne remettrais pas ma foutue perruque, je préférais qu’il déchante plutôt qu’il me pourrisse ma soirée ou qu’il se livre à des attouchements sur la femme qu’il pensais que j’étais… espèce de tordu. Au moment où il entra, je m’étais assis sur le petit canapé du salon, une clope au bec et clairement pas la tenue adéquate pour l’accueillir. Une lueur noire passa dans mon regard une seconde. « Pas trop déçu de voir le type derrière le masque ? J’aime autant vous prévenir direct… si vous êtes venu ici pour vous trouver une escort girl, vous vous êtes trompé d’adresse. On est dans un parc d’attraction par dans un putain de sexe club. »
Bon allez, je pouvais au moins faire un effort. Je tirais sur la cigarette avant de lui montrer le fauteuil en face de moi.
« Restez pas planté là comme un piquet, asseyez-vous. Vous avez aimé le spectacle ? »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Jeu 23 Mai 2024 - 12:54
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
Les couleurs se mélangent entre elles, explosions de lumières orange et rouge qui se reflètent dans le regard de l’artiste qui captive ton attention depuis le début du spectacle. Comme un film au ralenti, tu observes la scène avec une fascination qui te dévore de l’intérieur, s’agrippe à toi et ne te lâche plus. C’est une impression de déjà-vu qui fourmille dans ton esprit alors que tes doigts s’entremêlent, serrés entre eux sur tes genoux, et que ton cœur s’emballe au rythme de la musique. C’est une expérience à la fois plaisante et douloureuse, un mélange que tu n’as jamais détesté dans certains contextes mais qui, ici, ce soir, plonge dans ta poitrine comme la lame d’un couteau. Pourtant tu ne parviens pas à regretter ta venue, ni même à te sentir aussi malheureux que d’habitude. Au contraire. Tu ne t’es pas senti aussi léger depuis longtemps et c’est bel et bien un sourire qui étire les traits de ton visage devenu humain. Tu mentirais en disant que ce n’est pas l’affiche qui a attiré ton regard. Une acrobate, une artiste, dans un endroit si cruellement familier. Tu avais eu envie de te plonger, un bref instant, dans cette réminiscence nostalgique, t’élançant à la découverte de cette acrobate dont le nom courait sur beaucoup de lèvres. Thunderella. Une réputation à la hauteur de son succès et de son talent - bien que tu ne sois pas la personne la mieux placée pour juger ce genre d’art, Stolas. Tu es si bon public, si facilement impressionnable.
Tu aurais d’ailleurs aimé que le spectacle dure des heures entières, qu’il ne prenne jamais fin ; tu aurais aimé pouvoir rester des heures durant dans cette salle, face à la scène, à regarder cette artiste se mouvoir avec aisance sous la musique et les lumières colorées. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Tu ne le sais que trop bien. Rien ne dure jamais, tout n’est qu’éphémère, douloureux rappel à la réalité. Toi, contrairement à ces autres personnes, tu ne connaîtras jamais de fin, être éternel dont les devoirs le dépassent complètement. Tu ne veux pas que cette soirée se termine. Et tu meures d’envie de rencontrer cette acrobate qui, l’espace d’une soirée, a su te faire oublier ta propre condition et ces si lourdes responsabilités. Tu aimerais pouvoir la féliciter, échanger un mot avec elle, lui dire à quel point elle a su provoquer en toi ce frisson d’excitation. A l’entrée des artistes, donc, tu demandes à rencontrer Thunderella. Tu insistes avec ferveur, en assurant que tu ne lui prendras pas beaucoup de temps, que tu souhaites seulement la féliciter, lui transmettre des mots d’encouragement. Il y a quelque chose chez toi, Stolas, qui force parfois le respect, un charisme naturel dont tu n’as pas toujours conscience qui flotte autour de toi et pousse certaines personnes à te faire confiance, à t’écouter. Une chance pour toi, peut-être, alors que tu t’enfonces dans les couloirs à la suite d’un individu qui te donne une longue liste de règles à respecter face à l’artiste. Ne pas la toucher, ne pas s’approcher trop près d’elle, ne pas lui remettre ni de papier, ni de nourriture, ni aucun autre cadeau que ce soit (au cas où ces derniers soient piégés ou empoisonnés), et d’autres mots que tu essaies de retenir avec ferveur. Finalement, il te demande d’attendre sur un petit tabouret alors qu’il disparaît pour aller demander à l’artiste si elle accepte de le recevoir.
L’attente te semble interminable. Tu lisses légèrement tes cheveux en arrière, les doigts agités d’une forme de nervosité prépondérante. Il n’y a pas de miroir, dans ce couloir, et tu n’en as pas emporté un avec toi, tu ne peux donc qu’espérer que ton maquillage n’a pas coulé, au cours de la soirée, et que tes vêtements sont toujours bien arrangés. Tu sursautes légèrement quand la personne qui t’a conduit jusqu’ici revient vers toi et te dit de la suivre. Tu te lèves avec empressement et lui emboîte le pas jusqu’à la loge de la fameuse Thunderella.
Lorsque la porte s’ouvre, ton cœur s’emballe et tes yeux se posent sur …. Uh. Uh ? Tu clignes légèrement des yeux alors que ton regard tombe sur un homme qui fume une cigarette. Il te faut un instant pour comprendre exactement de quoi il retourne. T’a-t-on conduit à la mauvaise loge ? Te fait-on une mauvaise farce ? Ou bien est-ce tout simplement … Elle ? Lui ? Ellui ? Les mots bourrus qui s’échappent des lèvres de l’homme sont secs, et le timbre de sa voix est plaisant, il te faut bien l’admettre. Tu entrouvres la bouche pour répliquer, face à ses accusations, mais tu te retrouves emporté dans une spirale d’émotions contradictoires. Tu ne t’attendais pas à ça, c’est vrai. Pourtant tu n’es pas déçu, loin s’en faut. Tu es même plutôt heureux, quelque part, de voir le type derrière le masque, comme s’il s’agissait là d’un privilège. C’est plutôt son franc parler que tu prends de court, alors qu’un langage familier s’échappe de ses lèvres avec une aisance déconcertante. Il n’est pas sans te rappeler quelqu’un, il est vrai. Et cette constatation est si douloureuse que tu préfères la laisser de côté, ne pas y penser davantage malgré cette impression qui s’insinue en toi et te donne presque envie de vomir.
“Je- ... Non, je ne suis pas du tout… Non !” bégayes-tu faiblement, faible protestation quant au fait que tu pourrais être déçu. Car ce n’est pas le cas (peut-être même est-ce le contraire, tu ne sais pas). “Ce n’est pas du tout ce que je…” une escort girl ? Cela ne t’est jamais venu à l’esprit ! Et cette remarque te fait quelque peu rougir, car tu as l’impression qu’on a mal interprété tes intentions.
Finalement, il te propose de t’asseoir et tu te racles légèrement la gorge avec de t’exécuter sans le lâcher du regard. Lorsqu’il te parle du spectacle, tu ne peux t’empêcher de sourire, de te détendre très légèrement. Tes mains se joignent entre elles et tu finis enfin par aligner quelques mots les uns à la suite des autres :
“O-oui ! Il m’a fasciné, c’est le mot. Je suis désolé si cette intrusion vous paraît grossière ; à vrai dire je ne pensais pas vous déranger, il m’a seulement semblé important de venir vous rencontrer pour… Eh bien, simplement pour vous féliciter,” dis-tu avec un sourire alors que ton stress s’évapore légèrement malgré le nœud toujours formé dans ton estomac. “C’est un honneur de vous rencontrer, et je vous assure que je ne suis pas venu avec l’idée de… Avec de mauvaises intentions ou… Quoique ce soit d’autre. Je suis désolé si je vous ai donné cette impression !” ne peux-tu t’empêcher de déblatérer, ponctuant ta phrase d’un petit rire nerveux, avant d’ajouter : “A vrai dire, j’ai entendu beaucoup de bien de votre spectacle et je suis heureux d’être venu y assister. Voyez-vous, je …”
Tes yeux se posent sur la perruque brune et ton visage se détend. Tu as toujours été fasciné par les artistes, par cette manière dont, sur scène, tout se transforme. On peut être qui on veut, lorsqu’on joue, n’est-ce pas ? Tu penches légèrement la tête sur le côté, ancien réflexe de ta nature d’oiseau de nuit.
“... Cet endroit a une signification particulière, pour moi, et votre spectacle m’a, pour ainsi dire, remonter le moral.” dis-tu franchement avec un sourire. Car tu parles à quelqu’un que tu ne connais pas et qui ne te connais pas ; deux inconnus qui ne seront jamais rien l’un pour l’autre - et c’est peut-être pour ça que les mots te viennent un peu plus facilement (et sûrement pas parce qu’il lui ressemble, qu’il dégage cette aura si familière avec laquelle tu as toujours été en confiance). “Vous êtes artiste depuis longtemps ?” demandes-tu, les yeux légèrement brillants alors que l’odeur familière de la cigarette détend tes muscles les uns après les autres sans que tu ne saches pourquoi ; sans doute as-tu inconsciemment associé cette fragrance à lui et à ces moments hors du temps, après le sexe, lorsqu’il restait un peu et fumait une cigarette sur le rebord de ton lit.
Dernière édition par Stolas le Mer 19 Juin 2024 - 17:21, édité 1 fois
Dimitri B. Heydrich
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Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Jeu 23 Mai 2024 - 22:28
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Cette visite, je l’espérais pas vraiment. Mais bon cela faisait partie des inconvénients du métier alors autant s’y plier puisque de toutes façons j’avais pas vraiment le choix. Et puis, d’après Enri il l’avait briefé sur les règles de sécurité, donc bon ça devrait bien se passer. Est-ce que j’avais peur des minables qui me tournaient autour ? Pfff vous m’avez bien regardé, vraiment ? Non c’est pour que ces règles existaient. La dernière fois qu’un type avait osé me toucher, il s’était retrouvé à l’hôpital avec un bras en charpie et deux côtes cassées. J’avais alors reçu des brimades de la part de mon patron. Des brimades ? Vraiment ? Depuis quand on avait pas de droit de se défendre lorsqu’on était attaqué ? On appelle ça de la légitime défense, connard !
Attendant la visite de mon invité de ce soir, j’avais décidé de m’en griller une bien à l’abri dans mon canapé. Suffisamment éloigné pour voir tout ce qui se passait et me tenant prêt au besoin. En voyant l’homme arrivé dans la salle, j’avais pas pu empêcher un sourire moqueur d’apparaître sur mes lèvres. La surprise était totale ça c’était claire. J’en étais assez content, imaginant qu’il se tirerait vite fait après avoir été grandement déçu par ce qu’il voyait. Il faut dire que j’étais à des kilomètres de la femme qui l’avait fait fantasmer durant une demi-heure sur scène, non ? Mais d’un côté, je devais bien admettre qu’il m’intriguait. J’en avais vu des gars passés cette porte. Mais généralement c’était des gros beaufs qui me balançaient vannes après vannes. Et elles étaient d’un lourd. Non franchement, mêmes les miennes étaient plus drôles et j’étais pas franchement connu pour mon humour ravageur. Mais là dès son entrée, il semblait timide et peu à l’aise avec la sexualité… peut-être même avec sa propre sexualité ? Ah ben ça me changeait ! Il en faudrait plus des exemplaires comme ça. Peut-être que la soirée serait pas si désagréable que ça.
« C’est quoi ton problème, mec ? T’as donné ta langue au chat ? Si tu peux pas aligner trois mots dans une phrase ça va être compliqué. Je parle pas le morse. »
Etant assez content de l’impression qu’il me donnait, et aussi parce qu’il était assez mignon dans son genre, je lui proposais de s’asseoir en face de moi. J’espérai qu’une question bateau lui permettrait de se détendre un peu. Et ça marchait, ça marchait même tellement bien que j’arrivais plus à le faire taire. Mais c’était pas déplaisant. Il avait toujours autant l’air coincé mais il prenait le temps et réfléchir à ses mots et il semblait vraiment vouloir me féliciter. Pour le plaisir de le faire. Tout simplement. Je voulais bien croire en sa sincérité et je haussais simplement les épaules.
« Oh tu sais je commence à avoir l’habitude. Des mecs lourds comme pas possible j’en ai vu défiler depuis que je bosse ici. Mais t’es le premier à pas m’avoir proposé de voir la face cachée de sa lune après deux secondes de conversation. C’est déjà un bon point pour toi. »
Pourquoi est-ce que tout d’un coup je m’étais mis à le tutoyer ? Je sais pas. Ca m’était venu naturellement. Il y avait quelque chose dans sa candeur et sa politesse qui me mettait étrangement à l’aise très rapidement. J’acceptais ses compliments. Ca faisait toujours plaisir d’en avoir. Surtout quand on avait été comme moi habitué par sa famille à se voir comme une grosse merde. Au moins ça voulait dire que, contrairement à ce qu’ils adoraient me répéter, j’avais pas tout foiré. Et ça faisait vraiment plaisir. Mais j’avais rapidement une autre envie. Celle de m’intéresser à lui. Quand il déclara que cet endroit lui rappelait des souvenirs, cela me ramenait à ma propre enfance. Bon clairement, on avait certainement pas eu la mienne. C’était pas mes parents qui auraient eu les moyens de m’emmener ici. L’argent il se le gardait pour eux… pour rembourser leurs conneries. Il y avait pas vraiment de l’argent qu’il pouvaient nous consacrer pour ce genre de sortie… encore moins de l’argent qu’on disait propre. Je tirais un peu sur ma cigarette.
« Pas des bons souvenirs, hein ? Laisse-moi deviner. Tes parents te forçaient à venir ici quand t’étais petit parce qu’il fallait bien trouver une sortie à faire en famille alors que c’était pas ton kiff ? T’as la gueule d’un golden boy qui a toujours été trop gâté par ses parents. Ou alors c’est autre chose ? »
Je me lancerais plus tard sur le débat droit qu’on accorde aux gosses de privilégiés et pas aux autres. Là c’était franchement pas le mood que je souhaitais installé entre nous. Et sûrement pas celui qu’il désirait non plus. Je finis par me poser une autre question que j’hésitais pas à lui demander. Après tout, j’étais connu pour ma grande gueule.
« Si tu permets… si cet endroit te déprime autant pourquoi tu prends la peine de te déplacer jusqu’ici ? Je veux dire il y en a des salles de spectacle sur l’île. Et je suis sûre qu’il y en a des artistes beaucoup plus doués que moi. C’est un peu con de payer une blinde ton ticket d’entrée rien que pour un spectacle. Même si tu t’es bien amusé. »
Puis il se passa quelque chose d’étrange. Un truc qui m’était jamais arrivé jusqu’ici. Il s’intéressait à moi. Vraiment ? J’avais encore jamais vu un de mes visiteurs qui prenait le temps de le faire. Généralement il regardait que leur nombril. Et Moi… et Moi… à croire qu’il y avait que leur gueule qui les intéressaient et qu’ils me prenaient pour un putain de psychologue. Mais pas lui ? Il avait vraiment l’air de vouloir en savoir plus sur la bimbo factice qu’il avait vu sur scène quelques minutes plus tôt.
« Moi ? Eh ben je… je… »
Un doute naquit dans mon esprit… un doute qui failli envahir tout mon cerveau si je l’avais laissé faire. Et si c’était en réalité un espion envoyé par ma famille pour me retrouver ? Mais non, ça n’avait pas de sens. Il avait pas vraiment la tronche de l’emploi. Je laissais tomber pour le moment mais ça m’empêcherait de toutes façons pas de rester prudent. Je repris donc la conversation.
« Je le suis pas depuis très longtemps en fait. Deux ans à tout cassé. J’ai toujours voulu être artiste mais ma famille était pas très chaude à cette idée. La plupart du temps je m’entraînais tout seul en cachette. Et puis là j’ai décidé de réaliser mon rêve. J’avais pas envie d’être un chien obéissant pour ma famille toute ma vie. Je voulais être libre, tu comprends ? »
Quel mode de vie dangereux, te dis-tu en écoutant le témoignage de ton interlocuteur. Tu ne peux qu'imaginer d'étranges personnages malintentionnés venir jusqu'ici dans l'espoir vicieux de parler avec la belle artiste vue sur scène. L'image de leur mine déconfite t'arrache immanquablement un sourire discret que tu caches derrière ta main. Curieux, tu te demandes ce qu'il veut dire par la face cachée de la lune et comprend peut-être un peu tard qu'il s'agit d'une métaphore pour quelque chose de bien moins poétique que sa formulation. Une légère grimace remplace ton sourire mais tu ne parviens pas à croire que celui qui te fait face puisse facilement se laisser faire. Au contraire. Tu supposes que ceux qui ont eu l'audace de prétendre poser leurs mains sur lui ont reçu une correction en bonne et due forme. Tu ne peux t'empêcher de trouver cela un brin excitant, mais ce n'est qu'une pensée lointaine qui effleure à peine la surface de ta conscience.
« Eh bien, je m'y connais certes très bien en étoiles, mais il ne me viendrait pas à l'idée de vous faire une proposition si indécente et maladroite alors que nous venons à peine de nous rencontrer. » dis-tu en arquant légèrement un sourcil. Tu pensais avoir affaire à une jeune femme talentueuse et te retrouver face à un homme te déstabilise mais pour d'autres raisons que celles dont il doit avoir l'habitude. Il ne te laisse pas indifférent, loin s'en faut. Tu n'es pourtant pas venu là pour ça, et tu n'en as, de toute façon, aucune envie. Ton âme appartient déjà à quelqu'un d'autre (et c'est sans doute pour cela que tu souhaiterais presque que ce soit lui).
Lorsque les a priori te sont adressés, tu ne peux t'empêcher de détourner la tête, un rire nerveux aux lèvres. Tu ne sais pas vraiment ce que tu es Stolas, prince trop longtemps laissé seul au sommet de sa tour, mais tu sais ce dont tu as l'air, et, d'un regard extérieur, ce qu'il dit est sans doute vrai. Pourtant, gâté, tu ne penses pas l'avoir été comme l'entend ton interlocuteur. Très tôt livré à toi même au sein du palais, tu n'as jamais connu ni la faim, ni la maladie, ni le manque matériel, tu as toutefois toujours été...
… seul.
Ce mot résonne en toi, du plus loin que tu te souviennes. Tu as été un enfant solitaire, sans amis, tu as vécu isolé au sein de ton propre mariage, tu n'es jamais parvenu à trouver ta place parmi les nobles et toutes leurs épuisantes mondanités ; tes seuls instants de grâces étaient ceux passés en compagnie d'Octavia et de Blitz. Sans eux, tu ne sais pas où tu en serais aujourd'hui (sans doute ne serais-tu pas là du tout). Tu fermes tes yeux l'espace d'une seconde, avant de recentrer ton attention sur la discussion.
« Non, ce sont de bons souvenirs, » affirmes-tu avec un léger sourire aux lèvres. Tu revois Octavia, enfant, déambulant au milieu des attractions, pontant du doigt tout ce sur quoi ses yeux émerveillés se posaient. Tu te revois aussi, toi, enfant, amené au cirque. Tu te souviens de votre première rencontre, à lui et toi. Tu ne peux pas dire que tout cela t'es douloureux. « Nostalgique. C'est le mot. Je me souviens de beaucoup de choses liées à un endroit en tout point similaire et... Eh bien, aujourd'hui ces événements sont révolus, voilà tout. » dis-tu d'une voix curieusement sérieuse, pensive, alors que ton regard se perd sur le mur, derrière l'homme qui te fait face. « L'affiche de votre spectacle a attiré mon attention et je voulais venir y assister, garder l'aura de ces bons souvenirs intacts, leur redonner de l'éclat. » un soupir s'échappe de tes lèvres alors que tu reportes ton attention sur lui, que tes traits s'adoucissent.
Le prix du ticket d'entrée ne t'a pas effleuré l'esprit. Tu n'as jamais eu de réelle notion concernant l'argent et les dépenses, tu as toujours possédé plus d'or et de trésors que tu ne pouvais en dépenser, de toute manière. En tant qu'agent de la TVA, ce n'est pas non plus un problème. Tu te rends cependant compte que ce qui est trivial pour toi est important pour d'autres, question que tu ne t'étais jamais vraiment posé auparavant, et tu ne sais pas vraiment quoi répondre à cela. Tu connais les différences sociales, elles n'ont simplement pour toi pas d'importance. Elles auraient peut-être dû en avoir. « Il est vrai que c'est une certaine somme, mais … Cela en valait la peine, au bout du compte. Merci pour votre performance. Je connais mal les autres artistes, c'est vous que je souhaitais venir voir. »
Ce qui vous ramène au sujet principal de votre rencontre : sa prestation. Peut-être est-ce ce qui te pousse à poursuivre la discussion avec lui. Lorsque tu lui poses une question, afin de continuer votre rencontre, il semble hésiter un instant à te répondre. Peut-être n'a-t-il tout simplement pas envie de parler de lui, de son parcours. Il semble être quelqu'un d'ancré dans le présent, qui ne s'embarrasse de rien et va de l'avant. C'est une aura qui t'inspire un peu, qui te donne envie de relever la tête à ton tour. Il choisit finalement de te répondre et tu en es heureux ; tu poses à nouveau ses yeux sur lui, détailles ses traits du regard alors qu'il te répond. Sa philosophie est inspirante, comme tu le pensais. Un être libre et indépendant, quelqu'un qui a pris en main son destin. Les traits de ton visage s'adoucissent à nouveau et tu hoches la tête.
« Je comprends, oui, et je t'en félicite, être libre n'est pas toujours simple et peu de personnes parviennent à choisir leur destiné. » tu ne sais pas vraiment si tu dis cela pour toi, ou de manière générale – les deux sont vrai. La famille est une notion parfois compliquée et tu n'oses pas émettre de jugement concernant son histoire que tu connais très peu – tu viens à peine de rencontrer cet homme, quel droit aurais-tu eu de te prononcer ? « Tu as eu raison de persévérer, ton spectacle est... très bien. Pourquoi as-tu choisi ce personnage, sur scène ? » demandes-tu avec curiosité. Tu sais que certains font ce choix, tu te demandes cependant ce qui peut pousser à choisir un personnage parmi tant d'autre pour incarner une forme artistique. « Est-ce en rapport avec quelque chose que tu souhaites raconter en particulier ? »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Lun 27 Mai 2024 - 23:32
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Il est mignon à avoir l’air tout perdu en me regardant comme il le fait là. A me sortir des discours pour s’excuser d’une conduite indécente qu’il a jamais eu et qu’il compte apparemment pas avoir envers moi. Bof, c’est pas plus mal dans le fond. Quitte à ce que je sois obligé d’accueillir des fans autant que ça soient des gars qui ont une bonne éducation. Et quand je dis « bonne éducations » je parle pas forcément des bourges, hein ! Non parce que j’en connais des bourges qui donnent l’impression d’être des gentlemen avec une vie parfaite et qui font des conneries innommables quand les autres ont le dos tourné. Du genre qui battent leurs enfants, qui trompent leurs femmes à tour de bras, qui se prennent des putes et des escort boys ou girls pour pimenter leurs vies. Ces types-là il y en a à la pelle. Mais pas lui. Enfin c’est pas l’impression qu’il donne en tout cas. Je pourrais me tromper mais bon, je m’intéresse pas assez à la vie des autres pour en avoir quelque chose à foutre de ce qu’ils font dans leurs plumards. Je tire sur ma cigarette, à peine intéressé par ce qu’il me raconte au départ.
« Tant mieux, je préfère ça. »
On passe sur le sujet du parc d’attraction et là je me rends compte que j’avais tout faux. Pourquoi est-ce que je m’étais imaginer que c’était des mauvais souvenirs en fait ? Ca pouvait aussi lui en rappeler des bons, non ? Je levais un sourcil quand il disait que c’est évènements étaient révolus. Oh merde ! Est-ce que ça voulait dire qu’il avait perdu les gens avec lesquels il venait dans des endroits comme celui-ci ? Comme toujours, je parlais sans réfléchir. Qu’est-ce que j’avais pu être stupide. Il y a des fois je ferais mieux de la fermer, ma grande gueule. Je n’osais pas lui poser la question. C’était peut-être un peu trop perso comme sujet alors qu’on se parlait depuis à peine 5 minutes. Je me concentrais alors sur autre chose. Un truc qui me chiffonnait autant que l’entendre dire que ces beaux souvenirs étaient terminés. Après tout, j’étais un peu là pour ça, non ? Pour vendre du rêve et pas faire pleurer les gens. Même si mon expérience perso prouvait que j’étais bien plus doué pour la deuxième option que la première. Je haussais alors les épaules.
« Ca me fait plaisir de savoir que t’as passé un bon moment. Et que ça t’ait rappelé de bons souvenirs. C’est cool ! Mais tu sais… c’est peut-être pas bon de t’enfoncer comme ça dans tes vieux souvenirs. Il y a peut-être mieux à faire. Pourquoi tu t’en ferais pas de nouveaux ? Il y a pas un membre de ta famille, un pote, un amoureux… ou une amoureuse avec qui tu pourrais venir passer du bon temps ici ? »
Pourquoi quand je lui avais parlé j’avais forcément pensé qu’il était gay ? Appelez-ça l’instinct ou le « gaydar » mais je l’imaginais pas avec une fille. Remarquez je pouvais très bien me gourer. Et c’est pour ça que j’avais pris la peine de me corriger. Et puis bon avec le coup du billet, c’était un peu dommage de venir seul. Même si je sais qu’il y avait des gens que ça ne dérangeait pas du tout.
« Eh ben, je pensais pas que je valais aussi cher. Ni moi, ni mon spectacle d’ailleurs. Il faut que je pense à demander à mes boss d’augmenter mon salaire. »
J’avais déclaré ça en riant. C’était pas méchant, hein. C’est juste que je savais pas vraiment comment réagir. C’était rare que je reçoive des compliments comme ça. Je pensais qu’une blague bidon ben ça ferait mieux passer la pilule. Bref, c’était pas bien malin de ma part mais c’était pas grave. Alors pour rentabiliser le prix qu’il avait payé, j’étais prêt à discuter vraiment avec lui. Et puis, je sais pas il avait un truc qui me faisait me sentir à l’aise avec lui. J’avais même plus besoin de me forcer à ce moment-là à vouloir être avec lui. J’avais juste envie de prolonger le moment. Comme si j’étais en train de me faire un pote. Ouais je sais les bons à rien comme moi ça fait pas bon ménage avec les types huppés dans son genre. Mais je voulais juste profiter de l’instant présent.
« Ah donc j’avais raison ! Tu viens bien d’une de ces familles de richtos, c’est ça ? Tu parles de toi là, non ? Et pourquoi t’enverrais pas tout balader ? Perso moi je trouve que la vie est trop courte pour écouter les connards qui me disent de pas faire ce que je veux dans la vie. J’en profite c’est tout et je laisse personne me dicter ma conduite. Pour moi c’est ça le secret du bonheur. »
Je fumais encore un peu, réfléchissant à la question qu’il venait de me poser. Preuve que ça cogitait pas mal dans sa tête. Peut-être même plus que dans la mienne.
« Pourquoi j’ai choisi de me déguiser tu veux dire ? J’en sais rien… enfin d’un côté c’est pour me cacher. Comme je t’ai dit, ma famille est vraiment pas très fan de mes choix de vie. Je préfère éviter les emmerdes avec eux. Et puis je sais pas, il y a une liberté, Une façon pour moi de faire comprendre aux gens que… De un, ils peuvent réaliser n’importe lequel de leurs rêves. De deux, qu’il faut pas laisser notre naissance déterminer tout le reste. C’est pas parce qu’on est né prolo et dans le ghetto qu’on vaut moins bien qu’un autre qui a tiré les bonnes cartes à la naissance. J’ai envie d’éclater cet ordre établi de merde. Et c’est aussi pour ça que j’ai choisi ce surnom. Parce que comme une tempête j’ai envie de tout dévaster sur son passage. »
Je me passais alors une main sur mon visage, riant légèrement. Mon discours m’avait complètement échappé et je m’étais même pas rendu compte. J’écrasais ma cigarette avant de reprendre la parole.
« Tu sais, le prends pas mal mais honnêtement je t’aime bien. Ca fait un bail que j’avais plus reparlé de tout ça à personne. Et ça fait du bien. Ca me fait penser, je sais même pas comment tu t’appelles. Tu veux bien me dire ? Que je sache à qui je m’adresse ? »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Ven 31 Mai 2024 - 13:07
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
Les souvenirs sont tout ce qu’il te reste. Sans eux, qui serais-tu devenu, lors de ton intégration à la TVA ? L’ombre de toi-même, silhouette floue dans un décor étranger, déambulant à travers l’espace et le temps. Mais peut-être que les souvenirs sont aussi ce qui t’enchaîne, qu’oublier serait plus simple, moins douloureux. Pourtant, une part de toi refuse cette simplicité. Oublier Octavia, oublier Blitz ? Impossible. Tu préfères encore enlacer cette souffrance, l’accueillir comme une part de toi, extension de ton être, plutôt que de ne pas te rappeler de leurs visages et de leurs noms. Et, oh, comme ils te manquent en cet instant. Tu donnerais cher pour leur adresser la parole, leur dire ce que tu n’as pas eu l’occasion de leur dire avant ton départ, les enlacer même une dernière fois.
L’artiste qui te fait face, dont tu ignores d’ailleurs le vrai nom, est gentil de t’encourager de la sorte, de t’offrir des conseils bienveillants, sans arrière pensée. A cela, tu souris avec douceur. Il ne peut pas connaître ton histoire ; ses présomptions qui t’arrachent ainsi le cœur ne sont donc pas de sa faute. Tu poses tes mains sur tes cuisses et tes poings se serrent légèrement autour du tissu de ton pantalon. Ni famille, ni ami, ni prétendant. Seul ton reflet dans le miroir.
« C'est-à-dire que, non, je- … Je n’ai personne. » souffles-tu avant de secouer légèrement la tête. « Mais vous avez raison, il n’y a pas de mal à se faire de nouveaux souvenirs, j’imagine. » ajoutes-tu avec un petit rire. C’est tout à fait le genre de conseil que tu aurais pu recevoir de ton diablotin préféré, si tu avais laissé paraître tant de nostalgie face à lui. Ne pas se laisser abattre, continuer d’avancer, se façonner sur de nouvelles bases. Oui. Peut-être que c’est ce que tu devrais faire. « Merci pour vos conseils. »
La discussion reprend sur un terrain plus neutre, celui de son spectacle - et tu préfères autant qu’il en soit ainsi. Sa remarque t’arrache un nouveau rire discret caché derrière ta main alors que tu penches la tête sur le côté. Tu n’es toi-même pas un artiste, mais tu es sensible à l’art de la scène, aux esthétiques que dégagent les spectacles, et à l’aura de celleux qui se produisent sur scène. Quoiqu’il en soit, tu es persuadé que ton interlocuteur mériterait une augmentation.
« Votre augmentation serait méritée. » dis-tu dans ton rire, alors que tu es pourtant très sérieux, et tu sens tes joues t’arrondir d’un sourire sincère, joyeux. Cela faisait longtemps que tu ne t’étais pas senti aussi léger. Peut-être avais-tu tout simplement besoin de sortir, de parler à un inconnu, d’oublier un instant les lourdes responsabilités posées sur tes frêles épaules. Ce qu’il dit pourtant ensuite t’interloque, te rend silencieux, pensif et t’oblige à détourner légèrement les yeux. Tu n’es pas offensé par ses propos, loin s’en faut. Dans le fond, il a raison ; dans les faits, ta situation est plus compliquée qu’il ne le pense. Tu n’as pas le choix. Tu ne l’as jamais eu. Un léger ”Ah” amer s’échappe de tes lèvres alors que ton regard se voile d’une tristesse que tu tentes de dissimuler derrière un sourire. « Eh bien, oui, je viens d’une famille puissante, c’est exact. Mais- … » tu hésites à parler de toi ; tu ne peux certes pas mentionner tes activités pour le TVA, même si tu meures d’envie de partager ça avec quelqu’un d’autre. « C’est une très belle philosophie, mais je n’ai pas vraiment le choix. » dis-tu simplement, résumé de tout ce que tu aurais bien pu dire.
Tu recentres plutôt votre conversation vers lui, sur ses choix artistiques, sujet que tu trouves bien plus intéressant que tes états d’âme. Un discours qui entre en corrélation avec ce qu’il essayait de te dire plus tôt. Une liberté impétueuse, passionnée. Ces explications t’arrachent un nouveau sourire. Tu aimes ce que cet artiste représente, ce qu’il exprime, et ses explications te plaisent encore davantage. Quel beau message pour les autres. Une tempête qui dévaste tout sur son passage, alors - tu trouves ça à la fois drôle et bien trouvé. Tu hoches donc la tête, légèrement émerveillé. « C’est vrai, vous me faites un peu penser à une tempête, » dis-tu en riant. « Cela faisait longtemps que je n’avais pas parlé avec quelqu’un d’aussi ouvert d’esprit, d’aussi libre dans sa manière d’être et de penser. Merci de m’avoir rappelé ça. » dis-tu avec douceur alors que tu te rends compte que partir te sera difficile, que tu n’as pas envie de quitter cette loge. Tu te sens plus accueilli que partout ailleurs, et tu ne saurais dire d’où vient ce sentiment de familiarité et de confort (sans doute est-ce la cause de ces dernières années passées au service du TVA, endroit que tu as toujours trouvé froid, inhospitalier, impersonnel). Il te faudra pourtant te lever, tôt ou tard, pour prendre congé et ne pas importuner Thunderella plus longtemps.
Lorsqu’il te demande ton nom, qu’il te complimente ainsi, qu’il t’avoue bien t’aimer, tu ne peux empêcher ton coeur de s’emballer, tes joues de rougir furieusement, et tu sens ta bouche devenir sèche. Tu peines à trouver une réponse face à cette question si simple, si basique, alors que tu clignes stupidement des yeux en le regardant. Tu te reprends tant bien que mal, en te raclant la gorge, articulant ton nom, seule entité qu’il te reste : « S-Stolas. » Et tu ne sais pas si tu aurais dû inventer un pseudonyme, mais cela t’est égal. Tu n’as pas envie de mentir. « E-et moi, comment puis-je t’appeler ? » bredouilles-tu en essayant de paraître moins troublé que tu ne l’es. Tu oses même proposer quelque chose que tu ne te serais jamais permis quelques instants plus tôt : « Est-ce … Est-ce que je peux t’inviter à boire un verre, ou manger quelque chose ? J’ose à peine imaginer à quel point une telle performance doit ouvrir l’appétit. »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Ven 31 Mai 2024 - 23:12
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Je me sentais bien bête de lui avoir posé la question sur ses proches. J’avais été très maladroit et il semblait réellement en souffrir. Quel idiot ! Je savais que causer était pas franchement ce que je faisais de mieux. Mais là mettre les pieds dans le plat aussi souvent et en aussi peu de temps. S’il y avait un record à battre dans le Guiness Book je pourrais être classé dedans sous la catégorie connard de haute voltige. Je me sentais mal pour lui. Ca devait être horrible d’avoir personne dans sa vie comme ça.
« Je suis désolé pour toi. »
C’était les seuls mots que j’avais su prononcer. J’aurais bien voulu lui dire que je pourrais devenir son ami au besoin. Mais j’étais franchement pas un cadeau. Et puis qui dit qu’il m’aurait pas ri au nez en entendant cette proposition. J’étais personne, rien qu’une acrobate qui l’avait amusé le temps d’une soirée. Je devais franchement pas être le genre de gars avec lequel il apprécierait de trainer.
« Mais c’est pas parce que tes proches sont pas là que tu pourrais pas te faire de nouveaux copains. C’est à ça que ça sert ce genre d’endroits. Tu pourrais te faire pleins de bons souvenirs. »
J’étais au moins content de me rendre compte que sur le coup j’avais peut-être pas totalement merdé. Il avait l’air vraiment content de recevoir ce genre de conseils. Et ça me faisait sourire de le voir rire à mes remarques. Déjà parce que si je savais impressionner les autres avec mes pirouettes, je savais pas vraiment comment les faire rire. J’étais pas très doué pour ça. Alors si j’arrivais à arracher à sourire à mon fan s’était déjà ça de pris. Et puis, pour être honnête, je le trouvais hyper mignon quand il souriait. Ce serait dommage de devoir se priver de ça et de pas en faire profiter les autres. Enfin je veux dire, ça serait dommage pour ceux que ça intéressait. Allez pas imaginer que… enfin bref ! Il confirma gentiment que j’aurais mérité une augmentation. Ouais c’est vrai ça, mais bon ce parc c’était pas vraiment Lulu World non plus. Ils pouvaient pas faire des miracles avec un pars qui remportait pas beaucoup d’argent. Peut-être qu’un jour une place se présenterait et que je pourrais saisir ma chance. Mais pour le moment, je ferais avec ce que j’avais.
J’essayais de l’encourager, de faire ce grand pas vers l’inconnu que j’avais fait moi-même. Moi non plus j’avais pas franchement le choix. C’était toute la pègre de l’île liée à ma famille qui était à mes trousses. Je risquais ma vie à chaque fois que je sortais de chez moi ou de la piste. Mais je m’en contre carrais de leurs opinions. Au moins je pourrais vivre heureux et libre. Même si elle serait finalement très courte. Il vaut mieux vivre à 100% pendant 30 ans que de s’emmerder comme un rat mort dans une vie chiante au possible pendant 80 ans, non ? Il ne semblait pourtant pas le comprendre. Je pouvais le comprendre. Vivre dangereusement n’était pas vraiment du goût de tout le monde. Et je pouvais comprendre qu’il en avait peur. C’était normal.
« Bon ben dans ce cas j’espère que tu pourras trouver un truc ou quelqu’un en dehors de ce cercle pourri qui pourra t’aider à vraiment profiter de la vie. C’est tout le bien que je te souhaite. »
Je répondais ensuite à ses questions sur mes choix artistiques. Je devais bien admettre que ça me faisait très plaisir. C’était rare les gens qui s’intéressaient vraiment à moi pour ce que j’étais. C’est-à-dire une personne… et pas qu’une midinette qui servait à faire fantasmer ces types en costard en manque d’attention ou d’affection. Et c’était son cas. Ca me faisait tellement plaisir d’avoir pu rencontrer quelqu’un comme ça. Vraiment. Et apparemment ce que je ressentais été réciproque. Je me mis à m’imaginer que ça pourrait peut-être être moi qui pourrait vraiment l’aider à le libérer de ce fardeau qu’étais sa vie misérable. Moi qui avais réussis à le faire rire et à s’ouvrir. Mais je chassais vite cette idée de ma tête. Les bons-à-riens comme moi ça avait rien à faire avec les gens de la haute. Je le savais. Je me contentais alors de hausser les épaules.
« C’est rien. Tu sais s’il y a au moins une personne qui a compris le message je suis content. Comme je t’ai dit tu devrais peut-être te relâcher un peu. Profiter de la vie. Même si ces moments sont rares et que t’as pas trop le choix, eh ben ça reste précieux. »
Je lui avouais alors que je l’aimais bien. C’est vrai, on avait pas passé beaucoup de temps ensemble, c’était le moins qu’on pouvait dire, mais je m’étais rarement senti aussi bien en présence de quelqu’un. J’étais apaisé et en confiance et c’était presque un miracle que ça m’arrive. Mais je restais un peu con lorsque j’observais sa réaction. Je l’avais vu rougir comme une tomate. Il faut dire qu’il était blanc comme un linge alors ça se voyait tout de suite. Je restais muet quelques secondes. Est-ce que… est-ce que je lui plaisais ? Je veux dire par comme ces autres bourges lubriques qui voyaient en moi qu’un putain de morceau de viande. Mais comme quelqu’un qui pouvait réellement apprécier ma compagnie ? Oh merde ! Là c’est moi qui ne savait plus trop comment répondre. Comment il avais dit déjà ? Stolas c’est ça ? Stolas… c’était vraiment un prénom, ça ?
« Enchanté Stolas. Et toi tu peux m’appeler Dimitri ou Thunder… tout le monde m’appelle comme ça. Tu sais c’est un peu ce genre de surnoms qui vous collent à la peau. Mais ça me gêne pas. »
Je souris quand il me proposa cette sortie. C’était pas difficile de comprendre que ça avait dû vraiment être dur à la sortir celle-là pour lui. Ben forcément, il avait pas d’amoureux ou d’amoureuse pas de pote. J’étais peut-être la première personne à qui il osait poser la question depuis très longtemps. C’était assez flatteur si c’était le cas. Je souris malgré moi. Maintenant que je me sentais en confiance, je pouvais bien lui accorder ça, non ? Et puis si je m’étais trompé ben je me défendrais le moment venu.
« J’en serais ravi. Et tu sais quoi, quitte à ce que tu soies ici, je pourrais en profiter pour te faire faire un tour des lieux. Comme ça t’aura vraiment profiter de ton billet et de ta visite. »
Je lui adressais alors un clin d’œil avant de reprendre très fier.
« En plus dans le parc, il y a un stand qui fait les meilleurs hot dogs et fish et chips de l’île. Je pense bien que c’est pas vraiment ce que t’as l’habitude de manger mais je t’assure que ça vaut le détour. »
Je me relevais alors en un bond, ravi de cette idée qui m’amusait beaucoup.
« Mais d’abord, il faut que je me change. Est-ce que tu pourrais m’attendre dehors ? J’en ai pour cinq minutes. »
J’allais quand même pas le laisser me regarder me changer. Je voulais bien sortir avec lui pour la soirée mais fallait quand même voir à pas pousser le bouchon trop loin non plus. Je ressortais quelques minutes plus tard avec une tenue totalement différente. T-shirt rouge, pantalon noir, blouson de cuir et botte assortis. Ouais sortir habillé en mec c’était ce qui me conviendrais bien ce soir. Je le rejoignis tout sourire.
« Bon on y va. T’es prêt à vivre la meilleure soirée de ta vie ? »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Sam 1 Juin 2024 - 19:05
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
De nouveaux copains, de nouvelles connaissances, de nouvelles perspectives. Oui. Mais comment faire ? De toute ton existence, tu ne t’es jamais vraiment lié à d’autres personnes, Stolas. Tes proches se comptent sur les doigts d’une seule main, au nombre de deux. Tu ne peux donc que sourire face à ses encouragements, faire bonne figure alors qu’il essaye de te donner confiance. Tu ne peux lancer à la tête d’un inconnu tes craintes et tes insécurités, celles qui tournent sans cesse dans ton esprit, spirale terrifiante qui menace souvent de t’engloutir lors des mauvais jours. Et oh, comme il est gentil de te dire tout cela, et comme tu aimerais pouvoir croire en ses paroles, sortir de cette torpeur qui te maintient dans l’ombre afin de retourner dans la lumière. Peut-être le bonheur est-il à portée de main ? Tu l’ignores. Peut-être essayeras-tu de te glisser dans ces rayons qui te semblent si lointains, qui t’effraient même un peu.
Les bons moments sont rares, comme il le dit si bien, une joie éphémère qu’il faut saisir avant qu’elle ne s’échappe. Finalement, ne reste-t-il pas que cela, au bout du compte ? Des souvenirs. Rien d’autre. Rien que des images. Peut-être, donc, Thunderella a-t-il raison. Peut-être devrais-tu profiter de l’instant présent, ne pas laisser le passé engloutir ton esprit, le dévorer et briser ton âme. Une notion difficile pour toi qui réfléchis toujours trop, dont les pensées tournent et tournent et tournent sans jamais s’arrêter. Tu as toujours peur de mal faire, et les mots te sont parfois durs à trouver pour toi qui es pourtant un homme de lettres.
“Je tâcherais de suivre vos conseils,” dis-tu pourtant avec un petit sourire, car tu ne souhaites ni le contrarier ni mettre sur ses épaules une once de ton fardeau. “Merci, vous m’avez donné matière à réfléchir.”
Malheureusement, tu sais aussi qu’espérer un changement est naïf de ta part. Le TVA est un endroit dont on ne peut plus partir. Tu ne sais toujours pas pourquoi toi, alors que, sans pouvoir, tu ne te trouves guère utile pour eux. Protéger l’espace et le temps, sécuriser le multivers, sont des tâches auxquelles tu n’aurais jamais cru devoir faire face. Tu ne peux nier avoir été fasciné par les si vastes lignes temporelles, de tant d’univers différents, de tant de possibilités de futurs et de passés. Tu aurais simplement aimé avoir le choix, pour une fois dans ta vie. Et cela te frustre, t’étrangle. Prisonnier d’un palais, puis prisonnier du temps lui-même.
La lune ne t’a jamais parue aussi lointaine.
Lorsqu’il te fait cet aveu inattendu, tu es pris de court, touché en plein cœur de tes faiblesses : quelqu’un qui te montre de l’intérêt. Tu parviens à articuler ton nom et il t’offre le sien en retour. Dimitri. Tu te sens presque privilégié de connaître cette facette de lui, de l’artiste que tu as vu sur scène et que tu découvres petit à petit. La surprise du début passée, tu es ravi d’échanger ces quelques paroles avec lui, ravi qu’il ait accepté de répondre à ta question peut-être indiscrète, ravi qu’il te donne son prénom. La première personne avec qui tu as l’impression de pouvoir lier un semblant d’amitié, depuis votre arrivée ici. Tu es si excité, soudain, que tu peines à contenir cette joie naissante lorsque tu serres tes mains entre elles. “Très bien, enchanté, Thunder,” dis-tu en souriant à nouveau ; si tout le monde le surnomme ainsi, tu préfères ne pas le mettre mal à l’aise en utilisant son prénom. Tu aurais peur de faire un pas de travers, de faire de mauvaises assomptions. Ce petit quelque chose, en tout cas, te donne la confiance suffisante pour lui proposer une sortie. Tu ne sais pas ce qui t’a pris, vraiment, et tu mords aussitôt ta langue, t’attendant à un refus. Un refus que tu seras prêt à comprendre, auquel tu répondras un : “Oh, bien sûr, où avais-je la tête, tu es quelqu’un d’occupé, tu as sûrement autre chose en tête, autre chose de prévu, haha. Je suis désolé, je ne voulais pas donner l’impression de m’imposer.”
Tes pensées sont coupées par sa réponse positive. Tu entrouvres légèrement la bouche, surpris, le cœur battant. J’en serais ravi. Tu clignes légèrement des yeux avant de sourire davantage, des étoiles plein les yeux. L’idée de sortir dîner en sa compagnie, et d’avoir la chance de visiter les lieux, te rend euphorique. Tes mains se serrent davantage entre elles, comme si tu essayais ainsi de contenir ta joie explosive. “J’en serais ravi !” réponds-tu en écho à ses propres paroles. “C’est une belle opportunité, je- merci.” ajoutes-tu en t’agitant légèrement sur ton siège sans savoir quoi dire d’autre pour exprimer ta gratitude. “Oh, non, un hot dog et- et un fish and chips ce sera parfait ! Je…. N’y ai jamais goûté, mais c’est très bien. Excellent !” t’empresses-tu de répondre. Toute nourriture, tout endroit, seront les bienvenus. Tu n’es pas regardant - tu t’en fiches même un peu. Tu es juste heureux qu’il ait accepté ton invitation, qu’il en soit ravi, qu’il souhaite passer un peu de temps avec toi alors que rien ne l’y oblige. Oui, rien ne l’oblige à te tenir compagnie. Ni lien de sang, ni contrat, … Seulement son bon vouloir. “Oh, oui, bien sûr ! Je t’attends dehors, prends ton temps.”
Tu te lèves d’un mouvement légèrement précipité et te diriges vers la sortie de la loge, prenant soin de fermer délicatement la porte derrière toi pour lui laisser son intimité. Une fois seul dans le couloir, tu ne peux t’empêcher de faire un petit pas de danse, un rire coincé dans ta gorge. Peut-être Thunder sera-t-il ton premier ami, ici ? Tu trouverais cela merveilleux, toi qui n’as jamais vraiment eu ce genre de relation avec quiconque, Blitzø mis à part. Tu refuses cependant de penser à lui pour le moment, bien qu’un élan de culpabilité s’empare déjà de ton cœur. Après tout, cette soirée n’est qu’amicale, rien de plus. Tu n’as pas à attendre longtemps avant que Thunder ne se présente devant toi, et malgré tes efforts tu ne peux t’empêcher de faire le parallèle avec ton petit diablotin. Tant de choses les rapprochent, tant de leur manière d’être que dans leur style vestimentaire. Et il y a ce petit quelque chose, cette aura, ce tu-ne-sais-quoi qui fait battre ton cœur contre ta poitrine. Tu souris, pourtant, face à lui, face à ses propos, et hoches vigoureusement la tête.
“La meilleure ?” dis-tu en riant. “Je suis prêt, je te suis !” affirmes-tu en lui emboîtant le pas dans les couloirs. Tu ne peux empêcher les questions de franchir tes lèvres au fur et à mesure de votre avancée : “Combien de fois joues-tu ici par semaine ?”, puis “As-tu d’autres spectacles de prévu ?” et “Quel genre de spectacle rêverais-tu de jouer sur scène ?”. Tu espères ne pas te montrer trop curieux, trop envahissant, mais puisqu’il t’a proposé de te faire faire le tour, il te semble naturel de parler de son travail, de sa passion ; tu veux en savoir plus sur ce qui l’anime, sur ce qui l’a poussé à aller contre l’avis de sa famille pour monter sur scène et se produire. “Je t’admire, tu sais. Ton courage, et ta détermination pour atteindre ton rêve.” avoues-tu en baissant les yeux sur lui, un doux sourire au coin des lèvres. "Je n'ai jamais songé à monter sur scène, mais ... Je chante un peu, de temps à autre, et, peut-être que dans une autre vie ..." tu hausses légèrement les épaules. Tu n'es pas sûr que tu aurais fait un bon artiste, mais cette nuit semble propice aux rêves fantaisistes, alors, pourquoi ne pas l'imaginer.
Dernière édition par Stolas le Mer 19 Juin 2024 - 17:18, édité 1 fois
Dimitri B. Heydrich
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Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Dim 2 Juin 2024 - 11:36
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Il était quand même très mystérieux, mon invité de ce soir. La pression qu’il avait sur ses épaules devait être terrible pour qu’il ne réponde qu’en partie à mes questions. Enfin de mon côté je faisais pas vraiment le fier non plus. Je devais réfléchir à chacune de mes réponses et faire gaffe de ne pas trop en dire non plus. J’allais pas lui jeter la pierre. Même si pour le coup, avec lui en face de moi, j’en avais vraiment envie. Il répondait pas énormément à mes conseils ou à ce que je lui proposais, mais j’espérais au moins que ça lui faisait du bien. C’était un peu difficile de répondre à cette affirmation comme il m’en disait pas beaucoup. Mais bon, il avait l’air sincère alors je restais là-dessus. J’avais au moins capté qu’il fallait que je fasse attention à mes questions, histoire de pas avoir l’air trop curieux ou maladroit… enfin maladroit je le serais forcément. Ca faisait partie de ce que j’étais et bon c’était pas à mon âge que j’allais pouvoir changer. Il fallait juste que j’essaie de pas trop le froisser. Enfin pas plus que je l’avais fait jusqu’à présent. Bon sang ! J’étais franchement pas doué dans mes relations avec les autres.
Et pourtant ça l’empêchait pas d’être là et de me sourire, de rire et de s’intéresser à moi. Ca me surprenait, étant donné que très pu de personnes l’avait sincèrement fait jusque-là. C’était peut-être parce qu’étant pas très sociable lui-même, il avait pas vraiment de point de comparaison pour savoir à quel point je pouvais être nul ? Non non il fallait que je chasse ces idées de ma caboche. C’était pas le moment d’avoir des doutes. Surtout que je venais de lui dire qu’il fallait savoir profiter du moment présent. Faux jeton vous dire ? Ouais peut-être un peu. Mais bon, quand on veut donner des conseils, on s’assure généralement de donner les bons, non ? Il me demanda mon prénom et je répondis par les deux qu’on me connaissait. Je risquais pas grand-chose. Après tout, même Dimitri c’était pas vraiment mon vrai prénom. Je l’avais pris en pseudo quand j’avais quitté ma famille. C’était un peu un clin d’oeil, en référence à un clown célèbre que j’admirais énormément quand j’étais petit. Alors bon, même s’il choisissait de m’appeler comme ça c’était pas vraiment la fin du monde. Il choisit cependant Thunder. Ca me convenait très bien. En plus, ça sonnait tellement doux quand c’était lui qui le prononçait. C’était mignon !
Et c’est là qu’il me proposa qu’on aille casser la graine ensemble. J’étais tellement surpris que je devais avoir des yeux ouverts grands comme des soucoupes. Lui, qui était si gentil, si doux et surtout si différent de moi en tout voulait me proposer de passer du temps avec lui ? Sans déconner !?! C’était tellement adorable. J’acceptais… pour sûr que j’acceptais. J’aurais même fini par le lui proposer moi-même s’il m’avait pas fait cette proposition. Et son visage se métamorphosa. On aurait cru que je venais de lui annoncer qu’il avait gagner à la loterie. Et tout ça parce qu’il considérait que passer du temps avec moi ça en valait la peine ? Je me mis à rire gentiment à mon tour. Je pouvais pas m’en empêcher. J’étais tellement heureux de pouvoir me dire que ce qu’on s’apprêtait à vivre comme soirée ça serait peut-être le début d’une toute nouvelle aventure, d’une nouvelle relation. S’il voulait bien de moi comme ami, cela en valait vraiment la peine.
« T’as jamais mangé de hot dog de ta vie ? Eh ben… c’est urgent qu’on rattrape ça alors ! Tu verras, il y a rien de meilleur au monde. »
Il accepta alors de sortir pendant que je me changeais. Preuve supplémentaire que j’avais pas affaire à un gars comme les autres. Je souris en le voyant sortir comme s’il avait le feu aux miches. Il avait vraiment peur de me gêner ou de dépasser les limites de mon intimité. C’était craquant comme tout. Je me changeais rapidement parce que, pour être honnête, j’étais très impatient de pouvoir le rejoindre. C’était une présence qui me manquait déjà… alors qu’on s’était quitté il y a quoi… cinq minutes ? Ca faisait tellement bizarre comme sensation. Mais c’est vraiment ce que je ressentais sans que je puisse m’expliquer vraiment trop pourquoi. Ca avait presque un côté un peu flippant mais aussi grisant.
Je le rejoignis quelques minutes plus tard, lui promettant que cette soirée serait la meilleure de sa vie. Il éclata alors de son petit rire adorable qui me poussa à en rajouter une couche.
« Promis ! Et si c’est pas la meilleure je te promets que je ferais mieux la prochaine fois. »
Euh ouais… alors là Thunder t’en faisait peut-être un petit peu trop non ? Il fallait déjà que j’assure le coup pour celle-ci. Et me connaissant c’était pas vraiment gagné. Une fois encore, je pouvais pas m’empêcher de sourire devant son avalanche de questions. Je pensais que c’était pour chasser un peu sa nervosité. Il avait tellement pas l’habitude de ce genre de rencontres. Je lui ferais pas remarquer ça par peur de le mettre mal à l’aise. Par contre, j’étais prêt à répondre à toutes ses questions et je faisais de mieux pour m’en rappeler. Tout en marchant dans les coulisses, je faisais de mon mieux pour trouver les bonnes réponses.
« Je fais mon spectacle trois fois par jour, et même quatre le week-end. Compte les entraînements en plus, ça fait beaucoup. Je passe presque plus de temps suspendus dans les airs que sur la terre ferme. »
Les questions suivantes étaient plus difficiles. Bon bien sûr que j’avais déjà pensé à mon prochain spectacle, il fallait sans cesse se renouveler pour conserver l’attention du public. C’était très important pour espérer pouvoir garder sa place dans ce genre d’endroit.
« Tu sais… comme je t’ai dit, je passe mon temps en l’air alors j’ai pensé à un truc. Faire un spectacle sur l’espace. Je trouve que toutes ces étoiles et ces planètes ça fait rêver. Je voudrais emmener mon public en voyage dans les étoiles. Ouais je sais c’est pas aussi symbolique que le premier mais je pense que ça pourrait intéresser du monde. »
C’est là que je me rappelais d’une chose qu’il m’avait dite au tout début, alors que je l’accusais d’être qu’un gros pervers comme tous les autres. Je sautais alors, me plaçant devant lui pour l’arrêter dans sa marche.
« Oh mais attends, je viens de penser à un truc. Tu m’as pas dit que tu t’y connaissais en étoiles ? Tu pourrais peut-être m’aider. Je suis ultra motivé mais je suis une brèle pour parler du sujet. Peut-être qu’avec nos talents combinés, on pourrait faire un truc de dingue. »
J’étais ultra motivé par cette idée. En plus, je savais que le monde du spectacle l’intéressait vachement. Il serait donc peut-être aussi intéressé que moi. Mais je me rendais aussi compte que ça faisait déjà deux fois en moins de cinq minutes que je lui proposais qu’on se revoie. C’était peut-être un peu exagéré, non ? J’avais pas envie de lui faire peur. Je rabaissais alors la tête, presque honteux.
« Enfin si… si tu veux bien. Je veux pas te forcer à quoi que ce soit. »
D’ailleurs, me rendant compte que j’étais peut-être aller un peu trop loin, je retournais à ma place et reprenais mon chemin. J’essayais alors de me concentrer sur ce qu’il me disait. Il me fit un compliment qui me fit légèrement rougir. C’était tellement flatteur de se sentir autant admiré et par quelqu’un qui m’avait fait une aussi forte impression peut-être un peu plus. Il me parla aussi du fait qu’il chantait et qu’il aurait peut-être songer dans une autre vie à monter sur les planches. Je sentais alors que je devais l’encourager.
« C’est vraiment très sympa de ta part de me dire ça. Mais tu sais, il suffit parfois de se lancer et le courage lui vient parfois après. Pourquoi tu tenterais pas ta chance ? Parce que c’est bien joli de rêver de le faire dans une autre vie mais là tu vis celle-là et c’est peut-être la seule que tu auras. Tu pourrais réaliser ton rêve, au moins une fois. Tu te sentirais de chanter en public ? T’as déjà fait du karaoké ou des trucs comme ça ? »
Je finis par lui adresser un sourire engageant.
« Est-ce que tu chanterais pour moi ? Je veux dire, tu m’as vu montrer mes talents pendant 30 minutes. Moi je trouve que ça serait assez juste que tu en fasses de même, non ? Et comme je suis du métier, je pourrais peut-être même te donner mon opinion si tu veux vraiment te lancer une fois ? »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Dim 2 Juin 2024 - 17:07
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
Avec cette promesse entre vous, tu ne peux que rire, te sentir plus léger et, surtout noter qu’il souhaite te revoir. Ce sous-entendu te cause une sensation étranger, au creux de ton ventre, comme si des centaines de papillons étaient en train d’y battre des ailes. Tu n’oses pas faire le moindre commentaire sur la question, tu aurais peur de le faire fuir, et tu crains d'avoir mal compris ce qu’il voulait vraiment dire. Peut-être ne disait-il ça que pour plaisanter, pour appuyer ses propos, être charmant. Tu ne devrais pas forger d’espoir qui risquerait d’être déçu. Tu préfères donc laisser couler et te concentrer sur la soirée. Comme il te l’a si bien dit : le moment présent est important, n’est-ce pas ? Tu commences donc à lui poser des questions alors que tu le suis en coulisses. Tes yeux se posent sur chaque recoin, chaque détail pour les graver dans ta mémoire, profiter de cet instant.
“Parfois quatre fois par jour ?” souffles-tu, impressionné par une telle performance. Il fallait en effet être un véritable passionné pour pratiquer autant, tous les jours, avoir l’endurance et l’envie de toujours remonter sur scène. Ton admiration pour Thunder ne fait que grimper, et ton sourire revient sur tes lèvres alors que tu t'enthousiasmes encore davantage.
Lorsqu’il aborde le sujet de son prochain spectacle, ton regard s’illumine. L’espace ? Quel merveilleux sujet ! Tes mains se joignent entre elles contre ta poitrine alors que tu entrouvres la bouche pour laisser paraître ta joie. Tu ne peux que partager ton avis sur le rêve que procure les galaxies. “C’est une idée merveilleuse !” affirmes-tu alors qu’il termine ses explications. Il arrête cependant votre marche, bondissant devant toi, si bien que ton arrêt brusque te fait presque perdre l’équilibre. Tu recules d’un pas, un cri de surprise suspendu aux lèvres sans qu’il n’en franchisse pourtant la barrière. Et sa proposition te coupe le souffle. Tu gardes la bouche entrouverte sans trouver de réponse alors que ton esprit est momentanément court-circuité. Thunder, ce talentueux artiste, requiert ton aide pour son futur spectacle à propos des planètes et des étoiles ? Es-tu en train de rêver ? Es-tu en train d’imaginer un doux et confortable scénario avec ce personnage tout droit sorti de ton esprit ? Cela expliquerait ses nombreuses ressemblances avec Blitzø, et cette familiarité qui te permet d’être plus à l’aise que d’habitude. Pourtant, non, tu es bien éveillé. Cet instant est bien réel. Et tu as dû garder le silence un peu trop longtemps car Thunder baisse la tête, soudain moins sûr de lui, et il se fait presque hésitant en te disant que tu n’es pas obligé, si tu n’en as pas envie.
“Oh, non, non, non ! Excuse-moi, j’ai été pris de court. Bien sûr, ce serait…. Ce serait un honneur ! Un plaisir…” bafouilles-tu alors que vous reprenez votre marche. “Les étoiles me passionnent et je connais très bien l’univers et ses planètes … Je … Pourrais définitivement t’aider pour ton prochain spectacle. J’en serais même ravi ! Et puis, c’est un formidable sujet. Les galaxies sont des sujets de rêves infinis… Je pourrais te parler de la nature scientifique et mythologique de tout ce qui constitue le ciel. ” t’enthousiasmes-tu.
C’est bien là ton sujet favori, celui que tu as lu maintes et maintes fois à travers une panoplie de différents livres. La tâche que l’on t’avais autrefois assignée grâce à ton grimoire. Tu aimes tant parler de ces sujets-là et n’as malheureusement pas grand monde avec qui les partager. Autrefois, tu transmettais ton savoir à ta fille, Via, ton héritière, et tu sais à quel point elle aimait, elle aussi, les étoiles que tu lui montrais avant de la border. Stella détestait t’entendre parler de quoique ce soit, dès que tu ouvrais le bec, elle levait la main pour te faire taire. Tu ne te rappelles pas avoir eu une seule conversation de plus de cinq minutes avec elle. Quant à Blitzø, eh bien … Il semblait vite ennuyé par tout ça, et votre temps ensemble se portrait davantage sur le sexe que sur le dialogue. Tu te souviens pourtant de très belles discussions en sa compagnie, lorsqu’il restait un peu plus longtemps, la nuit ; quelques confidences murmurées sur l’oreiller. Tout ça pour dire que, non, tu n’as pas l'habitude de partager tes passions. Encore moins avec quelqu’un comme Thunder. Encore moins dans l’optique d’aider à la création d’un spectacle. Ton cœur bat la chamade au fond de ta poitrine et cette euphorie te délit peut-être un peu trop la langue alors que tu lui témoignes ton admiration et lui parles de tes rêves enfouis et enterrés.
Et c’est un second choc. Il souhaite vraiment t’entendre chanter ? Te donner l’opportunité de faire résonner quelques mots dans cette magnifique salle, même pour une petite minute, rien que pour lui ? De toute ton existence, on ne t'a jamais proposé une telle chose avec autant de sincérité, de ça, tu en es sûr. Tu clignes des yeux sous le coup de la surprise et c’est à ton tour d’arrêter de marcher alors que la voix de Stella résonne dans ton esprit. “Qu’est-ce que tu es en train de foutre ?” “Je réfléchis.” “Eh bien arrête ! C’est pénible d’entendre tout le temps tes cris stridents !” Ton bras se referme autour de ta taille, comme si tu essayais de fermer tes émotions à double tours, de les enfouir au fond de ta poitrine afin de bloquer tes rêves et tes espoirs. Tu secoues légèrement la tête alors que tu tentes de sourire avec douceur. “Je- … Je ne suis pas venu préparé et je ne voudrais pas … T’embêter avec ça. Je ne suis pas persuadé d’être un si bon chanteur, de toute façon, je finirais plutôt par te casser les oreilles.” dis-tu dans un rire que tu essayes de faire paraître amusé. “Peut-être une autre fois ?” ajoutes-tu pour chasser l’inconfort du moment et lui faire comprendre aussi subtilement que tu peux que tu aimerais bien le revoir, toi aussi, après ce soir.
Tu reprends ta marche à ses côtés, un peu hésitant, mais tu sens qu’il faut que tu changes de sujet pour ne pas laisser planer cette maladresse au-dessus de vous. Tu te racles donc légèrement la gorge. “Hm… Euhm…. Pour te répondre, non, je n’ai jamais eu l’occasion de faire du karaoké. C’est ce jeu où l’on chante les paroles d’une chanson sur la musique, c’est bien ça ?” demandes-tu avec une forme de douceur dans la voix. Un jeu qui semble assez amusant, il est vrai et tu te demandes si Thunder serait tenté d’essayer ce divertissement en ta compagnie. Sans doute pas. Que vous passiez la soirée ensemble est déjà inespéré, qu’il te propose de l’aider dans ses recherches encore davantage, et qu’il te propose même de chanter pour lui dépasse tout entendement. Tu ne voudrais pas pousser ta chance en lui proposant déjà une nouvelle sortie - bien que tu souhaites ardemment les multiplier. Est-ce donc ça, d’avoir peut-être un ami ? Tu te rappelles avec vivacité de ta première rencontre avec Blitzø, lorsque vous étiez enfant. Ton premier ami - bien que ton père ait payé pour qu’il passe la journée avec toi. Tu n’es donc pas vraiment sûr d’avoir le droit de le qualifier d’ami mais cet après-midi avait pourtant été si merveilleuse. Tu te souviens des rires, dans le palais, de votre course effrénée pour ramasser tous les trésors de la maison, de ce temps passé dans le jardin, sous le grand arbre, à partager vos rêves pour l’avenir. Ton cœur se gonfle d’émotions variées, à cette réminiscence. Joie, excitation, nostalgie, regrets, amour. “Ce doit être amusant !” finis-tu par dire seulement.
Tes yeux se posent sur les différents décors stockés dans une salle. “Quels autres spectacles se jouent ici ? Que me conseillerais-tu d’aller voir sur scène ?” car tu reviendras définitivement ici pour voir d’autres artistes… Et peut-être avec l’espoir puérile de le croiser, lui, par le plus grand des hasards. Tu serres à nouveau tes mains entre elles et te tournes vers Thunder avec un sourire heureux. “Cet endroit est merveilleux, je suis heureux de découvrir l’envers du décor, surtout- Surtout …” en ta compagnie. “... Enfin, je veux dire, merci.” tu te racles légèrement la gorge. “Tu as sûrement faim ? Si… Si tu veux je pourrais te parler des étoiles en chemin … ?” souffles-tu, soudain très nerveux. Peut-être qu’il préférerait se vider la tête de ses obligations, ne pas repenser au travail, simplement manger en paix, peut-être en silence. Ce qui t’irait très bien, évidemment. Tu ne voudrais pas l’ennuyer, il a été si gentil avec toi. Tes doigts attrapent un bouton de ton manteau et le tripote convulsivement alors que tu attends une réponse négative.