Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Mer 5 Juin 2024 - 23:03
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Est-ce que c’était maladroit de ma part de lui proposer de nous revoir aussi vite ? Certainement un peu. Après tout, la soirée venait de commencer et c’est sûr qu’il aurait encore milles raisons de changer d’avis. Peut-être même qu’il repartirait juste après s’être enfilé un hot dog et une barbe à papa. J’avais jamais eu vraiment d’amis dans ma vie et les seuls qui étaient resté un moment s’étaient vite enfuis quand il s’étaient aperçu quel raté je pouvais être. Non vraiment, j’étais pas un cadeau. Loin de là. Et il finirait par s’en apercevoir comme tous les autres. C’est sûrement pour ça que je lui avais recommandé de profiter du moment présent. Parce que pour moi après le moment présent, il y avait rien en général. Que la solitude et le regret. Merci pour l’ambiance ! Je haussais les épaules quand il déclara être impressionné par mes performances.
« Oh tu sais, il faut bien gagner sa croûte ! D’ailleurs je t’ai pas demandé. Tu fais quoi dans la vie ? Tu bosses ou tu profites juste de l’héritage laissé par Papa Maman ? »
Ouais OK la question était pas vraiment classe. Mais bon, j’ai jamais dit que le tact et moi ça faisait pas 36 non plus !
Bon du coup, ça m’aurait arrangé qu’il me dise que la deuxième option était correcte. Parce que pour le coup j’en avais un à lui proposer de job. Bon je savais pas s’il accepterait ou pas, mais il avait l’air tellement enthousiaste quand je lui parlais des étoiles. Il m’avait dit qu’il s’y connaissait bien et il semblait vraiment à fond quand je lui parlais du prochain thème de mon spectacle. En vrai, j’étais vraiment partant pour bosser là-dessus avec quelqu’un qui s’y connaissait bien. J’avais eu un instant peur qu’il soit pas motivé, vu comment il restait silencieux après que je lui aie posé la question. Mais très vite, il ouvrit de nouveau la bouche pour prononcer un mot. Et sa réponse me combla de joie. Vraiment ! Il était motivé et ça me faisais super plaisir. Finalement, je l’aurais peut-être mon spectacle rempli d’étoile et il serait fantastique. Vu comment on avait bien matché en quelques minutes de bavardage, j’étais certain qu’on avait le potentiel pour créer ensemble le plus merveilleux spectacle du monde.
« Oh c’est vrai ? Tu serais vraiment chaud pour m’aider ? C’est génial ! Merci ! Et si tu t’y connais vraiment en mythologie et tout ce bordel, peut-être que tu pourrais m’aider à trouver une histoire dans les étoiles qui pourrait être intéressant à raconter sur scène. Je crois que c’est le cas pour les constellations, non ? Enfin c’est ce que j’ai cru comprendre. En tout cas si tu en as une sous le coude, je suis preneur. »
Ah ouais, la franchement j’étais certain qu’on tenait un truc ! Enfin si je faisais pas fuir mon nouvel ami avant qu’on puisse faire quoique se soit ensemble bien sûr. Là ça serait vraiment con. En plus, il pourrait faire plus que de me donner un scénario. Il pourrait participer. Je savais pas très bien s’il arrivait bien à chanter mais il y avait quelque chose en moi qui me disais que oui. C’était peut-être l’instinct ? Ou l’habitude de fréquenter des chanteurs en tout genre. Mais j’avais vraiment hâte de l’entendre. Dommage que ça soit pas son cas. Enfin, c’était pas forcément qu’il était pas motivé. Il était juste timide. Il fallait peut-être que je le bouscule un peu petit peu. Juste assez pour qu’il s’ouvre sans fuir pour autant.
« Dis pas de conneries, tu m’ennuies pas du tout. Et puis je suis sûr que tu chantes très bien en plus. T’as une belle voix rien qu’en causant. Posée, calme et très douce à l’oreille. Je suis sûr que quand tu chantes, on dirait un ange. »
Qu’est-ce que j’étais en train de dire au juste ? J’en faisais pas un peu trop là ? Non parce que là je voudrais le draguer, je m’y prendrais pas mieux que ça. Je voulais pas qu’il se fasse des idées.
« Oui enfin je voulais pas dire que… je pensais que… Enfin bref, je serais content de t’entendre chanter. Un autre fois, c’est promis, hein ? Parce que là je te promets que je te lâcherais pas. Je voudrais pas manquer ça. Pour rien au monde. »
J’avais dit ça en lui souriant, encourageant. Il fallait pas qu’il prenne mes menaces à la légères. Je le lâcherais pas jusqu’à ce que je l’ai entendu pousser la chansonnette. Rien que pour prouver que je m’étais pas tromper sur lui et que ça en valait le détour. Je lui parlais alors de karaoké. Bon sans surprise, il en avait jamais vraiment fait. Je dis sans surprise parce que c’est clairement chiant de le faire sans amis, alors qu’on est pas bourrés. Je hochais alors la tête.
« Ouais c’est ça. Ca s’organise desfois dans des bars entre potes. Les trois quart du temps, on se marre parce que clairement ceux qui montent sur scène sont pas des Pavarotti. Mais on s’en fout dans le fond parce que tout le monde chante comme des casseroles. Ca arrive que certains sortent du lot comme ça mais ils sont pas très nombreux. Il faudra que tu testes un jour… quitte à ce que je t’y traîne moi-même. Comme ça t’aura plus d’autres choix que de chanter. »
Est-ce que j’étais sérieux ? Ben ouais pourquoi pas. A condition qu’on soit encore potes à ce moment-là. Mais ouais, je trouverais ça sympa comme idée. Il finit par revenir sur les spectacles qui étaient joués ici, ceux qui valaient vraiment la peine d’être vus. Je réfléchis alors un moment, avant de lui répondre. Je voulais vraiment lui conseiller ce qu’il y avait de mieux.
« Oh eux… il y a un numéro de claquette qui est pas mal et aussi un numéro de dressage d’animaux avec des ours et des fauves oh et le plus beau c’est le patinage artistique. Deux fois par semaines le week-end ils mettent un énorme patinoire artificielle. Bon la glace dure pas très longtemps mais qu’est-ce que c’est beau. Ce qu’il faudrait c’est que tu viennes un jour le week-end. Tu pourras te faire tous les plus beaux spectacles, si c’est vraiment ça qui te branche. »
Je souris en l’entendant me remercier. C’est fou ce qu’il pouvait être craquant. Il avait l’air de découvrir la huitième merveille du monde grâce à moi et j’en était très fier, vous pensez bien. C’était tellement super de le voir s’émerveiller sur tout ce qui me paraissait tellement banal. J’avais l’impression d’avoir pu amener un peu de bonheur et de rêve dans sa vie. J’en étais vraiment ravi. Il me relança sur le sujet principal, aller casser la graine. Ca me faisait rire parce que mine de rien, il avait vraiment l’air d’insister.
« Je vais finir par croire que c’est toi qui en as plus envie que moi, non ? Allez viens, je vais pas te laisser crever de faim un soir comme celui-ci. »
Sans vraiment y réfléchir, je lui pris la main et le poussais à me suivre jusqu’au dehors. Tout le parc était bondé ce soir-là. Les gens s’amusaient sur les manèges, se bousculaient. Grâces aux manèges, il y avait des lumières de partout et de toutes les couleurs. J’avançais tout souriant, lui lâchant la main pour les lever au ciel.
« Tu vois ça… ça c’est mes étoiles à moi. C’est pour ça que je viens bosser tous les jours ici… l’ambiance, les rires, la fête. Avoue qu’on se croirait au paradis. »
Je pointais alors dans une direction, un marchant tenant un stand de nourriture.
« Et nous on va aller là-bas ! Ca veut dire que t’as devant toi 500 mètres de totale liberté où tu vas pouvoir me parler de ces étoiles que t’aimes tant. »
Je lui indiquais le chemin et lui laissais ouvrir la voie quand la petite camionnette du parc débarqua de je ne sais où et passa juste devant les pieds de Stolas. Par réflexe, je saisis son bras et le tira violemment vers moi. Stolas finit la course dans mes bras, écrasé contre mon torse. N’y prenant pas vraiment garde au début, bien trop préoccupé par le camion.
« Et Alex, tu peux pas regarder où tu vas, espèce de chauffard ? »
Je ramenais mon visage vers Stolas et plongeais mon regard dans le sien. Les yeux dans les yeux, mon visage à quelques centimètres du sien. Je ne manquais pas de rougir avant de m’écarter pour le laisser respirer.
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Jeu 13 Juin 2024 - 4:00
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
La question sur ton travail te donne du fil à retordre ; tu aurais pu te sentir vexé par ses propos mais tu n’en as ni la force, ni l’envie. Au fond, il n’a pas tort. Jusqu’à présent, tel était bien le cas, tu profitais de l’argent de ta famille et ne faisais pas grand chose de tes journées, attendant la pleine lune pour remplir tes devoirs. En dehors de ça … Tes journées n’étaient guère remplies que de matinées solitaires, d’après-midi de jardinage et de lecture, et de soirées passées devant la télévision. Rien de bien réjouissant, donc, rien de concret. Et aujourd’hui … Eh bien, on peut dire que tu es davantage occupé, mais à quel prix ? Par ailleurs, tu ne peux pas lui en parler. Comment réagirait-il ? Et ne te banirait-on pas du temps lui-même pour avoir révélé de telles informations ? Tu déglutis lentement et resserres tes mains autour de ta veste, geste inconscient et défensif.
“Oh, euh…” marmonnes-tu en essayant de rire sans paraître trop nerveux. “Eh bien je suppose que oui, je… Profite de l’argent de ma famille plus qu’autre chose.” le mensonge te brûle la langue, et tu essaies de cacher tes piètres talents d’acteur derrière ta gêne. “Enfin j’ai tout de même quelques occupations, des devoirs à accomplir, mais… Rien d’aussi concret, j’imagine.” Surtout, tu n’as jamais eu de pression vis-à-vis de l’argent. Tu n’as jamais connu la nécessité de gagner ta croûte, comme le dit Thunder. Tu supposes que c’est un luxe auquel tu n’avais jamais pensé jusqu’à présent. Tu toussotes et changes rapidement de sujet afin de ne pas t’éterniser sur des questions qui pourraient vous mettre mal à l’aise l’un et l’autre. La soirée est si bien partie, tu t’en voudrais de tout gâcher à cause de ta maladresse et de ton ignorance égoïste.
Lorsque la conversation dérive sur son futur spectacle, sur les étoiles et l’univers, ta poitrine se gonfle d’enthousiasme et d’inspiration. Voilà un sujet sur lequel tu es plus à l’aise, et duquel tu pourrais parler de longues heures durant. Ton cœur s’emballe, ton imagination s’enflamme. Tu ne peux désormais plus vraiment te rendre, comme autrefois, dans l’espace ou sur la lune - ou, en tout cas, moins souvent et plus comme tu avais l’habitude de le faire. Les astres te manquent terriblement. Alors l’opportunité de pouvoir aider Thunder, de lui donner matière à réaliser une merveilleuse création artistique, est comme un rêve devenu réalité.
“Oui ! Oui, ce serait avec grand plaisir, ne me remercie pas ! Les constellations ont toutes leurs histoires, leurs légendes ; elles en ont même plusieurs, ainsi que des significations bien particulières.” lui réponds-tu avec un grand sourire et une vive émotion au fond de la voix alors que ton regard se perd un instant dans le lointain. “Ce sont les grecques qui ont inventé beaucoup d’histoires à propos des étoiles. Elles sont des guides, des inspirations, et ont pris une importance capitale tant dans les histoires que dans la réalité. Je pourrais t’apprendre à les reconnaître, dans un premier temps, si tu le souhaites !” t’enthousiasmes-tu à nouveau avant de parler de tes propres rêves d’enfant.
Monter sur scène, tu ne sais pas si c’est une chose qui te conviendrait aujourd’hui mais peut-être que si tu avais eu plus confiance en toi, chanter toutes ces émotions qui te traversent et t’étouffent parfois aurait été… Une douce possibilité. Tu es d’ailleurs très ému de la manière dont Thunder te soutient aussitôt, dont il t’encourage et te pousse à dévoiler cette part de toi. Sans effort, il gagne ta confiance, te touche, te fait te sentir libre, t’autorise à être toi-même sans contrainte ni barrière. Un doux sourire étire tes lèvres mais quelque chose, pourtant, te retient. L’ombre de tes doutes, cette voix qui enchaîne tes décisions et t’oblige à baisser la tête. Tu n’es pas dupe, tu sais que Stella ne peut plus rien t’interdire, ne peut plus hurler à ton encontre à travers le palais, ne peut plus t’humilier comme elle a si souvent eu coutume de le faire, et pourtant … Elle est encore là, derrière toi, prête à te tirer en arrière pour t’engloutir dans les ténèbres. Peut-être qu’un jour tu essayeras de t’en libérer définitivement. Mais pas ce soir alors que cette fragile clarté apparaît à l’horizon grâce à Thunder. Il parvient à te redonner espoir, à te faire sourire et rire là où, jusqu’à présent, tu ne parvenais qu’à soupirer, las de l’existence.
Tu m’ennuies pas du tout, ton cœur s’emballe à ses mots et tu relèves la tête dans sa direction, les yeux brillants d’un nouvel espoir. Il te rappelle tellement Blitzø que tu en as mal à la poitrine (pour différentes raisons, aussi heureuses que tristes), si bien que, lorsqu’il en vient à te complimenter, te comparer à un ange, tu ne sais plus où te mettre. Tu sens tes joues brûler de gêne et de plaisir. Tu as soudain très chaud, sous tes vêtements, et tu tires légèrement sur le col de ta chemise en détournant les yeux, par pudeur. Des émotions contradictoires se battent en duel ; cette exquise douceur qui naissait toujours au creux de ton ventre lorsque, durant vos nuits de plaisirs, il te complimentait, s’empare de toi et fait face à la culpabilité dévorante. Pourquoi as-tu ce genre de pensée, ce genre de sensation maintenant et avec lui ? Thunder, qui essaie simplement d’être gentil, aimable, qui ne pense certainement pas à te conduire dans son lit. Et Blitzø, dans tout ça ? Avoir ce genre d’envies, là, maintenant, n’est-ce pas comme … Si tu le trompait ? Cette pensée seule suffit à calmer tes ardeurs, a le même effet qu’une douche glacée. Tu réajustes tes vêtements sans répondre, seulement encore ému de ses paroles si tendres, de cette confiance si assurée à ton égard alors que vous vous connaissez à peine.
“C’est promis”, souffles-tu. Un jour, tu chanteras pour lui. C’est décidé. Un petit rire franchit tes lèvres. “Je ne voudrais pas te décevoir, darling !” Et tu ne sais pas pourquoi cela t’a échappé. Tu ne sais pas ce qui t’a pris. Les mots, pourtant, ne peuvent être effacés lorsqu’ils sont prononcés à voix haute. C’est aussi pour cela que tu as tant de mal à t’exprimer, parfois, qu’ils ne te viennent pas naturellement. Tu ne sais jamais choisir les bons, et tu parles parfois trop vite, sans réfléchir assez. Tu poses quatre doigts sur tes lèvres, comme pour ravaler ce que tu viens de dire. Tu as parfois tellement l’impression d’être en compagnie de Blitzø, ce soir, que les habitudes reviennent au galop. “Enfin… Je- Ce n’était pas du tout… Excuse-moi, c’est une vieille habitude, un tic de langage. Je ne me permettrais pas de… Enfin… ” tu baisses les yeux, les joues légèrement rougissantes. Tu choisis plutôt de détourner son attention en parlant du karaoké, en espérant qu’il ne prête pas attention à ta maladresse, qu’il ne décide pas de te laisser en plan, qu’il estime que tu n’es pas digne de son amitié, que tu n’es finalement qu’un type étrange, qu’un être dépourvu de la moindre élégance. On ne surnomme pas quelqu’un qu’on vient de rencontrer de la sorte, enfin ! Il n’est pas celui que tu crois ! … Et s’il l’était ? Non, ce serait trop beau, un hasard trop heureux. Tu prends une légère inspiration pour te calmer, voyant que la conversation continue sans qu’il ne semble t’en tenir rigueur.
Le karaoké t’intrigue, ça a l’air d’être un jeu amusant, distrayant, sans prise de tête et auquel tu serais heureux de participer - un jour, peut-être. Tu souris donc au descriptif avant de laisser échapper un petit rire discret. “Ce jeu semble plutôt amusant, oui, pourquoi pas… Si tout le monde chante, ça me semble approprié.” Dis-tu en souriant. Tu es encore tout étonné qu’il veuille ainsi passer du temps en ta compagnie - mais c’est loin de te déplaire, au contraire. Tu te plais bien, avec lui, et il y a quelque chose de facile qui circule entre vous, une entente aisée et simple.
Lorsqu’il te parle des différents spectacles, tu ne peux t’empêcher de te montrer impressionné face à la possibilité de dressages ; cela te rappelle le cirque où t’emmenais parfois ton père pour te féliciter (ou éviter d’avoir affaire à toi trop longtemps). En revanche, le patinage artistique te rend curieux. Tu penches la tête sur le côté en imaginant des artistes bouger gracieusement sur la glace et tu ne peux empêcher tes yeux de briller d’intérêt. “Du patinage artistique ? Cela semble merveilleux ! Il faudra définitivement que je me renseigne, merci ! Je n’ai jamais vu de tels spectacles.”
Pendant longtemps, tu es resté méfiant face à la glace, pour des raisons diverses et variées (dont les noms de Stella et Andrealphus sont pourtant ancrés en toi comme une lourde pierre dans ta poitrine), mais, ici, c’est l’occasion d’un nouveau départ, de nouvelles découvertes, de nouveaux souvenirs. Une confiance gonfle ta poitrine d’une douce chaleur qui se diffuse dans tous les membres de ton corps et t’enveloppe d’une joie si peu souvent ressentie. Lorsque tu ramènes le sujet du dîner sur le tapis, tu ne peux t’empêcher de rire, léger, alors qu’il te taquine. Peut-être que tu en as très envie, en effet, et cela fait longtemps que tu n’as pas eu aussi faim. D’ordinaire, tu as un appétit d’oiseau, toujours prompt à sauter des repas, à grignoter par-ci par-là quelques casse-croûtes, essentiellement des céréales. La perspective d’un repas que tu n’as jamais goûté en compagnie de cet artiste si talentueux, qui a su te rendre instantanément le sourire, te réjouis. Tu lui emboîtes donc le pas à travers le parc. L’air est frais et vivifiant, le ciel est dégagé. Cette vision t’arrache un sourire. Tes yeux se posent sur les lumières qui s’étalent devant vous, lucioles éparpillées dans un magnifique décor. Les manèges tournent, les lampadaires sont éclairés, tu ne peux pas nier que c’est un très beau paysage où s'agglutine une foule heureuse aux cris de joie.
“C’est très beau, c’est vrai”, confirmes-tu en regardant ce qui s’offre à vous. “On se sent bien, au milieu de ces manèges et de cette joie ambiante. Je comprends que tu apprécies autant cet endroit, quelle chance de travailler dans un lieu que l’on aime.” ajoutes-tu en te tournant vers lui avec un sourire ravi. Oui, tu es heureux pour lui. Sincèrement heureux. Bien que tu ne le connaisses que très peu, il te semble normal d’espérer pour lui une belle vie. Tes yeux se posent sur le fameux marchand de hot-dog et tu ne peux t’empêcher de rire encore. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu as laissé échapper un gloussement depuis votre rencontre. Tes yeux se posent à nouveau vers le ciel, par instinct, et tu lèves la main vers le firmament. Qu'il te donne la permission de parler de ce sujet passionnant t'enthousiasme et te touche, tu as l'impression d'être entendu, écouté, pour la première fois depuis très longtemps. “Il existe un peu plus de six mille étoiles au total, et seulement la moitié d’entre elles sont visibles à l'œil nu. D’ailleurs, lorsque tu regardes bien, elles brillent de couleurs parfois différentes ; tu vois ? Certaines ont des reflets bleutés, d’autres oranges …”
C’est le crissement d’un frein et l’exclamation de Thunder qui sont pour toi un choc, dans un premier temps. Tu sens ton bras attrapé, ton corps secoué. Sans que tu ne comprennes un seul instant ce qu’il vient de se passer, tu es tout contre ton nouvel ami et peux entendre son cœur battre la chamade contre le tien qui s’emballe à son tour, tant de surprise que de confusion. Tu clignes légèrement des yeux, comprenant qu’une camionnette est passée très près de toi sans que tu ne fasses attention. Gêné, tu laisses tomber ton front quelques secondes contre l’épaule de Thunder, juste assez pour reprendre tes esprits. Lorsque tu relèves la tête, ton regard se pose aussitôt dans le sien. Ton cœur s’emballe à nouveau mais pour d’autres raisons. Il te semblerait si facile de l’embrasser, là, alors que ses lèvres ont l’air si douces, que vos visages sont si proches. Et tu t’en veux d’avoir ce genre de pensée, tu te demandes ce qui ne va pas chez toi ! Pourtant, tu ne peux t’empêcher de trouver Thunder adorable alors que tu vois ses joues s'empourprer, qu’il détourne les yeux, presque pudique, presque timide, et qu’il te relâche. Son contact te manque aussitôt mais tu ne fais aucune remarque. Tes bras viennent naturellement se resserrer autour toi, geste de protection instinctif.
“O-Oui, tout va bien,” souffles-tu. “Je suis désolé, j’avais … Eh bien j’avais littéralement la tête dans les nuages, on dirait…” tu ne sais pas vraiment si la camionnette aurait pu te renverser, lorsque tu revois la scène, elle t’a plus frôlé qu’autre chose, mais tu aurais dû faire plus attention, il est vrai. Le parc n’est pas sans circulation, et vous n’êtes pas seuls après tout. Tu aurais pu heurter un passant sans faire exprès et lui faire mal. “Je suis désolé, j’aurais dû faire plus attention,” affirmes-tu en détournant légèrement les yeux. Tu passes une main gênée derrière ta nuque. L’incident n’a pas causé de dommage, bien sûr, mais tu te sens incroyablement petit, soudain, devant Thunder et son inquiétude touchante. “E-et toi, tu vas bien ?” demandes-tu en posant à nouveau ton regard sur lui pour le détailler du regard. Tu repenses brièvement à la chaleur de ses bras et rougis à nouveau, inévitablement. Tu te rends alors compte que tu trembles légèrement, sans doute à cause de l’adrénaline en train de retomber. Avec une douceur timide, tu viens reposer ta main sur son bras et lui adresses un petit sourire. “Merci, Thunder.”
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Jeu 13 Juin 2024 - 23:10
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Il commence à parler de son travail et là je me rends compte que j’ai merdé en beauté. Est-ce qu’il fait vraiment un truc si honteux que ça qu’il est même pas capable d’en parler ? Peut-être un truc secret ? Je sens une petite boule se former au fond de mon estomac. La peur que j’avais que ça soit Barbara qui l’a envoyé en secret me fout la trouille… oh non par pitié, dites pas ça ! Moi qui commençait à peine à m’attacher à lui. Qui croyait avoir rencontrer quelqu’un de bien. Un ami avec qui je pourrais enfin passer un peu de temps… améliorer un peu ma vie sociale. Il manquerait plus que ça soit un espion. C’était peut-être pour ça qu’il avait l’air si gentil avec moi. C’était un piège… tendu par ma famille qui voulait savoir ce que j’étais devenu ? Qui voulait me récupérer ? Je voulais passer à autre chose, mais j’avoue qu’une partie de moi flippait tellement. Il fallait que j’en aie la certitude. Et si je me trompais ? Si c’était pas le cas… je pouvais quand même pas lui donner des secrets trop important sur moi où lui donner des indices sur ma vie d’avant. C’est pour que je tentais l’humour, peut-être que ça passerait mieux !
« Tu fais un truc tellement honteux que t’oses pas en parler c’est ça ? Dis-moi quand même pas que tu fais partie de la mafia locale ? »
S’il te plait Stolas me dis pas ça… bon si jamais c’était le cas il y avait aucune chance qu’il dise oui… il faut être honnête. Mais peut-être que quelque chose dans sa réaction me ferait comprendre de quoi il en retournait exactement. S’il avait l’air soudain surpris ou qu’il se gênait encore plus. Je laissais ça là pour le moment. Chassant cette réflexion parasite d’un revers de la main.
Je préférais me concentrer sur les bons moments passés ensemble et ça comprenais également l’organisation d’un futur spectacle. Stolas avait vraiment l’air emballé et ça me faisait tellement plaisir. On pourrait faire un truc tellement cool ensemble, j’en était sûr et certain. Je souris quand il confirma mon théorie sur les astres et les histoires qui tournaient autour des constellations.
« Ah ben j’avais raison. Ca fait plaisir ! Tout compte fait, je suis peut-être moins con que ce que je pensais… Je suis sûre que tu connais tout ça, je me trompe ? Toute ces histoires… t’es un puit de science Stolas. Et un vrai miracle ! »
Je finis par hocher la tête quand il me proposa de me montrer les étoiles. J’avais peut-être pas tout capté de ce qu’il venait de me raconter mais ça au moins c’était pas tombé dans l’oreille d’une gourde… attendez ? C’est vraiment ça l’expression. Je hochais la tête pour oublier cette question débile pour me concentrer plutôt sur sa proposition,
« Oh oui ! Ca me ferait plaisir… tant que tu simplifies le truc. Je suis du genre long à la détente, tu vois ce que je veux dire ? Mais ça me ferait sacrément plaisir d’entendre toutes tes belles histoires ! Surtout que ben ça nous aidera pour la suite. Je suis tellement content de t’avoir rencontré. »
Ca c’est sûr que j’étais content. Stolas pourrait devenir ma nouvelle muse, la pièce qui me manquait pour que je puisse montrer mes talents à tout le monde. Ca serait tellement cool… et je voulais qu’il le sache. Au moins, même si c’était pas trop mon style, ça me donnerait l’occasion de le voir de nouveau être rouge tomate. Et j’aurais manqué ça pour rien au monde. Il était tellement mignon quand il était tout gêné et qu’il savait plus où se mettre. Je me connaissais, je pouvais être sacrément culotté dans ce genre de situation. J’aurais pu m’amuser à le bousculer, un peu… beaucoup… mais bon mon but c’était aussi qu’il reste avec moi. Je voulais pas qu’il parte et me laisse tout seul. Sans aucun espoir de pouvoir le revoir. Il avait ce petit truc, dans son sourire ou ses manières qui me foutaient des putains de papillons dans le ventre. Je voulais savoir où ça pourrait nous mener tous les deux… parce que bon il fallait être aveugle pour par s’apercevoir qu’il était intéressé par moi. Ou au moins qu’il envisageait de l’être. Mais est-ce qu’il serait du genre à sauter le pas ? Ca j’en étais moins sûr. Mais j’adorais cette sensation d’avoir mon cœur qui s’emballe comme un cheval de course au galop. Surtout que ça me venait tellement naturellement. Peut-être qu’on s’était déjà rencontré ailleurs ? Non ça paraissait complètement con comme théorie. J’étais pas du genre à croire au coup de foudre et pourtant, il fallait bien que j’admette qu’il y avait un truc.
Et c’est là qu’il me balance un Darling qui me fais ouvrir les yeux, tous grands… euh est-ce que j’ai mal entendu ? D’ordinaire, avec un autre gars, j’aurais pu prendre ça pour un lapin révélateur… non un lapsus. Un lapsus révélateur. Le genre le mec qui cache bien son jeu pour être sûr que je tombe dans le piège grossier qu’il me tendait. Si ça avait été n’importe qui d’autre, j’aurais détourné un talon avec un « Merde ! Excuse-moi j’ai oublié que j’avais un truc à faire » ou une tarte dans la gueule si ça avait accompagné de geste déplacé. Mais là, je sais pas pourquoi, je déclarais sur le même ton.
« Je suis sûr que tu me décevras pas, Honey. »
Et c’est là, quand il me balança ses excuses, que je me mis à rire. Je savais pas pourquoi mais je pouvais pas m’en empêcher. Le voir dans le rôle du jeune premier, c’est tellement chou. Parce qu’encore une fois… c’est lui qui se conduisait comme ça. Le gentil Stolas qui devait encore apprendre ce genre de jeux, qui était pas sûr de lui… Je finis par me reprendre. Rapidement. Je ne voudrais pas le gêner plus longtemps. Je souris alors, engageant, espérant trouver les bons mots par pas qu’il se carapate ailleurs.
« C’est pas grave, t’inquiète pas ! C’est juste un peu rapide pour les surnoms, tu penses pas ? Mais qui sait… peut-être qu’un jour ça passera crème. »
Je lui adressais un clin d’œil engageant, voulant lui signaler que je me livrerais volontiers à ce genre de petits jeux taquins avec lui. Mais pas maintenant. A un autre moment… dans pas longtemps… en pensant à ça, j’abaissais mon regard vers sa bouche. Quelques secondes pas plus, juste le temps de pouvoir imaginer quel goût ses lèvres pouvaient avoir. Donc je préférais me concentrer sur les plans qu’on traçait sur la comète… sur la comète, elle est pas mal celle-là, non ?
« Alors c’est d’accord. Quand tu te sentiras prêt, on ira là-bas. Je suis sûr que tu vas adoré. En attendant, je te donnerais les dates pour les prochains spectacles de patinage artistique. »
J’avais pas envie de le forcer à faire un karaoke tout de suite. Timide comme il était, je serais déjà chanceux s’il accepte de chanter pour moi. J’allais pas trop lui demander, non plus. Par contre j’avais absolument aucune honte à me montrer tout excité à l’idée qu’on puisse passer autant de journées ensemble qu’il voudrait. Une fois dehors, je lui montrais tout fier mon royaume. OK c’était pas vraiment le mien. Mais j’avais un rôle à jouer dedans et ça faisait partie de ma communauté. Une communauté dont j’étais drôlement fier en plus. Ce monde pour moi était parfait ! Ici il n’y avait que les rires et les jeux qui avaient leurs places. On oubliait nos vies merdiques l’espace de quelques heures. Stolas avait l’air du genre à vouloir oublier la sienne, et moi je voulais qu’il reparte avec tout plein d’étoiles dans les yeux. J’approuvais d’un signe de tête quand il me dit que j’avais de la chance.
« Pour sûr que j’ai de la chance. Et tu sais ce qu’il y a de plus beau dans l’histoire ? C’est que cette chance, je la dois qu’à moi-même. Pas à ma famille, pas à mon milieu… rien que moi ! C’est la plus belle sensation qu’on puisse ressentir tu sais. »
Je lui proposais alors de me parler des étoiles, le temps qu’on puisse atteindre le stand de victuailles. Ca me faisait plaisir de voir avec quel bonheur il pouvait se mettre à en parler. Il avait l’air métamorphosé, comme si le Stolas que j’avais rencontré avait laissé sa place pour un autre plus passionné, plus dans le partage… et qui avait sacrément envie de causer. Bon sang, je l’arrêtais plus et moi je buvais ses paroles, beaucoup trop content de pouvoir assister à ça. Je lui répondais, pour lui montrer que j’étais attentif à ce qu’il disait.
« Ah ouais t’as raison… j’avais jamais remarqué. Pourquoi est-ce que leurs couleurs sont différentes ? »
J’avais même pas eu le temps de continuer notre conversation qu’une camionnette déboula de nulle pas. Non mais il était malade, c’est pas vrai !! Heureusement que j’avais de bons réflexes. Je tirais Stolas vers moi qui finit sa course dans mes bras. S’en suivit un moment de gêne que je savais pas vraiment comment cacher. Il faut dire que j’adorais ce qui se passait. Le sentir si proche de moi, ça me troublais autant que ça me plaisait. J’aurais voulu l’embrasser sur le moment, chasser cette idée de ma tête qui semblait pourtant s’être bien installée depuis quelques minutes. Mais j’avais peur de mon côté que ma conduite ne lui plaise pas. Lui me plaisait et quelque chose me disait que c’était son cas aussi, mais de quoi on aurait l’air tous les deux ? Comment je pourrais imaginer qu’un gars comme lui puisse vouloir vivre un truc avec un gars comme moi ? J’étais pas grand-chose dans la vie… hormis peut-être un fantasme pour mes spectateurs. Il aurait peut-être juste envie de s’amuser un peu avant de me laisser tomber. D’ordinaire ce genre d’impression je m’en foutais. Les aventures d’une nuit c’était un truc que je connaissais… et depuis longtemps. J’étais pas du genre à pouvoir réellement sortir avec quelqu’un. Mais si Stolas me faisait la même chose… j’avais jamais ressenti mon cœur s’emballer comme ça dans les bras d’un mec. Et j’imaginais que passer uniquement une nuit avec lui risquerait de pas être suffisant. Être lâcher par un gars aussi génial, un véritable prince charmant, ça me ferait mal. Alors je préférais même pas y penser. Je secouais la tête, clairement pas content de ce que j’entendais. C’était pas à lui de s’excuser bon sang !
« T’as pas besoin de t’excuser… t’as rien fait de mal. C’est la faute de ce connard. Il devrait même pas avoir le droit de de circuler là alors qu’il y a autant de monde. Je te jure, il va m’entendre. »
J’avais regardé au loin la camionnette s’éloigner, faisant raisonner son klaxon en beauté. Ah ben bien. Il s’en rappelait qu’il en avait un maintenant ? Peut-être parce qu’il s’était finalement rendu compte qu’il avait totalement merdé ? J’abandonnais ce regard noir au moment où Stolas me demanda si tout allait bien. J’étais surpris, il avait pas de raison. C’était pas moi la victime dans cette histoire ? Je finis cependant par lui sourire. Ca restait un jolie question malgré tout.
« Moi ? Oh ben oui… j’ai juste eu peur pour toi. Je voulais pas que mon invité VIP soit blessé avant d’avoir mangé. Quel souvenir t’aurait gardé de notre première soirée ? »
Je lui saisis alors la main, souriant et prenant les devants.
« Promis je garde un œil sur toi… même les deux. Je te promets que je te protégerais contre tous les dangers du parc. Je serais ton chevalier servant. »
Je l’avais pas laissé continué son exposé. Mais bon… on aurait le temps plus tard. Pour le moment, il fallait qu’on se nourrisse avant qu’une autre catastrophe n’arrive. Une fois arrivé devant le stand, je montrais les différents panneaux avec toutes sortes d’ingrédients.
« T’as vu ça ? C’est le grand luxe… moi perso, je préfère les hot dogs avec des oignons fris et de la salade. Mais ceux avec des choux c’est pas mal aussi. Et puis tu peux mettre plein de sauces aussi. Mayonnaise, ketchup, moutarde. Chacun a son propre goût… qu’est-ce que je pourrais te conseiller ? »
Le marchand m’interpella alors. Je lâchais alors la main de Stolas… je l’avais vraiment gardée dans ma main aussi longtemps ? Je rougis à cette idée qu’on devait passé pour deux amoureux passant leur soirée ensemble. C’était bien con, non ?
« Oh et puis merde. Pourquoi se compliquer la vie ? Salut Roger, tu me mettra 4 hot dogs. Un mayo ketchup avec de la salade, un moutarde et chou, un nature oignon fris et salade… et le dernier un basique avec le ketchup et mayo. »
Je me tournais alors vers Stolas, lui adressant un clin d’œil.
« C’est ta première fois après tout. Et comme toutes les premières fois… ça a pas le droit d’être autre chose qu’exceptionnel. »
Il me servit alors les 4 hot dogs dans une assiette comme je lui avais demandé avec une boisson. Une bière en ce qui me concernait. On s’en alla alors pour aller s’asseoir à une table. Je sortis alors de ma poche un couteau à cran d’arrêt dont je sortais la lame pour coupes les hot dogs.
« Perso, je te recommande de commencer par le plus simple. Ca fait office de préliminaire avant de passer à l’extase du plus intense de tous. »
Je riais de ma propre formule, après avoir exposé les faits en regardant intensément mon nouvel ami tout en prononçant cette phrase. Bon OK, j’étais un peu cruel. Je levais alors mon verre.
« A notre nouvelle amitié, Stolas. Je suis heureux de t’avoir rencontré, tu sais. »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Mar 18 Juin 2024 - 15:01
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
Il y a quelque chose de facile, auprès de Thunder. Quelque chose de doux, de léger, et tu as l’impression de suffoquer sous les attentions et les douceurs auxquelles tu n’es pas habitué. Tu ne peux donc que baisser ta garde, profiter de cet instant, de ces échanges, oublier le fait que cette affection ne sera qu’éphémère, que tu retourneras bien vite à ton écrasante solitude.
Lorsque le sujet de ton métier est abordé, tu te sens très mal à l’aise. Le TVA n’est pas un sujet dont tu es en droit de parler - et tu ne t’en sens, de toute façon, pas capable pour l’instant. Avoir été arraché à tout ce que tu connaissais pour tenir une nouvelle fonction te donne, aujourd’hui encore, envie de hurler d’une douleur indicible. Tu voiles donc cela derrière un mensonge maladroit, qui n’est pas si éloigné de ce que tu faisais avant: profiter de la fortune des Goetia sans te poser davantage de questions. Mais tu as l’impression que cela le perturbe, que tu as dit quelque chose de travers - et peut-être n’aime-t-il tout simplement pas t’imaginer oisif, petit prince pourri gâté qui possède tout ce dont il rêve en un claquement de doigt. Tu détournes légèrement le regard, gêné, avant qu’il ne lâche une …. Est-ce une blague ? Tu écarquilles les yeux en le regardant à nouveau, choqué, ne sachant pas bien comment réagir. Dois-tu prendre cela au pied de la lettre ? Pense-t-il vraiment que tu puisses faire partie de la mafia ? Tu essayes de jeter un œil à ton reflet dans un petit miroir du couloir. Pourquoi pourrait-il bien penser cela ?
“Je… Te demande pardon ?” demandes-tu alors avant d’éclater d’un rire si spontané qu’il te déchire la gorge. “La mafia ?” Et tu es alors inarrêtable, l’allégresse dévore tout et te laisse essoufflé, les larmes aux yeux. Tu reprends haleine peu à peu en essuyant tes joues, un peu honteux de t’être ainsi laissé aller. “Pardon, je ne voulais pas me moquer ou quoique ce soit, je t’assure, mais… Je ne pensais pas avoir l’air d’un mafieux ? Oh ! Tu es drôle, Thunder.” Ajoutes-tu avec un large sourire alors que ton regard brille d’une affection toute particulière. Presque personne ne parvient à te faire rire de la sorte, et cela faisait bien longtemps que tu ne l’avais pas fait autant.
Le sujet mis de côté, vous reprenez votre marche à travers les coulisses, jusqu’à ce que vous en veniez à parler des étoiles. Tu ne peux alors pas dissimuler ton enthousiasme, cette euphorie qui te gagne alors qu’il te fait part de son projet de spectacle et qu’il te demande, à toi, ni plus ni moins, un avis d’expert. Ton cœur tambourine contre ta poitrine et tu ne te souviens pas d’avoir été plus heureux au cours de ces dernières années - depuis que tu fais partie du TVA. Les compliments te font rougir et tu souffles : “Je suis sûr que tu es loin d’être con, Thunder et… Eh bien… Je lis beaucoup et les étoiles me passionnent alors si cela peut servir à quelque chose, c’est avec plaisir.” Tu imagines déjà tout ce dont tu pourrais lui parler. Bien sûr, il te faudra être méthodique, ne pas lui lancer des informations sorties de nulle part comme tu as peut-être coutume de le faire lorsque tu t’emballes. Tu réfléchis déjà à la manière d’aborder les choses, à ce qui pourrait être pertinent pour lui, et, surtout, tu te rends compte que cela signifie une chose merveilleuse : vous allez vous revoir. “Il n’y a aucune raison que tu ne comprennes pas ! Et je suis heureux de t’avoir rencontré, moi aussi. Je n’imaginais pas… Enfin je ne pensais pas passer une soirée encore meilleure.” oses-tu avouer en le regardant avec un sourire, les joues légèrement rosies.
Tu as l’impression de rêver, d’avoir été transporté dans une dimension parallèle - mais si tu rêvais, ce serait Blitzø qui serait face à toi, et non cet individu, aussi charmant soit-il et aussi amical te paraît-il. Bien sûr, tu dois admettre qu’il ne te laisse pas indifférent ; il a des manières qui te plaisent et te séduisent, des petits mots affectueux qui ne peuvent que te toucher, toi qui en manques tant et qui serais prêt à fondre sous n’importe quel compliment de la part d’une personne que tu admires. Et, alors, tu t’emballes un peu trop, et les mots s’échappent de tes lèvres avant même que tu ne puisses y songer. Tu es atterré par ce que tu viens de dire et poses une main sur ta bouche. Malheureusement, les mots ne se rattrapent pas, et voilà que le surnom plane entre vous ; peut-être cela mettra-t-il fin au rêve, d’une maladresse de trop, qu’il te regardera avec mépris, qu’il te demandera de partir, qu’il ne te- … Mais rien de tout ça ne sort de ses lèvres. Honey. Et tu as soudain beaucoup trop chaud. Peut-être qu’un jour ça passera crème. Ton cœur explose dans ta poitrine et tu dois te mordre la langue pour ne rien dire de déplacé, pour ne pas parler sans réfléchir. Tu as l’impression de nager en pleine romance, comme dans l’une de ces séries dont tu suivais autrefois chaque épisode. Tu te forces à sourire, maladroit. “Oh, oui, bien sûr !” Tu te forces à ne pas rebondir sur le Peut-être, un jour, à ne pas lui poser les questions qui te brûlent pourtant les lèvres. Tu lui emboites simplement le pas en essayant de reprendre tes esprits, en essayant de ne pas te faire de films, en essayant de chasser les autres images qui te viennent à l’esprit et tout le reste. Oh, tu aurais tout donné pour que ce soit Blitzø qui te dise tout cela. Thunder est charmant, mais il n’est pas Blitzø - malgré le doute qui s’ancre de plus en plus en toi, et ce et si…? qui ne te lâche pas d’une semelle. Ce serait trop beau. Et pourquoi ne t’aurait-il pas reconnu ?
La conversation reprend malgré tout son cours et tu hoches la tête, pour les spectacles. Enfin, vous sortez à l’air libre et tu en profites pour prendre une profonde inspiration. Le vent nocturne te fait du bien et l’atmosphère festive aux odeurs de sucre achève d’apaiser tes pensées filantes. Le paysage est beau, empli de lumières, et tu comprends que Thunder puisse apprécier son travail ici. C’est un cadre presque réconfortant, joyeux. Tu tournes la tête vers lui pour graver dans ta mémoire son visage empli de fierté alors qu’il s’exprime, cette assurance heureuse, et tu aimes l’expression qui se dessine sur ses traits. A ton tour, tu souris. “Il y a de quoi être fier. De ne devoir ton succès qu’à toi-même, de n’avoir de comptes à rendre à personne. C’est un bel accomplissement.” affirmes-tu, des étoiles dans les yeux alors que tu l’admires d’autant plus. Il est tout ce que tu n’es pas, et tout ce que tu aurais pu rêver d’être. Tu penches légèrement la tête sur le côté sans cesser de sourire avant de reprendre votre marche en direction du stand de hot dog.
Tout se passe alors très vite. Les étoiles, le choc d’être tiré en arrière, la chaleur des bras de Thunder, cet instant merveilleux où tu as presque l’impression que vous pourriez vous embrasser, puis le retour à la réalité alors que tu te confonds en excuses, honteux. Lorsqu’il s’éloigne de toi, tu dois serrer les poings pour ne pas le retenir, ne pas courir après ce réconfort, ne pas envahir son espace personnel. Le voir en colère t’inquiète, l’espace d’un instant, avant de comprendre que cette colère ne t’es pas destinée. Tes muscles se détendent légèrement et tu gardes une main posée sur son bras, comme pour l’apaiser d’un geste alors que tu t’inquiètes aussi pour lui, que tu lui demandes si tout va bien.
“Un très bon souvenir,” affirmes-tu avec douceur. “Quoiqu’il arrive.” un très léger rire s’échappe de tes lèvres mais tu n’as pas le temps de retirer ta main : il la prend dans la sienne pour t’entraîner à sa suite. Tu es si surpris que tu lui emboîtes aussitôt le pas, curieusement très fier d’être ainsi affiché en sa compagnie, main dans la main, comme… Comme… Tu préfères chasser cette idée. Ca ne veut rien dire, il t’invite seulement à le suivre, ne souhaite sûrement pas qu’une autre voiture manque de te percuter, rien de plus. Tu ne dois pas commencer à t’emballer, à te faire des films, tu dois garder contact avec la réalité. Mais tout cela est trop. Trop pour ton petit cœur, trop pour tes émotions exacerbées, trop pour que tu ne puisses pas être profondément touché par la situation, trop pour rester de marbre face à tant de sollicitude. Et si Thunder se servait simplement de ta naïveté pour espérer te dépouiller ? N’est-ce pas là ce qu’il se passe toujours, au final ? Mais Thunder te semble si gentil, si sincère, si honnête, que même s’il voulait te dérober de l’argent, ou toute autre possession, tu le laisserais sûrement faire sans rien dire. A quoi te servent les richesses, de toute façon ? A rien. Elles ne t’apportent ni bonheur ni satisfaction. Tu sers donc sa main dans la tienne. “Mon chevalier servant,” dis-tu avec un grand sourire. “Oh, Thunder, je pourrais y prendre goût, tu sais ? Protège-moi de tous les dangers, je m’en remets à toi,” finis-tu de dire en riant avec douceur alors que joie et détresse se battent en duel dans ton esprit.
Lorsque vous arrivez devant le stand, tu as du mal à te concentrer sur le menu, la chaleur de la main de Thunder toujours dans la tienne. Tu as l’impression de planer, d’avoir trop bu, ou bien d’avoir pris une étrange drogue. Et cela ne t’inquiète pas plus que ça, tu te sens bien (peut-être trop bien). Tu tentes de te concentrer tant bien que mal sur les indications de ton … ami alors qu’il t’explique les différentes compositions. Lorsqu’il lâche ta main, tu te sens si vide, et cela t’effraie. Tu devrais faire attention, tu sais que les jeux de l’affection et de l’attachement finiront fatalement par te blesser. Tu serres légèrement les bras autour de toi et essayes de revenir à l’instant présent, de suivre les conseils de Thunder, d’ignorer tes pensées dévorantes. Tu prends une profonde inspiration et tes yeux se focalisent enfin sur les mots du menu mais ton compagnon passe déjà commande pour vous et tu clignes légèrement des yeux. Tout ça ? L’odeur est alléchante, tu dois bien l’admettre, et tu ne t’étais pas rendu compte de ta faim.
“La soirée est déjà exceptionnelle, Thunder.” dis-tu avec un sourire à nouveau sincère. “Merci.” et tu déposes l’argent nécessaire sur le comptoir pour régler vos dépenses, comme promis.
Les hot-dog une fois servis, vous allez vous installer plus loin, à une table, face à toutes les lumières éparpillées du parc. Tes yeux s’attardent sur le couteau et le geste te semble encore bien familier, tant et si bien que les questions reviennent au galop. Tu es un peu plus apaisé, un peu moins submergé par les émotions, et tu peux donc réfléchir de manière plus calme, maintenant que vous êtes installés et qu’il te ne te dit pas toutes ces choses en te tenant la main. Tu poses ton menton dans la paume de ta main en l’observant. “Hmm, je vois…” souffles-tu en attrapant entre tes doigts le premier hot-dog. La formulation choisie est, tu en es sûr, volontaire et tu ne peux empêcher un frisson de remonter le long de ton échine. “L’extase, vraiment ? Et si je suis difficile à satisfaire ... ?” oses-tu demander d'une voix plus profonde en arquant un sourcil, comme pour le mettre au défi.
Tu lèves ton verre à ton tour, tu as commandé une boisson sucrée (tu essayes d’arrêter l’alcool, depuis quelques temps) et viens trinquer avec lui, le cœur battant. “A notre nouvelle amitié,” souffles-tu en imitant ses gestes et ses paroles. Tu rougis à nouveau, heureux d’avoir rencontré quelqu’un comme lui. “Moi aussi, et je dois admettre que …” tu réfléchis ; dois-tu lui en faire part ? Tu fais tourner ton hot-dog entre tes doigts. “Que tu me rappelles quelqu’un que je connaissais, autrefois.” tu poses sur lui un regard intense, comme si tu essayais de lire à travers lui. “Il te ressemble beaucoup ; pas vraiment physiquement mais… Enfin, j’ai parfois l’impression de l’entendre dans tes mots, de le revoir dans tes gestes.” Tu baisses les yeux avant de hausser les épaules. “Ah, mais, tout cela est peut-être une amusante coïncidence,” dis-tu en forçant un rire à sortir de tes lèvres et de prendre une bouchée du hot dog. Tu écarquilles les yeux. Les saveurs sont … Très bonnes. Tu prends une autre bouchée. “Oh ! C’est vraiment délicieux, tu avais bel et bien raison !”
Tu manges ainsi ton premier hot-dog avec un plaisir non dissimulé, et tu te rends compte que la soirée est vraiment plus qu’agréable. Il fait bon, dehors, les rires autour de vous sont communicatifs, et la compagnie est excellente autour de ce repas. Tu aurais dû faire ça bien plus tôt… Tu ne t’es pas senti aussi bien depuis longtemps. Depuis, peut-être, le jour où tu as hurlé à Stella, dans le hall, que tu voulais divorcer.
“Merci, pour cette soirée, Thunder, je ne me suis pas senti aussi bien depuis très longtemps… Et…” tu prends une profonde inspiration. “Je suis désolé, mais je t’ai menti, tout à l’heure, sur mon métier …” souffles-tu, alors que l’aveu te noue la gorge. Tu ne peux pas lui parler du TVA, mais tu peux lui révéler quelque chose de similaire à ta situation. “Je ne profite pas de la fortune de ma famille. Enfin, pas vraiment… A vrai dire, j’ai été forcé de prendre un travail qui ne me plaît pas du tout. A cause de ça… J’ai… J’ai perdu des personnes qui comptaient beaucoup pour moi … Et je ne sais pas si je pourrais un jour les revoir. Et je suis coincé,” admets-tu en espérant qu’il ne te juge pas trop sévèrement. Si tu avais pu partir, tu l’aurais fait dès la première seconde pour aller retrouver Via. Tu as failli à toutes tes promesses en la laissant tomber, en la laissant derrière toi dans ce grand palais. Tu sais bien qu’un clone a remplacé celui que tu étais dans ta propre réalité. Tu sais bien que cela ne changera rien pour elle, que tu as toujours été là sans être là… Mais cela n’empêche pas la culpabilité et l’impuissance. “Excuse-moi, j’ai vraiment gâché l’ambiance, je suis désolé. Je ne voulais pas paraître si désespéré,” affirmes-tu en riant d’une note si fausse que tu grimaces. “Oublions tout ça, je voulais seulement … J’étais mal à l’aise d’avoir menti aussi lâchement sur mes occupations. La question m’a pris de court et j’ai… J’ai sauté sur la facilité.” Comme toujours. Tu choisis toujours la facilité.
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Jeu 20 Juin 2024 - 11:56
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Au moment où je lui pose cette question qui pourtant était capital pour moi, il se met à se marrer. Un rire qu’il arrive plus à arrêter. Je sers alors les poings, honteux et en colère, me sentant terriblement blessé. Je sais que c’est pas vraiment de sa faute. Il connait rien de mon histoire. Il ne sait pas pourquoi cette question est aussi capitale pour moi. C’est pas comme si j’avais mon ancienne appartenance à la mafia tatouée sur mon front. Mais là tout de suite, je sers quand même les poings à m’en faire péter les os pour éviter de me lever et le lui balancer dans la figure. On peut pas juger les gens sans les connaître ? Et il y a des questions qui devrait vraiment pas avoir ce genre de réaction de la part des autres. Non mais pour qui il se prend au juste ? Ah ouais c’est facile de se foutre de la gueule des autres quand on a été soi-même qu’un gosse pourri gâté qui a tout reçu sur un flacon d’argent. Il rirait peut-être moins s’il était au courant de tout ce que ça implique pour moi. Mais si je me montrais violent avec lui pour cette question-là, ça amènerait tout de suite des questions. Il aurait pu aller se plaindre aux flics, comme il le fond tous dans cette classe sociale de merdre. Et ça amènerait avec eux leur lot de questions gênantes et braquerait les projecteurs sur moi… montrant à Barbara où est-ce que je me trouvais en ce moment- Et ça non, je pouvais vraiment pas me permettre. Je renonçais alors mais pas à la volonté de me défendre. J’avais beau être qu’un sal pouilleux, ça m’empêchait pas pour autant d’avoir des droits. Je lançais alors avec colère cette remarque acerbe.
« Je vois vraiment pas ce qu’il y a de drôle ! »
Je me passais ensuite une main sur le visage pour me calmer et choisis de détourner la tête un instant, tout en poussant un gros soupir. Je voulais juste avoir un peu de temps pour reprendre un minimum la maîtrise de moi. Après quelques secondes de silence, je me tournais de nouveau vers lui sans pour autant lever mon regard dans sa direction.
« On sait jamais tu sais. Ils auraient très bien pu se servir de ta gueule d’ange pour tromper l’ennemi. »
Et l’ennemi en l’occurrence, c’était moi. Et clairement, si ça avait été ça leur plan, ça aurait pu marcher à la perfection. J’aurais pu si facilement être berné par la gentillesse et la candeur de Stolas, qui pouvait être un masque aussi. J’avais pris l’habitude de jamais me fier aux apparences. Un nouveau soupir et je relevais un sourire dans sa direction, un petit sourire rassurant aux lèvres.
« Mais c’est vrai t’as peut-être raison… c’était idiot. »
Je laissais tomber cette idée, au moins rassurer par sa réponse. C’était tellement spontané qu’il aurait pas pu simuler ça. Pas de cette manière. J’en étais persuadé. Alors au lieu de rester sur cette mauvaise impression, je choisis de lui faire visiter les lieux. Oublier ce qui venait de se passer. Je lui montrais les coulisses, partageais des projets avec lui de manière tellement naturelle que j’avais l’impression d’être sur un petit nuage. Propulsé dans une autre galaxie dont il m’ouvrait les portes. Et je m’y sentais bien, tellement bien. Il me prenait jamais de haut alors qu’il aurait pu. Parce que clairement, on appartenait pas au même monde. Et que c’était tellement facile de se montrer arrogant pour des richtos dans son genre. Il était ouvert et avait vraiment l’air de vouloir m’enseigner des trucs, ce qui me fis sourire. En plus, il était tellement mignon quand il déclara être content de m’avoir rencontré. Je crois que c’était bien la première personne à me le dire. Ouais, j’étais pas vraiment du genre à savoir ou pouvoir me faire des potes. C’est assez rare que quelqu’un déclare que vous êtes son meilleur ami alors que vous braquez une arme sur lui, prêt à lui exploser la cervelle. Mais ici, je pouvais vraiment être qui je voulais, ce que je voulais. Et cette liberté me rend vraiment heureux. C’est ce que je lui répétais lorsque nous étions dehors. J’étais si content de pouvoir partager ça avec lui. Lui qui avait vraiment l’envie de vouloir me connaître et prendre le temps de m’écouter. Il me donnait vraiment l’impression d’être quelqu’un de valeur. Quelqu’un qui valait la peine qu’on le rencontre et le connaisse. Ca n’avait pas de prix. Stolas disait qu’il passait une bonne soirée, mais c’était rien en comparaison de ce que je ressentais. J’avais l’impression d’être déjà dans les étoiles, emporté dans ses bras et j’avais aucune envie de retomber sur Terre. J’y étais beaucoup trop bien.
Et c’est là que la camionnette déboula. OK j’avais forcément pris la mouche. J’avais peur que quoi que soit puisse m’enlever mon petit moment de bonheur et le prince charmant qui en était à l’origine. Heureusement, plus de peur que de mal. Et son regard dans le mien, sa chaleur contre mon corps… bordel qu’est-ce que ça pouvait être agréable. J’avais envie de le garder près de moi. J’aurais pu le garder comme ça dans mes bras pendant des heures. Mais ça aurait égoïste. Je pouvais pas garder pour moi toute ces merveilles qui nous entouraient. J’avais envie de les partager avec lui. Je le relâchais alors, pas totalement cependant. Parce que je gardais quand même le contact avec sa main, serrant entre mes doigts sa main tellement fragile, cette peau tellement douce. Je pouvais quand même garder ça et lui promettre que je le protègerais de tous les dangers qui se dresseraient sur son chemin. Je rougis en l’entendant parler ainsi, tellement fier de pouvoir l’entendre parler ainsi. Je me tournais dans sa direction, un large sourire aux lèvres.
« Moi aussi tu sais. »
Moi aussi je pourrais y prendre goût. Protéger ce bonheur fragile que je vivais en cet instant. Défendre mon droit à pouvoir passer du temps avec lui, rire et partager mes passions à ses côtés. C’était peut-être ça qu’on appelait le coup de foudre. Juste ça ! Parce que là je me demandais comme un gros naïf comment j’avais fait pour vivre sans ressentir ça. Sans savoir qu’il était possible de se sentir si bien juste parce qu’une personne se trouvait à nos côtés. Ca ne durerait peut-être que quelques heures, que quelques jours… mais je ne voulais pas que quoi que soit m’arrache à ce paradis que je touchais à peine du doigt, le bras tendu au maximum pour être sûr que pouvoir en profiter un max.
« D’ailleurs on sait jamais, si t’as besoin un jour d’un garde du corps, tu sais que tu pourras compter sur moi. »
Bon ! Il fallait pas exagérer. J’allais sûrement pas renoncer à tous mes rêves pour le suivre dans cette vie-là. Je sentais qu’avec un boulot pareil je finirais forcément par m’emmerder grave. Mais ça m’empêcherait pas d’être là quand il aura des emmerdes malgré tout… ça sert à ça les potes, non ? Enfin si c’est vraiment ça qu’il désirait.
Une fois arrivés devant le marchand de hot dogs, je passais commander de tout ce que je peux. C’était pas dans le but de profiter de son fric. Après tout, ces saucisses elles coûtaient quasi rien. Non mais c’est pour qu’il puisse vraiment goûter à tout. C’était tellement dommage qu’il les connaisse pas. C’est pourtant tellement bon. Une fois achetés, on allais s’installer à une table et je me permis même une petite remarque pleine de sous-entendus. Rien que pour le plaisir de le voir rougir une fois de plus. Et c’était moi qui fini par me retrouver dans cet état. Tel est pris qui croyait prendre. Je pensais pas qu’il pouvait avoir ce genre de répondant et je trouvais cela très drôle. Son regard intensément planté dans le mien, je me sentais soudainement moins sûr de moi, me mordais légèrement la lèvre alors que mon regard descendis jusqu’à sa bouche vermeille. Je m’étais pas promis pas de coucher direct avec lui ? Ouais… mais c’était pas évident de tenir ses bonnes résolution quand chacun de ses regards ou de ses sourires me faisaient littéralement fondre. Je ris légèrement pour pas perdre totalement la face.
« Alors dans ce cas, j’irais te chercher des desserts, des friandises… j’irais aussi loin qu’il le faudra pour t’arracher une expression de délice. »
Et là je dû vraiment me faire violence pour pas traverser la table pour poser mes lèvres sur les siennes, apaiser un peu ce brasier qui me consumait de l’intérieur. Il fallait que je me calme. Genre tout de suite.
Je finis par reprendre mon sérieux, levant mon verre pour porter un toast. Ca au moins je pouvais le faire sans devoir en rougir. La conversation se poursuivit et il admit que je lui faisais penser à quelqu’un. A cet instant, je commençais à comprendre pour quelle raison il avait l’air si détendu avec moi. C’était peut-être parce que je lui rappelais cette personne à laquelle il tenait. Peut-être que s’il voulait passer cette soirée avec moi, c’était pour se rappeler tous ces bons souvenirs passés en sa compagnie. Je riais un peu, pas méchamment mais c’est vrai que la situation est assez drôle. Je m’amusais à soupirer avant de plonger mon regard dans le mien.
« Ah ouais ? Et moi qui pensais que j’étais unique dans ce monde. Je suis presque déçu. »
Je riais une nouvelle fois mais prêtais plus attention à ce qu’il me disait. Ca avait l’air tellement important pour lui. Je voulais lui prouver que j’en avais quand même quelque chose à foutre de ce qu’il pouvait me raconter. Et puis j’étais curieux d’en apprendre plus sur ce type qui me ressemblait comme deux gouttes d’eau apparemment. Et vu le regard de Stolas ce type me ressemblait assez pour qu’on soit qu’une seule et même personne. Vraiment ? Il me ferait presque de la peine à le voir rabaisser son regard. Il a l’air tellement déçu.
« Je suis désolé, Stolas. Mais non. Je suis pas le type que tu recherches. C’est vraiment la première fois qu’on se rencontre Mais si tu le retrouves, je voudrais bien le voir. Il a l’air bien cool. »
Pourtant, je me sentais tellement bien avec lui. Jamais les choses se passaient si naturellement avec un type que je venais de rencontrer. On aurait pu se connaître d’ailleurs ? Non, je le pensais pas. J’aurais pas pu oublier quelqu’un comme lui. Et je voyais mal comment quelqu’un qui aurait pu le connaître par le passé voudrait se passer de lui. A moins qu’il ait pas eu le choix ? Je lui posais cependant quelques questions, ça avait l’air de le toucher et peut-être qu’il avait envie d’en parler un peu plus ?
« Quand tu disais qu’il y avait des gens avec qui tu passais ton temps dans des endroits du genre, tu parlais de lui ? C’est pour ça que tu m’as proposé cette soirée ? Parce que je te faisait pensé à lui ? »
A vrai dire, j’étais presque déçu. Penser qu’il était avec moi uniquement parce que j’étais une sorte de miroir de ce type qu’il aimait tellement par le passé, me faisait un peu de peine. Peut-être qu’au fond il s’intéressait à moi qu’en surface ? Peut-être qu’il finirait par se lasser et m’abandonner une fois qu’il serait sûr que c’était pas lui qui était en face de lui ? Je perdis alors mon sourire et détournais légèrement les yeux. Je prêtais pas attention à son compliment sur les hot dogs. J’étais plongé dans mes pensées.
« Vous étiez vraiment proches tous les deux ? Enfin je suis con, bien sûr que vous étiez proches. Ce Darling que tu as balancé avant… c’était pas pour moi. C’est pas vrai ? »
Je me passais une main sur le visage. J’avais vraiment l’impression d’avoir perdu mon temps et le sien aussi. Qu’est-ce que je sentais con tout d’un coup !
« Je pensais pourtant que tu… »
Qu’est-ce qu’il fallait que je fasse maintenant ? Finir mon hot dogs, ma bière et me barrer ? C’est vraiment ce que j’avais envie de faire là tout de suite. Ses réflexions ça m’avait vraiment foutu le moral dans les chaussettes. Il avait chasser tout le charme… le « romantisme » de cet instant. J’étais vraiment qu’un gros débile ! J’arrivais pas à croire que son compliment était sincère. Après tout, il venait m’annoncer un gros mensonge sur son boulot. Ah ben ouais Stolas, vas-y ! Lâche une bombe de plus, j’en suis plus à une près après tout ! Dis-le que c’est Barbara qui t’envoie. Au moins, là c’est sûr t’auras étouffé tous mes espoirs et je saurais que ça valait pas la peine que je m’accroche à toi.
« Ouais donc j’avais raison depuis le début. T’as été engagé par ma famille de merde pour me ramener au bercail, c’est pas vrai ? Et là tu t’es dit que comme je te rappelais le gars que tu avais perdu, tu pouvais bien te foutre de ma gueule un moment en plus et m’utiliser comme bouche-trou pour quelques heures. C’est vraiment moche ce que tu as fait. »
Bon OK là clairement j’avais plu envie d’écouter. J’avais jamais été doué pour ça. Et foutre en l’air la soirée… ah ouais là vraiment ! Moins gâcher que ça, ça aurait été dur. Forcément qu’il devait pas en parler. Forcément qu’il se retrouvait coincé. Il fallait peut-être pas faire confiance à n’importe qui, non plus ? C’était une leçon que je venais de me prendre une nouvelle fois en pleine poire.
« Je suis désolé que t’ait dû accepté une mission pareille. Et désolé que t’ait dû perdre les gens que tu aimais… ton petit-copain en sus. Désolé que tu te retrouves coincé ! T’es pas obligé de me répondre, mais si c’est vraiment ce que je crois, tu diras à ma connasse de sœur que j’ai aucune envie de rentrer et qu’elle a pas à te faire du mal pour ça. »
Je sortis un stylo de ma poche et gribouillais un numéro que je lui tendis.
« Tiens, c’est mon numéro. Je t’ai promis que je te protègerais et j’ai pas l’habitude de faire des promesses en l’air. Si jamais elle s’avise de te faire du mal, je viendrais t’aider. Parce que je refuse que quelqu’un puisse souffrir par ma faute. Surtout… surtout si c’est toi. »
Et j’étais sincère. Elle avait pas à s’en prendre à d’autres pour régler nos compte et je la laisserais pas faire, quitte à devoir griller ma couverture pour ça. Et puis Stolas avait vraiment l’air d’être un type bien, peut-être qu’il se retrouvait effectivement le couteau sous la gorge et qu’il pouvait pas faire autrement. C’était pas de sa faute. Je croisais mes bras sur mon ventre détournant le regard.
« Je pourrais pas remplacer ton copain, Stolas. Tout ce que je peux t’offrir, c’est moi. Si ça te convient pas, autant qu’on en reste là. »
Je sentais mon cœur se serrer à cette pensée et je pouvais pas m’empêcher de soupirer. Je secouais alors la tête.
« Tu sais, c’est con. J’ai vraiment cru l’espace d’une heure que t’étais différents des autres. T’étais tellement génial et tu me plaisais vraiment. J’ai pensé qu’on aurait pu être amis… et peut-être… peut-être même plus avec le temps. Mais c’était trop beau pour être vrai. »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Jeu 20 Juin 2024 - 17:11
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
Tu as fait une erreur. Tu le vois à la manière dont Thunder fronce les sourcils, dont il se referme, dont il se met en colère contre toi. Ton rire s’arrête aussitôt et tu bégaies quelques excuses. “Vraiment, Thunder, je suis désolé, je ne voulais pas avoir l’air de me moquer de toi, je- …” tu deviens à nouveau incertain, ne sais plus vraiment où te mettre alors que tes doigts s’agitent sur l’un des boutons de ton gilet. “C’est juste que, allons… Moi, faire partie de la mafia ? C’est ce qui m’a fait rire, je suis navré si … Si la question était sincère. Non, Thunder, je ne fais pas partie de la mafia.” dis-tu cette fois de manière plus grave, plus sérieuse, sans comprendre ce qui a bien pu l’énerver autant. Le silence s’étire alors qu’il te tourne le dos, la tension déchire ton cœur et tu fais un pas en arrière, pour mettre un peu de distance entre vous. Tout se passait si bien, étais-tu obligé de tout gâcher ? Tu es vraiment trop stupide, Stolas. Tu ne parviens jamais à faire quelque chose de correct. Tu ne sais pas pourquoi, ni comment, mais c’est un fait. Et tu ne comprends pas, vraiment pas, ce que veut te dire Thunder. Tromper l’ennemi ? Quel ennemi ? Tu fronces légèrement les sourcils mais ton instinct te dicte de ne pas poser de questions, de ne pas engager la conversation sur ce terrain qui semble glissant - pas alors que Thunder semble réellement … Inquiet et contrarié. Finalement, la tension se dissipe un peu, et vous reprenez comme si de rien n’était. Cette partie de la soirée reste pourtant gravée dans un coin de ta tête, et peut-être y reviendras-tu un jour, lorsque ([b]si[/i]) lui et toi devenez plus proches.
Le reste de la soirée se passe comme dans un rêve. Tu as l’impression de planer, couvert de mots doux, de petites attentions auxquelles tu n’es pas habitué, de blagues et d’un flirt léger, sans doute sans conséquence mais qui te plaît et empli ton ventre de petits paillons. Tu ne cesses de sourire, de rire, tu te sens si léger que tu as l’impression que tu pourrais prendre ton envole à n’importe quel moment sans trouver cela étrange. Et puis, il y a ces petits moments, ces secondes pendant lesquelles tu as presque l’impression qu’il pourrait t’embrasser (ou que tu pourrais l’embrasser) ; tu n’oses pas tout à fait franchir ce pas, ce tout petit pas qui t’effraie, te paralyse. Tu as peur qu’il te rejette, qu’il se moque de toi, qu’il te dise que tu t’es trompé, qu’il te demande pour qui tu te prends. Et puis, il y a Blitzø. Ce petit diablotin qui s’est logé dans ton cœur il y a bien longtemps et qui ne semble pas vouloir en repartir. Tu sais bien qu’il n’y a jamais rien eu d’autre que le sexe, entre vous - et tu dois te rendre à l’évidence, tu t’es sûrement trompé sur toute la ligne, quand tu imaginais qu’il pourrait se soucier de toi, ou … t’aimer. Les derniers mois, après le désastre d’Ozzie, en ont été la preuve. Cette solitude écrasante ressentie dans la chambre d’hôpital te fait parfois encore suffoquer alors que tu espérais, malgré tout, qu’il vienne te voir. Comme si… Comme si quoi ? Au fond, tu es surtout en colère contre toi-même, pour avoir été aussi naïf, en colère de ne pouvoir empêcher ton cœur de battre pour lui. Tout cela retient tes gestes et ton audace, et tu n’oses pas vraiment entrer dans ce jeu de séduction - pas tout à fait, même si tu trouves cette soirée plaisante et que Thunder te plaît au-delà de ses ressemblances avec Blitzø.
Finalement, vous vous installez à une table et le repas commence dans une bonne humeur générale. Le flirt devient plus palpable alors que les sous-entendus gonflent entre vous, et tu ne peux t’empêcher de frissonner à l’idée d’un Thunder penché au-dessus de toi, capturant tes lèvres. D’un Thunder qui attraperait tes poignets, qui te coincerait contre le mur d’une allée sombre et qui…. Non. Stop. Tu ne peux pas penser à ça. Ce serait déplacé, irrespectueux, et tu te forces à calmer les battements frénétiques de ton cœur alors que tes joues sont brûlantes. Tu détournes le regard en souriant légèrement. Oui, il te faut être honnête. Thunder te plaît sur tous les plans. Tu aimes sa manière d’être, sa franchise, sa gentillesse, son humour, sa passion et sa détermination. Et tu aimes ce que tu perçois de lui, aussi, cette attirance non négligeable, cette étincelle. Et c’est pourquoi tu as envie de faire les choses bien.
D’un ton léger, tu te confies donc à lui. Il te semble important de parler de tout ça, d’espérer peut-être une révélation, mais aussi, et surtout, d’être franc. Tu ne veux pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé, tu dois apprendre à parler de ce qu’il se passe dans ta tête, à t’affirmer un peu, communiquer, tout simplement, mais tu ne sais pas vraiment comment faire. Ta vie n’a été que très peu peuplée. Tu n’as pas d’amis, et tes seules relations se comptent sur le doigt d’une main : Stella, ton ex-femme (et vous ne vous êtes jamais ni aimés ni appréciés), Octavia, ta très chère fille, la galaxie de tes yeux, Paimon, ton père, cette ombre toujours si exigeante, inatteignable, et Blitzø, ton premier ami, et sûrement le seul. Alors, non, tu ne sais pas toujours comment t’exprimer, tes pensées sont parfois difficiles à traduire en mots, en phrases cohérentes, et tu te laisses facilement engloutir par le flot de tes émotions réprimées. Alors, ce soir, tu essaies. Tu tentes d’être franc, autant que tu peux l’être, pour ne laisser aucune ombre au tableau. Et, pourtant …
Cela ne suffit pas.
Au contraire. L’équilibre entre vous se brise peu à peu alors que tu parles de Blitzø. Tu vois Thunder perdre peu à peu son entrain, sa bonne humeur, même s’il essaye de sauver les apparences, de prendre les choses à la rigolade. Tu sens que quelque chose est différent. Tu déglutis et tentes malgré tout de continuer, de ne pas t’arrêter en si bon chemin, de ne laisser aucun doutes sur tes intentions. Mais, encore une fois, tout semble être pris de travers et tu ne sais pas comment rattraper le coup. Devant toi, tout se décompose peu à peu et la charmante soirée, ce rêve devenu réalité, tourne au cauchemar. Tu sens la tension dans chacune de ses paroles, de ses phrases, et tu ne comprends pas encore ce que tu as dit de mal - mais tu l’as forcément dit. Tu as forcément fait un pas de travers. Ses questions te laissent perplexe et tu secoues légèrement la tête.
“Non. Enfin oui… Et non… Cet endroit me rappelle…” et peux-tu vraiment lui dire, maintenant, que tu as une fille ? Est-ce que cela n’envenimerait pas encore bien davantage la situation ? Tu pèses le pour et le contre mais il ne te laisse pas vraiment le temps de répondre, comme si ses questions n’attendaient rien en retour. “Quoi ? Non, ce n’est pas du tout…” Et tu comprends ce qui ne va pas, comme un éclair de lucidité. Lui avoir confié cette ressemblance l’a forcément blessé, lui a forcément fait croire que tu cherchais juste à passer du temps avec un autre et non pas avec lui. Et quelque part, peut-être que cela était vrai au tout début, mais … “Ce n’est pas du tout ça…” Tu sens pourtant qu’il ne t’écoute plus, tu vois bien qu’il refait dans sa tête tout le déroulement de la soirée, qu’il cherche le moindre détail, qu’il… Oh, misère. Tu es vraiment trop bête, Stolas. Ton cœur se serre. “Thunder, je-... Non, ce n’est vraiment pas ça… Ce surnom était pour t-” Et puis il rebondit sur le sujet de ton travail, et l’histoire de la mafia te revient soudain en tête, te terrasse. Comment se fait-il que tout finisse toujours ainsi ? Que tout soit si mal interprété, que tu ne puisses pas t’exprimer correctement, penser aux autres avant de parler ? Tu es si égoïste. Tu l’as été avec Blitzø, tu l’es maintenant avec Thunder.
“Qu’est-ce que- Non…” mais tes non ne suffisent pas, sont beaucoup trop faibles face à ses affirmations, la manière dont il se persuade d’avoir raison. Il ne t’écoute pas, ne t’entend pas. En revanche, tu comprends un peu mieux ses craintes, et sa réaction, en début de soirée, alors que tu as ri de son accusation saugrenue. Ses liens familiaux, dont il t’a brièvement parlé, semblent étroitement liés avec un milieu criminel, et tu comprends qu’il puisse craindre pour son métier (et peut-être pour sa vie ?). Et sans doute a-t-il vraiment cru que tu étais là pour l’espionner. Ton visage se décompose.
C’est vraiment moche ce que tu as fait.
Ces mots résonnent en écho dans ton esprit, tes mains se serrent contre ta poitrine comme pour étouffer cette douleur qui te donne l’impression de te noyer. Ton estomac se tord sous l’anxiété - tu as envie de vomir. Tu essayes à plusieurs reprises de le couper, de dire “Thunder”, de dire “Non”, de dire “Écoute-moi”, mais tes mots ne servent à rien. Quoique tu fasses, tu es toujours … Si égoïste que ça, vraiment ?
Lorsque tes yeux se posent sur le numéro de téléphone, tu ne sais plus quoi faire. Tu relèves les yeux sur Thunder, comme s’il allait partir sans plus de cérémonie. Il a l’air triste, déçu, et tout ça à cause de toi. Il va partir.Te laisser tout seul. A ces pensées, quelque chose se brise en toi. “Thunder !” t’exclames-tu en attrapant son bras, franchissant la distance dressée par la table entre vous. Tu sens ta gorge se nouer. “Ne pars pas.” Ne me laisse pas seul, je ne veux pas mourir tout seul ! hurle l’enfant dans ta poitrine. “S’il te plaît. Laisse-moi au moins… Laisse-moi au moins parler, essayer de clarifier la situation parce que tu te trompes. Est-ce que … Est-ce que tu veux bien m’écouter, s’il te plaît ?” ton cœur bat si fort contre ta poitrine, et tu ne lâches pas son bras. Ta voix a été un peu plus sèche que prévu, mue par la frustration de ne pas savoir comment lui expliquer les choses, comment corriger tes erreurs. Tu ne peux pas le laisser partir ainsi, pas alors que vous passiez un si bon moment ensemble, pas alors qu’il a tort sur presque toute la ligne. Tu prends une profonde inspiration et essayes de clarifier ton esprit. Tout ce que tu peux faire, c'est être honnête. “Oui, c’est vrai, tu ressembles beaucoup à … Mais il n’a jamais été mon…” Tu soupires et reprends depuis le début, sur le sujet qui te semble le plus important : “Tout d’abord, je ne travaille pas pour ta famille, Thunder. Je n’ai été engagé par personne, menacé par personne, je ne suis pas là pour … Pour t’espionner ou que sais-je encore. Le travail que l’on m’a forcé de faire n’a rien à voir avec toi, ni avec une organisation criminelle. Ce n’est pas du tout ça. C’est… C’est un travail bien différent et ce soir je voulais simplement y échapper. Cet endroit me rappelle beaucoup mon enfance, et ma propre famille, c’est pour cela que j’ai choisi ce lieu parmi d’autres. Il m’est familier, et cela me rassure.”
Tu ne peux pas lui donner plus de détails sans le mettre en danger (et te mettre en danger). En vérité, tu ne sais pas si parler du TVA est bien ou mal, on ne te l’a jamais dit, on ne t’a jamais défendu d’en parler, mais cela te paraît … Trop compliqué à expliquer. Et au cas où, tu ne veux pas vous mettre dans une situation plus compliquée. Thunder a l’air d’avoir assez de soucis comme ça, si sa famille le cherche à ce point là. Tu fronces d’ailleurs les sourcils.
“Es-tu… En danger, Thunder ? Ta famille t’a-t-elle déjà menacé ?” t’alarmes-tu. Et tu te rends compte que, même sans tes pouvoirs, tu serais prêt à trouver les moyens nécessaires pour le défendre, s’il le fallait. Tu te racles légèrement la gorge. “Je sais que tu n’as pas de raison de me croire sur parole, et que tu n’as aucune raison de me faire confiance, mais je t’assure que c’est vrai. Et si je peux faire quelque chose, utiliser mon influence pour éloigner des personnes indésirables je le ferai. Tu n’auras qu’un mot à me dire.” souffles-tu. “C’est le moins que je puisse faire, si tu estimes avoir perdu ton temps, ce soir …” ajoutes-tu en baissant les yeux sur votre plat à peine entamé.
“Quant à … À celui auquel tu ressembles, eh bien, oui. Il me manque terriblement, parfois. Mais c’est hélas un sentiment qui n’était pas réciproque.” Et dire ces mots à voix haute te cause bien plus de douleur que prévu. “Rien de ce que je t’ai dit ne lui était destiné. C’est à toi que je parlais, je sais tout de même faire la différence.” Tu serres tes mains entre elles, les yeux toujours baissés. “Je n’ai pas passé cette soirée avec toi parce que tu lui ressembles mais parce que tu … tu …” me plais. “Tu m’as beaucoup impressionné sur scène, tu m’as fait oublier mes problèmes, cette vie qui m’enchaîne à cette cage dans laquelle j’ai toujours été enfermé. Et lorsque j’ai eu la chance de te parler, tout à l’heure, c’est comme si tout était naturel, parce que tu es toi, tu es quelqu’un de passionné, de gentil, de franc, et, surtout, j’admire ton courage, ta détermination.” Tu lèves enfin les yeux vers lui. “Oui, tu m’as parfois fait penser à lui, dans ta manière d’être, et si tu avais été cette personne, oh, je pense que les choses seraient bien, bien plus compliquées qu’elles ne l’ont été entre nous ce soir… Et j’ai… Vraiment aimé cette soirée, chaque seconde, avec toi.” Ta voix se fait plus douce, alors que tu esquisses un petit sourire timide. “J’aurais… Aimé que nous puissions être amis, moi aussi… J’aimerais que nous puissions l’être, à vrai dire. Pourquoi pas ?” l’espoir étrangle ta voix. Tu as la curieuse impression de revivre une soirée désastreuse, celle qui vous a tant éloigné, Blitzø et toi. Tu espères qu’elle se finira différemment. “Je te dirai tout en détail si c'est ce que tu veux, mais…”
Tu ne sais pas s’il t’a vraiment écouté, tu essayes vraiment d’être clair, d’être honnête, de lui faire part de ton point de vue au risque de te brûler les ailes. Mais il y a aussi ce vent de panique, au fond de toi, qui te souffle qu’il va partir, que tu n’en vaux pas la peine, que ce n’est pas suffisant. Regarde-toi … Tu es pathétique. Tu as blessé ses sentiments. Tu lui as fait croire que tu passais du temps avec lui pour l'illusion d’un autre. A quoi t’attendais-tu ? Et malgré tout, tu es encore assez égoïste pour ne pas le laisser partir. Parce que tu ne veux pas être seul. Tu sens des larmes picoter tes yeux mais tu les ravales.
“Ne me laisse pas tout seul.” souffles-tu avant de serrer à nouveau tes mains contre toi, la tête basse, revenant à tes anciennes habitudes. “Enfin, bien sûr, si tu souhaites partir, je ne voudrais pas te donner l’impression de ne pas en avoir le droit, tu es libre de faire ce que bon te semble.” dis-tu d’une voix que tu essayes d’affirmer. “Je suis désolé si tu penses avoir perdu ton temps avec moi, ce soir, et je… Je pensais ce que j’ai dit tout à l’heure, je ferai mon possible pour t’aider si tu en as besoin.”
Tu lui adresses un sourire maladroit, horriblement faux pour dissimuler ta peine. Tout ça n’était qu’une douce illusion. Merci de m’avoir ramené à la réalité. Tu ne formules pas cela à voix haute, cette pensée te déchire le cœur, et tu remets les choses en perspective. Pourquoi s’intéresserait-il à toi alors qu’il a tout ? Et que tu l’as utilisé parce que… Quoi ? Il te rappelait un peu Blitzø ? Tu n’es bon qu’à te servir des autres pour ta propre satisfaction, n’est-ce pas ?
C’est vraiment moche ce que tu as fait.
Ton sourire se craquelle alors que les larmes s’échappent de tes yeux et tu plonges ta tête dans tes mains, comme pour te cacher. Pourquoi n’est-il pas déjà parti ?
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Jeu 20 Juin 2024 - 22:25
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Je ne restais pas fâché avec lui bien longtemps. Pourquoi ? Parce qu’il avait l’air sincère dans chacune de ses paroles. Il avait facilement compris que se moquer comme ça de ce milieu qui me filait tellement la trouille n’était pas une bonne idée. Il s’était excusé et m’avait vite fait comprendre que mes doutes étaient infondés. Des bêtises que créait mon esprit car il n’avait qu’une seule peur. Celle que ma famille puisse me retrouver. Briser ce très joli rêve que j’avais mis des mois voire des années, à imaginer et à construire.
Alors je le crus… sur le moment tout du moins. J’avais goûter chaque secondes, chaque remarque, chaque douceur que nous étions échangées durant la soirée. Tout simplement parce que j’avais envie d’y croire. Je voulais pouvoir penser que ni mon cœur, ni mon instinct ne m’avaient mentis. Chaque fois que mon cœur manquait une marche, j’avais envie de croire que c’était vrai. Que je pouvais au moins offrir à Stolas quelques battements de mon cœur… puisqu’il y avait très peu de chance qu’il l’accepte tout en entier. Un membre de sa caste ne se mêlait jamais à la mienne. Une amitié serait déjà à peine imaginable. Alors plus ? Non, ça n’avait pas de sens. Il fallait que mon cœur arrête ses conneries et ses fantasmes de peine avant de se déchirer tout seul. Stolas était quelqu’un d’adorable, mais pas sûr qu’il méritait de voir mon cœur se fracasser en milles morceaux dans ma poitrine. Pourtant j’y croyais, je le pensais tellement fort que mon cœur propulsé dans les étoiles ne voulait plus redescendre de son paradis. Celui où il voulait croire qu’il pouvait battre pour ce beau prince charmant sorti de mes rêves. Alors je jouais avec lui, m’amusais à le provoquer, tester ses propres limites… et les miennes par la même occasion. Bon sang, qu’est-ce que ça aurait pu être bien d’effacer ce putain de sourire qui me filait des papillons dans le ventre dans des baisers qui auraient duré… duré… jusqu’au bout de la nuit. Jusqu’au bout de la vie. J’étais vraiment pas raisonnable. Mais j’avais aucune envie de l’être en fait. Tout ce que je voulais moi, c’était retrouver les bras de mon bel oiseau de nuit, le protéger entre mes bras avec toute la force nécessaire pour lutter pour ce bonheur tout nouveau. Pour pouvoir le garder jalousement pour moi. Comme si j’étais le seul à savoir quel trésor il pouvait être.
C’était malheureusement pas le cas. Et à peine avait-il évoqué cet autre homme que mon esprit s’embrasa. Il y en avait un autre… un inconnu qui me ressemblait dans mon attitude et qui avait réussis à conquérir son cœur. Et moi j’étais qui dans cette histoire ? Rien… personne… rien que la grosse merde que j’avais toujours été aux yeux de ma famille. Le grain de sable que j’étais dans cette machine si bien huilée qu’était la mafia de cette île. Un objet de fantasme pour les spectateurs qui se bousculaient chaque mois sous le chapiteau du parc pour assister au niveau numéro triomphal de Thunderella. L’autre devait certainement être bien supérieur à moi. Une sorte de gentleman avec peut-être un langage de chartrier et qui s’en foutait royalement des bonnes manières. Un rebelle dans l’âme qui jouaient les filous uniquement pour provoquer sa famille un peu trop BCBG pour lui. Ouais, ça devait sûrement être ça… l’homme qui avait pris le cœur de Stolas était sûrement pas un gueux sans le sous mais un golden boy. Stolas méritait un type comme ça. En fait, à mes yeux, il méritait tout ce que son cœur désirait… parce qu’il valait de l’or. Alors moi forcément, je serais même pas digne d’entrer dans la catégorie de ses amis… ou de ses amants. C’était ça la réalité. La dure et la cruelle vérité ! Je voyais plus que ça dans mon esprit, incapable de pouvoir entendre les protestations de mon nouvel ami qui voulait pourtant dégager ces gros nuages noirs de ma cabosse.
Et là, ce fut pire encore. Quant il me balança un mensonge lié à sa profession, je voyais arriver ça gros comme une maison ! La réponse allait sûrement pas me plaire. Ma parano reprit de plus belle, l’image de Barbara se reformant dans mon esprit. Je l’accusais sans vraiment savoir. Mais bon, quand on parlait d’un boulot qu’on était obligé de faire, séparé peut-être à jamais des personnes qu’on aimait, il pouvait s’agir que de cela, non ? Alors je lui filais mon numéro de téléphone, le remerciais aussi ironiquement que possible de s’être foutu de ma gueule. Le pauvre artiste qui pensait pouvoir se faire une place parmi les grands de ce monde et qui avait fini par se casser la gueule par terre, en se rendant compte que non, non un type comme Stolas ne pouvait pas s’intéresser à lui. C’était impossible !
Impossible… alors pourquoi je n’avais pas la force de me lever. Pourquoi est-ce qu’après lui avoir balancer mes quatre vérité à la gueule, j’étais resté planté là comme un piquet. Attendant peut-être que Stolas parte avant lui. Parce que même si tous mes indicateurs étaient au rouge, il y avait quand même cette petite partie de moi, cette étincelle qui espérait avoir tout compris de travers. Que Stolas allait se lever et me rassurer… me dire que je comptais vraiment pour lui. Me dire qu’il regrettait et qu’il voulait rester à mes côtés malgré tout. Malgré le milieu pourri où il évoluait. Malgré notre différence de classe sociale. Malgré ses activités professionnelles douteuses…
Et c’est en pensant à tout ça que je sentis sa main se poser sur mon bras. Il me demande de l’écouter, me dis que je me trompe. Est-ce que… est-ce que serait seulement possible ? Est-ce que je me suis fait des films tout seul dans ma tête ? Imaginer une sorte d’espion démoniaque qu’il n’était pas ? Oh Stolas… Stolas… je t’en supplie dis-moi que j’ai tort. Dis-moi que tu bosses dans des recherches top secrètes… Dis-moi que tu es toujours mon ami. Il me demandait de l’écouter et j’approuvais en silence avec un hochement de tête positif. Je ne me formalisais même pas se sentir sa main sur mon avant-bras. Il avait l’air d’y tenir… de tenir à moi ? Et j’aurais vraiment été un immonde salopard de ne pas écouter jusqu’au bout ce qu’il avait à me dire. Je souris à ses propos concernant son travail. Malgré moi. J’y faisais même pas attention et je ne faisais pas exprès. J’étais juste soulagé, vraiment soulagé de penser que c’était effectivement le cas. Que je m’étais vraiment gouré sur toute la ligne. Mais en faisant ça, en l’accusant de choses qui n’étaient pas vraies, je me rendais aussi compte que j’avais fait une plus grosse connerie encore. Je lui avais parlé de ma famille. J’avais partagé avec lui des informations concernant ma famille qui aurait dû rester secrète. J’était tellement sûr d’avoir raison. Et maintenant… maintenant je me retrouvais devant un ami inquiet à l’idée qu’il puisse m’arriver quelque chose, que je puisse me retrouver embourber dans des affaires que j’étais incapable de maîtriser. C’était de loin pas faux, mais il était pas sensé le savoir.
« Je… je… »
Les premiers mots que je prononçais après le silence que je m’étais imposé pour prendre le temps de réellement écouter ce qu’il avait à me dire. Je me voyais pas lui mentir… pas après les reproches que je venais de lui adresser. J’aurais passé pour le roi des hypocrites et c’était réellement pas le but !
« Ouais je le suis. Tu te rappelles quand je t’ai dit que je me travestissais pour échapper à ma famille ? Ben en fait… en fait… »
J’avais soudainement honte de ce que j’allais lui dire. Comment on annonce à un type qui nous avait regardé avec des yeux remplis d’étoiles qu’on était un meurtrier, un trafiquant et qu’on valait pas beaucoup mieux que la merde dans laquelle il pouvait marcher par accident ? Je rabaissais mon regard vers mes mains.
« Je suis pas… je suis pas celui que tu crois. J’ai vécu dans une famille de mafieux et quand j’ai voulu partir, ils ont promis sur la tombe de notre père de me faire la peau. Forcément, j’ai trahi ma famille et mon sang. Je suis qu’un imposteur. »
Si Stolas décidait soudainement de se relever pour partir ou de se marrer, cette fois-ci je voyais difficilement comment je pouvais l’en empêcher. Dans le fond, c’est tout ce que je méritais. J’ouvrais finalement de grands yeux quand il me proposa de l’aide. Tout d’abord, mon cœur manqua un battement. J’aurais jamais imaginé qu’il pourrait me propose un truc pareil. C’était tellement… tellement touchant. Qui à part lui aurait voulu m’aider ? S’investir autant dans une affaire qui le regardais même pas ? Et après toutes les horreurs que j’avais pu lui balancer ? Si je me sentais pas pas suffisamment con avant, maintenant c’était fait ! Plongeant mes yeux dans les siens, je plaçais ma main sur la sienne.
« Stolas tu peux pas… enfin je sais que tu veux bien faire. Je veux bien te croire. Mais je peux pas t’imposer ça. S’ils savent que t’as participés d’une manière ou une autre là-dedans ça va être l’horreur. Je refuse que tu te mettes en danger pour moi… j’en vaux pas la peine. Et je m’en voudrais trop que ça se termine comme ça. C’est moi qui suis sensé être ton chevalier servant. Tu te rappelles ? »
Je pouvais quand même pas nier que je me sentais très touché par ses attentions. Ca me faisait espérer mieux pour le suite… et le meilleur était effectivement à venir. Il passa beaucoup de temps à m’expliquer pour quelle raison il passait cette soirée avec moi, pour me rassurer sur cet étranger qui me ressemblait tellement et qui dans ma tête avait été sa version améliorée de Thunder. En l’entendant, je sentais mon cœur manqué une marche… avant de dégringoler tout l’escalier sous l’effet que ses paroles provoquaient chez moi ! Il était tellement adorable. Tellement… tellement vrai. Je m’étais donc trompé sur toute la ligne ? Il s’intéressait vraiment à moi ? Je pouvais pas penser le contraire. Il semblait tellement sincère, désespéré à l’idée que je ne puisse pas le croire. S’il y avait un truc donc je pouvait être certain, c’est qu’il y avait pas beaucoup de personnes dans ce monde ou dans un autre qui avait pu entendre une telle déclaration ! C’était… c’était… merveilleux. Tellement merveilleux que je me retrouvais sans voix, me mettant à sourire comme un abruti tellement niais. Mais j’aimais ce que je ressentais au fond de moi, J’aimais cette sensation si unique qu’il provoquait chez moi. Celle d’être un être exceptionnel auprès d’un homme aussi extraordinaire que lui. J’en aurais presque les larmes aux yeux, si je ne voyais pas dans les siens briller une détresse immense. Et cet aveu, cette dernière supplication… ce sentiment que je partageais au fonde moi de finir ma vie tout seul, ayant déçu toutes les personnes qui s’étaient approchées de moi d’un peu trop près. J’aurais pu dissiper ses doutes d’une seule parole, d’un seul geste. Lui prouver que tant que je serais là, il ne serait plus jamais tout seul. J’avais été con, très con… mais après tout, on dit qu’il est jamais trop tard pour bien faire, si ? Je le laissais parler jusqu’au bout. Jusqu’au moment ou pas honte, ou par regret, il fini par cacher son visage, dissimulant son visage derrière ses mains. Restant parfaitement immobile jusque là, c’est à ce moment que je décidais d’agir. Je me relevais de mon banc, d’un geste sûrement trop brutal car je me cognais mon genoux dans la table qui la fit trembler , bousculant boissons et nourriture. Je lançais un juron dans un murmure.
« Et merde… »
Je marchais alors sans un mot faisant ainsi le tour de la table. Je finis par m’asseoir tout près de lui, tourné dans l’autre direction. Laissant mes yeux se perdre dans le lointain, regardant mes pieds qui se balançaient devant moi.
« Je suis navré, Stolas. J’ai foutu en l’air notre soirée parfaite… mais faire tout foirer, c’est généralement ce que je fais de mieux de toutes façons. »
Je soupirais encore lourdement, pensant que c’était pas vraiment les mots qu’il avait envie ou besoin d’entendre. Mais bon c’était que la mise en bouche.
« Tu vois c’est pour ça que je pensais que t'en aimais un autre. J’arrivais pas à croire que quelqu’un comme toi puisse réellement s’attacher à une grosse merde dans mon genre. »
J’avançais alors vers lui. J’étais alors tout près et d’un geste tendre, tout du moins aussi tendre qu’il pouvait être, je le fis lâcher son emprise sur ses mains, tournant son visage tout mouillé de larmes dans ma direction. D’un geste du pouce, j’essuyais les grosses larmes qui coulaient sur sa joue.
« T’es quelqu’un d’incroyable, Stolas. T’es gentil, généreux, à l’écoute, passionnant et même courageux. Personne ne m’a jamais donné l’impression d’être aussi vivant, aussi important que toi en ce moment. Et ça me fous les boules… Ca me fait peur parce que je suis pas sûr de mériter ton attention et pas sûr que tu me regardes vraiment quand tu me voies. Mais j’aime ce que je ressens quand je suis à tes côtés. J’aime te voir sourire et t’entendre rire… voir les étoiles s’allumer dans tes yeux quand tu parles de tes astres. Tu es tellement adorable… tellement beau quand tu te donnes le droit d’être heureux. Je veux pas gâcher ça. »
Je rabaissais alors ma main jusqu’à son menton, ramenant son regard dans ma direction. Je passais alors discrètement mon pouce sur ses lèvres, juste pour imaginer à quel point elle pouvait être douce au toucher.
« Et je veux… je veux me donner aussi à moi le droit d’être heureux, ici et avec toi. Je sais pas trop ce que tu penses de toi, mais à mes yeux tu es parfait. Et je refuse que tu me files comme ça entre les doigts. Laisse-moi profiter au moins un temps de mon merveilleux prince charmant. »
Je restais alors là un moment, suspendu. Le monde tournait autour de nous qu’il n’avait plus d’importance. Je laissais les rires, les lumières et la musique derrière nous, ne posant mon regard que sur le magnifique visage de mon ami. Quand d’un geste irréfléchi et spontané, je vins déposer un baiser discret et rapide sur ses lèvres qui me faisaient tellement envie.
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Ven 21 Juin 2024 - 16:02
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
Le fait que Thunder soit en danger t’inquiète, bien sûr. Tes poings se resserrent sur tes cuisses alors que tu le regardes avec attention. Ne plus avoir tes pouvoirs ne t'a jamais autant frustré, impuissant et inutile pour défendre tes proches - ou pour te défendre toi-même. Avec attention, tu l’écoutes à ton tour alors qu’il se confie, qu’il t’explique les raisons pour lesquelles il s’est enfui de chez lui, et la manière dont cela s’est passé. Tu es atterré, bouleversé. Thunder, si franc, si honnête, si gentil, mis dans une telle situation pour… Avoir voulu être lui-même. Ton cœur se serre à cette idée et, par réflexe, tu lèves la main, hésites un instant, avant de venir la poser sur la sienne. Tu lui dis alors d’une voix calme, que tu veux assurée, qu’il pourra compter sur toi, qu’il n’aura qu’un mot à dire. Tu trouveras des solutions pour lui venir en aide ; tu n’es peut-être plus aussi puissant qu’avant, mais tu as des contacts auprès de la TVA, des gens qui, eux, savent se battre et te rendraient sans doute service si tu le leur demandais. Malgré tout ce qu’il s’est dit entre vous, à l’instant, malgré la douleur lancinante dans ta poitrine, tu ne peux te résoudre à le laisser tomber. Ton regard s’adoucit alors et tu lui souri en caressant le dos de sa main du bout de tes doigts, comme tu avais l’habitude de le faire pour rassurer Octavia.
“Je ne peux imaginer l’idée de te laisser te débrouiller tout seul. Si tu es en danger, dis-le moi, s’il te plaît… Je t’emmènerai chez moi, s'il faut que tu te caches quelque temps. Là où je vis … Eh bien, tu pourrais être surpris de savoir à quel point cet endroit est inaccessible pour certaines personnes.”
Le TVA est en effet inaccessible, un endroit hors du temps où l’on ne peut ni mourir, ni être blessé. L’endroit idéal pour dissimuler Thunder en cas de coup dur, le temps d'échafauder un plan. Tu restes légèrement mystérieux pour l’instant, tu ne peux pas lui parler de cet endroit de but en blanc, sans être sûr de ne pas briser certaines lois. Tu ne voudrais pas le mettre davantage en danger en essayant de l’aider. Ce sont des choses auxquelles il te faudrait réfléchir avec attention. A la mention du chevalier servant, tu te sens rougir légèrement et tu retires ta main, hésitant après tout ce qu’il t’a dit quelques instants plus tôt, et sur la manière dont tu t’es conduit durant la soirée. Il faut encore que tu clarifies ce point. Ses paroles te reviennent à l’esprit, écho encore douloureux, et tu commences tes nouvelles explications.
Les mots franchissent tes lèvres avec plus de naturel que tu aurais pu le croire. Tu lui parles brièvement de Blitz, avant d’essayer de le rassurer. Cette soirée a été pour toi comme un rêve, une nouvelle perspective emplie d’une douceur agréable - mais dangereuse. Tu as foncé dans les filets sucrés de l’affection, et tu te retrouves enlisé à l’intérieur, comme une mouche prise dans une toile d’araignée. Tu as sans doute été stupide de croire que cela aurait pu être vrai, que cette amitié aurait pu devenir véritable et précieuse, que cette attirance aurait pu se concrétiser (peut-être). Et alors que tu t’exprimes, cette habituelle lassitude retombe sur tes épaules comme une chape de plomb. Tes yeux se baissent, incapables de soutenir le regard de Thunder. Un fardeau, voilà ce que tu es ; une personne égoïste et égocentrique qui ferait mieux de finir sa vie tout seul, finalement, sans blesser celleux qui t’entourent.
La tête dissimulée dans les creux de tes mains pour cacher tes pleurs et ta tête sans doute affreuse, tu attends qu’il parte et tous tes muscles se tendent en l’entendant se lever. La table fait un bruit qui te fait sursauter et, par instinct, tu anticipes presque un geste d’humour, quelque chose qui serait lancé sur toi comme le faisait autrefois Stella lorsqu’elle était hors d’elle. A cette pensée, tu as toi-même envie de partir, te t’enfuir, de laisser la nuit t’engloutir, loin des lumières du parc, loin du rêve de cette soirée, loin de tous cris potentiels, de toute violence. Les bruits de pas ne s’éloignent pas, pourtant. Ils se rapprochent et tu le sens s’asseoir près de toi, sans agressivité. Très lentement, tu redresses la tête, les larmes dévalant encore tes joues, et aperçois son dos. Lorsqu’il parle, sa voix te paraît lointaine mais dénuée de colère ou de ressentiment. Au contraire, les attaques ne sont destinées qu’à lui-même, désabusé par la manière dont il se perçoit. Tu fronces légèrement les sourcils, confus, et l’envie de te laisser aller contre lui est forte, impétueuse. Tu laisses donc retomber ta tête contre son dos, en écoutant ses dernières paroles. Sa voix résonne contre ses omoplates et tu fermes les yeux sans te rendre compte que tu es en train de mouiller son t-shirt avec tes pleurs ridicules. Tu poses à nouveau une main sur tes yeux, pour chasser les larmes sans y parvenir, comme si ce flot d'émotions était devenu intarissable, retenu depuis tant de mois que tu ne parviens plus à contrôler cette douleur omniprésente qui te brûle la gorge et la poitrine.
Lorsqu’il se retourne vers toi, tu te redresses légèrement, et ton corps se crispe au contact de ses mains sur les tiennes, te forçant à enlever ce bouclier. Tu gardes la tête basse, honteux, reniflant légèrement alors que tu es dans un état lamentable. Ton mascara a coulé le long de tes joues, en même temps que tes larmes, et tu ne ressembles plus à rien. Tu es aussi moche et pathétique que l’ont toujours dit les autres. Malgré tout, Thunder redresse ton visage et viens essuyer ton visage avec… Tendresse ? Tu clignes des yeux en l’observant, le regard toujours brillant. Tu ne t’attendais clairement pas à sa douceur, à sa déclaration, et tu restes sans voix, la poitrine gonflée de sentiments contradictoires. Tu sens tes joues s’enflammer, ton cœur tambouriner contre ta poitrine, alors que tu n’es plus vraiment sûr de mériter tous ces beaux compliments. N’es-tu pas surtout égoïste ? Pense-t-il vraiment tout ça de toi ? Personne ne t’a jamais dit d’aussi belles choses et tu ne sais pas vraiment comment réagir. Lorsque ses doigts attrapent ton menton, tu frissonnes sans pouvoir t’en empêcher et ravales de nouvelles larmes - des larmes non plus de tristesse mais d’un trop plein d’émotions. Tu as assez pleuré ce soir. Inutile d’en rajouter, de devenir encore plus pathétique. Son pouce sur tes lèvres est la plus douce des caresses que tu as jamais reçu, et l’idée d’embrasser ses doigts t’effleure l’esprit mais tu es encore sous le choc de ses mots, partagé entre l’envie de le croire et la certitude qu’il te prend en pitié. Pourtant, il semble si sincère, et il a raison … Pourquoi ne pourriez-vous pas vous autoriser à être heureux en dépit de vos craintes ? La soirée n’a-t-elle pas été merveilleuse, douce, légère, agréable ? Ne peut-elle pas continuer de la sorte ?
“Thunder…” souffles-tu doucement en posant ta main sur sa joue. “Tu ne devrais pas te juger si sévèrement. Tu es loin, si loin d’être le minable que tu décris quand tu parles aussi durement de toi. Et tu ne devrais pas me placer sur un piédestal… Je n’ai rien d’exceptionnel. Rien de… Je ne suis pas… Parfait.” Tu ne le dis pas à voix haute, mais tu n’es pas sûr de mériter quelqu’un comme lui. Lui que tu as l’impression de connaître depuis des années alors que vous venez à peine de vous rencontrer.
Tes pensées sont court-circuitées par ses lèvres sur les tiennes. Le baiser est léger et si rapide que tu n’as pas le temps d’y répondre, ni même d’enregistrer ce qu’il vient de se passer. Tu écarquilles les yeux en le regardant et tu sens ton coeur se gonfler d’une affection sans limites. Lentement, tes bras se referment autour de sa nuque et ton visage se fend d’un sourire radieux. Pourquoi ne vous donneriez-vous pas le droit d’être heureux ? Tu t’es senti si bien, auprès de lui - et peu importe qu’il soit peut-être une version Blitzø, ou quelqu’un d’entièrement différent. Il est là, il te plaît, te fait te sentir bien, et c’est tout ce qui compte. A ton tour, tu viens déposer sur ses lèvres un petit baiser presque timide, bien éloigné de ceux que tu échangeais autrefois avec Blitzø ; des baisers passionnés et lascifs, toujours empreints de la fièvre du désir. Ici, ce n’est pas le cas. Ces deux baisers, très simples, très légers, très rapides, ont la saveur d’une douce promesse.
Tu gardes tes bras autour de lui et viens plonger ta tête dans son cou, pour dissimuler à nouveau ton visage. Tu ne pleures plus, cependant, ta douleur comme apaisée, aspirée par la tendresse dont a fait preuve Thunder à ton égard. “Merci d’être resté, Thunder,” marmonnes-tu contre ses vêtements. “Ça compte beaucoup pour moi. Et merci de m’avoir dit toutes ces belles choses… Je… Personne ne m’a jamais parlé ainsi.” Tu laisses le silence s’installer entre vous, doux et confortable, alors que tu reprends peu à peu contenance là, blotti contre lui, avant de te redresser légèrement pour lui faire face. “Je… Si… Si tu es d'accord, j'aimerais que nous puissions continuer de nous voir … Je… J’aimerais beaucoup que nous soyons amis, tu es la première personne que je rencontre sur cette île qui s’en rapproche le plus et… Et tu me… Me plais.” tu détournes les yeux et tentes de garder contenance alors que tu lui fais cet aveu. “Je ne te cacherais pas que… Mon coeur appartient encore à… A cet autre. Je ne dis pas cela pour… Te blesser, je veux seulement être honnête, que tu n’aies pas l’impression d’être utilisé. Mais tu me plais vraiment. Toi. Et peut-être … Qu’un jour nous pourrions envisager autre chose de plus… Proches que de simples amis ?” souffles-tu en le regardant avec une infinie douceur. “Quand nous serons prêts.”
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Sam 22 Juin 2024 - 19:16
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas ;
Je me sentais vraiment mal à l’idée que j’avais pu me planter à ce point-là. Comment est-ce que j’avais pu surinterpréter les paroles de Stolas ? Croire qu’il cherchait en moi qu’un bouche trou de passage ? Qu’il avait peut-être été envoyé en espion pour ma connasse de sœur et qu’il comptait me ramener vers elle par la peau du cul ? Le même cul dont il aurait pris soin avant ? En lâchant dans un cri d’extase le nom de l’autre connard pour qui il me prenait ? Mais je m’étais trompé… j’avais eu tort sur toute la ligne. Et en faisant ça j’avais aussi foutu en l’air l’une des meilleures soirées de ma vie. Mais qu’est-ce que je pouvais être con, franchement !
J’avais de la peine à croire ce que j’entendais. La crainte de Stolas qu’il pouvait m’arriver des bricoles, que je pouvais en souffrir, me surpris. Pourtant ça semblait réel. Et c’était tellement bizarre, tellement étrange. Quelqu’un voulait réellement prendre soin de moi ? Veiller sur moi ? Mais plus surprenant encore… Stolas qui venait d’un milieu bien plus favorisé que moi, qui n’avait absolument rien à me devoir et me connait depuis à peine quelques heures, voulait s’occuper de moi ? C’était… c’était… bordel j’avais pas de mots pour dire à quel point j’en étais ému. Il venait d’où ce type pour être aussi parfait ? Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter de croiser sa route ? C’était adorable… adorable mais totalement inconscient. Je pouvais pas le laisser se mettre dans la merde pour moi. Ca serait pas correct. Et puis merdre à la fin, il me connaissait même pas. C’était quoi cette idée de se mettre en danger pour un gars qui en valait pas vraiment la peine. Qu’est-ce qu’il espérait en retour ? J’essayais de le lui expliquer mais il en rajoutait. Me proposant de m’emmener sur son beau cheval blanc en parfait prince charmant qu’il était jusqu’à son château où je pourrais vivre et être en sécurité. Est-ce que j’étais le genre à croire aux contes de fées ? Non ! Cependant, je ne remettais pas en doute la parole de Stolas… pas quand je le voyais se mettre dans un état pareil par crainte de me perdre. Il était clairement honnête. Mais peut-être… peut-être un peu fou malgré tout !
« Tu… tu voudrais carrément me proposer de rester chez toi ? »
Je lui faisais confiance. Je savais pas d’où ça venait, mais j’étais persuadé que ses intentions étaient bonnes. Mais là, non je ne pouvais pas accepter. J’étais pas lâche à ce point, à me planquer en attendant que le vent tourne. Il tournerait jamais de toutes manières.
« Je te remercie pour ta proposition. Et je… je suis certain que t’as toutes les meilleures intentions du monde. Mais je peux pas accepter. Je veux pas me planquer pour toujours. Parce que tu peux me croire, ils lâcheront jamais l’affaire et ça sera pas simple de les faire tomber. T’imagine si j’avais fait ça depuis le début ? J’aurais jamais pu réaliser mon rêve et je… j’aurais jamais eu la chance de te connaître. »
Je détournais alors les yeux, rougissant légèrement. L’espace d’un instant, admettant que mes dernières paroles étaient à prendre comme une semi-déclaration. Je finis par relever la tête. J’essayais alors de lui sourire, pour le rassurer et le convaincre que tout irait bien pour moi. Même si je savais pas s’il le penserait réellement.
« Pour moi, c’est ça vivre… c’est se faire des souvenirs comme ça. Je préfère vivre dangereusement quitte à crever dans deux semaines que de me planquer dans une prison dorée à regarder ma vie défiler devant moi. »
Ca correspondait assez à tout ce que j’avais pu lui dire avant. Vivre le moment présent, sans s’inquiéter du lendemain. Vivre comme si ce jour était le dernier. C’est ce qu’on devrait tous faire finalement.
« Ton offre me touche énormément, Stolas. Vraiment merci. Mais désolé, je peux pas l’accepter. »
L’entendre parler ainsi de moi, du bonheur qu’il avait pu vivre durant cette soirée, me faisait vraiment chaud au cœur. Il cherchait à me rassurer… à me dire que leurs sentiments étaient pas réciproque, à essayer de me faire comprendre que moi j’était pas un moins que rien pour lui. Que j’étais important et que toutes ses paroles m’étaient destinées. C’était tellement incroyable, émouvant. Sa sincérité me remusait, me refoutait des putains de papillons dans le ventre. Bon sang, ce que j’aimais cette sensation presque addictive. Comment est-ce que j’aurais pu m’en passer ? Il me supplia de rester, me demandant presque d’avoir pitié de lui. Et je sentais mes yeux être mouillés de larmes, regrettant que la soirée ait pu tourner ainsi. Je voulais le retenir, le rassurer sur mes intentions. Alors je me levais précipitamment, comme si j’avais les boules de le voir se lever avant moi. Que je puisse plus le rattraper, qu’il soit à jamais hors de ma portée.
J’allais alors le rejoindre, me plaçant à côté de lui. Craignant de faire le moindre geste brusque qui aurait pu le voir s’envoler au loin. Pourtant il s’éloignait pas. Au contraire. Il posa sa tête sur mon dos, pour chercher du réconfort. Et je le laissais faire, espérant lui apporter un peu de bonheur dans mes paroles et dans mes gestes. J’essayais d’être sincère autant que je pouvais. Parce que même si je savais pas d’où ça me venait, je tenais vraiment beaucoup à lui. Je voulais qu’il sache que je me sentais aussi bien avec lui qu’il l’était avec moi. Enfin, avant que je me dise que c’était une très bonne idée de tout faire foirer, bien évidemment. Alors j’essayais de dire la vérité comme me venait, comme je le ressentais. Être honnête c’était pas évident parce que j’avais jamais vraiment appris à le faire. Et c’était pas le milieu dans lequel j’ai grandi qui pouvait m’aider. J’essayais pourtant de ne rien cacher. Il avait été si adorable et je l’avais senti si sincère. Je pouvais que faire la même chose avec lui. Mes gestes et mes paroles étaient doux, tendres et lui parler ainsi ça me procurait une chaleur et une paix intérieure indescriptibles. Ca et l’impression que j’arrivais à le toucher avec mes mots. C’était tout du moins ce que je voulais croire. Et ses paroles faisaient que le confirmer. Je me laissais à mon tour porté par sa main délicate qu’il posait sur ma joue. Je fermais un instant les yeux, suivais le mouvement en collant d’avantage ma joue contre sa main. Je sentais mon cœur se gonfler de bonheur et de joie. Je voulais croire à ses paroles. Celles qui me faisaient croire que j’étais pas qu’un minable. Celles qui me faisaient espérer que le bonheur… le vrai bonheur était à ma portée et que j’avais qu’à tendre la main pour le saisir. Mordre la vie à pleine dent.
« On a pas bien l’air con à se torturer les méninges comme ça. Mais tu sais j’ai… enfin t’es le premier à me dire de telles choses. J’ai pas l’habitude. Merci Stolas, ça me touche infiniment… et je pense la même chose de toi. Tu vaux plus que ce que tu crois. »
Je finis par l’embrasser. Je pouvais que faire ça. J’en avait besoin et j’en avais une envie. Cette même envie que j’avais depuis le début de la soirée. En vrai, cette situation devrait me faire flipper. Est-ce que c’était vraiment normal de se sentir aussi proche de quelqu’un qu’on connaissait à peine ? D’avoir ce sentiment qu’avant ça on avait rien connu ? Qu’avant ça il nous manquait une partie de nous-mêmes… et que si jamais on venait à le perdre on serait plus jamais heureux ? Est-ce que c’était pas trop bizarre ? Pourtant c’était ce je pensais et même si ça me faisait flipper, ce baiser m’avait fait un bien fou. Je me sentais rougir alors que Stolas se rapprochait de moi, passait ses mains autour de ma nuque. Je profitais de ce baiser qu’il me rendit, me rassurant sur le fait que j’avais pas été trop loin. Je sens mon cœur près à l’explosion et un frisson envahir tout mon corps. Est-ce que c’était vraiment normal… j’avais l’impression de tomber amoureux. Ouais tomber c’était bien le mot. Je m’étais fracassé la gueule, rendu totalement faible devant la beauté et la douceur incomparable de Stolas. Je n’avais qu’une envie. Rester dans ses bras, le garder pour moi… le protéger et la rassurer devant ses craintes. L’écarter de cette vie qui le dégoûtait pour partager à ses côtés tellement de moments de bonheur qu’on finirait par en avoir la nausée. Vivre heureux ensemble le temps qui nous serait donné… c’était tout ce que je voulais et tout ce que j’espérais.
Lorsqu’il vint posé son visage dans mon cou, je le serrais d’avantage contre moi. Passant un de mes mains derrière sa nuque, je me mis à la caresser la base de ses cheveux tout en le berçant lentement entre mes bras. Je fronçais légèrement les sourcils quand il me parla du fait que j’étais le premier à lui dire de telles paroles. Comment c’était possible ? Un gars comme lui aurait dû crouler sous les compliments et l’amour de ses proches. Il me faisait de la peine vraiment. Je déposais alors un baiser dans son cou, beaucoup plus tendre et sincère que le précédent. Après tout, il avait fait tomber les barrières entre nous en me rendant mon baiser.
« Ben il va falloir que tu t’habitues. Parce que je compte pas passer un seul de nos rendez-vous sans te rappeler à quel point je te trouve merveilleux. »
Je relevais alors son visage contre moi, collant mon front contre le sien tout en fermant les yeux, profitant de son souffle chaud.
« Et à quel point tu mérites d’être aimé. Je te le répéterais jusqu’à ce que ça finisse par entrer dans ta caboche pour plus jamais en ressortir. »
Je n’osais pas l’embrasser à nouveau, pensant que ce serait peut-être trop. Mais clairement, je devais vraiment me faire violence pour réussir à le faire. Je finis donc par m’écarter quand il reprit la parole. Un immense sourire se fixa sur mes lèvres au moment où il me demanda si nous pouvions rester amis. C’était même pas une question qui se posait pour moi. Et un nouveau battement de cœur m’échappa quand il admit que je lui plaisais. Bon bien sûr, il y avait toujours cet autre dont j’ignorais le nom. Cet autre qui faisait encore battre son cœur. Mais honnêtement, ça me faisait pas vraiment peur. Il l’avait pas dit lui-même après tout ? Que leurs sentiments étaient pas partagés ? Je ne voulais donc pas réagir méchamment, pas une fois de plus. La patience était pas la première de mes qualités, mais j’étais sûr qu’avec lui j’étais prêt à tout pour le garder prêt de moi.
« Bien sûr que je veux ! Stolas, t’es la meilleure chose qui me se soit arrivé depuis bien longtemps… peut-être même depuis toujours. Je veux être ton ami. Prendre soin de toi, raffistoler ton cœur tout cabosser pour qu’il batte de nouveau… et pour la bonne personne. »
Ouais parce que clairement j’allais pas laisser faire l’autre mariole sans me battre pour Stolas. Je voulais pas imaginer qu’un inconnu qui avait l’air de l’avoir fait souffrir me le reprenne sans demander son reste. Je lui adressais alors une remarque pleine de défi.
« Je serais aussi patient qu’il le faudra, t’inquiète pas pour ça. Mais sache que je ferais tout pour te prouver que je vaux bien mieux que lui… et que ton cœur sera bien mieux à mes côtés qu’au sien. Parce que quelqu’un comme toi, c’est tellement rare et précieux. Je suis prêt à relever le défi. »
J’approuvais d’un signe de tête, me demandant bien ce qu’il voulait dire par prêts. Est-ce que nos câlins et nos baisers avaient été bien trop pour lui ? Comment est-ce que je devrais me comporter ? Si je cherchais le contact, plongeais à nouveau ma main dans la sienne, osais encore un baiser ou un câlin, il aurait trouvé ça déplacé ? Peut-être que je devrais essayer de tempérer mes ardeurs ? Je reculais alors, me remettant sur mes pieds. Je lui adressais alors un clin d’œil.
« Mais la soirée est pas terminée ! Qu’est-ce que tu dirais de bonnes gaufres pour faire passer le tout, hein ? Et on file en même temps vers les attractions. Elles resteront ouvertes encore un moment et j’ai bien envie qu’on les teste. Qu’est-ce que tu aimes faire le plus ? Les montagnes russes ? Le train fantôme ? les jeux d’arcades, la grande roue ? Il y a tellement de trucs à faire ici. Ca nous aidera à patienter jusqu’au feu d’artifice. »
Sujet: Re: Are you ready for the ride ? (Stolitz) Lun 24 Juin 2024 - 1:18
Are you ready for the ride ?
Dimitri & Stolas
“Bien sûr”, dis-tu d’une voix douce alors que Thunder s’étonne de ta proposition. “Je t’emmènerais où il faut, si cela te permet d’être en sécurité”, ajoutes-tu avec conviction. Tu sais que cette affirmation est peut-être un peu excessive, vous venez à peine de vous rencontrer, qu’est-il pour toi ? Et pourtant, quelque chose te lie à lui, quelque chose de fort. L’idée de le savoir en danger, menacé, t’est insupportable. Son refus est toutefois compréhensible, et tu ne peux le forcer à accepter ta proposition. Tu ne t’en vexes pas et tu comprends, quelque part, son goût de liberté, d’indépendance, cette bataille qu’il semble mener depuis toujours. Ton estomac se tord sous la culpabilité. Tu es bien lâche, en comparaison. Tu ne peux donc que l’en admirer davantage et tu souris légèrement à ses déclarations. Tu es bien content de l’avoir rencontré, toi aussi. Peut-être faut-il parfois se battre pour espérer obtenir ce que l’on souhaite - non, c’est même une certitude. “Je comprends, Thunder. Bien sûr. Une cage, ce n’est pas fait pour quelqu’un comme toi,” affirmes-tu avec un brin de tendresse, hésitant presque à venir capturer son visage entre tes mains. Tu retiens cependant ton geste car il vous reste quelques sujets à aborder pour clarifier la situation. “Mon offre tiendra toujours, si tu changes d’avis et… Si tu as besoin de moi, je serai là. Je sais que je n’ai pas l’air très vaillant, mais j’ai des contacts qui, eux, le sont davantage, et je pourrai les faire jouer en ta faveur.” affirmes-tu avec certitude. C’est le moins que tu puisses faire, en tout cas, puisque tu ne peux plus utiliser tes pouvoirs, ni même te servir d’une arme à feu - tu n’as jamais appris, pourquoi en aurais-tu eu besoin ? Aujourd’hui, tu le regrettes un peu.
Enfin, il te faut rassembler ton courage pour aborder le sujet tabou. Blitzø. Ton cœur tambourine douloureusement contre ta poitrine alors que tu l’évoques rapidement. Comme tu l’as affirmé tout à l’heure à Thunder, ton diablotin ne t’a jamais aimé. Pas comme toi tu l’as aimé (comme tu l’aimes encore). A vrai dire, lorsque tu penses à votre relation, tu te sens surtout coupable. Il est vrai que Blitzø a été ton premier véritable ami, que tu n’as jamais pu l’oublier, et tu as été si heureux de le revoir, lorsqu’il est venu te dérober ton grimoire - et le sexe, quelle révélation ! Tu ne saurais dire si ce contrat tacite entre vous résultait de ton insatiable passion ou de l’envie de le revoir davantage. Sans doute le deux (et si tu dois être vraiment honnête, il s’agit sans doute de la première option ; et tu en as terriblement honte). Tu as toujours apprécié Blitzø, tu as toujours admiré son travail - surtout pour quelqu’un de sa classe sociale. Et quel monstre as-tu été, à jouer ainsi avec son gagne pain, lui permettant de continuer son travail si, et seulement si, vos rendez-vous mensuels étaient honorés ? S’il te … Baisait suffisamment bien pour que tu lui accordes le prêt de ton grimoire ? Oh, tu lui aurais laissé accès au monde humain même sans cet accord, tu ne sais vraiment pas dans quelle fantaisie tu t’es persuadé de vivre. Une fantaisie où, peut-être, vous partagiez un lien plus profond que … ça. Et sans doute cela est-il de sa faute, sans doute … Ah. Peu importe, aujourd’hui. Que ses sentiments ne soient pas réciproque n’est pas une surprise (ne devrait pas l’être). Quelqu’un d’aussi indépendant, d’aussi fier et libre que Blitzø n’aurait jamais pu tomber amoureux de quelqu’un comme toi, n’est-ce pas ? Quelqu’un l’ayant enchaîné à lui pour sa propre satisfaction, quelqu’un d’oisif et de lâche, quelqu’un d’ennuyeux avec ses livres et ses responsabilités. Quelle importance, de toute façon. Lorsque tu es devenu agent de la TVA, cela a cessé d’en avoir, n’est-ce pas ? Tu ne fais plus partie d’aucune réalité, d’aucun univers, et Blitzø ne sera jamais tien - tu ne seras jamais sien. Ici, en revanche, tu as l’opportunité de recommencer sur des bases plus saines, plus honnêtes, plus franches. Tu espères ne pas avoir déjà fait fuir Thunder, tu espères … Qu’il comprendra une part de ta situation, qu’il acceptera d’être patient. S’il ne le souhaite pas, tu comprendras, bien sûr, et vous pourrez reprendre vos vies respectives. Tu auras au moins l’assurance d’avoir été franc, en guise de consolation. Et puis, Blitzø n’est pas là contrairement à Thunder. Qu’y a-t-il donc de mal à espérer trouver ton bonheur quelque part ?
Tu essayes donc de t’exprimer malgré l’émotion, malgré les pleurs, malgré la crainte qu’il ne parte. Tu lui confies tes impressions sur lui, poses ta tête contre son dos pour chercher un maigre réconfort. Finalement, il te remercie pour ta franchise et tu es presque choqué d’être la première personne à lui faire ces aveux. Un artiste aussi accompli que lui, un homme qui se bat pour ce qu’il désire, quelqu’un de drôle et de foncièrement gentil, attentionné … N’a-t-il donc jamais trouvé personne capable de lui faire le moindre compliment ? Tu bats légèrement des cils mais le baiser t’empêche d’y réfléchir davantage. C’est une nuée de papillons qui s’envolent dans ton estomac, un feu d’artifice dans ton esprit agité. En unique réponse, tu l’embrasses à ton tour. C’est un baiser doux, tendre, léger, qui ne dure qu’un battement de cœur. Cette promesse silencieuse, entre vous, achève de vous réconforter, si bien que tu te permets de te blottir contre lui. Dans ton cou, tu sens la trace d’un nouveau baiser qui t’arrache un frisson. Je souris à l’idée de futurs rendez-vous et laisses mes espoirs embraser ma poitrine. Lorsqu’il relève ta tête et que vos deux fronts se posent l’un contre l’autre, tu souris à nouveau, l’air terriblement niais derrière ton maquillage défait. L’instant est calme, paisible, et tu en profites pour fermer les yeux à ton tour, accueillant de cet instant de paix.
Enfin, tu te montres honnête encore une fois - une honnêteté récompensée. Il accepte de rester ton ami. Et d’entrevoir cette amitié comme une possibilité future. Une relation éventuelle. Tes yeux se mettent à briller, ton sourire s’accentue et tes mains viennent attraper naturellement les siennes. Son assurance contagieuse te cueille comme une fleur printanière et tu ne peux t’empêcher d’être heureux - vraiment heureux - sans t’apercevoir de l’ombre au tableau. Une ombre grandissante alors que tu ignores tes faux pas, que tu ne perçois pas ce que tu fais de mal dans la situation actuelle. Tu t’es certes montré honnête, mais à quel prix, pour Thunder ? L’aimeras-tu vraiment un jour comme tu aimes Blitzø ? Est-il élégant d’espérer le voir se battre pour toi ? Cela n’est-il pas injuste ? Mais tu ne vois pas tout ça, accaparé par la joie de l’instant, de l’espoir qui vient ranimer la flamme fragile qui brûle dans ton cœur. Tu es sous le charme, car tu as l’impression que quelqu’un te veut, toi et non pas quelque chose que tu possèdes.
“Thunder … Je n’en demande pas tant, tu n’as qu’à être toi et je pense que cela fera déjà largement l’affaire.” souffles-tu en souriant. “Tu m’as déjà charmé plus que je ne saurais l’admettre.” dis-tu en rougissant et en te raclant légèrement la gorge, détournant légèrement le regard en gardant un instant supplémentaire tes mains dans les siennes. Le contact se rompit lorsqu’il se leva pour te proposer de continuer votre soirée, ce à quoi tu répondis aussitôt d’un hochement de tête enthousiaste. Ce qu’il te propose t’enchante et tu te lèves à ton tour, époussetant tes vêtements pour les remettre en ordre et essuyant tes joues et tes yeux d’un mouchoir pour limiter les dégâts laissés par tes larmes. “Avec plaisir, mon preux chevalier,” tentes-tu de dire avec un petit sourire timide. Tu baisses les yeux sur la table où vos pauvres hot-dog à peine entamés sont noyés par les boissons renversées et tu ne peux t’empêcher d’émettre un léger rire dissimulé derrière ta main. Quel désastre ! Mais peu importe, tu trouves cela plus amusant qu’autre chose. “J’imagine qu’il faudra que je revienne ici goûter ces fameux hot-dogs.” déclares-tu solennellement avant d’écarquiller les yeux. “Un feu d’artifice ?” Comme c’est romantique ! Tu as toujours rêvé d’assister à l’un d’eux en compagnie de quelqu’un qui t’est cher. Même si Thunder et toi n’êtes pour l’instant qu’amis, tu es plus qu’heureux de partager cet événement avec lui. Tu souris donc, rayon de soleil à travers la nuit. “Oooh Thunder, cette soirée est merveilleuse ! Tu avais prévu cela depuis le début ?” t’enthousiasmes-tu davantage encore avant de lui emboîter le pas afin d’aller chercher vos gaufres. “Pour les attractions, je ne sais pas … Je crois que j’aimerais bien essayer le train fantôme,” une excuse pour te blottir contre Thunder, pour être honnête. “Et, hm…” Tes yeux se posent sur la grande roue. Comme il serait romantique de pouvoir observer le feu d’artifice depuis l’une des nacelles. Ton cœur s’agit dans ta poitrine mais tu n’oses formuler cette demande à voix haute. “P-peut-être la grande roue plus tard dans la soirée. Et je te laisse bien sûr choisir des attractions qui te plaisent également !” ajoutes-tu rapidement.
Lorsque vous vous arrêtez au stand, tu choisis sans hésiter une gaufre à la confiture et paies vos dépenses - comme promis, tu l’invites pour le repas complet ! Et c’est avec un rire aux lèvres que vous repartez une fois votre commande reçue ; une fois dans la navette du train fantôme, tu regrettes un peu ton choix. A vrai dire, tu as saisi cette opportunité pour te blottir contre Thunder sans avoir à te justifier mais tu dois également admettre que le noir complet, accompagné de bruits parfois étranges, te rappellent plus de mauvais souvenirs qu’autre chose. Cela fait pourtant longtemps, désormais, que tout ça t’est arrivé, mais tu n’as jamais vraiment oublié. Ton cœur s’emballe, et tu caches à nouveau ta tête dans le cou de Thunder. Être contre lui est agréable, et son odeur te rappelle curieusement celle de Blitzø. Sa proximité suffit à apaiser tes craintes, à insuffler un peu de rationalisme dans ton esprit, tant et si bien que tu finis par te détendre pour profiter simplement d’être contre lui, dans l’obscurité. Avec lui, tu te sens en sécurité.