Celui Qui Demeure
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
-11%
Le deal à ne pas rater :
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
641 € 719 €
Voir le deal

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz)

Aller en bas
2 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage

Dimitri B. Heydrich

Dimitri B. Heydrich

Terre 3912

Crédits : Tumblr & Pinterest & Bazzart
Univers : Helluva Boss
Feat : Brandon Rogers
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Aes_HH__HB

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Zcol

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Helluva-boss-helluva


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Dgym4ro-f6a37d05-5bbe-4766-83d6-95a6cf37d024.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzFiMzY2OTA0LWY3MWQtNGNmZS1iZGFkLTZkMTk2ZjE4MGMxZFwvZGd5bTRyby1mNmEzN2QwNS01YmJlLTQ3NjYtODNkNi05NWE2Y2YzN2QwMjQuZ2lmIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0
Age : 35 ans
Occupation : Ex (futur) Tueur à gage, acrobate
Messages : 47
Points : 441
Date d'inscription : 19/05/2024
Nom & pronoms : Andros


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyVen 26 Juil 2024 - 23:42

Apology Tour

   
Blitz & Stolas ;
Boom ! C’était le bruit que je fis en tombant sur le sol, avant d’être écrasé à mon tour par le reste de la IMP Family. Cela faisait déjà trois semaines que j’avais le cristal en ma possession et euh… comment dire ? Je maîtrisais pas encore très bien l’affaire. C’était sans doute pour ça qu’on s’était retrouvé dans ce local plongé dans le noir éclairé par une simple ampoule qui se balançait au plafond pour nous laisser apercevoir quelques morceaux de la pièce, les uns après les autres. C’était quoi encore cette connerie ? Ou est-ce qu’on avait été téléporté cette fois ? Je n’eus pas vraiment l’occasion de me poser la question puisque Moxxie me coupa dans mes pensées, pour nous faire partager ses réflexions pleines d’optimisme comme seul lui pouvait les faire. Comme si son plus grand plaisir dans la vie c’était de foutre à zéro le moral de tout le monde.

« Quand est-ce que vous arriverez à utiliser ce cristal correctement, monsieur ? »

Je le fusillais du regard. Non mais sérieux ? Il pensait que ça nous aiderait en quoi ses réflexions à la con exactement ?

« Oh ça va oui ? c'est pas si evident, figure-toi. »

« Et comme vous avez pas demander à Stolas comment l’employer quand il vous l’a offert, ça va pas nous aider des masses. »

A ses paroles, je sentis mon estomac se nouer. Rabaissant mon regard vers le cristal qui brillait de tous ces feux dans la nuit, je repensais à la discussion que j’avais eu avec le Goetia il y a quelques semaines de ça. La rupture de notre marche avait été tellement violente. Le grimoire rendu, j’avais éclaté devant l’obstination de mon ex-abuseur a pas vouloir lancer la discussion sur sa décision. Pourtant, elle m’avait fait tellement mal. J’avais eu de la peine à me satisfaire de cette libération. Oh bien sûr, être traiter comme un putain de Fuck Toy ça avait absolument rien de satisfaisant. Rien. Mais je pouvais pas non plus nier que mon attachement pour lui était réel. C’était ce que je voulais lui expliquer quand il m’avait claqué la porte au nez et que je lui avais couru après. Maintenant tout ce qui me restait de cette soirée, c’était des regrets. Des regrets et un putain de cristal qui pouvait pas remplacer ce que j’avais perdu.

Stolas me manquait vraiment… terriblement. Jamais j’aurais cru que ma vie sans lui aurait pu être aussi douloureuse. Malgré la rancœur, malgré le mal qu’il m’avait fait… je guettais tous les jours en vain un message ou un appel de sa part. Un signe qui aurait pu me faire comprendre qu’il pensait à moi, qu’il avait envie qu’on se réconcilie. J’avais pensé à plusieurs reprises de le relancer moi-même, commençant des messages que je finissais jamais. Mais est-ce que c’était vraiment à moi de le relancer à chaque fois ? J’avais pourtant fait le premier pas, à parler derrière sa porte fermée. C’était pas à moi de revenir vers lui, lui demander pardon à chaque fois. Après tout c’était lui qui m'avait abuse durant deux ans, non ? Il était bien plus coupable que moi dans ce marché. Un mot d’excuse de sa part, c’était la moindre des choses, non ? Ou alors il s’en foutait de cette relation. Il avait peut-être jamais pensé à la sauver… à nous sauver. C’était peut-être pour ça que c’était le silence radio de son côté. Mes réflexions furent interrompues par Millie qui prit ma défense.

« Allons, allons Moxxie. Ce n’est pas si dramatique. Après tout, nous avons toujours réussis nos missions et nous sommes toujours rentrés à la maison, non ? »

Ma chère petite tueuse préférée. Je lui adressais un sourire reconnaissant alors que Moxxie se plaignait de plus belle, nous rappelant l’épisode malheureux où par maladresse je nous avais téléporter dans un four crématoire. Heureusement que le feu des humains pouvait rien contre nous. Mais ça arrive à tout le monde de faire ce genre de conneries, non ?

« Ecoute ta femme, Moxxie. Et arrête de pourrir l’ambiance avec tes réflexions à la con. »

Mon employé s’apprêta à reprendre la parole quand Loona qui s’était un peu éloignée prit la parole.

« Et les gars, vous devriez venir jeter un coup d’œil à ça. »

Ma rapprochant de ma fille, je jetais un œil aux panneaux qu’elle regardait avec attention. Plusieurs images étaient épinglées et je sentis un frisson désagréable me parcourir tout le corps en les observant. Un murmure sorti de mes lèvres d’une voix tremblante.

« Oh par Satan, Stolas… »

Il m’avait pas fallu longtemps pour comprendre que c’était un plan d’assassinat. Après tout, on en faisait tout le temps des panneaux comme ça. Je savais pas vraiment qui était derrière tout ça mais une chose était sûre, Stolas était visé et donc en danger. Je pouvais pas le laisser faire. Il fallait que j’intervienne. Silencieux, je tentais de déchiffrer les documents qui étaient devant moi aidé bien sûr par mon inestimable dream team. Ce fut Moxxie qui, se rendant enfin utile, avait trouvé dans les documents une invitation à une fête d’Halloween qui devait se dérouler dans Imp City. Une fête d’Halloween…

« Monsieur, Halloween c’est ce soir. »

Oh merde ! Je pouvais pas rester les bras croisés. Il fallait que je fasse quelque chose avant qu’il lui fasse du mal. Et s’il mourrait ? Et si je le perdais pour toujours ? Après tout Striker avait été à deux doigts d’y arriver. Alors pourquoi pas un autre ? C’était peut-être lui qui était derrière tout ça. Je pris l’invitation des mains de Moxxie et sans attendre, j’activais le cristal qui projeta un portail vers notre bureau. Bon cette fois c’était la bonne ! Saisissant mon équipe dans mes bras, je les balançais les uns après les autres dans le portail et finis par les rejoindre. Au moins, ma famille serait en sécurité. Je leur laissais quartier libre pour la soirée, préférant m’en charger tout seul.

Une fois dehors de l’immeuble, je saisis mon portable et composais le numéro de Stolas.

« Bon sang Stolas, je t’en supplie. Réponds-moi »

Une tentative. Deux tentatives. Toujours pas de réponses. Putain de Drama Prince de merde ! Je décidais alors de lui écrire un message, dans l’espoir que ça au moins il le recevrait.

2:07 PM
Messages
Stolas
Details

Tue komte vreuman aallle a laa fait se soar ?
Ciii tai pa enkor suur plas, ni vaa curtou pa. Ce pa un boon idde. Tu r...
Message


Je n’eus pas l’occasion de terminer le dernier. La batterie de mon téléphone allait tomber en rade et je l'envoyais tel quel. Je n’avais plus qu’une solution. Vérifiant que mes pistolets étaient toujours chargés, je m’assis au volant de mon van et démarrais en trombe, espérant que je pourrais arriver à temps pour le sauver.

« Tiens bon Stolas. J’arrive. »

   
b l a c k f i s h
Revenir en haut Aller en bas

Stolas

Stolas

Terre 3912

Crédits : slyholmes ; defiedfate; astroismypassion ; Elune ; miozys
Univers : Helluva Boss
Feat : Bryce Pinkham
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 192961cd3b348db21accbab3521c997488db731e
Age : D'apparence, une trentaine d'années
Occupation : Agent de la TVA.
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 7be25c2b3ed26984f1d18dccf51af182

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 8859cd70184bef17a2b575782e3a3394013d2fb8

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 2192120db83a6acd1182203ae87e6e84
Messages : 70
Points : 527
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Sjug
Date d'inscription : 02/05/2024
Nom & pronoms : John [il]


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyDim 28 Juil 2024 - 19:31



Apology Tour
I need somebody to heal, somebody to know, somebody to have, somebody to hold feat. Blitz


Sur le quai, le train te fait face. Tu te demandes encore si tout ça est une bonne idée ; en montant, tu laisseras derrière toi ta fille et ta vie d’avant, tes responsabilités, tes quelques amis, et … Blitz. Tu fermes un instant les yeux et écoutes la pluie résonner contre le tissu de ton parapluie. C’est justement le but : tourner la page, essayer d’oublier tout ce qui t’a un jour blessé : ton père, Stella, les Goetia… Blitz. Un soupir s’échappe de tes lèvres. Tu ne peux pas faire marche arrière et continuer ainsi à naviguer dans les eaux troubles de ton existence. Tu dois partir. T’enfuir. Tout recommencer ailleurs. Le regard empli de détermination, tu prends une profonde inspiration avant de faire un pas en avant.

“Stolas !” tu te figes alors que la voix de Blitz retentit dans l’air. Est-ce que … Tu rêves ? “Stolas !” Tu tournes la tête juste à temps pour voir ton diablotin s’élancer dans ta direction. C’est alors comme si le temps se figeait et l’image se grave dans ta mémoire. “Stolas, ne monte pas dans ce train, il va à Londres et j’peux pas vivre sans toi !” Ton cœur s’emballe alors que Blitz arrive à ta hauteur, tes yeux s’emplissent de larmes et tu lâches ton parapluie en franchissant la distance qui vous sépare. D’un geste ample, tes bras se referment autour de lui. “Blitz !” pleures-tu contre lui. “Tu es venu pour moi … ? Oh, Blitz !” Ton cœur s’emplit d’une joie indicible alors que tu serres contre toi le diablotin que tu as toujours aimé.

“Votre Altesse ?”
“Hmm…Blitzy… ‘vec moi… ”
“... Ahem. Votre Altesse ?”

Une voix éloignée te tire de cette idylle et tu ouvres lentement les yeux. Autour de toi, tout est flou alors que le rêve s’estompe lentement pour laisser place à la dure réalité. Tes joues sont humides des larmes que tu as versées en rêve et, oh, comme tu aimerais y retourner … Tes bras se referment pitoyablement autour de toi. Presque quatre semaines et la douleur est aussi vive que le soir-même. Depuis votre dispute (votre rupture ? Tu ne sais pas vraiment comment considérer cette soirée désastreuse), tu n’as pas fait grand chose. Seul dans ton trop grand palais tu as passé des heures entières devant des comédies romantiques et telenovelas pour essayer de te changer les idées mais tu es à peine parvenu à te concentrer sur les intrigues. Tu as tenté de lire, mais le cœur n’y était pas. Tu as tenté de prendre des bains, mais l’eau te donnait simplement envie de te noyer, de ne jamais refaire surface. L’alcool n’a pas suffit à anesthésier ta peine, au contraire, chaque gorgée accentuait ton mal-être et, lorsque tu n’avais plus eu de larmes à verser, tu finissais par t’endormir, le sommeil agité de rêves divers et variés. Tu n'as qu’une seule envie : rester au lit et disparaître.

“Votre Altesse, je suis navré de vous déranger, mais…”
“Si vous êtes navré de me déranger, ne le faites pas !” dis-tu sèchement avant d’aussitôt le regretter. Tu te redresses légèrement dans tes couvertures et adresses à ton majordome un regard d’excuse. “... Je… Je suis désolé.”

Te voilà réduit à en vouloir à tes pauvres domestiques. Tu passes une main sur ton visage fatigué. Une preuve supplémentaire que Blitz avait raison, à ton sujet. Tu te crois au-dessus de tout et de tout le monde sans même t’en rendre compte. A cette pensée, ton estomac se tord douloureusement.

“... Qu’y a-t-il ?” demandes-tu d’une voix plus tempérée.
“Votre Altesse, nous sommes les trente-et-un octobre, aujourd’hui, et une réception pour la fête d’Halloween est programmée sur votre agenda. Je voulais m’assurer que tout était en ordre afin que vous puissiez vous y rendre - à moins que vous ne préfériez annuler.”
“Oh.” souffles-tu.

Tu avais complètement oublié cette fête. Devrais-tu t’y rendre ? Tu n’en as aucune envie, tu ne te sens pas capable d’avoir la moindre conversation, de socialiser, de voir des personnes susceptibles de te connaître. Un légèrement hululement t’échappe sous forme de soupir.

“Je… Ne pense pas être assez en forme pour m’y rendre.” Le diablotin s’incline devant toi et tu déglutis avant d’ajouter un  : “Merci.” Il te regarde avec étonnement, ce qui ne fait qu’approfondir ton malaise, et semble hésiter avant de reprendre la parole :
“Nous sommes tous inquiets pour vous, le staff et moi-même. Puis-je vous suggérer de prendre un petit déjeuner ?”

Ils sont inquiets pour… Toi ? Malgré le traitement que tu leur as (apparemment) toujours infligé ? Tu écarquilles les yeux et replies tes jambes contre ta poitrine, sous les couvertures. Petit-déjeuner … Quand as-tu mangé pour la dernière fois ? Tu ne parviens plus à t’en souvenir. Il te semble avoir pris un peu de crème glacée devant une telenovelas, l’autre soir …

“Je n’ai pas faim…” souffles-tu. “Je…” tu poses tes yeux sur ton majordome et peines à trouver les mots. Pathétique, non ? Le seul à qui tu peux désormais te confier est l’un de tes domestiques. Il est hors de question que tu confies tes peines de cœur à Vassago - tu as beau considérer ce Goetia comme ton meilleur ami, tu ne lui as jamais dit quoique ce soit de trop personnel, de peur qu’il te juge ou te rejette. Quant à Asmodée, dire que vous êtes amis serait un bien grand mot. L’avoir aidé avec des papiers ne fait de vous que des connaissances, non ? “J’aimerais …” Tu aimerais voir Blitz. Mais à quoi bon ? Tu as essayé de lui écrire des messages mais n’as jamais trouvé les bons mots, ils n’ont donc jamais été envoyés. Les excuses, par centaines, les demandes d’explication, les reproches cinglants… Tout ça n’avait aucun sens, n’aurait rien résolu - et peut-être n’y a-t-il rien à résoudre. Peut-être que ce que tu aimerais c’est tout simplement… “... Une autre vie.” souffles-tu.

Et tu sais à quel point tu dois paraître égoïste devant l’un de tes domestiques. Tu es un Goetia, tout le monde envie ta position, ton titre. Tu le sais. Mais tu t’en fiches. Tu te fiches bien d’être un prince, d’être respecté, craint, jalousé … Ta vie est misérable, et tu ne vaux pas mieux - tu ne mérites pas mieux. Tu enfouies ta tête dans tes genoux.

“Si vous avez besoin de quoique ce soit, Votre Altesse … Nous sommes tous avec vous.”  

Tu redresses la tête pour observer ton majordome. Ce mince aveux te réchauffe légèrement le cœur et tu essuies le coin de tes yeux.

“Merci…” souffles-tu alors que tu aimerais lui demander pourquoi sans oser le faire. Tu as peur qu’il n’y ait pas de réponse. Que ces encouragements ne soient que factices. Tu profites donc de ce maigre réconfort et hoches la tête. “Je vais peut-être manger quelques céréales.” essaies-tu de dire avec un sourire fragile.

Ton majordome sort discrètement de la chambre alors que tu te lèves. Tout ton corps te fait souffrir sans que tu ne parviennes à comprendre pourquoi. D’un geste las, tu te laisses tomber dans un bain chaud et fermes les yeux. Tu as sans doute dû t’endormir car c’est la sonnerie de ton téléphone qui te réveille en un sursaut alors que de l’eau se renverse sur le carrelage. Ton sang se glace dans tes veines en apercevant le nom de la personne sur l’écran de verrouillage. Un appel manqué - Blitzy ♥ (il faut absolument que tu changes ce nom de contact). Tu suspends ton geste au-dessus du téléphone et replie vivement ta main contre ta poitrine en voyant qu’il tente de te joindre une deuxième fois. Le nom finit par s’effacer après quelques sonneries et, intérieurement, tu paniques. Pourquoi t’appelle-t-il !? Après plusieurs secondes, rien ne se passe, et tu finis par saisir ton téléphone pour l’ouvrir sur le contact de Blitz. Tu hésites. Dois-tu le rappeler ? Mais pourquoi ? N’est-ce pas terminé ?

Tu fixes l’écran de longues secondes. Le plus long message qu’il t’ait envoyé depuis des mois. Tu ne sais pas pourquoi cela te met en colère et tu fronces les sourcils. En quoi aller à la soirée d’Halloween est-il gênant, au juste ? S’y trouvera-t-il ? Ton cœur rate un battement et tu t’en veux d’avoir cet espoir ridicule. S’il te demande de ne pas y aller, c’est sûrement pour cette raison, non ? Tu as posté l’invitation sur les réseaux sociaux il y a de cela plusieurs semaines, et sans doute va-t-il en profiter pour se faire des contacts (ou baiser le premier venu !). Tu secoues la tête pour en chasser les vilaines pensées accentuées par tes émotions à fleur de peau.

2:07 PM
Messages
Blitzy ♥
Details

En quoi cela serait-il gênant, je te prie ? Comptes-tu t’y rendre également ? Tu n’es pas très clair, Blitz. Par ailleurs, je tiens à te rappeler que ce que je fais de mes soirées ne te regarde pas. Je compte me rendre à la fête, et je suis navré si ma présence t’indispose, il faudra faire avec.
Message


Tu envoies ton message avant d’éteindre ton téléphone et de sortir du bain. Tu en as assez de laisser les autres dicter ta vie, tu feras ce qu’il te plaît. Et si tu as envie de te rendre à une soirée, tu iras. Tu informes aussitôt ton majordome de ton changement de programme et sélectionnes une tenue qui ressemble à celle d’un vampire. Tu t’apprêtes avec soin, ce que tu n’as pas fait depuis plusieurs semaine : tu lisses tes plumes, te maquilles, t’habilles avec élégance. Tu as perdu un peu de poids et tu manques cruellement d’énergie et de sommeil mais peu importe. Tu donnes leur soirée à tes domestiques (tu n’auras pas besoin d’eux à ton retour, après tout) et ouvres un portail à l’adresse indiquée sur l’invitation.

Lorsque tu franchis le portail, la fête bat déjà son plein. Il y a beaucoup d'invités, des personnes de tout rang. Quelque part, cela te rassure. Tu n'auras pas à porter le maque habituel du Goetia. Tu peux faire ce que tu veux. Et tu veux boire. Beaucoup. Tu ne connais pas grand monde, et c'est sans doute tout ce que tu pourras faire (et tout ce que tu veux faire). Tu attrapes donc un verre sur l'un des plateau et le porte aussitôt à tes lèvres en posant tes quatre yeux sur les personnes qui t'entourent.



by lilie


Dernière édition par Stolas le Mar 30 Juil 2024 - 14:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Dimitri B. Heydrich

Dimitri B. Heydrich

Terre 3912

Crédits : Tumblr & Pinterest & Bazzart
Univers : Helluva Boss
Feat : Brandon Rogers
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Aes_HH__HB

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Zcol

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Helluva-boss-helluva


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Dgym4ro-f6a37d05-5bbe-4766-83d6-95a6cf37d024.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzFiMzY2OTA0LWY3MWQtNGNmZS1iZGFkLTZkMTk2ZjE4MGMxZFwvZGd5bTRyby1mNmEzN2QwNS01YmJlLTQ3NjYtODNkNi05NWE2Y2YzN2QwMjQuZ2lmIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0
Age : 35 ans
Occupation : Ex (futur) Tueur à gage, acrobate
Messages : 47
Points : 441
Date d'inscription : 19/05/2024
Nom & pronoms : Andros


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyLun 29 Juil 2024 - 20:23

Apology Tour

   
Blitz & Stolas ;
Une fois arrivé sur place, je parquais mon van à deux rues de là. Histoire d’être plus discret. Si Striker était réellement derrière tout ça, je voulais éviter qu’il puisse se douter de ma présence. Après tout, jamais il aurait pu être averti de notre visite éclair dans son espèce de repère crado. J’avais donc un avantage de taille et pourrait le surprendre plus facilement. Ouais enfin ça s’était uniquement s’il avait pas enlever ou buter Stolas depuis que j’avais essayé de le contacter. A cette seule pensée, je sentis mon estomac faire des nœuds et les battements de mon cœur s’accélérer. J’espérais sincèrement que je n’étais pas arrivé trop tard. Je cachais mon arme sous mon manteau pour avoir l’air plus discret et je tenais dans ma main l’invitation. Heureusement, elle était pas nominative. J’aurais eu autant de chance de leur faire croire que j’étais le prince Stolas que j’en aurais eu à faire croire que j’étais Lucifer en personne. Autrement dit, aucune.

Arrivé devant la boîte de nuit ou avait lieux la fête, je tendis mon invitation et on me laissa rentré sans trop faire d’histoires. Et puis le gars qui m’avait laissé passé avait les yeux braqué sur la miss derrière moi qui avait une paire de loches à entrer dans le livre des records. La palper elle c’était mille fois plus intéressant pour lui que le faire avec moi. Une chance pour moi. Une fois entré, j’arrivais vers les vestiaires. Je trouvais alors une caisse énorme avec des costumes dedans. Un panneau « Servez-vous » accroché juste au-dessus. Les organisateurs avaient certainement mis ça là pour que les démons et sinners qui avaient pas eu le temps de trouver un costume, le trouve directement ici. Je fouillais un peu et trouvais un joli costume de fantômes. Une grande cape blanche élégante avec de fausses taches de sang et un capuchon. C’était un costume génial pour passer inaperçu et dissimuler mes armes. J’attachais aussi un masque de bal de la même couleur autour de mes yeux. Impossible à reconnaître, je vous dis !

J’entrais dans la salle. Tout le monde s’amusait comme si de rien n’était. J’espérais alors que c’était bon signe pour le sort du Goetia. Il lui était encore rien arrivé. Sinon, les participants auraient légèrement plus pétés un fusible que ça non ? Je regardais partout en me disant que Striker avait vraiment bien préparé son coup. C’était tellement facile de se cacher dans la foule. Il suffisait d’un déguisement et ça y est, jamais personne aurait pu le reconnaître. Ca présageait rien de bon pour la suite. Intelligent et organisé, je savais qu’il l’était. J’avais beau le haïr pour ce qu’il avait fait subir à Stolas et à mes employés, je pouvais pas nier que dans le genre serial killer, il avait un talent de malade. J’en venais presque à regretter qu’on ait pas pu faire équipe. Mais non… non… je pouvais pas me permettre de penser à ça. Surtout pas maintenant !

J’avançais dans la salle quand je sentis mon cœur manqué un battement. Il était là. Stolas était à deux pas de moi ! A cette idée je me sentais tellement rassuré. Un large sourire éclaira mon visage. Mais il fit vraiment pas long feu. Je me doutais qu’il serait pas vraiment ravi de me voir. On s’était quitté en si mauvais termes la dernière fois. On s’était plus parlé depuis la rupture du contrat et je pensais bien qu’il m’accueillerait pas à bras ouverts.  Mais bon, merde à la fin ! Je m’en tapais de mes états d’âme à vrai dire. La seule chose qui comptait pour moi c’était de pouvoir le protéger, faire mon possible pour qu’il rentre au palais sans une égratignure. Et je m’en chargerais moi qu’il le veuille ou non. Voilà !

Avant de me rapprocher de lui, je pris le temps d’observer la salle. Première étape, le placer à l’abri dans cette boîte. Mais où ? Je regardais autour de moi. C’était pas facile à voir parmi la foule, mais je distinguais pas de type particulièrement suspect ou d’armes braquées sur lui. Ouais OK c’était vite dit mais bon je m’y connaissais assez bien en arme pour réussir à la localiser même dans cet endroit. Une arme angélique c’était pas si difficile que ça à repérer. Je finis par repérer une petite salle à l’écart de la salle principale. Ca aurait pu faire une cachette idéale, non ? Allez j’optais pour ça. De toutes manières, je n’avais pas beaucoup d’autres options supplémentaires. Il était tant de me rapprocher de Stolas. Prenant une grande respiration, je me dissimulais encore plus sous mon capuchon et me rapprochais de lui. Voulant passer incognito parmi les démons qui comme Stolas s’étaient dirigés vers le buffet, je pris une voix aussi différente de la mienne que je pouvais. Suffisamment différente pour que le prince puisse avoir des doutes sur mon identité. Je me serais emparé de lui avant même qu’il comprenne ce qui se passait.

« Votre altesse… excusez-moi de vous déranger. Je passais par là et je voulais vous dire. Je vous trouve très beau dans cette tenue. »

A cette remarque, j’avais pas pu m’empêcher de rougir. C’est vrai que cette tenue lui allait très bien. Et quitte a le reconnaître, autant que ce soit par un type qui n’était pas vraiment moi, non ? Mais c’était qu’une apparence. Je voyais bien ses cernes sous les yeux, ses joues rougies par l’alcool et ses yeux vitreux. Bon sang, c’était vraiment ma faute s’il allait si mal ? Je sais que c’était pas la première fois que quelqu’un se retrouvait dans cet état à cause de moi. J’étais une merde complète dans mes relations. Mais penser que lui pouvait également en souffrir, ça me faisait très mal. Même si je m’étais toujours dit que s’il y en avait un qui méritait de souffrir par ma faute, c’était bien mon ancien harceleur et abuseur. Là clairement, je m’en sentais vraiment pas fier. Légèrement déconcentré, je lui saisis la main sans réfléchir, lui laissant voir ma main de diablotin que j’avais pas pu masquée. Je pris un ton qui ressemblait plus à celui que j’avais d’habitude.

« Oh Stolas, je… »

Mais c’était vraiment pas le moment-là. Je pouvais pas faire comme si une menace de mort était pas suspendue au-dessus de sa tête. Alors je décidais de faire la première chose qui me passait par la tête. Me raclant la gorge pour reprendre mon rôle initial.

« Permettez-moi que je vous invite à danser ? »

En fait c’était une question rhétorique. Je m’étais simplement dit que le faire virevolter sur la piste de dance ferait de lui une cible vivante difficile à atteindre. Et dans une soirée comme ça, si Striker voulait s’en débarrasser, il n’aurait qu’une seule chance de bien viser avant de créer un mouvement de panique et il le savait. Je tirais donc Stolas en direction des petites tables rondes encore vides situées près de la piste de danse. C’était bien la raison pour laquelle j’avais même pas considérer la possibilité d’une danse avec lui même quand, de son point de vue, « tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Je faisais quand même la moitié de sa taille quoi, merde ! Mais là c’était une situation d’urgence. Au moins, j’avais les tables pour compenser ma petite taille. Grimpant sur une table, je tenais toujours la main de Stolas dans la mienne. Une fois à sa hauteur, je glissais ma main derrière son dos. Je le ramenais alors vers moi, plongeant mon regard dans le sien. Je lançais alors mes instructions dans un murmure mais sur un ton autoritaire. Ne laissant aucun doute sur mon identité puisque nous avions l’impression d’être seuls au monde.

« Chut ! Ne dis rien. Ne me lâche pas du regard et suis mes pas. Je t’expliquerais tout plus tard. Fais-moi confiance. »

J’espérait au moins qu’il pourrait comprendre, vu le ton grave que je prenais, que suivre mes instructions étaient tout dans son intérêt. On avait quelques mètres à franchir avant d’entrer dans l’autre salle. Ca ne nous prendrait pas plus d’une dizaines de pas pour l’atteindre. Mais ma voix s’était faite moins sûre lorsque je lui avais demandé de me faire confiance. Je savais que ça serait difficile pour lui, surtout après ce qui s’était passé entre nous. Mais là j’avais vraiment besoin qu’il ait foi en moi. Au moins le temps que je puisse le tirer de ce piège.

Je débutais la dance quand l’orchestre entama un morceau de rock plus lent. Et clairement si j’avais voulu être ironique, j’aurais dit qu’ils auraient pas pu mieux choisir. Prenant les choses en main, je faisais virevolter Stolas dans mes bras. Le poussant à se tourner dans tous les sens et autour des tables. Je jetais de temps en temps des regards autour de moi, réfléchissant aux points les plus sensibles pour ne pas exposer le Goetia inutilement au danger. Je sautillais alors de table en table, me rapprochant le plus possible de lui pour lui offrir un bouclier en cas de besoin. Je mentirais si je disais que ce rapprochement ne me troublait pas. Il était après tout si proche de moi. Je pouvais sentir la chaleur de son corps contre le mien, respirer son parfum bien que plus discret qu’avant. Plonger mon regard dans le sien, me faisait rougir sans que je suisse m’en empêcher. Rester aussi concentré que possible n’était vraiment pas évident au fur et à mesure que je sentais les battements de mon cœur s’accélérer. Ce fut encore pire au moment où, arrivé à la fin de la lignée, je le fis basculer dans mes bras ayant craint un instant avoir vu briller le canon d’un fusil dans le noir. Je bloquais alors un instant ma respiration, ne pouvant plus le quitter des yeux. Le voir à ma merci faisait battre mon cœur plus vite que jamais et je ne pus empêcher mon regard s’abaisser jusqu’à ses lèvres. J’aurais tellement voulu y déposer un baiser. Là. Maintenant. Tout de suite.

Mais je finis par me raisonner, le moment étant plus qu’inapproprié. Et puis Stolas aurait sans doute eu envie de me tirer une baffe. Je l’aidais à se redresser alors que je sautais de la table et, ma main toujours glissée dans la sienne, je le conduisis jusqu’à la salle plus petite. Là où j’étais persuadé qu’il serait en sécurité.  

   
b l a c k f i s h
Revenir en haut Aller en bas

Stolas

Stolas

Terre 3912

Crédits : slyholmes ; defiedfate; astroismypassion ; Elune ; miozys
Univers : Helluva Boss
Feat : Bryce Pinkham
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 192961cd3b348db21accbab3521c997488db731e
Age : D'apparence, une trentaine d'années
Occupation : Agent de la TVA.
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 7be25c2b3ed26984f1d18dccf51af182

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 8859cd70184bef17a2b575782e3a3394013d2fb8

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 2192120db83a6acd1182203ae87e6e84
Messages : 70
Points : 527
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Sjug
Date d'inscription : 02/05/2024
Nom & pronoms : John [il]


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyMar 30 Juil 2024 - 15:46



Apology Tour
I need somebody to heal, somebody to know, somebody to have, somebody to hold feat. Blitz


La soirée n’est pas passionnante. Tu n’y connais personne, et personne ne vient te parler. Tu en es donc réduit à boire - mais n’était-ce pas la raison principale de ta venue ? La chaleur de l’alcool a tôt fait de t’envelopper dans une douce et familière étreinte. Au moins, tu n’as pas à réfléchir, ce soir, tu peux te comporter comme bon te semble, sans t’encombrer de la moindre étiquette. Tes yeux se posent sur les invités réunis, occupés à discuter ou à danser, chacun profitant de la soirée à sa manière. Cet habituel sentiment de solitude te percute douloureusement ; malgré le monde qui t’entoure tu es bel et bien seul, comme tu l’as toujours été et comme tu le seras toujours. Tu attrapes un autre verre, près du buffet, et le bois d’un seul coup, comme pour noyer cette peine qui ne veut pourtant pas disparaître.

Une voix étrange, à la fois familière et inconnue, te fait sursauter. Votre Altesse. Tu baisses les yeux sur un diablotin déguisé en… En quoi, au juste ? Tu ne saurais le dire. Son visage est dissimulé sous un capuchon blanc tâché de faux sang. Le compliment te touche aussitôt les mots prononcés, et tu écarquilles les yeux, surpris. Te parle-t-il vraiment à toi ? Tu tournes la tête à droite, à gauche, sans voir d’autre Goetia, et tu entrouvres la bouche alors que tu sens le rouge te monter aux joues. “Moi ?” dis-tu, flatté, avant de laisser échapper un petit rire qui dissipe très brièvement la tristesse dans laquelle tu te noies depuis plusieurs semaines. “Oh, euh, merci,” balbuties-tu sans vraiment savoir quoi dire d’autre. Tu ne peux pas tellement lui retourner le compliment, étant donné que tu ne vois presque rien de lui, et cela pique involontairement ta curiosité. Tu lui adresses un sourire timide, gêné, sans trop savoir quoi ajouter lorsqu’il te prend soudain la main. A nouveau surpris, dérouté, même, tu poses tes yeux sur son bras, celui d’un diablotin (comme tu aurais pu t’en douter, étant donné sa taille). Le contact est, lui aussi, familier, et tu ne comprends pas vraiment cette sensation étrange qui te traverse de part et d’autre. Peut-être simplement le fait qu’il est la première personne à te toucher aussi délicatement depuis des semaines ?

C’est le son de sa voix qui te paralyse. Oh, Stolas, cette intonation, ce timbre sur familier, n’appartient qu’à une seule personne. “Blitzø ?” souffles-tu en écarquillant davantage les yeux. Est-ce bien lui, ou ton imagination te joue-t-elle des tours ? As-tu envie de le voir à ce point ? Tes yeux papillonnent pour chasser les larmes qui s’y forment déjà. Oh, bon sang, dans quel état es-tu. Tu n’es clairement pas prêt à revoir ton le diablotin, pas comme ça, pas dans cet état, pas alors qu’il souhaitait clairement que tu ne viennes pas à la même fête que lui. Il ne veut pas te voir, alors pourquoi viendrait-il te trouver pour te complimenter ? Tu nages en plein délire, non ? Que veut-il, à la fin ? Perdu dans tes pensées, tu n’as pas entendu la question de ton interlocuteur qui t’attire sur la piste de danse. Ton cœur manque alors plusieurs battements et tu ne sais pas comment réagir. Tu lèves très légèrement les yeux alors qu’il s’est hissé sur l’une des tables pour être à ta hauteur et pouvoir poser une main autour de moi. “Qu’est-ce que tu…” tes yeux se perdent alors dans les siens, et tu reconnaîtrais ce regard n’importe où. Il est si caractéristique, si particulier, si expressif. C’est bel et bien Blitzø, ton imagination ne t’a pas joué de vilains tours. Et vous êtes à présent si proches… Tu as envie de combler la distance autant que tu as envie de te dégager de son étreinte et de lui tourner le dos.

Lorsqu’il te parle à nouveau, c’est avec sa voix habituelle, ses instructions sont étranges, et tu ne comprends pas où il veut en venir avec tout ça alors qu’il t’entraîne plus ou moins de force à le suivre dans une danse improvisée sur la musique. Il y a quelque chose, dans le ton de sa voix, qui t’empêche de fuir, qui t’empêche de te dégager de son étreinte, qui te pousse à suivre ses mouvements. Une gravité étrange, un sérieux peu commun. Tu ne comprends ni ce qu’il essaye de faire ni ce qu’il sous-entend. Fais-moi confiance. Une part de toi a envie de lui rire au nez, de lui tourner le dos, mais, d’un autre côté, tu découvres stupidement que tu lui fais encore assez confiance pour le laisser t'entraîner de la sorte sans poser de question. Ton coeur bat la chamade et tu ne sais pas vraiment ce qu’il passe, mais cela semble important pour lui - si important qu’une urgence brille dans ses beaux yeux jaunes.

La musique change alors que vous commencez à bouger et les paroles te heurtent de plein fouet - oh, comme tu aimerais qu’elles soient vraies alors que vous dansez pour la première fois l’un contre l’autre. Est-il venu pour toi ? Pourquoi s’en donnerait-il la peine après votre dernière discussion désastreuse, après ces semaines de silence de sa part et de la tienne ? Tu t’accroches alors à lui, le laissant mener la danse, le laissant te faire virevolter entre les tables. Tu as attendu ce moment si longtemps, ce geste romantique et désintéressé, et pourtant tu n’arrives pas vraiment à en profiter, tu n’arrives pas à rire, et le poids sur tes épaules pèse de minute en minute. Tu l’observes, à travers vos mouvements, et tu le vois parfois regarder autour de lui, comme s’il avait peur que l’on vous surprenne ensemble, peut-être. A-t-il honte d’être vu en ta compagnie ? Pourquoi ? Es-tu si désastreux ? Soudain, tu bascules dans ses bras et tu perds toute notion des choses. Ton souffle est court, saccadé, ton coeur s’affole dans ta poitrine alors que vous êtes encore plus proches, que vous pourriez vous embrasser là, comme ça, et tu te surprends à espérer la rencontre de vos lèvres, à la désirer si ardemment que ta poitrine te fait mal, que tu as l’impression de la sentir se déchirer en deux. L’instant ne dure pas, et le baiser ne vient pas non plus. Vous vous redressez l’un et l’autre, et il te tire à nouveau par le bras, pour te conduire dans une salle à part.

Tu plantes tes pieds dans le sol et refuses de continuer ce petit jeu. Il t’a demandé de lui faire confiance, et c’est ce que tu as fait. Mais ça suffit. Tu retires ta main de la sienne pour venir les plaquer contre ta poitrine. Ton cœur bat si vite, tu es heureux que la musique en couvre le bruit frénétique. “Ça suffit, Blitzø. Je… Je te remercie pour cette danse mais ça suffit.” dis-tu en essayant de te montrer ferme, de ne pas céder à la moindre occasion. Et pourquoi tente-t-il de t’attirer dans une autre pièce, au juste ? Espérait-il profiter de la fête pour coucher à nouveau avec toi, essayer de te séduire ? Ta tête tourne un peu, à cause de l’alcool et de ces très nombreuses émotions. “Je ne comprends pas ce que tu attends de moi, Blitzø ! Tu ne voulais même pas que je vienne à cette fête ! Te retrouver dans la même pièce que moi est-il si écœurant, pour toi ? Suis-je si horrible que ça, Blitzø ? A tel point que tu ne peux plus me regarder en face ? Dans ce cas pourquoi es-tu venu me parler ? Est-ce que je suis une blague, pour toi ? C’est ça ? Un pari fait avec tes amis diablotins pour voir si tu pouvais à nouveau me séduire ?” les larmes te montent à nouveau aux yeux et tu secoues la tête pour chasser tes émotions débordantes. “Peu importe. Laisse-moi tranquille, s’il te plaît.”

Tu fais quelques pas en arrière avant de disparaître à nouveau dans la foule. Tu n’aurais pas dû venir, finalement. Blitzø avait raison. Une fois de plus.



by lilie
Revenir en haut Aller en bas

Dimitri B. Heydrich

Dimitri B. Heydrich

Terre 3912

Crédits : Tumblr & Pinterest & Bazzart
Univers : Helluva Boss
Feat : Brandon Rogers
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Aes_HH__HB

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Zcol

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Helluva-boss-helluva


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Dgym4ro-f6a37d05-5bbe-4766-83d6-95a6cf37d024.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzFiMzY2OTA0LWY3MWQtNGNmZS1iZGFkLTZkMTk2ZjE4MGMxZFwvZGd5bTRyby1mNmEzN2QwNS01YmJlLTQ3NjYtODNkNi05NWE2Y2YzN2QwMjQuZ2lmIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0
Age : 35 ans
Occupation : Ex (futur) Tueur à gage, acrobate
Messages : 47
Points : 441
Date d'inscription : 19/05/2024
Nom & pronoms : Andros


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyMer 31 Juil 2024 - 0:56

Apology Tour

   
Blitz & Stolas ;
Un moment de douceur dans cette relation orageuse. C’est ce que j’avais ressenti lors de ce petit moment où Stolas et moi dansions. Notre première dance de notre existence. J’avais beau essayer de ne pas y penser, de me concentrer sur la menace qui pesait lourdement sur les épaules de Stolas, je ne pouvais pas m’en empêcher. Mon cœur avait battu si vite en le tenant proche de moi. J’avais été fier à l’idée qu’il puisse me faire encore suffisamment confiance pour suivre mes mouvements et mon initiative étrange sans trop se poser de questions. C’était parfait ! Et ce petit moment où je l’avais renversé, tenu dans mes bras en me demandant si je devais me laisser aller à un baiser ou non. J’avais une envie folle de retrouver le goût de ses lèvres contre les miennes. Toutes les fibres de mon corps m’avaient hurlé de sauter le pas et pourtant je m’étais résigné.

Ce n’était pas le moment et notre relation était déjà assez compliquée comme ça sans avoir encore à en rajouter. Je connaissais le Goetia, le Drama Prince dans toute sa splendeur. Et j’avais aucune envie qu’il me fasse une scène. Car de nouveau c’était pas franchement le moment. Même si lui n’en avait pas conscience. Après tout, je ne le lui avais pas clairement annoncé. Mais je voulais pas créer un mouvement de panique dans la salle. Je voulais attendre qu’on soit seuls tous les deux, là où il serait vraiment disposé à m’écouter. Il m’avait bien fait confiance jusqu’ici, non ? Je lui avais promis de tout lui expliquer plus tard. Là aussi il accepterait docilement, non ? Ca me semblait tellement évident que je me posais pas plus de questions.

Ouais sauf que sur le coup, je m’étais vautré en beauté. Et littéralement en plus. Au moment où sans prévenir, Stolas décida de s’arrêter. Comme si nous rendre dans cette deuxième salle avait été la goutte de trop. Mais pourquoi ça ? Pourquoi est-ce qu’il avait dû refuser de me suivre à juste quelques mètres du lieu où j’étais certain qu’il serait en sécurité ? Intérieurement, je me sentais déjà fulminer. Putain Stolas, tu fais vraiment chier ! J’ai envie de le lui dire, de lui expliquer mais je me fais couper la parole. Je sais pas pourquoi. Est-ce que c’est sa voix que je sentais entrecoupées de sanglots ou la violence de ses propos qui m’empêche de parler ? J’en savais foutre rien ! Tout ce que je savais c’était que je restais là comme un con à écouter ce qu’il avait à me dire sans bouger. Comme si j’attendais dans ses paroles un semblant d’explications sur ce que s’est passé pour lui durant ces dernières semaines… ou encore mieux d’excuses qu’il voudrait me faire ? Mais non, rien. Rien qu’un ramassis de conneries qui sortait de sa bouche.

Une fois encore, il prenait même pas le temps d’écouter ce que j’ai à lui dire. Comme le soir où il avait rompu le contrat du grimoire. Il écoutait que le son de sa propre voix… lui qui adorait s’écouter parler ! Gros égocentrique de merde. Alors que tout ce que j’essayais de faire c’était de lui sauver les miches. Mais bon ça s’était difficile à entendre, hein ? Maintenant qu’il savait qu’il pourra plus me ramener dans son lit. Plus aussi facilement. Si ça trouve, il avait juste été vexé que j’aies renoncé à l’embrasser. Pourquoi ? Une grosse galoche de son ex-sextoy préféré l’aurait soudainement rendu plus réceptif, c’est ça ? Je le regardais s’éloigner de moi encore une fois, anéantissant les efforts que je venais de faire pour lui sauver la vie. Furieux, je serrais les poings et donna un grand coup de pied dans la chaise qui se trouvait juste à côté de moi.

« Oh et puis merde, Stolas ! T’as envie de te jeter dans la gueule du loup… de crever ? Eh ben vas-y. Crève ! »

Me rendant immédiatement compte des paroles atroces que je venais de prononcer, je me plaquais une main contre ma bouche. Bordel ! Les émotions à fleur de peau, j’avais pas pu m’empêcher de lancer ce cri. Heureusement que la musique était beaucoup trop forte à ce moment-là. Elle avait couvert le son de ma voix et je lui en étais infiniment reconnaissant. J’aurais jamais pu me pardonner d’avoir lancé à Stolas de telles paroles. Il fallait que je me reprenne, mais genre tout de suite. Sans attendre une seconde de plus. Je pouvais pas l’abandonner. Je refusais de ne pas tout tenter pour le sauver. Même si là il avait juste l’air d’un putain de gros ingrat. Je pris quelques secondes pour me souffler, tenter de me calmer. Fermant un instant les yeux, je secouais la tête. Remis de mes émotions (enfin la moindre), je me remis à courir dans sa direction.

Une fois arrivé à sa hauteur, je sautais devant lui, saisis son bras et tirais violemment dessus. Je ne pouvais pas compter sur ma petite taille pour le faire aller où je voulais si jamais il opposait une quelconque résistance. J’avais tenté la méthode douce, ça avait échoué. Alors très bien, maintenant je passais à la méthode plus dure. Il allait sûrement chouiner un peu, mais à la fin il pourrait être que reconnaissant des efforts que je faisais pour lui. Lui tirant sur le bras donc, je le forçais à se pencher dans ma direction. Sans ajouter un mot, je plaquais ma bouche contre son oreille, mon autre bras passant derrière sa nuque pour l’empêcher autant que je pouvais de se relever.

« Maintenant tu vas m’écouter, Stolas ! J’ai pas fait le déplacement jusqu’ici pour t’entendre geindre sur ton pauvre petit sort de privilégié égocentrique de merde. C’est clair ? Je suis venu ici pour toi… pour essayer de te sauver les miches. Parce que tu es en danger, Stolas ! Ta vie est en danger… et il hors de question que je reste assis les bras croisés sans tout tenter pour te sauver. Parce que je… je supporterais pas de te perdre. »

Ma poigne s’était alors faite plus douce et j’avais baissé d’un ton, pris par l’émotion devant cette confession qui m’avait échappée. Cette confession que j’avais prononcée avec une douceur qui m'étonnait et qui me poussa à reprendre la parole sur un ton plus doux.

« Alors maintenant, tu fermes ton grand bec. Tu arrêtes de chouiner et tu me suis avant qu’une catastrophe arrive. Compris ? »

Je m’écartais alors, le regardant dans les yeux tout en lui adressant un petit sourire. J’espérais ainsi qu’il accepterais de me suivre sans discuter mes instructions.

   
b l a c k f i s h
Revenir en haut Aller en bas

Stolas

Stolas

Terre 3912

Crédits : slyholmes ; defiedfate; astroismypassion ; Elune ; miozys
Univers : Helluva Boss
Feat : Bryce Pinkham
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 192961cd3b348db21accbab3521c997488db731e
Age : D'apparence, une trentaine d'années
Occupation : Agent de la TVA.
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 7be25c2b3ed26984f1d18dccf51af182

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 8859cd70184bef17a2b575782e3a3394013d2fb8

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 2192120db83a6acd1182203ae87e6e84
Messages : 70
Points : 527
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Sjug
Date d'inscription : 02/05/2024
Nom & pronoms : John [il]


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyMer 31 Juil 2024 - 14:43



Apology Tour
I need somebody to heal, somebody to know, somebody to have, somebody to hold feat. Blitz


Mais que veut-il, à la fin ? Qu’attend-il de toi ? Alors que tu t’éloignes dans la foule, comme pour essayer d’y disparaître, tu cherches des yeux n’importe quel verre contenant de l’alcool. Tu finis par opter pour une bouteille pleine afin qu’elle puisse te tenir compagnie durant le reste de la soirée. Ton cœur bat encore la chamade alors que votre danse se rejoue en boucle dans ton esprit. Tu ne comprends pas ce que Blitzø cherche à faire. Tu n’as à présent qu’une envie : rentrer chez toi. Mais il n’y a rien que le silence et la solitude qui t’attendent, au palais. Ici, même si tu es seul, que personne ne te parle, tu as au moins la satisfaction de faire quelque chose de ta soirée - et tu es entouré d’inconnus, ce qui est toujours mieux que rien, non ? Tu portes le goulot à tes lèvres au moment même où une nouvelle main t’agrippe. Tu laisses échapper un petit cri de surprise et te retrouves à nouveau face à celui que tu n’as de cesse de fuir. Ton corps suit le mouvement et ton visage se retrouve à la hauteur du sien. Prisonnier contre lui, tu ne sais plus quoi faire, ni comment agir. Tu pourrais sans problème te libérer de sa poigne, mais l’idée même d’utiliser tes pouvoirs contre lui te révulse, te rend malade. Il est si près de toi. Son souffle chatouille tes plumes et ton oreille. Sa main se resserre autour de toi pour t’empêcher de reprendre la fuite. Tu déglutis avec difficulté, et tu n’as d’autre choix que d'écouter ce qu’il a à te dire;

Les mots résonnent les uns après les autres dans ton esprit. Ils sont violents, durs, cruels, et tu ne parviens pas à te révolter, trop sonné par les paroles qui s’enchaînent, te heurtent, te choquent, te laissent sans voix. Il n’avait pas besoin de faire tout ce déplacement pour te dire une deuxième fois à quel point il te méprise ! Mais que veut-il dire par danger ? Comment le saurait-il ? Est-ce un faux prétexte pour t’humilier ? Non, tu ne peux pas croire cela de Blitzø, même après tout ça tu sais qu’il ne serait pas aussi cruel. Ce sont finalement ses derniers mots qui laissent ton esprit vide de toute pensée, de toute réplique qui s’évapore. Blitzø… ne supporterait pas de te perdre ? Tu poses sur lui un regard presque désespéré. Est-il sincère ? Mais pourquoi, après tout ça, alors qu’il te voit comme un petit prince capricieux et égocentrique ? Les larmes te montent à nouveau aux yeux et tu cherches tes mots, quelque chose à répondre.

“Blitzø… Je… Je ne comprends pas. Comment peux-tu-”

Mais il ne te laisse pas le temps de parler, te demande à nouveau de le suivre. Tu refermes ton bec, comme si obéir à ses ordres était devenu un réflexe pour ton corps, et tu t’en veux. Tu arrêtes de chouiner. Tu ne t’étais même pas rendu compte de tes nouvelles larmes. Oui, tu es pathétique. Tu essuies tes yeux du bout de tes doigts. Quel bruit odieux. Tu secoues la tête avant de la détourner et de croiser les bras. Il pense que tu es un prince dramatique ? Eh bien il n’a pas idée d’à quel point tu sais l’être ! Tu gonfles légèrement tes joues rougies par l’alcool ; tes pensées s’emmêlent alors que la soirée te monte à la tête. La boisson, la danse, les émotions contradictoires qui se battent en duel dans ton esprit, la présence de Blitzø, ton traitement que tu n’as pas pris depuis presque un mois … Un cocktail explosif.

C’est pourtant son petit sourire qui opère le miracle qu’il attend avec tant d’impatience. Tu lèves les yeux au ciel mais acceptes de lui emboîter le pas. Vous vous faufilez dans la foule jusqu’à la pièce où il voulait tant te conduire et vous y entrez. Lorsque la porte se ferme derrière vous, tout est soudain plus calme. La musique vous parvient encore, mais plus éloignée, comme si vous étiez vraiment arrivé hors du temps. Il n’y a personne ici, la pièce est vide, sans doute parce que c’est un endroit normalement condamné afin que les invités n’y entrent pas. Tu te laisses tomber dans le canapé qui se trouve près de la fenêtre et croises les bras. Le monde tangue légèrement autour de toi et tu as du mal à rester concentré.

“Aloooors,” dis-tu, “quel est donc ce grand danger ?” demandes-tu en levant à nouveau les yeux au ciel. Comme si, soudainement, cela importait tant à Blitzø de venir te sauver. Tes bras se referment autour de toi et tu détournes à nouveau la tête, refusant de lui laisser voir ton visage défait par l’alcool et la peur. Impossible que Striker soit à nouveau une menace, n’est-ce pas ? Stella ne l’aurait pas envoyé si vite à tes trousses … Et, quand bien même, pourquoi Blitzø se donnerait-il la peine de venir pour toi, cette fois-ci, alors qu’il aurait pu envoyer son équipe s’il se faisait tant de soucis ? Tu remontes tes jambes contre toi sur le canapé. “Pourquoi es-tu vraiment venu ?” souffles-tu. Craignait-il d’avoir mauvaise conscience ? “Tu…” un soupir s’échappe de tes lèvres. Tu laisses tomber la bouteille à tes pieds et entoures tes jambes de tes bras pour y cacher ton visage. “Si tu penses tout ça de moi, que… Que je suis… Un connard égocentrique, un prince privilégié, une horrible personne sans considération, pourquoi es-tu là ?”

Tu ne sais pas pourquoi tu poses la question. A vrai dire, tu n’as pas envie d’entendre la réponse. Tu as conscience qu’il est réellement venu pour te protéger de quelque chose, il ne plaisanterait pas à ce sujet, pas après tout ce qu’il s’est passé avec Striker, mais tu ne peux t’empêcher de penser que tout cela n’a aucun sens. Disait-il vrai, tout à l’heure ? Il ne supporterait pas de te perdre ? Mais, pourquoi ? Tu essuies le coin de tes yeux d’un geste mécanique et terriblement fatigué avant de lui adresser un coup d'œil. Il a, lui aussi, l’air profondément las derrière cette colère omniprésente. Et tu te sens désolé, derrière ta tristesse. Désolé d’avoir pu le blesser durant tout ce temps sans même t’en apercevoir. Tu ne l’avoues pas à voix haute mais il a raison, tu es bien ce connard égocentrique qu’il décrit, inccapable de voir le mal qu’il cause à celui qu’il prétend aimer. Et, oh, comme tu aimerais tendre la main pour capturer le visage de Blitzø contre tes paumes, le serrer contre toi, lui dire que tu ne peux pas vivre sans lui, que tu ne veux même pas essayer. D’un autre côté, pourquoi le ferais-tu puisqu’il ne retourne pas tes sentiments ? Cela ne servirait qu’à vous blesser encore et encore.

“Ne t’inquiète pas pour moi, Blitzø. Je n’ai jamais vraiment eu besoin de garde du corps, tu sais …” et pourtant, Striker t’a bel et bien piégé, la dernière fois. Mais tu ne veux pas que Blitzø se sente obligé de quoique ce soit. C’était le but, en lui donnant le cristal. Qu’il n’ait plus aucune obligation envers toi. “Tu n’as plus besoin de te faire du souci pour le grimoire,” souffles-tu. “Tu n’en as plus besoin, alors peu importe ce qu’il peut bien m’arriver.” Que tu sois là ou non demain, quelle importance pour lui ? Il ne supporterait pas de te perdre, mais pourquoi ? Cette sincérité, et cette douceur dans ses gestes de tout à l’heure te font frissonner. Tu espères encore quelque chose, tu ne peux pas t’en empêcher.



by lilie
Revenir en haut Aller en bas

Dimitri B. Heydrich

Dimitri B. Heydrich

Terre 3912

Crédits : Tumblr & Pinterest & Bazzart
Univers : Helluva Boss
Feat : Brandon Rogers
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Aes_HH__HB

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Zcol

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Helluva-boss-helluva


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Dgym4ro-f6a37d05-5bbe-4766-83d6-95a6cf37d024.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzFiMzY2OTA0LWY3MWQtNGNmZS1iZGFkLTZkMTk2ZjE4MGMxZFwvZGd5bTRyby1mNmEzN2QwNS01YmJlLTQ3NjYtODNkNi05NWE2Y2YzN2QwMjQuZ2lmIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0
Age : 35 ans
Occupation : Ex (futur) Tueur à gage, acrobate
Messages : 47
Points : 441
Date d'inscription : 19/05/2024
Nom & pronoms : Andros


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyJeu 1 Aoû 2024 - 12:46

Apology Tour

   
Blitz & Stolas ;
Bon cette fois clairement j’en avais ma claque ! Le prendre par douceur marchait pas et j’avais pas eu d’autres choix que me montrer plus agressif avec lui. Enfin c’était pas une obligation. J’aurais certainement pu mieux choisir mes mots et éviter de lui tenir le même discours que l’autre soir. Au moment où j’avais fini par exploser devant son silence. Mais sa fuite avait réveillé le même genre de frustration chez moi. Celle où il voulait rien écouter de ce que je pouvais lui dire. Bon sang, qu’est-ce que ça pouvait m’énerver ! Mais au-delà de tous les noms d’oiseaux dont je le traitais, il y avait cette petite phrase qui m’avait échappé. Celle que je tenais pas forcément à lui dire mais qui était sorti de ma bouche sans prévenir. Comme si les battements accélérés de me cœur pouvait plus la faire taire. Est-ce que je lui avais vraiment dit que je supporterais pas de le perdre ? Qu’importe au fond puisque c’était la vérité. Bien évidemment ! Je savais qu’il était important pour moi. Sinon pourquoi est-ce que je me serais mis à paniquer à l’idée que Striker ou qu’un autre tordu puisse lui faire du mal ? Le tuer ? Je regrettais peut-être de l’avoir dit et l’avoir reconnu si facilement mais c’était la première phrase qui l’avait vraiment fait réagir. J’en étais content. Au moins, je savais qu’il serait réceptif.

Je ne répondis pas tout de suite, me contentant de sourire gentiment en le voyant réagir ainsi. Les yeux remplis de larmes du Goetia me serrèrent le cœur. Je ne voulais pas qu’il soit malheureux par ma faute. Pourtant c’était le cas. Mais on en reparlerait peut-être plus tard. Pour le moment, le plus important était que je le mette à l’abri de balles qui pourraient être tirées de n’importe où et n’importe quand. Autant limiter les risques autant que je le pouvais. J’eus de nouveau peur un instant, celui où il décida de faire son drama prince à la con. Je voulu élever à nouveau la voix mais je choisis plutôt de rester calme et de continuer à lui parler. Cela fonctionna et tout souriant, je saisis avec tendresse sa main dans la mienne. Histoire d’être certain que cette fois-ci, il ne m’échapperait plus. Je me frayais comme je pouvais un chemin dans la foule jusqu’au moment où nous atteignons la fameuse salle.

Une fois entré, je laissais Stolas allait s’installer sur le canapé. De mon côté, j’étais occupé à vérifier chacune des cachettes potentielles où un tireur aurait pu se planquer. Je voulais être sûr de pas être pris par surprise. Ca aurait été bien con que plutôt que de fuir le danger, je le balance dans la gueule du loup, non ? Il me demanda alors ce qui se passait. J’étais pas encore certain qu’il prenait bien au sérieux ce que je lui avais dit. Mais bon tant qu’il m’obéissait. Occupé à fouiller, j’inspectais l’arrière et l’intérieur d’un casier en métal sans m’arrêter pour le regard.

« J’en suis pas très sûr pour le moment. On était en mission sur Terre et en revenant ici, on s’est téléporté dans un local glauque. D’ailleurs tu pourras à Asmodeus que son cristal c’est vraiment de la merde ! Ca marche qu’une fois sur deux et encore quand ça veut bien coopérer. »

Je sautais ensuite sur mes pattes pour aller m’accrocher au plafonnier, des fois que le danger viendrait des hauteurs.

« Enfin bref, j’y ai trouvé une belle collection de photos de toi avec une cible sur la tête et l’invitation qu’on t’avait envoyée. J’en ai conclu que tu serais ici ce soir et j’ai essayé de t’avertir pour que tu viennes pas… mais je sais pas qui est derrière tout ça. »

Tout en parlant, j’avais sauté de la lampe pour aller jeter un œil derrière et sous le canapé où Stolas était assis. J’y trouvais rien à part des cadavres de bouteilles et des capotes usagées. Ca serait pas un luxe de faire de temps en temps le ménage par ici. Je ressortis du canapé entre les pattes de Stolas, dos sur le sol. J’appuyais une main sur une de ses jambes et lui jetais un regard étrange, à la fois accusateur et malicieux.

« Tu comptes accepter toutes les invitation anonymes que tu reçois sans te poser de question ? Ca te plait de te mettre en danger… ou tu le fais rien que pour le plaisir de me voir sauver ton joli croupion ? »

Plaisanterie qu’il trouverait sans doute de mauvais goût, mais ça faisait longtemps que j’avais plus eu le plaisir de la taquiner. Je pouvais bien me le permettre, non ? Sans ajouter un mot je ressortis du canapé et m’époussetais la moindre.

« Bon au moins, apparemment, il y a rien à craindre pour le moment. C’est déjà ça. »

C’est alors que Stolas me posa sa question, me demandant pour quelle raison j’étais venu le sauver. Je restais alors silencieux, sentant mon cœur se serrer dans ma poitrine alors qu’il se repliait sur lui-même, dévoré par la douleur et la tristesse. Comme il avait dû l’être durant toutes les semaines qui avaient suivi cette fichue rupture de contrat. Nous étions à présents seuls, isolés. Et je n’en avais pas pris conscience jusqu’à ce moment-là. Il me ressortit les noms d’oiseaux dont je l’avais traité, me faisant comprendre à quel point ces mots avaient pu le blesser.

Je pouvais pas dire que je les regrettais puisque encore une fois je pensais chacun d’entre eux. Difficile de penser autrement alors que je le voyais positionné de cette façon. Il me rappelait tellement le pauvre imp piégé à son propre jeu. Une laisse invisible autour du cou. Le même Blitzø qui pleurnichait chaque lendemain de pleine lune derrière la porte de sa salle de bain, honteux de ce qu’il était devenu et de ce qu’il avait dû faire pour conserver sa boîte. Pour aller annoncer fièrement à sa petite famille que la I.M.P ne ferait pas faillite et qu’ils pourraient profiter d’un salaire de plus. Sauf que moi, contrairement à Stolas, je pouvais pas me payer le luxe de pleurer devant lui. J’étais seul… tout seul pour supporter les conséquences de mes actes. De ce marché que j’avais été forcé d’accepter. Si le prince Goetia s’était retrouvé devant moi à l’époque dans cet état, il m’aurait sûrement rit au nez et rappelé qu’il y avait son nom tatoué sur mon cul. Et moi j’étais sensé tout lui passer ? Lui tenir gentiment la main en lui disant que c’était pas un putain de richto égocentrique qui avait abusé de son pouvoir pour faite de moi sa pute ? Que tout était de ma faute si notre relation avait foiré ? C’était foutrement injuste et cette pensée me fit serrer les poings.

Mais il y avait pas que ça, je le savais très bien. Il y avait encore toute cette partie de moi qui avait fini par s’attacher à lui. Ces sentiments qui faisaient se serrer mon cœur dans ma poitrine en le voyant dans cet était ? Ce regret de constater physiquement les semaines de souffrance qu’il avait enduré suite à notre douloureuse « séparation ». Ces retrouvailles étaient une chance de pouvoir enfin lui dire ce que j’avais sur le cœur. Ce que j’avais cogité dans ma tête durant tout ce temps où nous avions été séparés. C’était mon moment… notre moment. Et je pouvais pas le laisser passer. Je m’assis alors lentement à ses côtés, sans le bousculer. Je rabaissais mon regard vers mes mains, laissant mes doigts nerveusement s’entrelacer.

« Je suis désolé, Stolas. Pas pour ce que je t’ai dit avant. J’en ai raz-le-cul de devoir tout le temps me mettre à genoux, devoir fermer ma grande gueule parce qu’elle est trop occupée à lécher ton gros cul de privilégié. Ce que tu m’as fait subir durant toutes ces années… t’aurais pas dû, Stolas. C’est pas parce que je suis qu’un putain de imp que tu pouvais tout te permettre. Je t’en veux profondément pour ce marché de merde et je crois bien que je pourrais jamais te le pardonner. »

Cracher ça une deuxième fois avait été dur, très dur. J’avais senti ma gorge se serrer à chacun de mes mots, mon cœur se serrer dans ma poitrine à tel point qu’il me faisait profondément souffrir. Je sentais mon regard se brouiller et les larmes couleur le long de ma joue sans que je puisse les arrêter. Je me répétais peut-être, oui. Mais j’avais jamais reçu d’excuses en bonnes et dues formes et j’estimais pourtant que j’en avais le droit. Ne serait-ce que pour retrouver un peu de mon amour propre, enterré sous une tonne de regrets et de culpabilité. Je soupirais profondément, posant une main sur son avant-bras.

« Si j’ai laissé la situation allé aussi loin, c’est aussi parce que je pensais que jamais tu accepterais de m’offrir mieux. Que te dire « Non » ça serait revenu à devoir te perdre pour toujours. Je voulais pas ça… et c’est pour ça que j’ai réagi aussi violemment quand tu as voulu rompre le contrat. Je pensais juste que tu t’étais lassé de moi, que tu voulais plus jamais me revoir. J’ai pas compris que tu voulais me laisser le choix… que tu prenais le risque de me perdre pour m’offrir la liberté. Et pour ça, je tiens à te dire merci. »

Glissant une main jusqu’à son visage, je le ramenais vers moi avec un petit sourire à la fois triste et tendre.

« Tu es précieux pour moi, Stolas. Bien plus que tu l’imagines. Tu es gentil, bienveillant… j’aime la façon que tu as de m’encourager, de rire à mes blagues même quand elles sont pas drôles. J’aime la lueur que je vois briller dans tes yeux quand tu me regardes et qui me donne l’impression d’être si important, moi qui est bien souvent le sentiment de rien valoir. Je veux pas devoir me priver de tout ça. »

   
b l a c k f i s h
Revenir en haut Aller en bas

Stolas

Stolas

Terre 3912

Crédits : slyholmes ; defiedfate; astroismypassion ; Elune ; miozys
Univers : Helluva Boss
Feat : Bryce Pinkham
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 192961cd3b348db21accbab3521c997488db731e
Age : D'apparence, une trentaine d'années
Occupation : Agent de la TVA.
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 7be25c2b3ed26984f1d18dccf51af182

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 8859cd70184bef17a2b575782e3a3394013d2fb8

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 2192120db83a6acd1182203ae87e6e84
Messages : 70
Points : 527
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Sjug
Date d'inscription : 02/05/2024
Nom & pronoms : John [il]


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyVen 2 Aoû 2024 - 11:05



Apology Tour
I need somebody to heal, somebody to know, somebody to have, somebody to hold feat. Blitz


Ses explications font soudain sens, pour toi, alors qu’il te raconte la manière dont il a découvert ce fameux plan d’assassinat. Tes quatre yeux le regardent, incrédules, et tu te sens soudain honteux d’avoir mal compris son message cryptique. Si tu n’étais pas venu à cette fête, vous ne seriez pas dans une situation aussi embarrassante, n’est-ce pas ? Ironique, alors que tu ne comptais même pas t’y rendre à la base. Tu aurais mieux fait d’avaler ta fierté mal placée. A-t-il reçu ton message ? Oh, bon sang, comme tu as été stupide. Tu te replies davantage sur le canapé, comme pour y disparaître entièrement. A bien y réfléchir, tu pourrais tout simplement partir. Ouvrir un portail et retourner dans ta chambre, éviter que l’on vienne à tes trousses pour t’assassiner. Tu pourrais proposer à Blitz de venir, s’il le souhaite, mais tu crains son rejet. Égoïste, donc, comme toujours, tu as envie de profiter un peu de cet instant - ce tout petit instant - et de rester en sa compagnie. Tu sais que cela ne te mènera nulle part. Mais il… Il s’inquiète réellement pour toi, n’est-ce pas ? C’est pour ça qu’il est venu, parce qu’il craignait que l’on s’en prenne à toi. Et tu ne sais pas quand tu le reverras, après ça - tu ne sais même pas si tu le reverras tout court. Alors tu ne peux te résoudre à rentrer. Pas tout de suite.

Alors qu’il s’agite autour de toi pour vérifier les environs, s’assurer que la pièce est sécurisée, tu lâches un soupir silencieux. Tu ne crains rien, à ses côtés, et tu le sais. Tu t’es toujours senti en sécurité, avec lui. Sans doute est-ce pour cela que l’appeler à l’aide, la dernière fois, a été ton tout premier réflexe alors que tu aurais pu recourir à des autorités dites compétentes (mais tu as bien plus foi en Blitz et son équipe, bien que ta vie n’ait ironiquement été sauvée que par Stella et ses avis changeants).

“Ha. Ha. Très drôle,” lâches-tu sans joie alors qu’il te taquine. “Je ne savais pas qu’il s’agissait d’un piège, figure-toi. Je ne comptais même pas y aller, à la base.” marmonnes-tu sans pouvoir admettre que c’est son message qui t’a fait changer d’avis. L’en informer ne servirait à rien, l’en blâmer encore moins. Tu soupires à nouveau. “Mais l’on ne m’invite jamais nulle part, alors j’ai… Pensé que ça pourrait être amusant.” Mais tu ne t’es pas vraiment amusé, jusqu’à présent, n’est-ce pas ? Tu regrettes d’être venu ici et, pourtant, si tu ne l’avais pas fait, tu n’aurais pas eu la possibilité de passer un peu de temps avec Blitz. Même si cela te fait terriblement mal, tu dois aussi admettre que le voir te plaît toujours autant malgré les circonstances.

Mais pourquoi est-il venu te sauver la vie, puisqu’il dit te détester autant ?  Alors que tu enfouies ta tête dans tes bras, contre tes genoux, tu lui poses cette question qui te dévore. Tu crains d’entendre la réponse mais tu dois savoir, tu dois en avoir le cœur net. A côté de toi, tu sens le canapé s’enfoncer légèrement sous son maigre poids. Tu tournes un œil dans sa direction pour l’observer. Il semble … Perdu, lui aussi. Hésitant. Toujours un peu en colère également, sans doute. Le silence s’étire pendant de longues minutes et tu te sens obligé de préciser qu’il ne te doit plus rien - ce qui est vrai. Sans le grimoire, quelle valeur peux-tu bien avoir à ses yeux, après tout ? Aucune.

Malgré tout, il se rapproche de toi et commence à parler.

Tes quatre yeux sont posés sur lui. Les mots te transpercent pour la troisième fois et, oh, comme tu aimerais protester. Quand donc as-tu été assez cruel pour qu’il se sente si… Rabaissé, si insignifiant ? Quand ? N’as-tu jamais rien fait de bon, pour lui ? Ton bec mordille nerveusement ta langue. Je pourrais jamais te pardonner. Tes bras se resserrent davantage autour de tes genoux. Savoir que tu ne pourras jamais rien faire pour te racheter est difficile à entendre, mais tu t’y attendais. Blitz te déteste. Et pourtant, il est venu, ce soir. Par habitude ? Tu l’ignores. Une part de toi ne veux pas continuer votre discussion mais tu sais aussi que vous l’avez trop longtemps mise de côté, repoussée. Et tu as eu le temps de réfléchir, durant ces quelques semaines. Tu as eu le temps de repasser en boucle les images de votre relation, les images de cette soirée désastreuse. Tu ne sais pas si Blitz ressent quoique ce soit pour toi, et tu ne pourras de toute façon pas l’y forcer (ce n’est pas ce que tu souhaites). Mais peut-être … Peut-être t’apprécie-t-il malgré tout suffisamment pour…
Lorsqu’il pose une main sur ton bras, tu te rends compte que des larmes coulent encore le long de tes joues, en silence, et tu te sens terriblement honteux de laisser ainsi aller tes émotions sans retenue alors qu’il se confie à toi (sans crier, cette fois).

“Oh, Blitz,” souffles-tu alors qu’il confirme tes pires craintes. Et, oh, oh non, il pleure ! Tu écarquilles les yeux en le regardant, sans parvenir à faire le moindre geste, paralysé par la vulnérabilité dont il fait soudain preuve face à toi. Ton cœur se serre en voyant ton diablotin si ébranlé. Vous avez vécu votre relation de manière bien différente l’un et l’autre, n’est-ce pas ? Tout ce que tu pensais tendre et complice n’était sans doute, pour lui, qu’un moment long et difficile, une tâche supplémentaire à accomplir pour assurer la survie de son entreprise. Oh, Satan, tu n’as jamais voulu ça… Tu pensais… Tu croyais que cette attirance était mutuelle, tu ne voulais pas… Mais tes pensées sont coupées par la voix de Blitz qui, inlassablement, tente de t’expliquer tout ce qu’il s’est passé dans sa tête. Tu comprends que l’exercice ne doit pas être facile, pour lui qui a si longtemps évité d’avoir une discussion avec toi (et Satan sait à quel point tu as essayé d’ouvrir le dialogues avec lui par message, après votre rendez-vous chez Ozzie’s). Ses remerciements t’assomment, tu te sens tout engourdi alors qu’il pose une main sur ton visage pour l’attirer légèrement vers lui. Tu clignes des yeux en l’observant - et peut-être le vois-tu vraiment pour la première fois. Ses magnifiques yeux jaunes te regardent avec une telle douceur, soudain, que tu as l’impression de fondre sous ses doigts.

“Blitz,” essayes-tu de dire alors qu’il te complimente, qu’il tente de te dire à sa manière que, malgré tout ça, il tient à toi. Et tu ne comprends pas très bien, tu as du mal à le suivre alors que, quelques instants plus tôt, il affirmait ne pas pouvoir te pardonner un jour. Est-ce qu’il pense tout ce qu’il dit de toi ? Il y a tellement de choses à clarifier, entre vous. Et cela doit commencer par une bonne communication. “Tu… Tu es important, Blitz,” c’est la première chose que tu trouves à dire. “Pour moi, tu es important. Je n’ai jamais voulu…” Trouver tes mots te semble soudain si difficile et pourtant, pourtant, tout ça est primordial. Ce moment est éphémère, tu le sens, et Blitz ne se montrera pas toujours aussi ouvert avec toi : tu dois saisir cette chance au risque de la voir s’envoler pour ne jamais revenir. Tu serres alors le diablotin dans tes bras, l’attire dans une étroite étreinte. Ton cœur se brise un peu plus et tu fermes les yeux pour sentir sa présence contre toi.

“Je n’ai jamais voulu te faire de mal, Blitz. Tu es si important pour moi ; tu m’as permis de me libérer, de changer ma vie. J’attendais nos retrouvailles avec tant d’impatience - et pas seulement pour le sexe, au final, mais pour te revoir, toi. Pour t’entendre me raconter tes journées, te voir parler de tes passions, comme les chevaux, ou les armes, ou… Tout ce que tu voulais bien partager avec moi ; pour fumer une cigarette avec toi, pour rire à tes côtés, te… Te parler des étoiles, ou des progrès de ma fille sur ses apprentissages… De… Je voulais… Cet arrangement était … ” ta gorge est si serrée que tu ne parviens plus vraiment à parler et tu t’accroches à Blitz comme si ta vie en dépendait, les yeux toujours fermés pour ne pas faire face au monde qui vous entoure. Pour le garder dans ton étreinte, encore un peu. “Oh, il était injuste, je m’en suis rendu compte bien trop tard et je suis tellement désolé, Blitz, pour t’avoir blessé. C’était une … Une fantaisie où je croyais que… Quel cela te convenait, je… Et ta position de diablotin n’a aucune importance, pour moi. Je n’ai jamais … Ou peut-être que je l’ai fait sans m’en rendre compte ?” Tu n’as plus l’impression d’avoir aucun sens, tes mots s’emmêlent autant que tes pensées influencées par l’alcool, et tu n’arrives plus à mettre un ordre correct dans ta petite tête d’oiseau maladroit - et stupide.

Tu restes encore un instant contre lui, à reprendre petit à petit ta respiration avant de relâcher sa cape et de le libérer de ton étreinte. Tu te recules de quelques centimètres et essuies tes yeux avant de poser ton regard sur lui. Tu as tellement honte de toi, tu ne sais plus vraiment où te mettre. D’un geste fébrile, tu poses ta main sur sa joue comme il l’a fait avec toi quelques instants plus tôt. Avec tendresse, tu viens essuyer ses propres larmes. Vous êtes dans un état pitoyable, mais il te semble que vous n’avez jamais été plus honnête qu’en cet instant où le temps est suspendu, comme si ce moment pouvait durer une éternité. Tu reprends légèrement ton calme, malgré la douleur toujours présente, et parle d’une voix légèrement plus posée :

“Jamais je ne pourrais me lasser de ta compagnie, Blitz. Quelle qu’elle soit. Ce cristal représente la fin de notre contrat. Il n’y a plus aucune forme d’obligation entre nous, et je veux que tu sois libre de faire ce que tu veux, continuer à être qui tu es. Je te l’ai offert pour que tu puisses rester dans ma vie uniquement si tu en avais envie. C’est ce que j’essayais de te dire, l’autre soir… Je… Je tiens à toi, Blitz. Et je sais bien que mes sentiments ne sont pas réciproques, et ils ne sont pas obligés de l’être. Je… Je comprends. Et peut-être bien que je suis tout ce que tu dis. Je n’ai jamais fait attention. Pas assez. Alors que j’aurais dû comprendre que… Quelque chose ne te convenait pas. Je suis désolé pour ça, Blitz. Désolé d’avoir été si …  égoïste.” ta voix se brise au dernier mot et tu enfouies ta tête dans tes mains pour dissimuler ton visage.

Il y a encore tant de choses que tu aimerais pouvoir lui dire, lui confier, lui expliquer, mais tu ne t’en sens pas émotionnellement capable, là, tout de suite. Tu sais que Blitz est toujours en colère contre toi, mais tu lui es reconnaissant de ne pas t’avoir hurlé dessus. “Merci de ne pas avoir crié,” marmonnes-tu entre tes doigts sans le regarder. Les hurlements te renvoient toujours à des souvenirs bien moins joyeux, contre lesquels tu as tendance à vouloir te protéger, à vouloir fuir. Et tu sais que Blitz communique de cette manière explosive, tu n’en avais jamais pris ombrage jusqu’à cette nuit de pleine lune où vos liens se sont rompus. Mais ce cocktail, ce mélange entre Stella et Striker, dans la bouche de ton très cher diablotin, tu n’aurais pas pu le supporter une fois de plus. Tu lâches un léger soupir et reprends ta position précédente, les genoux remontés contre toi. “Peux-tu… Ne pas t’offenser si je te demande… Si je te demande ce que j’ai fait pour que tu te sentes si méprisé ? Je n’ai jamais voulu… J’ai toujours pensé que je te montrais à quel point tu comptes pour moi. Alors si… Si tu veux bien m’expliquer …” tu aimerais disparaître alors que ton estomac se tord d’appréhension. Les muscles de ton corps se tendent alors que tu crains qu’il ne prenne mal ta question, qu’il te dise Ah, tu vois, espèce de connard privilégié, tu ne sais pas ce que tu as fait de mal, j’avais raison, tu n’es qu’un sale fils de pute de riche, ça n’en vaut pas la peine.



by lilie
Revenir en haut Aller en bas

Dimitri B. Heydrich

Dimitri B. Heydrich

Terre 3912

Crédits : Tumblr & Pinterest & Bazzart
Univers : Helluva Boss
Feat : Brandon Rogers
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Aes_HH__HB

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Zcol

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Helluva-boss-helluva


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Dgym4ro-f6a37d05-5bbe-4766-83d6-95a6cf37d024.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzFiMzY2OTA0LWY3MWQtNGNmZS1iZGFkLTZkMTk2ZjE4MGMxZFwvZGd5bTRyby1mNmEzN2QwNS01YmJlLTQ3NjYtODNkNi05NWE2Y2YzN2QwMjQuZ2lmIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0
Age : 35 ans
Occupation : Ex (futur) Tueur à gage, acrobate
Messages : 47
Points : 441
Date d'inscription : 19/05/2024
Nom & pronoms : Andros


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptySam 3 Aoû 2024 - 0:08

Apology Tour

   
Blitz & Stolas ;
Au moment de taquiner Stolas, il m’avait répondu d’un air aigre. Pas vraiment surprenant en soit, mais je ne pus m’empêcher de ressentir un léger pincement au cœur en entendant sa deuxième affirmation. C’est vrai que Stolas avait réellement dû se sentir bien seul après mon départ. C’est vrai après tout à part moi il lui restait qui ? J’étais selon des propres paroles son seul véritable ami. C’était bien comme ça qu’il avait réussi à m’attirer dans son lit, la culpabilité m’ayant rongé l’estomac. Moment de faiblesse que je n’avais pas arrêté de regretter depuis cette nuit-là. Et pourtant une partie de moi s’en voulait toujours de l’avoir laissé derrière moi, seul dans ce grand palais vide où il avait dû vivre un vrai cauchemar. Bon on va pas de mentir. Il se serait peut-être senti moins seul s’il avait ouvert cette putain de porte au moment de rompre notre contrat. On aurait pu parler, s’excuser, peut-être trouver un compris qui nous aurait convenu à tous les deux. J’en sais rien moi. Mais d’une manière ou d’une autre, j’aurais trouvé un moyen de rester en contact avec lui. De lui rendre visite à l’occasion. Tout ça pour l’aider à se rappeler qu’il avait un ami, un vrai ami. Chose qu’il pouvait clairement pas trouver dans une putain d’invitation anonyme.

« Bon sang Stolas, il faudrait peut-être que tu arrêtes un jour d’être aussi naïf. Quand quelqu’un prétend vouloir être ton ami c’est pas forcément le cas ! »

Cette remarquer me ramenait subitement des années en arrière. Le jour où pour faire plaisir à son fiston, le père de Stolas m’avait acheté pour une journée pour jouer avec lui. Le résumé de notre relation en une seule journée. Ouais OK les raisons qui nous poussaient à nous rapprocher étaient vraiment pas des plus glorieuse. Mais déjà à l’époque, malgré les manipulations de merde de nos pères, j’avais appris à apprécier le jeune prince. J’avais passé un très bon moment avec lui et j’avais aimé sa compagnie. Ce qui voulait dire que depuis toujours on était fait pour bien s’entendre… en quelque sorte ! Il y avait quelque chose de vrai dans notre relation malgré tout. Comme il restait quelque chose de réel maintenant entre nous. Si seulement il avait fait ses hypothèses dans son coin. S'il avait pas parié sur ma réponse avant même que je la lui donne, peut-être que toutes ces conneries ne se seraient jamais produites.

Mais dans le fond c’était pas surprenant qu’il se fasse des idées. C’est pas comme si la base toxique de notre relation aidait beaucoup à pas se faire des scénarios catastrophes. Moi aussi je m’en étais fait après tout. Il fallait qu’on rattrape le coup. Qu’on apprenne à communiquer, avec sincérité et vérité. Qu’on exprime clairement ce qu’on avait sur le cœur et sur la conscience. C’est pour cette raison que je pris la parole. C’était important pour moi qu’il comprenne pourquoi une partie de moi lui en voudrait toujours. Alors je déliais la langue, lui parlant sans filtre ce que je n’avais jamais réellement fait avec personne. Pas sur ce ton-là. Pas en essayant de garder autant de calme que possible. Je laissais ma tristesse s’exprimer, en rependant à ce pauvre petit imp assis désespéré, pleurant seul dans le silence glacial de sa salle de bain. Et mes larmes s’étaient mises à couler sans que je puisse les empêcher. J’avais vraiment l’air d’un pauvre type à baisser ma garde comme ça. Mais il y avait quelque chose de rassurant à savoir que mes larmes se mêlaient à celles de Stolas. Peut-être pas exactement pour les mêmes raisons, mais au moins on était unis dans notre détresse qu’on exprimerait à tour de rôle. Avec cette volonté partagée de plus vouloir être seuls. D’avoir quelqu’un à nos côtés qui pourrait nous dire « Ne crains rien. Je suis avec toi et je ne partirais jamais ».

Bon de mon côté je l’avais déjà avec la IMP Family. Mais ils ne remplaçaient pas pour autant Stolas. Chacun avait son importance dans ma vie. Le Goetia tout autant que mes compagnons d’armes, même si j’avais toujours été une brêle en matière de relations. Je voulais qu’il le comprenne ça aussi. Alors oui je lui en voulais beaucoup, mais il n’y avait de loin pas que ça qui faisait battre mon cœur quand j’étais à ses côtés. Je devais être certainement très confus dans mes propos. J’avais jamais été très doué pour parler sentiments après tout. Mais j’essayais et cela avait l’air de le toucher réellement. Je sentis mon cœur manqué un battement lorsqu’il avoua que j’étais si important pour lui. Il en rata un deuxième lorsqu’il me serra dans ses bras. Tout d’abord surpris, je me rapprochais de lui davantage, suffisamment pour entendre nos cœurs battre au même rythme. Tous chamboulés qu’ils étaient par ses confessions. Je fermais mes yeux, glissant mes doigts à travers ses plumes, profitant de la chaleur de son corps tout autant que celle de ses déclarations. Je profitais sans honte de ce moment de paix infini, comme on en avait rarement connu auparavant. Un moment vrai où chaque parole avait un sens parce qu’épuisés comme on l’était, ni lui ni moi n’avions encore la force de mentir.

Stolas me parla de la manière dont il avait vécu notre relation. Une vision qui semblait être tellement en décalage avec la mienne. Vraiment ? A entendre comme je lui avais parlé c’était en effet ce qui ressortait. Mais ce n’était pas tout. Oh non… de loin pas tout. Je voulais qu’il le sache et qu’il en prenne conscience. Toujours serré contre lui, je repris la parole.

« Ca n’a pas toujours été si désagréable, tu sais. Même si ça a toujours été aussi glauque, même si j’ai toujours dû me mentir un peu à moi-même, il y a des soirs où je vivais ça comme toi. Des pleines lunes que j’attendais avec impatience parce que je pouvais te voir en tête-à-tête, te parler de toutes ces histoires que je me réjouissais de te raconter. Des moments au plumard où je me sentais bien et très fier de savoir que j’arrivais à te faire perdre la tête, à te donner autant de plaisir. Des nuits où j’étais réellement heureux qu’un type comme toi puisse me donner l’impression d’être important. Pas parce que t’étais un putain de prince mais parce que c’était toi qui avait les yeux braqués sur moi, qui écoutait toute mes conneries. Donc en un sens… t’as pas totalement foiré non plus. »

Si seulement il m’avait pas fait tomber à chaque fois de mon beau petit nuage tout rose en me rappelant encore en encore que j’étais que son foutu sextoy. Rien qu’un gigolo qui lui servait à satisfaire ses putains de fantasmes à la con… parce que mal baisé par sa femme. Mais là non plus j’y comprenais rien. Son discours avait rien à voir avec son comportement. Je devais croire lequel des deux Stolas qui passaient leur temps à se contredire exactement ? Mais je croyais ses excuses. Je savais que qu’il était réellement désolé et qu’il y avait réfléchi déjà bien avant d’entendre mon discours larmoyant. La preuve, je la tenais au poignet. Il m’avait quand même offert le cristal d’Asmodeus, non ?

Je restais toujours immobile au moment où ils s’écartais de moi pour poser sa main sur ma joue. Je souris tristement au moment où il me redit que jamais il ne pourrait se lasser de moi avant de me réexpliquer les raisons qui l’avaient poussé à m’offrir le cristal et rompre notre accord. Ces raisons que je n’étais pas capable d’entendre la première fois, trop secoué par son annonce de l’autre nuit. Je m’apprêtais à rétorquer quelque chose au moment où il prétendit encore une fois que nos sentiments n’étaient pas réciproques. Que j’étais incapable de l’aimer de la même manière que lui. Mais je ne pouvais rien dire. Il continuait à débiter ses paroles d’excuses qui me réchauffaient alors le cœur. Je le laissais parlé jusqu’au moment où il fourra à nouveau son visage dans ses mains, honteux.

De mon côté, j’avais laissé mon regard s’égarer au loin, ma main frottant mon front, réfléchissant aux paroles que je pourrais lui adresser. Je savais qu’il fallait que je rétorque un truc, que je lui fasse comprendre que la rancœur mise à part mes sentiments étaient peut-être pas si différents des siens. Mais c’était difficile. Je n’avais jamais su comment gérer les histoires de cœur. Je comprenais pas pour quelle raison qui que se soit pourrait aimé un enfoiré comme moi. Comment est-ce qu’on pouvait bien s’attacher à moi alors que je m’aimais pas moi-même, sérieux ? J’avais rien pour moi.

Stolas reprit alors la parole. Se demandant ce qu’il avait foiré dans notre relation pour me donner l’impression d’être une sous-merde. Non mais il était vraiment sérieux là ? Mais bon en me mettant à sa place, je pouvais comprendre. Je veux dire il avait vécu toute sa vie à voir les imps se faire traiter comme de la merde sans que ça le choc outre-mesure. Alors forcément, le prince Goetia pouvait pas capté qu'on était pas leurs paillassons. Soupirant lourdement, je réfléchis aux tellement nombreux moments qui m’avait donné la gerbe dans le meilleur des cas et envie de le buter dans le pire des cas. Je pouffais alors légèrement, hésitant à lui demander s’il les voulait par ordre numérique ou alphabétique. Je gardais quand même mon sérieux.

« OK par où il faut que je commence… ah ben par tes appels de gros pervers, tiens. Non mais sérieusement, tu pensais vraiment pouvoir m’exciter en me balançant tes horreurs à la figure ? Je te raconte même pas combien de téléphones tu me devrais en comptant le nombre que j’ai éclaté contre un mur pour te faire taire. Sans compter les avances que t’as pas arrêter de me faire alors que je te demandais d’arrêter. D’ailleurs tes surnoms débiles… alors tu sauras que toutes les fois où tu m’appelais « Mon petit imp » j’entendais surtout « Mon petit vaurien d’esclave sexuel ». Pas très romantique pour le coup. Oh et tant qu’à parler de romantisme, tu te rappelles la fois où t’es venu nous sauver contre ces putains d’agents secrets ? T’avais rien de plus mignon à leur balancer que « Comment avez-vous pu oser toucher à mon sextoy ? ». Et la soirée chez Ozzie… ce moment où j’ai compris à quel point t’avais honte d’être vu avec moi en public. J'avais tellement besoin de ton soutien et tu m'as lâché. Tu m'as laissé tout seul pour affronter leur insulte alors que t'étais aussi impliqué que moi. Tout ça pour recevoir un message de toi "Ca m'a bien fait rire de me faire prendre en grippe". Mais putain comment ça pouvait te plaire ça ? Je me suis rarement senti aussi mal dans ma vie. Et ça m'a remis à ma place... par rapport à ce que tu pouvais réellement penser de moi. Vouloir de moi. »

Je me passais une main sur le visage. Je m’étais pas promis de ne pas m’énerver, moi ? Il faut dire que c’était aussi la faute de Stolas. Comment est-ce qu’il voulait que je reste calme devant des paroles pareilles ? Après quelques secondes de silence, je repris la parole.

« Je peux te poser une question, Stolas ? Si les moments que nous avons passés ensemble comptaient autant pour toi. Tu peux me dire pour quelle raison tu passais ton temps à me rappeler les termes de notre accord ? Tu pouvais pas me dire les mots mignons que tu m’as dit ce soir ? Histoire que je comprennes vraiment à quel point je comptais pour toi dès le début ? Plutôt que de changer totalement de discours à la rupture du contrat ? Ca aurait était important pour moi. »

Entortillant mes doigts, je rabaissais mon regard vers ces derniers. Je soupirais à nouveau.

« Tu sais… c’est pas vrai ce que tu dis à propos de tes sentiments non réciproque. Je tiens à toi… vraiment vraiment beaucoup. Ma colère change rien à ça. Mais je…  je sais pas aimer. Je veux dire regarde dans quel état tu te mets à cause de moi. C’est… c’est la seule chose que j’arrive à faire. Faire souffrir les autres. Tu devrais pas t’accrocher autant à moi. A cette potentielle histoire d'amour. Je sais déjà pas ce que tu trouves chez moi qui mérite d'être aimé. »

Je relevais mon regard vers lui, craignant qu'il interprète mal mes propos.

« Mais ça veut pas dire que je veux sortir de ta vie, tu sais. Je me sens bien avec toi. Tu es un bon ami... quelqu'un d'extraordinaire derrière toutes tes conneries. Si ça ne tenais qu'à moi je... je voudrais bien tenter de construire un truc sérieux. Etre ton petit ami, te garder rien que pour moi. Mais ça serait égoïste de ma part. J'ai tellement peur de finir par te faire encore plus de mal."

D'un geste tendre, je ramenais à nouveau son visage vers moi en un sourire triste.

"Tu mérites tellement mieux que moi, Stolas. Tu mérites de rencontrer quelqu'un qui te rendes réellement heureux. Un gentil Goetia que tu serais fier de présenter à ta Cour et d'aimer. Et j'en serais très heureux pour toi."

Je sentis ma voix trembler sur ses dernières paroles. L'imaginer avec un autre me faisait tellement mal au ventre. Mes belles paroles sonnaient terriblement faux. Mais c'était vrai. J'aurais été prêt à sacrifier mon bonheur pour qu'il puisse réellement vivre le sien.

   
b l a c k f i s h

Stolas aime ce message

Revenir en haut Aller en bas

Stolas

Stolas

Terre 3912

Crédits : slyholmes ; defiedfate; astroismypassion ; Elune ; miozys
Univers : Helluva Boss
Feat : Bryce Pinkham
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 192961cd3b348db21accbab3521c997488db731e
Age : D'apparence, une trentaine d'années
Occupation : Agent de la TVA.
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 7be25c2b3ed26984f1d18dccf51af182

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 8859cd70184bef17a2b575782e3a3394013d2fb8

Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) 2192120db83a6acd1182203ae87e6e84
Messages : 70
Points : 527
Illustration : Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Sjug
Date d'inscription : 02/05/2024
Nom & pronoms : John [il]


Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) EmptyDim 4 Aoû 2024 - 20:07



Apology Tour
I need somebody to heal, somebody to know, somebody to have, somebody to hold feat. Blitz


Sa remarque te vexe et, à nouveau, tu détournes la tête. Comment pouvais-tu te douter que cette invitation cachait un danger potentiel ? Dois-tu te méfier de toute tentative amicale ? Au fond, tu sais bien que oui, que Blitz n’a pas tort, et c’est sans doute ce qui t’irrite le plus. Un soupir s’échappe de tes lèvres et tu baisses les yeux sur tes serres. Tes amis se comptent sur les doigts d’une main au nombre de … Un ? Deux, si tu comptes encore Blitz parmi eux. Espérer être invité autrement que pour être assassiné ou utilisé est-il trop demander ? Tu as toujours été un paria, parmi les tiens. Trop excentrique, trop maladroit, loin des attentes sociales. Tu as pourtant essayé, Satan sait que tu as vraiment essayé ! Essayé d’assister aux fêtes, de parler aux autres, mais cela n’a jamais rien changé. Alors, oui, tu aimerais parfois qu’une invitation bidon soit un petit signe amicale, que l’on désire réellement ta présence autrement que pour se moquer de toi ou te trucider. Est-ce vraiment si naïf

La conversation, cependant, prend vite un tournant plus lourd encore. De révélation en révélation, cette irritation première disparaît bien vite pour faire place à un étrange mélange de tristesse, d’amertume et d’espoir. Blitz te pousse à te regarder en face alors que tu n’y es peut-être pas encore tout à fait prêt, que tu as beaucoup trop bu, et que tu as délaissé ton traitement depuis de trop nombreux jours. Tu n’es pas aussi stable que tu aurais dû l’être pour une telle discussion et, pourtant, cette fois, tu ne fuis pas, tu ne tentes pas de te cacher. A quoi bon ? Blitz te déteste déjà, et votre confrontation ne pourra, à tes yeux, pas être pire que ce qu’elle a été l’autre soir. Tu tentes donc d’écraser tes attentes, de les réduire à néant pour ne pas tomber à nouveau de trop haut, pour limiter les dégâts. Cela n’empêchent bien sûr pas à les larmes de couler librement de tes yeux, suite à certaines paroles, mais ce sont celles que versent Blitz qui te surprennent. Tu n’as jamais vu ton cher diablotin si vulnérable et c’est pour vous réconforter l’un et l’autre que tu le serres dans tes bras comme si ta vie en dépendait. Imprégné de son odeur, les yeux fermés, les mots semblent alors moins pénibles à entendre, comme si le fossé qui vous sépare se refermait brièvement, le temps de cette étreinte. Tu parles ainsi plus librement, et tu le laisses te répondre de la même manière, essayant d’étouffer votre douleur respective. 

Blitz compte énormément, pour toi, et tu aimerais pouvoir le lui faire comprendre (tu pensais d’ailleurs qu’il l’avait déjà compris). Il te rassure alors un peu, sur certaines choses, avec une douceur peu commune, et tu acceptes ses mots avec reconnaissance. Un petit rire étranglé t’échappe et tu enfouis ta tête contre son épaule. Tu aurais aimé que vous puissiez parler ainsi beaucoup plus tôt, pour éviter de souffrir autant, l’un et l’autre, pour des raisons bien différentes. Tu comprends cependant les raisons qui ont poussé Blitz à ne pas le faire ; sans doute craignait-il de perdre son gagne-pain, son entreprise. Cela t’attriste un peu, car jamais tu n’aurais été assez cruel pour lui refuser ton grimoire, même gratuitement s’il te l’avait demandé. Qu’il n’ait jamais pensé cela te serre le cœur. Donnes-tu l’impression d’être si abominable ? Les-tu réellement ? N’a-t-il pas fini par mieux te connaître, à force de te fréquenter ? N’étiez-vous pas amis avant d’être amants, malgré vos différences sociales ? Ou t’es-tu encore une fois montré trop naïf, trop conciliant ? C’est sans doute pour cela que tu te sens obligé de lui expliquer à nouveau les raisons pour lesquelles tu lui as offert le cristal. Ta honte ressurgit, alors que tu parles à nouveau de tout cela, et tu te détaches lentement de lui. L’une de tes mains s’attarde sur sa joue, douce caresse destinée à le réconforter. Jamais il ne te sera possible de détester ton diablotin, même si tout devait s’arrêter là, même s’il se remettait à hurler. Tes sentiments pour lui sont sincères, et ils ne cesseront pas d’exister du jour au lendemain. Malgré tout, tu as été injuste envers lui, et tu t’es montré égoïste. Sans doute est-ce pour cela que tu te dissimules, que tu caches ton visage avant de remonter à nouveau tes jambes contre toi. 

Après quelques minutes de silence, tu finis malgré tout par lui demander ce que tu as bien pu faire, ce que tu as bien pu dire, pour qu’il se sente si dévalorisé, si dédaigné alors que tu pensais pourtant lui avoir clairement fait comprendre que tu tenais à lui. Le soupir que tu entends franchir ses lèvres tend aussitôt tous tes muscles et tu tournes vers lui un regard inquiet. Tu ne veux pas qu’une nouvelle tension naisse entre vous, tu aimerais simplement qu’il puisse te parler, t’expliquer sans se mettre en colère comme l’autre soir, mais le sujet est peut-être trop sensible pour ne laisser aucune trace d’amertume derrière lui.

Lorsqu’il commence à déverser sur toi tout ce qu’il n’a pas apprécié, tes yeux s’écarquillent de plus en plus. Tu entrouvres le bec, comme pour le couper et protester, mais tu le refermes bien vite. Tu as posé la question, après tout, et tu dois entendre ce qu’il a à te dire. Tes bras se referment davantage autour de tes jambes. Tu ne comprends pas ce qu’il reproche à ce comportement - n’est-ce pas ce que Blitz lui-même voulait ? N’a-t-il pas essayé de te séduire le premier, de coucher avec toi en t’attachant au lit ? Oh, bien sûr, tu n’es pas naïf à ce point là, tu sais qu’il l’a en partie fait pour voler ton grimoire, mais tu pensais que …. Tu pensais sincèrement qu’il ne s’agissait pas que de ça. Que c’était aussi ce qu’il aimait. Vous n’en avez jamais discuté… Et tu t’en rends compte, maintenant. Votre relation est finalement une longue, très longue succession de quiproquos. Mais ce qui te choque le plus, ce sont ses accusations quant à la soirée chez Ozzie’s. Tu te redresses aussitôt, les oreilles sifflantes.

“Quoi !?” t’insurges-tu. “Mais pas du tout !” Le silence s’étire alors entre vous, quelques secondes, avant que Blitz ne reprenne, plus calmement, et peut-être plus hésitant. Sa question n’en est pas moins choquante, pour toi. Tu t’es toujours senti très libéré sur la question, avec Blitz, et tu es à présent mortifié. “Je croyais que… Oh, s’il te plaît, ne sois pas fâché, mais je pensais que ça te plaisait !” tu détournes la tête, les joues rouges de honte. “Je croyais que tu me désirais tant que… Que… Tu étais prêt à m’attacher pour … Ahem… Ne posséder que moi. Que tu me désirais tant que cette passion débordante ne pouvait … Oh, bon… Bref. Je comprends bien que je me suis trompé.” achèves-tu de dire sèchement, agacé vis à vis de ton propre comportement. Tu as été bête. Qui pourrait vouloir de quelqu’un comme toi, à ce point là, et au lit où Stella a toujours décrété que tu étais mauvais ? Sans doute avait-elle raison. Sans doute Blitz n'a jamais aimé vos ébats. “Je suis désolé que tu aies été témoin de ça. Que tu aies été forcé de …”

Oh, bon sang, que tu l’aies forcé à coucher avec toi ! Tu poses une main contre ton bec, la tête toujours tournée à l’opposé. Tu as envie de vomir. Et là, tout de suite, tu aurais franchement envie de partir. De renouveler tes excuses et de t'enfuir. Tu te sens minable, à tout point de vue.

“J'ai toujours pensé que c'était aussi ce que tu voulais. Le sexe, je veux dire. Que c'est ce qui te plaisait chez moi, pour une raison que j'ignore puisque Stella a toujours décrété que j'étais terriblement mauvais et ennuyeux dans nos rapports. Alors, bien sûr, quand j'ai vu – ou que j'ai cru voir – que tu me désirais à ce point j'ai... J'ai toujours pensé qu'en plus de mon grimoire, tu aimais tout ça. J'y aurais mis un terme si tu me l'avais demandé. Et je t'aurais laissé le grimoire … Gratuitement. Parce que nous étions amis avant d'être amants, non ?” demandes-tu, la voix pleine de ce petit espoir déchirant. “Je ne cherche pas à … Minimiser ce que tu viens de me dire, mais c'est toi qui as initié ça, darli-... Blitz. Pas l'arrangement, bien sûr, mais … J'ai cru que c'était ce que tu attendais de moi aussi. Je- … Je n'ai jamais osé devenir plus personnel car je pensais que ce n'était pas vraiment ce que tu rechercherais. Tu es parfois difficile à comprendre, tu sais, et j'avais peur de faire un pas de travers, peur de faire face à mes sentiments, et j'ai ensuite eu peur d'être rejeté. Je n'ai jamais connu ça, tu sais. Je n'ai jamais été … ”

Tu n'as jamais été amoureux, avant lui. Tu n'as jamais pris de plaisir au lit, avant lui. Il a été, pour toi, une révélation. Sans doute t'es-tu perdu en chemin, dans ces découvertes. Un rire nerveux t'échappe alors que tu revois votre relation défiler devant tes yeux. La manière dont il a tenté de te séduire, la première fois, tout simplement pour pouvoir s'emparer du grimoire. La manière dont tu as mal interprété son intention et dont tu en as profité pour assouvir ce nouveau désir naissant, la manière dont tu l'as utilisé sans vraiment t'en rendre compte, aveuglé par ta propre dépravation, la manière dont vous n'avez jamais parlé de rien, dont tu es passé à côté de sa détresse habilement dissimulée parce qu'il n'avait finalement pas d'autre choix. Mais il te faut encore clarifier quelque chose, une chose pour laquelle tu ne penses pas être entièrement coupable.

“Et tu penses sincèrement que j’ai aimé me faire insulter et humilier en public !? Blitz ! Je… Si je me suis caché, chez Ozzie's, c’est parce que j’avais honte de moi. Honte d’être un si mauvais père, honte d’être, une fois de plus, la risée des Goetia pour avoir abandonné ma famille, pour avoir cessé de me battre pour garder l’image factice d’un bonheur conjugal qui n’a jamais existé. J’avais honte de m’être ainsi fait rabaisser devant toi, et j’avais peur que tu penses la même chose de moi,” tu secoues la tête et passes une main sur ton visage. La soirée a soudain plus de sens, dans ton esprit. “Si tu savais à quel point j’étais heureux que tu me proposes ce rendez-vous … ” souffles-tu. “J’ai honte de beaucoup de choses me concernant, de ce que j’ai fait, de ce que je n’ai pas fait, de ce que j’aurais dû faire, j’ai même parfois honte de … De qui je suis … Mais je n’ai jamais eu honte de toi. Je n’ai jamais eu honte d’être vu en ta compagnie. Et je- … Je suis désolé si tu as un jour pensé que… Que je puisse trouver ta compagnie dégradante. Que tu sois un diablotin n’a aucune importance, à mes yeux, Blitz. Tu ne comprends pas ?”

Tu te lèves alors, tes bras refermés autour de toi, délaissant le canapé pour faire les cent pas dans un coin de la pièce, les yeux perdus dans le vide, les pensées tourbillonnantes.

“J’ai pourtant essayé d’en parler avec toi, mais tu n’as jamais voulu me répondre ! Alors j’en suis venu à penser que j’étais probablement stupide, que j’en faisais sans doute toute une histoire, que, peut-être, tu n’avais pas été touché par ces moqueries comme je l’avais été, et je ne voulais pas que tu … Tu me trouves bizarre, à réfléchir autant à tout ça, donc j’ai fini par te dire ce que tu voulais entendre. Ou, plutôt, ce que je croyais que tu voulais entendre. Que ça n’avait pas eu d’importance pour moi non plus, que c’était amusant.”

La discussion prend soudain un tout autre tournant alors qu'il glisse une confession, entre vos dialogues. Tu te figes et te tournes vers lui, les yeux écarquillés. Tu retiens ta respiration, durant quelques secondes, avant de revenir à ses côtés, un genou à terre, tes mains attrapant l'une des siennes. Lorsqu'il relève ton visage, tu ne peux t'empêcher de le fixer avec tristesse et espoir. Il y a encore tant de choses dont vous devez parler, pour clarifier la situation, et peut-être pour essayer de guérir mais... Mais aimerait-il vraiment … T'aime-t-il, lui aussi ? Est-ce qu'il essaye maladroitement de t'expliquer ou bien te fais-tu de nouvelles illusions ? Veut-il au moins rester ton ami ? Tes doigts caressent distraitement le cristal posé à son poignet.

“Il y a tant de raisons pour lesquelles je tiens à toi. Mieux que toi ? Qui pourrais-je bien trouver de meilleur ? Stella ?” un rire amer t'échappe. “Tu es ce qui m'est arrivé de meilleur, Blitz – la naissance de ma fille mise à part, bien évidemment. Mais tu as toujours été un rayon de soleil, dans mon existence, depuis que nous sommes enfants. Si tu savais à quel point tu m'as inspiré. Tu as été mon premier ami, tu as été le premier à bien vouloir jouer avec moi, tu as été le premier à me montrer que la vie pouvait aussi être amusante, que l'on pouvait rêver, espérer. Et lorsque nous nous sommes retrouvés, des années plus tard... Je me noyais, et tu m'as sauvé. Je ne veux pas d'un gentil Geotia, Blitz.” C'est toi que je veux, mais tu ne l'ajoutes pas car tu ne peux pas le lui imposer, pas après tout ça, pas après lui avoir remis le cristal, pas après cette conversation. "Tu n'es pas obligé de répondre. Tu n'es pas obligé de m'aimer. Tu ne me dois rien. Tu as rendu ma vie meilleure, tu m'as rendu si heureux, pendant ces quelques mois, et je t'en serai à jamais reconnaissant. Je n'ai pas envie de jouer ce rôle de prince qui se croit bien meilleur que le diablotin qui couche avec lui, ce n'est jamais ce que j'ai pensé, même si … Même si tu n'en as pas eu l'impression, j'ai toujours voulu que tu sois mon égal. Et c'est ce que je pense. Tu es mon égal, Blitz. Est-ce que tu comprends ? Est-ce que tu vois tout ce que tu as apporté à ma vie ? Est-ce que tu réalises que je me suis libéré de mes chaînes, que j'ai commencé à m'apprécier un peu plus, et tout ça grâce à toi ? Tu es quelqu'un de si libre, de si intelligent, de si passionné, de si courageux, de si loyal et généreux. Oh, Blitz, regarde-moi dans les yeux, essaies de te voir comme je te vois et tu verras à quel point tu comptes pour moi. Je ne veux pas trouver quelqu'un d'autre !"

Tes quatre yeux sont braqués sur lui avec une profonde tendresse, et un profond désespoir. Tu finis par poser ta tête sur ses genoux.  

"Je veux te prendre dans mes bras, te parler... C'est tout ce que j'ai toujours voulu."



by lilie
[/color]
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty
MessageSujet: Re: Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz) Empty

Revenir en haut Aller en bas
Apology Tour ~ Volume 2 (Stolitz)
Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sujets similaires
-
» Are you ready for the ride ? (Stolitz)
» Erika Henriksen (Freya) ||L’amour est un mensonge. C’est un tour joué par les cruels aux insensés et aux faibles, empoisonnant votre esprit

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Celui Qui Demeure :: Le passé du Multivers :: Et si... ?-
Sauter vers: