You can live without it. feat Anastasia N. Romanova

Les mains dans les poches, Kovu arpentait les trottoirs de la banlieue-est. Le front de mer était bondé comme à son habitude et le regard du jeune homme se concentrait les différentes poches touristes en tout genre. En l’instant, il ignorait le bourdonnement intempestif de son téléphone qui ainsi maltraitait presque sa jambe. Il savait qu’il recevait certainement une centaine de message venant de ses comparses criminels. Kovu en était conscient, il devrait leur répondre. Il était dans la mouise, jusqu’au bout, à leur côté. Mais depuis que l’ancien lion a retrouvé ses souvenirs, il est tout de suite bien plus compliqué de laisser passer ses états d’âmes. Pas lorsque son esprit était rempli de l’image de Kiara. Le multivers avait éventuellement achevé l’amour de sa vie, les personnes lui ayant octroyé une seconde chance, sa fin heureuse. Et lui, au-lieu de rendre hommage à leurs mémoires, il commettait des larcins en tout genre. Il se sentait contrit, endeuillé, mais pourtant, continuait ses bêtises.

Une rousse capta son attention. Elle semblait jeune, naïve, la parfaite victime. Ses pas se faisaient discrets. Le trottoir était toujours bondé, il se fondait donc la masse. Lorsqu’il fut suffisament proche de la demoiselle, il lui arracha violement son sac des mains, cassant presque la lance dans le processus. Il se mit à courir, évitant les obstacles humains qui se mettaient en travers de sa route. Le voleur était persuadé que la demoiselle ne le suivrait pas bien loin. Après une quelques minutes de course à serpenter les rues touristiques de cette banlieue, Kovu arriva près d’une zone un peu plus calme surtout fréquenté par les employés des différents hôtels de la côte. Il s’assit sur un banc non loin, ne voyant aucune trace de la demoiselle à l’horizon. Sa main se mit enfin à fouiller le sac, n’ayant que faire des effets personnels de la rousse, le jeune homme alla directement pour son portefeuille. Il en sortit quelques billets qui finirent dans sa poche.

Bien sûr qu’il fut surpris ! Kovu croyait en avoir fini avec cette histoire. Ce n’était censé qu’être un simple vol, rien de plus. Il avait été persuadé avoir bien semé la demoiselle à qui il avait honteusement subtiliser le sac. Malheureusement, le voleur avait l’erreur de sous-estimé sa victime. Encore assit sur le banc à chercher, quelconque billets, portables, objets de valeur, une jeune fille rousse dont le visage lui était malencontreusement familier le poussa. Il finit tête la première, en dehors de son banc, son visage recouvert de la poussière de la rue piétonne.

« Mais ça va pas la tête ! »

S’exclama-t-il, alors qu’il était cent pourcent en tort. Il pourrait riposter, sa mère Zira l’aurait sans doute encouragé à faire qu’une bouchée (littéralement) de cette jeune fille. Néanmoins, Kovu n’était plus ainsi, ne suivant guère les conseils d’une très mauvaise figure maternelle. Surtout qu’il savait au fond de lui le mériter. Il était le délinquant dans cette histoire, celui qui égoïstement avait volé la propriété d’une autre. Alors, le lion ne fit que la fustiger vocalement.

« Si tu y tenais vraiment à ton sac, je n’aurais pas pu le voler aussi facilement ! »
Il avouait son délit de la sorte. Mais n’était-ce pas vrai. Subtiliser ce sac à main fut d’une facilité si déconcertante. Voyant que la jeune femme n’avait pas encore repris sa propriété, en se relevant, le voleur attrapa la lanière en cuir fermement, tenant maintenant l’objet de toutes ces convoitises entre ses mains.

« Maintenant, je le garde ! »