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i don't know what hurts the most : holding on, or letting go. (ft. arthur)

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i don't know what hurts the most : holding on, or letting go. (ft. arthur) Empty
MessageSujet: i don't know what hurts the most : holding on, or letting go. (ft. arthur) i don't know what hurts the most : holding on, or letting go. (ft. arthur) EmptyJeu 25 Jan 2024 - 1:50


why are you never real ? whenever you appear. you leave me with that grace i am trembling with fear. but i know that you will disappear just as i awake. whisper in my ear. well i believe somewhere in the past, somewhere was between you and i, my dear. and it remains with me to this day. no matter what i do, this scar will never fade.   (music) -- ft. @arthur pendragon.


dire que tu n'étais pas habituée à ce genre d'évènement serait mentir. en réalité, c'était tout l'inverse : tu l'étais peut-être un peu trop. Peut-être car à une époque, c'est toi qui avait été celle organisant des fêtes qui regroupait grande partie de la population romaine. aujourd'hui, c'était plus vraiment le cas. peut-être car la solitude était désormais ta meilleure amie.
dans l'fond, elle l'avait toujours été. t'avais été enfermée dans une prison dorée aconia, seulement, la différence avec autrefois, c'est qu'au moins tu étais entouré pour combler ce vide. mais ce vide n'avait jamais été aussi bien comblé qu'en la présence de celui qui était plus tard devenu roi d'bretagne, et c'est pour cette exacte raison qu'aujourd'hui tout était d'autant plus complexe à vivre. t'avais été excessivement heureuse de le retrouver, mais comme d'ordinaire, ton visage ne laissait rien paraître. Peut-être car démontrer tes émotions n'était pas quelque chose à laquelle tu étais habituée, et qu'on t'avais toujours appris à rester simplement à ta place de femme. femme instruite, parmi les plus influente, certe, mais femme tout de même. depuis que tu l'avais croisé au musée, tu ne l'avais plus revu, et t'espérais, un peu secrètement, pouvoir le croiser. Parfois, t'avais même l'impression que ton esprit te jouais des tours, seulement, il n'était pas là. ta seule vraie compagnie restait tes souvenirs dans lesquels tu prenais plaisir à te perdre, parfois. mais pas trop, au risque de sentir ta santé mentale finir forcément impactée par tout ça.

ce soir, tu pouvais cependant penser à autre chose, peut-être car le contexte faisait que. gala organisé qui avait pour but de récolter des fonds pour une future exposition au musée. loin du lieu en question, dans une villa privatisée par ce couple de vieux collectionneur, tu avais été invité probablement car ces deux individus étant férue d'histoire, vous aviez forcément énormément accroché. ils venaient, régulièrement au musée et vous partiez, tout les trois, dans des discussions passionés par le sujet sur diverses époques, bien que celle dont tu restais la plus professionnelle restait l'époque romaine, pour avoir simplement été présente quand cet empire était à son apogée – et pour l'avoir vu s'effondrer. ils avaient invités des personnes de tout les horizons mais qui avaient tous un point commun, une passion commune pour ce qui était qualifié d'historique. ou pas mal d'argent pour financer l'exposition en question. omme à ton ordinaire aconia, tu sympathisais, parlais avec des gens au niveau d'intelligence qui était admirable, au point où tu avais parfois presque l'impression d'être stupide à côté de certains d'entre eux. ce qui restait ironique : il n'y avait pas plus intelligente que toi à l'époque. la différence était que tu avais vécue à une époque différente et ignorait beaucoup sur le monde actuel : tu t'étais adaptée, malgré toi, même si le manque de tes souvenirs à l'origine avait juste rendu le monde terriblement inconfortable comme si tu n'avais pas ta place ici. c'est quand tes souvenirs avaient refait surface que tu avais enfin compris pourquoi cet inconfort.
dans tout les cas, c'était toujours un plaisir de rencontrer de nouvelles personnes, surtout dans de telles conditions. évidemment que pour un tel événement, chacun était sur son trente et un, et toi même tu avais sorti le grand jeu. tu avais toujours eu un goût particulier pour cette couleur éclatante écarlate, sans trop savoir pourquoi. le rouge était ta couleur de prédilection, de toute évidence et tu ne t'étais pas gêné pour sortir une robe de cette couleur, rappelant peut-être à quelques détails près celle que tu avais portée lors de ce second mariage. une forme différente, certe, mais la couleur restait la même. il faut dire que cette couleur t'allait particulièrement bien au teint, et l'ironie était que pour une femme de ton intelligence, tu n'avais pas songé une seule seconde à la possible provocation que pouvait représenter ce geste. de toute manière, t'étais loin d'imaginer qu'arturus soit sur la liste des invités.

pourtant, peut-être aurais-dû tu te pencher dessus, poser quelques questions, creuser. parce que dans la logique des choses, c'est presque évident qu'il serait présent, mais toi, ça t'as pas vraiment traversé l'esprit songeant aux milliards de chose que tu avais à faire de manière générale et tu étais juste rentrée te préparer après une longue journée de travail pour ensuite repartir vers les lieux de cérémonies.
et t'étais persuadé que rien ne pourrait venir perturber celle-ci. tu discutes aconia, tu sirotes le champagne et tu grignotes les quelques petit fours qui sont là et que tu savoures. le temps passe, sans que tu ne te rende compte de quoi que ça soit, jusqu'à ce que le hasard fasse que tu te retournes, à cet instant t et que tu tombes sur une silhouette, un peu plus loin, dressée là devant un des tableaux exposés. tu sens ton cœur louper un battement et tu te demandes pendant une rare seconde si tu devrais partir, parce qu'il ne semble pas t'avoir vu. pourtant, c'est plus fort que toi. tu peux pas t'empêcher de vouloir titiller un peu, en savoir plus sur sa présence ici et surtout voir où cette conversation peut vous mener. terminant ta coupe d'une traite, tu en attrapes deux et tu avances, sans perdre ta contenance tandis que tu viens te mettre à côté d'lui. pas trop proche, mais pas trop loin non plus et tu laisses tes prunelles explorés le tableau qui se présente à vous qui d'ailleurs raisonne un peu trop dans tes propres souvenirs. – genserich's invasion of rome. tu déclares d'un ton posé sans jamais détourné le regard, te contentant juste t'observer ce tableau. – 1835, by karl pavlovich bryullov. when we're talking about rome's downfall the only thing people are thinking about is jules caesar's death, or any other important member of the roman's society. but so much more happened. and that's exactly what bryullov wanted to show. the feminine condition. the fact that women were an easy target. they saw their houses burn, their husbands and sons being killed, all of this while being victim of different type of abuse.  personne n'ayant conscience d'où tu venais pourrait simplement te penser excellente dans l'art de lire les œuvres et de connaissance de l'histoire, quand en réalité, c'était quelque chose que tu avais vu de tes propres yeux. dire que la chute de rome ne t'avais pas traumatisé serait mentir, et tu étais à ce moment loin de la capitale de l'empire. t'avais eu le temps de partir avant que ça ne parte en vrille en macédoine, mais tu en avais vu des choses de tes propres yeux. tu baisses d'ailleurs légèrement le regard, un brin de tristesse parcourant le fond de tes yeux avant de redresser enfin la tête vers celui que tu avais toi même formé, devenu aujourd'hui roi et tu lui tends une des deux coupes de champagne. – this is why paintings are so interesting. because it allows you to see the world under someone else's perspective, and sometimes, it has a way to touch you in a way no other paintings would have done. tu finis par esquisser un petit sourire qui se voudrait presque invisible, parce que tu n'étais toujours pas le genre à montrer tes émotions ce qui ne pourrait que te causer du tord en sa présence à lui. si t'aimerais pouvoir te montrer plus émotive, tu restais excessivement pudique concernant tes souvenirs.
(c) mars.
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