Le plus beau voyage d'ici-bas, c'est celui qu'on fait l'un vers l'autre. - Sophie
2 participants
Auteur
Message
Noah Byron
Terre 1932
Univers : Le château ambulant
Feat : Tanner Buchanan
Illustration :
Messages : 56
Points : 389
Illustration :
Date d'inscription : 01/09/2024
Sujet: Le plus beau voyage d'ici-bas, c'est celui qu'on fait l'un vers l'autre. - Sophie Dim 1 Sep 2024 - 22:47
Le plus beau voyage d'ici-bas, c'est celui qu'on fait l'un vers l'autre."
Noah et Sophie
Noah passa sa main dans sa tignasse brune, son regard balaya les investisseurs et autres partenaires qui se trouvaient autour de la grande table qu’il présidait. Bordel, qu’est-ce qu’il pouvait détester ce genre de réunions… S’il avait pu, il serait parti nager dans sa piscine privative qui se trouvait au dernier étage de son hôtel ou se serait prélasser dans son lit. Peut-être même qu’il se serait mis devant sa télé à écran plat qui prenait tout le pan d’un mur pour regarder des dessins animés avec un bol de céréales. Sauf qu’il ne pouvait pas rater une de ses réunions. Si cela arrivait, sa mère serait la première au courant et il finirait par la voir débarquer. Le truc c’est que moins il la voyait, mieux il se portait. Il essayait donc de faire profil bas, même s’il se doutait que son comportement lors de son dernier rendez-vous arrangé ne passerait pas. Sa mère était décidée à le marier, c’était sa nouvelle lubie pour le faire rentrer dans le rang. En vérité, Noah savait parfaitement la raison pour laquelle sa mère chercher à le marier. Il faisait partie des célibataires les plus convoités d’Angleterre. Son mariage représentait donc quelque chose d’important pour la noblesse anglaise, mais surtout un bon moyen de fusionner des entreprises ou des familles pour renforcer son emprise politique. Le genre de truc qui lui donnait toujours envie de vomir, mais Noah était né dans ce monde et même s’il avait toujours essayé d’en sortir, il n’avait jamais réussi à vraiment passer le pas… Il aurait pu tout claquer, mais l’idée de se débrouiller seul, de devoir tout recommencer, de ne plus avoir un sous en poche et bien ça lui foutait une trouille bleue.
« Monsieur Byron ? » Noah releva la tête avant de poser son regard sur un des investisseurs. « Vous pensez quoi du changement de chef cuisinier… » Il soupira et se massa les tempes. Il connaissait très bien le chef, il était un ami, mais depuis le départ de sa femme, il avait du mal à remonter la pente et à se concentrer sur la cuisine. Le restaurant avait donc perdu en qualité, mais Noah faisait confiance à son chef pour remonter la pente. « Non…je vous l’ai déjà dit. » La plupart des hommes se mirent à râler, mais aucun n’oser se montrer trop désagréable vis-à-vis de Noah, personne n’était assez fou pour dire ses 4 vérités au fils Byron et cela lui allait très bien. Un vrai chef d’entreprise aurait surement écarté le chef cuisinier pour éviter que les réseaux sociaux ou autres ne cassent sa réputation. « On va embaucher un second, histoire de le soutenir. On verra plus tard pour le reste … » Il ne releva pas quand l’un des hommes autour de la table répliqua qu’ils n’étaient pas l’armée du salut, mais lui lança un regard noir qui suffit à le faire tomber dans le silence. Beaucoup jugeait sa gérance trop douce, pas assez incisive, mais Noah avait réussi à remonter les chiffres de l’hotel depuis son arrivée, ce qui n’avait pas été fait depuis des années.
« Entrez… » dit-il en entendant frapper à la porte. Il esquissa un sourire en voyant arriver son meilleur ami d’enfance qui travaillait pour lui. Il était la seule personne à qui il faisait totalement confiance et n’aurait surement pas réussir à s’en sortir sans sa présence à ses côtés. L’homme s’approcha de lui pour lui murmurer à l’oreille. « Ta mère est en train de virer ta protégée… » Ces quelques mots suffirent à Noah pour mettre fin à la réunion. « Nous verrons tout ça demain, j’ai un imprévu… » Il abandonna le petit groupe médusé et sortit de la salle. « Qu’est-ce qu’elle fait là encore ? » « Visiblement ton rendez vous n’a pas apprécié quand tu lui as dit que tu ne l’épouserais jamais à cause de son peu de conversation. » Noah ne put s’empêcher de rire. Il ne voulait pas se marier, il trouvait toujours un truc à redire et même si certaines étaient charmantes, elles n’étaient pas elle. Sophie était rentrée dans sa vie quelques mois plus tôt. Elle travaillait pour lui et pouvait aussi bien être femme de chambre que travailler au bar, ça dépendait, mais elle se montrait toujours souriante et avenante. Il l’avait remarqué un jour alors qu’elle réconfortait le petit garçon d’une de leur meilleure cliente. Puis plus tard, il l’avait aidé à ramasser du linge qu’elle avait fait tombé. Un simple regard, un contact léger sur sa main et elle l’avait électrisé. Aucune fille ne lui avait jamais fait ça, juste en quelques secondes. Depuis, il n’avait pas réussi à se la sortir de sa tête et faisait tout pour que son boulot à l’hôtel lui plaise. Il l’avait augmenté et lui avait aussi trouvé un logement qui n’était logiquement pas reservé à ce type de personnel, mais il avait outrepassé la règle pour qu’elle et sa petite fille puissent dormir paisiblement, sans craindre de perdre leur appartement en ville. Evidemment, elle n’en savait rien, parce qu’il avait la trouille de lui dire et de la voir disparaitre.
Il poussa la porte qui menait à l’appartement de sa mère et entendit sa voix. « C’est un tapis hors de prix, vous vous rendez compte, je me moque de vos problèmes, nous ne pouvons pas se permettre de garder des employées aussi maladroites ! » Il fallut à Noah tout son selfcontrol pour ne pas hurler sur sa mère. Il se contenta de rentrer dans le grand salon ou se trouvait Sophie qui essayait d’éponger le vin tombait sur le tapis blanc, tandis que sa mère debout vociférait des paroles bien peu agréable. « Te voilà … Je te cherchais » dit-il en attrapant Sophie par la main pour la relever. Il passa sa main autour de la taille de la jeune femme pour la coller contre lui. « Vous vous êtes enfin rencontrés. » Un large sourire se dessina sur les lèvres de Noah tandis que sa mère perdait le sien. « Maman, je crois que je n’ai pas eu l’occasion de te présenter ma petite amie : Sophie. » Les yeux de sa mère fusillèrent la jeune femme et son fils par la même occasion. « Tu te fous de moi ? » lui demanda t’elle acerbe. « Non, tu m’as dit que je devais trouver quelqu’un et bien voilà… De » « Pas une femme de ménage. » « Elle ne l’ai plus justement… Elle travaille pour moi, tu n’as donc aucun pouvoir pour la virer. Elle n’a visiblement pas eu le temps de te le dire » Il marqua un temps d’arrêt avant de plonger son regard dans celui de Sophie et de s’y perdre…. Les secondes s’écoulèrent jusqu’à qu’il reconnecte avec la réalité. « Tu n’es pas d’accord ma chérie ? » Il appuya bien sur le ma chérie, ce qui suffit pour que sa mère prenne son sac et quitte l’appartement en claquant furieusement la porte.
Noah retira son bras de la taille de la jeune femme avant de lui laisser de l’espace. « C’était moins une… » laissa t’il échapper avant de passer ses mains dans ses poches. « Je suis désolé, elle est intraitable et franchement désagréable… » dit-il comme si de rien était.
Bizarrement, depuis ma rencontre avec Noah Byron, il m’arrivait d’être maladroite. Cela m’arrivait de plus en plus parce qu’il ne quittait pas mes pensées. Je ne pouvais m’empêcher de penser à lui. Cela était souvent assez gênant il faut l’avouer. Ce fut le cas à l’instant même où je venais de renverser une bouteille de vin qui devait valoir une fortune sur un tapis blanc qui ne ressemblait malheureusement plus à rien.
« Je suis vraiment désolée Madame, je n’ai pas fait exprès. » lançais-je alors tandis que j’essayais de sauver les apparences, sans grand succès.
Je ne pouvais me permettre de perdre mon travail, ce n’était pas envisageable, je devais pouvoir protéger ma fille de tout ça, pouvoir lui permettre d’avoir un toit sur la tête et de quoi manger dans son assiette même si cela voulait dire me laisser mal parler par des personnes comme la mère de Monsieur Byron. Mais alors qu’elle s’apprêtait à me sermonner une fois de plus, ce fut Noah qui vint à mon sauvetage de la plus étonnante des façons. Je n’eu le temps de réagir qu’elle était déjà partie alors que le simple contact de sa main dans la mienne m’avait totalement électrisée, comme à chaque fois que je me trouvais en sa présence.
Il m’avait présentée comme sa petite-amie. J’étais restée muette devant cette situation mais une fois qu’elle fut partie, je vins à me retourner vers Noah avant de finalement prendre la parole.
« B… » commençais-je avant de me reprendre « Je…Merci de m’avoir aidée » énonçais-je avant de reprendre « votre petite-amie ? Je…J’ai pas envie que vous ayez des ennuis. Je crois qu’elle m’aime pas beaucoup…» avouais-je alors que je me perdais dans son regard, comme toujours avant que la douleur à ma main ne se réveille, je m'étais blessée avec le verre brisé...
Sujet: Re: Le plus beau voyage d'ici-bas, c'est celui qu'on fait l'un vers l'autre. - Sophie Jeu 5 Sep 2024 - 23:00
Le plus beau voyage d'ici-bas, c'est celui qu'on fait l'un vers l'autre."
Noah et Sophie
Il ne savait pas comment cela se passait dans les autres familles, si les gens s’aimaient réellement ou si tout était une histoire de positionnement et de jeu malsain. Noah ne connaissait que ça, que l’éducation qu’on lui avait donnée ou plutôt qu’on avait tenté de lui inculquer. Il n’était jamais rentré dans le rang, jamais il n’avait voulu passer son temps à rester avec les gens de son niveau de vie, parce qu’il était trop curieux de voir comment les autres vivants. Il comprit rapidement qu’ils possédaient plus de libertés qu’il n’en aurait jamais, si ce n’est l’argent, mais ce dernier ne fait pas le bonheur et peut rapidement devenir une prison. S’il en avait eu le courage, il aurait du tout claquer, partir sans un sou et recommencer une nouvelle vie loin de sa mère et de ses principes à de balles. Rien ne le retenait dans son monde, si ce n’est son confort et la peur de perdre tout ce qu’il avait connu depuis sa naissance. Pourtant au fond de son esprit, cette idée continuait à germer. Il rêvait de pouvoir se libérer du jouc de sa mère, mais cela demeurait une tâche compliquée, même s’il commençait tout doucement à tirer son épingle du jeu, ce qu’elle n’appréciait pas. En le mariant elle espérait surement retrouver un certain contrôle sur lui, via sa belle-fille qu’elle brieferait comme à chaque fois qu’elle décidait quelque chose. Sauf que s’il y avait bien une chose qu’il n’accepterait jamais, c’était d’épouser une fille choisie par sa mère, une fille qui ne s’intéresserait à rien d’autres qu’à une fusion d’entreprise, à se marier à un bon parti et avec qui sa vie finirait par devenir un enfer. Qu’elle aille se faire voir avec tout ces rendez vous arrangés et cela avait empiré depuis que Noah avait croisé Sophie. Il ne savait même pas ce qui l’attirait chez elle. C’était une jeune femme banale, sans histoire, bien loin des filles qui l’intéressaient d’habitude, mais c’était peut-être ça qui lui plaisait et son répondant, car il avait eu à plusieurs fois l’occasion de remarquer qu’elle ne se laisser pas marcher dessus. Hélas, face à sa mère, Sophie faisait aussi d’une petite souris face à un chat. Elle l’aurait bouffé toute crue s’il n’était pas venu prendre sa défense.
L’idée de la faire passer pour sa petite amie lui était venue sur le coup, tout simplement parce qu’il n’avait pas eu d’autres idées. S’il s’était contenté de protéger une employée sa mère l’aurait tout de même fait virer, et lui aurait encore dit qu’on ne dirige pas avec son cœur, mais avec de la poigne, sans se laisser amadouer. Finalement, la faire passer pour sa petite amie était la meilleure idée pour lui sauver la mise, mais aussi pour qu’elle le lâche quelques temps avec les rendez vous arrangé, surtout si leur relation finissait à apparaitre dans un magasine people. Cela ferait couler de l’encre, mais sa mère se trouverait bien obligé de mettre de l’eau dans son vin, histoire de ne pas ternir son image. Cette idée lui plaisait, d’autant plus que ça lui permettrait de côtoyer d’une manière bien plus régulière la jeune femme. Encore fallait-il qu’elle accepte…
« N’ayez aucune inquiétude pour ça, ma mère n’aime personne… » Et c’était peu de le dire. Son regard se perdit dans celui de la jeune femme et les secondes s’égrenèrent jusqu’à ce qu’il revienne à la réalité et ne remarque la main de la jeune femme. Il s’approcha d’elle et glissa un mouchoir propre contre la plaie. « Venez, il faut soigner ça. » Il la tira délicatement vers le canapé. « Asseyez-vous, je reviens. » Il réapparut quelques minutes plus tard avec une trousse de premiers secours et pris place en face d’elle. « Je vais m’occuper de ça… » dit-il en indiquant sa main d’un coup de tête. « Et pas la peine de me dire non, je peux être très buté quand je l’ai décidé… » Surement autant qu’elle, voir un peu plus. « Je suis désolé pour le comportement de ma mère, elle n’a jamais respecté les personnes qu’elle juge en dessous de son rang… » Il l’avait d’ailleurs toujours détesté pour cela, pour sa manière de traiter la plupart des gens comme des moins que rien. « Quand au fait d’être ma petite amie, je dois vous avouer, que si vous le deveniez, ça m’arrangerait… » lui dit-il en tenant délicatement sa main alors qu’il retirait doucement les quelques morceaux de verres encore présents dans la plaie.
Je ne quittais pas Noah des yeux. Mon patron s’était montré bienveillant avec moi, depuis la première fois que nos regards se sont croisés. Il m’a aidé, il m’a permis d’avoir un job fixe et surtout de pouvoir permettre à ma fille d’avoir un digne toit sur la tête. Alors que sa mère venait de partir, je me trouvais en face de lui, légèrement tremblante, ne sachant pas vraiment quoi faire d’autre que le regarder. Babillant, incomprise. Restant silencieuse, je suis ramenée dans la réalité par la douleur de ma main blessée.
« Oh je… » commençais-je avant de comprendre que je ne pouvais pas aller contre l’envie de Noah de me soigner. Disons que son regard me faisait comprendre que de toute manière, je perdrais contre lui si j’allais contre son idée de me soigner.
M’asseyant sur le canapé, je respire profondément, essayant de calmer les battements de mon coeur. Disons que Noah Byron est vraiment du genre mignon et je ne peux m’empêcher de ressentir quelque chose d’étrange pour lui, quelque chose de profond, qui me prend là, dans les entrailles. Étonnement, son regard me rappelle parfois celui de ma fille, ou vice versa ? C’est étrange. Le voilà qui réapparaît avec une trousse de soin.
« Merci » énonçais-je simplement.
Le laissant me soigner, je sursaute légèrement lorsqu’il retire doucement les morceaux de verre présents dans ma plaie. Je souris légèrement en croisant son regard.
« Vous êtes assez unique dans votre genre Monsieur Byron. » énonçais-je alors « C’est pour ça qu’Agatha vous aime bien je pense. Vous êtes gentil avec elle et vous acceptez même de jouer avec elle. Donc euh… » repris-je avant de le voir s’occuper plus sérieusement de ma blessure « Si ça peut vous aider, je veux bien me faire passer pour votre petite-amie. » énonçais-je.
Sujet: Re: Le plus beau voyage d'ici-bas, c'est celui qu'on fait l'un vers l'autre. - Sophie Jeu 26 Sep 2024 - 21:18
Le plus beau voyage d'ici-bas, c'est celui qu'on fait l'un vers l'autre."
Noah et Sophie
Noah savait que ce n’était pas la meilleure idée du siècle, mais c’était la seule qu’il avait. Pourtant, draguer les filles, il savait faire. Sa réputation de coureurs de jupon n’était plus à faire. C’était simple, s’il le voulait, Noah pouvait mettre n’importe quelle fille dans son lit… Mais Sophie était différente, il l’avait compris dès que son regard s’était posé sur lui. Avec elle, il ne voulait pas qu’elle soit une conquête, ni un coup d’un soir. Il souhaitait quelque chose de plus fort, de plus profond, sauf que quand il s’agissait de sentiments, Noah était un peu novice en la matière. Dans on monde, on évitait de s’attacher, les gens passaient et ce n’était pas bien grave. Sa mère et son père ne s’étaient jamais aimé, la seule chose qui les rassemblait c’était leurs enfants. Ils vivaient chacun séparément, cachant aux yeux de tous, la vérité sur leur histoire et sur leur famille parfaite. Il n’y avait rien de parfait chez eux et malgré les sourires sur chacune de leur photo de famille, Noah s’était toujours senti extrêmement seul. Quand il voyait Sophie et sa fille, il ne pouvait s’empêcher d’être attendrie par autant de tendresse et d’amour. Il ne savait pas pourquoi, son regard s’était arrêté sur elle et pas sur une autre. Pourtant, Sophie était loin d’avoir le physique des filles avec qui il était sorti, elle était trop simple. Elle n’était pas très grande, ne défilerait jamais sur un podium, elle n’était pas connue… Mais tout cela, il s’en moquait, ça ne rentrait pas dans l’équation et c’était bien la première fois de sa vie que Noah ne se laissait pas guider uniquement pas son attirance physique. En fait, il n’avait jamais été autant attiré par une fille, sauf qu’ici ce n’était pas que physique, c’était un mélange de tout.
Tenant la main de Sophie dans la sienne, Noah faisait preuve d’une grande minutie pour retirer les bouts de verre qui s’étaient enfoncés dans ses chaires. Il en voulait à sa mère de l’avoir pousser à finir agenouiller devant elle pour ramasser les bouts de verre, alors qu’elle aurait très bien pu la laisser aller chercher une pelle pour le faire sans se blesser. Sauf que sa mère se moquait bien de ça, que ses employés se blessent, elle n’en avait rien à faire. Elle avait bien compris que Sophie plaisait à son fils, cela avait dû lui arriver à l’oreille et si Noah acceptait la plupart des décisions de sa mère pour qu’elle le laisse en paix. Pour ce qui était de Sophie, il refusait qu’elle vienne y mettre son grain de sel. « Je suis désolé si je vous fais mal, mais c’est bientôt fini… » Il ne lui restait plus qu’un bout de verre à retirer. Il appréciait cette proximité, la douceur de leur rencontre et la simplicité qu’il avait à se montrer naturel avec elle. « Fini » dit-il avant de lui poser un pansement sur la main. « Faite attention que ça ne s’infecte pas… Et il est hors de question que vous travaillez dans les prochains jours. Faut garder cette main au sec. » Il relava les yeux et pendant quelques instants son regard se perdit avec intensité dans celui de Sophie. Il dut lutter contre son désir pour ne pas l’embrasser, mais il craignait tellement de la voir fuir que cette idée lui suffit pour remettre de la distance entre eux.
« Vous trouvez ? » demanda t’il. « Moi c’est vous que je trouve unique… » laissa t’il échapper avec un sourire en posant sa trousse de soin sur la table qui se trouvait à côté d’eux. Il esquissa un sourire en l’entendant parler de sa fille. La petite Agatha était une vraie relation de soleil, il s’amusait beaucoup avec elle. « C’est un vrai petit rayon de soleil, tout le monde est trop sérieux ici. Elle amène l’étincelle de joie qui manque cruellement à l’hotel, même si certains ne le remarquent pas. » Il avait déjà eu des remontées se client mécontent d’entendre la petite rire ou de la voir courir dans les couloirs. Noah avait toujours protégé Agatha, jugeant qu’un enfant était libre de vivre sans que cela ne soit un problème pour les adultes. Surtout que la fille de Sophie était tout sauf pénible, elle était même plutôt sage pour un enfant de son âge. Il ne put s’empêcher de rire quand elle lui avoua qu’elle acceptait sa proposition. La manière dont elle lui avait dit était particulièrement mignonne. Bordel, il était totalement in love, ça devait se voir comme le nez au milieu de la figure.
« Et j’accepte d’être votre petit ami. » dit-il avec un large sourire sur les lèvres avant de reprendre son sérieux. « Je ne veux pas que ça soit à sens unique… Je veux que cela vous soit aussi profitable, même si sortir avec moi et quand même le rêve de beaucoup de fille. » dit-il avec un sourire amusé posé sur le bord des lèvres. « En acceptant, vous acceptez aussi de vous exposer, cela va empiéter sur votre vie et c’est normal que je vous dédommage. Je sais que vous avez des difficultés financières. Est-ce qu’il a quelque chose que vous aimeriez vraiment faire ? Une formation peut-être ? » Il voulait lui permettre de trouver son chemin, de faire ce qu’elle aimait et il était certain que cela n’était pas de récurer les toilettes. « Il est hors de question que ma petite amie continue à s’occuper des chambres, ça ferait trop parler… C’est donc l’occasion pour vous de faire ce que vous aimez vraiment. » Bien entendu, Noah ne faisait pas ça uniquement parce qu’il lui avait proposé d’être sa petite amie. Non, il voulait le meilleur pour elle et il pouvait lui offrir. « Deuxièmement, et c’est peut être le plus délicat, il va falloir que vous partagiez mon appartement avec Agatha… Il est grand de nous inquiéter pas et il y a plusieurs chambres. » Il marqua un temps d’arrêt avant de rajouter. « Ah oui, et il va falloir qu’on se tutoie. C’est quand même plus courant pour un couple. »
Noah Byron était assez unique en son genre. Disons que je n’étais pas habituée à tout ça. En fait, je ne pensais pas que tout ce qui venait de se produire se produirait un jour et pourtant…il venait d’un côté de se servir de moi pour se débarrasser de sa mère mais aussi de me permettre de m’en sortir sans trop de problèmes. Je craignais un peu sa mère, il faut bien que je l’avoue mais les attentions que tenais Noah à mon égard m’intriguait mais me plaisait un peu aussi, surtout qu’il était l’un des rare à être gentil avec Agatha. Il prenait même le temps de s’amuser avec elle. Et ça, c’était beaucoup pour moi.
Je ne le quitte pas des yeux alors qu’il soigne ma main. Tressautant légèrement sous la douleur des bouts de verres, je respire profondément « ça va » énonçais-je simplement alors que je le regarde terminer de me soigner. Voilà qu’il finit de retirer les bouts de verres et pose un pansement sur la plaie « merci beaucoup » dis-je alors avant de faire un signe positif de la tête « d’accord » énonçais-je alors.
Cela me gênait un peu de ne pas travailler mais après tout, il avait raison. Il fallait que je veille à ce que la plaie ne s’infecte pas. Alors autant écouter ses dires plutôt que de risquer dieu seul sait quoi. Je souris à Noah avant de reprendre la parole.
« Alors on peut dire qu’on est tous les deux uniques en notre genre » répondis-je avec douceur avant de reprendre en ce qui concernait Agatha « merci de garder un oeil sur elle, je sais que la présence de ma fille ne plaît pas beaucoup à votre mère, elle me l’a bien fait comprendre mais Agatha sait qu’elle ne doit pas embêter les clients quand c’est la fin de la journée, j’y veille toujours. » énonçais-je alors « j’ai de la chance qu’elle ne soit pas turbulente » avouais-je alors avec un petit sourire.
« Deal ! » énonçais-je avec un petit sourire alors qu’il reprend soudainement son sérieux tandis que je comprends qu’il y a une grande part de bienveillance de la part de Noah « pour tout avouer, j’ai toujours voulu tenir une boutique et créer des chapeaux. » avouais-je alors. Être la petite-amie de Noah voulait dire ne plus travailler comme femme de ménage mais avoir le temps de pouvoir apprendre pour faire le métier dont je rêve depuis toujours et ne manquer de rien pour Agatha « oh…d’accord. Ça me va. » énonçais-je avec un sourire « et je suis d’accord pour le tutoiement. J’en connais une qui va être contente aussi. » lâchais-je alors avec un sourire.
Sans qu’on ne s’y attende, la porte s’ouvrit à la volée pour laisser entrer ma petite tornade blonde qui vint à me sauter dans les bras « MAMAN ! », la récupérant de justesse, c’est grâce à Noah que je ne tombe pas sur les fesses. Je caresse doucement les cheveux d’Agatha avant de plonger mon regard dans le sien « notre vie va changer ma petite chérie. » énonçais-je alors tandis qu’Agatha tourne un regard rempli de malice vers Noah « la madame vieille, elle est pas contente. Elle dit pas des choses gentilles sur tous les deux. » réponds ma fille.