Ofelia avait retrouvé la mémoire concernant son véritable passé depuis quelques temps. Des souvenirs qui avait réveillé les traumatismes de son passé et surtout celui de sa captivité chez les Mangemorts. Pour autant, elle avait continué à suivre sa scolarité aussi « normalement » que possible et comme auparavant. Puis, les vacances d'été étaient arrivées. Vacances dont elle avait profité pour aller dans des endroits de l'île qu'elle aimait, enfin, que Violetta aimait, mais en fait, de ce point de vue, c'était la même chose. Ce jour-là, elle rentrait donc chez elle après une promenade au jardin botanique. Elle marchait, sa canne blanche à la main, plongée dans ses pensées. Ses souvenirs se manifestaient comme ils le voulaient, quand ils le voulaient malgré les tentatives de la jeune fille d’y échapper. Elle était donc dans ses terribles souvenirs et rata ainsi une intersection. Elle ne réalisa que plusieurs mètres plus loin qu’elle ne savait pas où elle se trouvait, mais qu’elle marchait depuis trop longtemps, qu’elle aurait dû savoir qu’elle avait changé de quartier. Avait-elle d’ailleurs changé de quartier ou non ? Et comme elle n’y voyait pas, elle ne pouvait pas simplement lire le nom des rues, des éventuels commerces pour se repérer et retrouver sa route. Perdue, elle était perdue puisque privée de repères ! Avant de paniquer, de voir si ses pouvoirs d’éclipse ou de télépathie avaient une étendue suffisante, elle décida d’aller solliciter de l’aide. Elle pénétra dans le premier bâtiment dont la porte s’ouvrait facilement. Il s’agissait du Byron Palace, mais rien ne lui permettait de s’en rendre compte. Cela lui semblait déjà miraculeux de s’être aperçue de la situation et restait une preuve qu’elle avait appris à vivre avec ses handicaps sur cette île – même si c’était en tant que Violetta, cela lui servait présentement bien -. Elle fit quelques pas dans l’hôtel avant de se retrouver en présence de quelqu’un.
Depuis que je vivais dans le même appartement que Noah avec ma petite Agatha, les choses commençaient à s’arranger doucement dans ma vie même si c’était assez étrange de me sentir si bien. Bien sûr, je ne laissais rien paraître de tout cela et continuait mon travail comme si de rien n’était. Après tout, c’était important pour moi de mériter d’avoir un toit sur la tête, de pouvoir m’occuper de ma fille et lui prouver qu’on ne peut rien avoir facilement, qu’il faut s’en donner les moyens.
En cette fin d’après-midi, Agatha était à l’appartement en train regarder un dessin animé sous le regard bienveillant de la baby-sitter qu’avait engagé Noah malgré mon embarras. Cependant, la jeune femme s’entendait bien avec ma fille alors c’était le plus important. Ayant terminé de nettoyer la bibliothèque de l’hôtel, je me dirige dans le hall avant de voir une jeune femme avec une canne blanche qui semblait avoir besoin d’aide.
« Bonjour, je m’appelle Sophie. Est-ce-que je peux vous aider ? » demandais-je avec douceur.
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées [PV Sophie]