Quand la neige tombe, et souffle le vent, le loup solitaire meurt mais pas la meute.
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Sujet: Un lapin, des crocs et des canines - Garrett Dim 25 Aoû 2024 - 21:16
Un lapin, des crocs, des canines
Il passait trop de temps sous sa forme animale, il le savait, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Ewan savait que cela le déconnecter de sa nature humaine, bien sur il ne la perdait jamais, elle était toujours là, mais ça lui rendait les choses plus compliquées dès qu’il redevenait humain, parce qu’il devait reprendre de nouveaux codes sociaux. Des codes qui n’étaient pas vraiment ceux de sa meute, même quand il était humain. La guerre avait ravagé son monde et beaucoup de choses avaient sombré avec lui. La confiance en faisait partie et Ewan avait appris à ne compter que sur lui et sur les membres très restreints de sa meute. Sa confiance envers les humains étaient limités, mais il pouvait lire dans leurs pensées et cela lui permettait donc de savoir ce qu’ils cachaient derrière leurs faux semblants. Pour autant, Ewan n’aimait pas fouiller les pensées, on découvre toujours des choses qui ferait mieux rester cacher et si certaines personnes cachent parfois des informations, ce n’est pas toujours pour nuire. C’était aussi une des choses qu’il avait appris avec le temps et l’expérience. Ici, sur l’île de Baiame, le loup garou évitait de chercher dans les esprits. En vérité, il n’avait jamais vraiment aimé ça, il détestait faire intrusion dans l’esprit de quelqu’un et lui retirer les informations dont il avait besoin, surtout quand ces personnes en question ne se rendaient compte de rien. C’était un pouvoir trop puissant pour que les humains puissent le contrer et ce n’était rien face aux suggestions qui pouvaient greffer dans l’esprit pour les aider à passer à l’acte. Ewan n’était plus en guerre, mais cette dernière continuait au fond de son être, il n’avait pas encore trouvé la paix. Il ne dormait jamais à poings fermés, jamais…
Ses nuits étaient remplies de cauchemars, de sang et de morts, souvent il préférait même éviter de fermer les paupières pour ne pas avoir à revivre des évènements traumatisants. Malgré sa lutte, le sommeil finissait toujours par l’emporter et les cauchemars affluaient… C’était un jeu de cachecache mais Ewan gagnait rarement… Il savait qu’il devait laisser le temps au temps, mais pour le moment il n’en sortait clairement pas gagnant. Il évitait toujours autant les êtres humains, restait le plus souvent dans sa petite réserve pour s’occuper de ses rescapés, c’était sa thérapie à lui et d’une certaine manière ça l’aidait. Il savait qu’il devait faire plus d’efforts pour se sociabiliser, mais c’était une tâche compliquée à laquelle il essayait de s’atteler chaque jour, en sortant de plus en plus régulièrement en ville. Le problème, c’est qu’il ne se sentait jamais en sécurité et qu’un simple bruit risquait de déclencher sa transformation… le problème c’est qu’il ne pouvait pas se transformer en un loup de 2m dans la ville de Baiame, c’était même impossible… Il risquait de finir au TVA pour répondre à leurs questions et il n’en avait clairement pas envie. Il savait qu’il y avait aussi la possibilité de partir vivre sur l’autre île… il y réfléchissait, mais n’en était pas certain. Il avait toujours évolué dans un monde moderne, il n’avait pas spécialement envie de se retrouver dans un univers médiéval, quand à l’île de Novacrest,… disons que ça ne lui disait tout simplement pas…
Une fois de plus, Ewan avait trouvé refuge dans la forêt, celle qui bordait la montagne Olympe. Peu de gens y venaient, c’était un terrain de jeu agréable. Cela l’aurait été aussi pour la chasse, mais Ewan ne tuait plus qu’en cas d’extrême nécessité. Il avait déjà fait couler assez de sang et préférait donc éviter d’être encore l’auteur de meurtre, même pour une créature que certains pouvaient juger insignifiante. Il achetait sa viande au boucher du coin, il savait d’où elle venait, et savait surtout que ce n’était pas lui derrière la mise à mort… C’était une manière assez étrange de réfléchir, car sa simple consommation de viande, c’était d’accepter la mort d’un autre…. Le truc c’est qu’il trouvait cela plus simple pour le moment, et comme il ne se voyait pas devenir végétarien… il n’aurait pas pu de toute façon, il était un loup et son corps avait besoin d’un taux de protéines très très élevé par rapport à un être humain.
S’il ne chassait pas, Ewan adorait pister. Il s’était lancé sur la trace d’une un jeune lièvre qui évoluait doucement sous la frondaison de jeunes hêtres. Le loup s’était tapi dans un épais bosquet, il s’était positionné de manière à ce que le vent n’apporte pas son odeur, devenant invisible aux yeux des proies. Son odeur masquée par ses jours passés à errer dans la forêt sans reprendre apparence humaine. Ce qu’il n’allait pas tarder à faire pour éviter de trop être attaquer par la vermine, comme les puces et les tiques… Allongé, sa tête posée sur ses énormes pattes antérieures, il observait le jeune lièvre revenir auprès de son groupe qui vivait près d’une clairière ou quelques lapereaux jouaient entre eux, jamais bien loin des terriers, mais toujours assez pour être croqués. Ewan le savait, s’il déclenchait une attaque, plusieurs lapins se seraient retrouvés sous ses crocs, mais il n’était pas là pour ça et préférait observait les petites scénettes qui se déroulaient devant lui.
Ses narines frémirent quand une odeur titilla son odorat. Il la connaissait, du moins en partie. Il ne pouvait oublier l’odeur des vampires, il les avait fuit et combattu pendant tant de jours et de nuits qu’il reconnaissait l’odeur de leur sang mort, elle était gravée dans son esprit comme une marque faite au fer rouge. Il se colla encore un plus sur le sol et pendant un instant il se sentir redevenir le gamin terrorisé qui se collait contre le flanc de son père avant les attaques… Pourtant quand la créature arrive dans la clairière pour attraper un lapin, le sang d’Ewan et ses années passées à se battre prirent le dessus et le loup noir bondit hors du bosquet pour atterrir dans la clairière entre le vampire et le lapin qui prit, enfin, d’un instinct de survie s’enfonça dans son terrier. Ewan dévoila ses rangées de crocs parfaites, créées pour tuer et anéantir. Pourtant, il ne lança pas l’attaque… Quelque chose clochait, était différent de d’habitudes. Son odeur… Il sentait la mort, mais pas la mort humaine… Elle était légèrement différente de tout ce qu’il avait tué et pendant un instant il sentit un peu de l’odeur de Grigore, son parrain… Pourtant, il en était certain, il ne se trouvait pas face à un ange noir, mais bien un vampire. « Tu n’es pas comme les autres… » lui envoya t’il par la pensée, en restant sur ses gardes… Prêt à bondir si la situation le demandait…
Sujet: Re: Un lapin, des crocs et des canines - Garrett Lun 26 Aoû 2024 - 1:26
Un lapin, des crocs, des canines
Ce monde est réellement des plus étranges. Ici se côtoient des gens ignorant tout de la magie ou même du monde dans lequel ils vivaient jadis, d'autres ayant pleinement conscience de leur identité mais préférant demeurer dans l'ombre, et d'autres enfin n'hésitant pas à faire montre de leur appartenance au monde fantastique. Pour ma part, je navigue entre les deux dernières catégories. Si je n'ai aucunement honte de ma nature, j'ai toujours appris à faire preuve de discrétion pour ne pas attirer sur moi l'attention des humains, et par conséquent, le courroux des Volturis. Bien que je n'ai pas davantage de respect pour le clan italien que je n'en ai pour la nation anglaise en général (petit différent entre un patriote américain pure souche et les tuniques rouges, laissez tomber), mais je me contentais de rester sous les radars. Un bon soldat remporte la victoire au combat, un bon stratège la remporte avant. Cela dit, il est probable que je n'ai pas été aussi discret que par le passé ces derniers temps, devant le nombre grandissant de gens clairement au courant de ce qui se passe.
Ce que je fabrique présentement dans la forêt? Mon regard noir suffit à témoigner de la faim qui me tiraille, après plusieurs jours de disette et un repas trop frugal, et je ne peux guère prétendre avoir la capacité de contrôle de Carlisle ou même des sœurs Denali. La capacité des humains à se blesser sur tout et sur rien et à pisser un litre de sang pour une égratignure se rajoute à l'idée qu'il vaut bien mieux que j'aille chasser avant que ne se présente l'occasion que l'odeur du sang ne me tourne la tête. Je me laisse porter par les odeurs de la forêt, si différentes de celles des villes américaines bondées, ou du désert de neige qui entoure Denali. Si la faune diffère beaucoup des plaines de l'Alaska? Moins de phoques, plus de cerfs, même si d'aucun dirait qu'à la latitude où se trouve Denali, on y trouve plus de rennes et d'élans que de phoques. Des ours polaires aussi parfois. Mais là n'est pas le sujet.
Je laisse mes sens me guider jusqu'à un terrier de lapins, songeant que cette partie de la forêt est définitivement bien pauvre pour que je doive me contenter de créatures aussi peu riches en sang... plus nombreuses? J'ai beau avoir la rapidité d'un vampire, si j'en attrape deux avant que le reste ne disparaisse, je serai déjà bien content. Le loup qui décide de me ravir ma proie n'était pas prévu dans mon programme, cela dit. Ma première pensée est de trouver, enfin, une proie intéressante. La seconde, plus rationnelle, est qu'avec Jacob et sa meute, j'ai appris à voir le loup derrière le loup. Une pensée confirmée par la voix qui s'élève soudain dans ma tête, une voix aussi indécise que le loup qui me fait face semble hésiter sur mon sort. Pour être honnête, je n'ia peut-être pas prévu de saigner un modificateur, mais si il m'attaque, je peux tout de même lui briser la colonne vertébrale histoire de le faire réfléchir deux minutes le temps que les os se ressoudent. Petite info en passant.
"Tout dépend de ce que tu appelles les autres. Je ne suis pas humain, si telle est ta question. Et tu n'es pas un simple loup. J'ai combattu aux cotés de loups dans ton genre."
Enfin, j'imagine que "combattu" n'est pas le mot idéal pour décrire la scène qui nous a opposé aux Volturis dans cette clairière de Forks. Mais Carlisle est parvenu à rassembler un nombre conséquent de loups ET de vampires durant suffisamment de semaines pour qu'entre entrainements et histoires de feux de camp, je considère les Quileutes comme des alliés de bataille. Même si la bataille n'a finalement pas eu lieu. Je fais confiance aux Russes pour nous la fournir bien assez tôt, cette bataille, à moins que Aro ne perde le contrôle de Caius en premier.
"Cela étant, j'ai assez faim pour ne pas être difficile sur le menu. Donc, si t'as pas prévu de manger de lapin... ou on partage. Y a que leur sang qui m'intéresse."
Quand la neige tombe, et souffle le vent, le loup solitaire meurt mais pas la meute.
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Sujet: Re: Un lapin, des crocs et des canines - Garrett Dim 22 Sep 2024 - 16:07
Un lapin, des crocs, des canines
La colère, la rage, la haine…. Il les avait senti l’envahir en l’espace d’une brève seconde. Ewan avait passé tant d’années à se battre contre les vampires, contre la mort elle-même, qu’il demeurait un combattant. Pourtant, au fond de lui, il espérait autre chose. Il aspirait à du calme, de la tranquillité et du repos, à une petite vie tranquille ou les choses se passeraient sans heurts et sans mort. Ou il pourrait vivre avec une femme et des enfants sans craindre qu’on ne vienne les tuer dans leur sommeil. Cela faisait des mois qu’il n’avait pas vu de vampire, depuis son réveil il n’en avait pas croisé un. Inconsciemment, il avait pensé qu’il n’y en avait pas sur l’île, qu’il était enfin tranquille et que ce monde peut-être ne connaitrait pas ce que lui avait connu. Pourtant, il s’était assez renseigné pour savoir que ce monde regroupé une multitude d’univers. Penser qu’aucun de ses univers ne comportaient de vampires était une douce illusion dans laquelle il s’était bercé jusqu’à aujourd’hui. Il aurait surement pu rester cacher dans la forêt, mais il en avait été incapable. Ce n’était même pas Ewan qui avait réagi, c’était son loup, son instinct primaire qui avait pris la main sur sa raison. Cet instinct sauvage qui lui avait sauvé la vie plus d’une fois, cet instinct qui ne prenait pas compte des notions humaines et qui ne s’occupait d’une seule et unique chose : La survie. Elle était plus forte que tout, c’était inscrit dans chacune de ses cellules de loups. La survie, la meute… La chasse, la défense de son territoire et des jeunes louveteaux… Dans son monde, les jeunes loups étaient devenus si rare, qu’il n’en croisait presque plu. Dans les périodes difficiles, de danger, les portées se faisaient moins nombreuses pour assurer la survie des quelques jeunes… Autant dire qu’avec ce qu’ils avaient vécu, très peu de femmes avaient choisi de donner la vie par peur que leur enfant ne survive pas aux premiers hivers. Les jeunes loups étaient une proie facile pour les vampires, jeunes et incapables de se transformer, ils étaient aussi faciles à avoir que des humains et les buveurs de sangs se délectaient de leur sang pur… Cette simple pensée lui donna envie de mordre dans la première chose qui croiserait sa route, mais Ewan arriva à retenir la colère de son loup. Il le sentait se débattre dans son esprit avec fureur, il n’avait qu’une envie sauter à la gorge de ce vampire pour lui arracher la tête. Ewan demeurait cependant prudent, en particulier à cause de l’odeur du buveur de sang. Elle n’était pas semblable à celles de ceux qu’il avait tué…
« Je sais que tu n’es pas humain, je reconnaitrais un vampire parmi un millier d’entre eux… » Son odorat était assez aiguisé pour ça. « Ton odeur diffère des vampires qui consomment uniquement du sang humain… » dit-il en demeurant immobile, prêt à fondre sur sa proie si cela s’avérait nécessaire. « Oh non je ne crois pas … » dit-il en réponse au vampire. « Tu n’es pas comme les vampires que j’ai côtoyés, leur peau ne brille pas au soleil… » Il n’avait jamais vu ça, les vampires dans son monde ne brillaient pas, ils ne supportaient pas l’astre de lumière. « J’ai connu des vampires qui se sont battus avec les loups, mais ils sont rares… » Dans le monde d’Ewan, ils étaient si rares qu’ils pouvaient se compter sur le doigt d’une main, mais certains avaient réussi à se défaire du pouvoir de leur maitre pour se battre pour ce qui leur semblaient juste. « Tu bois du sang animal… » C’était donc ça… l’odeur ressemblait à celle des anges noirs végétariens qu’il connaissait très bien pour les avoir côtoyés toute son existence. Il n’avait cependant jamais côtoyé de vampires avec ce genre d’alimentation, voilà pourquoi l’odeur lui avait semblé nouvelle. « Je crois qu’il est parti… » dit-il en observant autour d’eux. Le lapin avait eu assez d’instinct de survie pour se carapater pendant leur petite discussion. « Je n’ai pas faim… » laissa t’il échapper, il s’était assez nourri avant de se transformer, il pouvait tenir encore quelques heures. « J’ai croisé un cerf qui s’est fait heurté par une voiture, il n’y a plus rien à faire… Je songeais à abréger ses souffrances. Si tu tues bien, peut-être peux-tu t’en charger ? » Ewan savait que s’il avait besoin de se nourrir il le ferait et vu qu’il préférait éviter que cela ne tombe sur un randonneur, il préférait lui proposait une autre solution. Ewan s’occupait de soigner la faune sauvage, mais certains cas étaient perdus d’avance, comme le cas de ce cerf qui s’était couché dans les bois pour mourir. Ewan avait joué avec l’idée d’abréger ses souffrances, mais il avait continué sa route… pour laisser la nature faire son travail. Maintenant qu’il y pensait, ce n’était peut-être pas plus mal pour l’animal de voir ses souffrances prendre fin plutôt que d’attendre la mort qui viendrait tôt ou tard…
Sujet: Re: Un lapin, des crocs et des canines - Garrett Mer 25 Sep 2024 - 16:25
Un lapin, des crocs, des canines
Touché. En d'autres moments, je dirai que la couleur de mes yeux n'est pas non plus un mauvais atout pour savoir que mon régime alimentaire est de moins en moins composé de sang humain, même si, à l'occasion, je ne dit pas qu'il ne m'arrive jamais de transgresser les règles. Surtout à présent que je me retrouve de nouveau seul, loin de ceux pour qui j'ai justement choisi ce mode d'alimentation.
"Et je reconnaitrais un loup au milieu de milliers d'autres. Excuse moi mais je pense avoir entendu tout ce qu'un loup peut dire à un vampire, et vice versa, en guise d'insultes. L'une de mes cousines est assez...piquante, dans le genre."
Rosalie et Jacob... qui ne les connaissait pas aurait juré qu'il y avait anguille sous roche entre eux vu l'art et la manière avec lesquels ils se sont appliqués à se bouffer le nez pendant à peu près tout le temps qu'a duré notre alliance "contrenature" avec les Quileutes.
"J'ai entendu parler de ces vampires, depuis que je suis ici en tout cas. Et de loups-garous qui n'ont guère la forme d'un loup quand ils se transforment. Il faut croire que les différents univers ont leurs différentes versions de nos races. Comme le Dragon européen diffère du Dragon asiatique."
La constatation du loup sur mon régime alimentaire me fait acquiescer rapidement, mon regard ne se détournant pourtant pas lorsqu'il me dit que le lapin est parti. Il serait difficile qu'ile n soit autrement, avec deux prédateurs dans la clairière. Cependant, il a la cordialité de me parler d'un cerf qui pourrait satisfaire mon appétit, et il ne me faut guère de temps pour concentrer mes sens sur cette source de nourriture, l'odeur du sang me heurtant bientôt aussi intensément que les râles de l'animal agonisant ne me parviennent aux oreilles, malgré la distance.
"Et bien, si tu veux bien m'excuser, je m'en vais abréger les souffrances de cette pauvre bête."
Je lui accorde un sourire avant de disparaitre entre deux arbres, rejoignant l'animal à la vitesse de l'éclair, posant bientôt une main ferme sur son corps brisé pour l'empêcher de se faire davantage de mal en se débattant. Un instant avant que mes crocs ne trouvent sa carotide, mettant définitivement fin à son calvaire, et à ma faim dévorante par la même occasion.
Une fois ma besogne achevée, je me redresse de toute ma stature, et passe un doigt sur mes lèvres pour essuyer les traces de sang qui pourraient encore s'y trouver. C'est avec un tout nouveau regard, plus vif, plus clair, d'un doré presque surnaturel que je regarde vers l'endroit où j'ai abandonné le loup, à plusieurs kilomètres de là. Je pourrai continuer mon chemin et oublier cette rencontre, mais ce n'est guère comme si j'avais mieux à faire de ma journée de toute manière. Même si c'est d'un pas bien moins pressé que je retourne à mon point de départ. Sans faire attendre le loup durant deux heures, il se pourrait qu'il ait eu le temps de penser qu'il ne me reverrai pas.
C'est donc accoudé sur un tronc d'arbre à quelques mètres de lui que je m'annonce, tenant assez peu à le surprendre au risque qu'il ne décide de me trancher la gorge finalement. Il en faut beaucoup pour nous vaincre, mais les loups ont cette capacité, si j'écoute les récits de Carlisle et Jacob à ce sujet. Si vous voulez un avis sincère? Une part de moi regrette que la bataille n'ait pas eu lieu. J'aurai véritablement apprécié de voir quelques Volturis tomber sous les crocs de nos alliés, et sous mes propres coups.
"Dois-je t'appeler "le loup" ou connaitrais je ton nom?"