Dites-le avec des fleurs [PV Scarlett Xiphos]

Date d'inscription : 16/03/2024

Dites-le avec des fleurs

Les fleurs sentent bon en ce matin d’été. Je me promène dans le Jardin Botanique et les odeurs et les parfums me viennent pleinement. Je savoure l’instant. Cela sent si bon. J’adore ces périodes où les fleurs sont pleines de couleurs et de bonnes odeurs. Puisque mon travail consiste à en prendre soin, je peux me balader parmi les espaces et les parterres, sans aucun souci. Je n’ai pas besoin d’arroser. La pluie est tombée il n’y a pas longtemps. Mais je m’assure que tout va bien. Je remarque une toile d’araignée où perlent quelques gouttes de rosée. La petite propriétaire n’est pas là, mais elle a fait du bon boulot. Elle devrait capturer quelques bons petits insectes.

La plupart des gens n’aiment pas les araignées. Pourtant, elles mangent des moustiques et la plupart des gens n’aiment pas non plus les moustiques. Moi, je n’ai rien contre eux. Les moustiques. Ou les araignées d’ailleurs. Ils font tous partie du cycle de la vie. Je ne dis pas que j’aime me faire piquer, mais je ne peux pas leur reprocher de faire ce pour quoi ils ont été créés. C’est difficile de constater à quel point les gens sont doués pour faire des reproches alors que finalement, ce ne sont pas des choses sur lesquelles les créatures ont du pouvoir. Elles ne sont pas douées de raison.

Enfin, peu importe. Je laisse cette petite maison d’araignée à sa place. Elle est calée assez discrètement, elle ne devrait pas gêner les gens qui visitent, ils ne se rendront même pas compte de sa présence. Je peux bien lui laisser vivre sa vie. J’ai tellement de joie à me rendre compte que le Jardin Botanique est un havre, non seulement pour les plantes, mais pour toute une ribambelle d’animaux qui se sentent bien dans ce microcosme. C’est étrange comme je me dis que cet endroit leur appartient probablement plus qu’aux humains. Je ne sais pas trop ce qui me fait penser ça. Mais n’empêche, c’est une belle journée et les visiteurs devraient venir en nombre.

Date d'inscription : 14/08/2024

.004 Dites le avec des fleurs

ft. @Wendy R. Earthflame

Les fleurs... Aussi lointain que mes souvenirs sont encrés en moi, j'ai toujours entretenu une relation particulières avec elles, comme si elles m'appelaient à chaque instant de mon existence. Les fleurs mais aussi tout ce qui s'en approche comme les insectes qui s' baladent et plus précisément les papillons avec qui j'ai toujours senti une connexion indescriptible. Raison pour laquelle je m'étais dirigée vers le métier de fleuriste qui m'a toujours offert une certaine libération et un bien être que je n'avais qu'à ces moments là, ces moments passés entourée des fleurs et du parfum qui s'en échappe. Mais dès qu'on mélange la passion avec le travail, ça peut parfois tourner au vinaigre et ça n'avait pas manqué avec moi malheureusement... Enfin, c'était surtout la pression constante que je ressentais qui me poussait à croire que ce métier n'était pas fait pour moi. Heureusement, la couture aider à m'échapper de ces noires pensées.

Ce jour-là, j'avais décidé de visiter une nouvelle fois le jardin botanique. C'était un lieu où je me rendais souvent pour m'évader, penser à toute autre chose. Bien que le jardin soit souvent rempli de visiteurs, j'essayais le plus souvent de les éviter et de me retrouver seule avec ce magnifique paysage. Je n'avais jamais apprécié être trop entourée par des inconnus mais lieu public oblige, je ne pouvais me résoudre à ne pas y venir pour cette simple raison. Mes pas me guidèrent le long des différentes floraisons desquelles j'humais le parfum, je m'arrêtais presque à chaque pas pour profiter de cet instant de calme, mon regard se baladant à la fois sur les couleurs et les merveilles mais aussi sur les insectes qui sautaient entre les feuilles. Je continuais alors de m'avancer avant de m'arrêter non loin d'une femme qui semblait contempler une toile d'araignée sur laquelle perlait encore la trace de la rosée fraîche du matin. J'affichais un sourire nostalgique avant de m'approcher un peu plus, me mettant, moi aussi, à contempler ce spectacle. « Ce sont des créatures incomprises qui sont pourtant tellement nécessaire à ce monde... » Que je lançais alors d'une voix douce. Si j'aimais les papillons, j'aimais aussi ces bêtes à huits pattes incomprises par le reste du monde.

« Loin de moi vouloir vous importuner dans votre balade, bien entendu. Mais j'ai l'impression de vous voir souvent ici... » J'avais des questions, je voulais savoir si elle partageait cette amour pour les fleurs, si elle aussi c'était un havre de paix et de libération mais je laissais plutôt un certain silence pensif s'installer alors que mon regard se perdait vers le ciel, profitant simplement de partager cet instant avec une femme qui semblait partager cette passion si chère à mon coeur.

EPSILON