It's an emergency (mamoru)

Date d'inscription : 14/08/2024

.003 It's an emergency !
Cette fois, c'est pas la malade imaginaire.

Cette journée fut particulièrement éprouvante pour moi, si j'étais motivée par les différentes confections du jour, mon esprit semblait aller ailleurs, laissant des pensées désagréables prendre le dessus sur le reste. J'avais pourtant essayer de garder ma concentration à son stade maximum mais il aujourd'hui je devais réaliser une robe pleine de détails et j'avais déjà piquer mes doigts un nombre incalculable de fois avant même que midi sonne... Alors clairement ce n'était pas la meilleure idée que de continuer sur ce chemin alors je décidais de quitter l'atelier afin de rentrer me reposer. Comme souvent... On me disait souvent que je rêvais, que mon mal être n'était pas réel et c'est vrai que je n'avais pas toujours de symptômes visibles, pourtant je me sentais souvent mal, perdue et seule... J'aimerais un jour tomber sur quelqu'un qui puisse me comprendre, voir que je ne mens pas mais pour l'instant, c'était le vide total. Je marchais donc, mes pas étaient plus lents qu'à l'habitude alors que j'avais l'impression que ma tête allait exploser à cause de la douleur. Mais une fois n'est pas coutume, j'essayais d'ignorer ce mal, me persuadant que ça irait mieux une fois plongée dans mon lit. Mais cette fois, c'était différent.

J'entendais une voix m'appeler au loin, je me retournais alors brusquement mais personne ne se trouvait derrière moi. Je fronçais les sourcils, quelqu'un me faisait une mauvaise blague ? Cette voix sonne étrangement familière, une voix à la fois féminine et masculine. Je secouais frénétiquement la tête, j'étais encore en train de rêver. Je reprenais ma marche d'un pas plus rapide car cette impression d'être suivie par un fantôme n'avait rien d'agréable. Mais encore une fois, cette voix résonnait derrière moi. Je me retournais encore, regardant partout alors qu'un couple passait derrière moi, paniqués en voyant cet air psychotique sur mon visage. « Qui est là ? Qui me parle ?! » Que je lançais à l'adresse de cette voix. C'est là que je le vois. Pas une personne mais un papillon d'un rouge écarlate qui volait en ma direction. J'écarquille les yeux car au moment où il passe à côté de moi, j'entends encore une nouvelle fois cette voix. Prise d'un élan, je me mis à suivre cet insecte comme si ma vie en dépendant, ne faisant plus attention à rien. Ce n'était pas un papillon ordinaire, je n'avais jamais vu une telle créature ici... Obnubilée par celui-ci, je ne remarquais pas que j'avais emprunté un chemin direct sur la route. Ma main tendue vers ce mirage, je ne vis que tardivement cette voiture m'arriver dessus. Je me jetais à la fois pour l'éviter et attraper l'insecte. Je n'avais réussi aucun des deux.

C'est quelques heures plus tard, je pense, que j'ouvrais les yeux, allongée sur un lit qui semblait que peu confortable, peut-être parce que ce n'était qu'un lit d'appoint de l'hôpital. J'ouvrais grand les yeux avant de me redresser brutalement alors que les personnes autour de moi s'affolaient pour sûrement d'autres situations. C'est là que je compris où j'étais, une douleur fortement présente à mon bras droit. Le mal de crâne toujours là mais je n'entendais plus de voix... Apparemment, j'avais réussi à esquiver le plus gros mais la voiture, malgré son freinage, m'avait happé le bras et m'avait assommée. Allongée dans le couloir des urgences, j'essayais de me redresser en grimaçant, encore sonnée et perdue. « Que s'est-il passé... ?» Lançais-je autour de moi à la recherche d'une aide quelconque. Il y avait sûrement plus grave que moi, je n'en doutais pas mais je voulais surtout comprendre et savoir ce qui m'était arrivé exactement. Je me souvenais de ce papillon et de cette voix... Mais c'était à peu près tout. Je regardais mon bras qui semblait dans un état déplorable car en plus d'avoir mes plaques rouges tout du long, il semblait aussi douloureux à bouger. J'espérais simplement qu'il n'était pas cassé car je ne pouvais tout simplement pas me le permettre. Je ne faisais pas spécialement attention aux éraflures que je pouvais avoir dû à la chute ou aux hématomes. Je vis alors un médecin passer du moins quelqu'un qui y ressemblait. « S'il vous plaît ? » Je l'interpellais avec politesse en essayant de cacher la panique dans mes yeux. En plus des soins, ce que je cherchais vraiment c'était surtout de la compagnie pour me sortir de cette solitude.

EPSILON