Cela faisait maintenant quelques jours qu’Ofelia avait retrouvé la mémoire de sa vie d’avant et récupéré son vrai prénom. Les démarches nécessaires avaient été faites auprès de l’école et également des professeurs, pour que ceux ayant connaissance de l’existence de la magie connaissent ses pouvoirs. Après tout, elle n’en avait pas une maîtrise absolue au point qu’on pût être certains qu’elle n’allât pas les utiliser en proie à une émotion forte ou dans celui où elle percevrait un danger – réel ou non – immédiat. En tant que Violetta, après l’accident pendant lequel elle avait perdue la vue et la voix, elle avait eu un temps une dispense totale de sport. Mais, encouragée par ses amies, elle avait fait une demande auprès du professeur de sport. Elle avait besoin de bouger, de se défouler malgré ses handicaps, elle en avait conscience. Elle ne savait comment adapter les sports à sa situation – et surtout à sa cécité -, mais sa mobilité n’était pas altérée, alors, il devait y avoir moyen, non ? C’était ainsi que Clark Kent l’avait conviée à participer à des séances de cours d’arts martiaux qu’il donnait à ses élèves et trouvé le moyen de la guider à la voix dans cette activité. Ce jour-là, donc, elle avait une séance de cours d’art martiaux, et malgré la fatigue due à plusieurs mauvaises nuits de sommeil, elle n’envisageait pas de la rater. Depuis qu’elle se souvenait de son véritable passé, elle n’avait de cesse de faire des cauchemars, lui faisant revivre en boucle, comme si les événements avaient lieu au présent, les pires moments de sa vraie vie. Elle commençait donc à avoir des cernes sous les yeux. Elle n’avait pas pleuré depuis, se sentant comme anesthésiée, mais elle savait qu’il y avait une certaine violence dans ce qu’elle avait traversé. Et elle était aussi plus casse-cou qu’à l’accoutumée. Elle n’avait pas vraiment repéré ce mécanisme, mais c’était depuis toujours son moyen d’exprimer les choses quand elle n’allait pas. Comme toujours, pour le cours d’arts martiaux, elle avait un téléphone sur elle, en silencieux, qui pouvait lui servir à communiquer par écrit – il avait un clavier en braille -. Heureusement, en retrouvant ses souvenirs de sa vraie vie, elle n’avait pas oublié ses apprentissages sur Baïame (le langage des signes et le braille) qui lui permettaient de pallier partiellement ses handicaps et de communiquer quand elle le souhaitait. Du fait de son côté casse-cou, depuis son réveil, elle avait fait quelques « bêtises » dans la cour, qui auraient pu la mettre plus en danger qu’elle n’était capable de le percevoir.
Elle arriva donc à la salle où le cours avait lieu et salua son professeur d’un signe de tête, toujours polie. D’autres élèves s’entraînaient, pour certains, en duo. De son côté, elle travaillait de manière individuelle, mettant plus de rage, de hargne et de désespoir dans chacun de ses gestes qu’à l’accoutumée, tentant sans doute de manière inconsciente d’évacuer une partie de sa souffrance.
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Sujet: Re: In my hour of darkness he is standing right in front of me [PV Clark Kent] Sam 17 Aoû 2024 - 3:54
In my hour of darkness he is standing right in front of me
Clark n'a jamais refusé à qui que ce soit, surtout un élève, de participer à ses cours et à ses ateliers. Il est persuadé que le sport est un bon moyen d'évacuer des tensions que les jeunes pourraient évacuer d'une manière plus dangereuse et moins productive en causant de la peine et du tourment autour d'eux. Désireux de transformer de la punition en de la pédagogie, cela fait longtemps qu'il a offert pour les punis envers qui c'était pertinent de changer la punition en un atelier obligatoire. Il y a aussi les volontaires car il ne refuse personne.
Il est tout de même une élève qu'il n'a jamais vu dans ses cours pendant de nombreux mois. En raison d'une vue déficiente, Violetta Chopin ne suit pas les cours d'éducation physique et sportive. Il a entendu parler de cette fillette, notamment par sa collègue Raiponce, qui est professeur de musique et dans la matière de laquelle la petite a des résultats impressionnants. D'après sa collègue, cela s'explique par une sœur aînée qui a un don pour la musique et qui en a donc beaucoup appris à la petite aveugle.
Il a toujours écouté les confidences des personnes qui l'entourent avec attention mais il n'a pas retenu la particularité de cet enfant jusqu'à ce qu'elle vienne vers lui spontanément en affirmant que sa condition ne devait pas l'empêcher de faire du sport et qu'elle avait besoin de faire plus que ce qu'on l'autorisait simplement à faire. Impressionné et motivé par la motivation de la demoiselle, Clarke s'était empressé de lui ouvrir le chant des possibles en préparant tout un programme de travail, pour offrir un peu d'activité à cette demoiselle.
Étant donné que tout ce qui est sport en équipe ou en confrontation impliquant l'utilisation d'une balle ou d'un volant ne peut être mis en place, car cela nécessiterait de voir, il s’est focalisé sur des sports de type autodéfense, les plus faciles à travailler dans ce genre de circonstances. Il n'est donc pas étonné en la voyant arriver de la voir se rendre directement vers le matériel de boxe, mais la façon dont elle se comporte ensuite lui fait froncer les sourcils. Il semble qu'elle ne soit pas vraiment au mieux de sa forme.
Elle se laisse embarquer par la colère et ces gestes ne sont ni précis ni conformes. Elle est en train de s'épuiser et elle n'obtiendra aucun résultat sur le plan de la performance ou de l'art de se battre. Il se glisse derrière elle et ajuste doucement sa position comme il l'a fait un certain nombre de fois, au point qu'il est persuadé qu'elle est parfaitement capable de deviner que c'est lui et non quelqu'un d'autre qui vient de rectifier sa position. Ce faisant, il ajoute quelques paroles avec douceur concernant sa façon de s'entraîner.
« Doucement, mets plus de fluidité dans ton mouvement. Tu sais bien que ce n'est pas tant la force que la justesse du point d'impact qui fera la différence en ce qui te concerne. Il est possible que la colère t'envahisse pour une raison pour une autre, mais si tu ne te laisses pas emporter par elle, tu auras davantage de résultats. »
Il s'interrompt en instant et la relâche en sachant qu'elle va sûrement se rigidifier à nouveau. Il n'est pas idiot et sent bien que quelque chose ne va pas et elle ne pourra pas se concentrer pleinement tant que cela n'ira pas. En revanche, il sait aussi que pour recevoir les confidences, il ne faut pas les forcer. C'est à elle de décider quand elle voudra lui parler. La seule chose qu'il puisse faire est de lui ouvrir une porte, ce qu'il va faire immédiatement, mais elle seule pourra décider de la franchir. En s'éveillant à sa propre conscience, il n'a pas tout de suite réfléchi au fait que beaucoup de ces élèves allaient aussi en passer par là. Aujourd'hui, il sait que certains troubles peuvent être dus à cela. Il se pose donc toujours la question s’il va s'agir de ce genre de problème quand il aide un adolescent à se sentir mieux.
« Est-ce que tu souhaites me parler de ce qui te tourmente ? Tu n'y es pas obligée, mais il serait plus sage de trouver un interlocuteur plutôt que de te venger sur ton propre corps en t'appliquant un stress et des coups qu'il n'a pas mérité. »
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Sujet: Re: In my hour of darkness he is standing right in front of me [PV Clark Kent] Dim 25 Aoû 2024 - 23:21
In my hour of darkness he is standing right in front of me
Dans sa vie d’avant, Ofelia, avec le soutien de Chiron, puis de Kathleen, était parvenue à vivre avec son passé, se reconstruire. Ou du moins était-ce ce qu’elle avait cru jusqu’à la chute de son monde. Mais, force lui était de constater que soit elle avait regressé soit elle n’avait pas si bien surmonté que cela les épreuves qu’elle avait traversées. Ou que du moins, il lui restait encore du chemin à parcourir. Ce qui ne faisait qu’alimenter encore plus sa colère du moment. Sauf que cette colère-là était tournée contre elle-même, contrairement au reste, qui était adressée aux Mangemorts, aux moldus qui l’avaient exploitée ou encore à la vie ; car elle n’avait jamais cru au Destin ni que tout était écrit d’avance, elle était convaincue que le libre arbitre existait, que c’était à chacun de forger son existence et lui faire prendre la direction souhaitée.
Elle en était là lorsqu’elle reconnu le pas du professeur de sport, puis sa façon d’ajuster ses gestes. Ses autres sens avaient pris le relais lorsqu’il s’agissait de savoir qui était là. De même, elle reconnaissait sa voix. Elle avait son téléphone dans sa poche pour pouvoir communiquer, mais là, dans l’immédiat, par rapport au fait qu’elle devait se montrer plus précise, elle acquiesça simplement d’un signe de tête, oui, elle le savait. Elle trouvait tout de même ça difficile, être précis sans pouvoir se fier à sa vue. Alors, bien sûr, quand elle s’exercait, elle pouvait évaluer à quelle distance, de quel côté (etc) elle se trouvait d’une cible par le toucher (en l’occurrence le punching ball), mais ça ne marcherait pas comme cela en dehors des cours de sport… Elle comprit parfaitement ce qu’il voulait lui dire à propos de la colère, mais pour l’heure… Elle ne voyait pas comment faire. D’autant qu’elle était persuadée que vue la direction qu’elle avait prise, elle allait finir tôt ou tard par littéralement s’effondrer sous le poids de son passé. Peut-être même se raccrochait-elle à sa colère pour ne pas lâcher prise, ne pas sombrer. Comme le professeur s’y était attendu, il avait suffi qu’il s’éloignât pour que la jeune fille se raidît. Ofelia avait déjà entendu le professeur de sport proposer son écoute à d’autres élèves. Toujours discrète, elle avait fait attention dans ces cas de ne pas y prêter attention, de ne pas écouter ce qui ne la regardait pas. Et peu importait quels étaient les élèves. Mais, elle en savait assez sur l’adulte pour être consciente qu’il faisait de son mieux pour aider ses élèves. Mais, là… A tort ou à raison, elle était persuadée que personne n’était prêt, adultes compris, à connaître son histoire (ou du moins son incarcération au repaire des Mangemorts), même pour eux, elle croyait que ce serait trop dur à lire ou à voir. Au-delà de ce point, elle ne parvenait pas vraiment à mettre les mots sur ce qu’elle avait vécu, toujours pas. Et elle fuyait le fait d’en parler, en parler, ça voulait dire tout revivre. Et ça lui arrivait bien assez dans ses cauchemars voire en journée de manière impromptue. Pour autant, elle avait tout raconté à Euterpe, convaincue aussi que sa tutrice devait savoir. Elle ne fût cependant pas surprise que son interlocuteur du moment lui offrît son écoute. De bien des manières, pour bien des raisons, elle ne pouvait à présent lui répondre sans son téléphone ni même en restant debout en action. Elle devait s’asseoir pour cela. Ce qu’elle fit, en sortant son moyen de communication. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine, les enfermant d’un bras, l’autre devait rester libre. Et elle commença à pianoter sur le clavier de son téléphone. C’était une de ses discussions qu’elle tenait à voir rester confidentielle, alors, elle n’activa pas la voix synthétique du téléphone et tendit simplement à son professeur ce qu’elle avait pris le temps d’écrire :
« L’autre jour, quand on n’avait pas cours, et que je travaillais mon violon à la maison, je me suis souvenue de tout mon vrai passé, celui en tant qu’Ofelia et non celui en tant que Violetta… A côté, celui en tant que Violetta paraît… facile… Je n’ai pas pu mettre précisément les mots sur ce qu’il s’est passé de plus terrible dans mon monde, mais… j'ai raconté comme je le pouvais à Emilie mon histoire. Tout raconter... quelque soit le moyen que je choisisse... Ça signifie tout revoir... »
A la fois, elle avait l'impression de ne pas pouvoir affronter son passé, à la fois son esprit n'avait de cesse de la torturer avec ces images. Mais, elle ne savait trop comment l'exprimer, ni si elle pouvait aller jusque là dans les confidences à son professeur.
« Je croyais… que j’avais avancé par rapport à tout ça, que je vivais avec… mais il semblerait que pas si bien que ça… »
Pour Ofelia, Euterpe restait et resterait Emilie. Ça lui faisait bizarre de dire « ma grande sœur adoptive », tout comme « ma tutrice » et elle était encore trop perdue maintenant pour faire le clair sur ce point. Elle avait bien d’autres choses à régler prioritairement. Tandis qu’elle inscrivait ces lettres sur son écran, une boule avait finir par se former dans sa gorge. Elle la reconnaissait. Elle savait qu’elle ne l’évacuerait que lorsqu’elle serait capable de pleurer une bonne fois pour toute et pas pour des broutilles. Et à la fois, elle ne voulait pas faire cela au lycée. Il y aurait sûrement un adolescent plus idiot que les autres pour le retourner contre elle et s’en moquer. Et elle savait que sur ce sujet, elle ne supporterait pas l’ombre d’une moquerie. Elle retint le coup qu'elle voulait donner quelque part, elle ne savait où. Elle finit par ajouter sur son téléphone et qui était en rapport avec son état du moment :
« Là où mes souvenirs en tant que Violetta tombent juste, c’est que je n’ai pas toujours été aveugle et muette. J’ai pu parler et voir jusqu’à mes sept ou huit ans, quelque chose comme ça… »
Si entre ses six ans et le moment où Chiron l’avait recueillie, la fillette avait perdu la notion du temps, elle mesurait bien qu’il n’avait pas dû se passer beaucoup plus de deux ans entre la mort de son père et sa rencontre avec Chiron, mais elle était incapable d’être plus précise que cela.
Encore, elle pouvait expliquer que ses parents étaient morts, la laissant orpheline, éventuellement qu’elle avait vu comment. Expliquer en détails, ça devenait plus compliqué. D’une part, elle n’en savait pas assez sur les êtres de lumière pour tout avoir compris de ce côté, de même, celle de sa mère supposait donner des informations sur la magie de son monde, son fonctionnement, des choses qu’elle savait à peine. En tant que sorcière, en dehors de la maîtrise de ses pouvoirs personnels, elle avait environ un niveau de fin de première année et encore, plutôt moins en termes de maîtrise de sa baguette. Au mieux. Un tout petit peu plus dans le domaine de la culture et de l’Histoire magique sans doute. Mais, parler de ce qui s’était produit dans le repère des Mangemorts, c’était là que se formait le principal blocage. Et même admettre que les moldus l’avaient honteusement et outrageusement exploitée restait difficile.
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Sujet: Re: In my hour of darkness he is standing right in front of me [PV Clark Kent] Sam 28 Sep 2024 - 5:12
In my hour of darkness he is standing right in front of me
Évidemment, les téléphones sont interdits en classe. En particulier dans les cours de sport où un certain nombre d'élèves ont cette tendance à se concentrer sur eux plutôt que sur le cours. Il y a des élèves qui trouvent ce genre de leçon inutile et qui préférent largement se concentrer sur les SMS avec les copines. Clark est intransigeant là-dessus, il n'hésite pas à confisquer les téléphones qu'il trouve dans les mains de ces élèves. Il n'y a pas d'exception et c'est peut-être la chose sur laquelle il est le moins compréhensif. Il n'est pas réputé pour être sévère, mais ceci est un cas particulier.
Pourtant, s'il n'y a usuellement pas du tout d'exception, la vérité est qu'il y en a une. Pour la petite Violetta, son téléphone est son seul moyen de communiquer, y-compris avec les professeurs à qui elle peut avoir des questions à poser. Dans ce contexte, il lui paraîtrait anormal de lui refuser ce moyen de communication durant des cours qu'elle a elle-même demandés, en plus. C'est une élève volontaire et il n'y a donc aucune raison de la surveiller au même titre que ses camarades. Non seulement il ne s'est sévit donc pas on la voyant sortir son téléphone, mais il comprend qu’elle est d'accord pour s'ouvrir un peu à lui.
Il est quand-même surpris au moment où il comprend ce qui se passe. La notion de double personnalité est très forte dans ce monde où chacun a oublié qui il était pour répondre à une histoire et à des souvenirs que la ville lui a imposés. Clark le sait parce qu'il n'a pas choisi d'être prof de sport, ou d'avoir un fils qui est en fait son alter ego. Il sait qu'il ne l'a pas choisi et pourtant, cette vie inventée fait partie de lui au même titre que celle qu'il a eu dans son monde d'origine. Mais le fait d'être réveillé n'est pas quelque chose que l'on confie à n'importe qui. Certains ne sont pas à même de le comprendre, surtout ceux qui n'ont pas encore fait cette transformation. Cela dit, Clark se fait appeler autrement par ses élèves et il est donc logique qu'elle en ait déduit qu'il pouvait comprendre ce par quoi elle passait.
« Tu as été réveillée en jouant du violon ? Je comprends. La transition peut être difficile, mais je suis sûr que tout va bien se passer. »
Tout en parlant, il continue de lire et constate que le problème est en fait ailleurs. La transition n'est pas ce qui lui pose le plus de problèmes. La petite est terrifiée par le passé qu'elle a oublié et qu'elle n'aurait peut-être pas voulu se rappeler, en réalité. Il est difficile de se rappeler une vie qui soit pire que celle qu'elle a vécue réellement en sachant ce qu'elle a perdu et ce qu'elle a souffert. Aucun doute, les douleurs sont grandes et Clark ne peut pas faire autrement que d'accepter qu'elle ne soit pas prête à faire la paix avec ça.
Elle avait au moins sa sœur, sur l'instant, pour parler, pour lui expliquer ce qu'il en était. Mais il est évident pour Clark que cela n'a pas suffi à complètement apaiser le trouble qu'il y a dans le cœur de cette fillette par rapport à son passé. Faire la paix avec le passé demande beaucoup d'efforts et dans la mesure où il surgit tout à coup sans prévenir, s'il est si terrible que ça, il est logique que le travail reprenne avec un peu de retard, même s'il est persuadé qu'elle n'aura pas forcément à refaire tout le cheminement si elle l'a déjà fait une fois dans sa vie d'origine. Il termine de lire sans davantage de commentaires, ne voulant plus aller trop vite dans l'analyse de la situation.
« Le plus important, c'est que tu ne sois pas seul pour affronter ce souvenir. Te voilà avec une soeur qui peut t'écouter et comprendre ce par quoi tu passes. Et même ici, à l'école, tu peux trouver des personnes à qui en parler. Si tu en as besoin, je serai toujours à ton écoute et si c'est trop dur, je te promets de ne pas t'obliger à parler, enfin à écrire. Mais tu dois savoir que l'avenir a tous les moyens d'être beaucoup plus lumineux que ton passé. L'espoir est le plus important de tous les sentiments dans ce genre de moment et à ta place, je le garderai précieusement au fond de mon cœur. C'est le meilleur moyen d'agir. En tout cas, il te faut montrer de la patience et de la bienveillance envers toi-même. Sinon tu rendras les choses encore plus difficiles et tu finiras par te dégoûter de ce qui te fait le plus de bien. »
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Sujet: Re: In my hour of darkness he is standing right in front of me [PV Clark Kent] Lun 28 Oct 2024 - 21:42
In my hour of darkness he is standing right in front of me
Ofelia avait effectivement noté le changement de nom du professeur Kent en cours d’année et à la lumière de ce qu’elle savait désormais, elle en avait conclu qu’il était réveillé. Mais, si ce phénomène en soi était perturbant, ce n’était pas le fond du problème en ce qui la concernait.
« Oui. Je travaillais un morceau de Chopin. Un morceau que mon père me jouait au violon. C’est le premier souvenir qui m’est revenu, un souvenir heureux… Mais, le reste… C’est perturbant d’avoir des souvenirs en tant que Violetta et en tant qu’Ofelia, l’impression d’avoir deux vies différentes est déstabilisant, mais c’est pas le fond du problème » répondit-elle, par écrit, faisant toujours lire ses réponses au professeur plutôt que d’activer le haut parleur comme elle le faisait généralement en cours. C’était la façon qu’elle avait de garder la conversation aussi confidentielle que possible. Surtout que si déjà ça, elle ne pouvait pas en parler avec tout le monde par égard pour ceux qui n’étaient pas réveillés, elle pouvait encore moins raconter sa véritable histoire à tout le monde. Et pas seulement parce qu’il fallait tout revoir pour cela. Elle ne lui avait pas raconté son histoire pour le moment, seulement donné des clefs de compréhension de son état. Et elle était d’accord avec lui, comme elle l’était avec Euterpe sur le fait de ne pas rester seule. Elle savait qu’ils avaient raison. Elle savait qu’aussi difficile que cela fût, c’était en partageant ce lourd passé qu’elle pourrait d’une manière ou d’une autre réapprendre à vivre avec.
« Merci pour votre proposition d’écoute et d’être prêt à être là, professeur. Je sais que vous avez raison sur le fait de ne pas être seule. C’est aussi une des choses que mes souvenirs m’ont appris. Si à part ça que je ne sais pas comment j’ai fait, je sais que c’est en tombant sur les bonnes personnes au bons moments et en leur faisant découvrir ce que j’avais vécu que j’ai pu avancer. Je n’ai jamais pu mettre les mots sur mon passé. J’ai… disons, une autre façon de le raconter »
Elle lui fit lire ce passage tout en réfléchissant à la suite. En même temps, elle réalisait que si elle n’avait pas aussi bien surmonté ce passé, c’était peut-être justement parce qu’elle n’avait jamais réussi à raconter certains passages de ce qu’elle avait vécu par des mots et donc par écrit. De vive voix, certes, elle ne le pouvait pas, mais elle doutait que cela soit possible un jour de cette façon-là. Encouragée par la bienveillance de l’adulte, elle ajouta, toujours par écrit.
« Je peux peut-être vous raconter de la même façon que je l’ai fait avec Emilie. Par contre, même si j’ai des amis ici, je doute de pouvoir leur en parler… enfin, certains éléments oui, mais le pire... mais la façon dont j'ai cessé de voir et de parler qui y est liée... »
Ce n’était pas une question de confiance, mais plutôt qu’elle trouvait ça trop atroce pour infliger ça à des adolescents. Personne n’aurait dû traverser des choses similaires à ce qu’elle avait vécu selon elle, mais elle pensait aussi les adolescents moins armés que les adultes pour l’aider. A la limite, à ceux en qui elle avait le plus confiance, comme Henry ou Sandra, elle raconterait peut-être des bribes quand elle y serait prête.
« Je ne doute pas que vous ayez raison pour l’avenir, il lui serait difficile d’être aussi terrible que le passé. Mais, pour l’instant le passé prend trop de place »
Pour le reste, elle essaierait de s’en souvenir. Elle ne savait pas à quel point elle y parviendrait, mais elle tenterait.
« Je viens d’un monde où la magie, la vraie existe. Les gens qui peuvent la pratiquer : les sorciers et les sorcières peuvent lancer des sorts avec des baguettes, faire des potions, voler sur un balai… Ma mère était une sorcière. Certains sorciers et sorcières ont des pouvoirs plus personnels, c’est mon cas. Je peux communiquer en établissant un lien télépathique entre mon esprit et la personne avec qui je veux parler. C’est comme ça que j’ai raconté mon histoire à Emilie. C’est comme ça que je l’ai toujours racontée » lui expliqua-t-elle.
S’il était réveillé, alors, ayant lui-même des pouvoirs ou non, il était fort possible qu’en tant que professeur il sût que c’était le cas de certaines personnes de l’île.