cooking is a gift from the God's, spices are gifts from the devil ft Sanji

Il y a quelques jours de ça, l'un de ses commis était venu le voir avec une affiche de la ville où ils annonçaient qu'il allait organiser un concours de cuisine et qu'amateur ou professionnel était le bienvenue. Ce dernier lui avait même suggéré d'y participer pour faire connaître le restaurant, Le lion de saphir. C'était que l'idée semblait prometteuse mais Alexandre ne voulait pas gâcher les espoirs des amateur qui allaient surement participer à ce concours mais son équipe semblait vouloir qu'il y participe. Il ne pouvait pas leur dire non en les voyant si enthousiasment à l'idée de voir leur patron participer à ce concours mais il ne pouvait pas s'empêcher de les taquiner aussi. J'espère que ce n'est pas juste pour avoir un jour de repos en plus ? Demandait-il sérieusement en les regardant. Soudainement l'atmosphère changeait comme s'il avait compris leur stratagème, bien évidement c'était une tentative de blague mais Alexandre n'était pas très douée pour ca. Ayant compris que c'était sa question qui avait crée le malaise, il se mit à rire doucement surement du à la gêne avant de renchérir. Détendez-vous, c'était une petite blague !  

Aujourd'hui était le grand jour du concours et les jours précédents, il avait réfléchi à ce qu'il allait bien pouvoir proposer au jury, tandis que son équipe avait préparé une banderole et un t-shirt à l'effigie du restaurant. Un logo simple avec un lion et d'une couleur d'un bleu saphir. Pendant qu'il s'installait son matériel sur son plan de travail, il observait les autres concurrents mais un seul semblait intriguer le jeune responsable du Lion de saphir. On voyait à ses gestes que cet homme était également un professionnel comparé aux restes des participants. La pression montait dans le corps du jeune Dima, il n'avait pas le droit à l'erreur étant donné que la fierté de son restaurant était en jeu. Même si ces employés avaient un jour de repos, ils étaient tous venus encourager leur patron, ces serveuses prenaient plaisir à l'encourager même si elles savaient que ce genre comportement l'embrassait plus qu'autre chose : Monsieur Dima, on est avec vous ! Montrez leur que vous êtes le meilleur. Alexandre les remerciait mais il fut vite couper de court par une sensation, celle d'un regard qui pourrait le tuer si c'était des armes à la place des yeux. Ce regard venait du jeune cuistot qu'il avait remarqué auparavant mais il essayait de ne pas y faire attention. Il se préparait en s'attachant ses cheveux et nettoyant les mains en attendant que le concours commence.

« Non, non, non et non, je n'y participerai pas! » Voilà des jours qu'il refuse de se plier à ce maudit concours de cuisine. Il n'a aucune envie de mettre ses talents au service de ce genre d'activité! Sa cuisine, c'est pour son équipage! Les mugiwara! Un art qu'il chérit et perfectionne uniquement pour eux! Mais ici, il fait profil bas, préférant rester aux Marmites du Port. Il doit beaucoup au patron, le vioc, et il n'a aucun moyen de repartir, surtout que la plupart de ses nakamas sont encore amnésiques. Lorsque l'idée de participer à ce concours a émergé au restaurant, tous les regards se sont tournés vers Sanji. Il semble avoir été choisi sans qu'il ait son mot à dire, et chaque jour on lui demande s'il est prêt pour le fameux jour. La veille encore, il répétait ce qu'il s'évertue à faire comprendre aux autres. « J'ai autre chose à faire que de cuisiner avec des amateurs, merde! » Cette dispute avec son patron éclata alors une énième fois. "Tu sais quoi, Sanji? C'est toi l'amateur. Ta cuisine vaut rien, t'oses même pas la présenter dans un fichu concours." Alors là... C'était la goutte de trop! Qu'on le critique passe encore, mais qu'on critique sa cuisine, c'est inadmissible et impardonnable. Sa cuisine, la meilleure du monde, de son monde, ne peut être rabaissée ainsi! North Blue, South Blue, les quatre mers bleues et même Grand Line! Le vieux venait de titiller la fierté de Sanji au bon endroit, volontairement. « Toi... Je t'interdis de critiquer ma cuisine! Ton restaurant de merde tient debout uniquement grâce à elle! Alors tu sais quoi? Je vais le faire, ce concours, tu vas voir. » Sanji brûle de rage tandis que le vieux sourit, satisfait. Il ne pensait pas un mot de ce qu'il a dit à Sanji, mais il a réussi à obtenir ce qu'il voulait : Sanji participerait au concours.

Le lendemain, jour du concours, Sanji n'a rien perdu de sa détermination. Lorsqu'il monte sur la petite scène aménagée, son regard est vif et décidé. Tout le personnel des Marmites du Port est là, majoritairement des hommes, qui n'ont pas pris la peine de préparer des banderoles ou des t-shirts pour l'occasion. Sanji, fidèle à lui-même, s'est habillé impeccablement en costume trois pièces soigneusement repassé. Il a choisi de cuisiner le plat signature de son restaurant, bien décidé à montrer de quoi il est capable. Sanji ne manipule pas ses ustensiles comme tout le monde. Il a ses propres techniques, uniques et efficaces. Il tient les manches à l'envers, sous un angle qui pourrait sembler illogique à un observateur non averti. Mais en réalité, cela lui permet d'être bien plus précis et rapide. Ces techniques, il les tient de Zeff, le chef cuisinier qui l'a formé. Le mentor idéal pour tout cuisinier, et un père adoptif exceptionnel qu'il a eu la chance d'avoir.

"Maintenant que les échalotes sont émincées... Et les champignons découpés en quartiers,
Je vais les faire revenir avec des fines herbes dans du vin blanc et... "

Sa concentration est troublée lorsqu'une voix féminine s'élève du public pour encourager quelqu'un. Quelqu'un d'autre que lui. Son regard se porte alors vers un autre chef cuisinier, celui qui attire tous les regards féminins. Le regard de Sanji devient mauvais. Comment ose-t-il se faire acclamer par autant de belles femmes? La jalousie monte en lui, lui aussi aimerait que toutes les femmes lui envoient des encouragements! C'est un nouveau défi pour Sanji ! Il gagnera ce concours non seulement pour fermer le clapet de son patron, mais aussi pour avoir toutes les femmes du public à ses pieds. Avec une énergie renouvelée et une détermination féroce, il reprend son travail avec plus de vivacité, prêt à prouver sa valeur à tous.

"... et je vais réduire le tout jusqu'à obtenir mon fumet du poisson !
Puis, je vais faire revenir brièvement la chair dans un peu de beure avant d'ajouter une touche de cognac....
Et faire flamber le tout!"

Quand il cuisine, Sanji sent le regard de son patron sur lui, un regard fier et plein d'attentes. Aujourd'hui, pour le jury, Sanji propose sa version du homard tomahawk, accompagné d'un bouillon à base d'ail. Il termine de dresser son plat avec le homard géant juste au moment où le temps imparti est écoulé. Tout le monde lève les mains. Sanji aurait bien voulu s'allumer une cigarette, mais le regard perçant du vieux le dissuade. Ce regard, à présent mauvais, semble lui dire : "Fume et c'est moi qui te fume, Sanji." La pensée est si forte que Sanji l'entend presque. Une guerre silencieuse débute entre eux, leurs yeux se lançant des éclairs. Enfin, on vient récupérer tous les plats des participants. Sanji se tourne vers son adversaire, Alexandre. « Eh toi ! Oui toi ! Toutes ces beautés qui t'ont acclamé... Bientôt elles seront à mes pieds ! Toutes ces belles femmes, ces déesses rien que pour moi... » Il se met à glousser, se perdant dans une imagination débordante dont il vaudrait mieux ne pas connaître les détails...

Alexandre s'était mis une pression énorme à rechercher la recette parfaite à présenter pour ce concours après des heures de tortures, il avait enfin trouvé la recette qu'il allait présenter. C'était une évidence maintenant qu'il avait trouvé ce qu'il allait faire, un sauté de poisson aux herbes. Le premier plat que son oncle lui avait appris lorsqu'il était enfant. Il avait fait des multiples tests avant de trouver la recette parfaite pour sa revisite. Est-ce qu'il pourrait gagner avec cette recette ? Peut-être mais c'était surtout pour faire honneur à l'homme qu'il lui avait tout appris. Le jeune Dima ne pouvait pas s'empêcher de jeter des coups d'œil à ses concurrents surtout à ce certain Sanji qui semblait déborder d'une certaine énergique ardente. Si ce concours était un champs de bataille, cet homme saurait surement l'ennemi le plus dangereux et dont on devrait se méfier. Sauf qu'il avait confiance à ses compétences mais aussi à son talent dans la cuisine surtout pour travailler le poisson. Il préparera avec délicatesse la truite, le poison qu'il avait choisi pour ce plat, enlevant les arêtes
et la peau du poisson.

Il avait vérifié avec les organisateurs s'il pouvait emmener un mélange déjà prêt ou s'il devait le faire le jour j. La réponse qu'il espérait n'était celle qu'il avait choisi mais il avait pris la bonne habitude de noter à chaque fois qu'il faisait un test, les dosages qu'il avait mis afin d'arriver au résultat parfait. Sa recette en tête, il préparait son mélange secret avant déposer les morceaux de poisson dedans et de les enrober. Pendant le temps que le poisson marine dans les épices, Alexandre préparait les tomates séchées qui allait donné un petit goût sucré à son plat. Après ça, c'était le moment de cuire tout ça avant de pouvoir dresser l'assiette, il commençait par cuire le poisson avant d'y glisser les tomates séchées et un peu d'huile des tomates séchées et d'eau. Le plat était dressé et prêt à être présenter au jury, plutôt fier de son plat, il se tournait vers son équipe pour leur sourire et entendre à nouveau leurs acclamations. En attendant la délibération du jury, il en profitait pour nettoyer son matériel avant d'entendre les propos du jeune blond.

Quel genre d'homme pouvait autant manquer de respect à une femme en décidant pour elle ?  Est-ce qu'il se croyait attirant avec ce genre de propos ? Tant de questions passaient dans sa tête avant de briser la planche à découper qu'il avait dans ses mains. Briser son matériel était une habitude chez le jeune Dima qui ne savait pas gérer sa force. Il s'approchait d'un pas menaçant vers son interlocuteur, Alexandre avait tendance à se montrer imposant avec son 1m88 et son cache œil.Dis moi, tu es qui pour décider pour elles ? Personne. Crois-tu que je te laisserais toucher à mon équipe sans rien faire, pervers ? Exprimait-il avec un ton énervé. On pouvait lui manquer de respect mais à son équipe.

Titillant toujours les autres, Sanji récolte souvent ce qu'il sème, notamment des menaces. Être traité de pervers, ça le touche en plein cœur, lui qui se considère comme le plus respectueux et chevaleresque des hommes. Alors quand Alexandre s'approche après avoir fracassé une planche à découper à main nue, il ne se laisse pas impressionner. Il laisse tomber les ustensiles qu'il était en train de sécher et se tient droit, attendant l'autre blondinet sans fléchir. Ils sont de la même taille à vue d'œil, et Sanji a affronté bien plus grand que lui. Glissant ses mains dans ses poches avec une attitude décontractée, presque blasée, il tapote le bout de sa chaussure sur le sol. « Qu'est-ce que tu me veux ? Je n'ai touché personne. Tu penses vraiment que je lèverais la main sur l'une d'elles ? » Ses mimiques comiques, presque ridicules, se sont effacées, laissant place à son calme habituel, presque flegmatique. Une chose est sûre, malgré son comportement, il ne toucherait jamais une femme, sous aucun prétexte. Il continue d'un ton étonnamment posé. « Et toi ? Tu te prends pour qui pour détruire ton matériel ? Cette planche t’a servi à cuisiner, elle aurait pu encore servir non ? Avant de te soucier de moi, occupe-toi de tes affaires. » Il sort une cigarette et l'allume tranquillement car plus personne ne cuisine. « Un cuisinier doit respecter la nourriture, mais il doit aussi respecter ses ustensiles. Sans eux, nous ne sommes rien. T'as déjà vu un peintre briser ses pinceaux ? Un musicien détruire son instrument sur scène ? » Il soupire, se rappelant du passé, des fois où il avait brûlé des poêles et cassé des casseroles avant que Zeff ne s'énerve. Il avait appris la leçon, à coups de pied, jusqu'à ce que ça lui reste en mémoire.

Sanji détourne la tête, observant le jury en pleine dégustation. Hommes et femmes de tout âge, ils piquent dans les plats, évaluant chaque bouchée selon leurs propres critères. Son sourcil en vrille se soulève légèrement, intrigué, car tous les plats semblent appétissants ! Pour la première fois de la journée il prend le temps de respirer les arômes qui flottent dans l'air, d'observer les expressions sur les visages autour de lui. La compétition s'annonce serrée, à en croire les murmures échangés et les doigts pointant certaines assiettes. Mais en y regardant de plus près, et d'après les premiers commentaires, il semble que les plats de Sanji et d'Alexandre se détachent du lot. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, un sourire simple et serein.

Le verdict tombe enfin : Alexandre remporte le tournoi tandis que Sanji décroche la seconde place, à un seul point d'écart, selon le tableau affiché pour l'occasion. Il ressent une légère déception, sa fierté piquée une fois de plus, mais il ne perd pas son sourire. Ses épaules s'affaissent même, soulagées d'un poids. Ce concours auquel il n'avait pas vraiment envie de participer est enfin terminé. Pour l'instant il préfère ne pas penser aux taquineries qu'il subira probablement plus tard au restaurant de la part des autres cuistots et de son patron. Reportant son attention sur Alexandre, Sanji, fidèle à sa gentillesse, refuse de rester sur une note négative. « Félicitations, j'espère avoir l'occasion de goûter ton plat un jour. » lance-t-il en tendant la main vers Alexandre, sincère. « Sanji. » ajoute-t-il, bien que son prénom ait déjà été annoncé par le jury, il tient à se présenter lui-même. Alors qu'il balaie la foule du regard, son attention se porte sur son patron. Sanji reconnaît cet air réfléchi sur son visage, et se tourne à nouveau vers Alexandre. « Tu vois le barbu, au fond ? Un vrai con... c’est mon patron. Il va sans doute te proposer une collaboration entre son restaurant et le tien... » Entre lui et le vieux, une vieille histoire d'amour paternelle qui échappe à la plupart des gens, et qui lui rappelle parfois Zeff.