Depuis que Byleth avait découvert cette forêt, elle ne pouvait s'empêcher de s'y aventurer régulièrement pour se ressourcer. L'atmosphère paisible des lieux éveillait en elle des souvenirs précieux de son passé et faisait écho avec son monde. Elle se rappelait ses années en tant que mercenaire, parcourant de vastes distances aux côtés de son père et de ses compagnons d'armes. Chaque journée apportait son lot d'aventures, et les forêts qu'ils traversaient offraient de rares moments de répit et de contemplation. Mais ces bois avaient une signification encore plus profonde pour elle. Avec son mari, elle aimait enfourcher un cheval et s'enfoncer dans les sentiers ombragés. Ensemble, ils se laissaient bercer par le bruissement des feuilles et le chant des oiseaux, trouvant dans ces balades une tranquillité bienvenue. Ces échappées leur permettaient de se retrouver, loin des tumultes de leur quotidien, et de savourer la beauté simple et apaisante de la nature. Chaque arbre, chaque clairière, semblait murmurer des histoires du passé, et Byleth se sentait à la fois nostalgique et réconfortée. La forêt était pour elle un sanctuaire, un lieu où elle pouvait renouer avec ses souvenirs et puiser une nouvelle énergie pour affronter sa nouvelle vie.

D'ailleurs, elle avait découvert un point d'eau où elle pouvait s'adonner à la pêche, une de ses passions préférées pour se détendre et vider son esprit. Pourtant, Byleth n'était pas venue ici aujourd'hui avec cette intention. Le cri perçant qu'elle entendit la détourna rapidement de toute envie de se reposer. Elle se redressa, son Épée du Créateur solidement attachée à sa ceinture, prête à faire face à l'inconnu. La curiosité et l'instinct de protection l'incitèrent à se diriger sans tarder vers la source du bruit.

S'arrêtant net dans sa course, elle fut surprise de tomber sur deux hommes : l'un armé d'un sabre, et l'autre s'approchant de lui avec une certaine nonchalance. Byleth aurait pu faire demi-tour et partir mais quelque chose lui disait de rester sur ses gardes, sa main se serra instinctivement autour du pommeau de son épée sacrée.