─ Quand nous nous mettons à la tâche d'analyser la persona, nous détachons, nous soulevons le masque, et découvrons que ce qui semblait être individuel était au fond collectif : en d'autres termes, la persona n'était que le masque d'un assujettissement général du comportement à la coercicion de la psyché collective.
Carl Gustav Jung
Age : 18 ans
Occupation : Étudiant / "Petit jobbiste"
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─ "Chacun possède sa propre personnalité, ses propres désirs, ses propres rêves. Tout comme il est autorisé à chacun de diverger, de se perdre en chemin, de s'égarer dans de sombres desseins. Je ne me bats pas pour rendre justice. Je me bats pour permettre à chacun de trouver et retrouver son chemin dans la vaste complexité qu'est celle de la liberté d'être. Jamais les Voleurs Fantômes n'ont tué pour rendre cette justice et jamais ils ne le feront."
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Sujet: un peu d'eau ? • ft. ilian Dim 30 Juin 2024 - 20:39
voleur fantôme
ren & ilian
Il n'y a point de loi sans criminel pour la bafouer. Sans crime, nul besoin de dicter des règles.
“Ça s’est bien passé aujourd’hui ?” te demande-t-elle, alors qu’elle vient t’aider à te débarrasser de tes affaires. Ta mère. Ou du moins, celle que ce monde a décidé de t’attribuer. Tu t’efforces de faire comme si de rien était, mais c’est difficile. Tes pensées ne cessent de se dissiper dès que tu croises son regard, car tu ne parviens pas à identifier cette femme dans tes souvenirs passés. Qui est-ce en vérité ? Dans ces circonstances, tu n’es pas certain que le Métaverse pourrait t’aider à trouver la réponse. « Oui. » lui réponds-tu simplement. Tu pourrais tergiverser, mais tu ne sais pas sur quoi. Le quotidien d’un étudiant n’est pas très palpitant durant ses heures de cours.
Ce n’est pas grave. Elle est capable de faire la conversation pour deux et par politesse, tu la suis pour l’écouter. Elle te raconte sa journée. Elle babille et parmi ses exploits, un passage de la voisine, qui était venue prendre des nouvelles. Cela s’est terminé sur un brunch sucré, à base de thé et de gâteaux. Vous avez beau ne pas partager le même sang en réalité, savoir qu’elle s’ouvre à nouveau au monde après ce qui s’est passé te fait plaisir, car elle s’efforce de faire sa vie malgré toutes les saletés qui peuvent ternir son image. Elle te prépare une limonade et t’annonce que quelqu’un passera faire la pelouse. Normalement, c’était à toi de le faire. Du moins c’est ce qu’avait décrété l’homme violent qu’on t’a fourni comme père.
Depuis sa mise derrière les barreaux, vous êtes plus libres de décider et comme ni l’un, ni l’autre, n’est enchanté de faire cette corvée, vous avez opté pour payer quelqu’un. Une feignantise parfaitement assumée, car elle profite à d’autres qui peuvent se faire quelques billets pour l’occasion.
Cette nouvelle ne te fait ni chaud, ni froid. Tu l’enregistres dans ton esprit surtout comme une forme de mise en garde, parce qu’il va y avoir du bruit sous la fenêtre de ta chambre. En attendant son arrivé, tu décides donc de profiter de ta limonade sur la terrasse, avec ton ordinateur sur tes genoux. Tu en profites pour regarder les dernières nouvelles. Des gros titres saugrenues, basés sur une météo anormale et des éclairs dans un ciel bleu. En soit, des titres écrits par des journalistes qui ne maîtrisent pas le sujet. À qui la faute ? Personne ici ne maîtrise tout ce qui peut se passer sur cette île.
Tu es plongé dans ta lecture. Tu ne vois pas le temps passé. Alors quand cet autre garçon entre dans ton champ de vision, alors qu’il s’installe dans ton jardin, tu en déduis que c’est le fameux jardinier. Qui est déjà venu d’ailleurs. Tu le reconnais, car il a un faciès difficilement oubliable. Sans t’en rendre compte, tu le fixes. Tu l’analyses et tu essayes de te souvenir si celui-ci, il t’est vraiment familier. Chou blanc et tu décroches. À cet instant, tu n’éprouves pas de gêne. Tu es même assez maladroit, puisque tu reportes sans plus de salutation ton attention sur ton pc. Tu as commencé à y rédiger tes devoirs. Des exercices d’analyses de texte politique. Qu’est-ce que tu dois comprendre dans ces écrits ? Quels sont les messages passés ? Est-ce une réponse ou une attaque ? Ce genre de chose. Tu décryptes et c’est typiquement le genre d’exercice qui te plait, mais qui alimente le brasier de la rébellion dans ton cœur.
Tu réalises alors tardivement avoir été impoli avec le garçon et en plein cagnard, il doit souffrir. Tu portes à nouveau ton attention sur lui. L’idée de te faire pardonner te traverse l’esprit, et tu réfléchis à quoi faire pour justifier ton approche. Un verre d’eau. Simple et efficace. Tu te lèves de ta chaise et tu fais un aller-retour dans la cuisine. Tu en reviens avec un verre d’eau dans ta main, que tu lui tends. « Tenez. Ça vous fera du bien. » Tu vouvoies, parce que c’est un étranger dans ta vie et parce que tu es poli.
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