Ce monde était différent du mien, surtout plus avancé niveau technologie. Il ne faut pas oublier que je venais du temps que les dieux grecs étaient encore reconnu comme les seuls dieux de ce monde. Donc je venais d’un passé lointain pour certaines personnes que je rencontrais, mais cela m’importait que très peu. J’avais une chance d’être loin de la gloire de mon cousin, trop mal dans sa peau pour voir la beauté d’être mortel, enfin à moitié pour moi, je n’allais pas laisser cette chance me glisser entre les doigts. Bien que je devais avouer que ma mère me manquait terriblement, je n’avais plus l’âge de vivre avec elle, et sa manie à vouloir me trouver un époux d’ailleurs. Ce dont je ne voulais guère, je ne voulais pas devenir l’épouse de quelqu’un, être sa petite femme parfaite ! Voilà pourquoi je préférais ce monde et de loin, je n’étais pas considéré comme une vielle fille ici. Loin de là ! J’étais rendu une adulte, qui pouvait faire ses propres choix, et mon choix s’était tourner vers Deuce. Et encore là, par moment je me demandais s’il était un bon choix à prendre. Puisque parfois, je me sentais super bien à ses côtés et d’autres fois, j’ai l’impression d’être simplement une petite amie de l’extérieur. On ne reste jamais que seul tous les deux, on est toujours de sortie quelque part. Jamais, au grand jamais, on avait passé une simple soirée blottie sur le divan de mon appartement à simplement regarder un marathon de film, ou un seul. Mais ce n’était pas le temps que je repense à ceci. Non, je me devais de bien observer l’océan devant moi, de mon perchoir. Mon job passait avant toute pensée obscure de mon esprit déjà bien encombrer.


Pourtant, ce monde devrait m’amener la paix d’esprit non ? Ne plus avoir à me soucier de mon cousin trop célèbre pour rien, ne pas avoir ma mère sur mon dos sur le fait que je suis toujours considéré célibataire. Un vrai paradis non ? Non. Ma famille me manque, oui même Hercule ! Ça ne va pas du tout. Soupirant, je fermai les yeux un simple petit instant. Mais je n’aurais pas du, puisque c’est à ce moment précis, alors que je masse mes tempes que j’entends quelqu’un crier à l’aide. Rouvrant les yeux rapidement, je peux remarquer cette femme qui semble avoir du mal à revenir sur la terre ferme. Je ne perd donc pas une seule seconde avant de sauter de mon perchoir, ma chaise de sauveteur, je prends un flotteur qui y est accroché, avant de partir à la course vers l’eau. Enfin, je me dirige vers cette femme en difficulté, je ne perds pas de temps, ai sauté dans l’eau et à nager vers elle.




En arrivant enfin tout près d’elle, je ne remarque que quelqu’un m'a suivi pour aller la sauver. Étrange. Ou alors ce jeune homme était aussi en difficulté et que je ne l’ai pas remarquer dans mon empressement à venir sauver la jeune femme. Je mentionne à la dame de se calmer, que tout va aller bien, avant de la faire s’accrocher à mon flotteur, et de retourner vers la plage. Je pourrais user de ma métamorphose en sirène pour aller plus vite, mais je préfère ne pas le faire en public pour le moment. Par peur ? Peut-être un peu. De retour sur la plage, je relâche enfin la jeune femme qui peut enfin mieux respirer, avant de me retourner vers le jeune homme qui m’a filé un coup de main.


- Merci de l’aide.

Je devais faire plus attention à ce qu’il se passait autour de moi, et surtout cesser de penser à ma mère puisque cela me rendait mélancolique. Et si je ne gardais pas mon attention sur l’océan, il pouvait se passer un accident, qui pouvait s’avérer grave. Mon boulot était de m’assurer de la sécurité des gens sur la plage, mais surtout dans l’eau et j’avais presque manqué à mon devoir. Par un simple moment d’inattention, qui aurait pu être fatale. Surtout à cette heure-ci. L’océan était toujours un peu plus mouvementé à ce moment précis de la journée, et il fallait être très doué à la natation pour pouvoir garder le contrôle sûr où on va. Comme moi. Si je me retrouvais en difficulté dans ce genre de courant, je n’avais qu’à me transformer, ce que je n’avais pas refait depuis mon réveil. Pourquoi ? Une certaine crainte ? Peut-être un peu. Mais il y avait aussi, que certaines personnes n’étaient pas encore éveillées, et j’aurais du mal à expliquer sa queue de sirène à un humain normal. Puis je n’étais pas une humaine à proprement parler, mais une demi-déesse, je ne pouvais pas démontrer mes aptitudes à tout le monde. Même à Deuce, je n’avais rien démontrer encore.




En arrivant tout près de la jeune femme en danger, je n’avais même pas remarqué que quelqu’un d’autre était sauter à l’eau pour venir l’aider. Mais j’en fus soulagé, puisque grâce à son aide, la jeune femme eu moins de mal à s’accrocher à ma bouée. Lorsqu’on fini par enfin arriver sur la plage, je laissai la jeune femme reprendre son souffle avant de vouloir commencer à lui poser des questions. Repoussant mes cheveux mouillés derrière mes épaules puisque je ne les avais pas attachées aujourd’hui, je fis un sourire au jeune homme qui m’avait aidé, en guise de remerciement. Et je voulus poser une question à la jeune victime, mais il fut plus rapide que moi. Donc celle-ci finis par répondre après un moment, qu’elle allait mieux, avant de nous remercier tous les deux. À quoi je ne fis que dire que ce n’était rien, que c’était tout à fait normal. Puis je la laissai s’asseoir sur le sol, pour qu’elle puisse reprendre ses esprits, ne lui posant pas d’autres questions pour le moment. À lieu de cela, mon attention alla au jeune homme qui se présenta à moi, à quoi je fis de même.


- Enchanté, je suis Coralie. Je suis la sauveteuse de la plage, mais je crois que tu l’avais bien compris. Je pense qu’on s’est croisé à plusieurs reprises, sans vraiment discuter non ?

Pourquoi m’étais-je perdu dans mes pensées pendant ce long moment ? Je ne le savais même pas moi-même. J’avais tendance à le faire de plus en plus souvent, me souvenant que j’étais la seule de ma famille sur cette île, et que ma mère ainsi que mon père me manquait de plus en plus. Oui, le moi endormi avait eu une famille aussi, mais ce n’était pas la même chose. Ce n’étaient pas mes parents réellement. Seulement des remplacement qui ne pourrait jamais comprendre ce que je vis. Et puis ce n’est pas comme si je pouvais leur dire que je n’étais pas humaine, que si je restais si longtemps à la plage, même lors de mes journées de congé, ce n’était que parce que j’avais besoin d’être près de l’eau, de l’océan, qui m’appelait tout le temps. Une partie de mon esprit ne voulait que vivre dans l’océan lorsque j’étais plus jeune, cela n’avait pas changé en étant ici, et même lorsque je ne me souvenais pas du passée, de ma véritable vie, l’océan m’avait toujours appeler. Comme si une voix disait, mon véritable nom, et ce même si lorsque je me nommais Joy, que ma vie n’était pas la mienne, et que je ne savais pas nager, l’océan avait continuer de m’appeler. Sûrement à cause de mon ascendance, mon véritable père qui m’appelait. Ô, comment j’aimerais qu’il soit ici en ce moment, qu’il puisse me dire comment me sortir de cette situation. Mon univers me manquait, même mon cousin me manquait, et cela était quelque chose que je n’aurais jamais pensé, avant aujourd’hui.




Mais une chance que j’avais fini par sortir de mes pensées, sinon il y aurait pu avoir une situation très grave. Je devais réellement garder mes pensées de ma famille loin de mon lieu de travail, pour ne pas risquer de nouveau de perdre un nageur de cette façon. Parce qu'un jour, même avec ma vitesse hors pair, je n’allais pas pouvoir sauver la victime des vagues. Ce qui aurait pu se produire aujourd’hui, et je ne voulais pas perdre mon boulot, pour un simple moment d’inattention, l’océan était toute ma vie. Si je me retrouvais barrer de cet endroit, je ne sais pas comment je pourrais survivre tout simplement. J’avais besoin de l’eau salée, de cet endroit, surtout que si mon père arrivait un jour, il allait s’en doute venir ici, en premier lieu. En sortant la jeune femme de l’eau, j’avais été aidé d’un jeune homme que j’avais pu remarquer à quelques reprises, non seulement sur la plage, mais aussi dans le petit bar que je me rendais par moments le soir avant de rentrer chez moi. Si je pouvais rester plus longtemps près de l’eau, cela faisait mon bonheur. J’aimerais même avoir ma maison juste à côté, mais ce n’est pas possible. Et puis ce n’est pas avec mon salaire que j’allais pouvoir aller vivre seule pour le moment. Dès que la jeune femme avait été prise en charge par les medics de la plage, je pouvais donc retourne mon attention sur celui qui venait de m’aider.




Justement, il mentionne que l’on s’est souvent croisée sans avoir pris le temps de se présenter avant aujourd’hui. Ce qui est la vérité, je l’ai souvent vue sur la plage ou encore ou bar, le soir avant de rentrer. Mais cette question sur si cela faisait longtemps que j’étais ici, je ne pus répondre. Depuis combien de temps étais-je sur cette île ? Je ne pouvais même pas compter le nombre d’années, j’avais été cette Joy Waters, mes deux vies complètement différentes se mélangeaient bien trop dans mon esprit pour avoir une réponse cohérente dans mon esprit. Je devais avoir l’air d’une idiote à garder le silence ainsi, ouvrant et referment la bouche. Je finis par passer ma langue sur ma lèvre inférieure, avant de donner une réponse approximative.



- Trois ou quatre ans, si je me souviens bien.


Est-ce que mon âge allait correspondre à ce que je venais de dire ? Non. Je n’étais qu’une gamine aux yeux de la plupart des gens dans ce monde. Mais dans mon univers, j’étais considéré comme une vieille fille, à vingt-un ans, comme j’avais en ce moment. Le choc des époques était toujours quelque chose qui me dépaysait dans ce monde. Mais que pouvais-je dire d’autres? Je faisais ce genre de sauvetage même dans mon monde, mais pour une tout autre raison. Simplement parce que je vivais la moitié de mon temps dans l’océan avec mon père, et que je pouvais être une sirène comme je le voulais là-bas, pas comme ici.