Vêtue d’un costume qui devait bien valoir trois salaires minimum dans les plus bas, Zagreus demanda à son taxi de s’arrêter dans le centre ville. Après avoir payé sa course et avoir donné un supplément parce que le chauffeur n’avait pas parlé et que Zagreus avait beaucoup apprécié ce voyage dans le silence. Il arrangea sa cravate en observant la rue. C’était un bon endroit pour un commerce. Heureusement, puisqu' il venait pour signer des papiers confirmant son investissement. Mais Zagreus ne donnait pas son argent comme ça, il voulait voir de ses propres yeux. Alors il fit quelques pas et resta quelques secondes à observer la devanture. Déjà c’était accueillant, enfin autant qu’il pouvait le voir. Zagreus étant un homme plutôt austère, dés qu’il y avait un peu de couleur pour lui c’était déjà acceuillant. Il finit par avaler les quelques mètres qui lui restait à faire avant d’entrer dans la boutique en faisant sonner la petite clochette de la porte. Il n’aimait pas ça. Il en comprenait l’utilité, mais il trouvait ce son agaçant. Enfin, il n’était pas là pour ça. Même s’il avait envie de supprimer les cloches de toutes les boutiques de la ville. Quel intérêt ? Quenotte, le chien qu’il avait emmené avec lui, parce qu’il avait été malade et que Zagreus n’avait pas voulu le laisser seul avec la dog sitter qui avait déjà bien assez à faire, tira un peu sur sa laisse pour s’approcher des vitrines.  Pas folle la bête, elle avait sentit le sucre. Mais son maître posa son regard sombre sur elle. -”Non, assis. Le sucre ce n’est pas bon pour les chiens.” La pauvre quenotte, une cocker qu’il avait sauvé d’un maître violent, gémit un peu mais s’assit aux pieds de son maître et posa son museau contre sa jambe. zagreus ne râla même pas qu’elle avait sur son costume de marque. Au contraire, il s’agenouilla et lui caressa la tête avant de glisser sa main dans sa poche pour en sortir une friandise. -”Tiens toi bien d’accord.” Une nouvelle gratouille et il se redressa avant d’avancer vers les pâtisseries qu’il observa avec intérêt.

Il n’était pas des plus amusant, mais il était plutôt bon vivant quand on lui en laissait l’opportunité. Les pâtisseries étaient magnifiques et fines. Sur le papier et quand les jeunes pâtissières étaient venus à la banque pour lui en parler, il avait déjà beaucoup aimé. Mais, en vrai, c’était bien mieux. Il y avait des clients dans la boutique, ainsi Zagreus avait la confirmation que ça marchait. C’était un bon point quand on voulait investir quelque part. Il resta dans un coin cependant, avec son chien, attendant que les jeunes femmes avec qui il devait faire affaires ne viennent le voir. Il n’était pas patient, il espérait donc qu’elles n’avaient pas oublié. Sinon, elles pourraient s’asseoir sur l’argent et Zagreus lui, irait investir ailleurs. Il n’était pas mauvais, mais les affaires étaient les affaires et quand on espérait de l’argent de quelqu’un on se montrait professionnel. Quenotte, elle, s'était couchée aux pieds de son maître et mâchouiller son jouet en corde que Zagreus avait pensé à prendre pour l’occuper.

Zagreus salivait un peu. Il n’était pas le plus grand rigolo de la terre, mais il n’était pas non plus contre les plaisirs de la vie. Et la gourmandise était une chose si douce et qui ne faisait de mal à personne. Il se demandait combien de gâteau il pourrait prendre et manger… Il n’avait pas envie qu’ils se perdent. Il pourrait eut-être en offrir à la jeune femme qui venait garder ses chiens. Il était sûr que cela lui ferait plaisir. Il releva son regard charbon sur les deux jeunes femmes qui semblaient donc former un couple. Zagreus ne fit aucune remarque là-dessus. Qui les gens aimaient, ce n’était clairement pas son affaire. Et puis, lui-même avait eut quelques conquêtes de différent genre. Bien que ses conquêtes restaient rares. Il s’avança vers elle et tendit la main à chacune des jeunes femmes, quenotte suivant le mouvement. Ravie de rencontrer de nouvelles personnes, son postérieur se dandinant avec joie, elle vient renifler les chaussures des deux inconnues. Zagreus ne voyait pas d’inconvénients à ce qu'elle le fasse, mais si une des jeunes femmes venaient à montrer son mécontentement, il la rappellerait au pied. -”Oui, merci de m’accueillir, et avec Quenotte. Elle a été gravement malade, et je ne voulais pas la laisser seule aujourd’hui.” Oui, il savait que l’image qu’il donnait, n’allait pas avec l’image que les gens avaient la première fois qu’il le voyait. Mais l’image que les gens avait de lui, Zagreus n’en avait pas grand-chose à faire. Il était là pour faire affaire. Pour le reste, ce n’était pas le moment, ni le lieu.

-”Je suis heureux de vous rencontrer dans votre boutique aussi. J’ai observé un peu l’emplacement. C’est un très bon endroit et j’ai pu m’assurer aussi que les clients étaient au rendez-vous. Ce qui est bon signe pour un investisseur.” Il fit un petit sourire, son regard sombre se déplaçant sur le lieu avant de finir sur le couple devant lui. -”Alors. Et si vous me parliez un peu de vos projets ? Et de ce que mon argent peut vous aider à accomplir ? Vous êtes jeunes, mais l’âge ne me pose pas de soucis. Si vous êtes motivées, douées et ingénieuses, votre âge ne sera pas un obstacle. Et je suis prêt à vous suivre. Mais je veux voir et entendre vos projets. Même ceux qui vous semblent le plus idiot ou irréalisable. J’ai besoin de savoir ce qu’il se cache derrière tout ça.” Zagreus avait besoin de connaître la personnalité des gens. Parfois, c’était dans la personnalité d’une personne qu’on pouvait se rendre compte si un projet serait amené à terme. Et comment. -”Et puis… Je compte bien goûter. Vos clients ont l’air ravis et il serait dommage que j’aie fait tout ce chemin pour rien.”

Quenotte pleura un peu, espérant que peut-être les deux nouvelles arrivantes seraient moins regardantes sur les friandises que son maître. Parce qu'elle, elle ne dirait pas non à un petit peu de crème chantilly. D’ailleurs, elle vit une cliente partir avec des pâtisseries et elle suivit la boîte en carton en bavant un peu.