Alexander… Harry… La même personne. J’étais une version alternative du célèbre sorcier.  Mon histoire était différente de la sienne sur certains points, mais pour l’histoire principale nous avions quasiment vécu la même chose. Si ce n’est que moi, contrairement à lui, j’avais appris lors de la bataille de poudlard que Severus Rogue était mon père. Cela s’était ajouté à ce que le Harry des livres avait appris. A savoir que Dumbledore avait tout prévu, qu’un était obligé de mourir pour que l’autre puisse survivre. J’avais vécu tout ça, puis j’avais appris avec le flacon de larmes que m’avait donné Severus, la vérité quant à mes origines. Lui aussi avait tout ignoré, il avait découvert la vérité sur ma naissance quelques heures avant que Voldemort ne le tue en pensant ainsi devenir maitre de la baguette de sureau. Le seul moment que j’avais vécu avec mon père, c’était celui de sa mort. Le seul moment de sa vie ou il m’avait vu comme son fils n’avait duré que quelques secondes et il n’avait quasiment plus la force de parler. J’avais grandi en pensant que James était mon père, découvrir qu’il s’agissait en fait de Severus ça avait été assez difficile à avaler. Pas parce qu’on avait passé notre temps à nous détester, mais parce qu’on aurait pu partager des choses et qu’on nous l’avait tout simplement interdit. Severus ne m’avait jamais détesté, il avait joué un jeu pour que Voldemort ne sache jamais qu’il avait tenu à Lily. Tout ce qu’il avait fait après la mort de ma mère, il l’avait fait pour son souvenir et malgré nos relations des plus houleuses, il avait toujours tout fait pour me protéger et je n’avais même pas pu lui dire « papa »…

« Monsieur ? » Je redressais la tête et sortais de mes pensées. Mon regard se posa sur une femme, elle avait un badge du TVA accroché à son chemisier. Après mon réveil, j’avais passé une semaine assez compliquée. Pas facile de trier entre les souvenirs d’Alexandre et les miens… Et puis il y avait Lily, bien sur ce n’était pas ma mère, mais une de ses versions qui était ma prof de français. « Vous êtes là pour ? » Une fois de plus je venais de plonger dans mes pensées… Bordel, ce n’était pas si compliqué de rester compliquer plus de deux minutes. « Je voudrais savoir s’il y a d'autres personnes de mon univers, je viens juste de m’éveiller… » «Ah je vois. » La femme qui se trouvait devant moi  était visiblement habitué à ce genre de discussions. Elle devait voir passer un paquet de personne dans ma situation. « Nom, prénom, age et date de naissance dans votre monde… » me demanda t’elle. « Harry Rogue Evans, 18 ans, je suis né le 30 juillet 1980 » Je m’apprêtais à rajouter quelque chose quand le visage de la jeune femme s’écarquilla de surprise. « oh mon dieu…. Vous êtes un Harry Potter ! » Super… Rien de mieux pour passer inaperçu. Heureusement, j’étais habitué à être au centre de l’attention… « Heu… non…. Je vous ai dit que je m’appelle Harry Rogue… » « Oui oui j’ai bien entendu, vous êtes une version ou vous êtes le fils de Lily et de Severus. J’ai tellement voulu que cela arrive dans les livres. Vous savez je n’ai jamais aimé James… vraiment… Pauvre Severus, c’est la mort qui m’a le plus touché dans les romans… » « Heu… » « Ah oui oui votre monde… deux petites minutes. »Elle farfouilla je ne sais où et utilisa une sorte de console bizarre avant de reprendre la parole. «  Terre 2855 , mais vous êtes le seul pour le moment… » « D’accord merci… » Elle me répondit, mais j’avais déjà tourné le dos, je n’avais aucune envie de continuer à discuter de ma vie avec elle. Mon regard se posa alors sur un visage connu, c’était une femme et elle aussi m’observait. « Mary ? » dis-je avant de m’approcher d’elle. Elle était plus jeune que dans mes souvenirs. Il s'agissait d'une autre Mary que celle que j'avais connu. Cette dernière étant morte avec son mari quasiment en même temps que Sirius... « Mary Kirte ? » précisais-je avant de rajouter. « Je suis désolé, mais j’ai connu une Mary dans mon monde, j’étais ami avec sa fille : Kathleen… » Je ne savais pas vraiment si c’était une bonne idée de lui raconter, mais je n’avais plus rien à perdre de toute manière.