Sujet: C'est par où le bon chemin ? - Klaus Dim 18 Aoû 2024 - 21:57
C'est par où le bon chemin ?
@Klaus Rockefeller Une chose n’avait pas changé. Dans ce monde ou dans l’ancien, Timon se montrait toujours aussi curieux. Il avait pourtant eu le temps d’apprendre que la curiosité était un vilain défaut et qu’elle n’apportait pas toujours ce que l’on espérait, mais il s’en moquait, préférant céder à son impulsion de découvertes. La dernière en date lui était venue quelques jours plus tôt après avoir passé la journée au RVA dans l’espoir de retrouver Pumba. Il avait parlé à des gens, laissé trainer ses oreilles et avait entendu parler d’un dragon. Pas d’un petit dragon, mais d’une grosse bestiole qui vivrait ici sur l’île de Baiame. Visiblement selon les dires qu’il avait entendus, il ne serait pas le seul, mais ils en existeraient plusieurs qui après avoir été aperçu quelques fois dans le ciel de l’île, demeuraient désormais cachés. Peut-être sortaient-ils quand personne ne pouvait les voir ? Timon aurait pu ne rien faire de cette information, après tout on parlait de dragons et Timon et bien c’était Timon. Même s’il n’était plus une mangouste et qu’il était devenu un humain, il ne faisait pas partie des humains les mieux battis. Timothy n’était pas très grand, ni très large. Il était assez claquette en fait, pas vraiment le genre qu’on imaginait pour partir à l’aventure et se battre même pour ses convictions. De toute façon, il ne l’avait jamais été ne le deviendrait pas avec Timon dans son corps. Même si ce dernier avait envie de profiter de cette nouvelle vie humaine, il n’oubliait pas d’où il venait et encore moins les personnes qui lui avaient permises d’y arriver, comme une certaine Pumba dont l’absence lui plaisait de plus en plus. Il n’arrêtait pas de se demander ce qu’elle faisait et il avait envie de l’impressionner. Le jour ou il la retrouverait, il voulait lui dire tout ce qu’il avait réussir à accomplir. Pour le moment Timon profitait de la vie de Timothy, de son expérience, de son courage et de son travail. Il aimait bien sa vie, mais il voulait faire plus et se prouver à lui-même que lui aussi, il pouvait réussir de petits exploits. Timon aurait pu choisir un paquet de choses, mais il décida de choisir l’idée la plus stupide qui lui soit passée par la tête : Partir à la recherche d’un des dragons de l’île : Un noir. S’il se référait à ce qu’il avait entendu par la suite dans son restaurant, la bestiole aurait été aperçu pour la première fois sur le mont Olympe. C’est là qu’il commencerait son périple.
Bien évidemment, prudent comme il était, Timon n’avait prévenu personne de son départ et encore moins de sa destination. Il était parti avec comme seuls équipements : une paire de chaussures de randonnée, une gourde pleine et un vieux plan de la montagne. Anciennement mangouste, Timon était bien loin de se douter du risque que représentait une montagne, il n’en avait jamais eu chez lui, pas de cette taille en tout cas. Quant à Timothy et bien … sa famille n’avait pas beaucoup de moyens, il n’avait aucun souvenir en rapport avec une randonnée en montagne qui aurait pu aider Timon à prendre plus de matériels.
Après 3 heures de marche, Timon jeta un coup d’œil à sa montre, il était un peu plus de 18h et il commençait à s’inquiéter. Cela faisait 3 fois qu’il passait devant le même arbre, Timon était bien obligé de l’admettre, il était perdu. Il souffla avant de s’asseoir sur une pierre pour relire sa carte, mais il n’y comprenait rien. Par réflexe, il sortit de son sac, son téléphone portable mais celui-ci était éteint. C’est vrai, il avait aussi oublié de le charger. Qu’est-ce qu’il pouvait être stupide parfois ! Timon se mit à réfléchir à ses options : il fallait qu’il redescende vers le parking, sauf qu’il était sur une partie très pentue et qu’il ne savait pas quel chemin prendre pour ne pas mourir en dévalant la falaise. Il ne pouvait appeler personne… Bref il était dans un sacré pétrin. Soudain, un bruit l’interpella et il se redressa de son rocher. « Y a quelqu’un ? » demanda t’il la voix tremblotante, espérant de tout son être qu’il n’allait pas se retrouver face à un prédateur sanguinaire. @Klaus Rockefeller
Ce "dragon" avait fait quelques cheveux blancs à Klaus ! Quand il était apparu en détruisant le sommet de la montagne, Klaus sortait du bar de Roni quand le spectacle avait semé la panique au centre-ville de Baiame. Et puisque la montagne était visible depuis toutes les banlieues, il se doutait bien que le choc et la peur avait envahi toute l'île d'un coup. Bien sûr, les dragons n'existaient pas, et très vite les médias de Baiame mirent à jour au fil des semaines sur l'avancée des zoologistes sur l'étude de l'animal. Encore non identifié, c'est bien le mot dragon qui était utilisé pour le désigner par la plupart des gens, mais puisque l'animal s'était toujours montré distant et innofensif, la piste "créature fantastique" a vite été écartée, d'ailleurs vite ridicule quand on y pensait : comme si un animal magique allait débarquer d'un coup... Klaus voyait bien que certains croyaient encore que c'était bien un vrai dragon, mais il ne faisait pas attention à eux : c'était généralement des personnes qui pensaient que la magie était réelle sur tous les plans. Comme si Roni était une véritable sorcière, quelle blague !
Ceci dit, Baiame était véritablement une île particulière. Entre ses habitants qui semblaient suivre une mode bizarre où tout le monde voulait faire croire au don de magie, et la nature de son environnement qui réservaient autant de surprise comme un animal endémique aux allures de dragons ou la forêt sud remplie de bruits étranges, Klaus avait certes parfois l'impression qu'il vivait dans une île un peu chaotique. Mais globalement, il s'en fichait : son monde à lui s'appelait Henry. Il l'avait dans ses bras chaque nuit, s'apprêtait à lui demander sa main bientôt et à fonder une famille, Klaus n'avait besoin de rien de plus. Quatre autre "dragons" pouvaient bien détruire la montagne, il s'était de toutes façons ancré à sa réalité avec l'homme de sa vie.
Cela n'empêchait pas bien sûr Klaus d'adorait la nature. Quelque chose, sans qu'il ne sache d'où lui venait cette passion, l'avait toujours attiré dans la vie à la montagne. C'était cependant et malheureusement une destination de vacances qui n'existait pas vraiment à Baiame puisqu'il fallait randonner toute une journée, voire plus, pour accéder à la montagne la plus proche, et la randonnée passait dans des bois que tout le monde évitait tant elle semblait dangereuse. Sans compter que les autorités avaient interdit d'accès le Mont Olympe à cause de son sommet détruit et donc dangereux. Il restait bien les Montagnes Sombres, mais elles étaient encore plus loin et il faudrait passer, justement, par Olympe qui restait toujours dangereuse.
Il connaissait un peu Olympe, cependant. Avant que cet animal ne fracasse son sommet, Klaus avait déjà fait parti d'une petite expédition de passionnés, guidée dans la dangereuse forêt par un bon garde forestier avant d'entamer l'ascension de la montagne. Qu'est-ce qu'il aurait aimé refaire un tel voyage ! Mais en tant que passionné de montagne, il était aussi courant des dangers et était raisonnable. Cependant, lorsqu'il entendit en ville deux policiers parler, son sang ne fit qu'un tour.
Le jeune qui a disparu ce matin tu sais ? Oui ? Les enquêteurs ont remonté des premières pistes dans la forêt. Putain... Il serait allé à la montagne, sauf qu'on a personne de compétents avec tous les flics qui ont démissionné pour déménager à Novacrest récemment. Ouais donc le gamin est mort d'avance, quoi...
Klaus s'était éloigné, énervé de l'indifférence des agents. Lui il était compétent en montagne ! Il était retourné à la maison et avait expliqué la situation à Henry. Il avait calmé ses inquiétudes en lui promettant prudence, lui disant qu'il chercherait en route le garde forestier qu'il connaissait déjà. Et après avoir réuni des affaires le plus vite possible et acheté des vivres dans une superette de la banlieue sud, Klaus s'était mis en route le plus rapidement possible, sachant qu'il faudrait marcher longtemps.
Pour explorer la forêt dangereuse et éviter tous les animaux inconnus responsables des bruits inquietants, il suivait une voie assez sécurisée qui n'était certes pas tracée en un chemin mais dont il se souvenait, justement, de sa première marche avec un garde forestier. Il se ménagea en faisant des pauses stratégiques et en buvant comme il fallait mais il ne tardait jamais. Au bout de quelques heures, certains détails de la nature portaient les signes du passage de quelqu'un, qu'il pouvait tracer : des petites branches cassées, des feuilles piétinées... quand il avait un peu de chance, il pouvait voir quelques empruntes de pas clairement dessinées.
Puis, au bout de plusieurs heures, il entendit la voix d'un jeune homme. Klaus était soulagé de voir qu'il ne s'agissait pas d'un "gamin" véritablement comme l'avait designé le policier, mais il avait tout de même tout l'air du jeune perdu et quelque peu paniqué.
Tout va bien, je viens t'aider, s'annonça Klaus d'une voix réconfortante, en s'approchant à travers les bois, les mains devant lui en signe d'innocence. Je m'appelle Klaus. Tu es perdu ? Je suis là pour te ramener.
Timothy Dlamini
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Sujet: Re: C'est par où le bon chemin ? - Klaus Mer 4 Sep 2024 - 21:33
C'est par où le bon chemin ?
@Klaus Rockefeller Rester calme… Il devait rester calme. S’il avait réussi à venir jusqu’ici, en toute logique, il devrait réussir à en descendre… Timon tentait de garder le moral, mais la situation était délicate, même pour un suricate aussi courageux que lui. La montagne n’était clairement pas son élément, il était un animal de la savane, parfait pour creuser des terriers et disparaitre au bon moment. Sauf que sous son apparence humaine, les choses étaient différentes et parfois il oubliait qu’il ne pouvait pas trouver un terrier pour dormir et faire confiance à sa fourrure pour le réchauffer. Ce corps était sympa, mais fragile, même si son corps de Suricate l’était encore plus, il avait quand même d’autres avantages et parfois cela manquait à Timon de ne pas pouvoir agir comme il le faisait dans son ancien monde. Il s’installa sur un rocher pour essayer de calmer son affolement, il savait que cela n’arrangeait pas les choses et en profita pour boire l’eau qui restait encore dans sa gourde. Elle n’était entamée qu’à moitié, cela lui laisser encore du temps. Il avait déjà entendu parler de gens qui survivaient plusieurs jours en montagne, mais Timon doutait que cela soit le cas pour des personnes aussi stupides que lui… Il n’avait pas assez réfléchi et il s’en voulait. Quel dommage qu’il n’y ai pas Pumba à ses côtés, elle aurait surement eu une super idée… Hélas, il ne savait pas ou elle se trouvait, ni si elle était présente sur cette île. Peut-être qu’’elle n’avait pas eu cette chance. Cette idée le déprima encore plus, car Timon se sentait incapable de vivre sans la présence réconfortante de Pumba.
Il se redressa et abandonna son rocher, pas vraiment agréable. Timon s’étira et regarda à nouveau autour de lui pour réfléchir à la meilleure solution. Il devait garder l’esprit claire pour ne pas reprendre un chemin déjà emprunté. Le truc c’est qu’il n’y avait pas vraiment d’autres possibilités que de prendre un de ses fameux chemins. Tout simplement parce que le reste était trop abrupte, impraticable même et Timon n’était pas assez fou pour se rompre le cou. Il réajusta son sac sur son dos qui ne lui servait à rien avant de reprendre la route. C’est à ce moment là qu’il entendit un bruit. Son instinct de proie, toujours bien présent se réveilla en moins d’une seconde et il dut refreiner son envie de partir en courant. Quand il entendit une voix lui répondre, Timon sentit sa respiration s’accélérer, bordel qu’est ce que ça faisait du bien d’entendre une voix humaine. « Je suis là. » dit-il pour permettre à son interlocuteur de le retrouver plus facilement. Il demeura immobile jusqu’à ce qu’il voit apparaitre, un jeune homme blond qui avançait vers lui à travers les bois. Timon lui fit signe et s’approcha de lui sans l’ombre d’une crainte. Il aurait très bien pu se retrouver vers un Serial Killer, mais Timon savait reconnaitre un prédateur quand il en voyait un et cet homme semblait bien loin de tuer des petites vieilles tout les weekends. « Timon.. » Il se reprit, ce n’était pas toujours facile de vivre avec deux identités. « Timothy. »dit-il en serrant la main de l’homme qui lui faisait face. « On peut dire ça, je tourne en rond depuis quelques temps. » Plusieurs heures à vrai dire, mais son calvaire semblait être sur le point de se terminer. « Tu sembles bien plus habituer que moi à la montagne. » Il suffisait de voir son équipement par rapport à celui de Timon pour le comprendre. « Mais bon j’allais bien finir par retrouver mon chemin. » Timon ne voyait pas le mal, il était toujours positif, un peu trop, mais il le vivait bien et puis pourquoi se prendre trop au sérieux. « Tu viens souvent par ici ? » lui demanda t’il curieux.