Occupation : Ophiologue, elle dédie sa vie aux serpents
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« Tu as levé la main sur un dragon ? C'est bien vrai ? Il restait donc encore une personne capable de commettre une telle folie. Une personne capable de défier le ciel au mépris de sa propre vie. »
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« Que vos cœurs emplis de pensées coupables à ma vue pétrifient vos corps ! »
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Sujet: Re: Cauchemar en cuisine || Sanji Ven 15 Nov 2024 - 11:17
Cauchemar en cuisine
ft. Sanji & Ammara
Si l’attitude de Sanji avait toujours eu le don d’exaspérer Ammara, cette fois-ci, il touchait le fond, emporté dans des délires étranges et que lui seul semblait pouvoir comprendre. Sa remarqué déplacée, dans un premier temps, laissa la jeune femme sans voix, abasourdie qu’un homme puisse être un tel canard. Puis, dans un second temps, elle se crispa et son regard devint plus dur. « Il suffit, Sanji. », dit-elle, les lèvres légèrement pincées, tentant de rester polie alors que tout ce qu’elle souhaitait lui dire, c’était : « Reste à ta place, homme. » Elle avait eu l’occasion de croiser des idiots dans sa vie, mais celui-ci remportait facilement la palme d’or. Son amour pour les femmes lui faisait dire et faire absolument n’importe quoi et Ammara doutait qu’il ait jamais réussi à séduire quiconque avec ce genre de propos. Ce qui était sûr, c’est que cela n’avait aucune chance de fonctionner avec elle, et elle était d’ailleurs à deux doigts de le renvoyer en cuisine avec les autres larbins, désormais agacée par la tournure qu’avait prise cette conversation, qui était pourtant fort agréable jusqu’à il y a encore quelques instants. Cependant, elle décida de prendre sur elle et de faire un effort. Après tout, elle n’avait même pas encore bu son thé.
Le cuistot se montrait bien curieux aujourd’hui, mais peut-être était-ce simplement parce qu’elle lui laissait enfin l’occasion d’en savoir plus à son sujet. En temps normal, Ammara n’était pas du genre à s’étendre sur sa vie. Elle venait ici pour déjeuner, pas pour se mettre à nue et raconter sa vie en long, en large et en travers. Cette fois-ci serait d’ailleurs sûrement la seule exception, alors autant qu’il en profite. « J’ai croisé la route de Salomé lorsque j’étais encore étudiante. J’étais allée en forêt pour observer les espèces endémiques du coin et je l’ai trouvée sous un buisson, blessée et affaiblie. Naturellement je m’en suis occupée et, depuis, elle ne m’a plus quitté, elle est comme mon ombre. » C’était vrai, le reptile l’accompagnait absolument partout, sauf en de rares occasions. Ammara avait le sentiment que son âme n’était pas complète lorsque l’animal n’était pas là et c’est pourquoi elle s’énervait lorsque quelqu’un s’opposait à sa présence. « Elle est comme… ma meilleure amie. », murmura-t-elle en s’emparant de la tasse que Sanji venait de remplir, la portant à ses lèvres pour en boire une petite gorgée. « À vrai dire j’ai toujours eu l’impression qu’elle comprenait ce que je lui disais. Ça peut paraître stupide mais… Il y a une espèce de connexion évidente entre nous. Comme si mon âme était liée à la sienne et que ma rencontre avec elle n’était pas que le fruit du hasard. », dit-elle, le regard perdu dans le vague. Elle allait sûrement passer pour une folle auprès du cuistot, mais qu’importe. Salomé était sa partenaire de toujours et elle n’avait pas honte de parler d’elle.
À peine avait-elle terminé de répondre à sa question, qu’il lui en posa une autre, cette fois-ci un peu plus personnelle. Tout en sirotant son Sencha, elle prit un moment pour réfléchir à ce que le blond venait de dire. Est-ce qu’elle avait parfois l’impression d’oublier quelque chose d’important ? À vrai dire, oui. Parfois elle se réveillait le matin en se disant qu’il lui manquait quelque chose, comme si cette vie n’était pas la sienne. Il lui arrivait également de se heurter à certaines situations ou certaines personnes qui lui semblaient familières, sans réellement savoir pourquoi. « Oui, c’est parfois étrange. Cette sensation de ne pas être moi-même. Enfin, si mais… Je ne sais pas, c’est difficile à expliquer. », dit-elle, un peu perturbée par cette question. Pourquoi l’avait-il posé ? Comment pouvait-il savoir ce qu’elle ressentait ? Elle plissa les yeux, légèrement suspicieuse. Est-ce qu’il était capable de lire dans ses pensées ou quelque chose du genre ? Non, ce n’était pas possible, ce genre de choses n’existaient que dans les films, pas vrai ? « Pourquoi cette question ? C’est ce que tu ressens également ? », questionna-t-elle en retour en reposant sa tasse sur la table et en se penchant légèrement en avant, soudain très intéressée par sa réponse. Elle ne pensait pas dire ça un jour mais peut-être que, finalement, le cuistot et elle avaient plus en commun que ce qu’elle croyait.