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L'histoire de ton personnage  

    Raconte l'histoire de ton personnage dans son univers d'origine. Tout a commencé il y a bien longtemps, à des temps immémoriaux, sur une planète d’or et de rouge. Une guerre y faisait rage. Une guerre qui durait depuis trop longtemps. Tu as pris une décision que tu as cru pendant longtemps avoir été une condamnation pour ton peuple. Tu as mis fin à la guerre en les annihilant. En appuyant sur le bouton dont personne ne voulait prendre le risque d’appuyer. La fin de ta sédentarité et le début de ton voyage. Il dure depuis lors. Des millions et des millions d’années où tu as appris. Tout d’abord à piloter ta machine temporelle, puis tous les secrets de l’univers. Pour un petit garçon qui craignait les monstres sous le lit, tu as évolué. Tu es devenu celui qui chassait les monstres. La connaissance que tu as acquise est relative au temps parcouru dans l’immensité de l’univers, parmi les étoiles.

Cette immensité, froide et hostile, tu y apportes un soupçon d’émerveillement. Une dimension tout autre, car derrière chaque éclat dans le drap obscur de l’espace, il y a une découverte. Un infini. Une possibilité. Une nouveauté. Tu triches pour tout connaître, c’est vrai. Tu uses de ton vaisseau pour prendre un raccourci, mais tu t’en amuses.

Parcourir seul tous ces mondes, tu n’en voies pas l’intérêt.
Alors tu as pris sous ton aile une infinité de compagne et de compagnon. Des privilégiés à entrer dans ton univers, aussi merveilleux que mortels. Que ce soit dans leurs propres histoires ou dans le très lointain des étoiles, tu leur as transmis ce goût de la découverte. Cette envie de voir toujours plus. Ce que tu les aimais, tes favoris. Tes compagnons de route. Alors qu’ils s’émerveillaient de tout ce que tu leur montrais, tu sentais une vague de chaleur dans tes deux cœurs. Tu ne t’attachais pas à n’importe qui. Tu ne t’es jamais intéressé aux profiteurs. Tu préfères accorder ton temps à ceux qui en valent la peine. Le revers de cette compagnie à travers le temps et l’espace était cependant trop douloureux pour toi. Ils dépérissaient et mourraient. Tu oubliais trop vite à quel point l’humain moyen est fragile. Qu’à trop se rapprocher du soleil que tu es, ils se brulent les ailes et tombent.

Tes vieux ennemis, Dalek, Ange Pleureur, Cyberman, Silence et bien d’autres qui enviaient tes facultés et ta technologie refaisaient surface pour se mettre en travers de ta route. Pour détruire le dernier Seigneur du Temps. Dans cette lutte, tu as entrainé tes compagnons. Tu les as mêlés à tes conflits et même si leurs proches t’ont mis en garde, c’était extrêmement dur pour toi de revenir seul leur annonçait la mauvaise nouvelle. Tu le voyais à travers leurs yeux ; une infinie tristesse et une peur. Tu inspirais la peur à force de tes luttes et de tes victoires. C’est probablement pour cette raison que tu t’es faits beaucoup d’ennemis à travers l’univers. Une peur que tu as inspiré même à ta propre espèce.
Gallifrey avait refait surface, mais sa guerre aussi. Une anomalie t’a permis de rencontrer tes précédentes incarnations et notamment celle de cette guerre. Tu avais l’impression que soudainement, tes fautes te rattrapaient simplement en voyant ce visage venu d’un autre temps. D’un temps bien sombre. Cela dit avec le recul, tu t’es pris d’empathie pour ce visage et plutôt que d’appuyer sur le gros bouton rouge, à trois cerveaux vous avez eu une idée.

Machine arrière. Pas de pression, pas d’annihilation.
Tu as laissé un message d’espoir et tu as scellé Gallifrey dans un point fixe du temps. Plutôt que de la détruire, tu la sauvegardais jusqu’au jour où les Seigneurs du Temps seront prêts à revenir sans chercher la guerre. C’était un bon compromis selon toi et un poids en moins sur tes épaules.

Tu as continué tes voyages et tes aventures. Quatre trillions d’années d’aventure, c’est bien trop long à être conté. En revanche ce que tu te souviens très bien, c’est la dernière que tu as vécu en binôme.

Il s’appelait Eliam et tu n’avais pas ce visage-ci. Plus féminin, plus vieux également. Vous vous étiez perdu dans l’histoire de la Russie. Il voulait absolument voir à quoi ressembler ce pays au temps des rois et de leurs monarchies. Tu t’es exécutée et tu l’as emmené voir Saint-Pétersbourg au temps de ses fondations, où vous vous êtes retrouvés mêlés à une bien étrange affaire. Les constructions en pierre avaient été totalement interdite par décret impérial pour calmer les foules superstitieuses. En effet elles entendaient des bâtisses tout entières pleuraient à chaude larme. Des lamentations si fortes qu’elles s’entendaient aux quatre coins de la nouvelle capitale en cours de construction et qui semblait fâcher Pierre Le Grand dans ses projets. L’affaire était croustillante et vous vous êtes échangé un regard complice avec Eliam. Impossible de passer à côté. En cherchant l’origine de ses lamentations, tu es tombé sur des pierres portant des coups de burin et formant des écrits dans ta langue d’origine.  Intrigué par ce phénomène, tu t’es d’abord demandé si ce n’est pas encore un mauvais coup du maître, car tu sais qu’il se faisait appeler Kocheï et tu te demandais si tu n’avais pas trouvé par manque de prudence les origines de cet alias.

Vous étiez les deux seuls Seigneurs du Temps à pouvoir écrire dans cette langue, alors si ce n’était pas toi, c’était sa signature. Une mauvaise piste qui t’a mené au plus profond de leur carrière, où ton tournevis a capté des interférences émises par des failles temporelles. Des failles devant lesquelles pleuraient des centaines d’Ange Pleureur. L’un d’entre eux, à l’instant où tu as posé ton regard sur lui, s’est figé en train de frapper avec un burin sur l’une des pierres portant le dialecte de Gallifrey. Des centaines et des centaines d’anges étaient ici, coincés dans cette carrière et tes deux cœurs se sont déchirés en comprenant ce qu’ils étaient. Des bannis de Gallifrey. Des condamnés dénaturés. Ils te haïssent, parce qu’ils ont cru en toi. Parce qu’ils t’ont soutenus dans ta volonté. Ils t’ont volé Eliam aussi rapidement, aussi banalement que tu leur as volé leurs espoirs. Tu n’es pas le sauveur des Seigneurs du Temps. Tu es leur bourreau. Cela fait des années qu’ils attendent et qu’ils tournent en rond dans leurs bulles temporelles. La guerre, l’autoritarisme, le mépris de l’autre ; ce que tu peux leur en vouloir. Lorsque tu les regardes, tu te demandes en quoi vous êtes si différents et si mieux placés que les Daleks.

Tu as noyé la carrière. Tu as dévié la Neva pour l’engloutir et offrir le repos à ses âmes damnées par le Conseil. Tu as englouti par la même occasion le peu d’attache qu’il te restait pour ta planète d’origine, te jurant de ne plus avoir de pitié pour ses dirigeants autant que de ne plus prendre de compagnons pour rendre la tâche de t’atteindre moins facile.

Au bout du compte, tu dois continuer seul. Tes voyages du moins. Rien ne t’empêche de continuer à partager tes connaissances cumulées au fil des années avec l’espèce humaine. Tu dois simplement te retenir d’en emporter un nouveau avec toi. Tu sais que tu n’y arriveras pas. Tu as passé deux régénérations seules, sans soutien. Les précédentes ont été plus douces, parce que tu savais que quelqu’un allait être là pour t’aider à retrouver tes repères. Là, personne. Tu t’es forcé à te faire à cette idée. Tu espères simplement que ceux que tu as réussi à préserver vont bien. Qu’ils sont heureux et qu’ils pensent parfois à toi. L’étranger dans sa boite bleue, parcourant les étoiles.


    Raconte l'histoire de ton personnage depuis qu'il n'y a plus que la Terre 1218. Tout a commencé il n’y a pas si longtemps, dans cette île bien étrange où les troubles de mémoire sont légion. Où expliquer est inexplicable et où tous cohabitent. Un endroit où tu t’es réveillé, persuadé jusqu’à lors d’avoir grandi sur ce lopin de terre, sous le nom de John Smith. Un nom courant. Un nom oubliable et pourtant, “Johnny-Boy” est devenu “Monsieur Smith”, puis “Professeur Smith”.

Un petit génie qui a grandi entourer de parents aimants, passionné de tout. Curieux et intrépide, mais qui avait tout de même besoin d’entendre une histoire et sentir une présence pour s’endormir le soir. Tes parents t’aimaient plus que tout. Tu étais un trésor. Un cadeau des étoiles. Ils avaient mis les choses au clair très vite avec toi. Ce n’étaient pas vraiment tes parents, mais ils se comportaient comme tels. Ils t’avaient trouvé, abandonné aux pieds d’un vieil immeuble en ruine et ils t’ont ramassé, indignés de voir un tel acte alors qu’eux ne demandaient que cela, de pouvoir avoir un enfant. Ils ne te cachaient rien et tu ne leur as jamais caché quoi que ce soit. Quand bien même ces souvenirs sont faux, illusoires, ils te bercent encore. Tu n’aurais rien eu contre une telle vie. Une vie simple. Une vie humaine.
Tu aurais pourtant dû avoir la puce à l’oreille en te remémorant toutes ces fois où tu as esquivé le médecin. Tu n’es jamais allé dans un hôpital, car ta mère avait peur de ce qu’ils pourraient t’y faire. Tu as longtemps jeté cela sur une peur irrationnelle des médecins, mais tes deux cœurs eux n’ont jamais disparu.

Souvent la tête levée vers le ciel et les étoiles, tu ne craignais de veiller pour les observer. Tu les citais toutes, tu les avais apprises par cœur. Tu aimais ce ciel au-dessus de ta tête, mais tu te sentais malheureux. Triste. Ils t’ont offert un télescope très tôt et celui-ci s’est solidement accroché à sa vie, pour te permettre de voir, de te rapprocher des étoiles. Tu étais bon. Dans tous les sens du terme. Bon de cœur et bon d’esprit. Tu n’étais pas désagréable ou hautain, mais tu n’as pas esquivé à la jalousie des autres élèves, ni au harcèlement des bruts épaisses. Ils ne sont pas parvenus à te décourager pour autant et tu as continué d’apprendre. Par passion. Tu t’intéressais à tout, tu voulais tout savoir et tu retenais les choses avec facilité.

Tu t’es rendu compte en vieillissant, en devenant adulte, qu’accumuler toutes ces connaissances pour ton propre compte ne servait à rien, alors tu t’es lancé dans la voie de l’enseignement. Tu voulais rendre l’histoire passionnante et tu y parvenais. Tu t’exprimais en classe et tu racontais chacun des évènements, comme si tu y avais toi-même participer.

Cela aurait pu durer ainsi. Tu n’étais pas malheureux. Tu avais tes problèmes bien entendu, comme tout le monde, mais tu en faisais fis. Il y a toujours une solution.

Le temps est cruel, et il t’a rattrapé. Il a emporté de vieillesse tes parents et c’est face à ton père, sur son lit d’hôpital, le dernier à être parti, que tout t’est revenu. Cette douleur a provoqué un sursaut de tes deux cœurs dans ta poitrine et toi, tu as senti des larmes commençaient à perler sur tes joues. Toi, tu n’es pas mort. Cela bien des millénaires que tu les voies ainsi, mourir avant toi. Tous autant qu’ils sont. C’est douloureux, mais c’est aussi pour leurs éphémères existences que tu t’attaches aussi vite aux humains. Tu t’es assis auprès de lui et tu lui as souris. Tu t’es efforcé de le faire pour qu’il parte l’esprit tranquille. Tu as pris sa main usée dans la tienne et tu l’as serré. Ta main, sans ride, si jeune et pourtant si vieille à la fois. Tu l’as encouragé à partir, à se reposer.

Un lit de mort, après des mois passés sur cette île, bercé d’illusion. Voilà à côté de quoi tu t’es réveillé. Tu as quitté l’hôpital sans plus de cérémonie et tu t’es tout de même rendu à l’enterrement. Tu avais hérité de cette maison de campagne, tu avais tout pour t’arrêter, mais non. C’est plus fort que toi. Tu étais inquiet. Tu cherchais ton vaisseau, ta Sexy, ta vieille amie, mais tu ne l’as toujours pas retrouvé. Tu as bien retrouvé tes affaires, dont ton tournevis sonique et ton papier psychique, traités comme des breloques incohérentes entreposés dans le grenier de la maison, mais rien de plus. Tu te sens dépassé par les évènements et au fond de toi, tu en es agacé. Un sursaut de colère, avant de très vite retrouvé ton calme. Tu ne te laisses pas gagner par la mélancolie et le sentiment d’avoir été dénaturé. Tu y vois aussi un moyen de te reposer et de prendre le temps aux côtés de cette espèce si chère à tes deux cœurs.

Pour cela tu ne perds pas de temps. Tu cours et tu t’arrêtes aux moindres soucis. Tu te mêles de ceux qui ne te regardent pas. Tu offres ton aide sans réfléchir, sans demander quoi que ce soit. Tu as gardé ton poste d’enseignant, mais il y a quelque chose de différent. Une énergie supplémentaire qu’il n’y avait pas avant et tes élèves ont bien du mal à te suivre dorénavant. Tu ne présentes plus sous le pseudonyme de John Smith, mais avec ton nom. Le Docteur. Docteur Qui ? Toujours pas de réponses à cette question.

   Prénom ou pseudo Shirosaki
   Age Tjrs 31 ans.
   Comment avec vous découvert le forum ? J'me suis perdu une fois, au chalet.
   Quelque chose à dire ? J'espère que ce Doctor vous plaira.