"Mais si le musée sur le Multivers, tu sais celui dans le centre ?" Sanji avait profité d'un rare moment de répit en cuisine pour sortir fumer une cigarette devant le restaurant. La mer étalée sous ses yeux lui offrait un semblant de tranquillité, jusqu'à ce qu’un couple de fumeurs à côté de lui commence à discuter. Ils semblaient attendre leur dessert. Sans avoir rien demandé, Sanji se retrouvait aux premières loges pour écouter leur conversation, les yeux fixés sur l'eau pour occuper ses pensées. "Celui à côté du centre commercial ? Mouais ça pourrait nous faire une sortie sympas... Eh dites, vous auriez du feu par hasard ?" L'intervention ramena Sanji à la réalité. Il leva les yeux vers l'homme qui lui parlait et il lui tendit son zippo en or. « Tenez. » Une fois son briquet récupéré il retomba dans ses pensées. La conversation n'était pas particulièrement captivante, mais elle avait piqué sa curiosité. Le reste du service il n'arrêta pas d’y penser. Lui qui traînait souvent dans le centre n’avait jamais remarqué ce musée. Il connaissait bien Lu Lu World, le centre commercial, et même le jardin botanique... mais ce musée sur le Multivers ? Nop.
Lorsque le service prit fin et que la grille du restaurant fut abaissée, Sanji enroula son sac en bandoulière autour de lui et se dirigea sans perdre de temps vers le centre-ville. Aujourd'hui il n'avait pas à rendre visite à Takeshi pour le nourrir, ce qui lui laissait tout le loisir de se rendre directement au musée. L'intérieur du musée semblait bien plus vaste qu'il ne l'aurait imaginé de l'extérieur, s'étendant sur plusieurs étages. Sanji marchait lentement, ses yeux alternant entre le dépliant qu'on lui avait remis et les objets exposés. Contrairement à la plupart des visiteurs, il savait lire entre les lignes. Ce que ce musée exposait n'était pas de simples répliques ou œuvres de fiction. Chaque objet, qu'il s'agisse de la voiture capable de voyager dans le temps ou du sabre laser, venait d'un autre univers. Il s'arrêta même devant un dalek, sans vraiment savoir ce que c'était. Sa visite le mena finalement au sous-sol, où étaient entreposés les objets les plus volumineux. Là, il découvrit un vaisseau en piteux état, des blocs énigmatiques dont il ne pouvait deviner la nature, et enfin, dans un coin, un cube imposant qui capta toute son attention.
« Un ponéglyphe ?!! Ici ?!! » La surprise lui fait lâcher son dépliant, sa voix résonnant dans toute la pièce. Mais ils ne sont qu'une poignée, trois ou quatre personnes tout au plus. Sanji jurerait reconnaître le ponéglyphe de Totland, celui qui était gardé par Big Mom dans la salle des trésors du château de Whole Cake. Mais il ne pourrait en être certain, incapable de déchiffrer les anciennes écritures qui ornent la pierre. Son premier réflexe est de sortir son téléphone pour prendre des photos sous tous les angles, dans l’idée de les montrer à Robin plus tard. En faisant le tour de l’imposante pierre, il tombe sur une étagère murale un peu plus loin, où d’autres objets de son monde sont exposés. Un log pose brisé, des escargophones abandonnés... Rien de tout ça ne l'étonne, pas plus que l'absence de miniatures de navires ou du chapeau de paille de Luffy, sachant que le grand-père de Miguel garde tout ça précieusement chez lui. Sanji se demande un instant comment le vieil homme a pu préserver tant de reliques. Mais d’un autre côté il est soulagé que leur histoire ne soit pas consignée ici, exposée aux yeux de tous. Il tombe même sur les fameuses canettes des Vinsmoke, censées libérer les pouvoirs du Germa 66 dès qu’elles sont ouvertes. "Bien fait pour eux." pense-t-il, même s'il espère au fond que sa sœur se porte bien.
"L'origan, c'est pour les sauvages !" C'est la vision d'un morceau du Baratie cloué au mur qui achève Sanji. Un bout du bateau-restaurant, un énorme fragment de bois où l'enseigne du Baratie est encore lisible. Aucun doute possible : c'est bien une part de son foyer. Les mots lui manquent, mais cette simple image suffit à faire déborder le vase. En réponse à ce torrent intérieur il quitte précipitamment les lieux. D'abord marchant, ses pas s’accélèrent rapidement jusqu'à ce qu'il se mette à courir. Il bouscule une personne sur son chemin sans s'excuser, bondit les marches quatre à quatre sans prêter attention aux regards qu’il attire, et se précipite vers la sortie. Ignorant la file d'attente, il se faufile habilement pour échapper à l'étreinte oppressante du bâtiment. Enfin dehors l'air frais lui semble vital comme s’il est en train de suffoquer, piégé par les murs du musée. Il inspire, essuie d'un geste brusque les larmes qui menacent de couler. S’écartant de la petite place, il trouve un banc à l'ombre et s'y assied, tentant de faire le point sur sa situation, tout en reniflant bruyamment alors qu'une cigarette se consume déjà entre ses lèvres. Il ne doit pas craquer, il doit tenir bon encore un peu, il n'a pas le choix.
Twentieth Doctor
Terre 9985
Crédits : moi-même (avatar, moodboard)
Univers : Doctor Who
Feat : Gerard Way
T I M E L O R D
“Je suis éternel. Je me régénère, mais les humains dégénèrent. Vous vieillissez et mourez. Imaginez ce qu'on ressent pendant que celle que vous... Vous pouvez passer le reste de votre vie avec moi mais je ne peux pas passer le reste de ma vie avec vous. Je dois continuer. Et tout seul. C'est la malédiction des Seigneurs du Temps.”
Age : ∞ ans
Occupation : Voyageur temporel, enseignant, scientifique et justicier ; pas de quoi s'ennuyer donc.
Messages : 42
Points : 284
Illustration :
Date d'inscription : 04/08/2024
Sujet: Re: I don't care if you're a god ∞ Twentieth Doctor #roulette Mer 4 Sep 2024 - 16:15
nota bene 02/09/24 - musée du multivers - ambiance
Un musée sur ces pelotes emmêlés que sont les univers dans celui-ci ? Tu dis oui. Oui ! Oui ! Et re-oui !
Cependant avant d’aller te promener, tu as bien entendu fait tes devoirs de bons citoyens. Rentrée oblige, tu étais revenu à ton poste de professeur d’histoire. Fidèle à celui-ci, tu as retrouvé tes têtes et tu as fait la rencontre de nouvelles. Ça s’est plutôt bien passé, si on prend en considération le fait que ça aurait pu mal se passer. Un déroulé classique, mais qui te fait du bien. Bien entendu, tu n’as pas échappé à ces haussements de sourcil lorsque tu t’es présenté, car il était hors de question de le faire sous le nom de John Smith. Ici pas de secrets, pas d’alias ; tu es Le Docteur. Juste Le Docteur. Les plus stupides t’ont appelé Juste. Les moins dérangés Doc’. Ton nom n’importait pas. Ce qui importait, c’était de les introduire à tout ce qu’ils allaient apprendre durant cette nouvelle année. La période antique post-égyptienne, l’essors de la Mésopotamie et la révolution artistique contemporaine. Liste non-exhaustive. Étant donné tes bavardages, tu risques de ; dévier du sujet assez souvent.
Liberté, le voici ! Il est à toi, tu es à elle ! Tu n’as même pas pris la peine de faire un détour par chez toi pour poser tes affaires. Tu t’es contenté de bazarder tout ceci dans ton sac bandoulière en cuir et de filer vers ledit musée. Tu cours vers celui-ci, car tu t’étais impatienté durant les dernières minutes. Tant est si bien qu’écourter t’a traversé l’esprit pour te libérer plus vite, mais on t’a déjà reproché quelques fois cette mauvaise manie. Le directeur surtout. Les élèves eux sont bien ravis lorsque tu leur fais le coup. La queue est interminable et tu as suffisamment attendu pour aujourd’hui. Un éclat d’espièglerie traverse ton regard, tu dépasses un jeune homme blond fumant sa cigarette en même temps que la file d’attente et tu présentes ton papier psychique à celle-ci. “Vous ? Je pensais que l’exposition était pour demain ?” – « Elle l’est. Je viens juste faire l’état des lieux et ; planifier l’installation de mon matériel. Voir avec quel espace disponible je vais pouvoir jouer. » Tu as ce tic quand tu mens, tu arrêtes de sourire et tu hausses un sourcil. Un seul sur les deux. Tu ne souries pas, parce que tu n’es pas à l’aise, mais tu te confortes en te disant que c’est pour la bonne cause.
De toute façon une fois à l’intérieur, plus personne ne t’a demandé des comptes et tu as pu avoir un aperçu de ce qui était exposé ici. « C’est fascinant, mais terrifiant … » Tous ces objets, tous ces artefacts, proviennent d’univers qui ont été détruit. D’univers différent du tien, dans lequel ils étaient relayés à la fiction ou même pas encore imaginés. En partant de ce postulat, vous vous retrouvez donc dans un musée où il y a une forme de curiosité morbide qui est exercée, même si tu te doutes que ce n’est pas l’intention première de son fondateur.
Le fondateur oui, tiens ! Tu notes dans un coin de ta tête que tu dois essayer de le rencontrer, afin d’en savoir plus sur sa méthode pour avoir rassemblé autant d’artefact.
Tu souriais lorsque tu es passé devant des pavillons de pirate, des chopes de guilde, des grimoires de mage, des technologies de super-héros et même des katanas légendaires, mais tu cesses lorsque tu arrives devant cette carcasse de Dalek. Tu la toises avec un éclat de haine dans ton regard. Ton premier reflexe est de sonder sa structure interne, méfiant et alerte dès que tu croises l’un de tes vieux ennemis, mais après analyse, cette armure impénétrables n’est plus qu’une coquille vide. Il n’y a aucun être de chaire à l’intérieur. Cela te rend ; triste ? En quelques sortes. Tu as beau haïr ce peuple, finir ainsi dans un musée est la dernière chose que tu aurais souhaité pour eux. En faites, le fait que la pire espèce de ton univers soit traité comme un simple robot vide d’exposition, tu trouves cela ironique, comme si à lui tout seul, il représentait ce que vous êtes devenus ; des normalités.
Cela t’a affecté suffisamment pour que tu décides de partir. Tu en as assez vu ! Tu reviendras un autre jour pour voir le reste. Tu retournes sur tes pas, vers la sortie et tu adresses un sourire de remerciement à la réceptionniste qui t’a laissé passer devant tout le monde. Tu t’apprêtais à partir, mais tu es bousculé. Par ce jeune homme que tu as dépassé, un peu plus tôt. Tu te souviens de sa tête, parce que tu sais d’où il vient. Ta raison t’ordonne de ne pas t’en mêler, tu t’es juré de ne plus tisser de lien avec autrui pour leur éviter de se détruire simplement parce que tu es le soleil de ces Icares. Seulement tu ne peux pas le laisser ainsi.
Ton approche n’est pas vraiment discrète. Tu ne cherches pas à l’être en tout cas. Tu descends les escaliers en trottinant, à une allure plus calme que la sienne et finalement, tu t’assois à côté de lui sur ce banc à l’ombre. Tu souries, parce qu’il parait que ça aide à se sentir mieux et à faire en sorte que les autres se sentent mieux. « L’inconvénient du multivers, Sanji, c’est qu’il nous pousse vers l’inconnu, constamment. Son avantage en revanche, c’est que les possibilités sont infinies. Dans cette infinité de possibilité, il y a forcément le tien, intact. » Tu l’appelles par son prénom, avant même qu’il te l’ait donné. Tu n’en dis rien, tu ne veux rien en dire. Tu te forces surtout à ne pas trépigner sur place. Tu rencontres un Chapeau de Paille en dehors de ses pages en noirs et blancs. Un vrai, en chair et en os ; c'est extra ! Tu reprends alors : « Je déteste ce musée. Enfin ; Il est intéressant, fascinant, mais il me fait le même effet que si je m’amusais à visiter une nécropole en plein jour. Encore que ; une nécropole est bâtie pour honorer la mémoire d’une civilisation engloutie. Pas pour assouvir un besoin de curiosité morbide. » C’est vrai ça, avec du recul ; Donc c’est autre chose, mais quoi ? Hm tu ne sais pas. « Mauvais comparatif, mais je ne sais pas. C’est tellement inédit. Fascinant et rageant à la fois. Je crois que la vision de ce Dalek m’a bien chamboulé. Fichue boite de conserve psychopathe. »
CODAGE by Voxiferus
I don't care if you're a god ∞ Twentieth Doctor #roulette
Accueil
