[roulette#1] you're swimmin' with sharks • ft. megumi

« On s’est plutôt bien débrouillé, hein ? » Adresses-tu à tes coéquipiers de volley, alors que vous remballez vos affaires. L’entrainement était terminé pour aujourd’hui et même si ce n’est pas une victoire éclatante, tu t’accroches surtout au bon moment que tu as passé. D’autant que cela avait été trop facile, la victoire n’aurait pas été aussi savoureuse. L’un d’entre eux te lance une bouteille d’eau, que tu rattrapes facilement d’une main. “C’est clair, mais parce que t’es vif, cap’taine ! T’avais l’air en forme aujourd’hui, en plus !” Il te taquine, te bouscule un peu d’un coup d’épaule, mais ça ne t’empêche pas de boire. À force de galoper d’un bout à l’autre du terrain pour assurer la défense, surtout avec un joueur en moins car malade, ça t’avait asséché le gosier. « À t’entendre, je vais finir par croire que vous êtes totalement perdus sans moi. » Ta moue s’illumine d’un petit sourire narquois. Une pique pour une pique.

Celui qui t’a interpellé en rigole.
Il faut dire que tes absences se multiplient depuis que tu as retrouvé tes souvenirs. Que tu t’échappes et t’évades plus souvent à l’extérieur, surtout à Novacrest, pour renouer avec ton costume de justicier masqué collant, mais aussi pour avoir ton shoot d’adrénaline entre les gratte-ciels. Les voyages t’éreintent, tu ne prétendras pas le contraire, mais c’est aussi eux qui te permettent d’aller mieux, car changer d’air et renouer avec tes vieilles habitudes, ça te permet de penser à autre chose qu’au second décès de ta chère mère.

“T’as pas oublié la journée parents-prof’s, j’espère ?” ; tu n’as pas le temps de lui répondre, qu’un autre coéquipier donne un petit coup de coude au nouveau de l’équipe. “T’es con, ou quoi ?” Tu ne réagis pas de ton côté. Tu les entends dans les entendre. Tu te contentes de reboucher silencieusement la bouteille et d’encaisser dans ce même mutisme. Tu essayes de ne pas y penser, mais parfois ça revient vite à cause de ce genre de sujet. Pour autant, tu ne t’énerves pas. Tu restes calmes et tu interviens finalement avec une voir deux secondes de latence.
Tu lui souries même et tu frottes l’arrière de ton crâne en lui répondant ; « Non-non, je n’ai pas oublié, mais j’ai une bonne excuse pour ne pas y participer. Donc ça ne me préoccupe pas plus que ça. » Une façon polie et détournée de lui faire comprendre que tu ne voulais pas parler de ce sujet, parce que tu ne pouvais pas être pleinement concerné. Pas que tu ne voulais pas l’être. « J’vous laisse finir de ranger ? J’vais être en retard à mon prochain cours autrement. » - “Ouai-ouai, vas-y ! Pas d’soucis !” Tu te dérobes en leur adressant un dernier signe.

Tu t’échappes dans les couloirs de ton lycée.

Tu es toujours en survêtement, tu as juste pris la peine de prendre une douche, puis troquer le maillot pour un tee-shirt et un jean, mais tu es tellement fier d’avoir remis ce club de volley sur les rails, que tu vas en cours avec le sweat à son effigie.

Alors que tu les traverses, ces couloirs, tu entends du bruit dans la cage d’escalier entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Même en te faisant violence, tu ne peux pas ignorer. Surtout que ton sens d’araignée s’affole et t’alerte sur la dangerosité. Le ton monte est finalement, même si tu n’as pas besoin de te rendre aux premiers pour ton prochain cours, tu prends quand même la peine de monter ses marches pour voir de quoi il en retourne. Tu reconnais alors l’un des types du trio. Il était dans l’équipe contre lequel vous avez joué et visiblement, il a décidé de prendre aussi le lead de ce groupe de brute du lycée. « Hey, looser ! Si tu l’as mauvaise d’avoir perdu, ne t’en prends pas à c’gars. Les comptes, ça s’règle sur le terrain, pas dans les couloirs. » - “De quoi tu t’mèles, bouffon ? T’es la nounou de tous les nullos du bahut, ou quoi ? T’vas faire quoi, m’balancer ?”

Le chiot tente d’aboyer contre toi, mais tu ne l’écoutes pas. Tu te préoccupes plutôt de ce pauvre gars sur lequel, visiblement, ton adversaire a décidé de déverser toute sa frustration.  « Ça va aller ou t’as b’soin d’un coup de main ? » “Mais je rêve ! Il m’ignore en plus !” Précisément. D’où le fait que la tension ne redescend pas. Au contraire, elle ne fait que monter.

Il ne manque pas de répondant, ça c’est une certitude. En revanche, tu n’es pas sûr que ça aide à rétablir un quelconque calme dans cette cage d’escalier. Tu lui adresses un sourire à la fin de sa réponse et tu réprimes à moitié qu’un ricanement : « Comme beaucoup de type qui a besoin de soutien pour se sentir rassuré même dans les pires moments, j’pense. » Tout le monde n’a pas votre nonchalance face à l’adversité, ou la solitude accrochée à la cheville comme un boulet de bagnard. Tu es plutôt dans le deuxième cas, pour ta part. Cela dit, tu n’es pas non plus pour la violence gratuite. Surtout à l’école, à la vue de tous. Le spectacle, tu n’aimes pas trop le donner et tu aimerais aider les deux parties. Le service serait rendu si tu leur évites à chacun un détour dans le bureau du directeur pour rendre des comptes.

Seulement voilà, ce n’est pas ce qui se passe.

Celui que tu voulais aider remet de l’huile sur le feu et provoque ouvertement ton précédent adversaire, qui est sur le point d’exploser. Tu dresses alors les mains en avant, comme une maigre tentative de faire barrage. « Woh ! Woh ! Doucement. Si vous vouliez que tout le monde vous regarde, c’est réussi. Maintenant du calme, c’est pas l’endroit pour vous battre. » Ils vont se blesser pour rien, ces deux-là. Tout ce qu’ils vont gagner, c’est un séjour à l’infirmerie, une heure de colle et quelques poignets de moqueries. Tu n’es pas naïf. Tu sais que ça serait trop beau pour que ça suffise à calmer les ardeurs de chacun, cette petite demande. En plus de ça, tu ne la donnes mêmes pas sur un ton autoritaire. Tu es même plutôt posé et tu ne mets pas beaucoup de panache dans ta réclamation.

Probablement parce qu’une part de toi à envie de le voir corriger ce type.
Tu ignores cette part. Ce n’est pas chevaleresque de les laisser faire. Surtout pour ton propre intérêt.

Tu saisies assez vite qu’ils ne t’écoutent pas, alors tu soupires. Même si l’attaqué devenu attaquant refuse ton aide, tu vas lui imposer et au moins essayer de le couvrir s’ils se font chopper. Ça arrivera tôt ou tard ; tu as déjà vu les lèches-cul du bahut filer vers le bureau des surveillants pour les alerter de la situation et en ramener un.

Le petit nerveux cède à la provocation et s’élance vers le brun. Il balance son sac de cours à l’un de ses copains, qui le pose contre le mur. Si tu t’en mêles, ils s’en mêleront aussi pour te retenir. Pour essayer du moins. Tu le lis à travers leurs regards de petits haineux et toi, si tu étais impassible jusqu’à maintenant, ton regard s’assombrit et tu leur adresses un regard narquois. Qu’ils essayent, de te retenir. Ils vont s’en mordre les doigts. « M’obligez pas à vous faire mal, les nabots. » Tu as beau avoir la justice dans le cœur, tu n’as pas pitié pour les emmerdeurs. Ni rien contre infliger une petite déculottée, pour que leur échec reste gravé dans leurs mémoires et leur fasse passer l’envie de recommencer.
À ton tour, tu n’as aucun scrupule à les provoquer et ils mordent à l’hameçon. Ils te retiennent, afin que tu ne te mêles pas de la querelle et tu les attends. Tu restes à l’affut, concentré et tu gardes en tête de ne pas trop les secouer. Ça reste que des suiveurs. Ce ne sont pas des voleurs ou des scientifiques fous. Ils sont fragiles et inconscients, cherchant juste à faire leur place dans la jungle lycéenne en pariant sur le mauvais cheval.

notes hrp possibilité aux dès ; (1) Le sens d'araignée de Kuroo s'active et il esquive les deux premiers coups avec facilité, (2) Kuroo manque de concentration et agit par réflexe, dévoilant sa souplesse hors-norme en évitant le premier coup. (3) Kuroo agit par réflexe en oubliant la présence de Megumi et jette l'une des petites frappes sur lui, (4) Kuroo est concentré sur le mauvais adversaire, celui de Megumi et reçoit un coup dans le ventre, (5) Kuroo n'est pas concentré et se fait surprendre en se faisant poussé dans les escaliers. Il se "scotche" au mur par réflexe pour éviter de les dévaler, (6) Les deux adversaires se sont dégonflés et fuient avec le sac du dernier sur place. ref. discord

Ta demande avait été rejetée de manière claire et tu avais soupiré quelques mots : « Donc c’est une raison pour t’abaisser à leur niveau pathétique et mordre l’hameçon ? »  Sans doute. Tu ne creuses pas plus et tu te laisses emporter par cette folie. Tu ne tentes pas d’arranger les choses ou dans les en empêcher. Tu as déjà essayé une fois et par fainéantise, tu n’as pas envie d’insister. Les premiers coups sont échangés. Tu arrives à esquiver parfaitement les sous-fifres de l’autre fanfaron, car tu en déduis en les observant qu’ils n’ont aucun entrainement au combat. S’en est presque trop facile, puisque ce n’est pas ton cas, même s’il y a encore une grande part d’improvisation et d’imagination dans tes coups.
Pourtant tu ne lèves pas la main. Tu te contentes d’éviter et ton plan à toi, c’est qu’ils fatiguant avant que tu n’aies besoin de lever la main sur eux. Tes mains, pour le moment, elles sont dans tes poches. Tu leur as donné tout de même un coup ou deux pour les forcer à se reculer, mais sans plus.

De son côté, l’autre ténébreux décidé à se la donner ne laisse pas le temps à l’antagoniste principal de donner le premier coup et il lui en colle une. Surpris, il se la prend en pleine poire, alors que tu observes ceci de loin. « C’est bon, on s’arrête là ou vous voulez continuer votre bagarre de coq ? » Tu n’attends pas vraiment de réponse de leur part, mais tu l’as tout de même. Tous sont blessés plus ou moins dans leur égo et donc, ils refusent d’abandonner aussi vite. Tes adversaires parce qu’ils veulent au moins te donner un coup. Celui de Megumi pour lui rendre la pareille. Un cercle vicieux qui s’enclenche et qui n’est pas près de s’arrêter tout de suite.

notes hrp possibilité aux dès ; (1) Kuroo immobilise l'un des deux en lui faisant une clé de bras, ce qui décourage son copain, (2) Kuroo agit par réflexe en oubliant la présence de Megumi et jette l'une des petites frappes sur lui, (3) Kuroo est concentré sur le mauvais adversaire, celui de Megumi et reçoit un coup dans le ventre, (4) Kuroo n'est pas concentré et se fait surprendre en se faisant poussé dans les escaliers. Il se "scotche" au mur par réflexe pour éviter de les dévaler, (5) Les deux adversaires se sont dégonflés et fuient avec le sac du dernier sur place. (6) L'un des deux adversaires de Kuroo s'enfuie pour aller chercher un surveillant. ref. discord