Maybe it can become our dream. feat Elio d'Arendelle

Date d'inscription : 17/01/2024

Maybe it can become our dream.

Un mot et l’on faisait péter les bouteilles de champagne. Les sondages étaient plus que rassurants, on prévoyait même une victoire dès le premier tour. L’ambiance était festive. Hans recevait déjà tape dans le dos et félicitation. Jouant toujours un rôle, il gardait une mine neutre qui ne trahissait nullement l’euphorie qui le prenait de court. Il marchait dans son QG de campagne remerciant les militants ayant cru en lui et son projet politique. Enfin, son plus grand rêve allait se réaliser. Hans deviendrait maire de Baiame. Enfin après toutes ses années passées à magouiller le voilà enfin qui avait atteint son rêve, celui de devenir quelqu’un, l’homme providentiel qui existe à travers des milliers et des milliers de regard et qu’il guidera vers un grand avenir. Il n’était plus le petit dernier où le diplomate qu’on oublie une fois sur deux d’inviter aux réunions du conseil. Il était l’homme au pouvoir.

Cependant, tout n’était pas encore gagné ce soir. Alors qu’il se rapprochait de son bureau, une forte montée d’anxiété fit battre son cœur à cents à l’heure. Lui qui avait passé les derniers jours à écumer les plateaux de télévisions pour débattre, faire des meetings, rencontrer tout un tas de hautes personnalités de la ville n’avait jamais été aussi anxieux que devant la porte de son bureau. Le prince toussota un peu et resserra sa cravate. Il désirait reprendre en constance. Il appréhendait cette conversation, les retombés qu’elle risquait d’entraîner, mais Hans savait qu’elle devait avoir lieu.

« Tu sais, la vue depuis le bureau du maire sera encore meilleure. »

Hans commençait avec une remarque sans aucune conséquence. N’était-ce pas sa tactique attitrée ? Le meilleur qu’il connaissait pour contrer ce stress qui risquait de le paralyser. Le roux se trahissait à peine entrant dans la pièce le regard maintenant posé sur l’homme qui l’attendait.

« Les sondages sont bons voire excellents. Je vais gagner ces élections ! »

Le presque maire cachait à peine la joie qui se cachait dans ces quelques mots. Oui, il allait remporter ces élections haut la main. Il continuait sa marche, se rapprochant de plus en plus de son fiancé.

« Je sais ce que tu te dis. Si j’avais bel et bien commencé à me faire des connexions et que oui, je convoitais cette place, je n’ai rien à voir avec la démission du maire. Je veux dire, qui aurait pu le prévoir !? »

Pas Hans en tout cas qui aimait se vanter d’être un grand politicien. Ces élections exceptionnelles prirent tout le monde au dépourvues. Les médias s’étaient emballés, le prince dut réunir en vitesse une équipe de campagne qui ne comptait qu’une dizaine de personne. Aucunes affiches ne purent être imprimées, un ou deux meetings on peut être organisés à la va vite et un débat dans lequel il a excellé fut programmé. Hans savait travailler dans l’urgence, c’était l’une de ses plus grandes qualités. Néanmoins, le roux était conscient que d’un point de vue extérieur cela puisse paraître louche.

« Je peux être un bon maire. Je ne me suis pas entraînée uniquement qu’à bien présenter. Je sais comment tenir le budget d’une nation, gérer les besoins de sa population. Je sais qu’elles sont les responsabilités qui pèsent maintenant sur mes épaules et je sais que je peux les assumer »

Le voilà maintenant qui prêchait sa cause. Il était normal de douter de lui. De ne penser que tout ceci n’était qu’une lubie, qu’une envie mégalomaniaque et douter du fait que le diplomate puisse tenir un tel rôle. Mais Hans prouverait à tout un chacun qu’il serait un bon gouvernant et ce à tout le monde.

« Mais je suis aussi bien conscient que tout ceci reste théorique et qu’il me manque de l’expérience. C’est pour cela que je dois être bien entouré. Tout le monde ne cesse de me demander qui sera mon adjoint et je tourne toujours autour du pot. Mais, je sais exactement qui devrait avoir cette place. Une personne avec de l’expérience, qui a bon cœur, avec qui j’ai une synergie presque parfaite et qui en plus de cela est très beau. Me ferais-tu l’honneur d’être mon adjoint Elio ? »

Le cœur de Hans reprenait en vigueur. Il battait si fort, peut-être voulait-il s’échapper de cette cage thoracique. Il attrapa les douces mains du blond dans les siennes. Son regard était rempli d’espoir et le prince faisait au mieux pour cacher l’appréhension qui aurait dû s’y nicher. Il espérait tant recevoir une réponse positive. Il craignait que sans cela, il retrouve le célibat très bientôt.

HARLEY-

Date d'inscription : 17/01/2024

Maybe it can become our dream

@Hans Westergaard

Quand Elio avait retrouvé Hans, le coeur encore rempli de colère contre lui, celui-ci se pavanait déjà en campagne pour attirer l'amour du peuple de Baiame. Rusé, c'était ce qu'il savait faire de mieux, s'armer de patience pour s'immiscer dans les rouages du décor civil afin de se faire une place pour prétendre un jour à un poste stratégique convoité. Lorsque plus tard la course à la municipalité s'est ouverte, Elio était loin d'avoir les même opinions sur Hans : profondément amoureux, il passait quasiment tout son temps libre à ses côtés, avait confiance (peut être même aveuglément trop) en ses sentiments et intentions et le soutenait, par amour et par conviction, dans ses projets. Cependant, il est vrai : au début, l'idée que Hans se précipite sur le poste de maire lui a certainement déplu pendant un petit temps, se disant qu'il le faisait par convoitise du pouvoir plus que par réelle conviction politique. Mais très vite Elio avait changé d'avis à nouveau en voyant son implication et son programme : Hans allait certainement devoir encore apprendre un peu mais Elio se disait qu'il serait un bon maire.

Les positions politiques de Baiame n'interessait pas Elio cependant. Il s'occupait d'Arendelle par héritage, parce qu'il avait le devoir de prendre soin de son peuple, mais il était très bien loin du pouvoir dans ce monde qui n'était pas Arendelle. Il appréciait sa vie, par ailleurs : il aimait son poste au lycée, et maintenant qu'il était réellement en couple avec Hans, il n'avait plus aucune raison de craindre ses propres pouvoirs, constamment équilibré par la chaleur rassurantes de ses pouvoirs à lui. Alors tandis que Hans se motivait à construire son avenir politique, Elio avait plus de temps pour penser à leur avenir amoureux : où pouvaient-ils vivre ensemble, où pourraient-ils se marier un jour ?

Ce qui n'empêchait pas l'ancien roi d'Arendelle de le soutenir dans sa campagne, bien sûr, et lorsqu'ils étaient à quelques heures seulement de la victoire d'Hans bien présentie, Elio répondit à l'invitation de Hans dans ses bureaux de campagne, le sourire aux lèvres. Il était plutôt agréable de le voir aussi emporté par ses projets, et lire la joie sur son visage ce jour là, même si ça aurait rempli Elio de méfiance autrefois, le rendait d'autant plus amoureux à présent.

J'ai vu ça, répondit Elio avec un sourire attendri sur le visage quand Hans lui annonça que sa victoire était plus que probable. Et je n'en doutais pas, les autres candidats n'avaient pas l'air aussi impliqués que toi.

Il l'écouta avec surprise lorsque Hans se défendit soudainement, alors même qu'Elio ne l'avait accusé de rien. Plus encore, Elio lisait dans son visage une réelle anxiété quant à la possibilité qu'il soit accusé d'une telle chose. Une petit sourire à la fois amusé et attendri se dessina sur le visage d'Elio. Il s'approcha de Hans, plongea une main dans la sienne tandis que la seconde vint caresser sa joue avant de glisser dans ses cheveux, et il l'embrassa pour calmer ses inquiétudes inutiles. Le baiser dura quelques minutes, profond, romantique et sincère, avant qu'ils ne doivent reprendre leur souffle. Elio resta contre lui cependant.

Hans, l'idée que tu pousses le maire à démissionner ne m'avait même pas effleuré l'esprit, ricana Elio. Tu n'es plus cet homme, je ne reste pas avec toi juste parce que je t'aime, mais parce que j'ai aussi confiance en toi. C'est un coup du destin surprenant, mais peut être parce que tu le mérites, c'est tout ce que je crois, mon amour.

Cependant, c'est une surprise bien plus décontenancée qui se lut sur le visage d'Elio en écoutant la suite de ses paroles. D'abord, il ne comprenait pas bien où il voulait en venir. Tu y arriveras, j'en suis certain, tenta-t-il d'abord de le rassurer avant de voir que ce n'était pas là où il voulait en venir. Et lorsque enfin il lui posa sa question, tenant ses mains dans les siennes, Elio était bien plus que surpris.

Je... tu... C'est pour ça que tu m'as demandé de venir ? Compris Elio, stupéfait.

Déconcerté, il le regarda un instant dans les yeux, s'attendant presque à une blague. Puis Elio y revit encore de l'inquiétude : s'inquiétait-il que l'ancien roi lui échappe, qu'il pouvait avoir le poste de maire mais pas l'amour en même temps ? Elio leva une main sur sa joue.

Hans Westergaard, tu sais que nous n'avons pas à travailler tous les deux à la mairie pour que je reste avec toi ? Je suis amoureux de toi, je sais que tu es amoureux de moi, c'est tout ce qu'il me faut.

Il déposa un nouveau baiser sur ses lèvres avant de prendre une plus grande inspiration. Je veux qu'on emménage ensemble. C'est ridicule, on passe toutes nos nuits ensemble chez toi ou chez moi, et tu t'inquiète encore de me perdre... Trouvons notre maison pour construire notre avenir à deux, d'accord ? Travailler à la mairie, ça n'est pas pour moi, mais retrouver l'homme que j'aime qui en revient dans notre maison est un projet qui me va beaucoup plus, offrit-il avec un grand sourire, en le serrant un peu plus contre lui.

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