Peut-être un peu trop confiant cette fois-ci, Marco avait pensé qu'ils n'auraient aucun mal à atteindre leur destination en traversant les toits de Baiame. Mais ses espoirs se dissipèrent rapidement en voyant Miguel prendre son élan... et ne pas réussir à se rattraper à temps. « Miguel !! » cria-t-il alors que son cœur se serrait en voyant le plus jeune disparaître soudainement de son champ de vision, suivi du fracas des tuiles qui s’effondraient. Se penchant immédiatement pour voir ce qu’il était advenu, Marco aperçut la petite frimousse de Miguel, accrochée de toutes ses forces au bord du toit, les mains crispées. Un soupir de soulagement lui échappa. Ce n'était pas la panique qui l'envahissait, mais plutôt un sentiment d'apaisement en constatant que Miguel se tenait encore, bien que précaire. Sans perdre un instant, Marco se laissa glisser sur les tuiles pour atteindre son compagnon en détresse. « J'te tiens-yoi, accroche-toi. » Ses doigts se refermèrent fermement sur les frêles épaules de Miguel, et d’un coup sec, il le tira vers lui. Une fois assez près, il agrippa son col, l'extirpant entièrement du vide. « Ça va ? Plus de peur que de mal, hein ? On aurait été dans un sacré pétrin si tu étais to— » commença-t-il, mais sa phrase mourut dans sa gorge en entendant un grondement provenant de la ruelle en contrebas. C’était la voix du grand-père de Miguel qui résonnait, grondant comme un avertissement. Un frisson de tension traversa Marco, similaire à celui qu’il avait ressenti un peu plus tôt, mais cette fois, il parvint à le maîtriser en prenant une grande inspiration. « Attends-moi ici, je m'en occupe. » dit-il, posant sa main sur l'épaule de Miguel en passant.
Marco s’approche lentement du bord du toit, s'accroupissant avec un air insolent. Ses avant-bras reposent nonchalamment sur ses cuisses, et sa tête retombe dans une de ses mains avec une attitude presque désinvolte. Dans cette posture il ressemble à un gangster, ou peut-être un yakuza, dominant de haut le plus âgé en contrebas. Ses yeux bleus toisent Garp. « Je ne pensais pas te revoir depuis Marineford, Garp. » lance-t-il avec une pointe de provocation. Sans aucune gêne, il tire la langue comme un gamin insolent, mais derrière cet acte se cache une colère contrôlée. Marco avait autrefois nourri des rêves de vengeance, de détruire ceux qui avaient contribué à la mort d’Ace et de Barbe Blanche. Mais ici, il reste olympiquement calme, bien que ses mots transpirent une menace silencieuse. « Ne t’avise pas de nous suivre. » ajoute-t-il, sa voix basse et presque murmurée. Peut-être que Garp est amnésique, mais ça n’empêche pas Marco de faire apparaître une plume bleutée d’un simple mouvement de poignet. En y regardant de plus près, la plume semble être enveloppée de petites flammes bleues. « Si le Paternel apprend que t’es ici, ne compte pas sur moi pour l’arrêter si ça ravive de mauvais souvenirs. T’es peut-être un héros aux yeux des autres, mais pour moi, t’es rien d’autre qu’une ordure. Et crois-moi, après ce qui s’est passé, il ne pourra jamais te pardonner. » murmure-t-il, s’assurant que Miguel n’entende pas ses paroles empoisonnées. Puis, pour appuyer sa menace, il lance la petite plume en direction de Garp, aussi rapide qu'une fléchette. La plume enflammée frôle la joue de l’ancien vice-amiral, avant de disparaître dans un souffle de vent, laissant juste assez de chaleur pour rappeler que le danger est bien réel. Marco se redresse lentement, faisant craquer ses épaules, son ton devenant plus sévère. « Vois-tu, Miguel aimerait me montrer les ruines de la région. Alors dégage maintenant. » crache-t-il, son visage se durcissant, le rendant un peu plus intimidant. Peut-être qu’il en fait trop, qu’il exagère volontairement pour être certain que Garp ne les suive pas. Il doit se montrer menaçant pour protéger leur tranquillité. Cependant, en réalité, Marco n'est pas totalement convaincu que la présence de Garp ici serait si catastrophique. Si Barbe Blanche apprenait que Roger et Garp se trouvent à Baiame, l’un amnésique, l’autre éveillé, qui sait ? Peut-être qu’il serait plus enclin à ressortir une vieille bouteille de saké pour ressasser les souvenirs du passé, plutôt que de réveiller d’anciennes rancunes. C'est même plus probable.
Le pirate se détourne de Garp, faisant quelques pas pour se concentrer à nouveau sur Miguel. « On y va ? Il ne nous suivra pas... » lâche-t-il avec un air faussement innocent, les bras croisés dans son dos. « On n’est plus obligés de passer par les toits. Je te propose qu’on descende un peu plus loin, on trouvera sûrement une échelle pour éviter de prendre des risques inutiles... »
Ton cœur a manqué un battement. Intérieurement tu as pesté de ne pas avoir fait quelques pas de plus en arrière pour prendre plus d’élan, lorsque tu as glissé et que tu t’es retrouvé à pendouiller dans le vide. Tes mains ont été écorchées par les tuiles, quand tu as voulu te rattraper, mais ce n’est rien en comparaison a ce qui t’attend en bas, si tu lâches. Alors tu prends sur toi. Tu ignores les démangaïsons et les picotements à l’intérieur sur tes paumes. Tes pieds battent dans le vide à la recherche d’un appui pour t’aider à remonter, mais ils n’entrent en contact avec rien du tout. Tu te dis que tu as encore une petite chance pour passer au travers des mailles du filet, surtout en voyant Marco arriver à ta rescousse pour t’aider à remonter : « Merci ! J’préfère pas y penser. » Pourtant, tu vas y être obligé.
Alors que tu t’es assis sur ce même toit loupé, pour reprendre ton souffle et te remettre de ta frayeur, tu lèches tes plaies comme un animal et tu retires du bout de tes dents les petits morceaux de peau qui ont commencé à se sauver. Tu l’entends et tu te figes. Forcément ; Tu lui as permis un beau zoom sur ta personne, à manquer autant de discrétion. “MIGUEL ! DESCEND TOUT DE SUITE ET VIENS T’EXPLIQUER UN PEU, ‘SPÈCE DE VAURIEN !” Vaurien. C’est peu, pourtant tu comprends un peu mieux ce qui l’amène. La clown, ou un des marins qui a assisté à la scène, a sûrement cafter à ton grand-père ce qui s’était passé. Ça, ou alors cette espèce de lâche est allé se plaindre et c’est ton papy que sont allés voir la flicaille. En tout cas tu comprends assez vite que ce qui devait arriver était arrivé, plus vite que tu ne l’aurais cru. Cependant, alors que tu étais plutôt dans l’optique de continuer ta route et faire comme si tu n’avais rien entendu, Marco se redresse et te demande de rester ici. « Tu vas faire quoi ? » Ta réponse, tu l’as en l’observant et tu comprends ce qu’il a l’intention de faire. Ou plutôt, tu saisies ses intentions. « Non, attends ! Va pa- ! » Trop tard, il est déjà descendu. Étant donné que c’est un pirate, tu le sais du moins grâce à son tatouage et l’histoire qu’il y a autour, tu commences à avoir une petite sueur. De ce que tu en as lu, les pirates n’ont aucun scrupule à se débarrasser des gêneurs, donc là tu commences à t’inquiéter pour ton grand-père. Tu ne sais pas ce que compte faire Marco et tu imagines déjà le pire.
Tu es trop loin pour entendre ce qu’ils se disent. Pourtant même depuis ton perchoir, tu sens une tension dans l’air.
Ton grand-père arrête de s’égosiller et fixe Marco. Il est parfaitement impassible. Pas colérique, ni excessivement énervement. Inexpressif face aux menaces du phénix. Quelque chose ne tourne pas rond. Il ne dit pas un mot. Il attend la fin de la bravade de Marco et visiblement, ce dernier a tapé dans quelques choses de douloureux. De suffisamment dur à entendre pour qu’il cesse et accepte. Cependant, il lui glisse en revanche quelque chose : “Tu as jusqu’à la fin de la journée. Après quoi, je le récupère. Hors de question que j’en perde un second.” Ce n’est pas négociable et cela se sent dans son attitude. Ton papy se fiche bien d’être un héros. Lui ce qu’il veut, c’est protéger le futur. Il n’y a rien de pire pour un parent de voir son enfant mourir avant lui.
Tu le voies accepter et opérer un demi-tour. Tu es ; bluffé. Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qu’il lui a dit ? Tu n’as jamais vu quelqu’un tenir tête à Pépé et en plus de ça, à obtenir gain de cause. « Qu’est-ce que tu lui as dit ? J’ai jamais vu ça, j’pensais que y’avait que Ed’ pour lui faire entendre raison. » Tu veux son secret, parce que toi-aussi, tu veux pouvoir lui rabattre son caquet de temps en temps. Mais toi, ça ne marche pas. Tu n’as pas d’argument solide pour. « Ok ! Alors trainons pas, avant qu’il change d’avis ! » Tu te redresses sur tes deux jambes et tu avances sur le toit pour trouver un moyen de descendre sûr, qui ne te demandera pas d’effectuer un saut de l’ange dans une charrette de foins à l’arrivée. Une fois redescendu sur le plancher des vaches, tu glisses tes mains dans les poches. Tu te sens bien plus détendu, puisque tu n’as plus la pression sur tes épaules de ton papy furibond. Ça n’a beau être que partie remise, tu peux maintenant profiter pleinement de ta journée et avancer sans crainte de le croiser vers les ruines. Vous pouvez même aller au plus court dorénavant, avec cet obstacle en moins. Si bien qu’il va vous falloir qu’une bonne vingtaine de minute pour y arriver.
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Marco Newgate
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Sujet: Re: And we'll be carrying each other. ∞ Luffy Mer 6 Nov 2024 - 0:37
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« Je lui ai simplement fait comprendre que c'était dans son intérêt de te voir traîner dans mes pattes plutôt que dans les siennes. » glisse Marco avec un sourire en coin, ponctué d’un léger rire qu’il ne cherche même pas à dissimuler. Il ne s’attarde pas sur les détails. Sans hésiter il emboîte le pas de Miguel, négligeant la prudence. Descendre en sautant de toit en toit, se frayer un chemin pour se rapprocher du sol en utilisant les échelles de secours ? Très peu pour lui. Il opte pour la voie directe et se laisse tomber dans le vide. Les mains dans les poches, il se réceptionne avec une agilité féline, atterrissant en silence sur ses deux pieds, sans même soulever un grain de poussière. Au passage, il a peut-être bien perdu une plume ou deux, de petites plumes d’un bleu singulier, aperçues uniquement par ceux qui auraient l’œil assez vif pour capter leur brève apparition. Marco s’étire, arquant son dos tout en levant la tête vers le ciel. « J’aimerais tellement pouvoir voler. » murmure-t-il dans un bâillement, sans se soucier de la double signification de ses mots. Puis, il reporte son attention sur Miguel, l’air parfaitement détendu. « C’est toi le guide, je te suis. Combien de temps on met pour rejoindre les ruines-yoi ? »
Puis, il sent deux petites pattes se poser sur sa jambe. C’est Stefan qui se manifeste discrètement, Marco en avait presque oublié sa présence, et pour cause : pour une fois, le petit chien n’aboie pas à tout va ! Il semble appliquer à la lettre l’ordre de rester silencieux, même si ce n’est plus nécessaire à ce stade. « Le Paternel se porte bien ? » demande Marco. En guise de réponse la petite boule de poils blanche se contente de remuer la queue avec encore plus d’enthousiasme, visiblement ravi de retrouver le blond. Ca suffit à Marco pour comprendre que tout va bien, que le père doit probablement s’être endormi, somnolant sous l’effet des médicaments. Si il y avait eu un soucis Stefan aurait sûrement aboyé comme un forcené pour attirer l’attention de son maître. Mais non, rien à signaler. « Tu viens avec nous alors, on part en expédition. » annonce-t-il en gratifiant le chien d’une caresse sur la tête. Enfin Stefan laisse échapper un aboiement, comme pour donner son approbation à cette idée.
Marco reporte son attention sur Miguel qui commence à marcher à ses côtés, les deux mains enfoncées dans les poches d’un pantalon qui, ironiquement, ne lui appartient même pas. « T’as souvent des ennuis avec ton grand-père ? Des ennuies tout court, d’ailleurs ? Entre lui qui semble te terrifier et ce rigolo de tireur de mouettes, j’imagine que tu ne dois pas t’ennuyer par ici si c’est aussi animé tous les jours. »
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