And we'll be carrying each other. ∞ Luffy

Ce qui devait arriver arriva. Tu avais fait une promesse à Law et celle-ci était tombée très vite à l’eau. Cette île n’était pas suffisamment grande et le hasard a fait que tu as recroise bien vite ce sale type. Tu n’es pas du genre rancunier, mais là il t’a tout de même bien humilié la dernière fois avec ses gorilles et tu avais tout de même ta petite fierté. Tu t’étais pourtant évertué à passer à côté, à l’ignorer, mais son rire t’avait irrité au plus au point. Ses moqueries tombaient juste et ses piques ont fait mouches. Tu l’as encore pris par surprise. Il était adossé au mur, tu étais déjà passé à côté de lui et il croyait que c’est bon. Tu n’allais rien faire. Tu avais compris la leçon. Jusqu’à ce qu’il mentionne qu’une fois encore, tu t’enfuies et ton sang n’a fait qu’un tour.
Une volte-face plus tard, tu lui avais collé ton poing dans la figure. « La ramènes pas d’trop, gros bouffon ! C’est toi qui t’es barré en couinant, il me semble. » Point de non-retour franchi et réponse simple donnée : non, tu n’avais pas retenu la leçon. Tu n’avais pas peur de lui, même s’il était facilement deux fois plus vieux que toi et plus costaud aussi.

Tu as donné le premier coup et il te l’a rendu cette fois-ci.
Porté par la rage aux ventres, parce qu’il ne peut pas te blairer semblerait-il, vous vous êtes donnés en spectacle et là, tu ne calculais plus rien. Tout ce que tu voulais, c’était le démoraliser une bonne fois pour toute et qu’il te fiche la paix. Une chamaillerie au port qui avait rameuté plus d’un curieux, notamment les marins qui y travaillaient. Cela faisait de l’animation, bonne ou mauvaise cela reste à voir. Quelques-uns hésitaient tout de même à intervenir à partir du moment où le plus âgé, ton adversaire, avait sorti une lame.

Tu n'attendais aucun honneur de ce type et pourtant, tu es quand même déçu.

Il a commencé à te charger, toi qui avais dressé tes poings en avant prêt à l’arrêter, mais un autre individu s’est mêlé à la rixe pour vous séparer. Le plus sage de tous vos spectateurs. Sa familiarité avec toi te surprends et donc, indirectement et inconsciemment, tu obéies. Tu arrêtes et tu ne cherches plus, alors que le clown met un peu plus de temps à baisser dans les tours. Il peste, laisse trainer un petit : “pour qui il s’prend, l’touriste…”, mais il ne creuse pas et accepte cette sortie de piste qu’on lui a gentiment offert.
« Mugi-quoi ? » Tu tournes la tête pour regarder si, par hasard, il ne parlait pas à quelqu’un dans ton dos, puis tu reprends : « On s’connait ? J’replace pas ta tête en tout cas, désolé… Merci d’être intervenu en tout cas, j’ai bien cru que je n’allais pas réussir à m’en débarrasser ! » Tu te laisses faire, pas gêné pour un sou, même si tu n’arrives pas à le replacer dans ta mémoire. C’est vrai que tu ne l’as jamais vu sur l’île et qu’il dénote dans le paysage. En tout cas, il te donne une impression de mec cool et ça, ça suffit pour s’attirer ta sympathie. « Il n’a pas aimé que je l’empêche de tirer sur des mouettes. J’lui en ai collé une. Elles n’avaient rien demandé et ça le faisait rire comme un demeuré, ça m’a énervé. Mais du coup, il m’a dans le collimateur. »

Toi-aussi, mais parce que tu n’aimes pas te laisser marcher sur les pieds. « Ça va, je n’ai rien, j’t’assure, mais c’est sympa de t’en inquiéter. Il m’a à peine touché, ce gros naze. » Tu ricanes dans ton coin, fier d’avoir évité les grosses blessures cette fois-ci. C’est Law qui va être content. Il n’aura pas besoin de sortir les bandages et les crèmes anti-hématomes étant donné que tu as limité la casse. « Comment tu t’appelles ? Moi c’est Miguel ! »

Tu ne t’offusques pas. Tu te mets même à rire face à sa réponse. « T’en fais pas, c’est pas grave. T’es pas l’premier et tu s’ras pas le dernier, j’pense. » Beaucoup de personnes te nomme par un nom qui n’est pas le tiens. Pas de ce que tu t’en souviens, du moins. Ce n’est pas pour autant que tu lui en voudras. Toi-même tu n’es pas très doué pour retenir les noms. Tu n’es donc pas en position de tenir rigueur. « Ouai, hein ? Du coup, il s’étonne que j’l’apprécie pas de trop. En même temps, c’est pas l’genre de type appréciable. S’il voulait se faire remarquer, c’est réussi. » C’est ainsi que tu le vois en tout cas. Un fanfaron qui a fanfaronné un peu trop devant toi et qui ne sait s’entourer que de personnes à la hauteur de sa lâcheté. Aussi bête et méchant que lui. Jusqu’à présent, tu n’avais pas trop d’allié contre cette petite frappe. Parce que tu n’en as parlé à personne, sauf à ton soigneur car tu n’avais pas eu trop le choix et aussi, parce que tu ne voulais mêler personne à une histoire aussi ; tristement risible.
Tu n’es pas pour autant déçu d’avoir trouvé quelqu’un prêt à te soutenir. Au contraire même, tu es ravi d’entendre que quelqu’un partage ton avis et ne cherche pas à te faire une leçon comme quoi, c’est dangereux de s’en prendre à des inconnus, que tu risques de te blesser gravement, voir ne pas te relever du tout, etc…

« Enchanté Marco. Avec plaisir ! J’comptais pas trop trainé ici après ça, de toute façon. » Sa proposition te donne une bonne raison de mettre les voiles loin de ces curieux et de changer d’air. Surtout que tu ne serais pas surpris que l’un des matelots ici bosse sur le même chalutier que toi et est parti alerter ton grand-père. « Ah ouai ? Tu viens d’où ?! » Tu clignes des yeux plusieurs fois et tu es curieux. Surpris également que des gens viennent ici de leurs propres grès. Ton grand-père n’arrêtait pas de dire que c’était impossible de quitter l’île, à cause de violentes tempêtes au large et que vous étiez coupés du monde. Ce genre de truc. Donc que Marco ne vienne pas de Baïame, ça te met du baume au cœur. Une envie supplémentaire de partir, puisque si lui et son père ont réussi à venir de leur propre chef, ça veut dire que ce n’est pas impossible de repartir quand on veut.

« Wouah merci ! Trop cool ! » Une belle récompense, que tu englouties en quelques coups de crocs. « Si j’gagnais à manger à chaque fois que j’tapais sur un abruti, j’aurais moins souvent faim. » Tu te mets à rire de ta propre boutade, car au fond de toi tu sais que non. Ton estomac est un gouffre sans fond et même si tu serais récompensé plus souvent par de la nourriture, il y a de forte chance que tu soies toujours aussi gourmand et vorace.
« S’tu veux ! À force de tournée en rond sur cette île, j’la connais par cœur. J’évite le centre-ville en général, parce que je n’aime pas trop. C’est trop paquet, c’est étourdissant, mais j’reconnais qu’il y a plein de trucs intéressants à faire là-bas aussi. Si j’te la fais visiter, j’vais peut-être moins m’ennuyer dessus ! » Tu t’exclames et tu t’excites tout seul. Tu n’as rien contre et tu es persuadé qu’accompagné, tu passeras un meilleur moment à trainer sur cette île, que si tu étais tout seul. « J’sais pas par quoi te faire commencer, par contre… » Est-ce qu’il est comme toi, à préférer la nature sauvage ou il est plutôt “explorateur urbain” ? Est-ce que si tu l’emmènes voir des ruines ou le Mont Olympe, il sera content ? Tu pourrais aussi lui faire gouter aux spécialités locales ? Ou encore à la cuisine de Sanji ! Personne ne peut résister à sa cuisine. D’ailleurs, tu pourrais également le présenter à tous tes amis.

Tant de possibilité qui te donne le tournis, tu n’es pas fait pour être guide touristique. Tu réfléchis, tu essayes de faire de l’ordre dans tes idées. Tu te dissipes et ce temps de décrochage, il suffit à l’un des “supporter” de l’autre bouffon à pousser Marco à l’eau. C’est le Plouf qui te fait revenir sur terre et tu mets du temps avant de réagir. « TU VEUX QUE JE T’Y METTE MOI, À LA FLOTTE ?! » Tu es furieux et surtout, très vif dans cet état. Tu attrapes l’auteur de la bousculade par le col, dans son dos, avant même qu’il n’est le temps de se mettre à courir. Tu dresses ton poing, prêt à lui coller dans la figure, mais Marco ne remonte pas. « Oh. Merdouille. Tss ! On remet ça à plus tard. » Tu le lâches, ou plutôt, tu le jettes à l’eau comme un malpropre et tu t’empresses de retirer au moins ta chemise et tes tongs. Tu essayes de ne pas paniquer en voyant qu’il ne remonte pas de lui-même, mais c’est dur. Ça fait bien quelques secondes qu’il est tombé à l’eau.

Sans réfléchir tu plonges et tu vas le repêcher. Cela peut paraître très ironique et très surprenant, mais tu es comme un poisson dans l’eau et tu nages très bien. Si tu peux remercier ton papy, c’est bien pour cette raison, car tu es l’un des meilleurs quand il s’agit d’aller chercher un marin tombé à l’eau. Tu l’attrapes par-dessous les bras et tu le remontes à la surface aussi vite que tu peux. De temps en temps, tu jettes un œil pour voir s’il est toujours conscient et lorsque la surface est atteinte, tu reprends ta respiration. « Ça va ? Hey ? Toujours parmi nous ? » Tu le tiens et tu l’approches du ponton le plus près pour le hisser dessus. Une fois atteint, tu y retrouves d’ailleurs le voyou qui l’a poussé et qui a bien plus peiné à le rejoindre, puisqu’il vient tout juste d’arriver. Il a probablement moins l’habitude que toi.

Tu ne réalises pas en quoi c’est “grave” que tu aies vu ce tatouage. Tu restes figé sur ce qu’il représente. Ton grand-pirate t’a raconté des histoires sur des pirates, qu’il aurait lui-même combattu du temps où il était marine, mais elles ne seront jamais aussi palpitante que celles dont tu t’abreuvais à travers toutes les manières que le monde a pour les représenter. Tu as vu tous les films, toutes les séries et tous les livres qui traitent du sujet. Tu t’es même intéressé aux jeux vidéo grâce à eux en découvrant qu’ils apparaissent aussi sur cette plateforme. Alors en voyant la réaction de Marco, tu te mets à glousser et à frotter le bout de ton nez avec ton indexe, car tu te doutes qu’il est à des lieux de ce que tu penses réellement des pirates. « T’inquiètes, c’est pas la première idée qui me traverserait la tête. J’aime trop les pirates pour ça, mais j’pensais pas en rencontrer un vrai ! » En tout cas, maintenant que tu as connaissance de ça, ça te donne une raison supplémentaire de rester avec lui. Cela dit, il y a de fortes chances que tu l’épuises avec tes questions.

Cependant !
Tu lui accordes une pause pour le moment.

Bien que ça soit à retardement, tu avais fini par comprendre son malaise et tu lui as proposé de bouger pour se sécher. Tu t’es relevé d’un bond et tu avais déjà ta petite idée sur le programme de la journée. Tu ne doutes pas le moins du monde de la réalité. Du fait que tu ne peux pas aller à Novacrest, même si tu en meurs d’envie. De toute la complexité du monde dans lequel tu évolues et tu t’en fiches. Tu as décrété que tu irais dans sa ville et tu vas rester sur ta position. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera plus tard. Ce n’est pas grave !

En attendant, avant de partir où que ce soit, vous feriez mieux de vous préparer. Les ruines en question, elles sont à la lisière de la forêt, dans la banlieue sud, et ce ne sont que des rumeurs. Tu voulais y aller avec Takeshi, parce qu’il avait l’air déterminer à en découvre avec des fantômes, mais tu as tout intérêt à repérer d’abord le chemin pour t’y rendre. « À Law ! C’est le médecin du port. Il sait utiliser un fil et une aiguille, alors il est plutôt demandé, mais j’crois qu’il n’veut pas bosser dans un hôpital. Il préfère avoir son petit truc à lui tranquille. Papy dit que c’est un charlatan, il n’aime pas trop que j’traine avec. » Entre ce que penses ton papy et ce que tu fais, il y a un fossé qui vous sépare. Que dis-je ; le Grand Canyon même ! « Mais bon, moi j’m’en fiche de c’que dit Papy, j’l’aime comme il est Law ! » Tu as un grand sourire en disant ceci, parce que la sincérité de tes mots le rend lumineux. Tu es bien avec lui, quoi qu’en dise ton ainé, parce que même s’il te prend la tête parfois, il s’arrête assez vite et il écoute. Il ne cherche pas à t’arrêter dans ce que papy juge être “des délires”. Pas que ton papy, d’ailleurs.
Seulement voilà, à parler de lui, c’est comme si tu l’avais invoqué. Tu l’entends et tu sais qu’il a une sorte de flair. Il finit toujours par te trouver, après ses extravagantes entrer en scène. Comme s’il avait le flair d’un chien et qu’il pouvait pister ton odeur ! « Papy ? Du gang des mouettes ? Ah non-non, j’aurais préféré à la rigueur que ça soit eux. » Au moins eux, tu peux les taper sans culpabiliser. « Peut-être qu’il est fatigué d’aller me chercher chez les policiers, oui … »

C’est juste une intuition.
Une petite intuition.

En tout cas, tu n’arrives pas à réfléchir. Tu ne sais pas par où commencer et étrangement, quand tu paniques ainsi, ton sens des priorités est étonnant. Tu saisies ton sac à dos laisser à l’abandon, à l’entrée, et tu files en cuisine pour attraper de quoi manger. Ce qui traine. Du pain, des fruits, des gâteaux, et tu reviens vers Marco. « Oh ! Pas bête ! On va se la jouer ninja, nin-nin ! » Tu joins tes doigts entre eux, mimant des signes de jutsu sans réellement savoir leur signification ou ce que ça déclenche. Sans te faire prier donc, tu suis Marco et tu y arrives sans grand effort. Tu as l’habitude de passer par les fenêtres ou par les toits, à force de te faufiler à l’extérieur sans réel autorisation à le faire.
À la suite de Marco, tu te hisses sur les toits et tu l’entends appeler quelqu’un. Cela te fait dresser la tête, alors que tu refermes la lucarne derrière toi pour ne que Law t’accuse d’être passé, une fois de plus, par les fenêtres. « Stephan, c’est qui ? » Tu regardes tout autour de vous sur le toit, il n’y a personne d’autres. C’était peut-être un oiseau, te dis-tu dans un coin de ton esprit, avant de reprendre : « Les ruines, elles sont dans la banlieue sud. » Dans la direction où ton grand-père rode donc. Tu reprends alors : « Le plus rapide, ça serait d’aller vers là-bas, prendre le train jusqu’à la gare Charon, mais il est là, lui… Sinon on saute de toit en toit jusqu’à la gare ! »

Pour un trajet jusqu’à la gare de Charon sans te faire prendre par ton papy, tu es prêt à te prendre pour Kuroo et lui piquer son moyen de transport favoris cette fois-ci.

Heureusement que Marco était présentement à tes côtés, car autrement tu aurais déjà vrillé dans la panique et la peur de te faire attraper par ton papy. Personne ne peut t’ébranler et ébranler ton courage, mais il faut toujours une exception à la règle et ton grand-père est cette exception. Il n’est pas tendre avec toi. Il ne l’a jamais été, parce qu’il ne veut pas que tu sombres. Il ne veut pas que tu deviennes un ronflant et fainéant comme Erik. Il ne veut pas non plus que tu sois un petit voyou de bas-étage. Il veut juste que tu réussisses, mais tu n’aimes pas ses méthodes. Tu n’aimes pas ses coups et tu n’aimes pas la force qu’il emploie pour faire entrer ses idées à lui dans ta caboche à toi, alors que tu ne les approuves pas. Tu ne peux pas lui tenir tête. Tu ne pouvais pas jusqu’à maintenant, du moins. Sans lui, tu aurais été tout seul sur cette île et malgré tous ses défauts, ça reste un membre de ta famille. Le seul que tu connaisses, à vrai dire. Le seul qui s’est revendiqué comme tel, en tout cas et plutôt que de te laisser crever dans un caniveau à la disparition de tes parents, il t’a pris sous son aile. Il y a une forme de reconnaissance à ça.

Dans ces moments-ci, tu aimerais être moins reconnaissant.
Tu aimerais avoir moins de scrupule à lui faire des coups en douce pareils.

Tu es tellement enfermé dans l’objectif de lui échapper, que tu n’entends pas les murmures de Marco, alors que tu le suis. Ton entrain est toujours là, mais ta méfiance est à son maximum, alors ça le gâche. Personne ne songerait à regarder ce qui se passe au-dessus de sa tête, alors jusqu’à maintenant, vous accomplissez votre mission furtive sans aucun problème. Les toits sont rapprochés, c’est facile de les atteindre en sauter et tu ne songes pas à la hauteur qui vous sépare du sol, tant tu es fixé dans ton objectif de partir le plus loin possible de ton grand-père.
Parfois tu t’arrêtes et c’est drôle, parce qu’en regardant Marco faire, tu es impressionné. Il a l’air si à l’aise dans les airs, si peu gêné des hauteurs. Tu as l’impression qu’en lui faisant cette suggestion, tu lui as fait un cadeau. Face à ça, tu ne peux pas t’empêcher de sourire et de lui lancer : « T’es vachement agile, t’es cascadeur en plus d’être pirate ? Ou un truc dans l’genre ? » Tu ne cherches pas à chuchoter, mais tu ne brailles pas non plus. Tu ne fais pas attention, mais heureusement pour toi, les bruits ambiants d’une rue fréquentée couvrent ta voie et malgré toute sa force, ton Papy ne pense pas suffisamment souvent à utiliser ses oreilles pour te localiser.

Tu ne sais pas pourquoi, mais tu es parti du principe qu’il était sourd.
Un chien ?

Du haut de votre perchoir, tu essayes de le repérer et tu mets du temps pour ça. Après tout il est petit et toi, tu n’as pas de pouvoirs s’il faut le rappeler. Tu es juste un garçon. Tu ne le remarques que lorsque tu regardes aux pieds du bâtiment sur lequel vous vous trouvez et tu vois qu’il a une drôle de moustache. Ou alors, c’est un boomerang ? En tout cas, vu sa taille, ça le rend disproportionné vu d’en haut. « Pourquoi Stefan ? Il a l’air vachement docile et en plus, il est rigolo. On dirait qu’il a une grosse barbe blanche. » Tu ricanes, mais il faut continuer d’avancer. Alors tu continues. Tu ne t’arrêtes pas sauf ! Une fois arrivé face à cette distance bien plus grande à enjamber. À franchir. Tu commets l’erreur de t’arrêter dans ton élan, parce que tu vois Marco franchir celle-ci avec une facilité déconcertante. Tu te demandes même comment il fait, parce que toi derrière, tu ne sais pas si tu vas y arriver. Tu n’as pas une telle détente.
Le coup de massue final que tu t’infliges, c’est de commettre l’erreur de regarder en bas. De constater à quel point vous êtes aller hauts et qu’en plus de ça, la chevelure grisonnante de ton grand-père est là, visible parmi cette foule.

Ce n’est pas tant le vertige qui t’effraie et qui te pousse à l’absentéisme mental. Tu n’as jamais eu le vertige. Autrement, tu ne serais jamais monté sur le nid de pie ou à la vigie. Ce qui te fait peur, c’est la possibilité d’échouer et surtout, ce que ça engendrerait. Une fin de jeu. Tu essayes de te concentrer sur Marco, sur ses encouragements, mais la réalité est aussi à tes pieds. « Euh … Ouai. Euh … » Tu te décides à franchir le pas, tu refais quelques pas en arrière pour pouvoir reprendre de l’élan et finalement, tu te lances. Tu essayes, petit macaque.  

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notes hrp Pareil qu'avec Ammara, je n'arrive pas à me décider, alors ;
Pile : Miguel a pris assez d'élan et rejoins sans problème Marco sur le toit d'en face. La mission furtivité peut continuer.
Face : Il n'a pas pris suffisamment d'élan et a trop hésité, il n'y arrive pas et se rattrape juste au dernier moment au bord du toit avec ses bras, ce qui attire l'attention de Papy Àlvares / Garp sur eux.