nota bene 25/07/24 - Forêt, Mont Olympe - ambiance
« Wouah ! J’suis sûr qu’une fois là-haut, on aura un sacré point de vue ! » dis-tu avec ta main sur ton front en guise de pare-soleil et ta voix remplie d’enthousiasme.
Tu ne t’étais pas débiné comme promis et tu étais arrivé de bonne heure. Le réveil a été facile pour toi, car tu es habitué à devoir te lever très tôt le matin ou très tardivement dans la nuit. C’est une question de point de vue. En tout cas, tu avais rejoint comme convenu Takeshi à la Gare Mercure et vous aviez pris le premier train. Tu as été fidèle à tes paroles, vous l’avez pris au hasard. C’est donc au hasard que l’on doit cette situation ; vous deux, perdus au beau milieu de la forêt, éloignés de toutes civilisations, au pied de la Montagne Olympe. Dans ton esprit tout est limpide ; tu vas la gravir, cette montagne. Tu veux voir son sommet et tu n’es pas découragé pour un sou de la hauteur de cette édifice naturelle. La perte n’est même pas mise sur la table, car tu n’as rien remarqué. Tu n’as pas la notion de l’orientation, car quand on veut trouver son chemin, on peut. D’autant que tu aimes sortir des sentiers battus, alors ce ne serait pas étonnant que tu t’égares volontairement pour trouver de nouvelles sensations fortes.
L’entrain est nourri par ton imagination. Tu te demandes ce qu’il y a là-haut. Un questionnement que tu ne peux pas garder pour toi ; « Qu’est-ce qu’on va trouver au sommet, à ton avis ? Des vieilles ruines ? Un abri ? Un bunker ? Peut-être un trésor oublié là depuis des siècles ?! » Tu t’emballes.
Tu t’y vois déjà, occultant totalement le fait que vous n’êtes même pas à son pied et qu’il faut une journée pour s’y rendre. Pour le moment il est tout petit et tu pourrais presque le pincer entre tes doigts pour le cliché banalement plaisantin. Tout comme il faut une nouvelle journée pour monter à son sommet. Deux jours au total donc, pour pouvoir voir ce qu’il y a en haut. Tu ne t’es pas renseigné. Pour toi, tu auras tout fait ce soir et c’est excité par cette idée, que tu oublies totalement que vous n’avez pas apporté des casse-croûtes pour quarante-huit heures. Ni de quoi dormir.
Cette même excitation te fait trépigner et tu tiens difficilement en place. Tu as une énergie débordante à revendre et tu te demandes si ce n’est pas le contexte de tout ceci qui te la donne. Bien entendu tu n’as prévenu personne et s’il faut rester deux jours dans la pampa, tu y resteras. Tu t’attends à prendre une sacrée rouste en rentrant. Reste à savoir qui va te la donner en premier ; Papy Àlvares ou Law. Tu t’efforces de ne pas trop y penser, parce que sinon ça va gâcher l’instant. D’autant que si pour Papy, c’est quelque chose d’habituel qui ne t’inquiète plus dorénavant, ce n'est pas le cas pour Law. Tu te promets en revanche intérieurement de ramener quelques choses d’inestimable à ton petit copain en étant certain que ça suffira à te faire pardonner. Là encore ce qui va pécher, c’est ta définition de “inestimable”.
« J’irais tellement plus vite si je pouvais me téléporter. Ou non, plus drôle encore ! Si j’étais élastique. Façon catapulte. » Tu dis cela en jouant avec un petit élastique simple, que tu avais récupéré en ouvrant ton premier casse-croute. Tu l’avais mis pour qu’il tienne dans ton sac et qu’il reste en place, parce que tu ne tenais pas le voir décharner dans ton sac à dos, au beau milieu de tes fringues de rechange et ta précieuse boite en métal. Tu accompagnes ces propos par des petits bruitages ridicules, preuve que tu es en train de te faire des films. Cela dure un petit temps, avant de finalement te tourner vers Takeshi et lui demander : « T’es déjà venu dans cette forêt ? » Sur un malentendu, peut-être ? « En tout cas, on raconte des tas de trucs dessus et même qu’il y a un esprit masqué qui la hante. Il aurait agressé un étudiant qui se serait perdu. Après comme tous les esprits, ça apparait comme par hasard la nuit. Ils n’ont pas envie de profiter du soleil, visiblement. » Dis-tu simplement en croisant tes bras derrière ta tête et en marchant. Les fantômes, ça ne te fait pas peur. C’est ce que tu clames haut et fort à tout le monde en tout cas, mais en vérité si tu te retrouvais surpris par l’un d’entre eux, tu ne ferais pas le fier. Une demi-seconde. Avant de lui poser plein de question, parce que ce n’est pas tous les jours qu’on en croise.
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Dernière édition par Miguel Álvares le Dim 28 Juil 2024 - 19:49, édité 1 fois
Takeshi Shimotsuki
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Sujet: Re: at the risk of feeling dumb • ft. takeshi Dim 28 Juil 2024 - 14:12
Comme convenu, tu t'étais rendu à la gare pour y retrouver Miguel et partir pour la journée avec lui. La gare, c'est sans doute le seul endroit que tu retrouves sans te perdre. L'habitude doit t'y aider. T'as réussi à acheter vos tickets moins chers, ça aide d'y travailler après tout. La destination était au pif, comme prévu. Vous avez laissé le train vous emporter, excité par cette aventure qui vous tendait les bras. La Montagne Olympe, son pied plutôt, la forêt. Voilà où vous avez fini, voilà où vous vous trouvez maintenant. Un sac à dos rempli de prévisions et d'une trousse de premiers soins, t'es paré. Il n'y a pas de but, pas d'objectif précis à part découvrir et se laisser aller. La montagne semble haute, très haute, tu ne saurais pas dire combien de temps il vous faudrait pour grimper tout en haut, mais une journée te paraît peu probable. D'autant plus quand on connaît ton sens de l'orientation médiocre. Celui de Miguel n'a pas l'air bien meilleur. Atteindre le sommet, c'est le but que semble s'être donné Miguel et tu ne le laisseras pas faire seul. Si c'est ce qu'il veut, alors vous le ferez. Peu importe le temps que ça prendra. Tu fais confiance en tes capacités de survie et tu sauras aider Miguel au besoin. « J'sais pas. Un trésor ça serait cool. Pourquoi pas une montagne de gnôles ? Le rêve ! » Bon, tu peux toujours rêver, ça t'étonnerait qu'on entasse des bouteilles d'alcool comme ça et qu'elles soient intactes. « J'espère que ça en vaut la peine en tout cas. » Quand bien même il n'y aurait rien, tu t'en fiches en réalité, mais une récompense ça fait toujours plaisir.
Pour le moment, vous devez déjà traverser cette forêt et en sortir. Miguel entame déjà son premier casse-croûte et tu décides de le suivre avec une petite bouteille de bière que tu t'es pris. T'en as d'autres bien sûr. Pas d'aventures sans alcool ! « Ouais, ça serait pratique, mais je sais pas pourquoi, j'ai la sensation que ça serait douloureux pour moi. » Un Miguel élastique, ça serait énorme, mais tu l'imagines déjà faire une catapulte sans te consulter. Tu te retrouverais écrasé contre le sommet de la montagne. Miguel n'est pas du genre à faire dans la délicatesse après tout. En tout cas il s'y croit et tu ne veux pas ruiner ça, tu le laisses se faire son film, s'imaginer pouvoir tendre les bras à l'infini. Et toi, si t'avais un pouvoir, t'aurais quoi ? Tu sais pas, c'est pas vraiment ton truc. Te transformer en dragon peut-être ? Tu souris en entendant son histoire, d'un sourire carnassier. « Ah ouais ? » Ton ton semble bien plus intrigué qu'effrayé. T'aimerais le croiser ce fantôme, t'aimerais voir s'il existe et si c'en est un vrai. « Nan, je suis jamais venu, mais qu'il vienne cet esprit. Je l'attends. » Tu avais pris un sabre avec toi, seulement un, juste au cas où. Déformation liée au kendo, tu préférais en avoir un dans ce genre de situation. Miguel ne l'avais pas encore mentionné, peut-être même qu'il ne l'avait pas encore vu au niveau de ta hanche, trop pris par ses films et son entrain.
« Si on atteint le sommet et que d'ici qu'on revienne, il fait nuit, on pourra peut-être tomber dessus. » Par chance. Mais ce n'est pas la priorité. Tu continues à marcher aux côtés de Miguel, buvant quelques gorgées de temps en temps de ta bière. Bière qui se vide trop vite à ton goût. « Attends, y a un chemin là. » Tu guides, tu l'incites à te suivre et au bout de plusieurs minutes, tu te rends compte que le sommet à l'air plus loin de vous qu'à la base. « Eh merde. » Ce n'est pas qu'une illusion, vous vous êtes vraiment éloignés. Faut dire que c'est dur de se diriger en forêt, tous les arbres sont pareils. « Je crois qu'il vaut mieux que tu nous guides en fait, au moins jusqu'à ce qu'on sorte de la forêt. » C'est bien le seul auprès du qui tu admets, juste un peu, que tu ne sais pas te guider. Alors tu le laisses diriger la marche, le suivant avec confiance. Plus de confiance que tu en as pour toi dans ce domaine en tout cas. « Je suis surpris n'empêche que ton grand-père t'ait laissé t'éloigner autant. » Il a l'air de plutôt vouloir le surprotéger alors forcément, tu t'interroges.
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Il ne payait pas de mine, ce sandwich, mais il était délicieux. Si délicieux que tu te tâtes à prendre déjà le deuxième, voir le troisième. Ce qui est sûr, c’est que tes provisions ne passeront pas la nuit en tout cas et que demain, si vous êtes encore ici, tu geindras en espérant que cela suffise pour que la nourriture tombe du ciel. Ça aussi, tu y crois. Ça n’a toujours pas fait ses preuves, comme croyance, mais qui sait ? « Ha ha ! Pourquoi pas, genre une cave oubliée de tous ! Même si je préférais un bon buffet en restant dans le thème de la bouffe. » Tu ne juges pas Takeshi pour son addiction visible à l’alcool. Au contraire tu trouves cela plutôt étonnant, venant d’un personnage aussi droit dans ses bottes. Tu n’es pas prude sur ce point, mais tes consommations restent exceptionnelles. Elles doivent célébrer quelques choses ou autrement, tu trouves que c’est sans saveur. « Ça vaut toujours la peine, même si c’est rarement ce à quoi on s’attend, mais hey ! C’est ça aussi, l’aventure. »
Quel serait l’intérêt de partir à la découverte, si on dispose déjà de toutes les connaissances. Ce serait juste une promenade de santé. Encore que, une promenade de santé avec toi peu prendre des tournures étonnantes.
« Pourquoi ? Si j’fais attention, ça passerait. » Là est le souci. Tu ne sais pas faire attention. Tu fais, puis ça passe ou ça casse. Le plus souvent, ça casse en passant d’ailleurs. Un constat que font tes proches, mais qui ne te sautent pas suffisamment aux yeux pour que tu le réalises toi-même. Ta confiance est si grande que l’échec ne fait pas partie de ton vocabulaire. De plus, tu ne te vois pas faire du mal à Takeshi volontairement, avec tes plans foireux. Aussi foireux que celui consistant à appeler volontairement un esprit à vous hanter. Pourquoi pas ! Ça pourrait être fun après tout et en plus de ça, ça vous permettrait de voir de vos propres yeux si cette rumeur se fonde sur quelque chose ou si c’est juste du vent pour dévier les promeneurs de ce sentier. Tu te mets d’ailleurs à ricaner en imaginant la tête de ce même esprit s’il vous croisait tous les deux. Des trois, ce serait probablement lui le plus surpris en voyant deux gars lui courir après. « C’est possible, oui ! Même si j’suis pas certain qu’il s’attend à ce que tu le tatanes avec ton sabre. C’est peut-être lui qui va avoir le plus peur, finalement. D’ailleurs, pourquoi tu en as pris un ? »
C’est vrai ça. Pourquoi prendre une arme avec vous ? Vous êtes au beau milieu d’une forêt, sans savoir réellement par où vous devez aller pour rejoindre le pied de la montagne, qu’est-ce qui peut vous arriver ? À par un esprit farceur qui sort que de nuit ? Beaucoup plus que tu ne peux l’imaginer, surtout si vous commencez à dévier du sentier. Tu as aveuglément confiance en Takeshi, alors tu le suis sans prendre en considération son sens de l’orientation désastreux. « T’es sûr que c’est par là ? » Un petit éclat de génie, très vite balayé par ta naïveté, puis par l’aveux de ton ami. Tu te mets à ricaner à nouveau et sans complexe, tu lui dis : « T’sais, j’ai aucune idée d’où on va, hein ? Après si tu fais confiance à mon instinct. » Ton instinct et ton sens de la débrouille. Tu regardes tous ces arbres autour de vous et il te vient l’idée de grimper à l’un d’entre eux, afin d’avoir une direction. Une montagne, ça ne se perd pas comme ça dans la nature. Suffit d’aller tout droit une fois repérer. Tu grimpes comme un petit macaque en laissant à Takeshi ton sac, et tu te retrouves là-haut à guetter l’horizon. « C’est bon, j’ai ! »
Tu te laisses glisser contre le tronc pour redescendre. Tu ne manques pas de trébucher à l’arrivée et tu récupères tes affaires. « C’est par là et on va tout droit ! » Ça devrait aller, ce n’est pas trop compliqué. Tu prends les devants et tu passes devant. Tu marches et en avançant, vous retrouvez le chemin que vous avez précédemment quitté, mais tu ne le reprends pas. Tu traverses celui-ci. Tu vas tout droit, tu ne dévies pas. « Hm ? Ah, ça ! C’est normal, j’l’ai pas prévenu. J’aurais peut-être dû d’ailleurs… » Tu regardes vers le ciel, comme si tu réfléchissais et tu l’entends déjà hurler un refus, ce qui te décoche un frisson. « Non, c’est mieux comme ça. J’aurais peut-être du prévenir Law par contre. » Tu refais exactement la même chose, mais là encore tu revoies la même scène. Il n’y a que le personnage qui diverge et ta réaction aussi. Moins écoeuré, plus honteux. Alors pour faire comme si de rien était et mettre la poussière sous le tapis, tu reprends : « Et toi alors, y’a quelqu’un qui t’attend ou on a tout notre temps ? »
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Sujet: Re: at the risk of feeling dumb • ft. takeshi Sam 3 Aoû 2024 - 18:45
L'aventure. Il avait peut-être raison après tout, sans doute que de ne pas connaître la destination, de ne pas savoir ce qui attend à la fin rend l'expérience encore meilleure. Sans oublier le chemin qui peut être aussi passionnant. Ce fantôme, tu serais vraiment étonné de le rencontrer, mais vraiment intéressé que ce soit le cas. On dit qu'on ne peut pas en toucher un de ses mains, tu ne demandes qu'à voir. Loin de te trouver bizarre, Miguel semble en rire. Il ne peut rien dire après tout, il est aussi étrange que toi. Vous n'êtes pas comme tout le monde, l'un comme l'autre, et c'est peut-être ce qui fait que c'est aussi simple de s'entendre avec lui. C'est peut-être pour ça que ça paraît naturel. Sa question te pousse à baisser les yeux en direction de ton sabre sur lequel tu appuies ton bras gauche. La curiosité a fini par le piquer et tu ne peux pas lui reprocher. « Parce que j'suis un bretteur. Je fais du kendo depuis aussi loin que je m'en souvienne. J'en ai deux normalement, mais je me suis dit qu'un seul suffirait. » En tout, t'en as trois, mais qui serait capable de manier les trois en même temps ? Pas toi en tout cas. Tu n'as que deux mains, tu ne sais même pas pourquoi on t'en a légué trois. Chacun est précieux pourtant, tu ne te séparerais d'aucun. « On a peut-être pas grand chose à craindre, mais juste au cas où, je me suis dit que ça pourrait être pratique. » Tu es plus prudent que tu parais, bien plus que l'est Miguel en tout cas. Tu te débrouilles très bien à mains nues, mais tu dois bien avouer que face à une bête ce n'est pas forcément suffisant. Avec un sabre, tu sauras mieux te défendre ou le défendre lui.
Perdus à cause de toi, tu sais que la meilleure solution pour vous deux c'est que ce soit Miguel qui vous guide. Tu le croyais du moins, jusqu'à son aveu. T'éclates alors de rire, c'est plus fort que toi. Tu te rends compte, à cet instant, que vous êtes aussi doués l'un que l'autre pour vous repérer et que vous avez décidé de partir seuls, tous les deux, dans un territoire inconnu. C'est complètement stupide, mais ça t'amuses plus qu'autre chose. De toute façon, vous finirez bien par vous en sortir d'une façon ou d'une autre. Miguel trouve d'ailleurs une solution et tu siffles en le voyant grimper aussi agilement. T'en serais bien incapable. Le voilà désormais guide officiel, un guide qui vous fait passer par la brousse et vous fait éviter les arbres. Son chemin est simple : tout droit. Tant pis, mieux vaut ça que ton chemin a toi qui n'est jamais le bon. Tu tapes ton front avec ta main quand il avoue n'avoir prévenu personne et tu te félicites d'avoir prévenu au moins Tony et Sanji pour ta part. Y en aura au moins deux qui sauront vers où vous chercher. Tu reconnais un prénom, Law. Law ? Il le connaît ? Sa question te fait sortir de tes songes.
« Oh euh... Ouais, je vis pas seul. J'ai recueilli un gamin il y a quelques temps, au final il prend plus soin de moi que l'inverse. Il s'appelle Tony. » C'est comme un petit frère pour toi désormais et tu fais tout pour l'aider. « Et puis y a... Un cuistot qui me fait des plats tous les jours. Il est vraiment bon. Dans son domaine j'veux dire, pas... » Tu t'embrouilles alors tu t'arrêtes là avant d'en dire trop. Miguel est ton ami, depuis peu, mais t'es pas le genre à t'épancher sur tes relations et encore moins quand elles se rapprochent de l'intime. « Mais attends, tu connais Law toi ? Le docteur des pauvres ? » Tu ne connais personne d'autre avec ce nom, il ne peut y en avoir qu'un. « Toi aussi, tu vas chez lui pour te soigner ? » Tu respectes Law, mais quelque chose te dérange. Miguel est naïf, beaucoup trop pour son propre bien. Un mec comme Law serait capable d'en profiter à son avantage. De profiter de lui. Tu dois en savoir plus. Tes amis, tu les protèges, tu prends soin d'eux, c'est comme ça.
Tu ne t'es pas rendu compte que vous aviez bien avancé en parlant. Tu ne t'en rends compte qu'en voyant les arbre disparaître et le chemin vers le sommet de la montagne se dresser face à vous. Tu te retournes pour constater que vous êtes sortis de la forêt. « Oh, cool ! Bravo Miguel ! » Tu ne peux pas t'empêcher d’ébouriffer ses cheveux en un geste affectueux pour le féliciter d'avoir trouvé un chemin. « Nous reste plus qu'à monter alors. » Mais d'abord, pause repas. Tu retires ton sac pour en fouiller le contenu et sort une bouteille de bière et un sandwich préparé par Sanji qui sent divinement bon.
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« Hm ? C’est quoi, du Ken-d’eau ? » Tu passerais sans doute pour un imbécile, mais tu ne sais vraiment pas de quoi il parle. Tout ce que tu es capable de dire, c’est que tu trouves son sabre joli et de déformer, une fois de plus, le nom de sa pratique. Ce qui n’est pas grave selon toi, car c’est aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur lui. Après tout, ce n’est pas sur le bateau de papy que tu en aurais entendu parler. Vous avez plutôt tendance à vous balancer par-dessus la balustrade lorsque vient le temps de la bagarre. Ce qui est moins dangereux qu’un coup de sabre, hormis en pleine mer au cœur d’une tempête. Dans ces circonstances, c’est rarement votre priorité. Sans crier gare, tu poses ta main sur ton épaule et tu dis simplement : « T’as raison. C’est une bonne initiative. » Tu ne mettrais jamais en doute les paroles d’un agent de sécurité quand il s’agit d’assurer vos arrières. Il a certainement des habitudes bien ancrées qui pourraient vous être utile au cours de votre aventure. Lui donner raison, c’est aussi ta façon à toi de montrer que tu lui fais confiance et que tu t’en remets à son expertise. Après tout c’est pour cette raison que tu es aussi bien entouré, parce que tu sais que seul, tu n’iras pas bien loin.
Cela dit ce n’est pas votre premier souci et à partir de ce moment-là, ce qui vous aurez fallu, c’est une boussole, une carte ou un guide compétent pour vous orienter, car ni l’un ni l’autre, vous ne semblez vous soucier de savoir si vous prenez la bonne direction. Tu préfères en rire, parce que tu sais que vous allez finir par retrouver votre chemin. Un rire qui s’échange et qui t’empêche de retrouver ton sérieux immédiatement, car tu es content de l’entendre rire lui-aussi. Rire, c’est une façon de faire savoir que vous passiez un bon moment tous les deux, même si c’est au beau milieu de la pampa. Ça aurait pu être pire cela dit ! Vous auriez pu vous retrouver perdu au beau milieu de la campagne, sans aucun moyen de trouver un repère évident. Or là une montagne, ça aide.
Même lorsqu’il se tape le front avec la paume de sa main, tu continues de rire, mais cette fois-ci à cause de sa mimique. Il a l’air soudainement au bout du rouleau, sans transition et dépité pour deux, sans même que les deux concernés soient au courant de quoi que ce soit. C’est ça qui est drôle, selon toi.
À la mention de ses deux connaissances, tu arrives à calmer ton fou rire et à redevenir plus ou moins attentif. Tu as toujours cette joie qui illumine ton visage et curieux, tu continues de poser des questions. « Ah ouai ? Et ça ne t’inquiète pas de le laisser tout seul ? C’est ton petit-frère ? Tu me le présenteras ? On pourrait manger un morceau ensemble un de ces quatre ! Moi-aussi, j’connais un très bon cuisto. Il travaille au port et il me dépanne quand papy me prive, héhé … » Loin de te douter que vous parliez du même, tu n’as en revanche pas soulever ces bredouillements de sa part, même si tu as compris que pour le moment, Takeshi n’allait pas t’en dire plus. Est-ce que tu avais besoin d’en savoir plus ? Non. Tu as un très bon instinct, s’il faut le rappeler. « Oui-oui, j’avais bien compris. Il ne s’appellerait pas Sanji, par hasard ? » Tu l’aides à se dépatouiller en lui tendant presque un tapis rouge pour changer de sujet.
Mais voilà ; c’est toi qui te fais prendre de court. Tu arrêtes de ricaner avec tes airs benêts et tu montres la clé de son appartement avec une grande fierté : « Ouai ! J’le connais très bien même, c’est mon … Ami. » Tu tousses, tu racles ta gorge et tu ravales un mot, avant de reprendre : « Mais oui, c’est lui qui me soigne, entre autres. Enfin j’vais pas chez lui que pour ça. Parfois j’dors chez lui aussi et on mange ensemble. Parfois on regarde des films, j’lui montre mes trouvailles et il donne son avis. Il est ronchon, il me fait souvent la leçon, mais c’est quelqu’un de bien. » Quelqu’un qui t’est très cher et à qui te confierait ta vie les yeux fermés. Quelqu’un qui arrive à te faire entendre raison et te toucher en plein cœur. Ce qui est un privilège énorme. Bien plus énorme qu’il ne le pense, mais comme tu es un imbécile en sentimentalité, tu ne sais pas comment lui faire comprendre. Vous finissez par arriver aux pieds de la montagne et sortir de cette forêt. Le soleil commence à se décliner, donnant à certain feuillage de l’orée un coloris roux qui n’est pas déplaisant à regarder. Tu passes un moment à le dévisager pour bien l’imprimer dans ta mémoire, avant de te retourner vers Takeshi. « Ouai ! On atteindra le sommet avant la nuit, tu penses ? »
Soyons honnêtes ; c’est impossible. C’est d’autant plus impossible que vous êtes en train de vous arrêter pour manger, alors que tu t’enfiles ton énième sandwich et potentiellement le dernier que tu as en réservé. Tu as gardé celui garni de quelques olives pour la fin, parce que de tout ceux que t’avait préparé ton vieil ami français, qui était d'ailleurs suffisamment perspicace pour avoir deviner que tu comptais découcher encore une fois, c’était celui qui avait meilleur goût. Peut-être pas autant que ce repas qui sentait divinement bon et sur lequel tu louchais dangereusement, une fois le tiens englouti. Tu reconnaîtrais l’emprunte de Sanji entre mille, ton flair étant étonnamment développé dès qu’il s’agit de nourriture.
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Sujet: Re: at the risk of feeling dumb • ft. takeshi Jeu 15 Aoû 2024 - 14:20
Tu te doutais que Miguel ne connaîtrait pas l'art que tu pratiques, mais c'est encore pire que ce que tu pensais. « Kendo ! » Que tu répètes en appuyant bien sur chaque syllabe pour qu'il comprenne comment ça se prononce. « C'est un art, la maîtrise des sabres. Bref, je suis un bretteur quoi. » Au moins, c'est plus clair comme ça. T'es content d'avoir un sabre avec toi, tu te sens toujours mieux quand tu les portes mais bon, tu ne peux pas les garder constamment. Cette fois, tu les as, si jamais. La route continue, les langues se délient, mais tu en apprends plus sur Miguel grâce à ça. Notamment sur vos proches. « Non, il a pas besoin de mon pour se débrouiller Tony. C'est même l'inverse parfois. C'est pas mon vrai petit frère, mais c'est tout comme. Il te plairait bien je suis sûr, toi tu lui plairais en tout cas. Il t'adorerait, vous avez la même énergie quelque part. » Bien que Tony soit quand même plus calme et réfléchi que Miguel, mais ils avaient tous les deux cette innocence qu'ils ne devaient pas perdre. Le sujet bifurque et t'es surpris de découvrir qu'il connaît Sanji, ton Sanji. Enfin, le Sanji. « Ouais, c'est ça. Tu le connais ? » Et en même temps, ça ne t'étonne pas. Il a sans doute déjà mangé dans le resto où il travaille, il l'a forcément déjà croisé. Ça ne te regarde pas de toute façon, comme ça ne le regarde pas de connaître votre relation. Il n'insiste pas, tu ne comptes pas le faire non plus.
Law, enfin. Miguel t'en dit plus, il t'explique avec cette innocence qui lui est propre. Ses mots t'inquiètent. Law est un mec réglo, tu ne peux pas le nier. Cependant, tu ne peux pas t'empêcher d'être un peu inquiet de cette relation. Qu'ils soient amis, ça te regarde pas, encore une fois. Mais Law, c'est un mec à la dure, un mec qui peut être aussi bien quelqu'un de bien que de mauvais. Vous vous ressemblez un peu, sur certains points. Tu le connais comme docteur, mais pas tant que ça personnellement. Il soigne bien, mais c'est peut-être la pire des enflures. Miguel ne s'en rendrait même pas compte, t'as l'impression que c'est le genre de mec qui voit le bon en chacun. Non, c'est plutôt qu'il s'en fout, il ne juge pas. A moins d'être un monstre peut-être. Tu veux pas que Law abuse de ton ami, qu'il profite de sa naïveté contre lui. Tu dis rien, mais tu gardes en tête de surveiller tout ça. Tu veux juste t'assurer que ça se passe bien. Que c'est vraiment quelqu'un de bien.
Vous vous arrêtez au pied de la montagne, pour manger un bout. Tu observes le monument naturel, essayant d'estimer le temps que vous pourriez mettre, mais t'en as aucune idée. Niveau orientation, faut rien te demander. « Si t'étais élastique, j'te dirais oui sans hésiter. » Tu lui souris, rappelant l'idée qu'il avait eu. « Mais avec nos jambes, j'en suis pas sûr... Puisqu'on est là, autant essayer de toute façon. » Après la pause repas bien sûr. Tu remarques donc que non seulement ton ami engloutit son repas à une vitesse ahurissante, mais qu'en plus il lorgne sur le tien. Tu recules ton sandwich dans une position défensive. « Pas touche, c'est le mien. » Tu ressens comme un instinct qui te dit que si tu ne te dépêches pas, il va se jeter dessus. Comme si c'était inscrit en toi à force de t'être fait avoir dans une autre vie. Tu te jettes alors sur ton repas, le terminant rapidement. Sanji t'aurais sans doute grondé pour ne pas en avoir profité, mais c'était du pur instinct.
La pause repas terminé, après une bonne bière pour tout faire descendre, tu reprends ton sac et laisse Miguel faire de même. « C'est parti ! » L'ascension commence et heureusement pour vous, un chemin se dessine en montant. Sûrement un chemin pour les randonneurs et tu te dis qu'il y en avait sûrement un autre dans la forêt que vous avez raté complètement. Tant pis. Le chemin vous permettra de ne pas vous perdre cette fois, même si rien n'est sûr te concernant. Sur le chemin, t'entends un bruit d'un coup, des feuilles qui bouge, tu réagis au quart de tour. « Miguel ! » Un sanglier sort d'un buisson et se plante devant vous. Tu sais pas ce qu'il fout là, mais tu t'es mis devant ton ami instinctivement, ton sabre déjà hors de son fourreau prêt à être utilisé. Le sanglier vous regarde, vous fixe et tu guettes le moindre mouvement. Tu hésites à l'attaquer le premier, gardant un œil sur Miguel derrière toi. « Bouge pas, il a sûrement juste peur. » Il se contenterait alors de partir et de vous laisser tranquille. T'as pas forcément envie de couper la pauvre bête, même si tu n'hésiterais pas une seconde en cas d'agression. Tu n'étais pas sûr de la réaction de Miguel en revanche.
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Tu ne comprends pas pourquoi Takeshi te corriger. « C’est ce que j’ai dit. » Soulèves-tu alors, incrédule, mais sans volonté de débattre sur un problème inexistant. Surtout que ce n’est pas le plus intéressant, mais bien les explications qui te donnent. Tes yeux se mettent soudainement à briller. « Trop cool ! Tu pourras m’montrer ? Une petite démonstration, aller ! » Les bretteurs et les combats aux sabres, tu trouves ça tellement classe (pas autant que les combats entre méchas malheureusement, désolé) que tu te sens privilégié d’avoir une chance d’assister à l’un d’entre eux. Malgré ton intérêt pour ces combats, tu n’as jamais cherché à apprendre le sabre. Tu laisses ceci à d’autres qui craignent moins de se couper. Un acte de raison plus qu’une réelle crainte d’ailleurs, car tu es conscient que de toute façon, tu n’avais pas l’adresse nécessaire pour cette discipline.
La démonstration de ses talents devra attendre un peu, car au fil des sentier que vous battez, vos langues se délient. Tu ne l’aurais jamais soupçonné vivre avec quelqu’un d’autres. Tu l’imaginais plutôt en solitaire, à dormir à la gare parce qu’il s’y serait installé. Pourtant lorsqu’il t’explique tout ceci, ça coule de sources. C’est logique ! Personne n’aime vivre seul et puis, il ne faut pas se fier à la première impression que laisse une personne. Tu en es le plus inconscient défenseur. « Eh bien on sait ce qu’on fera une fois redescendu de cette montagne ! Tu me présenteras Tony ! Il m’intrigue, j’ai envie de le rencontrer ! » Tu lui adresses une bonne tape dans le dos, faisant par la même occasion démonstration de ta force insoupçonnée. Ou presque. Il en faut pour se hisser sur les arbres et pour nager à contrecourant. Tu te calmes et tu lui souries avec cet air ; propre à toi-même disons. Si cela peut aider et rassurer Takeshi que tu lui expliques un peu plus comment tu le connais et que c’est aussi un ami à toi, peut-être que ça lui permettra de s’ouvrir. Ça fonctionne un peu comme ça, non ? « Ouai ! Plutôt bien même, c’est un ami à moi. » Tu te redresses un peu et tu t’assoies. Après tout, vous êtes partis pour manger et toi, pour lui raconter un peu ce que tu sais du cuisto. « On s’est rencontré au port et il m’a donné à manger, alors que j’étais privé de repas. Il m’a expliqué qu’il appartenait à un équipage et qu’il cherchait une mer bien spéciale. Il avait l’air super intéressé par la collection de bateau en bouteille de papy quand je lui en ai parlé, surtout celui avec une tête de lion, alors je l’ai invité chez moi pour qu’il la voit de ses propres yeux. »
Tu racontes ceci avec une grande fierté et beaucoup d’insouciance. Tu ne réfléchis pas à savoir s’il y aura un impact ou non sur Takeshi. Tu ne fais qu’exposer les faits et tu ne te préoccupes pas de savoir si cela provoquera des quiproquos. « Il aime beaucoup le poisson visiblement, parce qu’il a acheté la moitié de tous nos stocks ce jour-là, ha ha ! Ça m’a arrangé, ça a calmé les ardeurs du vieux. Et toi alors ? Comment tu l’as rencontré ? »
Il n’y a aucune arrière-pensée derrière cette question. Tu es curieux de savoir dans quelle circonstance ils se sont croisés et ce qu’il lui a préparé.
Le silence par la suite t’arrange. Tu te serais retrouvé dans l’embarras si Takeshi s’était mis à creuser sur le lien qu’il y a entre Law et toi. Embarras parce que tu restes quelqu’un de simpliste, qui n’aime pas se prendre la tête et malheureusement, ça pèche dans ton cas parce que tu ne sais pas mettre des mots. Tu aurais bafouillé et tu aurais fini par décrire de manière simple, mais sans détour ni enrobage, pour ensuite réaliser le manque de subtilité et être gêné par ça. Après tout, tu ne sais pas mentir.
Ton esprit s’absente. Ton regard s’égare à dévisager le sandwich de ton compagnon de route et quand il s’en rend compte, ses réprimandes te poussent à faire une moue surprise, comme si tu ressortais d’hypnose. Tu t’éclaires la gorge, car tu as tout de même ta petite fierté et tu déclares : « Non mais d’toute façon, j’ai ce qu’il me faut ! » Tu ne voudrais pas qu’il s’imagine que tu vas le supplier de le laisser, son repas. Tu as tout de même fait l’effort de partager une bière avec toi, même si tu as été le plus lent des deux à la vider et une fois votre pause finit, c’est reparti. Cette fois-ci, direction le sommet ! Tu as retrouvé ton enthousiasme et en plus de ça, maintenant que tu as le ventre plein, tu débordes d’énergie. Tu devances même Takeshi plusieurs fois durant l’ascension et tu babilles des broutilles. Tu ne fais pas attention à ton environnement, tu es persuadé que personne ne viendra déranger de joyeux lurons comme vous, mais ce n’est visiblement pas au gout du sanglier qui vient de surgir.
La surprise t’a fait crier. Si l’animal a peur, ces deux-là t’ont mis une belle frousse. La surprise passée et Takeshi devant toi, tu le vois sabre dégainé face à l’animal et ta réaction n’est peut-être pas ce à quoi il s’attendait. « C’est bon, l’sanglier, ou pas ? » Tu n’as pas oublié cette histoire de démonstration et puis, tu n’as plus de provision. Vous allez manger quoi là-haut, pour fêter votre ascension ? Il tombe plutôt à point nommé. Tu ne sais pas si l’animal a compris ce que tu viens de dire, mais il semblerait que tes propos l’aient soit énervé, soit attisé cette terreur. Dans les deux cas, que ça soit par rage ou par panique, voilà qu’il vous charge tous les deux.
Merci Miguel.
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Takeshi Shimotsuki
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Sujet: Re: at the risk of feeling dumb • ft. takeshi Jeu 29 Aoû 2024 - 14:33
Il connaît donc bel et bien Sanji, assez pour l'avoir invité chez lui en tout cas. Tu ne t'imagines pas quoi que ce soit d'autre entre eux. En fait, les connaissant tous les deux, tu n'arrives pas à les voir autrement qu'amis. Tu ne t'en fais donc pas du fait que l'un soit déjà allé chez l'autre d'autant que Miguel paraît sincère quand il explique que c'est surtout pour lui montrer la collection de son grand-père. Ce qui t'étonne vraiment, c'est de connaître le lien entre eux, entre toi et lui et pour autant de n'avoir pas fait le lien entre vous. C'est sans doute normal sur une île que les mêmes personnes se retrouvent un peu partout, mais ça reste stupéfiant à quel point le monde est petit. Peu importe, l'heure du repas est venue et tu profites justement de ce que t'as préparé ton cuisinier préféré. Le repas terminé, l'ascension démarre et il ne faut au final pas longtemps pour que les ennuis commencent déjà.
Un sanglier, devant vous. Tu te tiens en posture défensive, tentant malgré tout de faire en sorte qu'il ne vous fonce pas dessus. Miguel passe de la surprise à la curiosité, une curiosité étrange que tu comprends malgré tout. Tu dois bien avouer que toi aussi tu serais curieux de savoir si c'est bon. Cela dit, il vous faudrait quelqu'un capable de le cuisiner pour vous aider. Quoiqu'il en soit, comme s'il comprenait la langue humaine, voilà que le sanglier se met à charger. Il a vraiment compris Miguel ou c'est juste le fait de l'avoir entendu parler ? Peu importe. « Putain ! » Tu t'es retrouvé face à des adversaires avec des sabres, mais un animal c'est tout autre chose. Une bête qui te fonce dessus. Tu gardes ton calme malgré tout, tu sais que perdre son sang-froid est le signe d'une défaite assurée. Tu n'as pas beaucoup de temps pour réfléchir, il faut agir. Tu laisses ton instinct prendre le dessus et tu t'écartes de Miguel pour pousser la bête à te poursuivre. Là, tu en profites pour éviter sa charge et tranche son flanc. Il saigne, mais il a la peau dure et ton coup semble l'avoir motivé un peu plus encore. Il se retourne et te fonce à nouveau dessus.
Tu esquives une seconde fois, mais sa charge était plus rapide et il parvient à te toucher un peu aux côtes. Tu profites de la proximité pour planter ton sabre dans sa nuque et tu utilises toute ta force pour l'enfoncer au plus profond. Il hurle et tombe au sol, inconscient. Tu n'as pas voulu le faire souffrir, tu as appuyé sur un point vital pour le tuer sur le coup. Tu en profites pour reprendre ton souffle et c'est là que tu sens que le coup que tu t'es pris te fait mal. Rien de grave, sûrement, juste assez pour te faire mal un petit moment. « Tu voulais une démonstration ? Je crois que tu l'as eue. » Tu t'approches du sanglier et le tire pour le laisser sur le côté de la route, là où son corps ne gênera pas. « Dommage, ça aurait pu être l'occasion de découvrir si c'est bon ou pas. » Vous pouvez toujours en découper un bout et le griller plus tard, mais la viande risque de pourrir d'ici là. Mieux vaut le laisser comme ça et continuer la route. Tu essuies le sang sur ta lame avant de la ranger dans son fourreau, prêt à poursuivre la montée, cachant la douleur que tu ressens. « Allez, on en a encore pour un moment ! »
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La première étape de votre ascension est plus que mouvementé. Ce sanglier, il n’est pas content et tu ne comprends pas par quel miracle, mais il semble avoir compris ce que tu disais. Tu pourrais te mettre à paniquer, à t’inquiéter de votre sort ou à courir dans le sens inverse ; tu ne fais rien de tout ça. Tu te contentes de les fixer, tous les deux, et d’attendre que la voix soit dégagée. Après tout, tu ne comptes pas opérer un demi-tour maintenant alors que vous venez tout juste de vous lancer dans l’ascension. Puis d’un coup, en voyant Takeshi s’éloigner pour faire l’appât, tu réagis enfin ! Tu ne paniques pas, bien au contraire. Tu as l’idée incroyable de l’encourager. De vous deux, c’est lui qui est armé. C’est donc lui qui a les moyens de corriger cet animal impétueux. Toi tout ce que tu peux faire de ton côté, c’est jouer les petits macaques.
Tu tapes dans tes mains et tu rigoles de la scène. Il est incroyablement combattif, ce sanglier. Pour un cochon poilu, il ne se laisse pas faire, mais quel dommage que son adversaire non plus. Surtout que des deux, tu préférais que ça soit Takeshi qui gagne. « Aller Takeshi ! Fais-le bouger du passage ! Montre-lui c’est qui le patron, ici ! » Tu lèves le poing en rythme avec tes paroles enthousiastes, à plusieurs reprises. Tu gesticules, mais l’animal loupe sa charge. Ton ami vient de l’esquiver, tâches d’en faire de même pour ne pas te retrouver écraser par celui-ci. « Ouh là ! » Tu sautes, tu t’accroches à une branche d’arbre et tu te hisses sur celle-ci pour te mettre à l’abri, en hauteur, là où le sanglier ne pourra pas t’attraper. Sauf s’il se met à voler, mais compte-tenu de son aspect trapu ; tu en doutes. Ce serait hilarant, cela dit. Ça ferait comme une sorte de gros bourdon géant, avec des défenses. Cette image te fait pouffer de rire et tu te mets à te gausser sur ta branche.
Tandis que, pendant ce temps, Takeshi s’improvise chasseur avec son sabre et plante la bête. Il finit par y arriver et toi, tu es content. Tu savais qu’il allait y arriver, il n’y avait pas de doute. Tu descends et tu gardes cette jovialité accrochée à ton visage. « Ouai ! C’était très impressionnant ! J’m’attendais à ce que tu le découpes en steak prêt à cuire, mais le plus incroyable, c’est que t’es resté calme tout le long. Genre à aucun moment, t’as eu peur ? » Ce sanglier, dans son attitude, il t’avait rappelé ton papy. Lui-aussi, il chargeait bêtement sur un coup de tête dès qu’il avait un coup de sang, mais il ne se prend pas des roustes aussi monumentales que celle qu’a reçu cette pauvre bête apeurée. Tu n’aurais peut-être pas dû le comparer à cette même bête morte, parce que la voir dans cet état te rappelle la raison pour laquelle tu ne veux pas le laisser tout seul. Un jour, à cause de son impulsivité, il va tomber sur plus fort que lui et se faire butter.
Un frisson te traverse et te réveille en même temps. Pourquoi tu penses à ça ? Il est capable de se débrouiller. Ce n’est pas juste un vieux con qui fonce tête baissée sur tout ce qui bouge et le dérange.
Dans un premier temps, tu reprends ton ascension. Tu ne captes pas les blessures de Takeshi, parce que ce dernier les cache, mais tu remarques tout de même qu’il est plus lent que toi. Tu l’as dépassé plusieurs fois, et tu ne t’arrêtes que lorsqu’on ne te répond pas. Jusqu’à ce que tu constates finalement qu’il se tient les côtes. « Bah alors, t’as plus de souffles ? » Tu ne veux pas le provoquer, mais on ne peut pas dire que tes paroles soient très sages non plus. Tu n’es pas médecin, loin de là même, donc tu ne peux pas comprendre ce qui s’est passé. Pourtant tu as regardé, mais de ton point de vue, comme il a gagné et esquivé tous les coups de la bête, il n’a pas été blessé. En plus être blessé, ça signifie souvent que la personne souffre. Il te le ferait comprendre ça, non ? Donc tu jettes ça sur l’essoufflement. Entre l’ascension et son combat improvisé, qui t’a servi de démonstration, tu pourrais comprendre qu’il a besoin de cinq minutes pour souffler. Ou : « Tu veux qu’on réduise la cadence ? Moi j’ai l’temps, ça m’gêne pas. » Tu es littéralement en train de le traiter comme un petit vieux. C’est mignon, même si c’est un peu insultant pour lui.
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Sujet: Re: at the risk of feeling dumb • ft. takeshi Ven 20 Sep 2024 - 14:59
Sanglier : zéro, Takeshi : un. Tu es le vainqueur de cet affrontement ridicule qui malgré tout, semble avoir impressionné ton nouvel ami. Ce qui toi te surprend, c'est la façon qu'il a eu de gérer ça. C'était comme si il ne s'était pas inquiété un instant, comme si tout s'était déroulé comme il pensait que ça allait se dérouler. Il avait soit un grand instinct, soit une grande confiance en toi et en lui, soit un cerveau un peu vide. T'es alors surpris quand il te demande si t'as eu peur étant donné que lui-même n'a pas semblé avoir eu cette émotion. « Non, pas vraiment... Si tu as peur lors d'un affrontement, alors c'est déjà perdu pour toi. » C'est ce que tu avais appris à tes dépends. Tu es assez confiant en toi de toute façon, tu sais ce que tu vaux, même si rien ne peut prédire l'issue d'un combat avec un animal. Quoiqu'il en soit, vous êtes débarrassé même si tu finis avec une blessure. C'est rien, t'as connu pire, c'est clairement pas ça qui va t'arrêter.
C'est ce que tu penses, mais tu te rends bien compte finalement que ça t'handicape plus que prévu. Miguel aussi semble s'en rendre compte puisqu'il t'en fait la remarque. « Eh, j'suis plus tout jeune moi tu sais, j'ai pas autant de souffle que toi ! » Mensonge, tu ne veux juste pas l'inquiéter et puis c'est un peu de fierté mal placée aussi. Fierté qui se sent d'autant plus blessée alors qu'il semble vouloir ralentir pour toi. « Quoi ?! Non ! Non, je... Roh bon attends ! » Tu t'arrêtes avant de retirer ton t-shirt. Là, tu sais que Miguel pourra voir le bleu qui commence à se former au niveau de tes côtes. Il est gros, mais c'est juste un bleu après tout, non ? Tu tâtonnes comme pour voir à quel point c'est grave, grimaçant un peu de douleur. T'es pas médecin, mais ça n'a pas l'air si grave. C'est surtout douloureux. Au pire, Law sera bien capable de te réparer tout ça, non ? « C'est rien, t'inquiètes. » Tu te rhabilles et prend une grande inspiration. Ouais, ça te fait un peu mal, mais rien d'insurmontable. Tu arriveras au sommet, blessure ou pas blessure. « Allez, on a encore un trésor à trouver. » Que tu finis par lâcher avec un petit sourire en coin.
La montée s'avère plus rude pour toi que prévu, mais petit à petit tu finis par gérer ta douleur et trouver les bons moments pour respirer comme il faut. Plus le sommet se rapproche et plus tu te sens impatient de découvrir ce qu'il s'y trouve. Tu te laisses emporter par l'imagination de Miguel et tu commences à te dire qu'il y a peut-être vraiment un trésor ou un truc du genre. « Au fait, Miguel. Pourquoi moi ? » La question paraît stupide et surtout pas très claire. Tu te reprends. « Je sais qu'on en a parlé ensemble de prendre le train et de partir à l'inconnu. Mais pourquoi avec moi ? T'as l'air de connaître le doc et Sanji depuis plus longtemps. Pourquoi t'as décidé de le faire avec moi plutôt qu'eux ? » Tu l'apprécies déjà beaucoup, mais c'est vrai que votre rencontre est récente. Tu aimerais comprendre ce qui le pousse à passer du temps avec toi, à faire ce genre d'expériences avec toi plutôt qu'eux. Peut-être que tu cherches à savoir pourquoi ça colle si vite entre vous, pourquoi est-ce que t'as l'impression d'être avec ton meilleur ami. Peut-être que lui aura une réponse après tout. Tu vois le sommet qui n'est plus très loin, tu te dis que c'est d'autant plus le moment de poser ce genre de question.
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