♪ ♫ ♪ Parcourez le tracé, les routines dans la nuit. Certaines portes sont peintes à la bombe en blanc « restez à l'extérieur ». Pendant que tout le monde dort, je me promène à la place A travers les souvenirs, dans les couloirs de ma tête.
Age : 28 ans
Occupation : Employé d'une fleuristerie & Auteur-Compositeur amateur
Illustration :
─ Nul besoin de démon ou d'apocalypse pour détruire l'espèce humaine ; Elle se débrouille très bien toute seule.
CAN YOU SAVE MY HEAVYDIRTY SOUL
Messages : 83
Points : 410
Illustration :
“ E Δ R T H K I N G ”
Date d'inscription : 13/06/2024
Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Lun 22 Juil 2024 - 22:45
fleur du mal
ambrose & libre
Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
Nostalgique. D’une époque où d’autres étaient déjà nostalgique. Un cercle vicieux, mais dans lequel beaucoup aime se rouler pour appréhender sans la boule au ventre le lendemain de leurs vies. Tu ne commentes pas, car tu ne sais pas. Tu n’as pas de motifs de comparaison. Tu n’as rien sur lequel t’appuyer pour émettre tes propres hypothèses à ce sujet. Toi ce que tu défends, ce sont les bienfaits de la solitude. C’est ce à quoi tu t’es résigné. « J’ai bien une réponse, mais elle n’est pas flatteuse pour le bon Dieu. Ou le mauvais. C’est une question de points d’interprétations. » Pourquoi avoir créer l’humanité ? Hm. Tu as toujours vu ces forces occultes au-dessus de ta tête comme des marionnettistes cruels qui se plaisent à jouer avec les souffrances qu’ils ont eux-mêmes façonner pour tourmenter leurs pantins. Comme une sorte de grands romans écrits de leurs mains, où vous êtes personnages joués et non-joués pour nourrir une immense histoire. Une gigantesque farce dans la création.
En d’autres termes, tu détestes la religion. « Par ennui. Pour se distraire. Comme je me distrais avec mes sons et mes paroles. Pour composer une immense face à l’échelle de la création et passer le temps avec des histoires contées. » Tu relèves un peu le menton et pour appuyer tes propos, tu plantes tes yeux bleus sur Seth. Ils n’ont pas d’impacts, car tes cernes sont saillants en dessous, mais c’est ta façon à toi de lui faire comprendre que ta question te rend tout attentif. Peut-être même trop investi. « Après tout à mon échelle, je créais moi-même des histoires et pour se faire, j’ai besoin de personnages dans mes textes. J’ai besoin de les malmener pour créer le rebondissement. J’ai besoin de fleurs pour composer des bouquets. Un besoin qui peut être transposé à l’échelle divin. “Dieu créa l’homme à son image” ; Cela vaut pour les hommes perdus cherchant un divertissement. » Cette simple phrase est d’une hypocrisie sans nom, sans aucun sens. Elle n’a pas de sens, puisque s’il est réellement à l’image de l’homme, il doit être aussi complexe qu’il y a d’individu unique en son genre. À moins de la prendre dans l’autre sens ; de dire que c’est l’homme qui créa Dieu à son image.
Ça aurait plus de sens selon toi, mais ce serait te mettre à dos bons nombres de religions. Tu piétinerais sur leurs principes et leurs croyances, comme si tu écraserais ton mégot sur la Bible ou le Coran en espérant qu’ils partent en fumer. Tu leurs enlèverais ceux pour quoi ils ont créé la religion et quelques choses à vénérer : leur croyance. Leur volonté de croire en quelque chose.
« Hm … Être fade et sans saveur. Sans une petite touche d’exotisme qui peut nous rendre unique en notre genre, je dirai. » C’est ça, que tu jugerais “être normal”. Être dans une norme, sans s’affirmer ni chercher à se démarquer. Se contenter de se laisser porter par la foule et les règles dictées, afin de se fondre dans la masse. « Je suis plutôt d’accord, même si pour ma part je n’ai pas encore trouvé cette place et c’est difficile à trouver quand tout autour de moi, beaucoup d’autres la cherche. » Tu t’accordes à dire qu’il n’y en aura pas pour tout le monde et que les plus résignés choisiront de ne pas lutter pour se glisser dans un quotidien banal et reposant. Un abandon qui te sera profitable, c’est vrai. Au moins tu n’auras pas besoin de jouer des coudes pour trouver la tienne, si d’autres te la laissent sans broncher. Et à toi ? Ton principal handicap, ton apathie, ne te permet pas de saisir le sens profond de cette question. Raison pour laquelle tu ne réponds pas immédiatement. Parce que tu cogites. Tu cherches ce qui est recherché. Tu essayes de comprendre ce qui est souhaité. Puis tu abandonnes. Tu ne comptes pas mentir. « Quoi donc ? Mon point de vue sur ta personne ? Hm … Ta compagnie est apaisante. C’est appréciable. Preuve en est, je n’ai jamais autant discuté avec quelqu’un. Autant, j’entends. Cela s’arrête aux banalités d’ordinaire, mais peut-être que je me trompe. »
On ne t’a jamais reproché ton silence. Tu étais même apprécié pour ton calme dans ce centre de redressement, car tu n’étais pas un nerveux. Tu ne cherchais pas la bagarre, tu ne faisais pas de bruit, tu paraissais même un peu idiot à être toujours dans la lune. Tu étais le garçon bizarre qu’on mettait de côté, mais cela ne t’a jamais déplu. Cela te reposait et tu n’as jamais éprouvé le manque d’attention. « À tes risques et périls de me traiter comme tel, en revanche. Je suis le voyou étrange de la ville après tout. » Tu dis cela sans réellement le penser, ni même avec des traces de reproches. Tu ne peux reprocher à quiconque de te traiter comme tel, parce que tu n’as jamais éprouvé la honte d’être marginal et de penser différemment. Comme si rien ne pouvait ébranler cette aura sereine et recueillie autour de toi.
(c) DΛNDELION
Seth Thirdson aime ce message
Seth Thirdson
Terre 5982
Crédits : Koalavolant
Univers : Hazbin Hotel ( réécriture )
Feat : Avan Jogia
Age : 29 ans
Occupation : Prof de Yoga ( remplaçant ) / Médiateur
Illustration :
Messages : 59
Points : 423
Date d'inscription : 09/06/2024
Nom & pronoms : Darness / Il
Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Mar 6 Aoû 2024 - 23:46
Seth haussa tranquillement les épaules, pas plus embêté par la réponse que ça, même s'il connaissait Dieu, il savait qu'il n'était pas parfait. Il avait fait l'être humain à son image, sans l'ombre d'un doute.
- Un avis n'est rien d'autre qu'un avis, tu as le droit de le penser, c'est le libre arbitre.
Il était probablement temps aussi d'arrêter de se faire des nœuds au cerveau, mais c'était plus fort que lui, pour une fois qu'il rencontrait quelqu'un avec qui il pouvait parler d'un peu tout sans qu'il ne prenne la mouche ou ait un avis tranché. Ils pouvaient simplement échanger leurs opinions sans que ça parte en guérilla, et franchement, c'était chouette. Il n'aurait pas pu faire ça au paradis, encore moins blasphémer au sujet de Dieu, il se serait retrouvé déchu en moins de temps qu'il le fallait pour dire "extermination". Et son père n'aurait plus eu qu'un enfant à détruire parmi les démons, il en aurait eu deux. Même s'il oubliait constamment Seth, alors partons sur le un et demi.
- C'est ça, on est son divertissement en fait. Le feuilleton du samedi soir. Il prend son pop-corn et nous regarde en se demandant qui va mourir ce soir.
Ça le fait rire, même si ça ne devrait pas, mais ça fait bien longtemps qu'il s'est fait une raison et qu'il sait que tout cela n'est qu'une mascarade finalement, sinon pourquoi montrer une troupe d'exterminateur parmi les anges pour aller vider un peu les enfers ? Il pourrait le faire tout seul, c'est DIEU, il peut faire absolument ce qu'il veut. Ceux qui ont pêché pourraient simplement mourir, pourquoi inventer les enfers pour les faire souffrir ou devenir pire après la mort ? Parce que c'était plus divertissant, et mettre Adam, son père, aux commandes de cette armée n'avait tout autant aucun sens. Pas étonnant que tout cela se transforme en drame, c'était le plan ineffable. Il sourit doucement.
- Si c'est ça être normal... personne n'a franchement envie de l'être. On devrait tous être apprécié à notre juste valeur et ne pas dépendre du regard des autres.
Ambrose n'avait peut-être pas totalement compris ce qu'il voulait dire quand il parlait de lieu où on se sent bien, il parlait du cimetière, où visiblement, il se sentait assez à l'aise pour écrire et s'installer, mais il comprenait ce qu'il voulait dire, ce n'était pas toujours évident de trouver sa place. Encore moins lorsqu'on change de monde et qu'on ne sait même plus qui on est.
- Je propose une idée comme ça, t'as le droit de me traiter d'idiot, mais, et si ta place était avec moi ?
Une théorie bien entendu, mais surtout une invitation à ce qu'ils ne soient plus jamais seuls, ou en tout cas, que la solitude ne soit pas une fatalité. Ils s'entendaient bien visiblement, alors pourquoi pas ? ça n'engageait à rien, il lui proposait juste une place, peu importe si c'était amical ou juste une connaissance, en tout cas Seth ne le rejetterait jamais. Il lui offrait cette main tendue qui le caractérisait tant. Il sourit comme un benêt à ses paroles, il faut dire qu'il l'avait cherché en lui demandant explicitement ce qu'il pensait de sa personne, mais il ne pensait quand même pas qu'il serait aussi direct.
- Je me fiche bien de ce genre de choses, j'appuie tes propos, je trouve qu'on s'entend bien tous les deux, c'est tout ce qui m'intéresse. À part, évidemment, si tu te soucies de ce que pensent les gens de moi, et là, ce serait le drame.
Main sur le cœur pour une ambiance dramatique, mais un petit sourire qui fait bien comprendre qu'il plaisante, de toute façon, il ne sait même pas ce qu'on pourrait dire sur lui. Enfin... probablement sur Damon, mais ça, c'était une autre histoire.
♪ ♫ ♪ Parcourez le tracé, les routines dans la nuit. Certaines portes sont peintes à la bombe en blanc « restez à l'extérieur ». Pendant que tout le monde dort, je me promène à la place A travers les souvenirs, dans les couloirs de ma tête.
Age : 28 ans
Occupation : Employé d'une fleuristerie & Auteur-Compositeur amateur
Illustration :
─ Nul besoin de démon ou d'apocalypse pour détruire l'espèce humaine ; Elle se débrouille très bien toute seule.
CAN YOU SAVE MY HEAVYDIRTY SOUL
Messages : 83
Points : 410
Illustration :
“ E Δ R T H K I N G ”
Date d'inscription : 13/06/2024
Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Dim 11 Aoû 2024 - 13:27
fleur du mal
ambrose & libre
Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
Serait-ce un léger sourire qui s’affiche ? Une petite esquisse sur cette façade morne et inanimée ? Peut-être. Difficile à dire, tant ce fût furtif de ta part. Tu dis ce que tu penses sans filtre, car tu n’as pas de filtre à mettre. D’où le fait que tu trouves la compagnie de Seth agréable. Tu peux discuter de tout, de rien, de Dieu sans froisser, ni indigner. Sans avoir à te justifier sur tout ce que tu avances. S’en est presque libérateur. Peut-être est-ce pour cette raison que jusqu’à maintenant, tu as été si muet. Parce que tu étais conscient que tu pouvais fâcher facilement. Tu n’en avais pas particulièrement envie. Tu n’avais pas envie de te défendre face à des idiots enragés par ta réalité. Ta vérité, à toi. « J’espère qu’il a pensé à prendre sa bière pour parfaire le tableau du gros beauf de service dans ce cas. » Tu peux dire ce que tu penses, n’est-ce pas ? Alors voilà.
Tu penses. Tu penses que ton “créateur”, si on en croit toutes ces inepties religieuses, n’est rien d’autres qu’un alcoolique au foyer. Il faut avoir un coup dans le nez, pour avoir de pareilles idées de cas sociaux comme le tiens. Un coup dans le nez ou une énorme cruauté. Tu lui accordes dans tous les cas le bénéfice du doute. La contrariété ou peut-être une envie d’équilibrage dans tout ce grand cinéma qu’est la vie.
Tu inspires, tu prends le temps. Il parait que vos jours sont comptés. C’est ce qu’insinuent toutes ces pierres tombales autour de vous en tout cas, alors tu prends le temps avant de finir sous terre. Tu ne pourras plus vraiment faire ce dont tu as envie, sauf si on te dit qu’en Enfer, tu trouveras de quoi te divertir, toi-aussi. « Et comment veux-tu être apprécié à ta juste valeur, si tu ne tiens pas compte justement du regard des autres ? Ce sont les autres qui te donnent cette valeur, n’est-ce pas ? » Ta pensée n’est pas dénuée de logique, mais tu peux entendre que ce n’est pas très clair. Que c’est contrintuitif. Tu reprends alors assez vite, après avoir laissé échapper un bâillement de ta bouche : « Tu peux t’évaluer en haute estime, mais cela reste ta seule estime. Ta propre opinion. Si tu restes figé sur celle-ci, sans prendre en considération celle des autres, tu as des chances de finir narcissique et égocentrique. J’ai connu ce genre de type ; ça a tourné à l’obsession et ils ont mal fini. »
Tu te redresses. Tu repenses à quelques amis de ton centre. Des petits rebelles qui pensaient réussir à changer le monde, obséder par leur seule conviction comme si elles étaient uniques au monde. Résultat ? Vingt ans de taule pour homicide involontaire. Autant dire une vie dans l’ombre.
« Un juste milieu. Ignoré les ignorants, sans se fermer au jugement. Dernier ou non, il peut apporter de bonnes idées parfois. » Un équilibre entre tout, c’est ce à quoi tu t’accroches. Ce dont tu as besoin pour construire l’homme unique en son genre que tu es. Tu perds ton regard dans le ciel bleu sans pour autant perdre une seule miette de la proposition de Seth. Les bras croisés derrière ta tête, toujours allongé dans l’herbe, tu ne réfléchies pas longtemps. « Ça vaut le coup d’essayer. » lances-tu, laconique, alors que tu te fis à ce poids soudainement alléger sur tes épaules. Cette sensation de peser moins lourd, subitement. « Non je ne m’en fiche pas. Tout comme je ne me fiche pas que l’on me traite de voyou. Ça me plait. C’est une façon comme une autre de se démarquer des enfants trop sages. » Tu te redresses un peu, tu t’assoies et tu t’étires. Cela craque parfois, surtout au niveau de la nuque et des épaules. Tu vas chercher une nouvelle cigarette dans ton sac à côté, où loge ton carnet de note, et tu reprends : « L’idiotie serait, au contraire, de ne pas prendre ne compte ton regard sur la chose. »
(c) DΛNDELION
Seth Thirdson aime ce message
Seth Thirdson
Terre 5982
Crédits : Koalavolant
Univers : Hazbin Hotel ( réécriture )
Feat : Avan Jogia
Age : 29 ans
Occupation : Prof de Yoga ( remplaçant ) / Médiateur
Illustration :
Messages : 59
Points : 423
Date d'inscription : 09/06/2024
Nom & pronoms : Darness / Il
Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Mar 24 Sep 2024 - 19:08
Seth peut tout de même sentir Ambrose se détendre au fur et à mesure de la conversation, comme s'il avait toujours dû être sur la défensive toute sa vie, comme si on l'avait toujours exclu sans véritable raison et qu'on lui avait donné des excuses complétement absurdes. Les gens essaient toujours de trouver des excuses, de mettre la faute sur les autres, alors que parfois, on ne s'entend juste pas avec quelqu'un, et ce n'était pas grave, ce sont des choses qui arrivent après tout. On ne peut pas s'entendre avec tout le monde, tout comme chacun est différent, a ses opinions, ses idées. Seth le sait mieux que quiconque puisque malgré son caractère visiblement calme et réfléchi, il y a des personnes qu'il ne peut pas supporter. Leurs caractères ne sont tout simplement pas compatibles et il ne lui viendrait pas à l'esprit de dire à la personne qu'elle doit changer pour s'entendre avec lui, ce serait insensé. Mais, il est vrai que la plupart du temps, quand on décide d'exclure une personne de sa vie parce qu'on sait d'avance que ça va mal finir, alors elle le prend mal. Il rit légèrement.
- Possible, oui.
Ça lui rappelle légèrement le fait que les anges font comme s'il n'y avait pas d'alcool au paradis alors qu'évidemment qu'il y en a, il y a des personnes qui ne pourraient pas "mourir" sans alcool, si le paradis n'en avait pas alors, il n'y avait pas beaucoup de doutes sur le fait que certaines personnes auraient fui le paradis pour se rendre en enfer. Mais tout le monde préférait vivre dans le déni et faire croire que tout allait parfaitement bien, parce que le paradis était une belle bande d'hypocrite voulant juste montrer à l'enfer à quel point ils sont mieux qu'eux.
- Je ne pense pas de cette façon, ce n'est pas pour rien qu'on appelle "l'estime de soi", il n'y a que toi qui puisse savoir quelle réelle valeur tu as.
Il écouta tout de même les arguments d'Ambrose, et pas qu'à moitié, parce que tout de suite une image apparue dans son esprit, celle de son père, exactement comme le décrivait Ambrose, mais quelque chose l'avait toujours interpellé dans ce portrait.
- Je vois ce que tu veux dire, parce que c'est exactement comme ça qu'est mon père, mais... malgré les apparences, il se soucie beaucoup trop de ce que les gens pensent de lui, c'est devenu presque une névrose, il doit être parfait, se montrer toujours à la hauteur et surtout, ne jamais montrer aucune faiblesse. Ne pas se soucier du regard des autres ne veut pas forcément dire qu'on ne doit pas se remettre en question, par contre une personne comme ça ne le fera pas, parce qu'elle pense que si elle est si appréciée, c'est parce qu'elle s'est faite à cette image "parfaite" et qu'il ne peut donc pas être imparfait. Je ne sais pas si c'est clair ce que je dis ?
Il avait fait du mieux qu'il pouvait, mais il avait longuement étudié son père et de son point de vue, oui, il ne se remettait jamais en question, d'une part parce que ses ordres venaient directement d'un supérieur dont il ne pouvait pas se permettre de douter, d'autant que le doute était une faiblesse dont il ne pouvait pas s'encombrer. Il se pensait infaillible, qu'il n'avait jamais commis aucun péché, et pour cause, il était dans les bonnes grâce de Dieu, donc aucune raison de se remettre en cause, peu importe ce que sa propre famille lui disait. Il hocha la tête et sourit alors qu'Ambrose semblait étudier sérieusement la question sans l'envoyer chier, c'était même plus que ça puisqu'il semblait réellement apprécier et se sentir alléger par cette éventualité.
- Eh bien, comme tu l'auras compris, je ne me soucie pas des apparences. Je suis le genre de personne qui n'a aucun problème à rester seul, alors mes amis sont généralement de qualités, car je ne les choisis pas parce que j'en ai besoin pour ne pas être seul, je les choisis en fonction de leur qualité. Et puis, moi aussi, j'ai un passé pas très glorieux, je n'ai donc rien à dire de ce côté-là.
Effectivement, Seth ne pouvait pas oublier que pendant un temps, il avait été Damon, un être qui faisait certainement bien plus voyou qu'Ambrose et qui n'avait hésité un seul instant à déclencher des bagarres.
♪ ♫ ♪ Parcourez le tracé, les routines dans la nuit. Certaines portes sont peintes à la bombe en blanc « restez à l'extérieur ». Pendant que tout le monde dort, je me promène à la place A travers les souvenirs, dans les couloirs de ma tête.
Age : 28 ans
Occupation : Employé d'une fleuristerie & Auteur-Compositeur amateur
Illustration :
─ Nul besoin de démon ou d'apocalypse pour détruire l'espèce humaine ; Elle se débrouille très bien toute seule.
CAN YOU SAVE MY HEAVYDIRTY SOUL
Messages : 83
Points : 410
Illustration :
“ E Δ R T H K I N G ”
Date d'inscription : 13/06/2024
Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Lun 7 Oct 2024 - 15:34
fleur du mal
ambrose & libre
Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
Tu ne te faisais pas une image très reluisante du Paradis, mais plus le temps passe en compagnie de Seth, plus ce dernier te confirme ce que tu en penses. Tu n’es pas un fervent croyant. Tu n’as jamais prié. Tu ne t’es jamais remis à une quelconque entité. Tu n’as jamais craché sur ceux qui le faisaient. Tu aurais commencé s’ils avaient cherché à t’y contraindre. À t’y forcer. Ce n’est jamais arrivé. Heureusement pour eux. Heureusement pour toi.
Loin de là l’idée de t’ennuyer de la conversation, mais ton esprit commence à se dissiper. À être moins attentif. Tu as dit ce que tu avais à dire. Te prendre la tête et l’obsession du dernier mot, ce n’est pas ton genre. Tu es trop feignant pour ça. Alors tu écoutes, puis tu ne réponds pas immédiatement. Tu te repasses les paroles dans la tête et tu filtres. Tu couds des fils pour parvenir à reconstituer les morceaux. À les assembler, avant qu’ils ne s’échappent de ta mémoire. Des secondes d’attentes qui paraissent interminable, avant que tu n’ouvres finalement à nouveau ta bouche. « Si, ça l’est. » Il faut simplement du temps pour voir cette clarté. Un temps que tu aies pris et que tu continues de prendre, alors que tu souffles. Tu soupires. « J’entends surtout l’excès et l’excès en lui-même a ce don pour rendre tout nocif. D’une chose innocente comme les petits plaisirs du quotidien, aux choses plus pernicieuses comme l’estime de soi. Cela va dans les deux sens. Si ton père est convaincu d’être parfait, à cause de cette perfection étiquetée et dictée par les autres, dis-toi qu’ils existent des gens persuadés d’être imparfait, à cause de ce même excès d’étiquetage. »
Tu t’accoudes et tu poses ta tête contre ton poing. « C’est une question d’équilibre. Il faut un peu de tout et ne pas être trop gourmand. Je suis le premier à râler lorsque je reçois une critique sans que je ne l’aie sollicité, mais j’apprécie malgré tout un œil étranger sur ce que je fais. Pour voir ce que je ne suis pas capable de voir. » Parce que tu as ta propre idée sur l’instant. Ta propre opinion. Si tu t’enfermes et que tu ne laisses personnes apporter son point de vue, alors tu ne sauras pas capable de desceller les défauts, auto-persuadé d’avoir atteint la perfection et qu’il n’y a plus besoin de retoucher à quoi que ce soit.
Tu baille et tu le caches trop tard. Puis tu te dis que ce n’est pas trop grave. Que ce n’est pas une tare de bailler. C’est même signe de bonnes santés. Tu soupires un sourire. Un instant où ton visage morne se déforme. Curiosité titillée, tu essayes réellement par politesse de ne pas le forcer à replonger là-dedans, mais c’est plus fort que toi. Tu veux savoir. Il en a déjà trop dit. « Ah ouai ? Je suis curieux de savoir ce que tu appelles “pas très glorieux”. » Sauf à ce qu’il t’y invite et te pousse à le faire, tu n’es pas tout façon dans l’optique de faire un concours. Tu trouves cela terriblement puéril. Tu es plutôt dans l’optique d’en apprendre un peu plus sur celui que tu as laissé entrer dans ton cercle privé. Si privé qu’à vrai dire, cela ne se bouscule pas. Tes amis se comptent sur les doigts d’une main, parce que tout comme Seth, tu fais attention. Tu es prudent et tu ne t’intéresses pas à n’importe qui. Son père, par exemple, tu ne lui adresserais même pas un regard. Des gens comme lui ne t’intéressent pas. Ils ont même tendance à te mettre en colère si tu passes trop de temps dans la même pièce.
Tu te redresses pour t’asseoir, bien décidé à te rouler une dernière cigarette, avant de partir. Après tout tu n’es pas pressé, tu te sens bien ici.