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Zen, soyons Zen (Seth)

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Eden Gardner

Eden Gardner

Terre 5982

Crédits : lya et deidei pour les avatars, Carlarosiers et lya pour le moodboard, dessin d'Adam Sinner : batkingsalem (tumblr)
Univers : Hazbin Hotel (réécriture)
Feat : Alex Brightman
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Age : Aussi vieux que l'Humanité. 37 ans en apparence
Occupation : Rockstar en devenir (titre autoproclamé). Cumule les petits boulots, en attendant d'être fixé sur son avenir
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MessageSujet: Zen, soyons Zen (Seth) Zen, soyons Zen (Seth) EmptyMar 18 Juin 2024 - 19:32

Zen, soyons Zen



La quiétude était un luxe qui lui était interdit. Ce qui ne manquait pas d'ironie lorsqu'on travaillait dans le domaine de la musique classique. Pour le commun des mortels, la musique émanant d'un orchestre symphonique ne pouvait être qu'un synonyme de calme, pour ne pas dire d'ennui. Et cette impression devait forcément s'appliquer aux musiciens, pas vrai ? Que Dieu bénisse leurs innocences ! L'ambiance dans les coulisses était en totale opposition avec ce qui se dégageait sur scène. Le calme apparent des musiciens ? Concentration et stress sur le moindre de leurs gestes. Le résultat d'heures de pratiques et le plus souvent, de nuits trop courtes hantées par la hantise des fausses notes. Ses cauchemars ne sont pas exagérés, ils sont eux-mêmes la conséquence de la compétition régnant au sein de l'orchestre. Faites la moindre erreur et trois autres personnes convoitant votre place en profiteront immédiatement. Chaque personne avait dédié sa vie à la musique, mais, surtout, à eux-mêmes, à leur carrière, soit en s'y accrochant de toute ses forces, soit en montant avec patience et ténacité les échelons grâce à un subtil mélange de travail acharné et d'alliances.

On aurait pu croire qu'Eden échappait à tout cela. Surtout qu'il était facile de le penser à l'abri. La renommée de sa mère n'était plus à faire et son fils unique avait été tout naturellement happé dans son sillage. Il saurait mentir de nier que ce statut de 'fils de' ne lui avait pas accordé certains raccourcis dans son parcours, mais, en échange, il avait reçu le double de pression. Tout le monde l'attendait au tournant, et il pouvait jouer du piano aussi bien que possible, la réputation d'avoir obtenir son poste par népotisme et non par son talent continuait de lui coller à la peau, quoi qu'il fasse.

Eden était très doué pour faire croire qu'il était au-dessus de tout cela. On l'attendait au tournant ? Et bien, il y attendrait ses détracteurs, avec arrogance, au lieu de longer les murs en faisant le dos rond ! Il cachait ses cernes derrière des lunettes de soleil à l'armature dorée et jouait les starlettes durant les répétitions. Là où les autres formulaient ses mêmes remarques dans le dos des concernées, lui ne se privait pas de les dires de face, sur un ton faussement mielleux. Il jouait continuellement avec les limites de ce qu'on lui permettait, au nom de son talent ou de ses relations. Et les rumeurs sur son compte ? Toujours là, mais, il attisait le tout avec des ragots qu'il aurait lui-même forger, bien meilleur à ses yeux que celles inventés de toute pièce. Les gens voulaient jasés sur sa pomme ? Qu'ils le fassent avec les bonnes munitions, plutôt que de trouver des rumeurs débiles ! Des relations sans lendemain, des fêtes jusqu'à l'aube et assez d'alcool pour vous retourner la tête. Tout pour fuir cette putain de musique et son environnement anxiogène.

Ce n'était pas franchement une réussite. L'alcool offrait du soulagement sur l'instant, mais, la gueule de bois du lendemain empirait le calvaire que représentaient déjà les répétitions du jour. Le stress revenait, dès l'instant où il réalisait que la dernière fête en date avait rogné sur son temps d'entraînement personnel. Or, on tolérait son comportement parce qu'il était le meilleur. Il ne pouvait pas se permettre que son talent s'émousse.

Le musicien avait toujours réussi à jouer les équilibristes, entre détente et pression... Jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui, son corps semblait avoir décidé de demander l'addition pour avoir trop tirer sur la corde. Sa main gauche avait tremblé, en plein milieu de son solo de piano. Seul la force de l'habitude, les gammes incrustées dans son cerveau par les années de pratique, lui avait permis de compenser la petite erreur de rythme qui en avait découlé. De justesse. En réaction, Eden, premier conscient de son erreur, et encore la tête lourde de sa dernière gueule de bois, s'était montrer particulièrement colérique tout le long de la séance.

Le Yoga était venu dans la conversation sous forme de blague à la fin des répétitions. Une remarque désobligeante d'un violoniste concernant sa mauvaise humeur, sur base qu'il devrait être plus zen et d'ouvertures des chakras ou une connerie du genre. Eden s'était levé brusquement en abattant les mains à plat sur le clavier du piano. Le son discordant produit par son geste fit sursauter tous le monde. Il s'était ensuite retourné vers l'autre musicien en levant le poing, prêt à frapper. L'ancien ange avait baissé la main presque aussitôt qu'il l'avait levé, aussi choquer que son interlocuteur parce qu'il avait manqué de faire. On pouvait donner beaucoup de travers à Eden, mais, la violence n'en avait jamais fait partie. En plus de ne pas vouloir prendre le risque de s'abîmer les mains, il savait que ce genre de geste signifierait son renvoi qu'il soit dans les petits papiers de la direction ou non. Et pourtant, il venait d'être à deux doigts de commettre l'irréparable. Il s'était écarté en bredouillant un équivalent d'excuse, avait rassemblé ses affaires, puis était parti sans un regard en arrière. Il avait eu brièvement l'impression que cette colère ressentie le dépassait, comme si elle surgissait du plus profond de lui, tout droit sorti d'une autre vie. C'était une impression déroutante.

Dehors, ses mains avaient recommencé à trembler. Les enfoncer dans les poches de son manteau n'y changeait rien. Le plus inquiétant n'était pas la répétition en soi, c'était le récital qui l'attendait dans deux jours. Ce jour-là, il ne sera pas seulement observé par le public, il aurait également toute l'intention d'au moins dix rapaces convoitant sa place, se tenant prêt à se jeter sur la moindre erreur. Surtout après son moment de faiblesse d'aujourd'hui qui avait certainement dû aiguiser leurs ambitions (en plus de leurs envies de le voir dégager). Plongés dans ses inquiétudes, ses pas l'avaient tout naturellement conduit au bar le plus proche. Eden se stoppa en le réalisant. Non, repicoler n'allait certainement pas l'aider. Au contraire. D'un autre côté, dans sa vie un peu trop vide, il n'avait que deux options : boire ou répéter. Aucune de ces options n'était réalisable dans l'immédiat. La tristesse et le pathétisme que cette conclusion lui apporta n'améliora pas vraiment son humeur déjà massacrante.

Voilà comment il s'était retrouvé inscrit à un coup de yoga, le soir même, portant un jogging retrouvé au fond d'une armoire (encore emballé dans son sachet plastique donc jamais porté, vestige d'une bonne résolution de 'se mettre au sport' qu'il n'a jamais tenue) et affichant la mine peu convaincue de celui qui regrettait déjà son idée. Mais il n'en avait aucune autre... Hélas.

La lumière de la pièce lui agressait les yeux, puisqu'il avait dû, à regret, ranger ses lunettes colorées au vestiaire. Une douleur lancinante à l'arrière de son crâne lui indiquait qu'il ne s'était pas encore totalement débarrassé des répercussions de sa gueule de bois. Il avait trop mal à la tête pour écouter quoi que ce soit, mais, il avait tout de même river ses écouteurs dans ses oreilles, histoire de faire passer un message tacite aux autres participants du cours : foutez-moi la paix.

Le professeur entra. Eden rangea rapidement ses écouteurs dans sa poche. D'après ce qu'il pouvait entendre, ce n'était pas le professeur habituel, mais un remplaçant. En soi, il s'en fichait. Ce n'était pas ça qui lui avait fait froncer les sourcils. L'homme qui venait d'entrer lui disait vaguement quelque chose, sans parvenir à dire où ils auraient pu se croiser. Il était peu probable qu'ils gravitent dans les mêmes sphères. (Aucun jugement dans cette réflexion, c'est juste que... Bon, un peu de jugement, tout de même). Alors pourquoi son visage ne lui était pas totalement inconnu ? Une mauvaise nouvelle coupa court à cette impression étrange. Au moment où chacun s'installait à sa place, Eden constata rapidement que le seul tapis de libre était dans la première rangée, en face du prof. Merde ! Le musicien laissa échapper un bref grognement contrarié. Génial, comme si la situation n'était pas assez humiliante comme ça !

LYA

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Seth Thirdson

Seth Thirdson

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MessageSujet: Re: Zen, soyons Zen (Seth) Zen, soyons Zen (Seth) EmptySam 22 Juin 2024 - 15:09

Même dans ce monde, Seth n'était qu'un remplaçant, pas que ça le dérange vraiment cela dit, s'il n'était qu'un remplaçant cela signifiait qu'il était lui-même remplaçable et ça ne lui mettait pas beaucoup de pression sur les épaules. Tant mieux, parce que bon, honnêtement Seth et la pression... ça ne faisait pas vraiment bon ménage, il rejetait toute forme de pression, quelle qu'elle soit. Il ne supportait pas qu'on le stresse, il aimait sa vie sans souci et ne se préoccuper que de lui-même, trouver le bonheur en soi plutôt que chez les autres, c'est bien pour ça qu'il n'avait jamais rien attendu de son père ou de sa famille en général, bien trop occupé à se tirer dans les pattes pour faire attention à lui. Tant mieux pour lui, il avait pu faire ce qu'il voulait sans se soucier des conflits, mais si ça commençait comme ça, était-ce vraiment si étonnant que l'humanité finisse par se taper dessus ? Ils n'arrivaient déjà pas à s'entendre à quatre ou cinq ! C'en était presque déprimant, si Dieu avait fait les Hommes à son image, il se disait que ça devait être quelqu'un de très orgueilleux pour ne pas avoir réussi à le dissiper un peu sur l'humanité, à croire qu'il l'avait fait exprès pour que ce soit plus divertissant, un peu comme des Sims au final. Et Seth dans tout ça ? Pourquoi était-il si différent de son père, sa mère et ses frères ? Pourquoi était-il le seul qui s'en fichait de toutes ces histoires et qui menait sa barque en solitaire ? Il n'en avait aucune idée. Il se posait parfois la question, mais sans plus, ce n'était pas comme si quelqu'un allait lui apporter la réponse de toute façon, ni qu'il soit possible que quelqu'un d'autre soient ses parents. À moins qu'il ne soit le fils caché de Lucifer, et ça, ce serait très drôle. Imaginez la tête d'Adam si on lui dit "Seth n'est finalement pas ton fils"... D'accord, il répondrait certainement "Qui ?". Mais ça aurait pu être drôle.

Il ne savait même pas pourquoi il pensait à ce genre de choses, ce n'était pas comme s'il allait revoir son père de sitôt, maintenant qu'il était arrivé dans ce monde, au premier abord, sans même se souvenir de qui il était. Il avait été tout ce temps très différent, trainant dans les bars comme s'il était complétement paumé, s'énervant facilement et créant des bagarres qui n'avaient pas lieu d'être. À cette époque, il se faisait appeler Damon, sans savoir à quel point c'était ironique. Il se sentait toujours en colère, à cause de la frustration, se sentir tellement toujours perdu, comme s'il n'était pas à sa place, qu'il avait la vie d'un autre et que ça ne lui correspondait pas. Il était sous l'emprise de la malédiction, ce qui avait généré beaucoup de stress, un conflit perpétuel et surtout cette impression d'être enfermé, que son être était aux prises d'une cage de fer et qu'il ne pouvait absolument rien faire contre ça. Jusqu'au jour où ses souvenirs étaient soudainement revenus et qu'il avait pu comprendre tout ce qui lui était arrivé. Bon, peut-être pas tout, honnêtement, il y avait encore des choses qui le dépassaient, mais au moins, il savait qui il était et c'était le plus important. La sérénité était revenue.

Seth s'était donc fait à cette nouvelle vie et avait continué à faire comme s'il ne savait rien, se mêlant à la foule et se contentant d'observer. Il s'était rangé, calmé, la paix s'était faite à nouveau en lui et il avait alors pris un poste qui lui était adapté, quelque chose qui le faisait se sentir impliqué dans cette vie sans pour autant prendre trop de responsabilités et rester dans son élément, limitant les causes de stress et cherchant une vie paisible même s'il devait la gagner à la sueur de son front, ce qu'il n'avait jamais vraiment eu besoin de faire. Mais c'était intéressant de voir la véritable vie des Hommes et pas simplement se contenter de l'ébauche qu'il avait eu lorsqu'ils étaient encore trop peu sur terre pour concevoir "l'argent" et cet échange qui s'est créé autour. Maintenant, même construire sa propre maison et cultiver sa terre n'était plus vraiment une option envisageable, à moins de vouloir vivre seul et complétement à part de la société. Seth n'avait pas envie de vivre seul, observer les autres était bien trop important pour lui. Il avait été appelé pour donner un cours de dernière minute, il arriva à la salle à 17h55, buvant tranquillement un thé frais et saluant tout le monde en leur intimant de se mettre en place.

Son regard accrocha une personne en particulier.

Une personne qui ressemblait à son patriarche, à s'y méprendre.

Il savait néanmoins qu'il pouvait se tromper, ici, il était courant que plusieurs personnes se ressemblent sans que ce soit les mêmes. Il avala une autre gorgée de son thé alors que l'homme sembla lui aussi lui donner une attention particulière, avant de se rendre compte, visiblement perdu, qu'il n'y avait plus qu'une place pour lui : juste devant le professeur. Ça l'amusait quelque peu, car on lisait clairement en lui comme dans un livre ouvert, même pas besoin de sous-titre. Il commença à allumer sa musique Zen et s'installa sur son propre tapis, mettant son thé de côté.

- Bien, nous allons commencer par fermer les yeux et vider son esprit. Pensez à un endroit que vous aimez, un endroit où vous vous sentez chez vous, en paix... au calme... comme une plage avec un soleil couchant par exemple... il n'y a personne autour, il n'y a que vous, vous pouvez entendre la mer, les oiseaux et le son de ma voix...

Seth parlait d'une voix calme et reposante, même si pour sa part, il gardait les yeux ouverts pour pouvoir continuer à les observer.
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Eden Gardner

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MessageSujet: Re: Zen, soyons Zen (Seth) Zen, soyons Zen (Seth) EmptySam 6 Juil 2024 - 20:08

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L'attention d'Eden était entièrement concentrée sur le professeur remplaçant. Il n'arriva pas à trouver d'où venait cette impression de le connaître. Le pire était cette sensation d'avoir la réponse sur le bout de la langue tout en n'ayant pas le plus petit début de piste pour trouver la dite réponse. C'était aussi agaçant que déroutant ! Cela le conduisit à une pensée plus dérangeante encore : si, par malheur, il croisait une connaissance, ici, il n'en aurait pas fini d'en entendre parler. Cette pensée tournait en boucle dans l'esprit d'Eden, l'empêchant d'atteindre la sérénité qu'il était pourtant venu chercher en premier lieu. D'un autre côté, si cela arrivait, il ne pourrait pas blâmer la personne en question d'en profiter. Il aurait dû, normalement, être le premier à rire de cette idée de se mettre au yoga. Normalement. Et, pour continuer ce qui ressemblait de plus en plus à une vaste blague karmique, la seule place de libre était au premier rang, pile en face du professeur. Un détail qui accentuait son agacement naissant. Il regrettait de plus en plus d'avoir cédé à cette tentative désespérée. Tu parles d'une idée débile ! Tout ça à cause d'une petite erreur de rythme à la dernière répétition. Une fausse note dans un parcours impeccable. Le musicien avait lancé un bref regard en direction de la porte, comme pour estimer ses chances de finalement partir, sans faire de vague. Une solution impossible maintenant qu'il s'était installé sur un des tapis au premier rang.

Étouffant un soupir, Eden se résigna devant l'idée qu'il ne pouvait pas revenir sur sa décision. Dans sa situation où aucune des choix à sa disposition ne pouvait lui être entièrement favorable, il devait choisir le chemin du moindre mal. Faire une erreur durant le prochain récital était bien pire que de recevoir quelques quolibets parce qu'il s'était essayé au yoga. Bien sûr, il y avait une autre possibilité, bien plus défaitiste : l'éventualité que cette séance ne change rien, et qu'il ressortirait de tout cela en étant toujours aussi stressé qu'à son arrivée, commettra une faute irréparable le jour J et récolterait au passage une nouvelle variante de commérages sur son dos. Autant dire qu'il faisait tout son possible pour étouffer ce pire scénario au plus profond de ses pensées.

Une musique relaxante l'arracha à ses spéculations pour le ramener au présent. Eden se crispa dès les premières notes, comme s'il s'agissait d'une espèce d'instinct viscérale incontrôlable. Le problème ne venait pas du genre musical, plutôt son rapport avec la musique, de manière générale. S'il fallait déterminer la plus grande différence avec son ancien lui, ce serait sans hésiter le sujet de la musique. À nouveau, ce n'était pas simplement une différence de genre, Rock VS Classique. Eden détestait la musique. Ce n'était pas un loisir, mais son travail. Un domaine dans lequel il s'était jeté à corps perdus dans l'espoir d'obtenir approbation et fierté maternel. Avant qu'il n'en prenne conscience, il s'y était retrouvé enliser, sans échappatoire possible, au point d'avoir parfois l'impression d'étouffer lorsqu'il se retrouvait devant un clavier de piano. Ici, en écoutant la musique zen, qui comportait (pour son plus grand malheur) justement un piano parmi les différents instruments utilisés, il ne pouvait empêcher sa déformation professionnelle de lui parasiter l'esprit. 'Ah, ici j'aurais mis un crescendo' ou encore 'j'aurais tenté un petit Forte au lieu de rester au piano'. Impossible de penser à autre chose.

Le professeur demanda à tout le monde de fermer les yeux et de vider son esprit. Eden fronça les sourcils, comme si on venait de lui demander d'aller danser sur la lune. Et encore, faire un tel exploit lui semblait plus réalisable que ce qui lui était demander. Il remarqua que ses voisins avaient obéis sans hésiter une seule seconde. Il supposait que ceux derrière lui en avaient fait autant et qu'il était le seul con à garder encore les yeux ouverts. Sur le moment, il les envia. Fermer les yeux en public demandait une confiance en l'autre que l'ancien ange était très loin d'avoir. Après une ultime hésitation, il finit par le faire. Réticent et crispé, il tendait l'oreille comme s'il redoutait à tout instant que quelqu'un profite de cette position de faiblesse pour lui faire une sale blague.

Il poussa une lente expiration, essayant de se concentrer sur la voix du professeur. Loin de trouver la quiétude recherchée, ses mains se serrèrent autour de ses chevilles, comme s'il voulait s'intimer l'ordre de rester tranquille. Pourtant, la voix de l'autre était calme et apaisante. Il n'avait rien à dire de ce côté-là. Il ne comprenait pas pourquoi, il n'arrivait pas à visualiser un endroit où il aimerait être. Toutes les images qui lui venaient à l'esprit étaient aussi floues que distantes. Il arrivait tout juste à imaginer des bâtiments dorés, sans pouvoir dire où il avait pu voir un tel décor. C'était la même impression qu'avec ce professeur remplaçant en face de lui. Une impression à la fois familière et impossible à identifier. Essayer de se focaliser sur l'idée de la plage lui posa vite la même difficulté. Rien que l'idée de s'imaginer seule quelque part faisait naître en lui une inexplicable bouffée d'angoisse. Un adage disait qu'il valait mieux être seul que mal accompagné. Eden n'était pas du tout d'accord avec ça. Il préférait être entouré de vipères que de subir la solitude. Tout plutôt que le silence avec ses pensées pour seule compagnie. Il dut se concentrer sur la respiration de ses voisins pour se calmer. De nouveau, il avait l'impression énervante d'être le seul dans la pièce à avoir des difficultés. Ce qui l'énerva un peu plus. Bordel ! C'était quoi son putain de problème ? Il serra sa prise sur ses chevilles à s'en faire mal et ne put retenir une grimace douloureuse.

Eden finit par ouvrir les yeux, espérant voir que contrairement à ce qu'il redoutait, il n'était pas le seul à galérer avec cet exercice. Son regard croisa immédiatement celui du remplaçant. L'ancien ange se crispa un peu plus sur la défensive. Il n'était pas aveugle, il avait vu le sourire amusé de ce type au moment où il s'était installé en face de lui. Et là, le musicien se montrait incapable de fermer les yeux et de ne penser à rien... Autant dire qu'il venait de tendre le bâton pour se faire battre ! Il ravala tant bien que mal la bravade qui menaçait de franchir ses lèvres. Exprimer sa frustration reviendrait à avouer et à révéler qu'il était incapable de faire ce qu'on lui demandait. Il était bien trop orgueilleux pour cela.

LYA

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MessageSujet: Re: Zen, soyons Zen (Seth) Zen, soyons Zen (Seth) EmptyMar 9 Juil 2024 - 17:45

Cette situation était totalement étrange. était-ce vraiment son père ? L'exterminateur en chef, Rockeur dans l'âme, celui qui ne serait pas placé une phrase sans être vulgaire, qui ne pouvait jamais rester en place... celui qu'il avait été depuis qu'Eve était partie en tout cas, dur de se souvenir comment il était avant, même s'il avait un vague souvenir qu'il n'était pas aussi chiant à ce moment-là. Il ne savait même pas comment savoir si c'était bien lui ou simplement une personne qui lui ressemble. Oui, Seth ne savait pas reconnaitre son propre père, encore moins si celui-ci avait perdu la mémoire, déjà qu'avec, il ne se souvenait pas vraiment de lui, un vague souvenir à la limite, alors en maudit, il n'avait aucun espoir là-dessus, déjà qu'il n'avait même pas pensé à le retrouver. Peut-être... oui, il avait pensé à sa mère ou bien Caïn, qu'il aurait bien aimé revoir après tout.

Au lieu de ça, il y avait lui. Ce n'était pas qu'il n'appréciait pas son père, il avait son caractère bien à lui et Seth n'avait jamais vraiment espéré qu'il change... Il n'était pas ce genre de personne à croire qu'il y avait du bon en chaque personne, ni à attendre qu'ils changent, les gens étaient juste comme ils étaient, rien de plus, rien de moins. Pas besoin de se prendre la tête à ce sujet. Mais le fait de retrouver son potentiel père dans un cours de Yoga, ça, il ne l'avait définitivement pas vu venir et il n'était pas certain de comment l'appréhender. Il avait essayé de faire un peu comme si de rien été, aussi hilarante soit la situation, mais l'inconnu n'arrêtait pas de le dévisager et le fait qu'il ait été obligé de venir se mettre juste devant lui n'avait guère arrangé la situation. Il avait commencé son cours en tentant de ne pas y faire attention.

Mais très vite, la situation dérapa et était devenue hors de contrôle venant de l'individu. Il sentait les ondes négatives émanait de tout ce côté et il était presque sûr que tout le monde avait perçus cet énervement qu'Adam faisait tout seul dans son coin, ayant semble-t-il, totalement mal compris l'exercice qui était exactement le contraire. Bien embêté, Seth le regardait, perplexe et défait, c'était la première fois que quelqu'un se mettait dans un état pareil à son cours, Adam semblait être une cocote-minute mise sous pression. Il attrapa distraitement son téléphone pour envoyer un message à un collègue pour qu'il puisse prendre le relais, ce n'était pas coutume, mais à cas exceptionnel, il fallait bien improviser.

- Bien, maintenant que tout le monde a fait le vide, vous allez pouvoir continuer la séance avec mon collègue à côté.

Indiqua-t-il en les incitant donc à quitter la pièce, certains comprirent et obtempérèrent, d'autres un peu plus mitigés, suivirent quand même le groupe. Il fit signe cependant à Adam de ne pas bouger.

- Pas toi le nouveau, faut qu'on cause.

Eh, regardez le prendre ses grands airs comme un prof qui s'apprête à engueuler son élève. Bien loin de lui cette idée, bien entendu, mais il n'avait pas de bonne façon de le formuler, alors autant être direct, son père n'avait jamais pris de gants avec lui après tout, il était temps de lui retourner la faveur, même s'il n'avait probablement aucune idée de qui il était. Non, si son père n'était pas maudit, il l'aurait su d'entrée de jeu par son comportement, là, il semblait... sur la défensive, aussi paumé que les autres maudits. Sa façon dont il s'énervait dans son coin ressemblait à Seth lorsqu'il était encore maudit, finalement, il avait peut-être pris un peu de lui. Une fois les autres participants partis, la porte fermée, Seth vint s'asseoir en face de lui.

- Bien, à nous deux maintenant. Commence par prendre une grande inspiration puis donne-moi tes mains. Quel est ton nom ?

Lui demanda-t-il tout en lui offrant ses mains pour qu'il puisse donner les siennes, attendant de voir déjà comment il allait réagir à cela.
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Eden Gardner

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MessageSujet: Re: Zen, soyons Zen (Seth) Zen, soyons Zen (Seth) EmptyMer 24 Juil 2024 - 21:11

Zen, soyons Zen



Eden était trop stressé pour se concentrer sur l'exercice. Ne pas réussir quelque chose qui semblait aussi simple en apparence ne faisait qu'attiser son agacement, pour ne pas dire sa colère. Cette colère le mettait dos au mur concernant le récital à venir, faisant planer la possibilité d'un inévitable échec, ce qui nourrissait encore davantage son stress, qui rendait l'exercice d'autant plus difficile et ainsi de suite, comme s'il était coincé dans une putain de boucle infernale. Il serrait sa prise autour de ses chevilles jusqu'à s'en faire mal, cherchant un exutoire à toute cette frustration incontrôlable. À bout de nerfs, le musicien avait fini par ouvrir les yeux. Autant parce qu'il semblait abandonner l'idée de réussir que parce qu'il voulait se rassurer. Il n'était pas le seul à échouer, pas vrai ? Ce serait tellement la honte !

À ce moment-là, le professeur remplaçant prit la parole, confirmant par la même occasion que, oui, il était le seul crétin incapable de faire le vide dans sa tête. Eden retenu de justesse un commentaire acide, destiné surtout à étouffer la jalousie éprouvée envers les autres participants. Si les autres réussissaient aussi facilement à ne penser à rien, c'est que leur tête devait déjà être en partie vide, coincés dans leurs petites vies simples. Ce n'était pas sa faute, si ce n'était pas son cas. Les gens importants avaient forcément plus de choses à l'esprit que le quidam moyen. Ce n'était pas sa faute s'il n'y arrivait pas ! Autant de remarques qu'il contenu parce que le professeur indiqua que la suite de la leçon se ferait avec un collègue. L'instruction lui sembla si étrange, que le musicien fut coupé net dans son monologue mental hargneux. Réprimant un soupir, il commença à se lever. Il ne savait pas si ce genre de choses était courant ou non, mais, au moins, il n'éprouverait plus cette insaisissable impression de 'déjà-vu' envers la personne en face de lui.

L'ancien ange se fit alpaguer par l'homme en question. Lui devait rester, pour 'causer'. Eden se crispa de nouveau, se stoppant en plein milieu de son geste, avant de se réinstaller non sans éprouver toute l'appréhension du monde. D'expérience, il savait qu'être retenu pour 'causer' n'était jamais positif. Combien de fois avait-il vu des musiciens être pris à part par le chef d'orchestre ? Généralement, cela signifiait qu'on n'était pas prêt de revoir la personne en question aux prochaines répétitions. Eden avait toujours accueilli ce genre d'événement avec un petit sourire entendu avant de partir. Lui se croyait intouchable, et c'était vrai... Dans le cadre de l'orchestre. Uniquement. Sorti de sa bulle, il n'aimait pas l'idée de subir le genre de scène dont il s'était toujours moqué quand elle s'appliquait aux autres.

Attendant d'être seul avec son interlocuteur, le pianiste s'évertua à ne pas se focaliser ou à spéculer sur la réaction des autres dans son dos. Il restait tout de même sur ses gardes en lançant des coups d'œil vers le groupe sortant, se tenant prêt à répliquer au moindre commentaire moqueur sur sa personne. Il conserva cette attitude défiante, même après que la porte se soit refermée sur les autres, la reportant tout naturellement sur l'autre homme. Il soupçonnait déjà de quoi le prof remplaçant voulait lui parler. Il n'y avait pas trente-six possibilités, pas vrai ? L'autre type n'allait pas le féliciter pour sa remarquable habilité à se crisper sur de la musique relaxante. Pouvait-on être renvoyé d'un cours de yoga ? Voir carrément le black-lister ? Ce serait une putain de première mondiale. Il n'était pas certain de vouloir inscrire son nom dans le cadre d'un tel record.

L'ancien ange était tenté de laisser parler son orgueil, de prendre les devants et de se lever en tapant un mini-scandale. Ainsi, ce ne serait pas lui qui se ferait virer du cours. A la place, ce serait LUI qui choisirait de partir. L'idée était extrêmement tentante. Il y aurait certainement cédé si un tel discours ne risquait pas de le laisser, certes avec son ego intacte, mais plus démuni qu'à son arrivée. La perspective de voir sa seule solution partir en fumée l'angoissait bien plus qu'il voulait l'admettre.

Redoutant le discours qui allait suivre, Eden prit les devants.

"Ok, c'est vrai, j'ai été nul. J'ai... Je n'ai pas l'habitude de ce genre de chose. Mais j'ai BESOIN d'y arriver ! Il y a ce récital dans deux jours et... Tout le monde m'attend au tournant si je me foire." Avoua-t-il à toute vitesse. Au début, il s'était montré sec, témoignage de son orgueil blessé, pour ensuite laisser place bien involontairement au désespoir. Il n'aimait pas la musique, détestait le piano, mais, si on lui enlevait tout ça, que lui resterait-il d'autre ? Rien. Le simple fait d'y penser et ses mains avaient recommencer à trembler et il sentait un nœud de stress lui serrer la gorge.

Sa frustration remontait. Privé de cible désigné sur qui reporter la faute, elle se retrouva dirigée contre lui-même. C'était la première fois qu'il se retrouvait en position de faiblesse par rapport à son interlocuteur. Eden ne savait pas du tout comment réagir face à ça. Ce n'était pas du tout son genre de laisser entrevoir une telle faille. Il s'en voulait d'avoir formulé pareil aveu, aussi minime soit-il. Eden s'était de nouveau retrancher dans son attitude renfrognée, sur la défensive. L'autre allait forcément se foutre de sa gueule. Et comment lui en vouloir ? Se mettre dans un tel état juste pour du piano. Eden aurait été le premier à se marrer si ce cas était arrivé à n'importe qui d'autre devant lui.

Au lieu de ça, le prof retourna à sa place en face de lui, lui demanda son nom. Eden fronça les sourcils, hésitant entre méfiance et incrédulité. Pourquoi lui demander son nom ? Il voulait le chercher sur le net pour mieux cerner ce qu'il pouvait soutirer de cette situation embarrassante ? Après une brève hésitation, il répondit. "Eden... Gardner." Il eut une grimace de lassitude. "Et quelque soit la blague qui vous vient à l'esprit, il y a de fortes chances pour qu'elle ne soit pas si original que ça." Il avait fait cette remarque plus par automatisme que par réelle intention de se montrer acide. Les gens ne pouvaient pas s'en empêcher. Le simple fait qu'il ait vouvoyé son interlocuteur, montrait une certaine conscience de sa part de ne pas avoir l'ascendant dans cette conversation.

Le pianiste regarda les mains tendues vers lui, avec l'expression de celui qui soupesait encore l'option d'un piège. Il poussa un soupir résigné, qu'il ne chercha même pas à cacher. Il n'avait pas trop de choix, pas vrai ? La proposition sonnait comme sa dernière chance de réussir. Après une grande inspiration, il se saisit des mains offertes. "Il... Il faut encore que je ferme les yeux ?" Demanda-t-il, après une brève hésitation. Il n'aimait pas montrer aussi ouvertement qu'il était complètement novice dans un domaine, quand bien même cela serait parfaitement compréhensible. Il estimait s'être déjà montré suffisamment démuni comme cela. Mais, encore une fois, il n'avait pas vraiment le luxe de se montrer difficile.

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MessageSujet: Re: Zen, soyons Zen (Seth) Zen, soyons Zen (Seth) EmptyJeu 8 Aoû 2024 - 22:47

C'était vraiment difficile de savoir si la personne devant lui était bel et bien son père, après tout, il pouvait s'agir d'un total inconnu qui lui ressemble tout simplement, comment savoir exactement quand celui-ci ne se souvient même pas de qui il est ? Seth se souvenait très bien d'à quel point il avait changé en devenant une autre personne, il n'en était pas très fier d'ailleurs, alors c'était vraiment difficile de savoir avec certitude, surtout que pour rien arranger, il y avait même des sosies dans ce monde ! Incroyable, il ne savait pas vraiment quoi faire, alors il avait décidé de mettre cette information de côté pour le moment et simplement faire son cours, voir comment les choses évoluent, tout comme il ne savait pas si la réaction de son élève était potentiellement qu'il l'avait reconnu, ce qui serait une grosse blague, ou si c'était finalement quelque chose de complétement externe à leur potentielle histoire.

Pour plus de tranquillité, il avait fait déplacer le cours à quelqu'un d'autre pour pouvoir gérer la situation au mieux et que l'homme puisse trouver une certaine sécurité, plus personne ne serait là pour le juger, car il voyait qu'il se souciait beaucoup trop du regard des autres. Il ne comprenait pas trop pourquoi, Seth était le genre de personne qui s'en fichait comme de sa première culotte, pourquoi donc se souciait de gens qu'il ne connait même pas ? Il ne se souciait déjà pas du regard de ceux qu'il connaissait. Il fallait avouer que son père, et son ego, avait toujours eu le désir qu'on l'observe, que toute l'attention soit tournée vers lui, mais pas lorsqu'il échouait, ce qui était compréhensible. Personne n'aimait qu'on soit spectateur de ses boulettes. Il est quelque peu surpris de sa réaction alors qu'il venait simplement discuter avec lui, il n'avait même pas encore commencé à parler.

- D'accord, alors déjà, personne n'est nul. On a tous débuté un jour, on a le droit de ne pas être parfait dans tout, encore moins lorsque c'est quelque chose qu'on ne maitrise pas. Tu te mets visiblement beaucoup de pressions qui n'ont pas lieu d'être... tu es ici pour te laisser aller, pas pour se prendre la tête, c'est le contraire de ce qu'on essaie de faire, tu vois ?

Il pensait que son explication sonnait juste, il comprenait que Eden avait donc besoin de ça et que ça le frustrait de ne pas y arriver, néanmoins ce n'était clairement pas en s'énervant qu'il allait plus facilement y arriver, c'était même tout le contraire. Mais il était probablement le genre de type à qui on disait de se détendre et à faire le contraire, alors comment aider à détendre quelqu'un qui ne connait pas le mot détendu ? Il ne reste qu'à essayer, faire preuve de patience, d'écoute et d'empathie, ne pas ajouter d'énervements surtout, et puis, s'il s'agissait réellement d'Adam, il avait au moins l'avantage de le connaitre. Est-ce qu'il pourrait créer un lien de confiance avec lui ? Il ne fallait probablement pas trop en demander.

- J'ai pas de blague à faire, tu peux m'appeler Seth. Ou Conner. Comme tu le sens.

Petite référence au fait qu'il se trompait souvent de prénom lorsqu'il se souvenait de son existence, même si, évidemment, Eden ne comprendrait pas la blague, lui la comprenait en tout cas et il n'avait pas l'intention de lui expliquer. S'étant installé devant lui, il attendait simplement qu'il prenne ses mains dans les siennes pour laisser doucement ses pouvoirs se répandre, Eden avait de la chance dans son malheur : il avait trouvé la personne capable de diffuser de la sérénité à une autre personne, bien entendu, il n'avait jamais pensé en faire profiter son père, mais il faut bien ce qu'il faut, au moins, si avec ça, il n'arrivait pas à se détendre, il ne voyait vraiment pas quoi essayer d'autre.

- Ou on peut continuer à se regarder dans le blanc des yeux, comme tu préfères.

Il esquissa un sourire amical, il s'en fichait lui, en général les gens fermaient leurs yeux pour se créer plus facilement une image mentale, s'il préférait avoir le regard fixé sur son professeur de Yoga, ça ne le dérangeait absolument pas.

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MessageSujet: Re: Zen, soyons Zen (Seth) Zen, soyons Zen (Seth) EmptyDim 25 Aoû 2024 - 19:54

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Être pris à part par le 'prof' n'était jamais une bonne chose. Les compliments ou les petites remarques désapprobatrices se faisaient toujours en public, histoire d'entretenir la soi-disant saine ambiance de compétition au sein du groupe. Lorsque le responsable demandait à tout le monde de sortir, sauf vous, il n'y avait pas trente-six explications possibles pour expliquer ce geste : cela signifiait que vous aviez merdé, et, en règle générale, au-delà du tolérable.

Eden ne s'était jamais retrouvé dans ce cas de figure. Les seules remarques qu'il avait l'habitude de recevoir étaient sur son comportement, et encore, elles étaient faites sans réelles convictions, pour préserver un semblant d'apparence et de contrôle de la part du chef d'orchestre. L'ancien ange en rigolait, se sachant intouchable... Sauf s'il commençait à faire des erreurs pendant les concertos. , ça serait une tout autre histoire. La dernière répétition lui avait fait cruellement réaliser la précarité de sa situation. S'il foirait ce concerto, son talent ne pourrait plus le protéger. Tous ceux ayant une dent contre lui se feraient une joie d'en profiter. Il devait réussir. Juste pour voir le sourire hautain de tous ces charognards s'effriter de dépits et les voir ensuite être obligé de le complimenter pour sa performance. Le venin craché par ces serpents sera particulièrement savoureux après le prochain concerto. Du moins... S'il ne se viandait pas complètement le jour J. En gros, tout dépendait de ce cours de yoga auquel il avait échoué dès le premier exercice et où il risquait potentiellement de se faire virer en un temps record. Le dernier point était une pure spéculation anxieuse de sa part, c'est vrai, mais, à nouveau, on ne demandait pas à quelqu'un de rester pour le complimenter en privé. Ce ne pouvait être qu'un très mauvais signe.

Le musicien prit la parole avant que l'autre ne le fasse, désirant reprendre le contrôle de la situation avant que sa pire crainte ne se concrétise réellement. Bien malgré lui, il avait laissé échappée une détresse qu'il ne se serait jamais autorisée à laisser paraître en temps normal. Eden se rembrunit, soudainement sur la défensive, s'attendant à ce que son interlocuteur en profite pour se moquer ou appuyer son ascendant sur lui. C'est le genre de comportement auquel il était habitué, et qu'il appliquait lui-même à l'occasion.

Le discours du prof remplaçant le prit totalement au dépourvu. "Moi, je dois être parfait. Je l'ai dit, tout le monde m'attend au tournant." Marmonna-t-il en serrant les poings. Il serra et desserra les poings pendant un bref instant, le temps de chasser de son esprit les sourires moqueurs qu'il avait constatés après son erreur à la répétition, comme s'il se retenait de mentalement les frapper. L'ancien ange finit par hocher doucement la tête. "Ok... Je vais essayer." Finit-il par répondre, essayant de ne pas paraître trop défaitiste. De toute façon, il n'avait pas vraiment le choix, pas vrai ? C'était la réussite ou bien... Il préférait ne pas finir cette pensée.

Eden n'arrivait pas à cerner son interlocuteur. Il n'avait pas vraiment l'habitude de côtoyer quelqu'un de réellement bienveillant à son égard. En plus, il n'arrivait pas à se détacher de cette impression de déjà-vu envers le professeur remplaçant. Quand l'autre lui demanda son nom, le musicien soupçonna directement une entourloupe. Il répondit avec une mise en garde sur le fait qu'il avait plus ou moins entendu toute les variantes possibles de blague à ce sujet, et que son interlocuteur n'avait aucune chance d'être original sur ce point. Le dénommé Seth lui assura qu'il n'avait pas de blague à faire. Le musicien fronça les sourcils au moment où il lui annonça qu'il pouvait l'appeler aussi Conner, s'il le sentait. "Pourquoi je ferais ça ?" Demanda-t-il, aussi perplexe que perdu. Il ne comprenait pas. Il n'y avait aucun rapport entre les deux prénoms. Ce n'était même pas un surnom correct. Il ressentit de nouveau cette impression étrange, qui le perturba brièvement. Un peu comme si on venait de lui dire la chute d'une blague qu'il était censé connaître, mais dont il n'avait plus aucun souvenir. Il était censé comprendre à quoi ce 'Conner' faisait référence ? Il ouvrit la bouche, sur le point de poser ouvertement la question, mais renonça à cette idée, décidant bien vite de classer la question dans la case 'sans importance'. Peut-être y reviendrait-il plus tard, si cette impression continuait de le titiller au point de le rendre dingue. Pour l'instant, il avait plus important sur le feu.

Après un ultime coup d'œil suspicieux, Eden se saisit des mains tendues. Ses muscles se détendirent après ce simple contact. Certainement son imagination qui lui jouait des tours... Ou c'était peut-être l'aveu partiel de la source de son stress qui lui donnait cette sensation d'avoir un poids en moins sur les épaules ? Bref, ce n'étaient pas les explications rationnelles qui manquaient. Malgré cette sensation apaisante, Eden ne put retenir une légèrement grimace réticente. Il demanda s'il fallait vraiment fermer les yeux. Poser cette question le dérangeait tout autant que devoir effectivement y obéir. Il avait envié les autres membres du cours de pouvoir faire aussi aveuglement confiance en un inconnu pour obéir sans broncher. Lui n'aimait pas l'idée de se mettre dans une position si vulnérable devant quelqu'un d'autre. Déjà qu'il n'était pas franchement enchanté de dépendre autant d'une autre personne pour s'en sortir... Eden avait l'habitude de ne compter que sur une seule personne, lui-même. C'est aussi pour cela que sa fausse note lors de la dernière répétition l'avait autant déstabilisé. Il l'avait ressenti comme la pire des trahisons, car elle venait de la source la plus inattendue possible.

Seth lui répondit en évoquant la possibilité de continuer à se regarder dans le blanc des yeux. La proposition lui arracha un bref rire crispé, preuve qu'il était un plus détendue que lorsqu'il s'était installé sur ce tapis de yoga. "Ouais, à question idiote..." Dit-il avec un haussement d'épaule, interprétant mal les paroles du prof remplaçant. Il ferma les yeux, mais ne tarda pas à ouvrir un œil, comme s'il avait essayé de prendre son interlocuteur la main dans le sac. Le surprendre en train de faire quoi ? Il n'en savait trop rien. Seul son manque de confiance envers autrui avait guidé ce geste. Après un petit regard, ponctué d'un haussement de sourcils sonnant comme un avertissement, il se décida à vraiment fermer les yeux. Il prit une lente inspiration, attendant la suite des instructions de son professeur.

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