♪ ♫ ♪ Parcourez le tracé, les routines dans la nuit. Certaines portes sont peintes à la bombe en blanc « restez à l'extérieur ». Pendant que tout le monde dort, je me promène à la place A travers les souvenirs, dans les couloirs de ma tête.
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Sujet: mort joyeux • ft. seth Ven 21 Juin 2024 - 18:10
fleur du mal
ambrose & libre
Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
Quel drôle d’endroit pour trouver le repos. Tu n’es ni mort, ni mourant et pourtant, tu te trouves là, au beau milieu du cimetière, à te recueillir devant une tombe dont tu ne reconnais pas le nom inscrit sur la pierre. Tu regardes l’esthétique de celle-ci, plus que tu ne te recueilles. Nonchalant, tu joues avec la sucette dans ta bouche et tu t’amuses à un question-réponse dans ton esprit. La tombe est belle. Le marbre nettoyé. Les lettres dorées. Les fleurs sont fraiches. Si fraiche qu’elles diffusent un parfum de légèreté, loin des odeurs putrides d’un macchabée. Tu t’égares un instant. Être fossoyeur t’aurait plus. Ici, personne ne risque de venir t’embêter et ce ne sont pas les morts qui vont se soucier d’affaires volées.
Qui volerait une tombe ? Pas toi. C’est au-delà de tes limites morales. D’autant que ce ne serait pas du jeu, puisqu’ils ne peuvent pas se défendre. Ce serait trop facile. Si facile que tu en souillerais ton âme et ta dignité.
Tous ne pensent pas comme toi et tu le sais, cela existe. Il y a bien des individus qui profitent de l’inadvertance et du manque de surveillance pour dépouiller les tombes de leurs affaires. Au fond de la misère et de la bassesse humaine, des plaques commémoratives quittent leur socle pour aller un peu plus loin, sur une tombe voisine. Des plaques, des pots de fleurs, des cadeaux ; Tout. Des petits larcins, innocent et inconscient, qui te font lever un sourcil dès que l’histoire de l’un d’entre eux tombe dans tes oreilles. Si innocent que parfois, ils se déroulent sous tes yeux. Comme tout de suite. Une femme mure aux traits vieillis qui marche péniblement jusqu’à une tombe. Jusqu’à là, rien d’inédit. Rien de suspect. Sauf que plutôt que de déposer, elle prend un vase avec des fleurs et s’en va, à allure tout aussi lente, vers une autre tombe sur laquelle elle dépose son butin. Tu la fixes longuement, assis sur l’un des murets décoratifs du cimetière. Tu la détailles du regard, à la recherche du moindre indice pouvant motiver un tel acte.
Tu constates que ses habits sont usés. Que tout est usé chez elle, jusqu’à ses os et sa chaire. Tu mets la faute sur un manque évident d’argent et c’est à cet instant que tu stoppes ton jugement ; l’argent est définitivement un gros problème. Une source de discorde et de déséquilibre social. Tu regardes la tombe devant laquelle elle se recueille et se met à joindre les mains dans une prière. Elle est bien loin d’être clinquante comme celle qui se trouve face à toi. Elle est modeste, petite, faite de pierre et peu habillée. Les branches mortes laissent penser que personne n’est venu apporter des fleurs dessus depuis des lustres et qu’elle est là, seule, à lutter contre l’oubli.
Tu ne peux pas lui reprocher cela. Toi-même, tu as volé pour subvenir à tes besoins, pour assurer ton confort. Tu as volé, parce que tu refuses que le besoin d’argent dicte ton rythme de vie. Que l’argent tout cout soit une motivation pour se lever.
Alors tu t’es contenté de la regarder faire. De ne pas intervenir, même si son geste est irrespectueux pour le mort qu’elle vient de dépouiller de ses fleurs fraiches. Tu t’allumes une cigarette et tu cesses de la fixer. Tu t’enfermes dans le déni ; Ou dans l’inspiration. Oui. Son geste et ta réflexion t’inspirent quelques vers, puis des couplets, des refrains, des instrumentations. Tu commences à battre la mesure de ton pied chancelant dans le vide et tu sors de ta poche un petit carnet noir. Tu notes et griffonnes tes idées passagères avant qu’elles ne se volatilisent dans ta mémoire, quand bien même tu as des allures de petit voyou dans ce paisible cimetière.
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Dernière édition par Ambrose Pheles le Sam 22 Juin 2024 - 16:49, édité 1 fois
Seth Thirdson
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Ven 21 Juin 2024 - 19:01
On ne pouvait pas dire que Seth était l'une de ces personnes qui avait eu l'occasion de se rendre sur la tombe de quelqu'un, à son époque, là où tout a commencé, les cimetières n'existaient pas encore, la mort elle-même était peut-être un concept un peu vaste et flou, sachant qu'ils allaient directement au paradis sans passer par la case départ et sans toucher 200$, elle n'était pas redoutée, elle était plus admise comme une suite logique de la vie, pour finalement la passer éternellement dans le jardin d'Eden. À travers les âges et les époques, les choses ont grandement évolués, d'une part parce que l'Enfer avait été ouvert, un endroit où les pêcheurs se retrouvaient, et pour que celui-ci ne se révolte pas, chaque année, des anges, ou plutôt des exterminateurs, descendaient pour y tuer nombres d'entre eux. Ils pensaient le cacher aux autres anges, mais son père était bien trop bavard pour qu'il n'en sache rien. Seth s'était tu à ce sujet, ce n'était pas comme si on lui avait demandé son avis, mais il n'en pensait rien de moins. Pour lui, tout ça était totalement absurde.
Depuis toujours, Seth était une sorte de vagabond, il allait un peu partout où il en avait envie, explorant chaque petit coin de terre, chaque partie qu'il n'avait pas vue de son vivant, d'autant plus ici, alors qu'il n'avait pas la moindre idée d'où il était exactement. Il savait juste qu'il n'était ni au paradis ni sur terre. Enfin, pas "sa" terre serait plus juste, il avait toujours pensé qu'il n'y avait pas de puissance au-dessus de Dieu, et pourtant, il semblait qu'il y avait bon nombre de mondes différents avec des Dieux tout aussi différent. Ça signifiait aussi qu'il pouvait trouver des Adam, son père, différents, et ça, c'était flippant. Il se demandait s'il avait des chances de retrouver la version de lui avant que Eve le quitte, car il n'était pas un mauvais bougre à l'époque.
Son voyage l'avait mené jusqu'à ce cimetière tout à fait intéressant, dont il faisait tranquillement le tour en observant les gens qui s'y trouvaient. Il ne les connaissait pas, mais c'était l'un de ses passe-temps : observer, c'est comme ça qu'il essayait de comprendre les gens. Les discussions, c'était bien peu de choses pour savoir comment étaient les gens, il valait toujours mieux juger de leurs actions, car les actions ne mentent pas, eux. Il trouva dans une allée, une personne en train de fumer tout en notant quelque chose dans son carnet, semblant s'enjailler tout seul sur une musique imaginaire, battant la mesure comme s'il était en train de se faire un concert à lui tout seul dans sa tête, c'était assez amusant à voir.
- Les morts t'inspirent ?
Demande-t-il finalement, intrigué, imaginant que soit c'est cela, soit c'est la personne qui repose là qui l'inspire, n'imaginant pas ce qu'il s'était passé il y a à peine quelques minutes et ayant visiblement raté le plus intéressant.
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Sam 22 Juin 2024 - 17:19
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Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
Tu t’es laissé transporter par tes pensées. Tu t’es laissé te détacher de ce plan d’existence un cours instant, pour que les mélodies t’entrainent ailleurs, vers plus intéressant. Tu t’étais dissipé suffisamment pour en oublier l’existence même de cette vieille femme, qui n’était pas parti. Elle ne te voyait pas et tu ne faisais pas suffisamment de bruit pour qu’elle te remarque. Ce qui n’est pas le cas de celui qui t’ôte de tes pensées et ramène ta confiance. Tu n’en prends pas rigueur. Simplement, coupé dans ton élan, tu retrouves ton calme sans être gêné. Pourquoi devrais-tu l’être ? D’ordinaire, personne ne te remarque dans ton coin. Ça te convient. Là ce n’est pas ordinaire, mais ce n’est pas non plus insupportable. Ça te convient tout autant.
Ton regard fatigué se relève vers l’individu, à qui tu n’adresses aucun sourire. Non pas que tu ne veuilles pas lui sourire, mais parce que tu n’as le déclic de le faire. Tu ne lâches ni ton stylo, ni ton carnet. Tu as simplement relevé le menton pour regarder qui t’interrompt. Tu ne le connais ni d’Adam, ni d’Eve et pourtant, tu lui réponds ; « En quelque sorte, oui. »
La réponse est trop vaste. Trop nébuleuse. D’une main, tu refermes ton carnet avec une gestuelle lente, de paire avec les cernes sous tes yeux et tes airs revenus à l’endormissement. « La mort en elle-même, non. C’est un concept qui m’échappe, mais qui ne m’intéresse que par les passions qu’elle déchaine. L’humanité a beau faire la fière parfois, elle ne peut pas s’empêcher de vouloir la fuir, d’en avoir peur ou de regretter, alors que l’on ne sait même pas si c’est quelque chose de véritablement désagréable. Ça ne doit pas l’être, puisque personne n’en revient. » Tu reposes ton regard sur cette femme, ignorant alors celui qui a choisi de te tenir compagnie. Tu ne sembles pas attristé par cette atmosphère autour de toi. Tu ne sembles pas aussi joyeux que tout à l’heure. Tu as surtout l’air de voguer dans ta propre perte à ce sujet, comme si tu n’avais pas encore tout à fait jeté l’ancre dans notre réalité. Tu ne l’as jamais réellement été. Tu ne t’ais jamais senti dans le besoin de le faire. « Malgré cela, ceux qui perdent et doivent vivre avec réagissent différemment, jusqu’à voler pour combler l’oubli qu’entraine le temps. Je n’ai jamais perdu quelqu’un. Je ne sais pas ce que cela fait. Alors je me contentais de l’imaginer. »
Personne ici n’attend quoi que ce soit de ta part. Tu n’as ni proche, ni amis dont les restes sommeillent dans les entrailles de cette portion de terre. Pourtant, quelques choses t’attachent à cet endroit. Quelques chose qui te poussent à venir, comme si tu attendais qu’on te rend un bien.
« Qu’est-ce que je devrais faire selon toi ? Lui rendre et appuyer sur le chagrin de cette dame. Ou faire comme si je n’avais rien vu et refaire un bouquet au dépouillé ? » Tu es l’inconnu qui fleurit les tombes dans l’ombre. Le garçon de la fleuristerie qui, sous couvert de trouver cela un bon entrainement, vient ici déposer des bouquets à des gens que tu ne connais pas, dont tu n’as aucune attache. C’est juste un passe-temps pour occuper tes nuits trop longues, parce que ce n’est pas incroyable à tes yeux. Le gros de vos ventes à boutique, ce sont les mariages et les enterrements. Tu n’as jamais aimé les mariages et puis, c’est beaucoup plus dur de s’inviter dans un mariage pour faire les bouquets de la table, que dans un cimetière où tu peux passer pour un simple promeneur.
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Mar 25 Juin 2024 - 22:14
Il ne faisait que passer, un peu comme la mort au final, il ne restait jamais au même endroit bien longtemps et se laissait guider par ses pas. Il aimait observer les gens, parfois leur parler, comprendre le monde qui l'entoure et comment les choses sont devenues ainsi. Parfois, il avait l'impression de ne juste pas y appartenir, comme s'il était trop loin de tout ça, cette agitation, cette haine, tout ce qui le dépasse de façon générale. Il essayait de faire en sorte que le monde devienne plus calme, plus apaisé, pas comme le paradis qui ne l'était clairement pas... non, au paradis, ils respiraient tellement trop le bonheur qu'on avait l'impression qu'ils étaient sous extasie. Il ne savait pas ce qu'il ferait s'il entendait de nouveau saint-pierre pousser la chansonnette... Hm, un petit coup de pelle ne lui ferait probablement pas de mal. Ça lui passerait certainement l'envie de lui casser les oreilles.
L'inconnu aurait pu l'envoyer bouler, il ne le connaissait pas après tout et c'était son droit de ne pas avoir envie de parler à un inconnu, pourtant, celui-ci sembla porter un intérêt à sa question et s'arrêta d'écrire pour lui répondre. Bien sagement, Seth écouta ce qu'il avait à en dire et surtout y portait un intérêt, comprendre le point de vue de l'autre est toujours important.
- On ne nous laisse pas vraiment le choix de revenir cela dit, mais la mort... c'est pas si fou, en vrai. On s'ennuie comme des rats morts, ah ! Enfin au paradis, en tout cas, t'imagines un endroit où tout va bien tout le temps, tout le monde est gentil... tout le monde est chiant et hypocrite en fait. En bas ? C'est probablement encore pire. Si j'avais eu à choisir, je ne sais pas trop où j'aurais été... c'est pas comme si j'allais manquer à quelqu'un de toute façon.
Bougonna-t-il. Il en dévoilait beaucoup sur sa personne, mais ça ne voulait pas dire qu'il disait la vérité, Amaimon pourrait tout à fait ne pas le croire ou alors trouver une véritable curiosité à son égard, après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on croisait un être venu tout droit du paradis.
- Ouais, je vois ce que tu veux dire, même si... j'ai perdu quelqu'un, mais je savais que je le retrouverais après, donc j'imagine que ça ne compte pas vraiment. Mais... je ne sais pas si ça m'aurait vraiment affecté, au final, on n'était pas si proche.
Au paradis, on pouvait dire que Seth menait une existence plutôt solitaire, il faisait partie de la famille du premier homme, oui, le fils dont on a oublié le nom, quasiment l'existence. Il était là, mais personne ne lui avait jamais accordé le moindre intérêt. Il aurait probablement dû suivre Eve, sa mère, ailleurs. Il suivit le regard de Amaimon pour comprendre la situation, il réfléchit quelques instants sérieusement à la question.
- J'ai bien peur de ne pas pouvoir te répondre, qu'est-ce qui te parait le plus juste, toi ?
Le plus juste dirait certainement qu'il fallait remettre le bouquet à sa place, le plus émotif dirait qu'on pouvait laisser les choses ainsi, que de toute façon le mort de l'autre tombe ne verrait pas la différence, le Roi Salomon couperait les fleurs en deux, le passif ferait comme s'il n'avait rien vu et finalement l'altruiste ferait lui-même un bouquet pour que tout le monde soit satisfait. C'était donc à Amaimon de prendre sa décision.
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Mer 26 Juin 2024 - 20:14
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Lugubre conversation que voilà. Difficile d’en faire autrement, dans un endroit aussi sinistre. Pourtant tu sembles prendre tout ceci à la légère. Ce n’était pas si grave. D’autant que tu ne faisais pas fuir l’individu à tes côtés et ce n’était pas désagréable d’avoir de la compagnie durant ta contemplation. Le bruit court que l’on s’ouvre plus facilement à l’inconnu qu’aux proches. Bien que dans ton cas, n’en ayant aucun de proches, tous sont inconnus. Cela facilite les choses. Tu présumes. « Intéressant. Blanc ou noir. Pas de gris, donc. Tu n’es pas très vendeur sur mon destin. Ce qui est amusant, de ce que tu m’en décris c’est que ; Premièrement, tu sembles y avoir déjà séjourné, mais il se passe des choses tellement étranges dans cette ville que je ne vois aucun souci à cela. Deuxièmement, ça n’a pas l’air bien différent de la vie. » Tu serais d’humeur taquine, tu penserais qu’il ne t’a pas suivi même et qu’il t’expose un point de vue sur les êtres bien vivants. Tu t’abstiens. Tu ne voudrais pas le couper dans son élan. Il semble si bien parti. Tu as très bien descellé cette expérience personnelle à peine voilée sous ses mots et ses affirmations. Elle te fait sourire vaguement. Un soupçon de malice. Rien de plus de ta part pour lui faire savoir que tu as compris. Tu as saisi où il voulait en venir.
Tu t’étires un peu en prenant une grande inspiration. Tu en profites pour déplier tes jambes, avant de les remettre très vite contre toi par confort. « Être proche de quelqu’un ou non, ça me semble être une épineuse et épuisante question. On peut vite baigner dans une désillusion à l’instant T, comme être pris d’un chagrin soudain sans y être préparé. Il y a bien des personnes dont je suis “proche”, mais je ne suis pas capable de dire à quel point. »
Tu mens. Ou tu mens à toi-même, va savoir. Tu ne seras pas indifférent à la perte d’Illian par exemple, avec qui tu as partagé des bons comme des mauvais moments, ou encore si on te retirait du jour au lendemain ta petite fleuriste, Shiemi. Tu n’exagères rien en pensant que sa perte serait pour toi un retour en arrière. Dans tes travers, parce que tu n’aurais plus aucune motivation. Tu te dis aussi que si elle meurt, cela sera si tragique que l’inspiration coulera à flot, mais tu te sens mesquin de songer au profit avec cette pensée.
Tu te disperses dedans. Tu es muet depuis plusieurs secondes. Tu as entendu, mais tu n’as pas réagi. Tu te contentes de rouler une nouvelle cigarette, sans réelle intention de la fumée tout de suite. Elle est simplement là pour occuper tes doigts. Un geste apaisant et qui t’aide à trancher. « Ce serait bien hypocrite de ma part d’intervenir. » Concernant ton histoire, tes expériences, tu n’as pas la langue aussi bien pendue que ton vis-à-vis. Tu n’es personne pour empêcher un vol. Tu n'es pas un saint non plus. Tu refuses donc de jouer les paladins de justice, et tu préfères laisser couler.
« Je verrais ça demain. Je n’ai pas ce qu’il faut de toute façon et je ne suis pas d’humeur à réparer quoi que ce soit. » Tu n’as aucune raison de le faire. Tu te laisses basculer en arrière pour t’allonger dans l’herbe. Tu l’as allumé finalement, cette roulée. Laisser couler, faire comme si tu n’avais rien vu. Le ciel a accaparé toute ton attention depuis le début. Avant qu’il n’arrive. « Ambrose. C’est mon nom. Et toi, le mort-vivant ? » Drôle de surnom, mais tu fais avec ce que tu as réussi à récupérer au gré de votre conversation. À moins que cela soit une tentative d’humour douteux de ta part. Ce n’est pas non plus impossible.
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Mer 3 Juil 2024 - 15:57
Au moins, l'individu a l'air de l'écouter, c'est déjà ça ? Il aurait pu totalement s'en ficher, surtout en comprenant que Seth disait des choses étranges qu'il n'était pas censé dire, il faut avouer qu'il ne se posait pas trop la question, il n'irait pas crier sur les toits qu'il était un ange après tout - la honte, et puis quoi encore ? Mais ça ne voulait pas dire qu'il allait forcément le cacher non plus. En fait, Seth aimerait bien rencontrer des démons, pouvoir savoir à quoi pouvait bien ressembler l'enfer et comment ils s'y sentaient, il n'avait jamais essayé d'aller en bas, surtout que son père était un exterminateur et vu qu'il n'avait eu aucun remord à y envoyer son fils... ce n'était pas qu'il était attaché à son père, mais il savait que s'il atterrissait en bas, alors il n'aurait plus aucun moyen de changer les choses.
- C'est ça, malheureusement... je ne sais pas vraiment si je peux te parler de tout ce que je sais, qu'il s'agisse de là d'où je viens, ou de cette île. Les choses me dépassent alors, je me vois mal en parler en détail à quelqu'un d'autre. Mais oui, tu as raison, au final la mort n'est pas bien différente de la vie, c'est une piètre conclusion, qu'en penses-tu ?
Il ne cachait pas d'être un ange, mais il voyait mal lui expliquer qu'il ne savait pas ce qu'il faisait dans ce monde, que tout le monde avait été maudit et ne se souvenaient pas de leurs anciennes vies, dont probablement la personne en face de lui. Ce n'était pas à lui de faire cette révélation, cette personne, tout comme lui, le comprendra un jour ou l'autre et devra faire avec, voir ce qu'il va faire, si tout comme lui, il va garder le silence ou au contraire se lever pour prévenir tout le monde qu'ils se font avoir. Il haussa les épaules, bien incapable d'en dire plus à l'inconnu à ce sujet, lorsqu'il était vivant, vu qu'il n'y avait qu'eux sur terre, ça aurait été difficile de se faire des amis. Par la suite, il n'avait jamais été particulièrement sociable.
- Je n'ai jamais été proche de quelqu'un d'autre que ma famille, mais celle-ci a explosée comme un feu d'artifice. Je n'ai pas revu ma mère et mon frère depuis des siècles, quant à mon père... il ne se souvient même pas mon prénom.
Il s'y était habitué à la longue, et puis, personne n'avait jamais pris de ses nouvelles de toute façon, pourquoi se préoccuper de ces enquiquineurs ? Il était bien le seul de cette famille à se prendre la tête, il valait mieux ne plus y penser. Un jour, il se ferait peut-être des amis et verrait qu'il n'avait vraiment pas besoin de famille pour se sentir aimé et soutenu. Mouais. Au bout de plusieurs millénaires d'existences, il était probablement un peu vieux pour ça. Pourquoi il parlait de ça, déjà ? Ah oui, revenons au jeune homme qui lui posait une question sur laquelle Seth ne l'aida aucunement, le laissant prendre seul sa décision. C'était ça le libre arbitre après tout.
- Vraiment ?
Seth pencha légèrement la tête sur le côté, se demandant pourquoi l'inconnu pensait cela, mais il semblait bien mystérieux, il ne le pensait cependant pas méchant, sinon il ne se serait même pas posé la question, c'est pourquoi Seth le trouvait intéressant après tout. Malgré tout, il ne sembla pas laisser tomber pour autant et remit la décision au lendemain. Marrant comme comportement, se dit-il, comme si, même s'il ne pouvait pas prendre de décision, il était juste incapable de laisser tomber et laisser se faire les choses. Loin de se sentir vexé, Seth eut un petit rire au surnom que lui donna Ambrose.
- Enchanté Ambrose, moi, je suis Seth. Tu viens ici souvent ?
S'intéressa-t-il en venant finalement s'asseoir à côté de lui, comme si la présentation faisait office d'invitation, mais bon, après tout, si Ambrose s'était présenté, c'est qu'il comptait continuer la conversation, en principe ?
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Mer 3 Juil 2024 - 17:13
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Qu’en penses-tu ? Rien, par feignantise. Beaucoup, par philosophie. Tu n’arrives pas à te décider sur ; Dois-tu prendre ton courage à deux mains et lui expliquer le fond de ta pensée ? Ou bien laisser couler et faire l’ignorer par non-envie d’expliquer ? « Ça reste à toi d’en décider. Je ne te forcerais à rien. » lances-tu à qui veux l’entendre. Tu répètes si souvent ceci. Tu ne forceras personne à se confesser. Tu n’as pas la tête d’un curé, ni le pédigré d’un angelot. « C’est décevant, oui. Moi qui m’attendais à quelque chose de plus palpitant, de plus extraordinaire… Finalement, nous sommes tous condamnés à répéter la même boucle. » Quelle boucle ? Le train-train quotidien des péripéties répétées d’une humanité en mal de changement. Un bien noir tableau sur ta durée de vie, mais tu t’efforces de rester positif. Cela ne tient qu’à toi de rendre tes journées différentes de la précédente et d’évoluer constamment, même au-delà de la mort.
Tu sauras tirer ton épingle du jeu. Tu l’as toujours su. Ainsi conclues-tu le sujet, tandis que vous vous égariez vers un nouveau. Celui des proches, de leur complexité et des liens possibles de tisser, même en pleine tempête. « Des siècles ? Tu fais moins vieux que tu en as l’air. » glisses-tu à demi-mots, sans l’interrompre dans son histoire. La famille est toujours compliquée, même si elle possède des allures de long fleuve tranquille. À croire que c’est pour sa complexité que chacun s’accroche solidement aux liens qui l’unit à celle-ci. « Ils te manquent ? » C’est ça, la véritable question qu’il faut se poser à ton sens. Enfin ; Tu dis cela, mais en ce qui te concerne, le mot “famille” est nébuleux. Tu n’as pas le concept de famille en tête, parce que tu as passé ton enfance à être balloté entre famille d’accueil et centre de redressement pour mineur. Lesdites familles craignaient pour leurs affaires et de ce que tu étais capable. Tu n’arrivais pas à te faire apprécier suffisamment pour qu’ils aient envie de te garder sous leur toit.
« Dans mon cas, je n’ai pas de familles à proprement parlé, alors je suppose que ça aide. Mes proches sont plutôt des amitiés ou des liens qui se rapprochent du familial, sans que cela soit scellé dans le sang. Je ne m’en plains pas. À t’entendre, j’ai la sensation d’échapper à une belle prise de tête. » Tu tires sur ta cigarette et tu marques un temps de pause. Tu viens de t’ouvrir. Un peu. Tu n’aimes pas cette idée. « J’ai cru comprendre que les troubles de mémoire étaient légions dans cette ville. À toi de choisir entre laisser couler ou faire en sorte qu’il s’en rappelle. » C’est hypocrite ce que tu viens de dire. Toi-même, tu le sens au fond de toi. Tu as oublié quelque chose d’important. De très important. Pourtant tu ne sembles pas t’en inquiéter plus que ça. Tu préfères te concentrer sur les jours ici. Le présent, voir le futur, mais pas le passé. C’est derrière toi, pourquoi te retourner pour savoir ?
Tu le regardes enfin et même si cela ne s’affiche pas, il y a un sourire dans tes rétines. Tu sembles amusé, tu cherches à capter son regard, à l’avoir.
Soudain en guise de réponse, tu lui mets son propre portefeuille sous son nez. Une façon pour toi de répondre et d’étoffer tes arguments sur pourquoi tu n’interviens pas. Pourquoi ce serait hypocrite de ta part. Tu es en plein voie de rédemption, tu ne comptes pas réellement le voler. Tu voulais simplement faire une démonstration de tes talents. Des talents moins légaux que ta poésie et ta composition, florales comme musicales. « Oui, vraiment. » Rien de plus. Tu le laisses récupérer ses précieux papiers et billets, puis tu t’endors les yeux ouverts. Tu te présentes mollement et tu t’étonnes qu’il te rende les salutations. « Plus que je ne le devrais. L’atmosphère et le contact avec la terre me plaisent ici. C’est tranquille. Parfait pour réfléchir. Et toi ? Pourquoi es-tu venu t’égarer parmi les morts ? » Peut-être cherche-t-il aussi l’inspiration, mais pour quoi faire ? À l’entendre, il semble avoir déjà vu bien des choses, qu’est-ce qu’un petit cimetière d’une île paumée au milieu de nulle part pourrait lui apporter dans son quotidien ?
Tu tends l’oreille et ta cigarette vers lui, prêt à l’écouter.
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Dim 7 Juil 2024 - 16:03
Même s'il voulait en parler, Seth n'était pas sûr d'où commencer, d'où partir, parce qu'il n'avait pas la conclusion finale, il manquait des choses pour que le puzzle soit complet. Pourtant, il ne cherchait pas spécialement les bouts manquants, il attendait simplement que ça se passe sans se soucier du lendemain, parce que bon... quel intérêt de toute façon ? Ce n'était pas parce qu'on s'en souciait qu'on allait mieux s'en sortir. Non, en effet, Seth n'était pas trop pote avec anxiété, à croire qu'il l'avait bâillonné dans un coin pour ne jamais l'entendre, de toute façon, il était déjà mort, qu'est-ce qui pourrait bien lui arriver de plus ? Ah, oui, arriver dans un monde qu'il ne connait pas, perdre la mémoire qui avait été remplacé par de faux souvenirs. C'était un fait après tout. Il haussa les épaules.
- Tu aurais préféré que je te laisse te bercer d'illusions ?
Demanda-t-il simplement, sans émettre un jugement pour autant, si les gens aimaient vivre dans le déni, il n'était pas le genre de personne qui allait à leur encontre, chacun faisait comme il le souhaitait. Personne n'était obligé de vivre dans la réalité, d'accepter la vérité, surtout lorsqu'elle n'était pas spécialement bonne. était-ce si grave de vivre ainsi ? Certes, il était content d'avoir retrouvé ses souvenirs, de ne plus être "Damon", mais ça s'arrêtait là, ce n'était pas comme s'il avait quelqu'un à retrouver après tout. Il se sentait juste enfin apaisé, c'était ce qui comptait finalement. Il eut un petit rire alors qu'Ambrose lui disait qu'il faisait moins vieux. Ça, c'était parce qu'il était mort assez jeune finalement et qu'il avait gardé cet âge-là.
- J'aimerais dire que oui... mais ce serait mentir. Ça fait longtemps que je me suis habitué à vivre seul, finalement.
Dans un sens, il échappait aux engueulades et autres prises de tête, aussi bien avec la famille que tout ce qui l'entoure, de toute façon, c'est tellement une famille à dramas qui ne peuvent pas s'empêcher de mettre tout s'en dessus dessous. Vous croyez que le paradis se serait mis en tête l'extermination des démons si Adam ne s'en était pas mêlé ? Ce n'était pas pour rien que c'était un secret et que personne n'était censé être au courant au paradis. Mais bon, demander à son père de garder un secret, c'était comme demander à un journaliste de presse à scandale de ne pas divulguer un scoop. Il écouta ce qu'Ambrose avait à dire, ravie de voir qu'il s'ouvrait quelque peu à lui et hocha la tête lorsqu'il indiqua qu'il devait échapper à une belle prise de tête.
- C'est ça le truc, je sais pourquoi tous ces problèmes de mémoires parce que j'ai retrouvé la mienne. Mais j'ai choisi de laisser couler, je ne pense pas que ce soit de mon ressort cette histoire.
Il haussa les épaules, on pourra toujours lui reprocher plus tard de n'avoir rien fait, ça lui était égal. Si tout le monde vivait bien ainsi, pourquoi devait-il absolument leur montrer la vérité ? Il vaut mieux, parfois, vivre dans le déni. C'était son avis et chacun était libre d'avoir le sien, même Ambrose qui n'avait pas l'air de savoir quoi faire devant un choix cornélien, comme s'il était partagé entre faire preuve de je-m-en-foutiste mais ne pouvant s'empêcher d'avoir une conscience.
- Je vois tout à fait ce que tu veux dire, on a du mal à trouver un endroit aussi calme, c'est un peu glauque mais... apaisant. J'ai simplement laissé mes pas me guider jusqu'ici, j'aime bien visiter la ville sans but précis, juste pour voir les coins que je n'ai pas encore vus. Rencontrer des gens, parfois.
Comme Ambrose en ce moment, ça ne donnerait peut-être pas une amitié, ce n'était même pas sûr qu'ils se revoient un jour, mais la discussion était sympa, c'était tout ce dont il avait besoin.
♪ ♫ ♪ Parcourez le tracé, les routines dans la nuit. Certaines portes sont peintes à la bombe en blanc « restez à l'extérieur ». Pendant que tout le monde dort, je me promène à la place A travers les souvenirs, dans les couloirs de ma tête.
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Lun 8 Juil 2024 - 17:09
fleur du mal
ambrose & libre
Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
Bonne question. Tu ne réponds pas immédiatement à celle-ci. Tu prends le temps de réfléchir. Est-ce que tu aurais préféré ne rien savoir et continuer ta petite vie tranquille ? Ou te préparer en abolissement le mensonge, en faisant ta propre opinion et en évitant ainsi d’être déçu le jour même ? La seconde option. Même si tu es déçu présentement, ce n’est pas face à la vérité, mais plutôt par fierté. Tes hypothèses te paraissaient tellement plausibles ; c’est frustrant d’avoir fait fausse route. D’avoir tort. « Non. Mon amour propre ne te remercie pas en revanche. Je n’aime pas avoir tords. » Tu n’extrapoles pas. Tu restes là-dessus et tu te contentes de tirer sur ta cigarette. C’est une chose d’avouer une faiblesse. S’en est une autre de l’extrapoler et offrir ainsi un point faible à la vue de tous.
« Alors c’est qu’ils ne comptent pas tant et que tu peux te passer d’eux. » Pourquoi se soucier d’individus qui ne nous manquent pas ? Pourquoi s’embêter avec des problèmes qui ne sont pas les siens ? Tu es feignant, même jusqu’à ta gestion des liens. C’est un constat qui ferait dresser les poils des plus altruistes ici, mais tu n’en as que faire. Vous n’êtes pas entre personnes altruistes, visiblement et il n’y a personne d’autre ici. Ce qui tombe plutôt bien, mais n’aurait rien changé sur ta façon de penser. Cela t’aurait demandé plus d’efforts pour défendre le fond de ta pensée. Que tu contredis toi-même. Si tu n’en avais vraiment rien à faire des soucis des autres, tu ne serais pas déjà en train d’imaginer la composition que tu projettes de faire pour réparer cette tombe bafouée par un vol. Tu ne saurais pas l’expliquer. Cette contradiction. Tu aurais bien une hypothèse ; L’humanité est très douée pour prodiguer des conseils que le conseiller n’est pas capable d’appliquer à lui-même. Ce n’est pas une tare ou un trouble egocentrique. C’est dans la nature même de l’humain, parce que c’est une façon pour lui d’apprendre par le biais d’un autre. De s’adapter et d’adapter son comportement. Une sorte de mimétisme dans l’inconscience collective qu’il faut provoqué par des bonnes paroles. « Être seul n’est pas une mauvaise chose. La solitude a du bon, comme n’avoir personne pour nous influencer sur nos choix. »
Plus d’authenticité, mais ce n’est pas forcément qu’une bonne chose. Cela peut devenir mauvais à la longue, si personne n’est présent pour contredire. Le risque est de s’enfermer dans une opinion et de s’y embourber jusqu’à refuser toute autre réalité. « Je ne crois pas cependant que chacun aime reste indéfiniment seul. La preuve en est ; Tu discutes avec moi, alors que tu aurais très bien pu continuer ta promenade et ne prêter aucune attention sur ma présence. » Là encore, le subconscient et la nature jouent bien des tours. Tu ne creuses pas ta propre tombe dans ce sujet, car tu risques de deviner vite ennuyant et barbant. Si ce n’est pas encore le cas. « Ce n’est pas une façon de te dire de dégager, rassures-toi. J’apprécie discuter avec les gens. J’apprends des choses ainsi. » sait-on jamais, tu préfères te rattraper avant que tes propres ne soient déformés, comme s’il est si coutume de le faire de nos jours.
Tu t’étires un peu. À ce rythme, tu vas t’enraciner. Il ne t’a rien fait remarquer sur ta démonstration de pickpocket et c’est tant mieux. Ça vaut dire qu’il lui en faut beaucoup pour être offusqué. Pas comme ces Monsieur et Madame Tout-le-monde en ville qui te traitent comme un parasite pour un petit “emprunts à longue durée”. « Donc tu ne trouves pas ça bizarre ? » Tu ne le caches pas : ça t’étonne. Ça en aurait étonné beaucoup trop, mais dans sa réponse, tu entends que c’est normal. Soit. Ça a au moins le mérite de te faire décocher une esquisse aussi fine que furtive. Il y a peut-être le début d’une amitié, qui sait ? Entre démons ou toute autre entité lié à la religion. « Moi qui te pensais grand solitaire… » lances-tu sans réelle intention d’être écouté, avant de reprendre très vite : « J’ai l’impression que tu t’ennuies presque autan que moi dans cette ville. Mais cela fait plaisir d’entendre qu’il y a encore des gens pour écouter les autres. Même ceux qui ne parlent plus. Tu plairais à ma patronne. » Pas qu’à elle sans doute, mais c’est la première qui traverse ton esprit. Non. En faites, la deuxième. Sauf que tu n’es pas partageur et tu refuses de moins plaire à la véritable première. Tu n’en fais même pas mention. C’est le cœur qui fait battre tout ton organisme, cette petite. Elle te donne au moins une bonne raison de te lever le matin.
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Seth Thirdson
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Sujet: Re: mort joyeux • ft. seth Lun 22 Juil 2024 - 14:17
La réflexion d'Ambrose le fait rire, un petit rire anodin, même pas pour se moquer de lui, mais il ne peut pas s'empêcher de se dire : en même temps, qui aime avoir tort ? Il y en a même qui n'accepte jamais même quand c'est le cas et préfère vivre dans le déni, il faut dire que Seth avait un père qui n'aimait absolument pas avoir tort et refusait même de l'entendre, comme si c'était lui qui faisait les règles finalement. Dieu et Sera lui avaient certainement confié un peu trop de pouvoirs, ce qui ne l'avait franchement pas aidé après sa rupture avec Eve, le pouvoir lui était monté à la tête et Seth n'était certainement pas la personne qui le ferait descendre de son petit nuage.
- C'est... compliqué. C'est pas forcément un besoin, c'est juste que je les aime bien malgré tout et je serai heureux si tout pouvait redevenir comme avant. Mais ça fait longtemps que je sais que ça n'arrivera pas, je fais avec.
Il haussa les épaules en essayant l'air d'être détaché de tout ça, même si au fond, ce n'était pas le cas, ça restait sa famille, même si sa fratrie avait fait sa vie de leur côté, son père l'avait ignoré quasiment toute son existence et ne parlons même pas de sa mère. Mais s'ils les retrouvaient, même maintenant, qu'est-ce que ça changerait finalement pour lui ? Il y avait toujours ce petit regret, c'est vrai, et en même temps, il savait que même s'il les retrouvait, les choses ne changeront jamais. Il n'aimait pas trop y repenser, car il savait que finalement, il n'avait pas de réponse.
- C'est une façon de voir les choses. Il y a beaucoup de gens qui ne supportent pas d'être seul, faire face au vide de l'existence à quelque chose d'angoissant... Dieu a créé les hommes à son image après tout, ce n'est pas pour rien qu'il s'est senti obligé de créer quelque chose doué de conscience pour ne plus se sentir seul. Enfin, je vois les choses ainsi, sinon pourquoi avoir créé l'humanité ?
Après tout, ce n'est pas pour rien que dans la bible, il est stipulé qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul. Mais tout cela reposait plus sur l'analyse de Seth qui n'avait rien de mieux à faire de ses journées, c'était d'ailleurs comme ça qu'il faisait face au vide de sa propre existence, contrairement à son père qui le remplissait de Rock et d'extermination, lui, il préférait penser. Réfléchir, analyser, observer, imaginer. Il ne s'ennuyait jamais même en ne faisant "rien" car il y avait toujours des mini-lui en pleine conversation dans un bureau, au point de parfois donner une migraine.
- J'aurais pu, mais tu as attisé ma curiosité malgré toi, et puis, j'aime bien discuter avec les gens. Voir ce qu'ils ont d'intéressant à dire.
Il rit légèrement alors qu'Ambrose lui faisait savoir qu'il ne disait pas ça dans le sens où il devait partir.
- Il n'y a pas de mal, je comprends ce que tu veux dire.
À croire qu'ils étaient semblables pour certains sujets. Il avait récupéré son portefeuille sans plus de cérémonie, s'en fichant un peu, parce qu'il n'y avait quasiment rien à l'intérieur, et ce n'était pas important. Ce qui était important, c'est qu'il lui a rendu, alors que Seth ne s'était rendu compte de rien, malgré son allure, Ambrose n'avait vraiment pas grand-chose d'un mauvais gars.
- Il faudrait que je me trouve bizarre aussi dans ce cas. Je le suis peut-être ? Qu'est-ce que c'est "être normal" ?
Il haussa les épaules pour appuyer ses propos.
- L'important, c'est d'être dans un endroit où on se sent à l'aise. On peut avoir connu le paradis et pourtant ne s'être jamais senti à sa place là-bas.
Ce n'était absolument pas du vécu... en fait, si, totalement. Seth ne s'était jamais vraiment senti "Ange", il y avait quelque chose là-bas qui le dérangeait profondément. Il aurait préféré rester dans un camp à part entre les anges et les démons, sans prendre parti.
- Il y a une différence entre discuter simplement avec des gens et se lier à eux, cher ami. Hmm... et à toi, alors ?
Ambrose lui indiquait qu'il plairait à sa patronne, mais il ne la connaissait pas, c'était déjà plus intéressant de savoir ce qu'il pensait de lui qu'une totale inconnue qu'il ne rencontrerait peut-être jamais.