♪ ♫ ♪ Parcourez le tracé, les routines dans la nuit. Certaines portes sont peintes à la bombe en blanc « restez à l'extérieur ». Pendant que tout le monde dort, je me promène à la place A travers les souvenirs, dans les couloirs de ma tête.
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─ Nul besoin de démon ou d'apocalypse pour détruire l'espèce humaine ; Elle se débrouille très bien toute seule.
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Sujet: à celle qui est trop graie • ft. wendy Mer 19 Juin 2024 - 19:46
fleur du mal
ambrose & wendy
Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
« Je m’absente faire une course. N’oublie pas de changer l’eau des œillets, Ambrose. » sont les ordres que tu avais reçus, avant que Maria, ta patronne, enfile son gilet pour s’échapper de la boutique.
Tu étais à présent seul face au monde. Face à une potentielle clientèle prête à passer la porte, ton tablier sur les épaules et un bonnet rouge sur ta tête. Tu n’avais rien répondu. Rien d’éloquent. Rien qu’un hochement de tête positif, alors que tu commences la tâche confiée en saisissant les œillets exposés en vitrine pour les emmener dans l’arrière-boutique. Tu les retires de leur pot, tu vides le récipient et tu le remplies à nouveau d’eau propre, auquel tu ajoutes une poudre servant de conservateur, avant de les remettre à l’intérieur.
Le carillon à l’entrée n’avait pas retenti. Personne n’était donc entrer entre temps pendant ton absence, ce qui t’encourager à prendre ton temps. Ce n’était pas la folie aujourd’hui et c’est sans doute pour cette raison que ta patronne s’accorde le droit de s’absenter quelques minutes. Un temps dont tu profites également pour nettoyer ces fleurs de leur feuillage mort, afin de leur redonner un peu de fraicheur sans les dépouiller. Un temps où tu profites pour faire le vide dans ton esprit. Ton regard est rivé sur les précieux œillets entre tes doigts et tu les regardes sans les regarder. Tu te poses des questions, tu te demandes pourquoi Shiemi n’est pas là aujourd’hui. S’il lui est arrivé malheur. Si elle est malade. Si elle a eu un empêchement. Un court instant, tu te demandes même si elle ne compte pas quitter la boutique, avant de très vite revenir sur cette réflexion. Elle aime bien trop sa mère et son métier pour cela.
Des pensées qui bifurquent. À présent tu te demandes pourquoi tu réfléchis à tout ça. Pourquoi tu t’inquiètes pour cette fille ? Elle est grande, elle sait se gérer toute seule. Tu vas lui paraître suspect, à force de surveiller le moindre fait et geste de sa part.
Tout était calme et d’un coup, c’est comme si le monde avait subitement décidé de se remettre à tourner. Ton téléphone sonne, scandant un nouveau message de la part de tu-ne-sais-qui, car tu n’auras pas eu le temps de lire la notification, que le carillon de la boutique se met à sonner. Quelqu’un est entré et tu dois vite retourner auprès de la caisse. Ironiquement, tu te dis que cela pourrait être tentant de dérober l’argent à l’intérieur, s’il n’y a personne pour surveiller les occupants. C’est ce que tu aurais sans doute fait et c’est pour cela que ça te traverse l’esprit. Tu reviens donc les mains chargées et tu dis un simple : « Bonjour » à peine audible pour que la potentielle clientèle ne se sente pas ignorée par l’unique représentant de cette fleuristerie. Tu reposes le pot d’œillet dans la vitrine, non sans exécuter quelques acrobaties et tu portes enfin toute ton attention sur cette femme rousse. Tu la fixes, mais tu ne souries pas. Ton visage est parfaitement calme, mais le manque d’expression dessus le rend austère. Cela ne te traverse pas l’esprit d’afficher un sourire, car tu ne vois pas l’utilité d’une telle chose.
Non. Tu as plutôt l’attitude d’un bon soldat attendant ses ordres. Un soldat un peu dissipé, certes, mais prêt à répondre. On te l’a souvent reproché, cette austérité et c’est aussi à cause de ses reproches que tu préfères que ces dames te laissent gérer l’arrière-boutique, loin des clients ou des commères. Tu n’as pas la fibre commerciale et tu ne cherches pas à l’avoir. Cela se sent dans ta posture, tu es perdu et tu t’abrites dans ton imaginaire pour tenter d’examiner toutes les possibilités, afin de mieux appréhender le dialogue. D’où ce vague dans ton regard. Cette absence.
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Wendy R. Earthflame
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Sujet: Re: à celle qui est trop graie • ft. wendy Ven 16 Aoû 2024 - 5:27
à celle qui est trop graie
LJe ne suis pas particulièrement fascinée par les fleurs mortes. Il faut reconnaître que c’est particulièrement ce qu'on trouve dans les magasins spécialisés. Il y a des magasins qui vendent des boutures ou des fleurs entières à planter dans son jardin, mais celui chez qui je vais aujourd'hui ne me semble pas de cet acabit. En tout cas, ce ne sont pas des fleurs fraîches qu'il a commandées au jardin. Enfin, ce sont des fleurs fraîches puisqu’elles ont été coupées aujourd'hui, mais ce ne sont pas des fleurs vivantes. Elles sont destinées à être exposées quelques jours avant de se faner prématurément par rapport à ce qui correspond à leur vie normale. Ça ne devrait pas me toucher plus que ça, je fais mon travail, mais ça me fait quelque chose, je ne sais pas pourquoi.
En tout cas, pour le moment, je dois me contenter de tout livrer. Ce n'est pas moi qui livre d'habitude, mais c'est une commande spéciale pour un client apparemment, avec des fleurs spécifiques qui n'attendront pas longtemps d'être achetées parce qu'elles ne le supporteraient pas. J’en ai pris bien soin afin de prolonger leur vie, même si je sais qu'elles sont en sursis à présent. Je les ai placés confortablement dans un petit panier et j'ai des instructions, même si d'après ce qu'on m'a dit, les personnes sur place n'en auront peut-être pas besoin. Soit, je verrai bien. Après tout, c'est sur mon chemin et ce n'est pas vraiment dérangeant comme tâche que d'aller visiter un magasin rempli de végétaux, même si ce n'est pas sous la forme que je préfère.
Je pousse la porte et j'entends un petit carillon. La personne à l'intérieur sait donc que je suis là. Enfin, il ne sait pas que c'est moi personnellement mais que quelqu'un est entré. Le carillon ne chante pas mon nom ou alors, il le fait dans un langage que je ne peux pas comprendre. Remarquez, c'est bien le cas des oiseaux alors comment saurai-je à quel point cela est ridicule à penser. Je m'avance vers le comptoir où il y a un homme qui semble un peu perdu dans ses pensées. Je me demande ce qui le trouble à ce point. J'espère que ce n'est pas à cause de moi et que je ne suis pas en retard ou quelque chose de ce genre. S’il y a bien une chose qui me déplairait, c'est de causer du souci à quelqu'un qui ne l'a pas mérité.
« Bonjour, Monsieur, Wendy Earthflame du Jardin Botanique. Je vous amène la commande spéciale qui a été faite hier. Les fleurs ont été coupées il n'y a pas très longtemps, elles ne devraient pas être très compliquées à entretenir jusqu'à la livraison. Si vous le désirez, on m'a remis un papier avec des conseils écrits à ce sujet. »
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Sujet: Re: à celle qui est trop graie • ft. wendy Sam 17 Aoû 2024 - 18:23
fleur du mal
ambrose & wendy
Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
« Une commande ? » Répètes-tu, persuadé que cela n’avait pas traversé le seuil de tes lèvres. Tu ne te souviens pas avoir eu mention d’une livraison dans la journée, à moins que ta patronne ait oublié de te mentionner ce détail. « Je peux vous demander un instant ? » Tu peux. Tu vas même le faire à vrai dire. Tu te déplaces enfin et tu passes de l’autres côtés du comptoir de réception. Tu commences à fouiller dans les affaires de ta patronne avec une aisance certaine, ce qui laisse à penser que ce n’est pas la première fois. Ce qui t’intéresse dans ses petits papiers, c’est particulièrement l’agenda où tu sais qu’elle note tout.
Tu feuillètes ce dernier dans l’espoir d’y trouver une note. Après quelques pages parcourut pour trouver la semaine présente et la colonne des heures, tu voies que en effet, il y a bien la mention d’un nouvel arrivage de fleur coupée. « Ah oui. Je viens de trouver. » Intérieurement tu roules tes yeux vers le ciel. Au moins deux fois. Tu aurais aimé qu’elle t’en parle, avant de se sauver. À moins qu’elle pensât que cette Earthflame passerait plus tard dans la journée ? Tu n’es pas rancunier. Tu lui épargneras cette peine lorsqu’elle rentrera. « Ambrose. Vous pouvez m’appeler Ambrose. Monsieur c’est ; trop d’importance. » Tu n’es que l’homme à tout faire ici. Tu n’es ni le gérant, ni le propriétaire. Ce qui est sûr en revanche, c’est que tu seras le libérateur pour cette femme. « Enchanté. » Tardif, mais il finit par arriver. Tu te rapproches d’elle pour la débarrasser de cette cargaison et pour la libérer de ce fardeau. Tu emmènes les fleurs coupées dans l’arrière-boutique, afin qu’elle reste dans la chambre froide en attendant de trouver une place sur la devanture du magasin.
« Je ne devais pas tarder. Leurs heures sont comptées. Je veux bien voir ce papier, si ça ne vous ennuie pas. Cela n’a pas l’air en tout cas, autrement vous ne l’auriez pas proposé. »
Pragmatique. Implacable logique, alors que tu retrouves ta place à cette réception précédemment visite et que tu lui as fait signe de te suivre. « Est-ce que vous avez déjà été réglé ou non ? » Intérieurement tu l’espères, car tu ne te sens pas du tout à l’aise à l’idée d’ouvrir la caisse et encore moins réaliser la gestion des stocks sur le logiciel. Pour l’un, tu vas avoir l’impression de dérober celle-ci. Pour l’autre, tu n’as jamais eu l’occasion d’observer le fonctionnement et donc, tu ne sais pas t’en servir.