-- on était d'accord. Tu déclares d'un ton désemparée, littéralement prise de cours. – désolé barbara, mais c'est aussi ce pour quoi t'as signé. Ton regard se tourne vers la petite table que t'avais installée dans ton bureau pour lui ; il ne semblait pas porté attention à la discussion que tu avais maintenant, trop occupé à jouer avec ses figurines à l'effligie de Batman et Nightwing. – on a un serial killer en liberté babs. Est-ce que je dois vraiment te rappeler les ordres que tu as toi même donné à tes employés ? Ton regard se tourne encore vers la petite tête brune qui était à mille lieux de savoir ce qui se disait actuellement. – c'est son anniversaire. Tu dis d'une toute petite voix qui part dans les aïgus preuve que t'étais toi même perturbée. – il a pas vu son père depuis des mois je .. je peux pas l'laisser tomber comme ça. Tu vois le visage qu'à moitié désolé de ton interlocuteur tandis qu'il hausse les épaules. – peut-être que tu devrais songer à donner ta démission dans ces cas là. Et laisser le poste à quelqu'un qui aura plus de temps à accorder à ce devoir. Il se retourne, semblant particulièrement agacé par ton refus. Très vite, l'anxiété te gagne et tu sens tes yeux piquer, preuve que les larmes montent, petit cœur déchiré par la situation qui tu le sais, va être désastreuse. Mais c'est soit ça, soit tu perds ton emploi.

La ressemblance est flagrante, à un détail prêt. Ton père n'a jamais sacrifié ton anniversaire. Bullock et Montoya étant les deux personnes en qui il avait le plus confiance, il trouvait toujours le moyen de se libérer et de leur releger le CGPD pendant son absence pour qu'il puisse te faire vivre à toi, ou à ton frère quand c'était le sien, les anniversaire les plus mémorables. Mais toi, qu'est ce que tu pouvais faire ? T'étais une femme, avec un poste que beaucoup convoitaient et qui, de toute évidence, n'arrivait plus à gérer un gamin de presque sept ans et un travail aussi prenant. Ton père n'avait pas été toujours très présent, et toi même, t'avais dû prendre le rôle du parent envers ton cadet. Mais il avait tout de même toujours su faire basculer sa vie professionnelle et personnelle et à l'heure actuelle, tu étais en train d'échouer lamentablement dans ton rôle de mère. Et si tu savais que c'était probablement pas entièrement de sa faute pour être toi même passée par toute une étape d'oublie de ce qu'était ta vie, tu pouvais pas t'empêcher de ressentir une colère monstre contre l'homme dont tu avais encore, non-officiellement, le nom de famille. Parce qu'indirectement, t'avais besoin de blamer quelqu'un, et dans l'immédiat, qui de mieux que Dick ? Tu étais seule, à faire ton possible pour assurer deux rôles qui semblaient incompatible et lui n'était pas là alors qu'il t'avait promis que séparé ou non, ça ne changerait jamais son engagement envers Jimmy. Vous vous étiez battu pour qu'il ne souffre pas trop de cette séparation et aujourd'hui, il allait probablement t'en vouloir. Tu assurais en commissaire, mais c'était au dépend de ton rôle de mère qui était peut-être encore plus important ; et te voilà prise à la gorge avec l'incapacité de pouvoir avoir une solution dans l'immédiat. Tu sens l'anxiété s'emparer de toi, et quelques larmes commencer à couler sur tes joues, parce que tu sens que t'es au bord du craquage Barbara. Tu tires sur la corde, trop et inutile de dire que Dick serait sans doute le premier à s'inquiéter en voyant les quelques kilos flagrant que tu avais perdu. – maman ? Tu essuies les larmes d'un revers de main avant de te tourner vers le gamin, en esquissant un sourire terriblement triste. – hm ? Tu demandes, sentant ton cœur se serrer encore plus quand tu devrais lui dire que vos plans pour son anniversaire seraient sans doute annulé, sauf si tu trouvais une solution dans l'urgence. – j'ai faim. Tu acquiesces d'un signe de tête avant de t'avancer vers ce mini bureau et t'agenouiller devant lui. – que dis-tu d'une pizza ? Son regard s'illumine tandis qu'il sautille partout. Un rire s'échappe d'entre tes lèvres. – rassemble vite tes affaires et ensuite on ira manger ta pizza préférée. Il s'empresse de faire ce que tu viens de lui demander, et toi, tu rassembles tes quelques affaires laissant tes dossiers actuels en stand-by. Ils attendraient.

Tu sors alors de ton bureau, ton fils sautillant à tes côtés et alors que tu passes la porte du batiment, t'es interpellé pour une discussion qui s'éternise dont tu tente de t'échapper. La voix de Jimmy raisonne en fond et il te faut quelques secondes pour réellement comprendre. – Jim.. quoi?! Tu demandes en faisant demi-tour, laissant la conversation sans réponse et suivre ton fils du regard. Mais ce qui te choc le plus c'est pas le comportement d'ton fils, mais plutôt celui qui se trouve juste en face de lui qui paraît presque confus par la situation. Tu t'empresses d'accourir jusqu'à eux, are you fucking kidding me ?! Ça tourne en boucle dans ton esprit. Pourtant la solution à es soucis semble presque être là et semble terriblement perdu par la situation. Toi, tu te retiens de dire ou faire quoi que ça soit par respect par Jimmy mais si tu pouvais, t'irais résoudre ça comme vous aviez l'habitude d'le faire lors de l'âge d'or du combat d'vos crimes : direction la batcave pour une session d'entraînement. T'es tellement sous l'choc toi même que tu réalises pas les quelques différences, comme un visage bien trop lisse pour un homme dans sa pseudo quarantaine – et inutile de dire que tu vas t'en mordre deux fois plus les doigts plus tard, mais est-ce qu'on pouvait réellement t'accuser de négligeance vu ton état mental au bord de l'implosion ? – maman, maman, maman, est-ce que papa peut venir avec nous manger des pizzaaaaas ? Qu'il demande en tirant celui que tu supposes être dick, et très vite, l'idée apparaît. Tu laisses jimmy avec lui jusqu'à demain soir, et tu pourrais le récupérer à temps pour son anniversaire : plus besoin de te dédoubler. – j'ai une meilleure idée ! Tu déclares simplement. – et si tu allais dormir chez papa ? Comme ça maman, peut s'avancer pour finir ce qu'elle a à faire pour être prête pour ton anniversaire ? Tu demandes simplement en souriant. Il explose de joie, et très vite tu tends le sac de ton fils à celui que tu penses sincèrement et honnêtement être dick avant de murmurer quelque mot à son égard. – toi et moi il va sérieusement falloir qu'on parle. Tu murmures en esquissant un sourire qui sonnaît terriblement faux.  

(c) mars.