Quand la neige tombe, et souffle le vent, le loup solitaire meurt mais pas la meute.
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Sujet: La bonté n'est jamais vaine - Zagreus Dim 26 Mai 2024 - 19:19
La bonté n'est jamais vaine
Ewan avait grandi dans un ranch en pleine nature, il était bien plus à l’aise parmi les arbres que dans la ville qu’il fuyait. Il vivait d’ailleurs près du refuge, dans une petite maison qu’il retapait dès qu’il en avait le temps, mais pour le moment elle ne ressemblait pas à grand-chose. Elle lui suffisait cependant et lui permettait de rester à disposition de ses protégés. Cela ne lui rapportait pas beaucoup d’argent, quasiment aucun à vrai dire, mais il arrivait à joindre les deux bouts et cela lui allait, il s’en contentait. C’était déjà bien mieux de ce à quoi il s’était habitué pendant des années. Vivre dans des grottes, sous terre, ou dans des refuges avec pour seul lit, un vieux matelas sur le sol, ça n’avait rien de très douillet. Aujourd’hui, même si la petite maison qui retapait n’était pas parfaite, elle avait 4 murs, un toit sans fuite, et un vrai lit dans lequel il pouvait se reposer sans craindre qu’on ne vienne le tuer. Même si pour cette dernière partie c’était difficile. Ewan avait hérité de ce bout de forêt de cette maison par le grand-père paternel de Conrad Polard, dont il avait hérité la vie. Ce bout d’héritage lui avait permis de créer le refuge et de lancer son activité, mais surtout d’être propriétaire d’une maison, ce qui lui facilitait bien la tâche. Souvent il se rappelait du ranch dans lequel il avait grandi, avec ses parents, son frère et sa sœur. Il se rappelait des barbecues avec la meute et les anges noirs, des longues soirées au coin du feu à écouter parler les adultes tout en se mêlant à leurs conversations. Mais les souvenirs qu’il préférait, c’était les courses effrénées dans la lande ou il tentait de rivaliser avec son père, mais il ce dernier gagnait toujours ou quand il essayait de faire chuter Grigore, son parrain ange noir dans des simulations de combats qui faisaient enragés sa mère. A l’époque, Ewan était bien loin de s’imaginer qu’il finirait par se battre pour sa survie.
Aujourd’hui la guerre était terminée et Ewan bien loin de son monde qui s’était écroulé comme tout les autres. A Baiame, la vie était paisible, presque irréelle pour un esprit comme le sien, habitué à se battre pour sa survie. Ewan avait trouvé une nouvelle raison de vivre en luttant pour la survie des laisser pour compter. Ces animaux sauvages que la folie humaine amenait jusqu’ici, jusqu’à lui quand ils avaient de la chance, comme pour Fox, le renard qui l’observait derrière le grillage. Il observait Ewan avec curiosité, habitué à la présence de cet étrange humain, capable de communiquer avec lui. On lui avait ramené un mois plus tôt, après que sa mère se soit faite écraser sur la route. Il n’avait rien pu faire pour la mère, mais avait tout fait pour son jeune. Ewan avait passé ses journées et ses nuits à le biberonner jusqu’à ce qu’il soit capable de manger ses premiers bouts de viande. Son côté loup était un avantage pour communiquer avec les animaux, mais aussi pour garder une certaine distance. Ainsi il s’occupait bien plus souvent du jeune renard sous sa forme de loup qu’en tant qu’humain, même si sa taille était un sacré désavantage. Il régurgita de la viande à côté du jeune renardeau qui bondissait de joie entre ses énormes pattes. Il le laissa manger et jouer avec ses poils pendant de longues minutes avant de l’abandonner en entendant une voiture approchée. Il s’éloigna pour reprendre forme humaine et attrapa rapidement des affaires pour être présentable. Les loups n’avaient aucun problème avec la nudité, c’était habituel chez eux, mais ce n’était pas le cas de la plupart des êtres humains.
Quand la voiture se gara, Ewan sortit de l’accueil du refuge pour se diriger vers le nouvel arrivant. Cette odeur lui était inconnue, différente des humains, de tout ce qu’il avait pu sentir, mais il ne s’y attarda pas plus que ça… Pour s’intéresser à une autre odeur, celle d’un animal, le sang lui piqua le nez, c’était une odeur qui détestait désormais, mais elle était habituelle ici et il avait pour but qu’elle laisse place à celle de la vie. « Je peux vous aider ? » demanda t’il à l’attention de l’homme qui sortait de la voiture et qui malgré une odeur inconnue, sentait aussi le chien.
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Age : Ici il pense avoir 35 ans. En réalité, il n'a pas d'âge.
Occupation : Propriètaire de la plus grande banque de l'île et sauveur de chiens érrants.
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Sujet: Re: La bonté n'est jamais vaine - Zagreus Dim 16 Juin 2024 - 14:16
Il n’avait que Diamant avec lui, son doberman femelle. Zagreus avait pour règle de toujours passer du temps de qualités en solitaire avec chacun de ses chiens. Aujourd’hui c’était le tour de la chienne qui profitait de sa liberté sans pour autant jamais courir bien loin de son maître. Elle avait d’après le refuge subit plusieurs abandons et de la maltraitance. Alors, elle devait surveiller que celui-là ne partirait pas. Mais non, Zagreus ne partait pas, il se contentait de marcher en silence, la laisse de sa chienne enroulé autour de son poignet comme elle n’en avait pas besoin pour le moment. Mais en sortant de la forêt pour revenir à sa voiture, Diamant se met à aboyer, le poil hérisser. Son maître s’approche d’elle, ne comprenant pas ce qu’il se passait. La chienne attrapa doucement le pantalon de son maître pour tirer un peu dessus. Comprenant qu’elle voulait lui montrer quelque chose, il la suivit. Ils arrivèrent non loin de la route, là, un chien attaché à un arbre et blessé. Sûrement un abandon cruel. Il sentit la colère, la rage montait en lui, mais il ne pouvait pas punir le ou les propriétaires pour le moment. Il lui fallut longtemps pour pouvoir approcher le chien blessé sans qu’il cherche à le mordre, mais il arriva à le détacher et à le soulever pour l’amener dans sa voiture. Diamant suivait sans mal et grimpa à la place du mort sans poser de question. Le chien blessé lui gémissait, mais se laissa poser sur la banquette sans trop de mal.
Zagreus connaissait un très bon vétérinaire, mais il était loin et il connaissait non loin un refuge. Le chien y serait bien pris en charge et si on ne lui trouvait personne, Zagreus le prendrait avec lui. Un chien de plus, un chien de moins, ce n’était rien pour lui. Il roula prudemment, ne voulant pas qu’un chaos sur la route n’aggrave les blessures de son passager pendant que Diamant passait son temps à regarder derrière comme pour rassurer son nouvel ami. En arrivant, il sortit, il n’eut même pas besoin de dire quoi que ce soit où d’attendre puisqu'on semblait être venu à sa rencontre. -”Bonjour. Veuillez me pardonner d’arriver ainsi.” En plus, son polo devait être recouvert de sang, mais ce n’était pas bien grave. -”J’ai trouvé un chien en mauvais état, alors que je me promenais avec Diamant. Elle est dans la voiture.” Il montra son doberman qui avait relevé les oreilles en entendant son prénom. Zagreus fît le tour de sa voiture pour ouvrir la porte arrière. -”Il était attaché non loin de la route, mais il est en sang.” Il se recula pour laisser la place au jeune homme qui serait sûrement plus à même de faire quelque chose que lui. -”Vous avez besoin de mon aide pour le sortir de la voiture ? Il est un peu sur ses gardes, mais c’est normal vu ce qu’il c’est passé pour lui le pauvre père.”
Il ouvrit la portière du côté passager pour laisser sortir diamant qui vient renifler les pieds de l’inconnu avant de reculer pour venir se cacher dans les jambes de son maître. -”Faites ce que vous pouvez pour sauver cet animal. L’argent ne sera pas un souci, je payerais pour tout ce qu’il vous faudra.”
Quand la neige tombe, et souffle le vent, le loup solitaire meurt mais pas la meute.
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Sujet: Re: La bonté n'est jamais vaine - Zagreus Mer 31 Juil 2024 - 18:36
La bonté n'est jamais vaine
En arrivant sur l’île, ou plutôt en se réveillant, Ewan s’était retrouvé perdu. Il avait fallu qu’il trouve un but, quelque chose pour se raccrocher et continuer sa vie loin de tout ce qu’il connaissait. La guerre qui avait détruit son monde ne lui avait pas permis de faire d’études. Il avait arrêté l’école très jeune, mais avait appris énormément de chose sur le tas, comme soigner grâce aux sorcières qu’il côtoyé, mais aussi sa grande tante Bonnie. Bien sûr, il ne pouvait pas faire de miracle, mais sa connaissance des plantes et de la nature lui permettait quand même de réaliser de jolies petites prouesses. Dans ce monde ci, l’alter ego d’Ewan avait eu la chance d’étudier, comme lui aurait aimé le faire avant que les vampires ne décident à tout faire péter. Cela apportait à Ewan des connaissances qu’il n’avait jamais pu accueillir et qu’il était heureux de posséder. Il hésitait à reprendre des études, à peut-être se tourner vers des études de vétérinaires, mais c’était encore une étape qu’il n’avait pas réussi à passer. Dans quelques temps peut-être, mais Ewan avait toujours eu besoin de temps. Il pesait le pour et le contre et ne faisait jamais rien précipitamment. Tout était contrôlé, parce que c’était le meilleur moyen pour survivre et protéger le reste de la meute.
Il était heureux de posséder cette petite réserve. Elle n’avait rien de très impressionnant et était encore très petite, mais elle sauvait des vies et c’était bien le plus important. Plus que quiconque, il connaissait l’importance de la vie et de sa préservation. Tout comme celle de la liberté… Chacun des animaux qui se trouvaient dans sa réserve, seraient relâchés. Ils n’étaient que de passage, et partiraient bientôt rejoindre leur environnement en espérant que cette fois-ci, ils soient plus chanceux. Comme ce petit renard, qui dans quelques temps pourrait retrouver sa liberté. Ewan allait lui apprendre à chasser, il avait passé assez de temps dans la nature pour apprendre pas mal de chose, comme la technique de chasse du renard. Elle n’était pas très pratique pour un loup, encore moins de sa taille, mais il pouvait l’apprendre à son protégé pour qu’il puisse survivre une fois relâcher.
On lui amenait des animaux assez régulièrement et il ne fut donc pas surpris quand il entendit la voiture. Son ouïe bien plus développée que celui d’un être humain, et même d’un loup lambda était un avantage considérable. Tout comme son odorat d’ailleurs qui lui amena l’odeur de sang mêlée à celle de la douleur… Les émotions ont des odeurs, il faut juste du temps pour apprendre à les décrypter… « Il n’y a pas de problème, je suis là pour ça. » dit Ewan à l’encontre de l’étranger qui s’excusait de sa venue. En effet, il n’avait pas prévenu, mais cela n’avait pas d’importance, parce qu’ici, les urgences étaient habituelles. Ewan s’efforça de ne pas trop s’attarder sur l’odeur de l’homme, il n’arrivait pas à l’identifier et cela le dérangeait. Il n’avait cependant pas le temps de trop y penser et le suivit pour découvrir le chien couché dans le coffre du véhicule. En temps normal, Ewan s’occupait de la faune sauvage, mais il ne pouvait pas laisser un animal souffrir. Son regard se posa sur le canidé qui l’observa d’un air si désespéré que cela rappela à Ewan le regard de certains de ses pairs lors de la guerre. « Il a dû se faire attaquer par d’autres chiens, il a des marques de crocs. » laissa échapper Ewan avant de laisser son esprit touché celui du chien pour ne pas qu’il s’inquiète. L’animal baissa automatiquement sa garde. « Non je vais m’en occuper, il ne devrait pas y avoir de problème. » Et en effet, le chien d’une taille assez conséquente, se laissa soulever sans broncher. « Si j’avais besoin d’argent, je ne travaillerais pas ici… Mais si vous voulez faire un don, ça ne sera pas de refus» dit-il avant de faire demi-tour avec le chien blessé tout en laissant son esprit touché celui de la chienne qui se trouvait aux pieds de son maitre. Les chiens le craignaient, c’était toujours comme ça, parce qu’ils étaient assez intelligents pour savoir qu’il ne pouvait rien contre un lupus, encore moins un Alpha, comme l’était tous les hommes de la lignée Sutherland. « Vous pouvez me suivre si vous voulez. » dit-il à l’homme avant de partir en direction de son infirmerie.