Théodore ne cessait de questionner sa présence en ces lieux. Cette voie lui correspondait-il ? Cette ville avait choisi pour lui son domaine d’étude. La psychiatrie, une branche noble de la médecine qui chaque jour vint à tant d’âmes en peine. Des âmes en peine telle que la sienne. Théodore devrait être le patient et non le soignant. Ses souvenirs refaisant surface, une vague de traumatisme les suivirent. Sa thèse devenait tout de suite particulière lorsqu’il se reconnaissait lui-même dans certains de ses patients et objet d’étude. Cependant, le jeune homme continuait à avancer, pensant à sa déité, à ce qu’elle voudrait qu’il fasse c’est-à-dire veiller à ce qu’aucun enfant ne subisse ne serait-ce le quart des atrocités qu’il a pu vivre. Le champ de la pédopsychiatrie, l’aiderait à limiter les victimes. Pour son dieu, il le ferait.
Mais en l’instant, l’étudiant était assis sur l’une des tables extérieures de l’université, attendait une amie car oui, Théodore avait réussi à lier des liens avec quelques personnes en ville. Diane était l’une d’entre elle. Chercheuse tandis que lui est encore thésard, ils ont eu plus d’une fois l’occasion de se rencontrer à l’intérieur du bâtiment de recherche et sympathisèrent à partir de là. On peut douter de l’utilité de telle relation alors que l’ancien chef de culte avait une mission divine à mener. Eh bien, cela n’aidait en rien à remplir son office, Théodore discutait avec Diane car il appréciait en tant que personne. Lui qui avait cessé de croire en l’amitié après la haute trahison de ses confrères « Smiling Critters » retrouverait-il confiance en l’être humain grâce à la chercheuse. Certainement pas, l’étudiant restait méfiant, il ne laissait pas tomber sa garde, il désirait juste discuter car, même s’il se mentait à lui-même, cela lui faisait du bien.
« Bonjour. »
Ses salutations sont toujours si laconiques. Théodore ne parlait pas beaucoup habitude laisser par son ancien corps à la boite vocale endommagée. Un jour, peut-être, se fera-t-il à sa nouvelle qui n’avait rien de désagréable à l’ouïe.
« Comment… vas-tu ? »
Oui, à ce rythme, on en a pour des siècles. Et par le passé, le doctorant avait tout de même réussi à entretenir des discussions durant plusieurs minutes. Il était assis et attendait que Diane l’imite. Il n’avait pas encore entamé son déjeuner, un sandwich au thon classique qu’il avait préparé plus tôt dans la matinée.
« Tes… recherches ? »
by lilie
Diane Moonshade
Terre 7061
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Sujet: Re: An improbable friendship. feat Diane Moonshade Jeu 6 Juin 2024 - 21:29
An improbable friendship
Friendship is so weird…you just pick a human you’ve met and you’re like ‘Yep, I like this one’ and you just do stuff with them.
D’après toutes les personnes que je côtoyais qu’elles soient professionnelles de la santé ou non, en ce moment j’étais stressée. J’aurais pu me fendre d’une remarque sarcastique du type “bien vu Sherlock”, mais cela n’aurait de toute façon servi à rien. C’était un fait, j’étais stressée et pas qu’un peu, j’avais constamment une boule d’angoisse dans le ventre, et cela se ressentait aussi sur ma manière d’être et d’agir avec les gens, d’un côté il y avait mes collègues qui sentaient leur heure venir, je n’avais pas tous les détails mais le directeur de recherche de l’université m’avait simplement informé du fait que je n’en aurais plus pour très longtemps à les supporter, l’affaire les concernants était en train de se régler. D’un côté, c’était un soulagement, et de l’autre ils avaient décidé d’être encore plus bêtes qu’à l’accoutumé, tentant avec l’énergie du désespoir de me voir démissionner. La nature humaine dans toute sa bêtise et sa splendeur en somme, et si d’habitude il m’arrivait d’emmener mes chiens avec moi au laboratoire de recherche, depuis quelques temps je m’abstenais n’ayant pas suffisamment confiance en mes collègues et étant entouré de plantes qui pourraient s’avérer dangereuses pour mes animaux.
Fort heureusement, pour toute la semaine qui venait je n’étais pas au labo mais à l’université, j’avais des cours à dispenser et si en générale je m’adaptais de manière à pouvoir conjuguer les deux, avec ce qu’il se passait en ce moment, j’estimais que ma santé mentale primait et mes étudiants étaient bien plus facile à gérer que mes collègues. Même les première année qui en début d’année débarquaient fraîchement du lycée, s’étaient bien adaptés à la vie d’étudiant. D’un côté, j’essayais d’être la plus pédagogue possible et de ne pas me contenter de leur faire un cour magistral avant de partir et de les laisser se débrouiller avec la prise de note, mon corpus était systématiquement convertie en PDF et envoyé à la fin de la journée. Et si l’on venait me demander de l’aide je faisais en sorte de la donner.
Je saluais mes derniers étudiants de la matiné, bien contente de pouvoir profiter d’une pause bien mérité. Mon estomac commençait à gronder, signe qu’il était plus que l’heure pour moi d’aller manger. Je ne voulais pas être trop en retard étant donné que je déjeunais avec Théodore. Là aussi, c’est fou ce que la présence d’un ami pouvait faire sur le morale et aidait à diminuer le stresse, sans nécessairement passer des heures à déblatérer sur mes collègues -j’avais horreur de cela-, le simple fait de discuter de tout et de rien faisait une très net différence avec d’habitude. Et puis, il n’y avait pas que mes collègues il y avait aussi le grand dadet blond qui avait décidé de prendre des jacinthes comme si elles lui appartenaient en plus de me tenir un discours complètement décousu, a croire que j’attirais les personnes étranges, cela devait être inscrit quelque part dans mon adn et ce n’était pas nécessairement pour me plaire.
- Bonjour Théodore, dis-je en arrivant et en posant mon plat de lasagne végétarienne ainsi que mes couverts sur la table. J’espère que je ne suis pas trop en retard.
Quant à savoir si j’allais bien…Disons que je demanderais un joker, en soit je n’allais pas mal, mais je n’allais pas bien non plus. J’étais dans une sorte d'entre-deux difficile à définir à cause de tout un tas de facteurs externes et indépendants de ma volonté.
- Disons que c’est un entre deux, d’un côté il y a toujours des soucis avec mes collègues mais quand je dois venir enseigner c’est toujours un plaisir, et je me sens moins stressé qu’à l’accoutumé. Quant aux recherches, elles avancent plutôt bien. J’ai pu faire des boutures l’autre jour afin d’étudier comment des plantes exotiques s'acclimatent à l’environnement urbain de Baiame. Le tout est de voir si elles peuvent cohabiter avec d’autres espèces ou bien si elles sont une menace pour les espèces locales, si c’est le cas il faudra le mentionner dans mon rapport afin de faire de la prévention.
Avais-je déjà mentionné mon ultime faiblesse en plus des animaux ? Les plantes. La botanique m’avait toujours passionnée et lorsque j’étais lancée sur le sujet il devenait…Difficile dirons nous de m’arrêter. Fort heureusement, je me rendit compte à temps que je monopolisait tout le temps de paroles et cessait finalement mon discours par un raclement de gorge gêné
- Enfin tout cela pour dire que mes recherches avancent bien et toi du côté de ta thèse ?
Je prit dans la foulée une bouchée de lasagne afin de bien m’empêcher de parler et d'à nouveau être la seule à faire la conversation.