« Donc, si je recapitule on vous a forcé à boire plusieurs verres de Rhum, puis on vous a fait monter de force dans votre voiture et vous avez pris la direction de chez vous en fonçant dans 3 voitures garés le long de la route.» L’homme qui se trouvait en face d’elle, haussa la tête, visiblement sur de lui. « Vous avez ensuite par mégarde, donné un coup de poêle à votre belle-mère parce qu’elle a toujours aimé les poêles. » « C’est ça ! » Elle se pinça les lèvres avant d’inspirer un grand coup. Elle allait s’énerver avant la fin de la journée. L’envie de lui cracher à la figure, bien que présente dans l’esprit de l’enquêtrice, n’était pas très professionnelle. Elle se contenta donc de prendre appuis sur son dossier de chaise en essayant de contrôler ses nerfs. Loïs se trouvait au bureau depuis 8heures du matin, il était un peu plus de 15 heures et elle n’avait pas encore mangé. Or, s’il y avait une chose qui rendait la quarantenaire désagréable, c’était bien la faim et elle n’allait pas avoir la patience avec cet alcoolique notoire. « Oui, exactement comme quand vous avez frappé votre femme la dernière fois, parce qu’elle aime ça. » Il lui lança un regard noir et prédateur qu’elle ne nota pas. Loïs était habituée à ce genre d’individus qui pourrissaient la société, mais personne, même pas Superman n’avait réussi à les faire disparaitre. Ils gangrenaient le monde comme un cancer et plus elle les côtoyait, plus elle les détestait. « Bon écoutez, ça fait 4 fois qu’on vous coffre pour violence : votre femme, votre belle-mère, un client d’un bar, et votre fils. Gardez vos conneries pour vous. » L’homme se redressa de toute sa hauteur et commença à l’insulter tandis que la brune posait son regard sur un de ses collègues. « Amenez-le en cellule, sa garde a vue va se prolonger. » Une fois partie, elle passa un rapide coup de fil au procureur, histoire que cet homme soit directement amené au tribunal. Elle n’allait pas sauver le monde, mais le savoir en prison, loin des autres êtres vivants la rassurait.

« A demain ! » dit-elle en quittant le bureau en direction du centre-ville. Elle ne rentrait pas encore chez elle, elle devait retrouver Alura, une collègue devenue amie à force de se rencontrer. Cette dernière, avocate se trouvait souvent à défendre les victimes, tandis que Lois essayait d’attraper leurs agresseurs. Elles s’étaient données rendez-vous dans un salon de thé pour pouvoir discuter tranquillement de tout et de rien tout en abordant une affaire sur laquelle Lois travaillait depuis quelques semaines. Une jeune fille avait été retrouvé pendue dans la forêt, tout faisait penser à un suicide mais Loïs ne rejetait jamais aucune piste. Elle avait fini par trouver des indices permettant d’éliminer la thèse du suicide pour le requalifier en mort criminel. Alura représentait la famille de la victime, des pauvres gens a qui ont avait arraché leur fille unique. Maintenant, ils attendaient que la police fasse son travail et découvre l’auteur des faits.

Loïs ne mit pas longtemps à arriver au salon de thé, elle était affamée et ne pensait qu’à une chose : se remplir l’estomac. Elle s’installa sur une table près d’une baie vitrée dont la vue donnait sur un joli arboré ou le printemps remplissaient le regard de multiples couleurs. « Merci ! » murmura t’elle quand on déposa sa commande devant elle. Cette dernière comportait un sandwich, deux pâtisseries, une grande tasse de café, ainsi qu’un verre de thé glacé. C’est à ce moment-là qu’Alura apparut dans son champ de vision. « Salut, comment tu vas ? » La brune se leva pour la saluer avant d’ajouter. « Désolée je ne t’ai pas attendu, j’ai pas mangé depuis hier, je suis affamée ! »

@Alura Zor-El