Loïs appréciait cette nouvelle vie, elle n’était pas si différente de son ancienne, si ce n’est qu’elle mettait beaucoup plus les pieds dans le crottin que lorsqu’elle vivait à Métropolis. Le pire c’est que cela ne la dérangeait pas vraiment, elle s’était trouvée une toute nouvelle passion et était bien décidée à continuer d’en profiter. Son métier lui plaisait aussi, le journalisme lui manquait parfois, mais le blog anonyme qu’elle tenait lui permettait d’assouvir son besoin d’écriture. Elle adorait être policière et prendre des risques mesurées – ou pas - , ça la faisait se sentir un peu plus vivante, même si elle savait que Clark aurait préféré la savoir en sécurité. Le problème c’est que Loïs écoutait rarement les avis des autres, pire encore, elle adorait leur donner tord et n’hésitait pas à faire l’inverse de ce qu’ils espéraient d’elle. La quadra était ainsi et ne risquait pas de changer.

En cette fin de journée, elle avait rendez-vous en ville avec une jeune femme rencontrée quelques semaines auparavant lors d’une attaque. Sociable de nature et curieuse de son prochain, la brune n’avait pas mis longtemps pour discuter de tout et de rien. Son chef lui disait souvent qu’elle parlait un peu trop. Pour le coup, il avait raison, mais Loïs s’en moquait, elle avait toujours détesté les blancs lors d’une conversation, elle s’attachait donc à les combler, histoire d’éviter l’ennuie et la morosité.

Loïs avait décidé de laisser sa fille à son père, même si elle l’adorait de toute son être, elle appréciait sortir seule pour se retrouver sans avoir à faire attention à Martha. Et puis ce n’était pas comme si elle n’avait pas un père exceptionnel qui devait être en train d’inventer encore une toute nouvelle idée pour la faire rire. En vérité, ce n’était pas difficile, pour le moment, un rien la faisait rire, ce qui la rendait particulièrement craquante.

Quand la brune arriva à destination du bar, elle reconnut immédiatement Hope déjà assise à une table. A vrai dire, la ponctualité et Loïs Kent n’avait jamais fait bon ménage… Elle était souvent en retard, même quand elle essayait de ne pas l’être. Un large sourire se dessina sur son visage tandis qu’elle tirait une chaise pour s’asseoir en face de la jeune femme. « Bonjour Hope, désolée pour le retard. » Elle s’excusa avant d’attraper la carte, curieuse de savoir ce qu’elle allait pouvoir se mettre dans le gosier. « Comment tu vas ? Tu as réussi à échapper à ton patron ? » dit-elle en faisant référence a l’abruti qui lui servait d’employeur.

@Hope K. Mikaelson