Ce nouveau monde est aussi fascinant que perplexe. Kiara se prend encore à s'émerveiller devant des choses que ses souvenirs lui hurlent pourtant avoir déjà vu. Fausse sensation de déjà vu, aussi illusoire que ces souvenirs artificiels. Nulle besoin de technologie dans la nature, que ce soit en pleine jungle ou en pleine savane, et pourtant elle est de ceux à être tombée dans le piège des empereurs capitalistes - pouvant passer des heures entières les yeux rivés sur son écran. Et c'est bien ce qu'elle fait à l'heure actuelle, faisant dérouler son fil d'actualité sans même se soucier de ce qui peut bien se passer autour d'elle.
Assise à une des tables du restaurant, elle n'accorde qu'un léger sourire au serveur lorsqu'il vient lui apporter son plat, insensible à son charme. Elle a bien remarqué ses nombreuses tentatives d'approche, celui-ci (Thomas, comme l'indique le badge épinglé à son uniforme) étant loin d'être subtil dans sa volonté de flirter. Kiara ne rentre pas dans son jeu, son coeur étant déjà pris. Pris par un homme dont elle ignore le lieu exact. Elle sait qu'il a survécu, le ressent jusqu'au plus profond de son âme. Mais ses nombreuses recherches ont jusqu'à présent n'ont malheureusement pas porté leurs fruits. Kiara désespère quelque peu, sa solitude la plongeant parfois des heures entières dans une profonde dépression. Mais elle garde le cap.
Elle le doit.
Pour son enfant.
Et quel choc cela a été de retrouver ses souvenirs et de se découvrir enceinte. De deux mois, qui plus est. Surprise accueillie avec stupeur et euphorie, Kiara étant heureuse de porter en elle le fruit de leur amour à tous les deux. Mais sans Kovu à ses côtés, affronter cette épreuve s'avère difficile. Si elle ne perd pas espoir, les journées ne cessent de défiler, et Kiara finit par se lasser et trouver le temps long. Elle se sent désespérément seule malgré la compagnie de son enfant.
Enfant qui ne semble d'ailleurs pas apprécier l'odeur des frites présentes dans son assiette. Kiara retient une grimace, manquant de vomir. Les nausées matinales sont sans doute la pire chose dans une grossesse, et Kiara regrette quelque peu que sa mère ne soit pas là pour la rassurer dans une telle épreuve. Mais malgré les nausées, la faim se fait sentir. Et manger pour deux, c'est toute une affaire !
Délaissant ses frites, elle jette son dévolu sur l'entrecôte. S'il y a bien une chose qu'elle n'a pas perdu malgré sa transition en humaine, c'est son appétit vorace pour la viande saignante. Mais alors qu'elle s'apprête à manger, une ombre se précipite à ses côtés avant de disparaître tout aussi rapidement.
Les yeux écarquillés, elle voit son sac à main s'éloigner aux mains d'un parfait inconnu. De dos, elle ne voit pas son visage, mais cela n'a que peu d'importance pour elle. La colère montante et ses hormones faisant des leurs, Kiara réagit instinctivement. Elle s'empare de sa chaussure, et la jette à toute puissance sur le scélérat. Son talon haut vient trouver l'arrière de sa tête, l'assommant quelque peu et le faisant tomber au sol, devant le regard bouche-bée des autres clients.
Bien, elle n'a donc pas perdu en dextérité, c'est une bonne chose !
Se levant de sa chaise d'un pas déterminé et gracieux (et ce malgré un pied dénudé), elle se rapproche de l'inconnu, avant de récupérer son sac - ainsi que sa chaussure.
Ça vous apprendra à croire que les femmes sont des victimes faciles !
Kiara reste une lionne malgré son apparence humaine. Et si elle est née comme princesse, son côté garçon manqué lui a toujours fait comprendre que le genre de quelqu'un ne détermine pas ses prouesses ou ses capacités.
J'espère que le talon vous a bien fait mal.
Oui, elle enfonce le couteau dans la plaie, et, non, elle n'a aucune pitié pour lui.
Elle s'apprête à repartir à sa table, le laissant agoniser quelques minutes de plus au sol, quand il se retourne vers elle, et que leurs regards se croisent.
Et Kiara n'en croit pas ses yeux.
Kovu ?!!
L'envie de l'étrangler continue de grandir. Et non, ce n'est pas la faute de ses hormones cette fois ! Ou peut-être un tout petit peu. Mais c'est tout à fait justifié. Qu'est-ce qu'il peut bien faire à voler des sacs à main ?!
Dernière édition par Kiara Shumbakadzi le Mer 20 Mar 2024 - 22:21, édité 1 fois
Kovu
Terre 7681
Crédits : @all-souls (avatar)
Univers : Roi Lion 2.
Feat : Jordan Calloway
Messages : 65
Points : 365
Date d'inscription : 24/02/2024
Sujet: Re: i don't know if i should kiss you or kill you | kovu Mer 20 Mar 2024 - 3:56
I don't know if I should kiss you or kill you.
02
Why not both ?
Le désespoir l’emporterait presque. Kovu avançait dans ce monde sans aucun but. Il regarda les frites molles qui jonchaient son assiette. A ses yeux ou plutôt pour son palais, elles étaient sans goût, affadies par la dure réalité de cette ville. S’il ne lui arrivait pas tous les jours d’être aussi déprimé, dans ce diner, remplit de famille aimante, l’ancien lion ne put empêcher ses pensées de s’évader vers des horizons dangereusement nostalgiques. Kiara, Vitani, Simba, Nala tous lui manquaient mais tous furent détruits par ce que les grosses têtes du RVA appelaient « la fin du multivers ». Kovu n’est pas un optimiste. Il laissa tout espoir s’évaporer. Il est seul, fauché, ayant pour seuls proches, des personnes l’embourbant dans des affaires qu’il aimerait éviter. Sa vie était pitoyable. Et ce soir, ces réalisations avaient décidé de le frapper de plein fouet.
Alors qu’il trempa mollement une frite dans sa sauce rougeâtre, Kovu sentit sa jambe vibrer de tout son long. Nullement besoin de retirer son téléphone de la poche de son jean. Le délinquant savait sans même le lire quelle était la nature du message qu’il venait de recevoir. « T’es où ? » « T’as volé quelque chose ? », des exemples plus que crédible qui passaient à travers les pensées de l’ancien lion. Il soupira. Anciennement Assante, Kovu tenait toujours sincèrement aux personnes qui l’avaient soutenu lors de son existence de maudit. Ils étaient tous ce qui lui restaient et la lâcheté le poussait à rester auprès d’eux, tant bien même, les activités dans lesquels ils s’engageaient étaient contraires à tous. Il s’était battu pour cette rédemption, pour prouver à Kiara qui valait mieux qu’une vulgaire arme faite pour tuer. Le voilà réduit à vulgaire un voleur. Il n’avait nullement envie de se disputer avec eux. De leur expliquer pourquoi il revenait à nouveau les mains vides.
Ses yeux se mirent à scanner le diner. Il recherchait une personne déjeunant seule. Une jeune femme capta son attention. Assise sur une table non loin de la sortie assurant une échappatoire où Kovu n’aurait qu’à fournir le moindre effort. Il se leva donc de sa chaise, marchant une main dans sa poche l’autre étant étonnement à proximité des différentes tables qui peuplaient le restaurant.
« Rien de personnel ! »
Cria-t-il avant de subtiliser le sac à main de sa victime et d’entamer sa course. Les autres clients bien trop sous le choc pour agir affichèrent leurs plus belles mines surprises. Après seulement quelques enjambées rapides, Kovu se retrouva au niveau de la porte du restaurant, sa main libre à quelques centimètres de la poignée. Et puis, sans crier garde, il reçut un projectile sur l’arrière de son crâne. Les secondes suivantes furent si floues, alors que le jeune homme sous la douleur, rencontra violement le sol. Cela n’arrangea en rien la douleur lancinante qui prit le haut de son corps. Avec sa chute face la première, son nez en prit également un coup, bien heureusement, aucun saignement à signaler. Sa main se plaça à l’arrière de son crâne, le frottant, le délinquant espérant faire disparaitre la douleur ainsi.
« Mais vous êtes complètement folle ! »
Répliqua-t-il alors que la propriétaire du sac le récupéra dans sa main. Oui, Kovu, le culot personnifié. Ce n’était qu’un sac ! Elle pouvait aisément s’en racheter un autre, elle n’en mourrait pas ! Le délinquant put se retourner mais resta quelques secondes au sol, maintenant assit sur le parterre du restaurant. Il avait vraiment mal ! Sa main frottait continuellement l’arrière de son crâne. Il faillit balancer une insulte avant de se relever pour partir honteusement bredouille mais la demoiselle le retint en l’appelant par son prénom. Kovu releva la tête, observant son interlocutrice durant quelques secondes. Les traits de son visage lui étaient familiers, ils dégageaient une étrange sensation, quelque chose de presque réconfortant. Il n’y avait pas que cela. En réfléchissant davantage, la voix de la jeune femme l’interpellait également. Son esprit, qui auparavant avait tant voulu le protéger, lui fit omettre le fait que cette douce mélodie lui était familière. Il fronça les sourcils, ostentoirement perdu. Il se releva enfin, ses jambes le rapprochant de l’intrigante inconnue à pas de loup. Maintenant que des centimètres les séparaient, le délinquant espérait bien que la demoiselle (probablement par une opération du Saint-Esprit) laisserait, le type qui venait de tenter de lui voler son sac ainsi que de la traiter de folle, déposer sa main sur joue. Il devait en avoir la certitude. Timidement, attendant le moindre signal négatif, Kovu prit une partie du visage de la jeune femme en coupe. Attendant que l’évidence ne survienne.
« Kiara !? »
Sa deuxième main se déposa sur le biceps droit de la demoiselle. Le jeune homme n’en croyait pas ses yeux. Cela ne pouvait pas être possible. Ce n’était qu’un rêve, un horrible rêve qui le verrait se réveiller seul dans son lit sans l’amour de sa vie. Pourtant, Kiara était là, bel et bien réelle sous ses dix doigts.
« Je pensais que tu étais… »
Le reste de ses mots meurent dans son palais. Du soulagement ainsi que de la joie se créèrent enfin dans son esprit alors que la femme dont il était épris se trouvait de nouveau à ses côtés. Ses lèvres s’étendirent sous l’émotion avant que le jeune homme ne prenne Kiara dans ses bras.
« C’est vraiment toi ! Tu es là réelle, en vie, je ne peux toujours pas y croire. »
Kiara se perd dans les yeux de Kovu, alors que celui-ci l'observe avec révérence et admiration. Les deux amants n'en reviennent toujours pas de s'être ainsi retrouvés, après des mois entiers à se chercher, à perdre espoir d'avoir perdu la seule personne qui fait battre leur coeur. La joie de l'avoir retrouvé se mêle à la colère de le voir ainsi être tombé si bas. Elle ne sait plus vraiment quoi en penser, et ses hormones aggravent très certainement la situation déjà très ambigu.
Oui, c'est moi. Sa voix n'est plus qu'un murmure, son souffle étant coupé par la proximité de Kovu.
Il a toujours su lui couper le souffle et la rendre pantoise. Si Kiara n'est plus une enfant, elle reste toujours autant faible face au sourire de Kovu, toujours aussi séduisant même sous forme humaine. Et alors qu'il la prend dans ses bras, elle se laisse faire, fondant entièrement dans son étreinte. Ce sont des mois entiers d'inquiétude qui disparaissent alors qu'elle se trouve dans ses bras, l'anxiété semblant s'évaporer. Fermant les yeux, elle se laisse bercer par les battements de coeur de Kovu, bien trop heureuse de l'avoir retrouvé pour se soucier de quoi que ce soit d'autres. Du moins, jusqu'à qu'un raclement de gorge derrière elle ne la ramène à la réalité.
Ils sont dans un restaurant.
Il lui manque une chaussure.
Et Kovu a essayé de lui dérober son sac.
Ouvrant les yeux, elle inspire profondément, avant de quitter le confort offerts par les bras de Kovu. Retrouvant sa chaussure, elle finit par l'enfiler, avant de se diriger vers le bar où elle paye son repas sans même demander son reste. Si elle a conscience des regards tournés vers elle, Kiara n'en fait rien, gardant le visage le plus impassible qui soit. Une fois le serveur remercié, elle retourne vers Kovu, passe la main dans la sienne, et l'entraîne dehors, loin de toute l'agitation du restaurant. Leur réunion ne concerne en rien les autres clients, et elle n'a aucune envie d'étaler toute leur histoire en public.
Une fois certaine qu'ils sont à l'abri de regards indiscrets, elle s'empare son sac (celui-là même que Kovu a tenté de lui voler), et se met à lui taper dessus avec plus de force que nécessaire.
Mais ça va pas la tête ?!
Oui, Kiara est en colère. Et elle lui fait bien comprendre.
Depuis quand tu t'amuses à jouer au voleur ? C'est quoi ton problème ?! Si sa voix monte quelque peu dans les aigus, elle préfère ne pas y penser. Elle a toutes les raisons du monde de s'emporter ainsi !
C'est un véritable patchwork émotionnel qui l'envahit, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser, alors même que son coeur ne cesse de lui hurler d'embrasser Kovu une bonne fois pour toute, afin d'y délivrer toute la passion et l'amour qu'elle ressent pour lui. Surtout après des mois à se faire un sang d'encre à son sujet. Mais son esprit, lui, lui intime de lui rendre la vie la plus infernale possible, désireux d'obtenir des explications avant toute chose. Elle a une envie malsaine de l'étrangler. Un bien beau résumé de la situation actuelle : elle-même ne sait plus quoi en penser.
J'ignore si je dois t'embrasser ou t'étrangler ! alors, pour compenser, elle continue de le frapper, laissant ainsi échapper sa frustration.
Kovu
Terre 7681
Crédits : @all-souls (avatar)
Univers : Roi Lion 2.
Feat : Jordan Calloway
Messages : 65
Points : 365
Date d'inscription : 24/02/2024
Sujet: Re: i don't know if i should kiss you or kill you | kovu Jeu 18 Juil 2024 - 15:25
I don't know if I should kiss you or kill you.
02
Why not both ?
Qu’il était bon de retrouver Kiara dans ses bras. Maintenant humains, c’était la première fois qu’il pouvait se perdre dans une enlace de ce type. Son odorat était bien moins développé qu’à l’époque, mais Kovu s’enivrait du parfum de la jeune femme. Il voulait rester dans cette position pour toujours. Cela ne dura que quelques secondes, mais un véritable cocon venait de se créer. Le monde extérieur n’existait plus, il n’y avait plus que lui et l’amour de sa vie.
Mais le réveil vint à la fin de tout rêve.
Lorsque Kiara s’éloigna, Kovu presque enivré par l’euphorie de leurs retrouvailles ne comprit pas ce geste. Il en avait tout oublié. Les évènements qui s’étaient déroulés il y a peu ne comptaient plus. Seul la jeune femme importait. Néanmoins, sa petite amie, elle savait remettre sa tête sur ses épaules. Et dire qu’elle était censée être l’impulsive de leur couple. Ce monde changea peut-être cette dynamique. Il la vit remettre sa chaussure et le voilà qui se souvenait d’enfin de la merde dans laquelle il venait de se fourrer. Kiara allait le tuer. Il venait tout juste de faire une tentative de vol devant les yeux de son grand amour. Il ne pouvait ressortir vivant d’un tel affront. Il appréhendait la suite de la conversation. Le lion ne pouvait imaginer la colère, mais surtout la déception qui devait s’écouler dans l’esprit de la jeune femme. Elle qui avait tant fait pour convaincre son père du bon fond de Kovu, le voilà qui retombait dans les plus stupides des travers. Le délinquant resta cependant immobile, attendant sa Kiara, tant bien même sa petite amie allait sans aucun doute l’étriper, il préférerait mourir vingt fois que de la perdre à nouveau. La goutte au front et les mains de plus en plus moite, il attendit que Kiara ne revienne vers lui.
Et il ne s’était pas trompé. Des coups encore des coups. Son pauvre crâne déjà bien maltraité ce soir continuait à souffrir. Il tenta du mieux qu’il pouvait de se protéger, mettant ses mains sur son crâne car à peine sorti du restaurant main dans la main, Kiara se mit à le taper avec son sac.
« Tu peux déjà commencer par arrêter de me frapper ! »
Bien entendu qu’à choisir entre un étranglement et un bisou passionné, Kovu prendrait la deuxième option. Les lèvres de Kiara lui avaient terriblement manqué, mais le délinquant était toujours pourvu de neurone. Il allait demander l’apaisement avant tout. Sa petite amie était bien trop en colère et ce à juste titre. Il finit par reculer pour éviter les coups et tenter d’avoir une conversation un peu moins violente avec la princesse de la Terre des lions.
« J’ai des explications. Quand je me suis réveillé dans ce monde, j’étais dans ce gang, seul, sans toi ou Vitani, avec ce que les gens du RVA m’avaient raconté, je croyais que vous étiez… Ces gens, sans vous, ils étaient tout ce que j’avais. Je ne voulais pas être seul. »
Kovu n’était pas une personne qui se livrait facilement. Mais avec Kiara, tout avait toujours semblé plus facile. Il tenta d’expliquer sa situation qui ne justifiait pourtant nullement ses délits. Il aurait pu rajouter que quitter un gang ce n’était pas si facile, mais Kovu savait bien que ce n’était pas la raison pour laquelle il était resté au côté de ses camarades de crimes, s’était car la solitude l’effrayait.
Accueil
