Elio avait la constante sensation de se noyer. Se noyer sous les remords, les regrets, la peine, la peur, le doute. Il ne pensait qu'à ses parents qu'il avait déçu, ayant plongé leur royaume dans une guerre dès lors qu'il en avait eu la couronne. Il pensait aux habitants d'Arendelle qu'il avait terrifié au point de les convaincre d'un meilleur souverrain en la personne de Hans. Il pensait surtout à son petit frère... son petit frère qui avait été la personne la plus importante de sa vie, qu'il a toujours ignoré pour le protéger à la demande de son père sans jamais lui laisser comprendre pourquoi il mettait une telle distance. Son petit frère qui ne l'avait malgré tout pas abandonné, et qui avait essayé de le prévenir, de l'aider, pour ne prendre que ses foudres, pour ne prendre que ses pouvoirs en plein coeur alors qu'il avait essayé encore une fois de réparer les pots cassés. Et aujourd'hui il n'arrivait pas encore à se défaire de l'emprise émotionnelle d'Hans. Il était faible et avait encore cédé à ses bras...
Elio se noyait sans cesse sous une montagne de sentiments toxiques qui l'étouffaient. Il se sentait parfaitement comme le monstre qu'on avait vu en lui. Et l'incapacité de savoir si son frère avait survécu, s'il pouvait seulement un jour se rattraper, n'avait rien pour l'arranger. Tout ce qu'il avait, c'était les bras d'un prince qu'il devrait rejeter mais il était trop faible, et sans doute trop seul et trop triste pour le faire.
C'est l'esprit lourd de tout ça qu'il errait en ville, un nouveau jour où il avait délégué les responsabilités du lycée à Carol, son adjointe. Il se sentait mal par rapport à elle aussi, elle avait du prendre sa place pendant de nombreux jours lorsque ses pouvoirs s'emballaient, et maintenant alors qu'il n'arrivait pas à avoir les idées droites avec tout ce qu'il se passait.
Le temps était frais. Si Elio ne ressentait pas le froid, il pouvait le savoir parce que le climat lui paraissait doux et agréable. Sans doute encore trop hivernal pour le reste des citoyens de la ville, le roi était parfaitement confortable, ce qui lui retirait déjà ça de ses préoccupations. Mais c'est pourtant un véritable coup de chaud, provoqué par ce qui lui semblait être une descente d'organe, qui le piqua.
Devant la patinoire de la ville, il reconnut le visage de cet homme. Elio ne lui avait pas prété beaucoup d'attention auparavant, il se souvenait de lui pour avoir accompagné Alban jusqu'à son chateau de glace lorsqu'il avait plongé Arendelle dans un puissant hiver. Il ne se souvenait pas de son prénom, mais il avait l'information principale : il connaissait Alban, et lui avait prété main forte.
Le roi en eut les mains qui tremblaient, la respiration qui s'affolait. Lui donnait-on enfin la chance de retrouver son frère et d'enfin s'expliquer, lui ouvrir son coeur et essayer de se rattraper ? Le vertige du choc passé, Elio se précipita vers l'homme qui s'occupait des vitres extérieures, alors qu'il essayait de se souvenir de son prénom pendant qu'il courrait. Alban l'avait-il appelé devant lui ? Alors qu'il arrivait à son niveau, sa mémoire coopéra.
Kristoff ? Kristoff ! C'est bien ça, Kristoff, n'est-ce pas ? S'exclama-t-il, essayant d'être le plus intelligible possible.
L'homme tourna un regard surpris vers lui, et fronça les sourcils. Non, vous devez me confondre avec quelqu'un d'autre, désolé. Moi c'est Klaus, répondit-il en s'essuyant les mains avec un torchon avant de la lui tendre.
Elio la regarda un instant, surpris et confus, avant de lever la sienne doucement et de la lui serrer, secoué par la poigne forte, brute et pleine de vigueur de ce Klaus.
Je voudrai bien vous aider, mais je suis certain qu'il n'y a aucun Kristoff qui travaille ici, rajouta-t-il en lui rendant sa main.
L'estomac d'Elio semblait tomber comme une pierre alors qu'il comprit la réaction du glacier. Kristoff n'avait pas encore récupéré sa véritable identité comme lui. Mais ce détail plongea le roi dans un profond desespoir. Comment allait-il pouvoir retrouver son frère si la seule personne qui pouvait l'aider ne savait même plus qui était Alban ?
Hésitant, il essaya tout de même : Et connaissez vous un Alban dans le personnel ? Il en serrait les mains, redoutant sa réponse qui arriva comme une claque.
Non, ça me dit rien. Après, j'suis qu'à l'entretien ici, je ne connais pas tous les professeurs. Si vous voulez, Henry est actuellement en classe, je peux lui demander si vous voulez. Il eut un petit sourire et se rapprocha d'Elio. Ca ne devrait pas le déranger, Henry est mon copain, confia-t-il avec une joie si grande et presque enfantine pour un homme de son age qu'Elio devina que la relation était récente.
Il suivit Kristoff - Klaus - à l'intérieur, passant le bureau d'accueil que son guide informa pour pouvoir exceptionnellement Elio passer. Ils se rendirent sur la patinoire et la température chuta, en témoignait la sensation encore plus agréable qui recouvrait le roi.
Des élèves essayaient tant bien que mal d'avancer sur la glace. Certains étaient déjà plus avancés que d'autres et n'avaient pas de problème avec la vitesse, s'essayant alors à plus de fantaisies effrayant les plus novices. Le regard de Klaus s'attendrit aussitot à la vue du professeur. Un jeune homme plus jeune que lui de quelques années, et lorsqu'Elio posa les yeux sur lui, il manqua de tomber sous le choc.
Oh là, tout doux ! Un peu de glace fondue surement, faites attention où vous mettez les pieds ici, même en dehors de la glace, prévint Klaus alors qu'il lui avait évité la chute, l'aidant à se redresser.
Je vous remercie Klaus, c'est finalement Henry que je cherchais, tenta-t-il de le congédier en se souvenant du nom qu'il avait employé pour parler du professeur.
Ah ? Bon tant mieux. Je vous laisse alors, je suis dehors si vous avez besoin d'aide, offrit-il en repartant, le laissant pantois devant la classe.
Klaus offrit un petit sourire amoureux à son petit-ami alors qu'il sortait. Le choc d'Elio laissa, l'espace d'un instant, place à de la méfiance. Cet homme sortait-il avec son frère ? Elio ne l'avait jamais compris auparavant. La méfiance redonna sa place au regret : il avait tellement délaissé Alban qu'il ne savait même pas que son petit frère était tombé amoureux.
Il s'approcha, les larmes aux yeux qu'il essayait de cacher, de la barrière qui délimitait la patinoire alors que le professeur s'approchait de lui. Son coeur se brisa en ayant la confirmation qu'Alban n'était pas redevenu son petit frère. L'indifférence qu'il avait dans les yeux, signe qu'il ne le connaissait pas, arrivait à lui comme un couteau en fusion.
Bonjour, prononça-t-il, la voix cassée.
Que devait-il dire à présent ? Elio mourrait d'envie d'apprendre à le connaitre, même maudit, s'assurer qu'il était au moins heureux dans cette vie qu'il menait mais comment devait-il amorcer ça, en parfait inconnu ? Même dans la vraie vie, Elio s'était comporté en inconnu avec lui, et n'avait absolument aucune idée du pas à faire pour désamorcer ça.
Je suis le Proviseur de Rydell High, vous pouvez m'appeler Elio, lui dit-il en première pensée qui lui vint, se forçant à être digne et affirmé. J'aimerais prendre un rendez-vous avec vous pour parler d'un programme scolaire avec vous et la patinoire.
L'excuse tenait-elle le coup ? Il ne faisait que reporter un problème, en réalité, puisqu'il ne voulait en aucun cas parler des élèves de son lycée à son frère.
Dernière édition par Elio d'Arendelle le Dim 24 Mar 2024 - 18:51, édité 1 fois
Henry Lovett
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Sujet: Re: L'amer retour des regrets | Henry & Elio Lun 26 Fév 2024 - 0:45
S'il y a bien un moment où Henry se sent libre et apaisé, c'est bien sur la glace, armé de patins. Il peut oublier tous ses soucis en se laissant glisser, sans même penser à quoi que ce soit. Trouver un poste de professeur à la patinoire du coin a été le plus beau jour de sa vie, et il apprécie de pouvoir partager cette passion avec d'autres. Ses élèves sont tous autant divers que variés, que ce soit au niveau de l'âge, de la culture, ou de leur histoire de vie. Et Henry est proche de chacun d'entre eux. Il a d'ailleurs établi certains entraînements adaptés en fonction de chacun.
Aujourd'hui, la classe est réduite, Henry se concentrant principalement sur ses élèves adolescents. Si certains maîtrisent la glace, assez pour que Henry leur fasse confiance de suivre ses instructions, d'autres peinent à prendre confiance en eux, restant encore délibérément très près des rebords histoire de pouvoir se rattraper en cas de chute. C'est sur eux que toute son attention se porte, prenant bien soin de les encourager dans leur volonté et leur tentative, et de leur expliquer comment passer au-dessus de leur peur. C'est bien la seule situation où il montre une patience à toute épreuve, bien déterminé à leur faire prendre conscience de leur potentiel.
Du coin de l'oeil, il remarque l'arrivée de son petit-ami, Klaus, et un sourire vient illuminer son visage. Leur rencontre est digne d'un film hollywoodien ou d'un livre romantique pour adolescentes, mais c'est ce qui a persuadé Henry que le véritable amour existe et est possible. Fréquenter le même lieu de travail a probablement beaucoup aidé là-dedans, leur valant de se côtoyer et, plus tard, de passer énormément de temps ensemble. Henry n'a jamais été autant amoureux de sa vie, et il compte bien épouser Klaus un jour. Il se l'est juré. Ne manque plus qu'à trouver le bon moment pour faire sa demande.
Veillant toujours sur ses élèves, vérifiant qu'aucun d'eux ne fasse de gestes brusques ou ne tombe maladroitement, il rend son sourire à Klaus, sans remarquer la présence d'un autre homme à ses côtés. Du moins, au début.
L'inconnu ne tarde pas à se rapprocher, les larmes aux yeux, sous la stupéfaction et l'incompréhension d'Henry, qui le regarde, quelque peu déconcerté. Il n'a jamais vu cet homme de sa vie, mais sa réaction face à Henry le laisse penser qu'il lui est familier. Etrange.
Petite pause de dix minutes pour tout le monde, vous l'avez bien mérité. Martins ! Très bon travail avec le Salchow, continue comme ça !, qu'il exclame tout haut, ses élèves s'élançant aussitôt à toute vitesse vers la sortie, désireux de faire une pause toilettes.
Henry, lui, reste sur la glace, quelque peu surpris de l'aisance de l'homme malgré son manque de patins évidents. Bonjour, qu'il répond, d'un ton neutre bien que toujours intrigué. En l'observant de plus près, Henry constate que les larmes ont disparu, et qu'il a regagné un visage neutre, beaucoup plus professionnel. Définitivement étrange, mais cela ne le regarde en rien, après tout.
Enchanté Elio, je m'appelle Henry, il lui sert la main de façon toute aussi professionnelle, curieux de savoir ce qui pousse le directeur du lycée à vouloir s'entretenir avec lui. Réponse qui ne tarde pas à venir et qui ravit Henry au plus haut point.
Je trouve que c'est une idée fantastique ! Beaucoup de jeunes devraient avoir l'opportunité de pouvoir s'essayer au patinage artistique. L'euphorie d'Henry est palpable, celui-ci étant bien trop heureux de partager son savoir et sa passion à d'autres personnages, notamment aux plus jeunes.
Quel genre de programme aviez-vous en tête ? Henry a déjà des idées pleins la tête, mais il préfère connaître les directions de Elio avant de s'avancer sur quoi que ce soit, son imagination débordante ainsi que son impulsivité ayant tendance à partir un peu trop loin parfois. Autant déterminer un plan avant d'envisager le moindre projet.
Oh, désolé. La situation lui revient, et il se maudit de ne pas y avoir pensé plus tôt. Nous devrions peut-être nous entretenir dans mon bureau, si vous le souhaitez. Bien que j'admire votre capacité à ne pas tomber malgré vos chaussures, je pense que nous serions plus à l'aise assis.
Une fois au chaud, Henry propose à boire à Elio, bien que ses options soient limités à un chocolat chaud, un verre d'eau, ou une canette de coca-cola. Vous avez déjà fait du patin pour le passé ? brin de curiosité bienveillante, Henry se demande si c'est ce qui l'a poussé à vouloir faire faire équipe avec la patinoire pour mettre en place ce fameux programme. Et puis, avec une agilité pareille sur la glace, il doit certainement y avoir un antécédent sportif.
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Sujet: Re: L'amer retour des regrets | Henry & Elio Dim 24 Mar 2024 - 19:16
C'était sans doute une des épreuves les plus compliquées de sa vie, ce qui, dans le cas d'Elio, n'était pas peu dire. Contenir sa magie ou résister au sourire d'Hans faisaient partie de cette liste d'exploits impossibles, et il devait à présent rajouter celui de devoir parler à son frère en respectant cette distance froide de deux inconnus, en devant partager l'indifférence d'Alban (qui certes était involontaire de sa part) envers lui, sans se précipiter vers lui et le prendre dans ses bras, le serrant contre lui.
Ne pas s'effondrer en larmes devant lui venait juste après dans ce défi d'apparence insurmontable. Il dut pourtant se mordre la joue et essayer de garder la face. Cet Henry qui prenait l'identité de son frère ne devrait pas être brusqué ou effrayé à cause de lui. Aussi horrible ce puisse être, Elio savait qu'il devrait respecter le temps de la malédiction tant qu'il était là.
Cet élan de grand frère fut réprimé jusqu'à la dernière goutte, se retenant de prendre la main d'Alban pour l'aider à regarder le sol, comme il le faisait quand ils étaient petits et qu'il lui apprenait à patiner. De toutes façons, et Elio en était très ému, il avait tout l'air de s'en sortir parfaitement. Sans lui, ce qui était malgré tout un crève coeur.
Alban avait toujours brillé sans lui, parce qu'Elio l'avait laissé.
Elio s'installa dans son bureau et lui adressa un sourire qu'il força pour paraitre naturel, ce qu'il parvenait heureusement à faire afin de lui répondre sans être étrange. J'en fais depuis que je sais marcher, je crois, répondit-il dans l'espoir que son récit fasse écho à son frère. Nos parents vivaient en montagne, j'ai appris moi même à mon petit frère à patiner avec moi, confia-t-il en mentant légèrement, observant attentivement les yeux d'Alban pour espérer y voir une étincelle de conscience.
Malheureusement, les souvenirs ne lui revenaient pas. Elio savait que ce n'était pas aussi simple, mais ça n'en restait pas moins triste. Vous êtes drolement doué vous même, le félicita-t-il, espérant alors obtenir autre chose. Vous avez appris tout seul ? Ou peut être avec ce charmant homme que j'ai vu vous sourire tout à l'heure ? Se hasarda-t-il.
Elio savait que pour un inconnu, c'était sans doute marcher sur le terrain de la vie privée, mais il avait besoin de savoir, d'avoir des nouvelles de son frère, de s'assurer qu'il était heureux malgré cette vie qui étouffait la sienne. Si ce Kristoff ou Klaus était la seule personne qui restait avec lui, alors Elio voulait être sur qu'il soit quelqu'un de bien.
Et en même temps, Elio craignait comprendre qu'Alban était plus heureux ici qu'avant, qu'il avait jamais eu aussi peu de soucis et autant de bonheur, et le constat le piqua un peu plus. Beaucoup plus.
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Sujet: Re: L'amer retour des regrets | Henry & Elio Dim 12 Mai 2024 - 10:33
Henry a toujours voulu avoir un frère. Depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne, son rêve de gamin, en dehors d'une famille, a toujours été d'avoir une fratrie. Des adelphes sur qui compter, et avec lesquels partager crises de nerfs et complicité. A l'orphelinat, il y a bien eu d'autres enfants comme lui, avec qui il a su s'amuser et prétendre à une enfance plus ou moins normale, mais ça n'a jamais été comparable à ce besoin viscérale d'avoir une personne plus âgée, une sorte de mentor, pour le guider et le réconforter dans les moments difficiles. Puis les Lovett l'ont adopté, et Henry a su apprendre à vivre comme enfant unique, s'habituant même à ce mode de vie. Mais encore aujourd'hui, pourtant, il se questionne. Et regrette. Je suis fils unique, pour ma part. Mais mes parents adoptifs m'ont toujours soutenu dans ma passion. Une aubaine pour le jeune Henry qui n'a plus eu de raison de disparaître pour pénétrer dans l'enceinte de la patinoire illégalement. Je suis quelque peu jaloux que vous ayez eu l'occasion de vous entraîner en pleine montagne, cela dit. Si Elio cherche à réanimer un semblant de mémoire à son frère maudit, Henry, lui, demeure toujours inconscient, ne se reconnaissant nullement dans les paroles du jeune roi.
J'ai appris seul, oui. Cela a été un véritable parcours du combattant, croyez-moi ! Et il s'en amuse encore aujourd'hui, un sourire aux lèvres. Le nombre d'accidents et de mauvaise coordination lui ont valu de nombreux séjours à l'hôpital. Mais il s'est toujours relevé, refusant d'abandonner la patinoire malgré les fractures et les points de suture. A la mention de Klaus, Henry s'empourpre un peu, le rouge lui montant aux joues. Oh, Klaus ? Non, c'est un simple employé. Bien qu'il soit bien plus pour Henry, dont le coeur accélère à la simple mention du prénom de son petit-ami. C'est comme ça qu'on s'est rencontré, cela-dit. Il m'a demandé des cours particuliers, et de fil en aiguilles... Enfin, disons que la patinoire est un bel argument de drague ! Quelles sont les raisons qui le poussent ainsi à s'étaler sur sa vie privée devant un parfait inconnu ? Allez savoir. Mais il ne peut pas s'en empêcher. La simple mention de Klaus le rend des plus joyeux.
Henry signale à Elio de s'asseoir, prenant place en face de lui. Mais assez parler de moi. Nous sommes là pour parler affaires, je présume ? Sirotant une gorgée de son verre d'eau, il ouvre un des tiroirs de son bureau avant d'en extirper un gros classeur bleu, et de le tourner en direction d'Elio. J'avais déjà plus ou moins mis en place une stratégie potentielle pour des futurs cours particuliers. Si vous voulez y jeter un oeil. Oui, Henry est prévoyant, et un brin trop enthousiaste dans ses projets, ce qui ne signifie pas pour autant qu'il a toujours l'énergie adéquate pour venir à bout des dits projets. Je suis curieux de connaître votre avis. Pour un amoureux du patinage comme vous, il y a certainement des idées qui vous traversent l'esprit, je me trompe ? Et Henry n'est que trop heureux de partager un tel amour du sport avec un autre passionné. Sans même se douter une seule seconde que c'est cette même spontanéité qui le caractérisait tant, avant Baiame. Avant la malédiction.
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Sujet: Re: L'amer retour des regrets | Henry & Elio Mer 21 Aoû 2024 - 16:43
Elio observait son frère, ou plutôt cet inconnu que la malédiction avait façonné. Un pincement sourd lui étreignit le cœur lorsque Henry mentionna être fils unique. Alban... non, Henry, ne se souvenait pas. Tout résonnait en lui comme le juste retour des choses après l'avoir autant mis à l'écart, comme si tout ceci était le produit de son ignorance : à présent, Alban ignorait pour de vrai. Cette absence pesait lourd sur Elio, mais il ne laissa rien transparaître.
Avec un sourire qui masquait sa tristesse, Elio répondit plutôt à l'anecdote de la montagne en passant celle du fils unique. Je pourrais vous emmener patiner en montagne un jour, si vous voulez. Il tentait de trouver un lien, un terrain d’entente, une chance de retrouver ce frère qu’il avait perdu. Klaus pourrait venir aussi, rajouta-t-il pour espérer le convaincre mais également avec un but précis en tête. Son ton restait léger, mais son esprit analysait chaque réaction, chaque micro-expression d'Henry pour voir si ce Kristoff était réellement bon avec lui. Klaus, ce nom qui revenait souvent. Henry semblait attaché à lui, mais Elio devait en être certain. Il a l'air romantique, glissa-t-il, l'air de rien, tout en surveillant les traits d'Henry. Est-ce que son frère était heureux avec cet homme ? Il voulait s'en assurer, peut-être même s'en convaincre.
Le silence s’installa un instant alors qu'Henry le fit s'asseoir avant qu’il ne ramène la conversation sur les cours de patinage. Elio fut surpris en voyant les dossiers épais que son frère avait déjà préparés pour le projet. C'était impressionnant, inattendu. L'enthousiasme d'Henry pour cette initiative réchauffa légèrement son cœur, ravivant l'image du frère passionné qu'Alban avait toujours été.
C’est incroyable ce que vous avez déjà préparé, commenta Elio avec un sourire sincère. Votre enthousiasme fait plaisir à voir. Il prenait ce qu'il pouvait, se consolant de cette étincelle qui, même à travers la malédiction, subsistait encore chez son frère.
J’avais quelques idées qui peuvent rendre les votre entièrement réalisable, continua Elio, s’efforçant de soutenir cette énergie positive, en improvisant entièrement la suite, n'ayant jamais vraiment pensé à ce sujet auparavant. Il lui exposa rapidement quelques pistes, imaginant comment ces cours pourraient être intégrés dans la vie scolaire. S'il ne pouvait pas retrouver son frère tel qu'il était, il pouvait au moins encourager cet aspect de lui, cet esprit de partage et de passion.
Mais même en parlant, une part de lui ne cessait de regretter. Le véritable Alban semblait si loin, perdu dans les méandres de la malédiction. Pourtant, ici, avec Henry, Elio trouvait un réconfort inattendu. Peut-être, pensa-t-il, peut-être qu'il pourrait apprendre à connaître ce nouvel être qu'était devenu son frère, et l'aimer malgré tout.
Ou peut-être pouvait-il le ramener.
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Sujet: Re: L'amer retour des regrets | Henry & Elio