Dick passait plus de temps dans son exosquelette qu’il ne le faisait dans son monde, mais il n’avait pas oublié sa paraplégie et retrouvait très régulièrement son fauteuil. Même si se promenait en exosquelette possédait pas mal d’avantage, cela le fatiguait aussi énormément et il avait besoin de pause. Il utilisait donc cette aide que lorsqu’il était obligé de se tenir debout : pour jouer avec les enfants, les entrainer, et surtout Quand il enfilait son costume du chevalier noir. Le reste du temps, il redevait l’homme qu’il était avec ses faiblesses et sa moelle épinière brisée. Un jour peut-être que la médecine trouverait un moyen pour le soigner, mais pas pour le moment. Depuis le temps, Dick avait accepté son état, il vivait et s’avouait chanceux de pouvoir encore se tenir debout. Cette chance n’était pas donnée à tout le monde. Après tout la plupart des personnes souffrant de paraplégie ne remarcherait jamais. Lui avait la chance de pouvoir courir, se battre, sauter, et même voler… Enfin pour ça , il allait encore falloir qu’il règle quelques détails. Dick retira son costume et après une bonne douche, il enfila un jogging avant de se laisser tomber dans son fauteuil. Il était tard… Sa montre lui affichait 4h du matin, mais Dick n’avait pas sommeil. Il avait passé une partie de la nuit à veiller sur la ville, mais c’était une nuit calme et il avait fini par se rendre à l’évidence, que ce soir le chevalier noir n’était pas utile. Depuis qu’il vivait ici, le nombre de super héros présents lui rendaient la vie plus facile, mais il restait vigilant, il était bien placé pour savoir que rien n’est jamais acquis.

Par habitude, Dick se dirigea vers les chambres pour vérifier que ses protégés dormaient à poing fermés. Il rentra dans la chambre de son plus jeune pensionnaire et étendit sa veilleuse avant de le recouvrir avec sa couette qui s’était retrouvé au pied de son lit. Il appréciait voir les enfants qu’il accueillit si paisible. Il a quelque chose de beaux dans les rêves et maintenant qu’ils étaient ici, les jeunes pouvaient enfin dormir sur leurs deux oreilles. Ils étaient tous éveillés, venaient de mondes opposés, mais à la fin ils n’étaient pas si différents que ça. En compagnie de Ragnar, Dick abandonna la chaleur du manoir pour sortir à l’extérieur et permettre à son chien de faire une dernière balade. Dick arrêta son fauteuil dans l’herbe humide et ferma les yeux pour apprécier le calme de la ville endormi. Calme qui fut bientôt brisé par l’aboiement de son chien qui refusa de répondre au rappel de Dick. L’homme râla et se dirigea vers l’arbre ou Ragnar ne cessait d’aboyer. Le fauteuil de Dick n’était pas vraiment fait pour faire du hors-piste mais après quelques minutes d’efforts, il arriva à destination. « Qu’est-ce que tu as trouvé. » Ragnar s’immobilisa dès que son maitre arriva à ses côtés. Au pied de l’arbre se trouvait un rapace, un faucon, il était couché dans l’herbe, visiblement dans un mauvais état. « C’est donc ça... Jolie trouvaille » Il passa avec tendresse la main dans le pelage de son chien et lui envoya son jouet qu’il transportait toujours avec lui. Ragnar s’élança à la poursuite du perroquet à laquelle il manquait une aile et Dick se baissa comme il le pouvait pour récupérer le rapace. « Ne me bouffe pas mon vieux, je ne vais pas te faire de mal. » Il attrapa délicatement l’oiseau et le posa sur ses jambes. « Je vais voir ce que je peux faire pour toi, je m’y connais assez en estropiés. On t'a brisé les ailes à toi aussi... On va voir ce qu'on peut y faire »

Dick ramena l’oiseau dans sa chambre et le plaça près du feu qui brulait dans sa cheminée. Assez loin pour ne pas qu’il est trop chaud, mais assez proche pour qu’il puisse apprécier les bienfaits du feu qui crépité. Il l’examina sous toutes les coutures. « On dirait que tu n’as rien de cassé, tu dois juste être fatigué… mon beau. » Il avait toujours aimé les rapaces, il les trouvait sublime… Une perfection de dame nature. Dick abandonna l’oiseau pendant quelques secondes avant de revenir avec de la viande et de l’eau qui lui offrit. « Bha dit dont tu ne manques pas d’appétit… » dit-il après que la bestiole lui ait mangé l’intégralité d’un bon steak.

A 5 heures du matin, Dick décida de se coucher. Ragnar dormait déjà les 4 pattes en l’air depuis une bonne demie heure tandis que le faucon semblait tomber lui aussi de sommeil. Il était temps pour le chevalier noir d’en faire de même. Il ne dormait jamais beaucoup, mais les quelques heures ou il le faisait lui suffisait pour la journée. Il retira son jogging et se coucha totalement nu dans son nid comme à son habitude. Il était environ 8h du matin quand du bruit attira son attention. Il alluma la lumière en grognant avant de porter son regard sur le faucon qui était en train d’agiter ses ailes. « Sérieux… t’aurais pas pu me laisser dormir deux heures de plus… »

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Le sommeil n’avait jamais été facile pour Dick. En tout cas pas depuis la mort de ses parents. Depuis il avait toujours eu un sommeil léger et dormait peu par nuit mais cela lui suffisait. Il dormait environ 6 heures par nuit et cela allait pour qu’il se sente en forme pour le reste de la journée. Il lui arrivait aussi de faire régulièrement des nuits blanches, mais Dick finissait toujours par rattraper sa nuit d’une manière ou d’une autre. Quand on est Batman, on a souvent tendance à se coucher quand le jour se lève. C’était un rythme qu’il avait fini par prendre plus par obligation que par choix, mais maintenant qu’il gérait le centre, il se voyait mal se lever à 2 heures de l’après-midi. Les jeunes qu’il hébergeait avaient besoin de lui et cela signifiait de partager des choses avec eux. Alors même si Dick passait rarement le temps du petit déjeuner avec eux, il était toujours là pour le repas de midi jusqu’au coucher du soir. Cette nouvelle vie lui plaisait, c’était un choix qu’il avait fait pour retrouver son fils et il ne le regrettait pas. S’occuper des enfants, c’était un moyen comme un autre de changer le monde, même si Dick était incapable d’arrêter d’être l’homme au costume sombre dont il avait hérité sans vraiment le vouloir.

Dick ne dormait jamais profondément, il ne lui en fallait pas beaucoup pour se réveiller et le bruit des ailes qui claquent dans l’air avait suffit pour le tirer de sa nuit. Il avait placé le faucon dans une sorte de carton afin qu’il se sente en sécurité, même si son chien avait bien compris qu’il n’avait pas le droit à toucher au volatile. D’ailleurs en parlant de Ragnar celui-ci dormait encore profondément et ne semblait pas décider à se lever. « On dirait que t’es pressé. » Laissa échapper Dick avant d’attraper son fauteuil et de se glisser dedans. La tête encore pas mal dans le brouillard, il s’approcha de son protégé, l’aida à sortir du carton et le posa sur le dossier d’une chaise pour pouvoir aller ouvrir une fenêtre.

« Ohh… » il n’eut pas vraiment le temps de réagir que l’oiseau s’envola avant… Dick observa l’oiseau prendre forme sous ses yeux… Il était en train de rêver ou quoi ? Pourtant il n’avait rien pris d’illicite et n’avait croisé personne, ce n’était donc en toute logique pas le coup d’un vilain … « Pardon ? » dit-il en observant la femme qui se trouvait devant lui. « Mais… ce monde est dingue » dit-il légèrement paumé de se retrouver face à face avec une femme qui quelques minutes auparavant était un faucon. « Un pantalon ? » Il la regarda avant de baisser les yeux… et merde, il avait oublié ce détail… Il était toujours à poils… « Oui, laissez-moi deux minutes. » Dick partit en direction de son lit, il lui fallut un peu de temps pour passer son pantalon, mais il arriva sans trop de difficultés et se retourna pour faire de nouveau face à la femme qui se trouvait devant lui. « Excusez moi, je n'ai pas pensé que vous pouviez être… » Ses mots lui manquaient, parce qu’il ne savait pas du tout ce qu’elle était en fait. « …une femme. » finit-il par dire. « Cela vous arrive souvent de vous promener sous la forme d’un faucon?» Dick en avait vu beaucoup, alors pourquoi pas quelqu’un capable de se transformer en animal, surtout qu’ici, dans ce nouveau monde, il avait bien compris que tout était possible.

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Pour un réveil, c’était un réveil… Il ne s’était pas attendu à ça, c’était peu de le dire. Se réveiller en compagnie d’une femme ça lui était déjà arrivé et c’était plutôt agréable, mais comme ça c’était bien la première fois. Il n’allait pas se plaindre, c’était plutôt agréable, surtout qu’elle était loin d’être désagréable à regarder. Visiblement, elle avait aussi du répondant et Dick avait toujours apprécié ça, il se sentait plus à l’aise dans ce genre de situation, qu’avec quelqu’un de renfermé. Vu la situation dans laquelle ils se trouvaient tout les deux, elle aurait très bien pu s’échapper sans lui avouer ce qu’elle était réellement. Pourtant, elle était restée, il ne savait pas vraiment pourquoi, mais c’était plaisant. Dick aimait discuter, il appréciait faire de nouvelles rencontres et autant dire qu’il ne risquait pas d’oublier celle-ci. « Hmmm je veux bien vous croire. » dit-il d’une voix amusée alors qu’elle lui précise qu’elle est bien une femme, ce qui en la voyant comme c’est indéniable. « Je suis désolé si je vous ai vexé, ma connaissance des faucons est limitée. Y a vraiment une différence entre mâle et femelle ? On ne sait jamais si à l’avenir je suis amené à vous revoir sous votre forme animale, que je ne vous confonde pas.» Ne peut-il s’empêcher de dire tout en enfilant un tee-shirt pour demeurer plus présentable, même si franchement, Dick n’a jamais été pudique. « Je veux bien vous croire, on voit toujours mieux en prenant de la hauteur. » Il était le premier en gagner de la hauteur pour surveiller la ville ou même pour intervenir c’était bien plus pratique et surtout ça permettait de couvrir plus de terrain. « Qu’est-ce que vous cherchez ? » dit-il quelque peu méfiant, craignant qu’elle ne recherche ses protégés. Pourtant, il a l’impression qu’elle ne représente pas de danger… Pas pour lui en tout cas ni pour sa petite famille qui a l’heure qu’il est, doit encore dormir à poings fermés.

« Il s’appelle Ragnar. » dit-il en présentant son chien qui s’est enfin levé pour partir à la rencontre de la nouvelle venue. « Vous avez de la chance il est rarement aussi sympathique avec les personnes qu’il ne connait pas. » précisait-il alors que le malinois finit sur le dos, les quatre pattes en l’air comme un chiot. « Il est beau le chien d’attaque… » dit-il d’une voix amusée en observant la scène. Visiblement, Alma a rapidement été adopté par le malinois. Ce sale traitre, toujours à faire le beau devant les filles. Dick en a tellement vu qu’il n’a aucun mal à comprendre ce qu’elle lui raconte. « On a plutôt tendance à parler de mutation dans mon monde, mais à mon avis c’est assez semblable. L’être humain a peur de ce qu’il ne comprend pas… » Visiblement que cela soit dans son monde ou dans le sien, la différence était une chose que peu de personnes pouvaient comprendre. « Par contre je dois vous avouer que je n’avais jamais entendu parler de mutation de ce genre… » dit-il en entendant Alma parler des ombrunes. « Vous n’êtes donc pas la seule femme oiseau du coin ? » Sa voix était amusée et il ajouta sur le même ton. « Je m’en souviendrai. La prochaine fois que je vois un oiseau en détresse et que l’idée vient de me sauver, je garderai mon pantalon. » plaisante t’il tout en partant en direction de chacune de ses fenêtres pour ouvrir les volets et les fenêtres pour aérer la pièce. « Vous avez de la chance d’être tomber ici, personne ne rentre sans autorisation. » Dick avait installé en effet des dispositifs de sécurité assez pointu, mais aucun ne s’intéressait aux oiseaux. Il n’y avait tout simplement pas pensé. « Ne vous inquiétez pas. C’est bien mon genre de me lancer dans les causes perdues. » plaisanta t’il avant d’ajouter.

« Je suis ravi de vous avoir rendu service, ça m’aurait embêté de laisser une ombrune en détresse. Essayez d’éviter les chasseurs la prochaine fois. » Dick tourna la tête vers le couloir. Du bruit commençait à se faire entendre, les enfants se levaient, la journée commençait et bientôt des odeurs de petit déjeuner embaumeraient le manoir. Dick avait embauché une femme de confiance, elle s’occupait de préparer le déjeuner, le petit déjeuner et le diner. Il avait pas mal de qualité mais faire à manger n’en faisait vraiment pas partie. « Vous vivez sur l’île ? » lui demanda t’il tout en se rapprochant de son balcon pour profiter des premiers rayons du soleil.

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Il esquisse un sourire, cette rencontre est des plus étrange, mais il la trouvait aussi agréable. Dick passait pas mal de temps dans ses appartements, c’était un peu son jardin secret. Il ne pouvait s’empêcher de penser qu’aucune femme n’y avait mis les pieds depuis qu’il y avait aménagé. De toute façon, il n’avait pas vraiment eu le temps pour ça depuis qu’il avait fait le choix de s’occuper des enfants. Barbara était morte depuis plus de 10 ans, il avait eu assez de temps pour faire son deuil et bien qu’il ne l’oublierait jamais, il était prêt à passer à autre chose. Il avait eu quelques aventures par ci par là, rien de très intéressant. Tout ça pour dire que c’était la toute première fois qu’une femme se retrouvait dans sa chambre.

« Je vais quand me renseigner, juste par curiosité. » dit-il avec sérieux. Dès qu’il en aurait le temps, il ferait une petite recherche pour savoir identifier la femelle du mâle faucon. Le brun détestait être dans le flou, dès qu’il se posait une question, il lui fallait une réponse, c’était comme ça depuis qu’il était gosse et cela n’avait jamais cessé. Ça expliquait surement aussi pourquoi il était doué pour fabriquer des choses ou pour tout ce qu’il entreprenait, parce qu’il ne restait jamais sur ses acquis. « Pour ça je veux bien vous croire, je ne suis pas près d’oublier cette rencontre. » lui avoue t’il. Impossible, on ne réveille pas face à un oiseau qui se transforme en femme tous les jours.

« Je vous envie, voler, ça doit être fantastique. » Il le faisait à sa manière, mais il était bien loin de pouvoir rivaliser avec un oiseau. Dick utilisait surtout des moyens pour planer, il savait aussi piloter, mais rien de comparable au sentiment qu’elle devait avoir en jouant des les courants. « Oh… » dit-il en l’entendant parler des enfants… Ce qu’elle cherchait se trouvait sous son toit, mais rien ne disait qu’elle leur voulait du mal. Il en doutait, parce qu’elle aurait pu en profiter toute la nuit, ce qu’elle n’avait pas fait. Elle balaya rapidement ses doutes en lui parlant de son rôle… Il ne put s’empêcher de sourire.

« Voilà qui nous fait un point commun. » Dick ne s’était pas vraiment renseigné en ouvrant le centre. Cela lui avait semblé la meilleure des choses à faire et il était certain que plusieurs endroits comme le sien n’étaient pas de trop. « Pouvez vous me les décrire, peut-être que je peux vous aider. » Il ne savait pas à quoi ressembler ses enfants, mais peut-être en avait-il entendu parler. Ce qu’il savait par contre, c’est qu’il n’en accueillait aucun. Tous les enfants qui vivaient au centre étaient éveillés et assez en confiance pour avoir parler de leur monde, mais aucun n’avait parlé de quelque chose de semblable à ce qu’elle décrivait. « Je crois qu’on n’est pas trop de deux… avec l’écroulement du multivers, beaucoup d’enfants se sont retrouvés orphelins, d’autres ont perdu leur protecteur. » Ils avaient besoin de lieu de refuge et visiblement cette femme le leur offrait comme lui le faisait dans son centre.

« Elles sont toutes comme vous ? Leur but est de protéger les enfants particuliers ? De quoi ? De qui ? » Dick n’était pas bête, il se doutait que s’il existait un monde ou des femmes oiseaux protégeaient des enfants dotés de dons, c’était sûrement pour une raison… Il ne peut s’empêcher de rire quand elle le complimente sans vraiment le vouloir. Il a toujours été bien battit, mais il s’est étoffé en devenant le Batman… A partir du moment ou il a commencé à apprendre à se battre, son corps a changé, laissant le corps de l’acrobate derrière lui. « Et encore vous ne m’avez pas vu sur mes deux jambes. » répondit-il taquin en faisant référence au fait qu’il était en fauteuil. « J’ai trouvé ça plutôt agréable à entendre. » dit-il taquin, conscient de sa gêne avant de rajouter pour détendre l’atmosphère. « Je vous ai quand même vu aussi à plumes, ça nous met sur le même pied d’égalité. » plaisante t’il.

« Merci… Quand je me suis éveillé, je ne savais pas vraiment quoi faire, ça m’a semblé être une bonne idée et ça m’a permis de retrouver mon fils. » Dick éprouva une sensation de bonheur en se rappelant que dans l’une des chambre, Johnny dormait ou pas… parce qu’il avait aussi cette foutu tendance à ne pas être souvent dans sa chambre, mais le plus important, c’était qu’il était rentré à la maison et Dick s’en contentait. « Vous voulez passer par la fenêtre pour rentrer chez vous ? Ou vous préférez passer la porte ? » demanda t’il en observant l’immense parc extérieur dans lequel il l’avait recueilli le soir d’avant. « Si vous choisissez la deuxième option, j’ai mon employée qui prépare de délicieux chocolats viennois et je ne vous parle pas de sa brioche aux pépites de chocolat… » Cette dernière était à se damner, s’il s’écoutait il aurait tout simplement tout manger. Sauf qu’il faisait quand même un minimum attention à sa ligne. Sans oublier que le plus souvent, il n’en restait pas beaucoup. « Enfin s’ils n’ont pas tout mangé, parce que les petits sont assez matinaux. »

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« Parfait, si j’ai besoin de vous pour traduire, je vous ferais signe. » Plaisante t’il conscient que leur discussion devait être bien incongru pour quelqu’un de ne pas éveillé. Eux, heureusement se comprenaient et s’amusaient plutôt de la situation. « Et vous parler d’autres langues en plus du faucon ? » demanda t’il par curiosité. Peut-être qu’elle parlait aussi la mésange ou le castor ? Dick avait toujours apprécié les animaux, il n’avait jamais pu en avoir dans son monde, parce qu’il n’avait jamais eu de bons moments pour ça. Il en avait côtoyé petit par contre, vivre au cirque, c’était aussi vivre en compagnie d’animaux. A l’époque, il adorait les chevaux et pratiquait même la voltige cosaque sur deux magnifiques Irish Cob pie noir. Cela remontait à loin, mais quand il s’en rappelait, ça lui faisait toujours du bien, c’était une très belle époque. « C’est sur qu’elle est marqué dans les annales, vous êtes surement la première femme oiseau que je ramasse et la dernière. » La probabilité qu’une ombrune vienne de nouveau se poser dans son jardin était quand même très limité, surtout qu’il doutait qu’elles soient très nombreuses à vivre dans les environs. « On a toujours une utilité, même si on ne le sait pas tout de suite. » Ne peut-il s’empêcher de lui dire. Il était certain que sa forme animale n’était pas si inutile que ça.

« Hmmmm, j’ai bien un jeune qui manie le feu, mais aucun ne sont aussi âgé que les votre. Disons qu’ils ont l’âge de leur physique. » Il n’allait pas pouvoir beaucoup l’aider, mais il espérait qu’elle puisse retrouver les enfants qu’elle cherchait. « Comment est-ce possible ? » demanda t’il curieux… Elle venait de dire quelque chose de particulièrement intéressant. Visiblement les enfants qu’elle protégeait, vivaient depuis plusieurs décennies, voir siècle. « Je sais qu’on ne demande pas ça à une femme ? Mais quel est votre âge véritable. » Si elle surveillait ses jeunes et s’en occupait, elle devait avoir plusieurs siècles elle aussi ? Ou peut-être que les ombrunes se succédaient ? Pour lui ça restait tout de même un mystère. Dick avait évolué dans un monde assez surprenant, mais il n’avait jamais entendu parler de personnes ayant vécu aussi longtemps… Enfin pas comme ça en tout cas. La réponse à ses questions lui vint un peu plus tard, quand elle évoqua les ombrunes et leur pouvoir exceptionnel qui consistait visiblement à créer des boucles temporelles. « C’est fascinant… Vous possédez un pouvoir sur le temps … C’est comme ça que les enfants peuvent continuer à vivre en gardant leur âge ? » demanda t’il tout aussi curieux, mais il était comme ça, Dick aimait aller au fond des choses. « Mais ils n’ont pas envie de grandir ? De devenir adultes ? » C’était une autre étape dans la vie, mais tous les enfants qu’il hébergeait, passeraient par cette étape. Tout comme lui l’avait fait et un jour et bien quand le temps viendrait, il tirerait sa référence. Bien que pour le coup, il espérait que cela vienne le plus tard possible. « Des estres ? et des scrépuleux ? » Il n’en avait jamais entendu parler, mais leur présence expliquait visiblement la création des boucles temporels. « Vous créez des boucles pour qu’ils y demeurent en sécurité, mais du coup, ils ne vieillissent pas ? » C’était un peu difficile à saisir, mais il comprenait de mieux en mieux. « Pourquoi recherchent-ils les enfants ? » Y avait-il une raison précise ? Dans son monde a lui, la différence était crainte, les enfants pouvaient être traqués pour être attrapé et transformé en armes, ou tout simplement tuer parce qu’ils représentaient une trop grande menace, ou simplement rejetés pour leurs différences.

« Vous aurez peut-être cette chance un jour » dit-il par rapport au fait qu’il puisse la rencontrer sur ses deux jambes. Cela aurait pu être le cas, s’il avait porté son exosquelette. Un jour peut-être s’il avait la chance de la recroiser et une petite partie de lui espérait que ça soit le cas. « Oui, il a des pouvoirs, mais il n’est pas né avec . » Il les avait acquis à cause de l’influence  d’Ultra-Humanite et même si cela l’avantageait, Dick lui continuait à s’en vouloir d’avoir confié son fils aux mauvaises personnes. Il ne peut s’empêcher de rire quand elle lui parle dès qu'en-dira-t-on. « Ne vous inquiétez pas, je me suis habitué à n’avoir aucune intimité dans cette maison et au pire ça leur fera une occupation pendant quelques jours. » Dick n’accordait pas trop d’importance à ce genre de choses, ça lui passait au-dessus de la tête. « Alors vous n’allez pas être deçue…. » dit-il avant de faire demi-tour à son fauteuil en direction de la porte de sa chambre. « Suivez moi. » Il sortit à l’extérieur du couloir et amena Alma jusqu’à l’ascenseur qu’il les mena au premier étage. « Préparez vous à l’assaut » dit-il juste avant que les portes ne s’ouvrent.

Quand elle le firent, les enfants se dirigeaient tous vers la petit déjeuner. Tous saluèrent Dick, à part Lucy, la plus jeune qui lui escalada les genoux pour se lover contre son gardien. « Salut Dick, c’est qui la dame ? »« Elle s’appelle Alma et c’est une amie » précisa t'il à Lucy, préférant éviter de raconter toute l'histoire à la demoiselle. Du haut de ses 5 ans, elle était celle qui réclamait le plus d’attention. Dans son univers, ces parents étaient morts pour la protéger, elle n’avait plus Dick et les enfants de ce centre qui étaient devenu sa famille. Elle possédait un pouvoir psychique, celui de manipuler la peur et de la faire ressentir… Un pouvoir puissant, surtout dans les mains d’une enfant de 5 ans, mais heureusement depuis qu’elle était chez Dick et qu’elle se sentait en sécurité, elle n’utilisait son pouvoir que lors des entrainements. Quand ils arrivèrent dans l’immense cuisine ouverte, plusieurs enfants étaient déjà attablés. Sonia qu’il avait embauché quelques mois plus tôt, armé de sa super vitesse, s’occupait de gérer le petit déjeuner. Il avait vraiment de la chance de l’avoir. « Salut Dick… » Elle s’arrêta à leur hauteur et porta un regard amusé sur Alma. « Sonia. » dit-elle en se présentant sans rien ajouter, mais son sourire amusé voulait tout dire. Elle reprit sa course tandis que Dick libérait Lucy qui se précipita sur une chaise pour attraper un bout de brioche. « Vous pouvez vous installer ou vous voulez. » dit-il à Alma en prenant place autour de la table. Toujours en forme les enfants parlaient dans tous les sens. « Dick, quand c’est qu’il vient Aquaman ? » « Demain. » laissa t’il échapper en attrapant une part de brioche et un bol de chocolat fumant. « Allez-y, vous ne gênez pas, parce qu’ils ne vont rien vous laisser. » dit-il à Alma pour qu’elle n’hésite surtout pas à se servir. Dick appréciait cette ambiance, elle était pleine de vie et riche en rires et ça faisait un bien fou.

Feat  @Alma Peregrine