Thot
Terre 691
Crédits : harleystuff (avatars), violadvis (gifs), dua-djehuty (moodboard), the-god-of-illusion (icons), siren charms (signature).
Univers : Mythologie égyptienne
Feat : Rami Malek
Age : Des millénaires. Sur cette nouvelle terre, une quarantaine d'années.
Occupation : Directeur du musée de Baiame et conservateur
Illustration : Messages : 17
Points : 515
Illustration :
RPs en cours :
Daemon ❖ RP ❖ RP
Date d'inscription : 28/01/2024
| Sujet: No Way Out... Ft. Daemon Ven 13 Sep 2024 - 18:02 |
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| (( No Way Out... )) À l’intérieur, la demeure de Thot était un labyrinthe de pièces et de couloirs. Dès le seuil franchi, on pénétrait dans un vaste salon orné de fresques. Sur ces murs, des teintes d’or et d’azur brillaient faiblement à la lumière des premiers rayons de soleil. Les meubles y étaient rares, des sièges d’ébène finement sculptés entouraient une table centrale, massive et immaculée. Un canapé et un fauteuil étaient disposés en cercle autour d’une télévision murale, qu’il n’utilisait que très rarement, préférant se centrer sur ses lectures. À sa gauche, dans l’un des couloirs, une bibliothèque. Des étagères s’élevaient jusqu’au plafond, toutes étaient garnies de papyrus anciens, de manuscrits reliés de cuir et de quelques tablettes d’argile. Une délicate fragrance flottait dans l’atmosphère, un subtil mélange de cire d'abeilles, d’encens et de papier ancien. Tout était soigneusement ordonné. Sur le bois, des glyphes d’or étaient incrustés, des symboles venus d’un temps immémorial que seul Thoth parvenait à déchiffrer. Au fond de la pièce, un bureau en acacia était installé face à une grande fenêtre donnant sur un jardin. En son milieu, un sycomore majestueux étendait sa canopée protectrice au-dessus d’un étang. Des nénufars ornaient la surface de l’eau, tandis que des souches de papier bourgeonnaient ici et là. Dans une pièce annexe à sa bibliothèque, on y découvrait une sorte d’atelier. Des instruments d’écriture étaient disposés avec soin : plumes, calames, rouleaux de papyrus vierge, des palettes couvertes d’encre séchée. On y trouvait également en minorité des outils permettant à la gravure comme des ciseaux, des broches et des chasses. Les murs étaient couverts de croquis, de plans et de cartes - remémorations d'une époque révolue.
La salle de bain principale de la demeure était pavée de mosaïques aux couleurs chaudes, semblable à celle que l’on trouvait dans l’ancienne cité de Khemenou. Un arôme subtil de myrrhe et de benjoin invitait l’esprit épuisé à se reposer dans un bain moussant. Quelques bougies étaient dispersées ici et là, mais la décoration était minimale. Le dieu appréciait la simplicité quand il s’agissait de bien matériel. En ce qui concerne sa chambre, elle correspondait au reste des pièces de ce logis. Un fauteuil en osier était placé près de la fenêtre, tourné vers l’extérieur, permettant ainsi d’admirer le jardin. Des rouleaux de papyrus, méticuleusement rangés, s’élevaient en pyramide sur des étagères fixées au mur droit. Au centre se trouvait un grand lit dont les draps en soie ambrée retenaient prisonnier le propriétaire des lieux.
Tandis que les premiers rayons du jour éclairaient la pièce où reposait la divinité. Son corps, alourdi par le sommeil, avait du mal à se dégager du monde de Morphée. Une étrange lourdeur pesait sur ses épaules. Ses paupières s’ouvrirent. Son cou se mouva légèrement, chassant cette sensation inconfortable. Quelque chose avait changé ce matin, mais il n’arrivait pas à identifier la cause de son malaise. Autour de lui, le monde demeurait inchangé. À son plus grand regret, il était toujours dans cette maison, dans ce monde. Tout, ici, semblait comme il l’avait laissé la veille… Et pourtant...
Sa tête se tourna vers son réveil, mais elle fut arrêtée dans sa course : son bec buta contre l'oreiller. Tout son être se figea. Il mit un certain temps à saisir la situation. Sa main se porta sur son visage, comme pour dissiper l’impression d’un mauvais rêve, et c’est là qu’il sentit des plumes fines et lisses. « Impossible. » Souffla-t-il, incrédule. Comme brulé, il se redressa vivement. Sur les draps, plusieurs plumes irisées y étaient parsemées. Diverses questions se bousculaient dans son esprit, mais elles furent rapidement avortées par la sonnerie de son réveil. Daemon ! Les deux individus devaient se rejoindre, Thot lui avait fait l’honneur de l’accompagner à l’université. Malheureusement, il sera impossible pour lui de sortir dans ces circonstances. Le cœur battant, il se dirigea vers sa salle de bain, trébuchant presque sur le tapis. Face au miroir, il retrouva sa forme originelle, démunie de toutes ses coiffes. D’ordinaire, il aurait été ravi de retrouver cette prestance, mais là, une certaine gêne lui viciait les tripes. Quelle sera sa réaction lorsqu’il découvrira son aspect divin ? Voir un homme à tête d’oiseau ne semblait pas être une pratique courante à Westeros. Thot n’avait aucune envie d’affronter son dégout ou pire... Les sentiments, qu’il avait développés envers le mortel, ne surviraient pas à l’horreur qu’il verrait dans ses prunelles. À juste titre, son apparence défiait toute raison. Il devait trouver un moyen de le faire fuir, mais le temps lui manquait et il le savait. Tout se jouera sur son improvisation !
Dès que la sonnette de sa porte d’entrée retentit, il se rua dessus, laissant derrière lui quelques plumes. Ses mains maintenaient fermement le vantail de la porte. « Daemon, je ne vais pas pouvoir t’accompagner… » Rapidement, il réfléchit à un subterfuge. « Je suis dans l’incapacité de sortir… Je suis malade et je n’aimerais pas te contaminer. » Intellectuellement, il se gifla. Daemon n’allait pas croire à cette pitoyable excuse. « Ne sois pas en retard par ma faute. » L'attrait de Daemon pour son travail était quasi inexistant. Ce professeur était si désinvolte qu'il passait ses journées dans son bureau. Inutile de préciser que cet argument était bancal et qu'il le savait. Qu’aurait-il pu dire en si peu de temps ? « Nous aurons d'autres occasions de nous voir... » Sa voix, dépourvue de sa vanité habituelle, le trahissait davantage que ses paroles. S’il croyait qu’une simple sommation ferait fuir le Targaryen, il se trompait lourdement… Thot espérait simplement qu'il obéisse à sa requête.
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