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bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot

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Daemon Targaryen

Daemon Targaryen

Terre 7321

Crédits : behindfairytales
Univers : house of the dragon.
Feat : Matt Smith
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Occupation : professeur de sciences politiques.
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MessageSujet: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyJeu 8 Fév 2024 - 0:33



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Daemon avait toujours été doué lorsqu'il s'agissait d'enquiquiner les autres ; c'était même sur ça qu'il avait bâti l'entièreté de sa réputation, autrefois. Ici, l'occasion se présentait hélas beaucoup moins. Dans ce monde, il n'était pas question de débarquer à dos de dragon pour intimider qui que ce soit lorsque la nécessité s'en faisait ressentir - ou de déclencher une quelconque guerre pour obtenir des terres supplémentaires à la moindre occasion donnée. Ici, tout se réglait via des "biais légaux" comme les gens appelaient ça et le Targaryen devait bien le reconnaître : c'était quelque chose qui l'ennuyait plus que de raison. Heureusement pour lui, ses journées avaient très rapidement trouvé une raison de se montrer intéressantes ici également et cette raison, il l'avait trouvée en la personne de Thot. Dotée d'un cruel manque de modestie probablement supérieur au sien, la divinité avait rapidement réussi à piquer sa curiosité. Il n'allait pas mentir : son physique y était pour beaucoup. Excessivement agréable à regarder, c'était initialement avec des intentions intéressées que l'ancien prince avait décidé de l'approcher. Espérant trouver là une personne avec qui passer au minimum une nuit en agréable compagnie, il s'était finalement trouvé là un adversaire à la hauteur pour quelques intéressantes joutes verbales. Pas qu'il faille continuer à trop en espérer de sa part : évidemment, il n'avait pas perdu son objectif initial de vue et ne faisait pas ça à des fins purement récréatives et philosophiques. Toutefois, il devait reconnaître que la présence de l'homme réussissait à réveiller chez lui un attrait qu'une seule personne avait autrefois pu se vanter posséder, ce qui représentait déjà probablement beaucoup.

Durant plus d'années qu'il ne saurait probablement les compter, Rhaenyra avait complètement anéanti ses chances de s'intéresser à une autre personne qu'elle. Sa première épouse n'avait jamais réussi à s'attirer ses faveurs - pas qu'elle ait tenté de le faire, comprenant très vite que son attention se trouvait ailleurs et la seconde… n'avait, hélas, été qu'une sympathique compagnie durant bien des années. Oh, il avait voué une certaine affection à Laena, évidemment : elle était la mère de ses jumelles et le temps passé à ses côtés avait été tout sauf un supplice. Au fil du temps, ils avaient même réussi à se trouver des intérêts communs et bien que son cœur ne lui avait jamais véritablement appartenu, l'idée de se débarrasser d'elle ne lui avait jamais effleuré l'esprit. Pire encore : il avait été affecté par sa perte, d'autant plus de la manière dont les choses s'étaient déroulées et plus encore lorsqu'il avait dû apprendre la nouvelle à Rhaena et Bella, à la fois bien trop jeunes que pour ne plus avoir besoin de leur mère et bien suffisamment âgées que pour comprendre l'éternelle boucle d'injustice qu'était la vie. Puis il avait atterri ici, dépourvu de toute responsabilité parentale et de tout espoir de revoir sa nièce là où tous les astres lui avaient pourtant semblé s'aligner pour leur promettre des retrouvailles sans véritables entraves et cette fois encore, il lui avait fallu faire le deuil. Un deuil égoïstement plus difficile encore, mais auquel il s'était conformé - parce qu'il ne pouvait de toute façon rien faire de plus.

Sa rencontre avec Thot avait tout changé à propos de sa perspective concernant sa vie dans cet univers. Lui qui s'était imaginé pouvoir plonger à corps perdu dans le monde du travail en délaissant complètement la possibilité de retrouver un jour un semblant de vie privée, n'ayant de toute façon jamais été vraiment de ceux désirant de s'entourer d'une prétendue bande "d'amis" susceptibles de le trahir à tout moment. Bien que tout sauf naïf et romantique au point de s'imaginer un quelconque avenir glorieux entre eux, son contact lui avait laissé penser qu'il avait davantage besoin de tout cela qu'il ne l'aurait pensé - et le meilleur moyen qu'il ait trouvé pour l'obtenir avait été de lui pourrir la vie, naturellement. Quitte à ce qu'il ne souhaite l'étriper, ce qui était d'ailleurs totalement légitime, l'égyptien lui accordait de l'attention et c'était ce qu'il avait toujours souhaité et ce dans quoi il se complaisait tout particulièrement.

Aujourd'hui ne faisait pas exception à la règle. Profitant d'une après-midi libre qu'il avait dans son emploi du temps et qu'il aurait raisonnablement probablement dû consacrer à une séance de corrections, c'était tout naturellement qu'il avait trouvé la direction du musée où le second homme travaillait. Loin d'en être à sa première visite, celui aux cheveux blonds pratiquement blanchâtres était presque convaincu que ses pieds connaissaient le chemin du bureau où il officiait la grande majorité du temps sans qu'il n'ait même le besoin de les guider pour y arriver. Naturellement, il donna un simple petit coup contre la porte de celui-ci avant de rentrer comme s'il était complètement légitime à se trouver là, apercevant très vite la raison de sa venue. Sans même prendre le temps de le saluer, son attention se porta sur l'un des minuscules objets, probablement fragiles, qui se trouvaient sur son bureau - probablement les prochains à être expertisés, en saisissant aussitôt l'un pour le faire tourner entre ses doigts alors que l'expression de son visage se faisait naturellement un peu sceptique.

« Il y a vraiment des imbéciles qui sont prêts à débourser de l'argent pour venir admirer ce genre d'horreur ? »


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Dernière édition par Daemon Targaryen le Jeu 12 Sep 2024 - 2:09, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyMar 20 Fév 2024 - 14:02


   
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Confortablement installé sur son siège en cuir. Ses iris parcouraient les diverses notes et documents disposés sur son bureau. Gardien des connaissances, il avait été naturel pour lui d’accéder au poste de directeur du musée. Également, divinité des scribes et des mathématiciens, il aurait été légitime qu’il s’aventure sur la voie académique comme enseignant. Toutefois, son arrivée à Baiame avait quelque peu altéré ses connaissances, quelques lacunes étaient apparues. Rien d'alarmant en soi, mais pour la prétendue divinité du savoir, ses oublis laissaient à désirer. Un autre point était également à soulever pour son choix d’emploi. Arrogant et extrêmement imbu de sa propre personne, Thot estimait que des adolescents désintéressés et avachis sur leur pupitre ne méritaient pas de recevoir son illustre enseignement. Quel homme aurait envie d’instruire de tels animaux décérébrés ou surexcités ? Définitivement pas lui ! En revanche, une connaissance à lui s’épanouissait parmi cette bande d’ignorants : Daemon Targaryan, l’un des rares mortels qui avaient éveillé une certaine curiosité en Thot.

Certes, tout au long de sa longue vie, Thot avait côtoyé divers hommes, mais aucun d’entre eux n’avait osé lui tenir tête comme Daemon l’avait fait. Cet insolent était heureux de venir le voir pour lui taper sur le système. Au début, ses provocations ne lui apportaient qu’agacement et mécontentement… Elles furent, au fil des jours, un évènement quotidien, voire journalier, que la divinité attendait avec impatience. Certes, leur échange démarrait sur une certaine hostilité, Thot finissait toujours par s’émerveiller par la capacité de son interlocuteur à se mettre dans des situations aussi incongrues qu’insolites. Le blond avait un don inné pour s’attirer des ennuis… À ce stade, c’était quasiment pathologique. La sagesse n’avait jamais été sa plus grande qualité… Quelle ironie du sort, quand on sait qu’il s’adresse au dieu de la sagesse égyptienne. Peut-être, pour acquérir cette modération et prudence dans sa vie de tous les jours, devrait-il prier Thot ? Pour son amusement personnel, il ne lui octroierait pas ce précieux sésame. Jamais… Il fallait l’admettre que son « malheur » brisait la monotonie que ses journées pouvaient avoir… Étant donné ses fonctions, Thot n’est pas l’entité la plus divertissante du panthéon égyptien. Son arrogance naturelle et son omniscience le rendaient éternellement ennuyeux aux yeux des autres. En somme, un vieil oiseau agaçant qui jacasse sans cesse.

Face à la désinvolture de l’énergumène qu’entra dans son bureau, Thot n’eut aucun doute sur son identité. Daemon avait toujours le don de soigner ses entrées ou de les rendre plus audacieuses que la moyenne. Les règles de savoir-vivre n’étaient que futilité en sa présence… Après tout, s’il voulait obtenir son attention, il valait mieux sortir du lot. Si d’ordinaire, il n’avait daigné relever les yeux. Daemon lui arracha un bref regard. « Sans doute, les mêmes simplets qui assistent à tes cours. » Lança-t-il avec une voix trahissant l’enthousiasme que sa venue lui procurait. Aussitôt, ses doigts reposèrent le calame au-dessus de l’encrier en laiton disposé à sa gauche. Son dos s’enfonça dans son siège. Prenant une profonde inspiration, Thot lui accorda l’entièreté de son attention. « J’avais entièrement conscience de ton ignorance, mais forcé de constater que certaines choses ne changent jamais. Cependant, tous les hommes sont des ignorants à leur niveau, tout dépend du domaine de connaissances. » En raison de l’étendue du savoir humain, il est difficile, voire impossible, pour un mortel de posséder une connaissance universelle. Les hommes sont obligés de se spécialiser dans un domaine spécifique, contrairement à lui… L’humilité intellectuelle ? Définitivement pas pour lui. Par cette prise de parole, l’égyptien asseyait, ou plutôt lui rappelait, sa supériorité sur l’espèce humaine. « Uncia de bronze. » S’aventura-t-il. Face à l’air désorienté de son interlocuteur, son index désigna l’objet qui glissait entre ses doigts avec une agilité naturelle. « Une monnaie de bronze ou de cuivre datant de la Rome Antique. » Fort heureusement pour Daemon, l’alliage dans lequel étaient forgées ces pièces leur permettait de résister à un choc, comme celui d’une chute… En principe. Ses épaules se haussèrent. Thot savait d’ores et déjà qu’il n’était pas ici pour l’écouter déblatérer sur les vestiges d’une civilisation antique. « Hm. Nous savons que tu n’es pas ici pour élargir tes notions d’histoire. » Une légère déception accompagnait ses mots. Est-ce qu’il apprécierait qu’un pauvre mortel accepte de l’écouter parler pendant des heures ? La réponse serait indéniablement positive. « Cette fois-ci… Quel est donc le motif de cette soudaine apparition dans mon bureau ? » Malgré ses manières hautaines et blessantes, sa visite l’intriguait. Lui apportait-il de nouvelles aventures qu’il consignerait sans son aval afin de les ressortir quelques mois plus tard ? Le dieu l’espérait. Pour assouvir sa curiosité, il ne put s’empêcher d’entrer dans le vif du sujet. « Est-ce que cela concerne le sujet de ta dernière visite ? »

   
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MessageSujet: Re: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyDim 3 Mar 2024 - 20:24



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Être une personne importante avait longtemps été au centre des préoccupations de celui qui avait, très justement, autrefois hérité du sobriquet de prince vaurien — en témoignaient ses nombreuses frasques au fil du temps. L’affection profonde qu’il portait à son frère avait toujours été sincère en dépit des  rumeurs ayant voulu prétendre le contraire, s’initiant à la moindre occasion dans chacun de leurs conflits rendus publics pour leur inventer un présumé mépris mutuel de l’autre. Pourtant, le cadet avait toujours considéré qu’il avait hérité de la position ingrate au sein de la fratrie. Là où Viserys avait, par une succession d’événements et sa position d’aîné, hérité du trône, lui avait dû se débrouiller par ses propres moyens pour réussir à simplement se faire un nom. Malgré ses réticences et l’animosité ouverte (et réciproque) qu’il lui témoignait, il avait accepté d’épouser Rhea Royce dans le simple but de combler son paternel — parce que c’était ce qui était attendu de lui : marier une noble de bonne famille, avec laquelle il n’avait toutefois jamais réussi à se convaincre de concevoir des héritiers, ayant été jusqu’à refuser catégoriquement de consommer leur union. Lorsque leur paternel décéda et que la succession devint un véritable problème, il fut le premier à réunir des mercenaires dans le but d’aider son frère à monter sur le trône et ce sans véritable contrepartie si ce n'était une assurance très faible de potentiellement accéder un jour, à son tour, à cette sacrée souveraineté.  Au fil des ans, il avait dû mener ses propres batailles, ayant au moins la chance d’être un combattant habile et redouté. Et en dépit de cela, il était éternellement resté condamné à vivre dans l’ombre de son aîné, le peuple préférant s’attarder sur les aspects les moins reluisants de sa personnalité plutôt que de s’épancher sur ses victoires. Ici, en revanche, tout sonnait complètement différemment.

Les premiers événements ayant découlé de son arrivée à Baiame avaient été aisés : doté de souvenirs qu'il pensait légitimes, le choc était arrivé lorsque les légitimes étaient revenus, lui donnant l'impression de perdre complètement les pédales — et son temps, par la même occasion. Impression désagréable pour quelqu’un d’aussi orgueilleux, d’autant plus qu’il n’était pas du genre à se voiler la face : avec ses quarante années bien faites, le Targaryen n’était plus un jeune premier et ses meilleures années se trouvaient désormais derrière lui. Probablement aurait-il pu (et peut-être dû ?) se lancer dans la création d’une entreprise pour pouvoir véritablement cueillir les fruits de son propre labeur une fois celui-ci devenu rentable, mais le poste de professeur universitaire avait finalement été une opportunité sur laquelle il n’avait pas voulu cracher. Pour une fois au cours de sa vie, le dragonnier avait choisi d’opter pour l’option lui offrant le plus de certitudes et de facilités. Et s’il lui arrivait quelquefois de le regretter, le temps libre combiné à la richesse intellectuelle et sociale que lui prodiguait cet emploi (et la bibliothèque y étant reliée) lui permettait souvent de considérer ce choix comme étant le bon. D’autant plus que ça lui permettait de ne pas se trouver trop à la traîne concernant le monde l’entourant — et, par extension, de pouvoir titiller les nerfs du dieu de la connaissance dont il s’était quelque peu amouraché.

Amouraché… s’il y avait bien une chose à laquelle Daemon ne s’était pas attendu en arrivant ici, c’était à trouver une personne pour laquelle il ressentirait bien plus que du simple respect vaguement amical. Ses relations amoureuses avaient toujours été plus ou moins discutables, spécialement celle l’ayant uni à Laena. Du respect, il lui en avait toujours témoigné. De l’affection également, encore plus lorsqu’elle était devenue la mère de ses filles. De l’amour dans le sens que les gens sous-entendaient pour qualifier un homme et sa femme ? Pas réellement. S’il n’en était pas encore au stade où il pouvait suffisamment mettre son ego de côté pour pouvoir l’admettre explicitement, Thot avait réussi à se hisser à une position qu’il n’aurait jamais imaginée comme étant vacante. Pour l’heure pourtant, il se contentait de se comporter comme un cafard envahissant dès qu’il venait lui rendre visite. Les sentiments étaient quelque chose de compliqué, mais taper sur le système de quelqu’un, ça, il savait comment le faire — le prouvait encore une fois sa démarche du jour. « Touché. La majorité d’entre eux ne pourront que rêver d’accéder un jour à une position hiérarchique rentabilisant le temps et l'investissement financier de tous ces manuels. Chance pour moi que leur échec ne m’empêchera ni de dormir, ni d’être payé. » Peu enclin à défendre l’honneur d’étudiants pour lesquels il n’éprouvait pas la moindre once d’affection, le rictus ayant commencé à poindre au coin de ses lèvres quitta ces dernières à la suite de ses mots. « Et dire qu'en dépit de ça, ce sera à moi que sera toujours prêté le qualificatif de mégalomane… » Il ne faisait aucun doute que ceux le décrivant de la sorte n’avaient probablement jamais rencontré son interlocuteur qui représentait, selon lui, l’humanisation incarnée de ce trait de personnalité.

Son regard critique posé sur l’étrange objet qu’il tenait entre ses doigts, celui-ci ne fit qu’une brève digression en direction de l’égyptien lorsqu’il sembla vouloir le lui décrire. La mention de bronze fit légèrement froncer le nez dans une grimace de dégoût, cet élément qu’il estimait globalement comme peu glorieux lui évoquant de surcroît une personne à laquelle il préférait ne plus penser. Sa garce de bronze, comme il l’avait affectueusement lui-même surnommée. « Je vois. » L’évocation de la Rome Antique aurait presque réussi à lui faire revoir son jugement : des nombreuses lectures qu’il avait pu faire sur le sujet, cette période s’était avérée intéressante. De ce fait, il pouvait éventuellement concevoir que certaines personnes y accordent de l’importance — bien que l’idée de payer pour venir admirer des pièces de monnaie lui semblait toujours aussi saugrenue. Les hommes modernes et leur nostalgie d’une époque qu’ils n’avaient pourtant jamais connue… « Non. Quitte à me déplacer pour venir t’envahir, il est vrai que je n’aurai pas pensé assister à un cours magistral improvisé… » Et ce même s’il savait que c’était bien souvent ce qui arrivait lorsque l’homme parlait d’un sujet le passionnant tout particulièrement. Sa question suivante lui fit retrouver le sourire, attendant toutefois que l’unique sage d’entre eux cède à une démonstration de curiosité un peu plus explicite pour lui apporter un semblant de satisfaction.  « Pas tout à fait. J’avais simplement un peu d’ennui à tuer et le temps passe abominablement lentement dans cet amphithéâtre désert. » Venant de lui, c’était presque comme un aveu que l’égyptien lui manquait. Pourtant, le dire directement en ces termes aurait une saveur différente pour laquelle il n’était probablement pas encore préparé. Avec des précautions qui ne lui ressemblaient que bien peu, le westerosi consentit finalement à reposer la pièce de collection pour s’intéresser davantage à une sorte de lame à laquelle il ne tarda pas d’infliger le même traitement. « Il serait tout de même temps que tu consentes à admettre que la sécurité de cet endroit laisse quelque peu à désirer. Je pourrai être venu avec de mauvaises intentions… » Feignant de joindre le geste à la parole, il vint même appuyer légèrement la lame contre la chair tendre de l’intérieur de sa main. Précautionneux, il évita toutefois d’entailler sa peau, préférant autant éviter un saignement que le tétanos. « Après, si tu n’as pas de temps à m’accorder aujourd’hui… probablement parviendrai-je à trouver un autre privilégié à qui accorder de mon temps. » Éternelle dramaqueen, le Targaryen se demanda toutefois si sa menace parvenait à paraître crédible face à quelqu’un qui semblait aussi aisément lire en lui.


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MessageSujet: Re: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyMar 9 Avr 2024 - 18:24


   
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Homme sans une once d’affection envers ses étudiants, il n’hésita pas à les rabaisser plus bas que terre, cela n’étonnait guère Thot. Daemon n’était pas l’archétype de l’enseignant bon et aimant qui ne souhaitait que la réussite de ses élèves. Lui ? Il favorisait l’apprentissage autonome et indépendant, qui ne nécessitait qu'une brève intervention de sa part. Méthode d’enseignement rustre, que Thot partageait indirectement avec ce dernier. Toutefois, plus élitiste que Daemon, son savoir n’était pas offert à tous. Seuls, certains privilégiés, soigneusement choisis par ses soins, accédaient à une maigre partie de ses connaissances, mais ô jamais un mortel n’avait eu l’exclusivité de le fréquenter comme Daemon le faisait depuis leur rencontre à Baiame. La divinité en était parfaitement consciente, mais par fierté ou orgueil, il préférait taire ses émotions au principal concerné, estimant que les sentiments ne seraient certainement pas réciproques et Thot refusait de s’humilier face à un être humain. À ses mots, son sourcil s’arqua curieux. « Dire qu’à leurs yeux, tu es perçu comme un porteur de la connaissance… » Devait-il se sentir offensé de voir que Daemon transmettait le savoir ainsi ? Certes, il en était le détenteur originel, mais pouvait-il réellement le blâmer d’enseigner à des adolescents médisants et impulsifs qui n’avait aucun respect pour les sciences ? Non… Lui-même n’aurait jamais eu la patience d’enseigner à de tels spécimens. « Seuls, l’argent et ton confort t’importent… Quel modèle ! J’aurais dû m’en douter… Pourtant, les quelques fois où j’ai pu t’observer, tu semblais si… précautionneux. » Rajouta-t-il, quelque peu moqueur. Il est vrai qu’il lui arrivait d’abandonner son bureau pour rejoindre les bancs de l'université, uniquement par curiosité. « Tu n’es pas le plus mauvais si cela peut te rassurer. » Un avis totalement subjectif au vu de l’affection qu’il lui porte. Comprenant rapidement sa légère boutade, il tenta de diluer son compliment – à première vue, cela ne sonnait pas à comme un compliment, mais s’en était bel et bien un. « Ne te méprends pas ! Vu le niveau d’enseignement, il n’est pas difficile d’arriver en haut du classement. » Intérieurement, il se maudit… Qui allait croire une excuse aussi bancale ? Certainement pas lui… De ce fait, il ne tarda pas à rebondir sur sa mégalomanie. « Mégalomane ? Non… J’énumère des faits. Sans moi, vous n’auriez aucun savoir, aucune connaissance, absolument rien. » Précisa-t-il avec arrogance. De là où il venait, les hommes lui devaient le savoir... Toutefois, Daemon venait d’un autre univers, mais il était plus facile d’être désagréable et présomptueux. « Par l’écriture, que j’ai inventée, vous avez pu acquérir une légère portion de mon immense savoir. » Rajouta-t-il, vaniteux.

Voir sa concentration happée par cet objet le laissait dubitatif. Pourquoi cette pièce la fascinait-elle autant ? Que lui évoquait-elle ? Ses paroles confirmèrent ses doutes : il n’était pas là pour l’histoire… Pourtant, quelque chose dans son attitude infirmait ses propos. « Pourquoi cette pièce t’intéresse-t-elle tellement ? » Thot ignorait s’il oserait lui dire la véritable raison de son attrait. Une vaine tentative d’approcher un peu plus cet homme qu’il pensait imprenable. La suite lui arracha un léger sourire, qu’il dissimula immédiatement. « L’ennui ? » L’interrogea-t-il avec un certain scepticisme quant à ses intentions. « Tes visites se font de plus en plus fréquentes… Est-ce réellement de l’ennui ? » Est-ce que cela le dérangeait ? En surface, il faisait mine que oui, mais intérieurement le voir arriver dans son bureau lui procurait une certaine satisfaction qu’il dissimulait à chaque fois. S’amouracher d’un mortel n’était pas dans ses projets... Au fur et à mesure de leur interaction, Thot avait fini par affectionner sa compagnie, même s’il se montrait toujours aussi présomptueux et pompeux… Une barrière, qu’il n’avait jamais abaissée par crainte d’affronter la réalité où le Targaryen ne partagerait pas la même chose que ce dernier. Oui, jouer à la divinité arrogante et dédaigneuse était bien plus facile que d’assumer ses propres sentiments.

Appréciant de le voir reposer avec minutie la monnaie antique, il grimaça quand ce dernier empoigna la dague. Les mots qui accompagnèrent son geste lui firent hausser un sourcil. « Tu souhaiterais tuer un Dieu ? » Aux yeux de l’égyptien, cette idée semblait aussi invraisemblable qu’impossible. Cependant, dans d’autres mythologies, la mort de Dieux n’était pas si anodine… Si Daemon souhaitait sa mort, une simple dague antique ne parviendrait pas à accomplir cet exploit. Sans crainte, il se redressa et vint s’approcher de Daemon, toujours aussi confiant. « Désolé de contrecarrer tes plans, mais cette vulgaire dague, même entre les mains du meilleur assassin, ne parviendrait pas à me tuer. » L’un des avantages d’être une créature immortelle… Cependant, dans la mythologie égyptienne, un objet offrirait à un mortel le pouvoir de dépasser les Dieux eux-mêmes : Le Livre de Thot. Inutile de titiller la curiosité de Daemon, Thot, lui-même, ne savait pas où se situait son livre à l’heure actuelle. « Ne te surestime pas. Tu as eu diverses occasions de me tuer… Pourtant, je suis toujours en vie. L'unique chose que tu es capable de tuer dans cette pièce est ton ennui et ma patience. » Ses yeux se posèrent sur l’embout de la dague qui appuyait contre sa chair. À trop jouer, il allait finir par se blesser.

Sa menace fonctionna parfaitement sur Thot, car il n’avait aucunement envie qu’il accorde son attention à un autre ou une autre. Effectivement, sa jalousie avait parlé pour lui. « Non ! » Dit-il sèchement. Réalisant que cette réaction soudaine allait éveiller ses soupçons, il haussa les épaules en reprenant son éternelle assurance. « Je refuse d’envoyer un potentiel meurtrier chez une autre victime. » Rajouta-t-il, ironique. « De plus, mon emploi du temps ne t’a jamais empêché d’empiéter sur mon espace, mon temps et ma patience. » Comme dit, Thot lui accordait indirectement divers privilèges. Non, il n’était pas naïf, loin de là ! Il tirait simplement profit de la situation pour ses propres desseins. « Remets-la à sa place avant que tu ne te blesses. » À nouveau, il se trahit. Cette réprimande n'en était pas réellement une, elle s’apparentait davantage à de la préoccupation. Immédiatement, il se retourna, prêt à retourner derrière son bureau. « Je t’en prie. » L’invita-t-il à s’installer en face de lui.

   
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MessageSujet: Re: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyMer 17 Avr 2024 - 21:38



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Individu aussi peu modeste qu’impartial, Daemon n’accepterait jamais d’embrasser l’hypothèse le rendant au moins partiellement responsable de l’échec scolaire de certains de ses étudiants. Selon lui, chacun devait se donner la chance de réussir par ses propres moyens et ceux échouant face à ses méthodes n’étaient peut-être pas taillés pour la voie qu’ils avaient voulu emprunter. « Je ne suis pas responsable de l’assistanat que le système en place leur laisse miroiter lorsqu’ils arrivent ici. » Sa prétention lui faisait même croire qu’il leur rendait service en se comportant de la sorte. Bien trop de jeunes avaient débarqué à l’université en pensant être maternés de la même façon qu’ils avaient pu auparavant l’être au collège ou au lycée, convaincus qu’un simple prétexte vaseux leur permettrait de se dérober à leurs obligations et imaginant que le monde du travail se trouvait encore suffisamment loin que pour garder leurs mains dans les poches. C’était, selon lui, son rôle de remettre l’église au milieu du village : ici, la solidarité ne valait pas grand chose et le credo par excellence était celui du “chacun pour soi“ et il n’avait pas fallu longtemps pour qu’un individu aussi égoïste le prenne au pied de la lettre. « Pourquoi me préoccuperai-je d’autre chose que l’argent et mon confort ? » Demanda t-il d’ailleurs avec un mélange de désinvolture et de sincérité pouvant certainement apparaître comme déconcertant aux yeux de certains et qui lui semblait pourtant profondément légitime. Le salaire qui tombait en fin de mois restait, effectivement et heureusement, le même peu importe le taux d’échecs à déplorer. Un autre élément révélé par les mots eut le mérite de retenir son attention, son regard s’illuminant de malice. « Les quelques fois où tu as pu m’observer dans le milieu professionnel ? » Sa voix se faisait aussi provocatrice qu’amusée bien que son ego soit momentanément aussi flatté qu’indigné par la perspective de sa présence dans l’amphithéâtre bondé où il enseignait. Avoir la confirmation qu’il se souciait suffisamment de lui que pour s’infliger un cours auquel beaucoup auraient aimé pouvoir échapper était élogieux, qu’il ne l’ait jamais remarqué au milieu de la foule aussi dense soit t-elle… l’était moins. Surtout pour lui qui aimait se vanter d’avoir le souci du détail, mais il préféra garder cette amertume pour lui en remettant la cause sur l’infrastructure elle-même de ses cours : face à tant de visages qu’il voyait presque comme une masse informe tant il lui prêtait peu attention, il n’était rationnellement pas si surprenant que son esprit considère qu’aucun ne sortait du lot.  « La gestion d’un musée te laisse t-elle rationnellement assez de temps que pour passer ton temps ici ou commencerais tu à préparer une reconversion ? » Sarcastique, sa voix trahissait toutefois une pointe de jalousie mal dissimulée. Lui qui avait, l’espace de quelques brefs instants, pensé se démarquer du troupeau, s’était vite fait remettre à sa place : ses enseignements n’étaient pas les seuls que la divinité graciait occasionnellement de sa présence. Son ego n’avait définitivement pas fini d’être mis à mal en sa compagnie, perspective qui suffit presque à lui faire intégralement éclipser le semblant de compliment ayant échappé à celui-ci. « Tu devenais presque trop aimable, je commençais à m’inquiéter de ton état de santé. » Un rictus au coin des lèvres, il ne prit toutefois pas la mouche : que l’égyptien se dépatouille comme il le voulait, les informations qu’il venait de lui fournir étaient plus précieuses à ses yeux qu’il ne l’imaginait.

L’arrogance crasse de son interlocuteur aurait pu l’agacer mais, étonnement, celle-ci parvenait à l’amuser la très grande majorité du temps. Parfois, l’idée irréalisable d’amener Thot auprès de tous ceux ayant autrefois pu parler de son orgueil afin de les forcer à relativiser se faisait alléchante. Là où sa suffisance lui avait créé bon nombre de détracteurs au fil des années, il n’avait encore rien trouvé de comparable à celle de son interlocuteur. « Messire. » Fit t-il d’ailleurs mine de le saluer en exagérant une courbette moqueuse, qu’il n’aurait pourtant pas effectuée devant grand monde, uniquement dans le but d’interrompre cette litanie de vanité. Face à sa question, son attention se reporta sur la pièce de monnaie qu’il avait pourtant déjà bien assez détaillée, la faisant brièvement tourner entre ses doigts avant de daigner la reposer. « Je songeais simplement au fait que si ce genre de futilités réussit à happer ton attention au point de valoir une exposition publique, tu aurais décidément adoré Westeros. » Était-ce un semi aveu que lui-même aurait adoré l’y voir ? Possiblement. Comptait t-il s’attarder plus longtemps que nécessaire sur la question ? Pas le moins du monde. S’il n’était pas en reste lorsqu’il s’agissait de prouver l’affection qu’il portait à quelqu’un au biais de l’une ou l’autre petite attention, admettre quoi que ce soit aussi tôt dans un quelconque semblant de relation lui était impensable.

Une autre occasion de montrer une certaine vulnérabilité ne tarda pas à se présenter lorsque la raison de sa présence en ces lieux lui fut demandée. Fidèle à lui-même une nouvelle fois, il s’empressa de sauter sur le premier prétexte cliché lui passant à l’esprit — bien que celui-ci ne sembla pas convaincre la divinité. Daemon aurait pu accuser son propre manque de crédibilité mais, naturellement sans l’ébruiter à haute voix, il préféra mettre le blâme sur l’intelligence presque surnaturelle de l’égyptien qui pouvait définitivement être à double tranchant. Celle-ci faisait partie des choses l’ayant attiré vers lui alors il ne pouvait pas complètement s’en plaindre. Hors de question de révéler cela à voix haute, cependant : il y avait bien trop de probabilités pour que ça ne se retourne contre lui. « Peut-être que ta compagnie ne m’est pas aussi désagréable que celle des autres personnes peuplant cet endroit. » Venant de lui, cela s’apparentait déjà presque à une déclaration d’amour à demi-mots. Impossible pour lui de révéler de but-en-blanc les véritables raisons de ses régulières visites mais il pouvait au moins accorder à Thot l’officialisation de ce statut de privilégié dont il jouissait.

Désireux de remettre l’église au milieu du village et de ne pas le laisser s’enorgueillir face à son aveu précédent, son scepticisme lui fit échapper un rire nasal. « Souhaiter est un bien grand mot. D’autant plus qu’il y a bien d’autres moyens de s’en prendre à quelqu’un qu’avec une simple mort. » Bien qu’à titre personnel, celle-ci ne perdrait probablement jamais de son attrait. Les moyens utilisés d’antan afin de résoudre efficacement un conflit lui manquaient souvent plus qu’il ne voudrait l’admettre, bien que s’étant aisément adapté à cet endroit. L’aisance naturelle de son interlocuteur pour se rapprocher de lui en dépit de ce qu’il tenait en lui prouvant une nouvelle fois que la menace ne tenait pas, marmonnant un « qu’est-ce que tu peux être rabat-joie » insatisfait face à la véracité de ses propos : plus d’une fois, leurs entrevues lui avaient donné des occasions de s’en prendre à lui bien plus intéressantes que sur son lieu de travail où plusieurs témoins étaient au courant de sa présence. L’idée ne lui avait pourtant jamais réellement effleuré l’esprit, comme le prouvait la menace en l’air qu’il avait proférée : se considérant comme un homme d’action plutôt que de promesse, jamais n’aurait t-il prit le temps de l’avertir s’il avait eu l’intention d’agir.

Désireux d’obtenir une autre réaction de lui que cette habituelle suffisance, Daemon ne s’attendait toutefois pas à ce que la divinité d'ordinaire si impassible ne déploie une telle fougue afin de le dissuader de s’en aller. Un rictus arrogant s'imposa sur ses lèvres avant qu'il n'ait la décence ou l'instinct de survie de le cacher, rictus qui ne s'agrandit que plus encore face à la piètre justification concernant sa réaction. « Tu peux l'admettre si tu préfères m'avoir rien pour toi, tu sais... » L'avantage, c'était qu'il pourrait toujours se cacher derrière une plaisanterie s'il se faisait remballer - ce qui avait de fortes probabilités de se produire, soyons honnêtes. De plus, cela eut le mérite de le convaincre de tout bonnement reposer l'objet sans opposer davantage de résistance face à cette idée avant de prendre place sur le siège lui ayant été désigné. « Admets le : tu devrais plutôt me remercier pour la faveur que je te fais en venant ici. Les journées ont l'air si barbantes ici... même pour toi, ça m'impressionne. Comment arrives tu à supporter ça tous les jours ? » Lui-même considérait déjà son quotidien comme étant peu satisfaisant alors qu'il avait au moins le mérite de pouvoir profiter de son autorité sur des personnes qu'il estimait comme lui étant inférieures. Alors seul en ayant pour simple compagnie un lot d'antiquités ? Il serait déjà probablement mort d'ennui.


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MessageSujet: Re: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyDim 30 Juin 2024 - 19:52


   
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Peu étonné de voir Daemon fuir sa potentielle part de responsabilité dans l’échec de ses élèves, l’un de ses sourcils s’arqua, dubitatif. En connaissant quelque peu l’individu, cette perception ne l’indignait pas… Daemon avait toujours été un être doté d’un égoïsme à toute épreuve, et encore une fois il le prouvait. L’argent et son confort étaient l’unique priorité à ses yeux… Quelle profonde déception ! En tant que transmetteur du savoir, Thot ne partageait pas les mêmes lignes de conduite que ce dernier, même si par moment elles se rejoignaient et fusionnaient. « L’argent et ton confort ? Bien des civilisations se sont éteintes pour des convoitises aussi futiles. » Siffla-t-il, dédaigneux, presque sur le ton du reproche. « Hm… Mais j’imagine que pour un professeur d’université, cela s’apparente à de l’ambition. Même si je t'imaginais avec des desseins plus audacieux. » Aux yeux du dieu, le savoir demeurait une source de pouvoir incommensurable. Il était aisé de dire que la maxime « Le savoir est le pouvoir » lui colle au teint, reflétant l’importance cruciale de la connaissance dans toutes les sphères de la vie. Se contenter d’aussi peu le laissait perplexe, mais détenir le savoir avait la fâcheuse tendance à transformer l’homme le plus sage en une créature présomptueuse et avide. Depuis la nuit des temps, l’être humain n’a jamais su se contenter de ce qu’il avait. L’ambition, dépourvue de valeurs, se pervertissait. L’espèce humaine, uniquement guidée par l’orgueil et une vision limitée, a commis d’innombrables atrocités au nom d’une science qui n’a fait que se modifier et s’altérer au fil du temps. Bien qu’il n’ait jamais souhaité que les hommes s’entretuent pour le savoir, Thot ne se sentait pas coupable d’une telle perversion. Du fait de son statut et de ses fonctions, Thot transcendait les catégories simplistes du bien et du mal que les hommes ont créées. Il n’est ni bon ni mauvais. Le dieu à tête d’ibis est davantage perçu comme un médiateur, cherchant constamment l’harmonie entre les opposés et la compréhension des évènements. Un rôle ambigu le plaçant définitivement au-delà des jugements moraux.

Un léger sourire fendit son visage quand il afficha son amusement face à ses occupations. Apparemment, au cours de ses visites, Daemon n’avait jamais su le voir. Après tout, avec cette marée humaine, il était difficile de distinguer les individus entre eux. Par conséquent, Thot ne lui en voulait pas d’être un simple mortel avec ses limites. « Parfaitement. Je me rends de temps à autre à l’université. » Il marqua une pause et bomba le torse avec une certaine fierté. « Je suis le gardien de la connaissance. Il est normal que je m'y rende pour voir comment les professeurs dispensent leurs cours. » Sa jalousie n’était pas passée inaperçue. Pourtant, elle n’avait pas lieu d’être. Comme il l’avait dit, Daemon avait bénéficié de plusieurs visites, contrairement aux autres enseignants. Un seul passage avait suffi à lui faire comprendre que la médiocrité et la paresse étaient les maitres mots dans la conception de leur cours. Voir comment les hommes transmettaient son savoir, si généreusement offert, le dépitait… Un long soupir lui échappa. « Soit heureux d’être le seul qui trouve une quelconque grâce à mes yeux. C’est un privilège que peu d’hommes ont eu ! » Il était plus facile pour Thot de se dissimuler derrière cette arrogance que d’avouer toute la vérité. Certes, une partie avait été révélée, mais il n’avait aucune envie de faire face à son attitude désinvolte et fanfaronne qu’il adopterait en sachant qu’il était le seul à bénéficier de son attention. Il maudissait son rictus !

Son attitude irrespectueuse eut le mérite d’arrêter cette litanie. À sa maigre révérence, sa langue claqua contre son palais en guise de désapprobation. Si d’ordinaire, la divinité avait sévi pour ce manque de respect, Daemon n’eut qu’une brève réprimande. Cela prouvait indirectement les sentiments qu’il avait à son égard. Tout comme lui, son attention se porta sur la pièce de bronze qu’il continuait de garder entre ses doigts. Westeros ? Aucune ville, aucun Empire ou même pays ne portait un tel nom… Sa curiosité fut aussitôt piquée à vif. Diverses questions au sujet de cet endroit et de Daemon naquirent dans son esprit, mais malheureusement pour lui, son interlocuteur en avait décidé autrement. La discussion se poursuivit. Toutefois, Thot n’oubliait pas cette information et comptait bien le cuisiner tôt ou tard. Venant de la part de Daemon, cette vulnérabilité le laissait sans voix. Elle provoquait également une joie indescriptible. Depuis leur rencontre, c’était bien la première fois que le Targaryen se montrait aussi complimenteur envers sa personne. Même si la déclaration restait lacunaire, elle était inédite et valait bien plus qu’il ne pouvait le penser. Pris au dépourvu par cette révélation, il fallut quelques minutes à l’Égyptien pour se reprendre.

Chasser le naturel, c’est s’attendre à ce qu’il revienne au galop... Un proverbe qui collait parfaitement à Daemon. Après ce moment de faiblesse, l’ancien prince reprit ses mauvaises habitudes. Sa naturelle arrogance réapparut. Thot leva les yeux au ciel en s’apercevant que cet homme ne le prenait pas totalement au sérieux. « Tu sembles si sûr de toi. » Souffla-t-il. « Cependant, quoi que tu fasses, mon immortalité m’empêchera de mourir. Tout ce que tu récolteras de cet échange sera mon courroux. » Serait-il capable de lui infliger une quelconque punition ? À vrai dire… Il espérait simplement que ses mots le dissuadent de poursuivre. Même s’il peinait à l’admettre, blesser psychologiquement ou physiquement Daemon lui était tout bonnement impossible, vu les risques qu’ils couraient. La vie était bien trop fragile, et le dieu le savait mieux que quiconque. « J’aimerais éviter que tu te crèves un œil avec cette dague… » Une fois de plus, cette vulnérabilité effrita sa carapace. Pour la chasser, il préféra revêtir cette éternelle vanité. « Bien qu’il soit beaucoup plus facile de guérir l’œil d’un mortel que celui d’Horus, qui a été arraché et coupé en six morceaux par son oncle.  » Son œil avisé détaillait ses iris bleus et il savait, d’ores et déjà, qu’il serait capable de soigner n’importe quelle blessure. La médecine n'avait aucun secret pour lui.

Comme il l’avait deviné, sa justification grossière ne le convainquit pas. Thot s’enfonça davantage dans son fauteuil en cuir et secoua la tête. « Hm… Pourtant, tu viens constamment me voir, Daemon. Et… Tu as quelque peu avoué que j’étais ta meilleure compagnie. » Sa meilleure solution était d’orienter la discussion sur un autre sujet. Cependant, cette diversion était une sorte d’aveu de la part de la divinité. Si Thot ne l’avait pas apprécié, il aurait nié cette affirmation. Cependant, il n’avait rien fait… Son invité n’avait pas tort : il appréciait sa présence, même si elle lui causait d'horribles migraines. Alors, savoir qu’il souhaitait fréquenter quelqu’un d’autre que son illustre personne l’agaçait profondément, et il ne s’en cachait pas. « Qui aurait envie de fréquenter des mortels après avoir fréquenté un dieu ? » Cracha-t-il, dédaigneux. Contrairement à Daemon, Thot avait toujours vécu dans un tel environnement. L’érudition l’avait poussé à la solitude, mais pas seulement… « Ce que tu perçois comme de la monotonie et de l’ennui n’en est pas pour moi. Ma solitude et ma quiétude sont loin d’être un fardeau. C’est une occasion d’affiner mon esprit et de restaurer les connaissances perdues de ce monde. Chaque chose renferme une vérité cachée que seul l’œil attentif peut trouver et que seul le cœur patient peut déceler. Tout n’est qu’une question d’équilibre. » Il marqua une pause, soupirant longuement en sachant qu’il s’égare. « Au cours de ma longue existence, j’ai été témoin de bien des évènements… trahisons, assassinats, meurtres, duplicités et autres méfaits. La solitude et son silence sont devenus mes meilleures compagnies jusqu’à présent. » Un seul mot qui pouvait indiquer à Daemon que Thot avait reconsidéré ses choix pour lui, pour un simple mortel. « Mes fonctions m’ont toujours demandé d’avoir un certain recul sur les évènements et sur les entités que je côtoyais. Il est irréaliste de s’attendre à ce que des habitudes millénaires soient modifiées en l’espace d’un ou deux ans... » Indéniablement, il ne put s’empêcher de penser au conflit entre Seth et Horus, ainsi qu’à ceux opposant les hommes. « C’est pourquoi j’ai choisi cette voie. » Le dieu se dévoilait un peu plus à lui. Pour une fois, il n’avait pas envie de parler de son expérience et souhaitait en apprendre davantage sur Targaryen. « Tu as parlé de Westeros… Qu’est-ce donc ? »  

   
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MessageSujet: Re: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyMer 17 Juil 2024 - 2:27



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Sans surprise, les arguments avancés par la divinité ne semblèrent pas avoir l’effet escompté sur son interlocuteur. « Pour qui me prends-tu ? Un héros des temps modernes ? » Un souffle moqueur s’échappa de son nez face à une pensée qui ne pourrait pas être plus éloignée de ses véritables valeurs. L’étiquette du chevalier blanc n’avait jamais été sienne et, peu importe l’âge, jamais ne l’avait t-il d’ailleurs convoitée. De son propre point de vue, ses qualités n’avaient pourtant toujours été que bien trop peu appréciées par ceux ayant eu le bénéfice d’en être les bénéficiaires. Plus d’une fois, il avait essayé de faire des efforts pour se conformer (à sa façon) à ce qui était attendu de lui. À chaque fois, cela s’était soldé de la même façon : avec des reproches supplémentaires. Aussi, il ne tenta cette fois même pas de simuler que l’extinction hypothétique de l’une ou l’autre civilisation l’émouvait un tant soit peu. Ils pouvaient bien tous périr tant que les siens se portaient bien. « Des desseins plus audacieux ? Ici ? » Ses traits se déformèrent cette fois en une grimace dédaigneuse, jaugeant sévèrement l’environnement dans lequel il se retrouvait contraint de vivre désormais. Si celui-ci comportait bon nombre d’avantages indéniables, les enjeux, toutefois, lui semblaient bien maigres comparé à ceux qu’il avait autrefois pu poursuivre. La politique en place sur l’île ne l’intéressait pas le moins du monde : que pourrait t-il avoir comme intérêt à œuvrer dans l’intérêt d’une bande de pleutres et d’imbéciles qui ne pensaient qu’à maintenir une paix relative au moyen de grands discours vides qu’ils osaient qualifier de politique moderne. Il osait croire, tel un vieux con bougonnant sur un passé idéalisé, que tout se serait passé différemment de son temps. À ses yeux, ceux-ci auraient évidemment pris les armes et n’auraient pas été aussi passifs.

La conversation s’orienta, en dépit de ses préférences, sur un sujet un peu plus personnel pour lequel Daemon s’efforçait toutefois de paraître excessivement détaché : sa présence dans les quartiers de son… de son quoi ? Lui-même était incapable de mettre un mot existant dans le dictionnaire sur la relation qui les unissaient. Indéniablement, ils étaient proches. À la fois trop et pas assez au goût du Targaryen, par ailleurs. Mais pouvoir donner un qualificatif officiel à ce… quelque chose qui les rapprochait ? C’était probablement un peu tôt. Et trop officiel pour quelqu’un dont les relations précédentes s’étaient toutes soldées de manières catastrophiques incluant très (trop) fréquemment la mort. Destin funeste auquel il avait toujours été mêlé. De manière parfois involontaire mais toute aussi efficace, d’ailleurs. « Une immersion parmi les manants ? » Se moqua t-il ouvertement des méthodes de l’égyptien qu’il considérait comme étant bien peu conventionnelles. Pour quelqu’un se considérant lui-même comme étant un être supérieur, qui regardait fréquemment les autres d’en haut comme s’ils se trouvaient à des années lumières de sa petite personne, il ne comprenait décidément pas tel un attrait pour les petites gens. L’éternel adage prétendant que les Targaryen étaient plus proches des dieux que des hommes avait été prit un peu trop au sérieux par certains de leur lignée et lui-même n’y faisait pas exception. « Ne m’en vois-tu pas profondément touché ? » Enveloppées de sarcasme, ses paroles étaient toutefois plus teintées de vérité qu’il n’acceptait pas de le laisser paraître. Durant l’entièreté de sa vie, Daemon n’avait recherché qu’une seule chose lui semblant encore plus importante que le pouvoir lui-même : la reconnaissance. Une reconnaissance qu’il n’avait d’ailleurs jamais réellement obtenue, encore moins auprès de son frère qui s’évertuait à continuellement lui prêter des intentions des plus obscures et malhonnêtes. Pour la première fois, quelqu’un semblait le considérer comme il l’avait intérieurement toujours souhaité. Plus encore, Thot semblait même le placer sur un piédestal et cela lui plaisait particulièrement.

Au point de ne peut-être pas se sentir suffisamment menacé face aux menaces proférées par le principal concerné, étonnement. « Ton courroux ? » Répéta t-il, incrédule et moqueur à la fois. « Que comptes-tu faire ? Me remplacer par l’un de mes incompétents collègues au cours de l’une de tes occasionnelles visites en ces lieux ? » En dépit de cette présumée assurance sarcastique, cette pensée lui était extrêmement désagréable. Par conséquent, il fut contraint de ravaler le nauséabond goût de bile ayant envahi sa bouche avant de poursuivre, ravi de pouvoir sauter sur la diversion qu’offrait la suite des mots de son interlocuteur. Et quelle diversion de choix… « Arraché et coupé en six morceaux par son oncle ? » Eusse t-il vécu quelques années supplémentaires dans son monde d’origine, cette perspective aurait été d’autant plus délectable pour l’ancien rogue prince. Si pour l’heure Aemond n’était encore à ses yeux que l’un des insignifiants et quasi-bâtards gamins semi-Targaryen engendrés par sa garce d’ancienne belle-sœur, quelques années de plus à Westeros l’auraient indubitablement inspiré. « Et ce sont les miens qui ont toujours été accusés d’avoir des queer customs? » Des quelques éléments qui lui avaient été rapportés par l’égyptien lui-même, il n’était pourtant même plus sûr de figurer dans un quelconque classement si quelqu’un de suffisamment masochiste que pour s’infliger cette tâche décidait de regrouper les pires crasses commises par des individus divers au fil des époques. Peut-être Viserys devrait t-il venir faire un tour ici également, simplement dans le but de relativiser, songea t-il avec amertume.

Orgueilleux, le Targaryen refusa de plonger la tête la première dans la tentative de rediriger le sujet initiée par la divinité. Admettre sobrement qu’il appréciait plus que de raison sa compagnie au point de lui-même venir la quémander alors que celui-ci se contentait d’une réponse bien peu satisfaisante quelques secondes plus tôt. « Toi, visiblement. » D’aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, jamais ne l’avait t-il entendu parler d’autres dieux susceptibles de lui tenir compagnie. Jamais ne s’abaisserait t-il à penser qu’il ne se préoccuperait probablement pas de lui si c’était le cas, toutefois. Pensif et pas suffisamment patient que pour rester attentif à un tel débit, il n’entendit même pas la totalité du monologue émanant de l’homme en dépit de l’expression amusée qu’il dardait sur son visage. « J’estime pourtant avoir assisté à mon lot de tragédies également. » La différence était que là où Thot se contentait d’en être observateur et parfois juge, Daemon, lui, en était plus souvent l’initiateur. Et si certains des mots employés par son partenaire furent naturellement perçus comme un semblant d’aveu, leur destinataire ne les releva toutefois pas : autant les garder pour un moment où il serait un peu plus opportun de les ressortir. « Ça n’est donc jamais ennuyant à ton goût d’être aussi passif ? » Lui-même ignorait combien de temps il pourrait se contenter d’une existence aussi paisiblement redondante. Il était vraisemblable de croire que celle-ci aurait déjà eu raison du peu de patience dont il était affublé sans la présence de l’autre homme à ses côtés. Autre homme dont l’interrogation le plongea aussitôt dans une certaine nostalgie… bien différente de celle qu’il aurait pu éprouver auparavant. « Le continent d’où je viens. La vie n’y est en rien semblable à ici, à quelques exceptions près. » Qui se comptaient d’ailleurs hélas sur les doigts d’une main, à ses yeux. Pendant quelques secondes, il l’observa… avant de finalement exprimer des pensées qui auraient certainement dû en rester à voix haute. « J’aurai adoré te le faire découvrir mais… » Il désigna l’espace autour d’eux d’un geste de bras passablement agacé. « Pas sûr que ça aurait pu te plaire, cependant. Si les assassinats, trahisons et autres méfaits ont tendance à te lasser, tu aurais certainement vite voulu en sortir. »


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MessageSujet: Re: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyVen 16 Aoû 2024 - 21:38


   
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Un héros ? Un mot hors de propos quand on s’adressait à Daemon Targaryen… Certes, Thot ne connaissait pas l’entièreté de la vie de son interlocuteur (ils n’en étaient pas encore là dans leur étrange et satisfaisante relation), mais son attitude, son tempérament et les valeurs qu’il protégeait lui indiquaient aisément qu’il n’avait rien de chevaleresque dans l’âme. « J’ignore par quoi tu as été défini par le passé et cela ne m’intéresse guère. » La divinité était loin de s’intéresser à l’avis que les mortels pouvaient avoir sur divers sujets et la réputation de cet homme en faisait partie. Orgueilleux, étant donné sa position, Thot estimait que son avis écrasait ceux des hommes… Rien ne pouvait concurrencer l’opinion d’un dieu et personne n’arriverait à le faire changer d’avis. Du moins pour l’instant… Car, avec le temps, l’avis d’un seul homme parviendra à fissurer cette mégalomanie. Allait-il s’exprimer sur ce qu’il ressentait réellement ? Non… Diverses craintes freinaient cette démarche, mais au léger sourire qui s’affichait sur son visage, son opinion lui était favorable. Sinon, croyez-le, Daemon ne serait pas ici, dans son bureau. « Seul le présent importe et seul mon avis compte. » Cette fois-ci, sa curiosité fut chatouillée. Si bien des gens avaient choisi d’adopter de plus grandes ambitions avec le don de cette « renaissance », Daemon semblait totalement désintéressé, voire dégouté d’avoir de tels projets à Baiame. Qu’avait-il donc pu vivre pour avoir une telle indifférence ? Si cette prise de position indirecte excluait divers profils, comme notamment celui du grand méchant de l’histoire, elle relevait des interrogations chez le dieu. L’envie de l’assaillir pour combler ce manque de connaissance était présente, mais ses sentiments, et surtout son désir de ne pas lui déplaire, l’en dissuadèrent. Quel curieux personnage ! « Et quelles sont donc les ambitions d’un professeur en science politique ? » Contrairement à sa prise de parole à ce sujet, celle-ci n’avait aucun apriori. Seul, l’intérêt de ce dernier parlait.

« Ces échappées ne sont en rien une immersion, je m’informe uniquement. » Précisa-t-il à nouveau. « Cette immersion se précise davantage dans mon quotidien. Le cadre universitaire reste à ce jour l’endroit où l’inintelligence et l’hypocrisie humaine sont les moins présentes. » Souffla-t-il, consterné de voir à quel point les hommes s’abêtissent au fil des époques, mais celle-ci demeurait la plus flagrante.  « Ils se pavanent tous à consommer la connaissance et l’information dans un concert de louanges, avec enthousiasme, jusqu’à l’arrivée d’un trouble-fête, qui les ramène à la réalité. » S’attendant à ce qu’il l’accuse d’être ce rabat-joie, il leva ses mains pour s’innocenter. « Ils n'ont aucunement besoin de moi pour s’autosaboter. La désinformation et la méconnaissance gangrènent cet endroit… Ils n’ont même pas conscience de cette ignorance. » Las, un soupir s’échappa de ses lèvres. Est-ce que son idée était totalement infondée ? Non… Plusieurs têtes pensantes s’étaient intéressées à cette question. Cet accès accru à l’information s’accompagne de défis, dont, notamment, la complexité croissante de l’information, qui peut amener à une nouvelle forme d’ignorance. Difficile de concevoir une telle idée dans notre société actuelle où l’information est partout et accessible en toute heure. Pourtant, elle est bien là, ce qui nous montre qu’il faut partir d’une constatation de ces paradoxes pour exiger une gestion particulière de cette ignorance. Apte à en débattre pendant des heures, Thot savait parfaitement que les grands débats l’ennuyaient. Il était davantage un homme d’action. À son sarcasme, un sourire fendit son visage affligé par la bêtise de l’homme. « Effectivement… Ton attitude parle d’elle-même. Inutile de me tromper. » Thot ne revenait pas sur ses mots et campait ses positions : il demeurait le seul et l’unique mortel intéressant à ses yeux.  

Comme des hommes avant lui, il doutait de lui. En Égypte antique, ceux qu’avaient défiés les Dieux avaient subi un sort pire que la mort… S’il n’avait jamais frontalement attaqué les hommes, contrairement à certains de ces comparses, car son rôle l’incombait de maintenir l’équilibre, le sous-estimer serait une grave erreur. Son savoir lui donnait accès à des connaissances bien plus macabres. « Bien que j’estime que ce châtiment soit suffisant, ce n’est pas à quoi je pensais. » Il marqua une pause et réfléchit à sa suggestion. « Hm… Peut-être qu’il vaut davantage que ma colère. Je devrai sérieusement y songer. » Lança-t-il goguenard avec un léger rictus. Il ne le ferait dans aucun cas… Ces cours étaient bien les seuls qui lui apportaient un tant soit peu de réconfort. Le fait qu’il saute sur l’occasion pour se débarrasser de ce sujet lui confirma son ressenti : son désintérêt serait bien plus fatal que sa colère. Il acquiesça. « Seth a toujours jalousé son frère… Osiris était bienaimé de tous et la jalousie de Seth l’emporta. Il aspirait à prendre sa place et le pouvoir de sa position. Horus, le fils d’Osiris, grandit dans l’unique but de venger son père, luttant sans relâche contre son oncle, jusqu’à sa victoire. » Ce conflit avait engendré bien des problèmes au sein du panthéon égyptien… Il n’y avait pas de consensus sur la manière de trancher entre les deux combattants. « Mes confrères et mes consœurs ont déjà eu quelques déconvenues entre eux... » Avoua-t-il. Thot ne s’inclue pas, il avait toujours eu un statut de juge ou d’aidant dans la plupart des affaires que les dieux égyptiens avaient vécu. La divinité du savoir avait toujours été le porte-parole de Rê, chargée de transmettre sa volonté divine et de maintenir l’ordre cosmique. Grossièrement, il était le grand-oncle présomptueux qui gâche toutes les soirées en abandonnant son humour inexistant au profit de grand discours rébarbatif.

Daemon ignorait tout de ses relations. Les autres dieux désertaient sa compagnie… Son caractère et son attitude étaient la cause de cette fuite. La solitude avait toujours eu une grande place pour lui. Non, il était loin de s’en plaindre ! Il avait toujours préféré la quiétude aux jacassements des autres entités qui l’entouraient. Il devait l’admettre, il avait presque réussi à le piéger. « J’ignore s’ils sont également dans ce monde. Je n’en ai croisé aucun depuis mon arrivée. » Avait-il seulement cherché ? Non, il n’avait jamais investigué et ne le ferait probablement pas. « Inutile d’éviter ma question, je sais d’ores et déjà ta réponse. » Imbu de lui-même, il n’osera jamais réfuter le fait que sa compagnie valait celle de cent hommes. L’attention de Daemon s’effilait au fil de son discours – fort heureusement pour lui, il n’avait pas débuté un discours sur un fait social. Tout ce qui le touchait piquait sa curiosité. Comme précédemment, il fronça les sourcils. De quels malheurs la vie t’a-t-elle affligé ? S’il n’osa poursuivre sur cette voie délicate, il n’oubliait pas. Ce sujet ressortirait à un moment plus importun. D’autant plus que le Targaryen ne lui laissa pas le temps de rebondir, poursuivant sur son questionnement. « Aux yeux des mortels, je conçois que mon rôle ne soit pas des plus attrayant. » Les jugeant trop bêtes que pour comprendre ce que son rôle entrainait. « Maintenir l’équilibre entre les forces primordiales est loin d’être chose aisée… Sans oublier les autres rôles qu’il m’incombe de respecter. L’invention des divers arts que je protège m’a pris quelques heures de mon temps, sans compter la magie et l’écriture. » Avoua-t-il particulièrement fier, même si les hiéroglyphes n’étaient plus d’actualité.

Un continent dont il ignorait tout ? Quelle intrigante découverte. « Un continent ? Quelles sont les spécificités de ces terres ? Quelle culture aviez-vous ? Comment viviez-vous à We… Westeros ? » Nouveau sujet ? Nouvel intérêt pour le dieu à tête d’ibis ! Cependant, sa révélation l’interpela. Il aurait aimé me le faire découvrir ? À moi !? Cette pensée le bousculait autant qu’elle le ravissait. Un sourire béat se dessinait sur son visage, il dut lutter pour rester stoïque, même si son engouement envers sa terre natale le trahissait plus que son sourire. « Ils me lassent dans le sens où la nature humaine, bien que complexe, n’offre plus aucun suspens, les choses se terminent indéniablement de la même manière et les mêmes actions se répètent inlassablement... Peut-être un effet secondaire de ma longue existence… » Soupira-t-il. « Puis, la compagnie ne serait pas si désagréable, elle aurait pu entraver mon anticipation. » Siffla-t-il à voix basse. « Donc, je t’en prie. Fais-moi découvrir tes terres. » Certes, la visite physique était impossible, mais l’imagination du dieu comblerait cet imprévu.

   
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Daemon Targaryen

Daemon Targaryen

Terre 7321

Crédits : behindfairytales
Univers : house of the dragon.
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Age : quarante-cinq ans.
Occupation : professeur de sciences politiques.
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MessageSujet: Re: bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot bothering you is my favourite sport ☽ ft. Thot EmptyJeu 12 Sep 2024 - 2:05



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Individu naturellement gonflé d'un ego prononcé, Daemon ne s'attarda toutefois pas à se demander la manière dont les paroles de son interlocuteur quant à sa réputation d'antan devaient être perçues. À contrario, un sourire en coin tout juste perceptible vint étirer ses lèvres face au désintérêt évident quant à sa renommée passée. La divine arrogance de Thot, bien que celle-ci ne lui soit plus inconnue depuis un certain temps déjà, avait toujours eu cette ironique tendance à le divertir tout particulièrement. À l'amuser, même. « Le passé n'est t-il pourtant pas supposé être l'un des sujets de prédilection des Dieux ? » C'était après tout ce avec quoi on leur avait toujours martelé le crâne à Westeros. Lui-même ne s'était jamais inquiété de ce que quiconque aurait à lui reprocher une fois mort, ayant déjà bien des difficultés à s'en soucier de son vivant mais ce n'était pas le cas d'autres. Combien d'hommes avaient vécu l'ensemble de leur vie englués dans une crainte constante du dernier jugement auquel leur âme aurait présumément à faire face ? Lui avait, comme à son habitude, choisi la désinvolture. Quoi qu'il en soit, il mentirait s'il prétendait que l'anticonformisme de son locuteur n'était pas l'une des choses qu'il préférait chez lui. Celui-ci n'avait après tout, jusqu'à présent, joué qu'en sa faveur. « Uniquement ton avis, hm ? » Oh, plus que jamais il réalisait à quel point il aurait apprécié de pouvoir le faire découvrir à ceux ayant eu le malheur de lui reprocher son égocentrisme : il ne rivalisait décidément pas le moins du monde face à l'égyptien. Toutefois, cela serait un mensonge de prétendre que ce n'était pas l'un des aspects l'ayant attiré vers lui de prime abord. Eusse t-il éprouvé la moindre affection à l'égard de cet univers et des habitants le peuplant, probablement aurait t-il considéré qu'ils seraient aptes à diriger le monde côte à côte. « Est t-il réellement utile de se bercer d'illusions irréalisables dans ce trou à rats ? » Répliqua t-il du tac au tac avec un souffle aussi moqueur que rempli de dédain. À ses yeux, une chose avait été certaine dés l'instant où il eut récupéré ses souvenirs : sa présence ici n'était que temporaire. Elle ne pouvait être que temporaire.

Un rictus étira ses lèvres en l'entendant parler alors que sa tête esquissa un mouvement désabusé de gauche à droite presque inconscient. « Dire que tu n'as même pas pensé à me convier lors d'une de tes petites escapades humanitaires. » Que n'aurait t-il pourtant pas donné, payé même si tel en était le prix, pour simplement le voir interagir face à certaines tranches de la population ? Lui qui n'était ni un exemple de philanthropie ni de patience aurait volontiers consacré un peu de son temps à cet exercice si l'occasion lui avait été proposée de le faire. En dépit de l'inaction que lui auraient imposé les circonstances, il était convaincu que cela aurait été plus que divertissant de pouvoir se repaître des micro-expressions et signes de mépris évidents de la divinité. « N'étais tu pas en train d'essayer de me faire croire que cet endroit était presque privilégié comparé au reste du monde ? » Ironisa t-il en dépit de la lueur amusée clairement visible au fond de son regard qui trahissait le manque de reproches réel contenu dans ses mots. Si certaines des remarques un peu trop précises de l'égyptien réussissaient à toujours le faire sortir de ses gonds avec une facilité déconcertante, Daemon avait appris à ne pas prendre trop personnellement la plupart de celles-ci. Parfois, comme aujourd'hui, il lui arrivait même de s'en amuser ouvertement.

Imaginer que le dieu puisse lui réserver un sort quelconque en guise de correction fit instantanément naître dans un coin de son esprit des pensées qu'il ne pouvait décemment se permettre d'exprimer à voix haute dans l'immédiat. La façon dont son expression se mua de l'amusement à un intérêt un peu plus spécifique fut toutefois certainement suffisante pour le trahir, tout particulièrement auprès d'un individu ayant appris à déchiffrer ses attitudes.  « Chance pour nous et pour beaucoup d'autres que la colère n'est pas l'unique manière universelle d'évacuer son mécontentement. » En dépit du ton faussement désinvolte et presque innocent de ses paroles, le Targaryen n'eut hélas pas le temps de trop s'y attarder. Son intérêt se retrouva plus happé qu'il ne l'aurait pensé par les révélations lui étant faites concernant les conflits familiaux qu'avait pu connaître son interlocuteur. Les vagues similitudes peu reluisantes avec son propre parcours de vie le laissèrent d'ailleurs quelque peu pensif, imaginant à quel point les choses auraient pu drastiquement devenir bien pires qu'elles ne l'avaient finalement été. « Je présume que chaque famille possède son lot de cadavres dans le placard... » Aussi intéressé soit t-il d'en connaître davantage, ce n'était manifestement pas le type de sujets sur lesquels il souhaitait s'étendre plus que nécessaire pour l'instant. Pas en prenant le risque que la pareille lui soit rendue avant qu'il n'ait décidé d'accepter d'être confronté à ses propres fautes.

Ce ne fut pas une surprise pour lui d'apprendre que Thot non plus n'avait pas retrouvé le moindre de ses proches en arrivant sur cette étrange terre. Il n'avait, quant à lui, jamais croisé la route du moindre visage qu'il avait anciennement connu et pourquoi devrait t-il être le seul dans ce cas de figure ? Là où une unique mimique trahit une nouvelle fois aisément la réponse qu'il aurait fournie à condition d'avoir voulu s'en donner la peine, ce fut cette fois sur la façon dont le directeur du musée percevait son propre rôle et s'en accoutumait que son intérêt se porta. Le rogue prince se savait incapable de se contenter d'un rôle aussi docile, bien que crucial : sanguin, il n'aurait pas tenu plus d'une semaine tout au plus dans les bottes du représentant de la connaissance si leurs rôles s'étaient retrouvés interchangés pour une raison quelconque. « Tes responsabilités et ton utilité sont certes indéniables , commença t-il en prenant le temps de soupeser chacun de ses mots avant de les prononcer à voix haute afin que ceux-ci ne soient pas mal interprétés, mais quels avantages en tires tu à titre personnel ? » Les diverses inventions ainsi que l'équilibre qu'il s'efforçait de maintenir étaient nécessaires mais, du point de vue du mortel, cela ne lui permettait en rien d'en tirer un véritable profit quelconque. « Personne ne peut se satisfaire de vivre depuis des millénaires en remplissant des devoirs bénéficiant à autrui. Il y a forcément au moins déjà eu un exemple où tu as agi dans ton propre intérêt plutôt que dans celui du bien commun. » Sa voix se fit un peu plus pressante, comme s'il avait besoin de l'entendre que cela était arrivé.

Les questions, bien qu'empreintes d'une curiosité non feinte, le prirent quelque peu de court. Comment pourrait t-il réussir à résumer tout son ancien mode de vie en quelques phrases sans prendre le risque de l'assommer de détails barbants dans lesquels il n'avait pas envie de s'embourber ? « Différemment. » Répondit t-il d'abord avec une certaine mesure, prenant le temps de temporiser afin d'organiser ses propres pensées avant de poursuivre. « Les jeux de pouvoir n'y sont pas comparables à ceux qui régissent cet endroit. Westeros est un continent ancien, qui a été forgé dans le sang et les luttes pour l'obtention du pouvoir. Pas une âme n'y est arrivée par simple coïncidence ou en ignorant quelle était la place à laquelle elle pouvait prétendre. » Un soupçon de vulnérabilité mal dissimulé trahissant les doutes qu'il pouvait ressentir face à sa place ici-bas s'initia dans sa voix l'espace d'un instant mais il s'empressa de le chasser aussitôt qu'il s'en rendit compte. Involontairement, il poursuivit toutefois sa tirade au présent, comme incapable de tirer un trait définitif sur un passé qu'il continuait à idéaliser. « Nous ne possédons peut-être pas le savoir divin, mais nous sommes n'en avons pas moins le pouvoir. Et c'est déjà amplement suffisant. »


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